Quelque soit les époques, une chose ne semblait jamais changer, la forêt. Brasidas était content qu’il y en est une, c’était un peu, un point d’ancrage pour lui. Qu’est-ce que ce serait s’il avait fini échouer sur une autre planète avec des champignons géants et des rochers bleus ? Ici, l’ancien soldat avait le sentiment qu’il était quelque part chez lui, même s’il était plus habitué aux plaines et camps militaires. Mais au moins, en pleine forêt, le spartiate pouvait davantage réfléchir et se vider la tête loin de toute cette modernité déstabilisante.

Quoi que, Brasidas s’adonnait à cœur joie à un petit jogging sur les sentiers de terre de ces bois. Courir un Marathon, il valait mieux ne pas employé ce terme devant lui. Mais cela l’aidait à se défouler, oxygéner son cerveau, le changeait de toutes ces acrobaties et simulations de combats qu’il pratiquait en salle. Bref, courir au milieu de ces couloirs de verdure l’aidait beaucoup.

Pendant que son souffle se synchronisait avec ses pas, Brasidas méditait un peu. Il n’avait pas l’impression d’avoir trop réfléchit à sa situation. Enfin, il repensa à son ancienne vie, ce qui lui était arrivé, comment il avait finit ici, est ce que tout cela avait un sens ? Lui qui pensait faire face aux trois juges des enfers, le voila dans un monde qu’aucun temple n’avait jamais mentionné, un univers régit par des dieux inconnus. Pourquoi était-il ici ? Devait-il suivre un destin particulier ?

Sa réflexion fut momentanément interrompu quand il quelqu’un l’alertait derrière. Méfiant, connaissant les dangers de ce monde, Brasidas n’était pas sortie au moins sans une arme. Non accoutumé à celle utilisant de la poudre et du plomb, c’était une dague accroché à sa taille qui assurait sa sécurité. Brasidas entendit donc cette voix d’homme qui l’appela, l’obligeant à arrêter sa course.

-Excusez moi ?

Tellement absorber par sa course que Brasidas ne s’était pas rendu compte qu’il fut tomber dans un piège de la forêt. Le chemin qu’il avait emprunter fut recouvert de lierre et ronces sans même qu’il ne s’en aperçoives. Et s’il avait continuer encore sans s’arrêter, il serait tomber dans des buissons coupant à l’autre bout de la clairière.

Sur le coup, Spartan ne voyait pas encore où cet inconnu voulait en venir. Et bien qu’il soit un homme optimiste, le coureur resta méfiant vis-à-vis de lui, s’attendant à un coup fourré à tout instant. Mais quite à répondre, il dirait que ces arbres se ressemblaient tous et qu’il serait normal de se sentir perdu.

-La forêt ? Vous n'avez rien remarqué ?

Vociféra ce jeune homme visiblement désemparé comme s’il avait affronter l’insoutenable depuis des jours. Ses paroles ont au moins misent en garde Brasidas, qui regarda autour d’eux pour discerner le potentiel danger, mais il était partager entre ce garçon et la possible menace dans les bois pour déterminer qui était le principal danger.

-Quoi la forêt ? Qu'a t'elle ?

Brasidas avait entendu de nombreuses choses sur ces bois. De récits de disparations, ou au contraire d’apparitions d’entités menaçante, plus dangereuses encore que les rejetons du Tartare. Peut-être était-ce une de ses bêtes des enfers qui menaçait dans le coin et que ce pauvre homme cherchait à échapper. Dans tous les cas il valait mieux rester prudent. C’est alors que cet étranger bondissait sur lui en criant. Brasidas s’attendant à une attaque, voulu riposter mais fut déjà déporter sur un second chemin voisin.

-Qu’est-ce que…

Il vit juste à temps des lances le frôler, des piques rudimentaires jaillirent du sol entourées de lierres dévoraient le chemin sur le quel il s’était tenu il n’y a même pas une seconde. Croyant à une attaques de quelques bandits des bois, Brasidas découvrit avec stupeur qu’ils ne s’agissaient pas d’armes maniés par des coupe-jarrets sauvages, ni de filles d’Artémis voulant exterminer le reste de l’humanité, mais… Des plantes ! Des plantes qui s’agitaient avec leurs ronces recouvrant le chemin comme si elles le dévoraient.

-Pär Zeus ! Quelle est donc ce sortilège ?!

Brasidas était témoin de sa première manifestation surnaturelle. En tout cas, il en devait une à cet étranger qui venait de lui sauver la vie à l’instant. Il aimerait bien le remercier, mais ce lierre épineux s’agitaient au sol à présent comme un amas de serpents menaçant qui frétillaient en direction de leurs chaussures.

-Ne restons pas ici ca continue de venir vers nous !

Brasidas se redressa d’un bon, prêt à courir. Où ca ? Il l’ignorait, mais il valait mieux se perdre en forêt sans doute, qu’attendre la mort de manière peu confortable. Si seulement il avait encore ses armes, sa lance ou son bouclier qui ont disparues depuis sa mort… Mais un vrai Spartiate sait se battre et être courageux sans armes pas vrai ?

La végétation prenait vie. Enfin, les plantes étaient vivantes de base mais vous comprenez l’allusion. Tout bougeait et s’agitait autour d’eux. Les branches de lierres par exemples, s’animaient comme des serpents rampant tout autour comme si ils cherchaient à les encercler. Parfois, quelques lianes rebelles sortaient du lot pour venir saisir leurs pieds, Brasidas en découvrit une qui se faufilait jusqu’au sien et le spartiate l’écrase de sous sa semelle comme si ce n’était qu’un insecte. Il fallait se sauver oui, trouver une cachette, un abris, n’importe quoi assurant leur sécurité. Son compère d’infortune indiqua une direction dans la quelle il s’élança et que Brasidas suivit sans trop se poser de questions.

