Fini l’arnaque pour la journée, la vérité c’est que j’ai peu d’appétit pour ce genre de travail dernièrement. Je me suis laissé tomber sur le canapé, n’ouvrant pas vraiment la télévision, mais ne voulant pas non plus rester là sans rien faire, parce que si je reste seul avec mes pensées, c’est là qu’elles vont en déroute. Heureusement mon dilemme est répondu par ta présence furtive qui quitte le sanctuaire de ta chambre-laboratoire, et je t’intercepte bien vite; « Jack! » mon visage tourné vers toi avec espoir, j’ajoute; « quand t’auras fait ce que t’as à faire, tu veux bien poser tes fesses sur le canapé? J’aurais bien besoin de compagnie »
Oui bon parce que si tu n’es pas dans ta chambre, c’est sûrement que tu veux à manger ou que t’as besoin d’aller à la salle de bain, c’est tout à fait normal au fond. Tu ne fréquentes pas trop le salon, plongé que tu es dans tes inventions, mais une fois n’est pas coutume, pas vrai? « Comment vont tes inventions dernièrement? » que je demande quand tu reviens, tournant autour du pot parce que j’essaie de me convaincre que je n’ai rien à te demander. « Et ton Shocky? Et toi? Ça fait un bail qu’on n’a pas discuté… dis-moi tout! » une demande large, et pourtant, malgré mon air désinvolte, je m’accroche à chaque parole. Ce n’est pas grand-chose, bien sûr, mais je m’intéresse parfois à plus que simplement moi.
Mais, surtout, n’allez pas le répéter ailleurs…
Jack Wheel
▿ Ton univers : Trasnformers Cyberverse
▿ Date de naissance : 14/12/1984
▿ Age : 39
▿ Métier : Informaticien
▿ Quartier : Racoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Forme Cybertronienne
▿ Hyperfuel
▿ Forme Véhicule
▿ Pistolet à trou noir
Jack a dormi pour une fois au lieu de bosser et il se lève tard une fois de plus, sortant de sa chambre pour aller chercher un truc à grignotter et sûrement une énergisante au passage.
« - oh…heu oui j’arrive »
Surpris de la demande, ce n’est pas souvent ça. Il revient avec ses provisions et s’installe à côté de son coloc bien rapidement, ne voulant pas le faire attendre. Il se frotte les yeux perplexes, même s’ils discutent ensemble assez souvent, c’est rare que Sakrh lui pose les questions. En général il répond aux questions de Jack plutôt.
« - ah j’essaie de rendre le casque de vr totalement safe pour pas qu’il y’ai d’autres accidents. Sinon pas grand-chose. C’est le vide… »
Ca le tue un peu de dire ça mais il a bien du mal à bosser dernièrement, son corps humain bien trop limité à son goût. Il est moins précis, moins souple…
« - tu va mieux toi ? »
Il le regarde inquiet parce que le raté de l’expérience, l’état de son ami lui revient en tête chaque fois qu’il croise le regard de ce dernier.
« - tout ? On..ne rebosse pas ensembles… je suppose qu’il ne veut pas mon chaos dans ses inventions… »
Et là Jack se rend compte que son amour a l’air de garder encore pas mal de secrets de son côté. Il efface cette pensée d’un petit rire doux.
« - on doit réapprendre à se connaître comme un jeune couple dans les films là. Lui doit se réhabituer à avoir des émotions… »
Sakhr t’attend patiemment, installé sur le canapé, comme toujours, d’une drôle de manière. Pas content d’y poser son fessier et d’installer son dos contre le dossier, le voilà plutôt perché sur ledit dossier, ses jambes installées en tailleur sous lui, comme seul un chat le ferait (et pourtant, il insiste être très éloigné du chat en termes de personnalité, ayant une vendetta personnelle contre ces derniers). Tu vas prendre des trucs à la cuisine; il aurait dû s’en douter, au fond, que ce serait le seul truc (ou presque) qui te ferait sortir de ta cachette. Alors que tu t’installes à ton tour sur le canapé, le voilà qui se penche pour attraper un truc au pif et se mettre à le bouffer. Eh oui, Sakhr est un fervent défenseur du ce qui est à toi est à moi, et il appliquait ce principe avec la plupart des gens dans sa vie et, à vrai dire, même avec de parfaits inconnus.
