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Ven 15 Mar - 2:47
Sweety tulip
Le TARDIS s'était déjà posé dans des endroits stupéfiants, mais le Docteur ne se souvenait pas d'un endroit comme celui qu'il était en train de visiter. A priori, il lui semblait avoir atterri dans un jardin mais quand il avait voulu sortir et le parcourir, il avait été très étonné de découvrir des plantes immenses qui le dépassaient de presque deux têtes, pour certaines. Une tulipe semblait le regarder de manière dubitative, et elle se mit soudainement à chanter en le faisant sursauter avant qu'il n'applaudisse de toutes ses forces le chant qui était plutôt agréable à l'oreille. Il ne pouvait s'empêcher de se demander s'il était au Pays des Merveilles, mais il ne se souvenait pas de plantes géantes dans cette histoire.
En voyant une fleur s'ouvrir au loin et une abeille en sortir, le Docteur s'inquiéta en songeant qu'il avait déjà été confronté à une guêpe géante dans le passé, et qu'il ne serait probablement pas plus agréable de se retrouver confronté a une abeille de la même taille mais l'abeille ne représentait visiblement pas une menace car elle sortit une harpe et ce mit à en jouer d'une manière particulièrement harmonieuse qui fit ouvrir des yeux ronds au Docteur. Il n'aurait jamais pu soupçonner que les abeilles étaient de bonnes musiciennes, mais il n'aurait jamais pu soupçonner non plus que les fleurs pouvaient être capable de chanter.
« Quel concert exquis », s’enthousiasma-t-il, avec force applaudissements. « Mademoiselle la Tulipe, vous avez une voix assez extraordinaire. Je dois avouer que je n'en ai pas souvent entendu de pareil. »
La tulipe jaune vira à l'orange et le Docteur en conclut que le compliment la faisait rougir et comme pour confirmer le fait qu'elle avait apprécié, la tulipe se pencha vers le Docteur qu’elle tenta de caresser de ses pétales comme pour flirter avec lui. Le Docteur ne sembla guère apprécier les avances de la fleur dont il avait l'impression qu'il risquait d'avoir un peu de mal à se dépêtrer. Il mit sa main devant son visage pour essayer de la faire renoncer à ces attentions un peu trop bienveillantes avant de lui expliquer la raison de ce refus à des attentions aussi bienveillantes.
« Je suis désolé de vous contredire, Mademoiselle Tulipe, mais je suis un homme marié. »
Doctor Ten
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Et une fois de plus, je me retrouvais catapulté dans une situation pour le moins insolite, un jardin où les plantes chantent et les abeilles jouent de la harpe. J'aurais presque pu m'attendre à voir Alice surgir d'un buisson, poursuivie par un lapin en redingote. Mais non, c'était mon tour de vivre cette aventure, comme une page arrachée d'un conte fantastique que même ce cher Lewis Carroll n'aurait osé imaginer.
Je venais de quitter un monde en proie à la tourmente, un de ceux où le temps semble suspendu à la décision d'un seul homme, ou dans mon cas, d'un seul Docteur. Mes deux cœurs battaient encore au rythme des tambours lointains, une mélodie incessante qui, malgré les années et les régénérations, ne cessait de me hanter. Cependant, l'ambiance musicale de ce jardin extraordinaire m'offrait un répit bienvenu.
J'avais atterri ici un peu par hasard, poussé par la curiosité et cette soif d'inconnu qui me caractérisait. Le TARDIS, fidèle à ses caprices, avait décidé que c'était là notre prochaine destination. Et quelle destination ! Un endroit où la nature défiait toute logique, où la beauté s'exprimait en notes et en couleurs.
Je m'étais aventuré hors du TARDIS et je m’étais avancé dans cet étrange jardin fleuri… A mon grand dam, il n’y avait pas de roses, par ici, sans doute le signe que Rose n’était pas là. A moins que je ne sois simplement en train de faire mon deuil de cette ancienne compagne qui n’avait plus besoin de moi dans sa vie. J’ignorais si cette situation allait changer quelque chose à notre amitié, ce que je savais, c’était que j’aurais aimé ne pas avoir à vivre la souffrance que cela signifiait. Mais tant pis, c’était comme ça…
Je marchais dans ce jardin, évoluant parmi les plantes qui agrémentaient mon passage de diverses mélodies qu’accompagnaient des insectes musiciens. A vrai dire, ça ressemblait plus à un rêve impossible qu’à la réalité… mais ce n’était pas si peu courant que cela, sur cette île, on pouvait tomber sur tellement de choses étranges que je ne me formalisais même plus pour ce genre de découvertes.
Alors que je m'émerveillais des dernières découvertes de ce monde, ma curiosité fut piquée au vif par une vibration familière dans ma poche. C'était le son du manipulateur de vortex, que j’avais réussi à réparer avec la technologie des humains, qui s'agitait d'une manière que je n'avais pas ressentie depuis longtemps. Une intuition me dit que quelque chose d'extraordinaire était sur le point de se produire.
Je sortis l'appareil, observant les coordonnées qui s'affichaient sur son écran minuscule. Elles pointaient vers un endroit précis de ce jardin. Avec un sourire plein d'anticipation, je pressai le bouton et, dans un éclair de lumière, me transportai à l'endroit indiqué. Là, devant moi, se tenait une figure familière, vêtue d'une veste tweed et la tête sans fez rouge.
« Eh ! Bonjour ! » m'exclamai-je, incapable de cacher mon enthousiasme. « Je dois dire que je ne m'attendais pas à te voir ici, dans un tel endroit. Cela doit être une de ces coïncidences wibbly wobbly timey wimey, n'est-ce pas ? »
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Dim 14 Avr - 1:36
Sweety tulip
Alors qu'il essayait désespérément de faire comprendre à cette tulipe un peu trop intéressée que lui ne l'était pas du tout, avec un résultat qui ne lui semblait pas réellement convaincant, le Docteur eut l'attention attirée par une voix qui lui était étrangement familière. En tournant la tête dans cette direction, il comprit pourquoi. Il n'avait pas vu cette figure depuis longtemps mais il la reconnaîtrait entre mille comme toutes celles qui avaient la même particularité, celle de lui avoir appartenu. Évidemment, il reconnaîtrait celles qu'il avait déjà eues, mais pas celles qui attendaient encore de se montrer.
C’était là où la chose était surprenante. Cette version n'aurait pas dû se souvenir de lui puisqu'il était son futur. Bien entendu, ils s'étaient déjà rencontrés, mais il était persuadé d'être le seul des Docteurs présents ce jour-là à pouvoir s'en rappeler parce que les lignes étaient désynchronisées et la mémoire aussitôt altérée après leur retour dans l'espace normal, en dehors de lui puisqu'il était le dernier et que cela se situait sur sa ligne personnelle du temps. Le dernier entre les trois qui se trouvaient là évidemment. Il y en aurait peut-être d'autres après lui. Mais il n'y croyait pas. A priori, il avait bien usé la totalité de ses régénérations et serait officiellement le dernier.
« Tu te rappelles ? » s'étonna-t-il avec les sourcils froncés. « Tu ne devrais pas te rappeler. Les lignes étaient désynchronisées. Tu aurais dû tout oublier. Tu te rappelles Gallifrey et les Daleks aussi ? »
Ses propos pouvaient porter à confusion. Il était évident que son précédent lui-même se rappellerait forcément sa planète d'origine ainsi que les pires ennemis des Seigneurs du Temps que l'univers ait compté. Il s'en souviendrait en tant que chose existant quelque part dans le temps et dans l'univers, mais sa question concernait directement l'événement qu'ils avaient partagé quelques temps auparavant et dont il ne devait, en toute logique, rien garder en mémoire, y-compris l'apparence de celui qu'il était sur le point de devenir. Mais il ne demeura pas longtemps sur le chapitre des choses qui étaient et ne devraient pas être. Il se contenta d'écarter les bras avec un franc enthousiasme.
« Bienvenue dans le parc botanique le plus extraordinaire que j'aies jamais vu. Tu t'es déjà fait draguer par une tulipe ? »
Doctor Ten
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L'air frais du jardin enivrait mes sens, chaque fragrance se mêlant aux douces harmonies des insectes ailés, composant une symphonie champêtre qui aurait sans doute charmé les oreilles de Beethoven lui-même. Alors que je me plaisais à contempler un groupe de marguerites fredonnant un air de jazz, mon regard fut capté par la singularité d'une tulipe, audacieusement penchée vers quelqu’un, comme si elle tentait de dérober un baiser à l'insu de l'univers. L’expression de mon cher futur moi oscillait entre amusement et perplexité, ce qui, je devais l'avouer, peignait un tableau plutôt divertissant.
