Ce jour-là, William Michael Schuester travaillait au lycée. Il sortait d’un cours d’espagnol où il avait expliqué à ses élèves la différence entre por et para. Il était à présent posé dans la salle des professeurs avec son déjeuner et ses partitions devant lui. Il jetait un œil au programme qu’il avait pour la séance du glee club de ce soir-là. N’ayant pas repéré de problèmes particuliers chez ses élèves qui induiraient un thème, il avait choisi de leur faire explorer celui de la liberté. Elle devait être exprimée, bien sûr, mais quelles étaient ses limites ? Ce qui rejoignait finalement des thèmes comme la tolérance, qu’il encourageait de son mieux. Plus ses élèves seraient ouverts sur la différence plus il espérait qu’il en ferait des gens bien. Cinq ans étaient passés depuis son arrivée ici (et donc pour lui, depuis la mort de Finn dans son monde), mais une blessure était restée quelque part en lui. Il avait entendu dire que les morts pouvaient revenir à la vie dans cette ville, mais n’avait pu en faire l’expérience. De sa vie d’avant, il n’avait retrouvé que Kurt, avec qui il avait échangé son numéro de téléphone et sur lequel il comptait garder un œil bienveillant. Il ne l’avait pour l’instant pas revu depuis leurs retrouvailles au magasin de musique. Il s’était également fait des amis, mais il y avait quelqu’un qui lui manquait plus que quiconque ici, sa chère Emma. Si elle était là, la ville se faisait un plaisir de les garder séparés, ignorant que l’autre était là. Et il commençait à se dire qu’il ne la reverrait peut-être jamais, que Kurt était peut-être le seul de sa vie d’avant à se trouver ici. Finn était sûrement le dernier que Will s’attendît à voir en salle des professeurs du lycée Kadic, et pourtant…. Levant le regard sur la porte d’entrée de la salle, le jeune homme qu’il voyait était bien Finn. Se souvenait-il qu’il était mort là-bas, dans leur vie d’avant ? En tous cas, Will ne poserait pas la question, il laisserait le jeune homme aborder ou non la question. Mais, il se promit de veiller sur lui, de ne pas laisser le passé se reproduire.
« Finn ! Heureux de te voir ici ! Comment vas-tu ? » fit-il avec chaleur et une émotion contenue.
Il ne laissait percer que celle du bonheur de le retrouver dans cette ville, mais pas la surprise le voir revenu d’entre les morts.
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