Un autre aurait relevé la chose quand tu mentionnes que c’est « le vide » dans ta vie en dehors de tes expérimentations sur le casque VR. Malheureusement, Sakhr n’avait pas le plus d’empathie, ni même la capacité de déterminer qu’il y avait quelque chose qui clochait dans ce que tu disais. Pour lui, c’était juste une info de plus; parfois, on est très occupés, parfois on ne l’est pas. Il ne voit pas que tu te ronges d’inquiétude à son sujet. Et s’il avait su, aurait-il vraiment pu t’aider?
« Moi? » fait-il, comme surpris de la question, tout aussi mondaine qu’elle fut. « Moi c’est la pleine forme! » menti-t-il éhontément – toutefois tu n’as point besoin de t’inquiéter, parce qu’après tout le mal qu’il ressentait n’était aucunement lié à votre aventure dans le monde de la réalité virtuelle. Non, pour lui cette mésaventure était dans le passé, toute oubliée, et à vrai dire il s’en était remis comme un charme une fois que le pire de la crise était passé. Bon, il avait dû passer du temps à l’hôpital, mais franchement, ça aurait pu être bien pire. Espérons que son mensonge sera suffisant pour te rassurer. Non; ce qui l’embête, ce sont des questions qui le plongent dans une insomnie profonde, à vrai dire – la raison pour laquelle tu es installé sur le canapé à ses côtés!
« Sa perte, vraiment, le chaos rend toujours tout meilleur » fait Sakhr, parfaitement biaisé qu’il fut sur al question du chaos. Encore une fois, il n’est pas la meilleure personne pour parler de ce genre de problème, pas, en tout cas, si tu disais clairement que c’était ce que tu voulais faire. Mais bon, il serait du genre à te trouver des solutions parfaitement loufoques, alors c’est peut-être mieux ainsi pour tout le monde. Oh, ne va pas croire qu’il ne se soucie pas du tout de ton bien-être. Tu es son premier ami, un des seuls, vraiment, et il tient à toi. Seulement, il est préoccupé par ses propres problèmes, et du fait de sa sociabilisation compliquée, il n’est pas toujours capable de capter le sous-texte (bien qu’évident) de ce qu’on lui dit.
« Et c’est comment, réapprendre à se connaitre? » soulève Sakhr, cette fois-ci clairement intéressé par ce que tu dis, égoïstement d’ailleurs, puisque lui aussi, il devait réapprendre à se connaitre depuis son arrivée ici. Ce n’était pas pareil d’avoir une forme humaine, et il savait que c’était vrai pour vous deux aussi. Puis il est d’accord, les émotions, parfois c’est la merde à démêler. Encore une fois, c’est à cause de cette chose-là même qu’il veut demander ton opinion sur deux-trois choses. Ton Waverly doit s’habituer aux émotions (dur quand on n’en a pas eu pendant des millions d’années) et Sakhr, lui, devait s’habituer à un corps humain qui avait des capteurs sensoriels d’humain. Deux problèmes très différents en soit, mais qui avaient la même souche.
« J’avais des questions… de type relationnel » dit-il du bout des lèvres, comme dégouté de ce qu’il était en train de dire. « Et comme tu es la seule personne que je connais qui est en couple avec quelqu’un et qui… enfin a ce genre de relation avec quelqu’un, et bien, je me tourne vers toi pour éclairer ma lanterne » un autre aurait ajouté quelque chose du style : si tu as le temps et l’envie d’y répondre. Mais pas Sakhr; Sakhr est égoïste, et pas du genre à donner une alternation simple si tu ne voulais pas lui donner ce qu’il voulait. Il croque dans un biscuit aux pépites de chocolat, dit : « Faudrait vraiment que je refasse ma recette avec du beurre caramélisé, c’est mille fois meilleur » enfin pas pour dire que ce biscuit n’était pas bon, bien sûr, il était en train de le manger sans hésiter, juste que ça lui avait fait penser à ça. Ça faisait un moment qu’il n’avait pas fait de dessert, d’ailleurs, il était assez occupé dans ses journées à assister Scar dans son travail.