« Bien ! C’est assez amusant de te voir ainsi courtisé par la flore locale !» m'exclamai-je en riant, m'avançant vers lui avec un enthousiasme juvénile. « Mais dis-moi, tu as l'air aussi surpris que moi de me voir ici. Pourtant, ce n'est pas notre premier rodéo temporel… »
J'arquai un sourcil, intrigué non seulement par sa présence, mais par l'évidence de notre rencontre désynchronisée. Je m'assis sur le rebord d'une fontaine sculptée, où des grenouilles de bronze semblaient discuter des affaires courantes de l’étang. « Les souvenirs de Gallifrey et des Daleks sont aussi vifs que jamais, et oui, je me souviens de tout, y compris de notre rencontre 'impossible'. Mais on s’est vus depuis, tu sais… dans cette ville, devant un magasin de poupées assez étrange… »
Je marquai une pause, fixant le reflet des nuages dans l'eau claire avant de reprendre. « Mais parle-moi plutôt de cet endroit. Comment as-tu atterri dans ce jardin d'Eden musical ? »
Suite à ma question, il me raconterait sans doute ses propres aventures avant notre réunion impromptue, et ensemble, nous pourrions explorer ce jardin enchanteur, en conversant sur les caprices du TARDIS et les paradoxes temporels qui semblaient être notre lot quotidien. Notre marche nous mena à un bosquet où les fleurs s’entrelaçaient en une arche naturelle, créant un passage vers ce qui semblait être une autre partie du jardin. « Après toi, » dis-je en lui faisant un clin d'œil, le laissant passer le premier sous l'arche florale. Alors qu’il s'engageait, je ne pus m'empêcher de remarquer comment les fleurs se penchaient vers lui, comme attirées par une force invisible, un phénomène qui ne manquait pas d'ajouter une note de mystère à notre promenade. Au-delà de l'arche, le jardin se transforma. Nous nous trouvâmes face à un labyrinthe de haies, où chaque tournant semblait promettre une nouvelle énigme.
« Et bien, voilà qui devrait tester nos compétences en matière de navigation, » commentai-je, observant les multiples chemins possibles. « Penses-tu que le centre du labyrinthe détienne des réponses, ou simplement plus de questions ? »
Nous nous engageâmes dans le labyrinthe, taillant notre chemin à travers les dédales de verdure. Chaque chemin nous offrait des scènes plus surprenantes que les autres - des statues parlantes déclamant des poèmes épiques, des étangs où nageaient des poissons qui semblaient briller comme des étoiles dans la nuit. Et toujours, des fleurs se penchaient sur notre passage, se tournant vers mon futur moi comme s’il s’agissait du soleil lui-même.
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Mer 22 Mai - 3:04
Sweety tulip
Évidemment, connaissant son autre lui-même comme il le connaissait, il semblait particulièrement normal qu'il s'amuse de ses déboires. Il ne se souvenait pas vraiment d'avoir eu beaucoup de déboires avec des tulipes comme en ce moment mais après tout, l'univers était infini et les possibilités, difficiles à dénombrer. Le plus bizarre, ça restait quand-même leur présence commune à un endroit où il ne semblait pas avoir d'anomalie temporelle. Il avait dû se passer quelque chose et le Docteur ne parvenait absolument pas à savoir ce que cela pouvait être. Mais il était à peu près sûr que ce n'était pas normal de se rencontrer lui-même de cette façon à cet endroit et il en venait à se demander si ce n'était pas un piège.
« Je crois que tu as plutôt l'habitude de dire méli-mélo, d'habitude », commenta-t-il. « C'est normal que tu sois surpris. La dernière fois, il y avait un vortex pour justifier du méli-mélo. Mais je ne vois aucun vortex ou anomalie qui puisse expliquer pourquoi les lignes se seraient désynchronisées. »
Et en plus, son ancien lui-même avait tous les souvenirs dont il n'aurait pas dû se rappeler. Il y en avait même qui ne parlaient pas du tout au Docteur comme cette histoire de ville bizarre. Il ne l'avait jamais rencontré dans une ville bizarre ou en tout cas, il ne voyait rien qui correspondait à cette description. Cela voulait peut-être dire qu'il ne s'était pas rencontré dans le bon ordre quelque chose d'encore plus compliqué mais ce n'était pas normal que l'autre ait des souvenirs que lui n'avait pas. C'était dans le sens contraire que ça aurait dû se produire. Même si leur rencontre qui appartenait au passé du dixième appartenait au futur du onzième, ce n'était que le onzième qui pouvait sans souvenir.
« Je ne me souviens pas d'une ville. mais après tout, il se peut que nous nous rencontrions dans le mauvais ordre. River en est le plus vibrant des exemples. Tu connais déjà River ? »
Il semblait avoir d'intrigantes questions aux réponses mystérieuses comme la raison de la venue ici de son futur lui-même. Comme si on pouvait réellement contrôler le TARDIS. Il y avait bien une chose dont le Docteur était certain, c'était que le TARDIS faisait ce qu'il voulait. Fort heureusement, il arrivait quand-même que ce qu'il voulait soit de ce que lui voulait aussi. Mais en l'occurrence, il n'avait pas choisi de venir dans cet endroit, c'était le souhait de sa machine. Il se demandait d'ailleurs pourquoi elle avait cru bon de l'emmener dans un endroit avec des tulipes prêtes à le draguer. Il l'aurait cru plus jalouse.
« je n'ai pas choisi de venir ici. Le TARDIS m'y a amené tout seul. Quant à connaître ses intentions profondes, je pensais que tu savais déjà, à ton époque, que c'est impossible. »
Son ancien lui-même le laissait prendre les devants et le Docteur ne pouvait s'empêcher de se demander si c'était une façon de le laisser prendre les risques. Et ce n'était pas un raisonnement idiot dans le sens où si quelque chose lui arrivait, ça n'arriverait que à lui alors que si quelque chose arrivait à son ancien lui-même, ça arriverait au deux. Mais connaissant son propre caractère, il doutait que ce soit là la motivation donc du dixième. Il se contenta donc de prendre les devants et d'essayer de ne pas se poser trop de questions, ce qui semblait être le meilleur plan pour éviter de provoquer des incidents quand plusieurs Docteurs étaient concernés.
Lorsqu'ils se retrouvèrent face à un labyrinthe, l'autre Docteur semble apprendre les choses comme un jeu et il n'était pas tellement sûr que ce soit une bonne chose. Tout ceci avait un sens caché, il en était certain, principalement parce que le TARDIS lui avait déjà fait comprendre qu'il ne l'emmenait pas forcément où il avait envie d'aller mais où il en avait besoin. Cet endroit était important et il ne fallait pas le négliger. À ces questions un peu énigmatique, il se contenta de le regarder d’un air dubitatif. Il n'était pas sûr qu'il y avait la moindre question ou la moindre réponse dans ce labyrinthe, mais il était à peu près sûr qu'il devait y avoir des pièges. Ou qu'il aille, il y avait un peu trop souvent des pièges.
« Je l'ignore, mais tant que les murs ne se referment pas sur nous pour nous dévorer, je pense que la balade devrait être agréable », dit-il en s’avançant sur le chemin sans sembler vraiment remarquer que les plantes étaient encore attirées à son passage, ce qui fit demander à son prédécesseur s'il avait changé de parfum d'un ton quelque peu ironique. « Nous n'en portons pas et tu le sais. Peut être que notre odeur change d'une génération à une autre. Apparemment, et je sens meilleur que toi. Tu disais quoi ? La régénération, c'est un peu la loterie ? »
Doctor Ten
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J’eus un petit haussement d’épaules. Depuis que j’étais sur cette île, beaucoup de choses avaient changé, sans doute à commencer par moi-même, alors je ne devais certainement pas me formaliser pour les réflexions de mon futur moi. Lui aussi devait être assez différent et cela ne faisait que confirmer ce que je pensais.
Il avait raison pour le vortex, bien sûr, mais cette île défiait toutes les règles établies, rien ne pouvait s’expliquer ici et quand on pensait commencer à comprendre quelque chose, tout changeait complètement.
