Mais qu'est ce que le profilage exactement ?

Voilà quelques jours à peine que tu es de retour au bureau, que tu as repris un train de vie que tu n'avais pas eu depuis un moment. Au début cela te semblais extrêmement bizarre. Tu étais partie depuis si longtemps que tu avais l'impression de ne plus avoir ta place dans l'équipe. Mais tout ceci n'était visiblement qu'une impression, toute l'équipe t'avais bien fait ressentir que tu étais à ta place parmi eux et puis de toute façon pouvait il en être autrement, non.

Tu avais eu une longue conversation avec Emily, enfin Prentiss comme tu t'obstines à l'appeler et à éviter également à la suite de cette conversation. Bien que tes rapports se limitent à être strictement professionnels avec elle et que tu ne remets pas en question, l'évitement se fait de façon totalement involontaire de ce côté là. Non tu n'étais pas venu pour prendre sa place, ça ne t'avais même jamais traversé l'esprit ne serait-ce qu'une seconde. Tu serai là à collaborer avec elle et l'écouter si elle pouvait avoir besoin de tes conseils, mais aujourd'hui c'était elle qui dirigeait l'équipe et il ne devait pas en être autrement.

Il ne fallut pas longtemps au bureau pour venir te demander un service et tu te demandais pour le coup pour quelle raison c'était vers toi que le bureau c'était tourné. Après tout tu n'avais plus exercé ce métier depuis de nombreuses années et il y a avait bien d'autres profileurs bien plus loquaces que toi pour aborder une interview sur la science du profilage, Rossi par exemple aurait parfaitement pu le faire beaucoup mieux que toi certainement. Mais bon, les ordres du bureau ne se discutent pas et tu n'en avais pas l'intention, la cellule du département des sciences du comportement manquait beaucoup trop de candidats pour que tu t'obstines à combattre cette de demande.

Plongé dans tes rapports, tes yeux s'égarèrent vers la photo se trouvant sur ton bureau. Plus précisément les photos. La première était une vieille photo de ton fils Jack et ton ex femme. Tu n'avais toujours pas oublié Hayley depuis toutes ces années et tu ne le feras probablement jamais, elle était la mère de ton fils et l'amour de ta vie jusqu'à ce que Foyet décide de te l'enlever. L'autre photo était beaucoup plus récente. Toujours Jack, mais cette fois-ci beaucoup plus grand. Tu t'étiras en arrière tout en soupirant sur ton fauteuil, il avait décidément bien grandit et beaucoup trop vite à ton goût, l'appartement te semblait bien vide maintenant que celui avait emménager avec la personne qui partageait son coeur. Oh bien sûre tu étais heureux pour ton fils, mais après avoir consacré toutes ces années à t'occuper de lui, tu n'avais pas pour habitude d'être seul en rentrant chez toi et les silences accompagnaient désormais ton verre de scotch du soir.

Ce fût une personne toquant à la porte qui te sortis de tes pensées, surprit, tu n'attendais cependant personne, du moins c'est ce que tu pensais, l'esprit encore embrouillé par tes pensées tu avais simplement occulté que c'était aujourd'hui: «- Entrez » autorisa tu à la personne qui venait de te sortir de ces pensées. Te redressant sur ta chaise, tu regarda une jeune femme entrer dans ton bureau,  jeune femme que tu ne connaissais pas et dont tu ne savais absolument pas ce qu'elle était venu faire ici. Une partie de toi espérait que ce soit une nouvelle affaire qui te permettrait de prendre tes affaires plutôt que de vaquer trop souvent à tes pensées. «- Que puis-je faire pour vous ? »  Demanda tu poliment à la femme se trouvant devant toi. Enfin la politesse aurait surtout voulu que tu n'oublies pas que ce rendez-vous était aujourd'hui Aaron..  

 Tu n'avais pas les idées tout à fait clair ces derniers temps Hotch. Tes nuits étaient bien trop agitées trop d'évènements récents te tourmentaient l'esprit. Il y avait tous ces cauchemars qui te réveillaient chaque nuit, bien que revenu au département, ces derniers ne s'étaient pas atténués. Tu n'avais pas encore réussis à réunir toute l'équipe après avoir refonder le département et tu n'étais pas certain non plus que tous avaient atterris en ville loin de là. Tu n'avais jusqu'ici réussis qu'à réunir Prentiss et Rossi et tu t'inquiétais du sort de tes autres collègues. Ajouté à cela le fait que ton fils ait récemment déménager, toi qui lui avais consacré toute ta vie tu trouvais désormais que ton appartement était désespérément vide sans sa présence et ça te mettais assez mal à l'aise. La dernière fois que tu t'étais retrouvé seul dans un appartement, Foyet t'avais poignardé à ton domicile avant de retrouver ton ex femme et d'en faire sa victime. Tu ne le savais pas encore mais le départ de ton fils faisait remonté des souvenirs que tu aurais tant voulu oublier Hotch. A cette pensée, tes cicatrices présentes encore sur ton corps te tiraillaient. Bien que celles-ci dataient de plus d'une dizaine d'année, la douleur s'en faisait encore parfois ressentir.
Et puis il y avait Prentiss que tu avais revue, elle qui t'avais tant manqué, bien plus que tu ne voudras jamais bien l'admettre.

Tout ceci explique le fait que tu aies pu passer à côté de ce rendez-vous. En plus du fait que tu n'étais pas très à l'aise avec la presse en dehors de tes enquêtes. Tu n'aimais pas ce genre d'articles et avait l'impression que l'autrice écrirait uniquement ce que les lecteurs pourraient avoir envie de lire et vous devriez désormais faire face à des postulants tous autant persuadé les uns que les autres qu'ils allaient exercé le métier de leur rêve digne de leurs plus grandes séries télés. Cependant cette journaliste n'y était pour rien dans tout cela et donc tu ne montrais pas le moindre signe d'animosité à son égard, bien que tu demanderai à la fin de cet entretient d'avoir un oeil sur ce qui sera publié avant de valider l'article, non pas en tant qu'atteinte à la liberté d'expression, simplement que cet article reflète la réalité de vos fonctions bien plus qu'autre chose. «- Bien sûr pardonnez moi j'avais la tête ailleurs. » Dis-tu avec un sourire rassurant sur les lèvres avant de lui tendre ta main gauche afin que celle-ci puissent te la serrer. «- Aaron Hotchner. »  Dis-tu simplement dans le but de te présenter poliment avant de montrer le divan présent dans ton bureau afin que celle-ci puisse s'y installer.«- Prenez place je vous en prie. Puis-je vous offrir un café ? » Pure politesse encore une fois, tu n'étais absolument pas le genre à draguer, encore moins quelqu'un d'aussi jeune, mais tu avais de bonnes manières Hotch.