« Tiens, on fait ça : je te fais ma recette spéciale de biscuits aux pépites de chocolats, et pendant que je fais ça, tu réponds à mes questions? » en voilà une belle offre, non? Tu ne peux pas dire qu’il n’essaie pas de faire du donnant-donnant, lui!
Jack Wheel
▿ Ton univers : Trasnformers Cyberverse
▿ Date de naissance : 14/12/1984
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▿ Métier : Informaticien
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Jack finis installé sur le canapé, il ne s’y assied correctement que lorsqu’il a à manger en général, sinon il est plutôt le genre à gigoter jusqu’à trouver une position confortable, souvent un tailleur, moins perché que Sakrh, quoi que le coup de Jack sur le frigo bien que ça n’arrive plus si souvent est sûrement encore bien ancré dans les esprits des deux colocataires.
« - Tu es sûr ? Tu es quand même resté du temps à l’hôpital… »
Il n’a d’ailleurs pas redemandé à Sakrh de venir dans sa chambre près de ses inventions depuis, trop inquiet à l’idée de lui faire du mal à nouveau par accident. Il ne veux pas risquer cela, et sous ses airs toujours bienheureux de la vie, il reste attentif à ses amis, à toujours vouloir le meilleur pour eux, ce qui a créer plusieurs fois des problèmes dans le passé.
« - Sa perte tu penses ? …je sais qu’il aime bien quand tout est rangé au carré et que rien d’imprévu n’arrive. C’est bien ce qui est différent entre nous. Lui réfléchis longuement avant d’essayer quoi que ce soit...Et moi… Je gâche pas mal de ressources en testant… »
Son cerveau est toujours en ébullition en réalité, il réfléchit énormément vite quand il est sur ses gadgets et autres inventions, au final il arrive aux mêmes résultats que son sparkmate mais par un cheminement différent.
« - C’est comment ? »
Il réfléchit un peu posant sa tête contre le dossier pour regarder Sakrh finalement, prenant le temps de bien réfléchir avant de reprendre la parole.
« - Ce n’est pas facile. Lui a du mal, il se rend compte que certains de ses actes n’étaient pas…Bien… Mais je suis presque sûr qu’il les referait tout de même, sa logique reste plus forte que ses émotions… Et de mon côté c’est plus ce corps que je doit apprendre… Il y’a pleins de choses qui sont différentes par rapport au corps cybertronien…Certains besoins du corps… je veux dire…Genre… Au niveau d’activités de couples… C’est… Y’a pas ça chez nous. Pas comme ça. Pas de reproduction, pas ce genre d’organes, pas non plus de transpiration ou de barbe ou de cheveux…Et c’est vraiment bizarre la sensation là… »
Il explique vraiment comme il peut. Même si en presque 6ans il a pris pas mal l’habitude au début il était perdu sur les besoins de son corps et tombaient un peu trop souvent dans les pommes parce qu’il ne mangeait pas pendant des jours. Sa survie est un miracle quand on y réfléchit deux secondes.
Son regard se pose sur son ami, intéressé, attendant la suite à la révélation du pourquoi cette conversation.
