A force de tromper, de voler les mauvaises personnes tu devais bien t'attendre à un revers de bâton. T'as toujours veillé a être discrète pour rentrer chez toi, maintenant que tu as un appartement dans les beaux quartier de la ville. Tu revenais d'un petit casse de routine d'un homme détestable. (c'est ceux que tu préfères) Impatiente de retirer ta combinaison et de te glisser sous la douche. Tu passes par la porte de secours sur le toit pour rejoindre ton appartement. Quand tu mets la clé dans la serrure tu entend un cliquetis étrange. Tu passes la porte avec méfiance, traverse le couloir de l'entrée en retirant ta longue perruque blonde pour tomber sur le salon, sans dessus dessous.
Tu n'as pas eu le temps de constater l'ampleur du délit que l'appartement fût pris d'une violente explosion après un dernier cliquetis. C'était le risque de se frotter aux mauvaises personnes. On finit par avoir son nom dans toute les bouches. Un nom, une description physique et de fil en aiguille les plus malins finissent par trouver une adresse.
C'est pourtant bien connu, les chats ont plus d'une vie. T'ignores complétement comment tu t'en sorties. Un miracle peut-être que de l'air puisse traverser encore tes poumons polluer par la fumée. Sans grappin, sans plus rien, tu te retrouves obligée de prendre la fuite à pied, avec la peur au ventre de finir pourchasser. C'est sûr, ses connards doivent être encore dans le coin. Et tu n'as rien pour te défendre, ça craint. Ton téléphone est mort, tu ne peux pas appeler à l'aide.. Est-ce que la chance a vraiment fini par tourné pour toi ? C'est à se demander entre les coups de feu et ce fourgon qui fonce à vive allure dans ta direction.
Les derniers mois ont été complexes… T’étais bien dans ton coin à jouer le privé un peu dark qui gère ses petites affaires jusqu’à présent. Mais entre temps t’avais vu revenir ton costume -celui que t’avais fait à partir de la tenue militaire de ton oncle-, t’avais rencontré nombre de petits frères et soeurs, et surtout t’avais rencontré l’alter ego de la seule femme que t’aies aimé comme un fou : Felicia. T’avais mis un peu de temps à te remettre sur pied après votre première -et dernière jusqu’à ce jour- rencontre, car t’avais juste pris une grosse claque. Gwen et Héraclès t’avaient aidé à remonter la pente, puis Peter à sa façon -même si tu trouvais que quelque chose clochait-, et puis t’avais repris ta petite routine, la parsemant de pause quand Robin, un petit garçon que t'avais sauvé quelque mois plus tôt- te faisait les yeux doux pour que tu viennes passer un peu de temps avec lui et son oncle. En vrai t’étais beaucoup trop facile à amadouer mais, heureusement, pas grand monde le savait.
Ta vie passait donc par des hauts et des bas comme cela avait toujours été le cas et, en ce moment, ça allait plutôt bien. Tu travaillais sur le dossier de Felicia en essayant de ne pas en faire une affaire personnelle -ce que tu n’arrivais pas car t’avais ce profond besoin de l’aider- et tu prenais divers dossiers en plus pour t’occuper. Surtout que Gwen bossait avec toi désormais donc t’étais beaucoup plus efficace. Cependant tu gardais toujours du temps pour faire un tour des toits de certains quartiers quand tu fermais l’agence, vêtu de ton costume, ne pouvant te séparer de ce côté justicier dans l’âme qu’ont tous les spideys.
C’est en observant des dealers que t’as pris l’habitude de déloger d’une ruelle que tu trouves trop proche d’une école, que t’entends un bruit d’explosion. Dérangé dans ta planque -autant que les dealers- tu lâches ce que tu faisais pour aller voir, au cas où quelqu’un ait besoin de toi. C’est assez facilement que tu repères une silhouette féminine qui prend la fuite comme elle le peut. Tu te mets à courir sur les toits, voyant bien ce qui se dirige vers elle, et réalisant que tu connais cette femme au moment de la rejoindre. Comment cela pourrait-il en être autrement ? Tu pourrais la reconnaître entre mille, ce lien si fort entre vous agitant toujours tes sens. Tu sautes alors dans le vide pour atterrir entre elle et le véhicule, envoyant des toiles aussi sombres que ton costume d’un immeuble à l’autre de la rue pour les bloquer.
Tu n’attends cependant pas de savoir ce qu’ils vont faire et te retournes pour prendre Felicia dans tes bras, et t’élancer à l’aide d’une toile vers le toit le plus proche. Une fois à peu près en sécurité -pour quelques instants- tu relèves tes lunettes pour qu’elle puisse voir tes yeux.
« C’est Ben, t’inquiètes pas. T’es en état de marcher ? »
T’étudies rapidement son corps du regard même s’il n’y a qu’elle qui pourra répondre à cette question réellement. Tes sens sont beaucoup trop concentrés sur elle, tu t’en rends bien compte, mais elle a toujours cette facilité à te distraire.
Une biche les yeux prient dans les phares. C'est comme ça que tu t'es senti avant qu'une prise se fasse sur ta hanche et que tes pieds décollent du sol. Tu reconnais rapidement cette manière de se déplacer mais tu ne t'en préoccupe pas plus. Tu jettes un coup d’œil derrière vous pour assurer vos arrières. C'était moins une.