« Honnêtement, je pense qu’il n’y a plus aucune synchronisation nulle part. Tu as sûrement rencontré, toi aussi, des gens de différentes époques et de différents univers… tout le monde est rassemblé ici. Il n’y a plus aucune logique et plus aucune chronologie ! »
Mais je n’avais pour le moment croisé ni daleks, ni cybermen. C’était déjà ça. Car il devait bien y avoir des possibilités de ce genre… nous n’étions pas en sécurité, sur cette île, il y avait des bonnes personnes, mais également des mauvaises. C’était le cas partout, alors, forcément ici aussi.
Ceci dit, cette désynchronisation et ces diverses synchronisations, je me demandais quand même si ça ne changeait pas un peu à chaque fois qu’on se croisait, mes futurs moi et moi-même. C’était compliqué de s’y retrouver, mais on pouvait sans doute essayer, au moins. « Mais enfin, tu ne te souviens pas du magasin de poupées ? J’y suis retourné après, avec Rose. Enfin, avant, plutôt, le TARDIS nous a ramenés au jour où tout a commencé. Mais c’est toi qui m’avais trouvé en train d’enquêter sur cette boutique. »
Le TARDIS… c’était lui qui l’avait amené ici. Tout comme moi. Nous étions toujours tributaires des humeurs de notre vaisseau, mais bien souvent, cela nous permettait de faire le bien autour de nous. C’était tout l’intérêt d’être un Seigneur du Temps.
« Je pense que Donna pouvait comprendre bien plus le TARDIS que quiconque… Il y avait un vrai lien entre elle et lui. »
Tous les compagnons qu’on avait pu avoir au fil de nos voyages avaient tous des compétences et des personnalités particulières. Tout comme chaque Docteur avait sa propre personnalité, d’ailleurs. Comme l’avait si bien dit mon futur futur moi, nous étions peut-être un peu comme des frères, semblables et différents, mais avec le même fond.
Le labyrinth en face de nous semblait grand. Immense, même. Mais j’avais toujours aimé courir, alors disons que cela rendait les distances un peu plus courtes, en quelque sorte, si on les parcourait plus vite. Eleven évoqua des murs qui auraient pu se refermer sur nous pour nous digérer et l’idée d’un labyrinthe dans les boyaux d’une entité extraterrestre gigantesque me traversa l’esprit. Comment s’échapper d’un estomac géant ? était-ce seulement possible ? Les sucs gastriques étaient efficaces pour toutes les espèces, et certains aliens pouvaient se nourrir de toutes sortes d’aliments (qui d’ailleurs, n’étaient pas perçus comme des aliments par tout le monde). Mais, après tout, des tulipes n’étaient pas non plus des prétendantes courantes pour tout le monde… j’avais émis l’hypothèse d’un parfum qui aurait pu attirer les faveurs d’une tulipe sentimentale. Bien sûr, je n’en avais jamais porté et je supposais que lui non plus, mais il aurait suffi d’une fois, juste une fois, pour que les plantes ayant une certaine propension à la romance puisse s’amouracher de mon futur moi.
« Je ne sais pas sit u sens meilleur que moi ou si tu as des phéromones spéciales pour attirer les belles plantes, c’est une question que je ne me serais jamais posée avant aujourd’hui. » Ses paroles étaient empreintes d'une légèreté apparente, mais je savais que, tout comme moi, il réfléchissait intensément aux implications de notre rencontre.
Au fond, ça ne m’intéressait pas du tout de voir toutes les fleurs du quartier se retourner pour me regarder ou me renifler. Mais ma prochaine régénération semblait apprécier cela. Il avait un petit côté Le labyrinthe de haies s'étendait devant nous, mystérieux et imposant. Chaque tournant promettait une énigme différente, une surprise inattendue. Les feuilles bruissaient doucement sous le souffle léger du vent, comme si elles chuchotaient des secrets anciens que seuls les Docteurs pouvaient comprendre.
Nous progressâmes à travers les dédales, chaque détour dévoilant des scènes plus surprenantes les unes que les autres. Des statues de marbre semblaient prendre vie pour réciter des vers épiques, leurs voix résonnant doucement dans l'air. Des étangs scintillaient de lumières étranges, où nageaient des poissons luminescents, créant des constellations aquatiques sous la surface de l'eau. Les fleurs, elles, continuaient de se pencher vers mon futur moi, attirées par une force invisible et intrigante. « Tu sais, » dis-je en jetant un coup d'œil vers lui, « cette histoire de labyrinthe me rappelle les jardins de Braxiatel. Les chemins étaient truffés de pièges temporels et de paradoxes. C’était une vraie partie de plaisir... sauf quand on a perdu K-9. »
Nous continuâmes à avancer, nos pas résonnant sur les dalles de pierre ancienne, jusqu'à ce que nous arrivions enfin au centre du labyrinthe. Là, au milieu de la clairière, se dressait un grand miroir encadré de roses blanches et rouges.
« Un miroir, » murmurai-je, examinant l'objet avec une curiosité croissante. « Cela semble presque trop symbolique, même pour nous. »
Je m'approchai du miroir, observant mon reflet qui semblait scintiller d'une lumière étrange. Mon futur moi se tenait à mes côtés, et ensemble, nous observâmes le miroir se mettre à briller plus intensément. Des images commencèrent à danser sur sa surface, des fragments de moments vécus et à venir. Des visages connus et inconnus, des lieux étranges et familiers défilaient devant nos yeux. « Regarde ça, » dis-je finalement, rompant le silence. « Peut-être que ce jardin a plus de secrets à révéler que nous ne le pensions. »
Soudain, une des images s'arrêta, figée sur une scène particulière. C'était un lieu que je reconnaissais bien : la bibliothèque infinie de Gallifrey. Les étagères s'étendaient à perte de vue, remplies de livres anciens et de parchemins précieux. Et au centre de la scène, une silhouette familière se tenait, feuilletant un vieux grimoire. « Mais… c’est nous ! » Sous nos yeux, la silhouette familière changeait, prenant notre forme originelle, puis celle de notre première régénération, puis des suivantes…
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Dim 7 Juil - 2:41
Sweety tulip
Le Docteur n'avait pas la moindre idée de ce qui pouvait bien être en train de se passer, mais les paroles de son propre passé ne lui semblaient absolument pas familières et il ne savait pas du tout de quoi il était en train de parler. Il savait que les souvenirs entre différentes versions de lui-même pouvaient parfaitement ne pas être les mêmes les uns des autres, mais normalement, ça fonctionnait plutôt dans l'autre sens. Et il ne voyait pas du tout pourquoi le monde se serait soudainement bloqué et que tous les problèmes de chronologie n’auraient plus cours. C'était complètement arbitraire et dénué de tout sens logique.
Les seules poupées dont il se souvenait en ce qui concernait ses voyages, étaient ceux qui avaient été créés par ce petit garçon qui avait intégré une famille humaine et qui donnait vie à ses cauchemars. Il n'avait absolument pas été dans la moindre boutique et il ne se souvenait pas d'avoir vu qui que ce soit qui ressemblerait à son précédent lui-même. Tout ceci était vraiment mystérieux et il n'était pas sûr que ce soit à ce mystère là qu'il ait envie de s'attacher. Il y avait plus important dans un endroit comme celui-là où il y avait énormément de choses à découvrir.
« Je n'ai absolument pas la moindre idée de ce dont tu parles, et puisqu'on est dans un jardin où il y a des tulipes géantes qui essaient de me draguer, j'ai dans l'idée qu'il y a plus important à gérer que nos différences de souvenirs. Au pire, tu me raconteras cette histoire de poupée et ça sera comme si je l'avais vécu. »
Le Docteur se souvenait bien que Donna pouvait comprendre un certain nombre de choses, mais ce n'était pas elle qui l'aurait pensé spontanément pour parler d'un lien avec le TARDIS. Il y avait une personne qui lui venait beaucoup plus en mémoire à ce niveau-là mais il n'était pas tellement étonnant que son autre version de lui-même n'y ait pas pensé. Les souvenirs que celui-ci avait de River Song se limitaient à la Bibliothèque des Ombres dans laquelle il n'avait eu que peu d'informations concernant l'histoire de sa femme. Son lien avec le TARDIS avait notamment mis beaucoup de temps à apparaître, principalement parce qu'il avait mis du temps avant d'en comprendre la nature. L’enfant du TARDIS. L'enfant qui avait été conçu alors que le TARDIS était en plein voyage dans le vortex.