« - Ah oui ça me va, si tu veux, en soit j’aurait quand même répondus tu sais ? »
« Oh bof, tu sais, le pire de l’hôpital c’est que c’est ennuyant, donc on peut dire que ce n’est pas la fin du monde » répondit-il, balayant la question d’un geste leste de la main. Sakhr se surprend à essayer de rassurer son ami – après tout c’est assez rare qu’il pense au bien-être d’une personne qui n’est pas lui-même, c’est dans sa nature profonde de se foutre de ce que ce qu’il peut dire fait aux autres. C’est un drôle d’oiseau, vraiment, mais au fond il est surtout un animal blessé à qui on n'a que trop peu donné d’amour. C’est clair, il ment – l’hôpital lui laissait un souvenir douloureux, entre, effectivement, l’ennui, mais aussi la douleur, les malaises, les migraines et toutes les autres sensations physiques qui avaient causé son séjour, IL faisait comme si de rien était, mais depuis son retour, il n’avait pas une fois passé le seuil de la porte de ta chambre, et quand la porte est entrouverte, il marche plus rapidement en passant devant, comme si en restant trop près, une de tes inventions allait le chopper et lui faire du mal.
« Eh, vous avez deux manières différentes de travailler, mais ça ne veut pas dire que vous ne pouvez rien faire de bien ensemble. Après tout, je suis bien différent de Scar aussi, et… » il s’interrompt assez sèchement, le regard dans le vide alors qu’il constate avec horreur qu’il venait de comparer sa relation de travail avec Scar avec celle que tu as avec ton amoureux. Un être plus pudique que lui aurait peut-être rougit, mais ce n’est pas tout à fait son cas, quoiqu’il prenne un coup de chaleur et lève la main pour s’éventer en prenant le col de son haut. Un certain silence s’installe entre vous, mais tu le romps en répondant à sa question, ce qui lui cause au final encore plus de problèmes parce qu’il se reconnait quand même pas mal dans les divers problèmes que tu énumères.
« Oui, je… par les standards de la société humaine dans laquelle on vit, je n’étais pas une bonne personne dans mon monde. Et je crois qu’un des problèmes que j’ai, c’est que je n’ai pas l’impression d’être vraiment une personne différente, ici. C’est juste mes circonstances qui sont différentes. Je ne le connais pas, je ne sais pas non plus ce qu’il a fait, même si j’ai bien une petite idée quand même » après tout, il avait vu tes souvenirs lors de votre passage en réalité virtuelle. En guerre comme à la guerre, comme on dit. « Mais je crois que l’important… c’est p’t’être moins ce qu’il était, et plus ce qu’il est maintenant. Et si ce qu’il est c’est quelqu’un qui a du mal à accepter ce qu’il a fait par le passé, alors peut-être que c’est pour le mieux. Au minimal pour la vie ici » oui parce que franchement, se promener partout sous sa forme robotique pour tuer des gens, ce serait facile si c’était ce qu’il voulait, amis sur le long terme ça allait poser pas mal de problèmes. Y’aura toujours, après tout, quelqu’un de plus fort que vous pour vous remettre à votre place, ça Sakhr le savait pertinemment, même si dans son impudence il savait aussi qu’il s’en sortirait toujours… mais qu’en est-il des personnes qu’il considère comme des proches? Non; Sakhr ne savait que s’occuper de lui (barely), mais s'il devait commencer à s’importuner du sort des autres, ça n’allait pas le faire.
« Mmph, oui, ce… corps est bien étrange » fait-il vaguement; c’était quelque chose dont il ne parlait pas généralement, du malaise extrême qu’il ressentait. Et si après on parlait des activités de reproduction des humains, rien n’allait plus. Toutefois, comme possédé par le diable, le voilà qui se lève d’un bond surprenant pour atterrir sur le plancher depuis son perchoir, et il dit : « Marché conclu, laisse-moi juste le temps d’enfiler mon tablier » dit-il en se dirigeant d’un pas confiant vers votre cuisine, qui était bien petit, mais qui avait au moins une petite table avec deux tabourets. « Et du coup » dit-il en sortant les ingrédients pour les poser sur le comptoir, « C’est… comment? » il grogne en se penchant pour sortir un bol de métal de sous le comptoir, et il dit en se relevant. « Enfin, j’veux pas connaitre la performance de Waverly là, je me demande juste si c’est… désagréable, en général? » oui, ça lui était passé par la tête. Après tout, si c’était désagréable, il ne voyait pas pourquoi les humains s’entêtaient à reproduire la chose plusieurs fois dans leur vie.