Quand Ben relève ses lunettes pour dévoiler son regard tu n'es pas complétement surprise. Les toiles t'avaient mis la puce à l'oreille. Et la certitude te viens lorsque tu te retrouvas toute proche de lui. Comme ci vos corps s'étaient reconnu avant tout le reste. Il te dépose au sol, ignorant combien de temps vous allez pouvoir souffler. « Sympa la tenue. Ça me plait bien. » que tu réponds dans un premier temps avant d'avancer le dos de ta main à tes lèvres pour toussoter un peu. Ton costume t'avait définitivement sauvé la vie. Sans lui, tu ne serais peut-être pas sorti aussi facilement de ton appartement en feu. Ton corps lui, est bourré par adrénaline qui pulse dans tes veines. Difficile de deviner dans l'immédiat, mais d'un premier coup d’œil ça à l'air d'aller. « Je crois oui. » malgré tout tu prends appuie sur lui. « Je pense que ça va. Mais je ne peux pas dire la même chose de mon appartement. » que tu ajoutes, agacée. De toute évidence tu ne laisseras pas cette attaque impuni, se serait mal te connaître. Tu jettes un regard derrière toi. Vous pouviez voir de là où vous êtes au loin, ce nuage de fumée qui surplombe ton appartement. « Et de retour à la case départ » que tu souffles doucement. Tu avais mis un temps fou avant de te poser définitivement. Arrêtant de mener une vie de vagabonde. « Merci pour le sauvetage mais ça va aller. Je vais me débrouiller. » Tu t'avança proche du bord, coincé entre colère et résignation. Personne n'échappe aux mauvais coup, pas même la chatte noir. Une brise de vent légère vint caresser la peau nu de ton dos. Tu n'avais encore rien senti jusqu'à maintenant. Mais il se pourrait que tu ne sois pas si indemne que ça au vu cette violente sensation de brûlure qui te fait tressaillir. Personne ne peut se sortir d'une pareille explosion sans égratignure, même quelqu'un comme toi.
Sa remarque te fait sourire car tu ne t’y attendais pas, mais n’est ce pas une Felicia que tu as entre tes bras ? Et la tienne aimait bien souligner ce genre de choses pour te faire sourire justement car t’étais couillon et fier qu’elle t’apprécie autant. Pourtant tu n’as pas le costume le plus beau des spideys. Il est surtout sentimental pour toi puisque tu l’as fait dans le costume de combattant de ton oncle. Il n’a rien de moulant et d’étudier comme celui de tes petits frères par exemple, c’est un simple ensemble noir de commando avec de grosses rangers mais ça te va parfaitement. Il est pas mal rapiécé aussi, et tu ne parles même pas des lunettes que tu as changé un nombre incalculable de fois puisque c’est régulièrement que tes ennemis les explosent en essayant de te défoncer le visage.
Tu regardes avec elle son appartement qui brûle, lui rendant sa liberté si elle en a besoin mais ne restant pas loin s’il lui faut un appui comme tu guettes ton état. Tu sais ce que c’est d’agir sous un gros coup d’adrénaline mais ça finit forcément par retomber à un moment.
« On reviendra quand ça se sera calmé pour essayer de récupérer tes affaires. »
Tu n’es pas optimiste sur le nombre d’affaires qu’elle pourra récupérer mais qui sait ? Tu ne réponds rien ensuite au fait de trouver un nouvel endroit ou encore de tout recommencer car y’a pas de bonnes réponses à tout ça. Tu sais ce que c’est et, même si vous en avez l’habitude, ça n’est jamais agréable. Qu’elle soit une voleuse ou une justicière, ça ne change rien au fait que c’est violent de voir partir en fumée toute sa vie. Tu ne sais pas qui elle a emmerdé mais clairement, il n’a pas fait dans la dentelle. Ca te fait penser d’ailleurs qu’il est arrivé la même chose à la femme chat il y a quelques mois, peut être bien que ce sont les mêmes.
Tu la laisses partir quand elle te dit qu’elle va se débrouiller car tu ne peux pas la forcer si elle se sent bien. Mais tu vois au même instant l’état de son dos aussi tu te redresses rapidement pour venir t’interposer entre le vide et elle. Tu passes ta main gantée sur sa joue pour venir poser ton front contre le sien, tes lèvres proches des siennes, plutôt doux sans pour autant la bloquer. T’as toujours aimé la liberté de Felicia et tu ne veux pas t’imposer, même si tu veux lui faire comprendre que ce n’est pas le bonne idée.
« Laisses-moi t’aider. Tu es blessée, tu as besoin de soins et qu’on veille sur toi le temps que tu te remettes. »
Il faut qu’elle te permette de faire au moins ça pour elle. Après elle pourrait repartir sans un bruit comme elle l’a fait après votre nuit ensemble, ça te convient. Tu veux juste qu’elle soit en pleine possession de ses moyens pour agir ensuite.
« Je connais un doc qui ne posera pas de questions et tu peux rester chez moi le temps des soins. Ensuite tu pourras te venger et je peux même t’y aider mais fais moi confiance quelques jours. Je te demande rien d’autre tu sais bien, tu es libre avec moi. »
Tu ne peux juste pas la laisser dans cet état. C’est juste inconcevable pour toi car elle est bien trop vulnérable si les mecs continuent de la chercher pour la tuer. Tu t’en voudras toute ta vie si cette seconde femme se retrouve dans le même état que la première. C’est ta hantise, tu ne veux pas qu’elle souffre ainsi.