« A vrai dire, tu ne la connais pas assez pour le savoir, mais s'il y a une personne qui est vraiment liée au TARDIS d'une manière que même nous ne pouvons pas comprendre, c'est River. Tu l'as rencontrée brièvement et tu lui as sauvé la vie, enfin, si on veut. Disons que tu l'as rangé sur une étagère. J’ai rencontré un certain nombre de versions plus jeunes d’elle que celle que tu as vu. Mais son dernier voyage dont elle nous a parlé, je ne l'ai pas encore fait. »
Il était difficile de se rencontrer dans le mauvais ordre. On avait des éléments du futur de l'autre et il fallait éviter de le changer dans la mesure où changer le futur de l'autre, c'était changer son propre passé. Lorsque le futur de l'un devenait le passé de l'autre, il y avait de quoi s’emmêler les pinceaux mais ce dont le Docteur était persuadé, c'était que même si elle avait des réponses, River ne les lui aurait pas données. C’était ainsi que les choses avait toujours fonctionné entre eux et ça avait beau l'agacer, il avait bien conscience que c’étaient des règles qu’il avait lui-même mises en place et qu'il ne pouvait se permettre de briser pour des raisons évidentes de sécurité. Il le savait et River le savait. C'était ce qui assurait la pérennité de la situation et de leur relation.
« Ah Ah, je suis cool, je suis le Docteur et je suis hyper amusant », répliqua-t-il, à deux doigts de lui tirer la langue. « Plutôt que de vanter mes charmes à des tulipes en mal d'humain, je te suggère singulièrement de trouver une solution pour éviter de nous balader ici éternellement. »
C’était amusant comme tout semblait plus drôle après coup. S’il y avait pourtant une chose que le Docteur savait bien, c'était que rien n'était jamais facile quand il s'agissait de ses aventures. Les obstacles de ce labyrinthe dont parlait son ancien lui même pouvaient être fascinant, il n'en restait pas moins qu'une bonne partie était mortelle, c'était une chance que ce ne soit qu'un chien robot qui en ait fait les frais. Il n'avait pas spécialement envie de se retrouver dans quelque chose de similaire, aussi amateur d'aventures qu'il puisse être.
« Ce chien a été construit et déconstruit tellement de fois, mais ça aurait été impossible de ne pas le refaire à chaque fois. Trop précieux, n'est-ce pas ? J'ai entendu dire que Sarah Jane avait été ravi de l'avoir avec elle dans un bon nombre de situations compliquées. Il aura au moins été utile à ce niveau-là. »
En tombant sur un miroir, le Docteur se montra des plus circonspects. Il ne savait pas du tout ce que ça pouvait bien être mais il y avait un certain nombre de miroirs dont il s'était aperçu que ce n’étaient pas que des miroirs et même quand ce n'était que cela, il arrivait fréquemment qu’ils deviennent des passages. Mais lorsque celui-là commença à refléter toutes les régénérations des deux Docteurs, celui-ci commença à se dire qu'il y avait peut-être un véritable danger et qu'il fallait se montrer des plus prudents.
« On dirait que tout notre passé se reflète, et que se passera-t-il lorsque le présent arrivera. J'ai connu une entité qui voyageait à travers les reflets et des miroirs qui donnaient sur un vaisseau spatial. Les miroirs sont dangereux, lorsqu'on ne sait pas s'ils sont ordinaires. Sois prudent ! Je tiens à ne perdre aucun morceau de mon passé. »
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Le jardin étrange s'étendait devant nous, ses tulipes hautes et imposantes se balançant doucement au rythme d'une brise légère, comme si elles murmuraient des secrets entre elles. Mon futur moi, le Onzième Docteur, semblait fasciné par ces plantes qui, étrangement, semblaient particulièrement attirées par lui. Pour ma part, j'étais surtout préoccupé par la situation inhabituelle dans laquelle nous nous trouvions. Ce jardin n'était pas qu'un simple amas de végétation ; il dissimulait quelque chose de bien plus sinistre, j'en étais convaincu.
Tout en observant le comportement des tulipes, j'aperçus un éclat de lumière au loin, scintillant à travers le feuillage dense. Intrigué, je me dirigeai instinctivement vers la source de cette lumière, me frayant un chemin parmi les plantes curieuses. Mon autre moi continuait de discuter avec les tulipes, sans se rendre compte de ma distraction.
Alors que je m'approchais, l'éclat se révéla être le reflet d'un récipient en verre, posé délicatement sur un piédestal de pierre moussue. Le liquide à l'intérieur brillait d'une lueur argentée, attirant mon attention de manière irrésistible. La sensation étrange d'une connexion avec cet objet traversa mon esprit, comme si ce récipient était la clé pour comprendre le mystère de ce jardin.
Sans hésiter, je saisis le récipient, mes doigts frôlant la surface froide du verre. En le soulevant, je sentis une légère résistance, comme si le piédestal ne voulait pas le lâcher. Pourtant, avec un peu plus de force, je réussis à l'extraire de son socle. Le liquide à l'intérieur se mit à bouger, créant des tourbillons hypnotiques. Tandis que je ramassais ce récipient en verre contenant un liquide scintillant, mon esprit s'emballait, envisageant toutes les possibilités que cet objet pouvait offrir. L’énergie qui en émanait semblait presque tangible, comme si elle pulsait au rythme des battements de mes cœurs.
« Regarde ce que j’ai trouvé, » m’écriai-je en brandissant le récipient, espérant que ma trouvaille pourrait offrir une clé à nos mystères. Le liquide semblait scintiller de vie propre, une lueur mystérieuse dans cette clairière surréelle. Ma concentration fut interrompue par un mouvement maladroit. Avant que je ne puisse réagir, le liquide glissa de mes mains et se renversa sur le Docteur du futur. Un flot d’excuses m’échappa instantanément : « Désolé ! Vraiment désolé ! Ça va ? »
À ma grande surprise, aucune réaction de douleur n’apparut sur son visage. Au contraire, il semblait presque réanimé, comme si une nouvelle énergie l’infusait. Une lueur d’amusement brillait dans ses yeux tandis que d’autres fleurs se tournaient vers lui, l’air visiblement très intéressées. « Avec tout ça, vous vous êtes quand même retrouvés à un moment ou pas, finalement ? Parce que j’ai en tête que vous étiez censés vous marier, River et toi…» Mais à ce rythme-là, Eleven allait finir par épouser le bouquet de fleurs plutôt que la mariée.
Nous évoquâmes K-9, bien sûr, et je devais reconnaître que malgré tout ce qui s’était passé pour lui et ses différentes versions, j’étais plutôt content de l’avoir retrouvé ici. Cette ville apportait des surprises plutôt positives, parfois, et ça faisait plaisir, ce genre de changement.
Nous continuâmes notre exploration, laissant les tulipes curieuses derrière nous. Le chemin nous mena à une petite clairière, où se dressait un monument étrange, couvert de symboles anciens. Les inscriptions semblaient raconter une histoire, peut-être celle des créateurs de ce jardin. Je m’approchai pour mieux examiner les symboles, espérant y trouver des réponses.
« Regarde ces symboles, » dis-je en pointant du doigt une série d’inscriptions complexes. « On dirait une forme de langage ancien…»
Les symboles racontaient une histoire fascinante. Il était question d’un peuple ancien, doté de connaissances avancées en botanique et en manipulation de l’énergie. Ils avaient créé ce jardin comme un sanctuaire, un lieu de paix et de beauté. Cependant, une catastrophe inattendue les avait forcés à abandonner leur création, laissant derrière eux des créatures végétales intelligentes, comme ces tulipes.
C'était incroyable. Ce jardin était en quelque sorte vivant, maintenu par l’énergie de ces créatures. Pourquoi les tulipes s’intéressaient-elles autant à mon futur moi ? Peut-être que sa présence déclenchait quelque chose en elles, une reconnaissance d’une énergie similaire à celle de leurs créateurs.
Le monument offrait des indices, mais il restait encore à comprendre comment les utiliser à notre avantage. Tandis que nous continuions notre exploration, je ne pouvais m’empêcher de sentir une certaine excitation. Chaque mystère résolu nous rapprochait un peu plus de la vérité, et chaque découverte était une nouvelle pièce du puzzle.