« Et si… si quelqu’un veut faire ce genre de trucs avec toi, qu’est-ce que sa veut dire? Non parce que » le voilà qui pose ses coudes sur le comptoir, joignant ses mains avant de poser son menton sur le tout; « Dans mon expérience… limitée » ajoute-t-il, le regard vague, « Les humains font ça pour eux et pas les autres, tu m’suis? Mais peut-être que dans mon monde, c’est différent d’ici? » oui, difficile d’entrer dans ce territoire et ces choses sans donner d’exemples, mais Sakhr n’était définitivement pas prêt de déballer tout son sac sur le sujet, surtout que ça ne ferait que te faire de la peine, il en était certain. Mais en même temps, s’il apprenait que c’était pareil pour toi et que Waverly te faisait du mal, il ne savait tout bonnement pas comment il réagirait à cette annonce…
Jack Wheel
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▿ Date de naissance : 14/12/1984
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Jack soupire. Il reste énormément précautionneux depuis pour ne pas laisser ses gadgets trainer partout hors de sa chambre. Il a bien vu les dégâts que ça avait fait à son ami.
Il penche un peu la tête, confus, en voyant Sakrh s’éventer au niveau du coups.
« - Ça va ? Tu as besoin d’ouvrir la fenêtre ? »
Peut-être a-t-il trop chaud ? Jack ne ressent pas cela, mais on ne sait jamais, non ? Ou peut-être qu’il ne comprend pas, ou se voile un peu la face. Son ami serait-il plus que collègue avec Scar ?
« - Toi ? pas une bonne personne ? Je sais que le monde n’est pas tout blanc ou tout gris, mais tu me semble pas être quelqu’un de fondamentalement mauvais ? Tu n’as pas l’air pourri jusqu’à la moelle comme Megatron. Pas avide de pouvoir… pas du genre à tirer dans le dos des gens quand ils essaient de t’aider… »
Ou peut-être qu’il se voile la face toujours autan et ne voit que le meilleur chez son ami ? Il hoche la tête, tout de même d’accord avec ce que dit Sakhr.
« - Oui… j’espère au moins qu’il changera pour le mieux, pour ne pas recommencer si l’occasion se présentait… »
Surpris, il se relève aussi, la vivacité de Sakrh l’a surpris, il ne pensait pas que ce dernier allait vouloir cuisiner de suite.
« - Oh ? Tu veux tout de suite les faire ? Tu veux pas attendre un peu ? Y’a pas urgence… »
Il va pas se plaindre d’avoir des gâteaux quand même, faut pas croire, du sucré reste du sucré. La question qui suit, le fait rougir et il essaie de concentrer son regard sur les ingrédients qui s’alignent sur le comptoir.
« - Oh heu… Ça peut être désagréable, surtout la première et si tu prend pas garde à bien te protéger et préparer…Les humains appellent ça des préliminaires je crois… »
Enfin il ne mentionne pas de détails, et surtout pas de ce qu’il se passe quand l’un est un petit con comme lui. Il reste sur l’explication basique, vanilla comme certains disent.
« - Bah normalement si quelqu’un veut faire ça avec toi, c’est que tu l’attire… »
Il le regarde confus.
« - Pour eux ? Je… Sais pas… Shocky et moi on fait ça… Pour nous deux… Enfin… Je sais pas comment ça se passe chez les humains, même si nous avons des corps organiques nous restons surtout sur l’émotionnel, donc je pense… J’espère que nous avons un lien émotionnel assez fort. Sinon nous ne ferions rien… »
Enfin lui, ne pourrait pas faire quoi que ce soit s’il n’avait pas un amour aussi fort pour Waverly.
« - Est-ce que… A tout hasard tu demande ça par rapport à Scar ? Est-ce que… Tu es en couple avec lui ? »
Oui, pour lui tu ne peut faire ce genre d’activité qu’en étant en couple, parce qu’il ne connaît pas tout.