« Je pense que ce liquide a activé quelque chose en toi, » murmurai-je en regardant mon futur moi. « Peut-être que tu possèdes maintenant une connexion spéciale avec ce jardin… On devrait pouvoir se servir de cela… »
Je continuai à marcher, guidé par une intuition renouvelée, sentant une présence invisible nous surveiller. Le jardin semblait réagir à notre passage, les fleurs s’inclinant doucement, les feuilles bruissant comme pour chuchoter des secrets. Les obstacles se multipliaient, mais avec chaque pas, je ressentais une détermination croissante.
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Ven 20 Sep - 2:47
Sweety tulip
Le Docteur aurait dû être complètement affolé à l'idée que les plantes craquent pour lui, en se demandant ce qui pouvait bien se passer qui occasionnait tout cela. Mais il était plutôt amusé par la situation et tout cela lui donnait plutôt envie de rire. Il caressa un peu les feuilles et les pétales des fleurs, qu'il trouva étonnamment douces, par rapport à ce qu'elles auraient dû être dans la nature de la terre. Ce jardin avait quelque chose de particulièrement étonnant et il ne pouvait s'empêcher de se dire que c'était proprement fascinant. Il ne s'était même pas aperçu que son précédent lui-même s'était éloigné avec la visible intention d’en découvrir davantage.
Il ne réussit à capter son attention que lorsqu’il l'interpella parce qu'il avait trouvé quelque chose. C'était un réceptacle bien curieux et la chose qu'il y avait dedans fascina complètement le Docteur. Plus il se rapprochait de l'autre version de lui-même, plus il lui semblait avoir dans le nez une odeur particulièrement douce et agréable. Il comprit rapidement que cette odeur si enivrante venait de ce que le Docteur avait entre les mains et que c'était une chose précieuse de laquelle il fallait prendre grand soin, ce que le Docteur fit évidemment puisqu'il la lâcha brutalement et que le contenu se répandit sur lui.
« Eh bien, voilà qui n'est pas très gentil avec le jardin », commenta-t-il en contemplant le liquide sur lui.
Mais il lui fut impossible d'être en colère. Au moment où ils songea à gronder son alter ego pour ce qu'il avait fait, une douce torpeur s'empara de lui alors que des voix murmuraient dans sa tête. Il ne savait absolument pas d'où ces voix pouvaient provenir et tout ce qu'il pouvait dire, c'était qu'elles étaient bien douces en murmurant à son oreille. Elles avaient l'air de minauder des messages qu’il n'arrivait pas à comprendre pour l'instant, mais qui étaient plein de douceur et de tendresse, comme la caresse de la fleur quelques instants plus tôt.
« Quelle jolie chanson ! »
Il devait avoir l'air complètement hébété et planait complètement également, mais il suivit le Dixième Docteur avec un sourire sur les lèvres qui ne pouvait se retirer. Il ne savait absolument pas ce qui était en train de se passer autour de lui jusqu'au moment ou River fut mentionnée. À ce stade, il était tellement béat que la mention de sa jolie épouse ne pouvait que lui agrandir encore le sourire qu'il avait sur le visage. Il retrouva un peu de sa propre personnalité a ce moment-là. Et son sourire s'agrandit de plus en plus en se rappelant les moments vécus et ce qui avait conduit au mariage. Elle avait été complètement déraisonnable et il ne pouvait pas nier le fait qu'il avait été profondément touché.
« Tu sais bien que, avec River, on ne fait jamais les choses comme tout le monde. On s'est mariés dans un autre espace-temps qu'elle avait créé en refusant de me tuer et en détruisant un point fixe. Le temps ne passait plus. J'ai fini par la convaincre de briser ce cercle de souffrance après la cérémonie de mariage. Mais j'avais plus d'un tour dans mon sac, tu t'en doutes. Je suis resté en vie. »
Il se souvenait de son obsession passée pour l'architecture et l'histoire des lieux et des peuples tels que les écritures que son précédent lui-même lui mentionnait était un symbole. Il se contenta d'un bruit léger de gorge, comme si aucune écriture et aucune histoire ne pouvait être aussi intéressant que les murs et ce qu'ils semblaient lui murmurer. Ce fut lorsqu'il annonça que le liquide avait certainement activé quelque chose en lui que le Docteur fit à nouveau attention à ce que son prédécesseur disait.
« Hm, hein quoi ? Oui, les murs sont d'accord avec toi. Ils disent que j'ai le potentiel d'accueillir les pensées de ce sanctuaire. Les murs disent que tu n'es pas prêt, c'est pour ça que les fleurs m'ont choisi. Ils disent que ce n'est pas bien de renverser le liquide, mais qu'ils te pardonnent parce que tu l’as renversé sur moi plutôt que par terre. Ils disent que je dois remettre le liquide à l'endroit où il a sa place » dit-il avant d'indiquer une porte dont le chemin semblait s'engouffrer dans une direction incertaine. « Par là. »
Et il avança d'un pas plein de certitudes, sans même se demander s’il n’y avait pas du danger. Voilà qui ressemblait parfaitement à ce que pouvait être un Docteur dans sa façon de fonctionner la plus élémentaire.
Doctor Ten
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Je suivis mon alter ego, les yeux rivés sur lui, tandis qu'il s'avançait avec une certitude presque impertinente dans cette direction incertaine. Les murs semblaient véritablement nous parler, ou du moins à lui, et il était évident que les fleurs n'avaient pas fini de le courtiser. Je restai quelques pas en arrière, observant les moindres détails autour de nous, à l’affût d’un indice qui pourrait m’aider à démêler les mystères de ce jardin.
Les symboles sur les murs, bien que vaguement familiers, me rappelaient certaines des écritures anciennes que j'avais rencontrées dans des temples oubliés de l'univers. Je m'approchai pour les examiner de plus près, tentant de les traduire dans mon esprit. C'était un ancien dialecte du peuple Valtor, réputé pour ses connaissances avancées en bio-ingénierie et ses temples vivants. Il était clair que ce jardin était bien plus qu'une simple collection de plantes exotiques.
« Fascinant, n'est-ce pas ? » murmurai-je pour moi-même. « Ces Valtor, toujours à vouloir créer des choses vivantes pour garder leurs secrets. »
J'élevai ma voix pour que mon autre moi m'entende. « Ce jardin... il respire littéralement la vie. Ils ont sûrement conçu les plantes pour qu’elles réagissent à certaines présences, et il se trouve que tu es, bien malgré toi, la clé pour les déverrouiller. » Il fallait admettre que ce genre d’attention florale devait être assez flatteuse, même pour un Seigneur du Temps. Et moi ? Eh bien, cela me laissait avec un soupçon d'envie ; pour une fois, ce n’était pas à moi que l’attention était réservée. Amusant.
Mais alors que je me remettais de mes observations, une chose étrange se produisit. Les murs semblaient pulser légèrement, émettant une sorte de lumière phosphorescente. Cela créait des reflets de couleurs qui dansaient le long de mes manches. Je frémis ; on n’aurait pas pu trouver de meilleures conditions pour se laisser hypnotiser. Pourtant, quelque chose d'autre attira mon attention, un léger frémissement sous mes pieds.
Le sol commençait à se mouvoir. Non, à vibrer ! Une sorte d'écho, presque harmonique, se dégageait de la terre elle-même, comme si nous venions de réveiller quelque chose. Je m'accroupis pour toucher le sol, le sentant frémir sous mes doigts. Ces vibrations semblaient être un appel, un écho de ce liquide argenté que j'avais versé sur lui.
Je me redressai et haussai la voix pour être entendu par-dessus ce grondement naissant : « Docteur ! Nous n'avons pas simplement dérangé quelques plantes amoureuses ici. Ce jardin, il nous teste. Il mesure... ta capacité à interagir avec lui. » J’avais en moi l’intuition que nous étions sur le point de franchir un point de non-retour.
Il continuait d’avancer, et je sentis qu’il ne prenait pas ces mots autant au sérieux que moi. À chaque pas, le sol semblait répondre à sa présence, le guidant presque. Je le suivis de près, observant les réactions de ce jardin intelligent. À quelques reprises, des racines s’enroulaient autour de mes chevilles, comme pour m'empêcher d'aller plus loin, mais elles se rétractaient lorsque je leur lançais un regard sévère. Après tout, j'avais mes limites en matière de fleurs collantes.
Finalement, nous atteignîmes la porte qu’il avait indiquée, et celle-ci semblait presque briller d’une lueur verte, comme les veines d'une feuille traversée par la lumière du soleil. La porte émettait un léger son, un murmure qui ressemblait presque à un chant lointain. Un instant, j'eus l’impression d'entendre des voix chuchoter à travers les interstices du bois. Elles semblaient nous appeler, attirées par l'énergie qui entourait Eleven.
Je m'approchai de la porte et posai une main dessus. La surface était chaude au toucher, vibrant légèrement comme si elle possédait un cœur battant. Ce jardin tout entier n'était pas simplement une construction, mais une créature vivante, et nous étions en son sein, deux intrus avides de réponses.
« Bien, bien, bien, que caches-tu donc derrière cette porte ? » murmurai-je, à moitié pour moi, à moitié pour lui.
Je m’écartai légèrement pour lui faire signe d’ouvrir la porte, jetant un coup d’œil à mon environnement immédiat. Juste à côté de nous, les plantes semblaient frémir d'excitation, des tulipes balançant leurs pétales dans un mouvement étrangement rythmé, comme une danse étrange et un peu dérangeante.
« Alors, es-tu prêt à découvrir ce qu’elles veulent vraiment ? » lançai-je à Eleven avec un sourire en coin. Il était clair que, même si je n’étais pas au centre de cette étrange adoration végétale, je n’en étais pas moins déterminé à déchiffrer ce mystère à mes côtés.
Nous nous engouffrâmes finalement à travers la porte, dans un passage obscur qui semblait se refermer lentement derrière nous. Un frisson parcourut mon échine, et je ne pouvais m’empêcher de ressentir un mélange d'excitation et de tension. Ce jardin avait un but, une raison d’être, et ce n’était certainement pas une simple promenade parmi les fleurs. Les Valtor avaient probablement laissé ici plus que des plantes, et il me semblait qu'un secret plus profond, bien caché, attendait d'être révélé.
Tout autour de nous, le chemin s’élargissait en une clairière, où d’autres plantes plus étranges encore semblaient nous observer avec une intensité nouvelle. Une immense fleur, aux pétales translucides et irisés, dominait le centre de la clairière. Elle semblait bouger imperceptiblement, comme si elle respirait.
Je jetai un regard à Eleven et murmurai : « Il semblerait que notre présence ici soit le dernier acte d’une vieille histoire. Ces plantes nous regardent comme si nous étions les acteurs d’un drame qu’elles ont attendu de voir se jouer depuis des siècles. Reste sur tes gardes, elles n’ont pas encore révélé leurs intentions. »
À peine avais-je fini ma phrase que la fleur centrale s’ouvrit un peu plus, révélant un cœur qui pulsait d’une lumière douce, éthérée. C’était comme si elle nous invitait à nous rapprocher, à comprendre un peu plus de ce qu’elle nous réservait.
Je fis un pas en avant, mon cœur battant à l'unisson avec la lumière mystérieuse, et chuchotai, presque à moi-même : « Allons-y, Docteur. À deux, on trouvera la clé de ce mystère… »
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Dim 27 Oct - 1:38
Sweety tulip
Le Docteur ne savait pas s'il pouvait planer. En tout cas, il n'avait pas l'impression d'avoir souvent expérimenté cette sensation si agréable que plus rien ne comptait, en dehors de ce contact qu'il avait avec un jardin. On n’allait pas dire que le Docteur n'aimait pas les plantes, mais il n'avait jamais ressenti pour elles un tel attachement. En cet instant, il était plus lié aux plantes qu'il ne l'avait jamais été. Alors que son précédent lui-même se concentrait sur les écritures et sur le fait de déchiffrer les secrets de cet endroit, lui se contentait d'obéir aux injonctions de ces voix qui lui sommaient de rejoindre au plus vite un lieu capital pour eux.
« Exquis, cela correspond tout à fait à ce jardin et à ce qui l'anime. Je veux tout à fait faire partie de ce monde exquis. »
Avait-il conscience de ce qu'il disait ? Rien n'était moins sûr. Il ne remarquait même pas vraiment la façon dont les murs étincelaient ni celle dont le sol vibrait. Tout semblait n’être qu'un instant de partage entre lui et le jardin et forcément, le jardin était parfait. Il ne pouvait en être autrement d'un jardin qui lui faisait ressentir les choses avec une telle ferveur. Il ne pouvait qu'avancer dans la direction que lui dictait son esprit, comme si on lui confiait à l'intérieur de lui-même la ligne de conduite à avoir. Vis-à-vis de quelqu'un qui se comporterait de la sorte, il se serait tout de suite inquiété et pourtant, soumis à ses pensées rêveuses, il était en totale confiance.
« Il me dit ce que je dois faire. Il me dit où je dois aller. Je sais ce que je fais. Je n'ai pas besoin d'y réfléchir. »
Le simple fait de ne pas avoir besoin de réfléchir aurait dû le faire tiquer, et le simple fait qu'il ne le fasse pas aurait fait tiquer Amy ou Clara, ou plus encore River. Mais pour le moment, il continuait d'avancer en suivant les indications. Il ne se préoccupait pas de l'angoisse qu'il entendait poindre dans la voie de son autre lui-même. Il aurait eu tendance à dire qu'il s'inquiétait trop mais finalement, il ne dit rien. Il se contenta de se mettre à chantonner comme s'il n'y avait rien que de très naturel dans le fait de n'être pas maître de lui-même.
« C'est la réponse, c'est le secret, c'est l'endroit où je dois être pour témoigner de la force de ce que je suis. Je suis l'élu. »
Sa voix était galvanisée par quelque chose, et il avait l'air de croire en ce qu'il disait tout autant que lorsqu'il avait certifié que les robots créés par les Anglais lors de la seconde guerre mondiale étaient des daleks. Il était en train de manquer de prudence à une hauteur extraordinaire, mais il appuya sur la poignée et poussa la porte, sans même se poser la question de savoir s'il était prêt à affronter ce qu'il y avait derrière. Il ne pouvait pas être autre chose que prêt. Ce qu'il y avait en lui l'en empêchait.
Alors que le Dixième Docteur analysait avec soin ce qu'il avait devant les yeux, lui se dirigea vers la clairière comme s'il savait déjà où il se trouvait. Ce n'était évidemment pas le cas mais c'était l'impression qu'il donnait. L'autre lui intima de rester sur ses gardes, ne sachant pas quelles étaient les intentions réelles de ce jardin et les raisons pour lesquelles on l'avait poussé à venir jusqu'ici. Mais même s'il ne le savait pas, ça ne l'empêchait pas de savourer ce qui se passait dans le coin. Il se dirigea vers ce qui pulsait au centre de la clairière et le liquide autour de lui sembla briller de mille feux. Au moment où il entra dans le champ de pulsation, tout le liquide s'éloigna de lui et tournoya pour s'enfoncer ensuite dans le sol. Le regard fixe, le Docteur pivota pour se retourner vers l'autre version de lui-même.
« Ta place n'est pas ici. Tu n'es pas encore prêt. »
La voix du Docteur avait une intonation étrange, et il était donc difficile de dire s'il était porteur du message où s'il s'agissait une interface pour une autre communication. En tout cas, il n'avait plus l'air d'être en mesure d'enquêter, plus que d'être en mesure de protéger son autre lui-même s'il en avait besoin. Il se retrouvait face à un jardin qui ne semblait pas vouloir de lui et il était difficile de dire quelles allaient en être les conséquences.
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Je regardai mon futur moi, fasciné par la transformation subtile mais flagrante qui s’opérait en lui. Les mots qu’il prononçait, le détachement presque mystique dans son regard, tout cela n’était pas normal. Non, loin de là. Il s’était laissé envoûter par les énergies de ce jardin, happé par des racines invisibles qui l’entraînaient au plus profond de ce lieu. Et je le savais, ce jardin n’agissait pas par bonté ou par simple fascination : il exerçait sur lui une emprise, un appel qu’il ne pouvait pas ignorer.
Les symboles anciens que j’avais étudiés prenaient soudainement un sens plus sombre. Le peuple Valtor, créateurs de ce sanctuaire végétal, n’avaient pas conçu cet endroit pour la beauté seule ; ils cherchaient quelque chose… un canal, un réceptacle. Un esprit capable de fusionner avec leur création. Et voilà que mon cher futur moi s’était mis en tête qu’il en était l’élu, qu’il était destiné à fusionner avec ce lieu étrange.