Ça ne répondait pas du tout à ta question, mais je dis : « oh, tu sais, je suis un esprit de feu » comme si ça sous-entendait qu’il ne pouvait pas avoir trop chaud (alors que dans ce corps-ci, c’était bien le cas!) – en tout cas son air débonnaire et je-m’en-foutiste s’évapore bientôt alors qu’il te regarde comme si tu étais un peu fou, tout ça parce que tu avais dit qu’il était une bonne personne. En fait, ça donnait non seulement l’impression qu’on ne lui avait jamais dit un truc pareil (ce qui était, en soit, assez triste), mais pire, même; qu’il n’avait jamais considéré la chose comme vraie. Oh; il ne se considérait pas être abjecte, mais c’est vrai que le malheur des plus puissants était un met délicat pour lui. Pas fondamentalement mauvais, lui? Tous les autres humains de sa longue vie l’avaient considéré de la sorte – lui, leur esclave s’ils tiraient bien leur jeu – puisqu’il avait toujours été prêt à les faire exploser dans d’atroces souffrances s’ils commettaient un faux pas dans les rituels complexes qui l’arrachait à son monde natal pour le poser sur leur terre à eux.
Oh – et pourtant… pour tous ceux qui lui ont donné une chance, Sakhr avait su se montrer un bon ami. Que ce fût Ptolémé, l’enfant-sorcier qui l’invoquait pour converser et lui poser des questions sur son monde, qui s’est nommé comme son premier ami, ou les mages des Premières Nations en Amérique, où il put courir tout son saoule dans leurs forêts. Sakhr n’était pas le monstre qu’il se croyait être, plus un animal blessé qui mordait volontiers la main qui le nourrissait, ce genre de chose. Mais quand même, comme il ne sait pas prendre sérieusement ce qui devait être un… compliment(?), le voilà qui tourne la chose à la blague et au ridicule; « oh, ça va » dit-il, feignant être choqué en mettant une main sur son cœur, « j’ai compris, je ne fais pas aussi peur que ton Megachose, mais tu ne paies rien pour attendre! Dors avec un seul œil fermé hein… qui sait ce qui t’arrivera sinon! » oui, des menaces en l’air dites avec un sourire contrit; un rituel maintes fois répété, au fond, pour ne pas donner de sérieux à une conversation qui aurait pu être douce pour l’âme.
Et pourtant – pourtant il garde un petit morceau de ce bonheur avec lui, le mets dans sa poche pour plus tard, quand il se demandera qui il est.
Heureusement, la conversation continue plutôt vers Waverly. Sakhr darde vers toi ses yeux brun sombre, une étincelle de vive curiosité dans le regard : « et tu ne crois pas qu’il est sincère dans son souhait de se conformer? » venant du djinn, la question ne contenait, pour au moins une fois dans sa vie, pas de jugement, juste une pure curiosité – en fait à vrai dire, on pourrait même croire que la réponse que tu donneras formera dans sa tête l’ébauche d’une compréhension des règles sociales sur laquelle sont érigées les interactions de ce monde. S’il avait été un chien, les oreilles de Sakhr auraient, en ce moment, était pointées fermement vers le plafond en l’attente d’une réponse…
Et puis il se lève, tout bonnement, pour se rendre à la cuisine et commencer ses biscuits : « Sottises! » s’exclame-t-il, « c’est toujours un bon moment pour faire des biscuits » la vérité, c’était que de s’activer les mains lui permettaient de reléguer certains de ses sentiments compliqués en second plan, et ça lui permettait d’avoir cette discussion plus facilement. Le regard qu’il te lance, à ta réponse, est très clairement inquiet; comment ça, ça peut faire mal? Enfin – c’était ce dont il se souvenir au final, de la douleur et de l’inconfort qu’on lui avait fait subir. Il avait espéré qu’entre toi et Waverly, c’était différent. Comment pouvait-il oser te faire du mal, en disant pourtant t’aimer? Et voilà; juste comme ça, avec des mots maladroits, il avait compris quelque chose de complètement différent et son opinion de Waverly, déjà précaire, en avait pris un coup.