« Ça te plaît, n’est-ce pas ? Ce sentiment de perfection, cette certitude absolue que tu es là où tu dois être… » murmurai-je, tout en scrutant son visage, cherchant une lueur de reconnaissance ou de doute. Mais il n’y avait rien, seulement cette certitude aveugle, presque inquiétante, qui luisait dans ses yeux. Pour lui, tout ce qui l’entourait semblait aussi naturel que de respirer.
Mais je ne pouvais pas le laisser s’abandonner ainsi. Il y avait dans ses paroles, dans son attitude, quelque chose qui le rendait vulnérable. Si ce jardin l’avait choisi pour une raison, il en émanait une force bien trop puissante, une énergie prête à le dévorer tout entier.
Il s’avança dans la clairière, vers cette immense fleur dont les pétales pulsaient d’une lumière vive. Le liquide argenté, celui-là même que j’avais accidentellement renversé sur lui, se détacha alors de son corps, tourbillonnant dans l’air comme une brume en suspension, avant de s’enfoncer dans le sol. La terre vibra sous mes pieds, et un frisson me traversa tandis que je réalisais que quelque chose de plus profond, de plus ancien encore, venait de s’éveiller.
Eleven se tourna vers moi, et je sentis immédiatement la différence. Sa voix, ou plutôt cette voix, énonça des mots empreints d’une froide certitude : « Ta place n’est pas ici. Tu n’es pas encore prêt. »
Je haussai un sourcil, fixant ses yeux qui n’étaient plus tout à fait les siens. Une présence, un esprit étranger, parlait à travers lui, utilisant ses cordes vocales pour m’atteindre, me jauger. Je savais que cet être, cette conscience tapie dans le jardin, testait ma patience, cherchant à me faire reculer. Mais je n’étais pas homme à renoncer si facilement.
« Pas prêt, vraiment ? » soufflai-je, un sourire ironique étirant mes lèvres. « Tu ne connais donc pas les Seigneurs du Temps ? Pas prêts ? Nous sommes toujours prêts ! » Je me rapprochai, défiant ce regard pénétrant qui m’avait autrefois appartenu. « Et lui, le Docteur ? Tu crois qu’il est prêt, alors qu’il se laisse manipuler par un bouquet de fleurs en folie ? Pas sûr que ça soit le meilleur choix pour ton élu. »
Je savais que ces mots pouvaient provoquer une réaction, mais je comptais là-dessus. Si cette entité voulait m’écarter, c’est qu’elle me percevait comme un obstacle. Et si elle cherchait un hôte, alors elle n’avait pas encore totalement pris possession de lui. Il y avait une fenêtre, un moyen de ramener Eleven à lui-même.
« Tu m’entends ? » insistai-je en le fixant, espérant percer ce voile d’étrangeté dans son regard. « Tu es le Docteur. Et ces plantes te séduisent, t’attirent parce qu’elles ont besoin de toi. Elles cherchent quelque chose, un pouvoir qu’elles ne peuvent manipuler seules. »
Je reculai de quelques pas, observant les réactions du jardin. Les racines s’agitaient autour de moi, menaçantes, leurs vrilles frémissantes comme si elles cherchaient à me repousser. Elles avaient peut-être senti que je me rapprochais dangereusement de la vérité, et elles n’avaient certainement pas envie de me laisser découvrir ce qu’elles cachaient.
« Si je ne suis pas prêt, alors dis-moi, qu’est-ce que ça signifie ? Quel rôle joue ce jardin, cette fleur ? » continuai-je, mes yeux fixés sur Eleven. J’espérais que quelque part, enfoui sous cette couche d’adoration hypnotique, il entendait mes paroles, qu’il retrouvait un semblant de lucidité.
Mais, au lieu d’une réponse, je perçus une nouvelle pulsation dans la terre, plus forte cette fois. Un frisson parcourut les racines autour de nous, et la fleur centrale sembla s’épanouir davantage, laissant entrevoir en son cœur un éclat lumineux. Une silhouette vaporeuse se dessina dans la lumière, flottant au-dessus de la fleur. Elle était translucide, éthérée, presque spectrale. Et je compris alors.
Cette entité, ce jardin, n’était pas simplement une création botanique ; il s’agissait d’un réceptacle pour les âmes des Valtor, un sanctuaire où ils avaient canalisé leur énergie, leur essence même. Et Eleven, avec cette lueur mystérieuse en lui, cette connexion instaurée par le liquide argenté, devenait un pont entre eux et le monde physique.
Je savais que chaque seconde comptait. Mon autre moi s’approchait de la fleur, inconscient des dangers qui planaient autour de lui. Je ne pouvais plus me contenter d’observer. Alors, prenant une inspiration résolue, je plongeai vers lui, posant fermement une main sur son épaule. « Docteur, tu dois te réveiller, là ! C’est un piège ! » murmurai-je, tentant de transmettre un peu de ma lucidité dans son esprit.
Mais les racines jaillirent soudain, me saisissant par les jambes, s’enroulant autour de moi pour me retenir. La prise se resserra avec une force impitoyable, m’enfonçant dans le sol humide. Pourtant, je ne relâchai pas mon emprise sur lui, refusant de le laisser s’abandonner totalement à cette emprise.
La silhouette spectrale sembla m’observer, jugeant ma résistance. Une voix, faible mais assurée, résonna dans mon esprit, froide comme un vent stellaire : « Laisse-le… Il est à nous maintenant. »
Je serrai les dents, rejetant cette injonction, puis je murmurai à Eleven, d’une voix pressante mais pleine d’espoir : « Tu n’es pas leur élu. Tu es le Docteur, un Seigneur du Temps ! Un Docteur qui a vu bien plus de choses extraordinaires que ces plantes ne peuvent offrir. Rappelle-toi ! »
Mon cœur battait la chamade tandis que je sentais la pression des racines, mais je ne faiblissais pas. S’il y avait une chance, ne serait-ce qu’une infime possibilité, de le ramener, alors je la saisirais.
« C’est toi le vrai élu, » murmurai-je encore, dans un souffle. « Pas pour servir de canal à ce jardin… mais pour ramener à la lumière ceux qui se perdent dans l’obscurité. »
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Jeu 14 Nov - 17:09
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Il y avait deux choses que le Docteur était bien obligé de reconnaître. La première, c'était que son précédent lui-même le connaissait parfaitement et la seconde, c'était que ça lui plaisait vraiment et ça le flattait également d'avoir été choisi par les formes de vie locales pour ce contact. Il adorait être celui qu'il faut, plus encore quand il existait une version de lui-même qui était présente et qui ne l'était pas. C’était flatteur et c'était une réalité qui n'échappait pas à son homologue d'autant moins qu'il était probablement plus lucide que lui en cet instant.
« Tu ne comprends pas. C'est un immense honneur. »
C’était faux et il le savait. Il savait que l'autre ne comprenait que trop bien et que c'était pour ça qu'il agissait comme il le faisait en essayant de le protéger de lui-même. Mais il n'était déjà plus assez lucide pour l'entendre. Il était difficile de dire si l'autre aurait été plus lucide que lui à ce niveau-là. Les forces en présence pouvaient influer, même sur un Docteur. S’il y avait réfléchi à deux fois, il se serait probablement dit qu'il était tout à fait possible que ce soit lui qui se retrouve dans cette situation parce qu'il était le plus vulnérable des deux, au contraire, plus influençable, plus stupidement heureux à la possibilité de posséder un tel pouvoir. Il croyait avoir mûri et avoir grandi mais il s'était contenté d'oublier et d'essayer d'avancer, peut-être pas de la meilleure façon possible et probablement en se rendant plus sensible à la suggestion.
Pourtant, le message de ce qui s'exprimait au travers du Docteur était clair. Le passé n'était pas prêt, l'avenir oui. Et le Docteur n'avait plus vraiment conscience de qui il était. Il était peut-être une fleur, il était peut-être un arbre, en tout cas, il était la voix et c'était cette voix qui devait s'exprimer pour faire partir celui qui n'avait pas à être là et qui s'obstinait pourtant à rester, comme si c'était la chose à faire. Ce qui parlait dans sa tête voulait être seul avec lui et s'il ne savait pas ce que c'était, il ne pouvait faire autrement que d'accéder à ses demandes, quelle qu'elle soit.
« Tu dois t'en aller. Il est à nous maintenant. »
Mais même si elle l'empêchait de parler, elle ne pouvait pas l'empêcher d'entendre et de prendre conscience qu'il y avait quelqu'un qui essayait d'entrer à son contact et qu'il ne s'agissait pas de la plante elle-même. Et cette autre voix, c'était lui-même. Il avait encore ce sentiment que c'était lui-même, dans un certain sens qu'il ne comprenait pas bien, dans un certain sens que l'entité ne lui laissait pas comprendre. C'était pour cette raison qu'il devait faire partir l'autre. Mais il n'était pas décidé à abandonner. Touchant les pensées du Docteur avec certains de ces mots.
« Le Docteur. Le Docteur dans son TARDIS… Ecoute, parce que de cela dépendra peut-être ta vie un jour, je suis vraiment un fou dans une boîte. »
Le Docteur ne pouvait pas le savoir mais ces mots, prononcés à l'égard d'Amy, étaient une vraie trace de l'esprit du Docteur, une trace qui malheureusement était en train de s'étioler. Une vague d'énergie se fit sentir, visant à repousser l'intrus et capable de le propulser sur le sol, et la voix au travers du Docteur se fit plus rude.
« Vous n'êtes pas le bienvenu ici. »
L’entité ignorait superbement toutes les questions qui auraient pu aiguiller leur ennemi vers une réponse et le Docteur n'était pas en état de répondre, même dans l'hypothèse où il aurait été à même d'accéder à ces informations, ce qui n'était pas sûr. Mais son précédent lui-même n'était pas quelqu'un de facile à convaincre et les menaces n'avaient jamais fait peur à aucun d'entre eux. Il continua de s'adresser à lui et la partie de l'esprit du Docteur qui cherchait à refaire surface était à l'écoute. Il ne pouvait pas triompher tout seul mais il pouvait enfin réfléchir à une piste en son esprit éveillé par la voix d'un autre lui-même.
« Ils aiment la lumière. L'obscurité, c'est la mort. »
Juste après qu'il ait dit ces mots, une douleur intense le foudroya et il se plia en deux, son visage exprimant toute la douleur d'une punition. Il avait donc dû trahir quelque chose de très important.
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Les vibrations dans l’air étaient devenues presque insupportables, lourdes, menaçantes. Je me redressai avec difficulté, époussetant mes vêtements d’un geste mécanique. L’entité avait utilisé une vague d’énergie pour tenter de me faire taire, mais elle aurait dû savoir que je ne suis pas si facile à écarter. Je relevai les yeux vers lui—non, vers ça, cette version déformée et manipulée de mon futur moi. Une part de lui se battait encore, je le sentais. Et cette part, aussi infime soit-elle, était ma seule chance.
« Oh, vraiment, vous n’aimez pas que je sois là ? » lançai-je en ajustant ma cravate, un sourire ironique étirant mes lèvres. « Eh bien, je vais vous faire une révélation : c’est réciproque. »
Je m’avançai d’un pas décidé, ignorant les racines qui frémissaient autour de moi, comme des serpents prêts à bondir. La silhouette spectrale qui émanait de la fleur centrale semblait m’évaluer, ses contours vaporeux ondulant avec une fluidité inquiétante. Elle n’avait pas encore révélé son véritable visage, mais son pouvoir était évident. C’était une ancienne force, patiente et calculatrice, mais pas invincible. Pas pour moi.
« Vous pensez vraiment pouvoir prendre possession du Docteur sans que personne ne s’en mêle ? Mauvaise pioche. Vous avez peut-être pris le contrôle de lui, mais il y a une chose que vous ne comprenez pas. » Je marquai une pause, plongeant mon regard dans celui de mon autre moi, espérant trouver une once de lucidité derrière ce masque de soumission. « Le Docteur, c’est bien plus qu’un individu. C’est une histoire, une suite infinie d’instants, une chaîne de souvenirs. Et cette chaîne ? Je suis dedans. Vous voulez jouer avec lui ? Vous allez devoir aussi jouer avec moi. »
L’entité répliqua, sa voix froide résonnant dans l’air, se mêlant à celle de mon autre moi. « Vous n’avez pas votre place ici. Vous perturbez l’harmonie. » « L’harmonie ? » ricanai-je, levant les yeux au ciel. « Vous appelez ça une harmonie ? Vous avez transformé ce jardin en une prison ! Vous n’élevez pas les esprits, vous les broyez pour servir vos propres fins. »
Les mots du Docteur avaient résonné juste avant que l’entité ne le punisse, et cela m’avait donné une piste précieuse. Lumière. Ils aiment la lumière. L’obscurité, c’est la mort. Une faiblesse, enfin. Je savais que cela ne suffirait pas à briser leur emprise, mais c’était un début.
Je posai mes mains sur mes hanches et scrutai les alentours. Ce jardin regorgeait d’énergie, concentrée autour de cette fleur centrale. Si je pouvais détourner cette énergie, peut-être pourrais-je affaiblir l’entité. Mais pour cela, il fallait du temps, et du temps, c’était précisément ce que je n’avais pas.
Les racines commencèrent à se tendre autour de moi, prêtes à m’immobiliser de nouveau. Je fis un bond en arrière, esquivant de justesse l’une d’elles, et me mis à parler, un flot de mots destiné autant à distraire l’entité qu’à réveiller mon autre moi.
« Écoutez-moi bien, vous là-dedans ! Vous pensez connaître le Docteur parce que vous l’avez happé dans vos petites griffes végétales ? Vous n’avez aucune idée de ce qu’il est réellement. Ce n’est pas un simple corps, pas un simple esprit. C’est un puits sans fond d’idées, d’espoir, et oui, parfois de douleur. Mais surtout, c’est un esprit libre. Et vous savez ce que déteste par-dessus tout un esprit libre ? Qu’on lui dise quoi faire. »
Je pointai un doigt accusateur vers la silhouette spectrale, l’autre main fouillant discrètement ma poche pour y saisir mon tournevis sonique. La clé, c’était la lumière. Et si cette lumière pouvait être amplifiée, concentrée, je pourrais peut-être briser leur lien avec lui, ne serait-ce qu’un instant. Ce serait suffisant.
« Vous aimez la lumière ? Alors laissez-moi vous en offrir un peu plus que prévu. » J’activai mon tournevis, visant les parois vibrantes de la fleur centrale. L’appareil émit un sifflement aigu, et un faisceau de lumière rebondit sur les surfaces réfléchissantes du jardin, déclenchant une cascade d’étincelles et d’ombres mouvantes. La lumière semblait déranger l’entité ; la silhouette vaporeuse frémit, perdant momentanément sa cohérence.
« Pas mal, hein ? » dis-je, un sourire triomphant naissant sur mes lèvres. Mais je n’avais pas le temps de me réjouir. L’entité riposta immédiatement, projetant une nouvelle vague d’énergie. Cette fois, je fus propulsé en arrière, mon dos heurtant violemment le tronc d’un arbre.
Je grimaçai de douleur, mais je refusai de céder. Mes yeux se tournèrent de nouveau vers mon autre moi. « Docteur ! » criai-je, ma voix emplie d’une urgence désespérée. « Si tu es encore là, quelque part au fond de toi, écoute-moi. Ce jardin n’a pas besoin de toi. Il te consomme, il te détruit ! Mais toi, tu es bien plus que ça. Tu es le Docteur. Le Docteur. Et tu n’as jamais eu besoin qu’on te dise quoi faire. »
Je sentis les racines se resserrer autour de mes jambes, tirant lentement, inexorablement, mais je continuai. « Tu m’entends, hein ? Bien sûr que tu m’entends. Parce que je suis toi, et que tu es moi. Et nous savons tous les deux qu’on ne laisse jamais tomber. Pas quand il reste une chance, même infime, de sauver quelqu’un. »
Les racines tirèrent plus fort, m’enfonçant presque dans le sol, mais je ne cessai pas de parler. Chaque mot était une tentative de briser l’emprise de l’entité, de ramener une étincelle de conscience dans ce regard perdu. « Allez, Docteur, prouve-le-moi. Prouve-moi que je ne parle pas à une plante, mais à un Seigneur du Temps. » Une ultime tentative, désespérée, mais empreinte de cette certitude indéfectible : s’il y avait une chance de le ramener, ce serait par les mots, pas par la force.