« Attirer quelqu’un? Comme pour le magnétisme? » et oui, Sakhr, qui adorait regarder des documentaires en « travaillant », savait tout du magnétisme – mais pas grand-chose de la chimie derrière l’attirance que certains humains ressentaient envers d’autres humains. Là, il imaginait un phénomène assez littéral et, n’ayant pas ressenti ce genre de phénomène, se dit qu’il n’en est heureusement pas souffrant… jusqu’à ce que son cerveau se mette à faire des connexions, en tout cas. Et puis son regard s’assombrit, enfin, il part dans le vague plutôt, ne semblant pas voir ce qu’il regardait; ses mouvements se firent plus lents, son attention manifestement ailleurs.
Parce qu’il se met à réaliser que ce magnétisme, il le ressent peut-être un peu, en fait.
Pas tout le temps. Mais si ce n’est pas si littéral, on peut le voir ainsi : quand Scar lui caresse la tête, ça lui fait l’impression d’un choc à travers son corps. Comme s’il voulait que sa main reste là pour toujours. Oui; en fait que ce soit sur sa tête ou son bras, dès que Scar le touchait, enfin, ce n’était pas que ça le rendait tout chose quand même, mais le contact était chaud, agréable, et il aurait souvent voulu, lui qui ne recevait que trop rarement de l’affection, qu’il continue. Et dans son manque d’expérience, il se mit à confondre attirance et réconfort. Il en était presque horrifié, à vrai dire. Oui; voilà un moment qu’il se pose des questions sur Scar et ses intentions… sans même s’être demandé quelles étaient les siennes. Silencieux, Sakhr commence à poser des bols à mélanger sur le comptoir, et puis utilise son téléphone pour aller chercher sa recette préférée, une qui utilisait une quantité astronomique de beurre qui n’était coupée que par l’utilisation en tandem avec du beurre végétal.
Et puis ça tombe – les sentiments. Sakhr ne pense pas en avoir, de sentiments, pour Scar. C’est qu’il a trop peur de se faire mal, de s’attacher. Mais de la même manière, il dirait qu’il ne ressent rien de particulier envers toi – son ami, quelqu’un pour qui il irait décrocher la lune – alors il est évident que sa perception de ce que sont de sentiments envers d’autres est assez limitée! Oh; il est tellement convaincu qu’il se rassure d’un côté, se disant : je n’ai pas de sentiments pour lui, alors je peux mettre tous mes questionnements de côté, ça règle la question, je ne suis pas intéressé. De l’autre, il se dit plutôt : et si ça allait dans le sens inverse? Tu dis que les sentiments mènent à une relation physique – et si son envie d’avoir une relation physique était, plutôt que la conséquence de sentiments, la preuve irréfutable qu’il en avait? Oh; ça bouillonne dans sa tête, c’est vrai.
Mais il n’a pas le temps de « process » tout ça; tu lui poses LA question à laquelle il ne veut pas, ne peut pas répondre. « Scar? Bien sûr que non » ballait-il la question d’un énorme mensonge, « Nous sommes simplement des collègues. Si je n’avais rien à y gagner, nous n’aurions pas de relation tout court » et ces mots lui faisaient un mal fou, c’est vrai. Parce qu’il en était d’une part convaincue – que la seule raison de leur relation était un désir transactionnel de leur part -, et de l’autre, parce qu’il espérait… non, il avait besoin de tellement plus. Qu’il méritait, comme tout le monde, qu’on l’estime pour autre chose que ce qu’il pouvait offrir à quelqu’un. Qu’on l’apprécie juste pour son humour décalé, pour toutes ses petites manies qu’il avait et qui faisaient son charme insolent.
« On n’est définitivement pas en couple » ajoute-t-il pour amoindrir la part de mensonge avec une part de solide vérité. « Je suis juste curieux du pourquoi du comment. Comme j'ai dit, mon expérience de la chose n’a pas été positive, et toi tu sembles… » mouvement vague de la main; « … heureux. »
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