Sans doute que l’ancien guerrier se serait perdu dans cette forêt, s’il ne suivait pas cet inconnu. Les chemins ou sentiers autour d’eux avaient comme disparus. Plus d’une fois Brasidas cru finir piégé et avaler par ces maudites plantes mais son partenaire lui, eut trouver le bon chemin qui les conduisit vers un endroit plus calme. Sans doute parce qu’il était devant, qu’il pouvait percevoir les passages encore intact et sûr. En tout cas, arrivant en bout de piste, il put reprendre son souffle et profiter de cette paix même si elle risquait d’être brève.

-Il faut qu'on retrouve le principal sentier !

Une chose qu’avait remarquer Brasidas, c’était que tant qu’on restait sur les principaux chemins, et bien on risquait moins de choses. On était pas à l’abris d’une mauvaise surprise, mais le risque était moindre que d’aller s’enfoncer dans les bois. Un peu comme dans ces contes de fées où on disait de ne jamais s’éloigner du chemin. Pour l’instant, le seul qu’ils avaient était un chemin de terre retournée comme ceux traversant des champs. Pour retrouver le principal sentier, ca n’allait pas être simple.

-Cette piste doit bien mener quelque part. Nous pourrions la suivre dans la direction opposé de cet étrange phénomène.

Brasidas était prêt à croire que ces bois abritaient un dieu sylvestre ou une nymphe. Mais après tout ce qu’il avait vu, il n’était plus trop sur de ses convictions et pensait surtout à s’éloigner que calmer l’esprit d’un dieu colérique. Et il ne comptait pas non plus rester ici à attendre qu’il les rattrape.

-Avez-vous un moyen de communication pour prévenir qui que ce soit ou bien nous localisé ?

En disant cela, Brasidas sortait en même temps son propre téléphone. Il lui a fallut du temps pour maitriser ce genre de technologie et même aujourd’hui, il savait juste se servir des options de bases.

Prenant le plus de distance possible avec cette « chose », Brasidas profita du calme temporaire pour savoir si l’un ou l’autre avait un moyen de communication. Se souvenant de posséder ce genre de gadget moderne, le jeune homme sortie le sien et chercha à le faire fonctionner. L’inconnu expliqua qu’il a oublier le sien de téléphone, pendant que Brasidas tentait de faire fonctionner le sien. Voila des années qu’il est dans ce monde et pourtant la technologie lui échappait. Déjà que nos grands parents ont du mal avec internet et les tablettes, imaginez quelqu’un venir avant JC.

-Non je ne crois pas. Je n'ai aucune barre et ca se bloque.

Evidemment, ils étaient perdus, isolé et coincés. La recette miracle pour assurer que tout allait bien se passer, se disait Brasidas. Mais bon, l’ancien soldat ne se démoralisait pas, même si c’était le premier phénomène étrange qu’il affrontait, le militaire venait d’une époque où on apprenait à survivre par soi même et qu’on ne dépendait pas de machines sophistiqués. Profitant de cet instant d’accalmie, l’inconnu en profita pour se présenter sous le nom de Jaden.

-Brasidas.

Il ne donnait pas son nom, pas parce que ce n’était pas important ou secret, mais qu’à son époque et dans son monde, les noms de familles étaient quasi inexistant et qu’il avait du mal à s’y faire à ce concept. Se rendant compte, il apporta cette précision.

-Ici on ma donne comme second nom Spartan, enfin un que j’ai choisis.

Brasidas le Spartiate, il est et restera toujours un fils de Sparte, fidèle et fière de sa patrie.
Au fond on entendait le bruit des branches, sans doute balayer par le souffle du vent, même si la brise était très faible. Mais le Spartiate ne pouvait s’imaginer ces lianes s’approchaient rapidement près d’eux. Comment échapper à ce genre de maléfice et se mettre à l’abris ?

-Dites moi Jaden, êtes vous familier avec ce genre de chose ?

-Non effectivement. Quoi que parfois nous nous donnions un titre ou une sorte de surnom qui accompagnait notre patronyme. Cela pouvait être rattachés à la famille, notre patrie ou un exploit quelque fois. Mais l'usage même d'un nom de famille était inexistant.

Cela demandait tout un court d’Histoire pour comprendre cela, mais de l’époque de Brasidas, on ne donnait généralement qu’un simple prénom. Pour le rattaché à une famille on pouvait dire « fils ou fille d’Intel » mais le concept de nom de famille n’était pas encore existant.
Quel énorme choc ce fut donc pour le spartiate qui se réveillait après sa mort dans un monde moderne deux milles ans plus tard au moins et de devoir à s’accoutumer à un changement de vie aussi brutale. Quand on lui fit bien comprendre qu’avoir un nom était important et qu’on le pressait un peu, l’ancien général ne pouvait choisir mieux.

-Nous avons des histoires qui parlent de dieux et esprits des forêts… Mais je n’en ai jamais rencontré en vrai. Nous avons peut-être fâché un dieu.

On croyait en son temps des dieux sylvestres comme Gaïa, Pan, Cybèle ou bien les dryades pour ne cités qu’eux. Et si à l’époque on y croyait fort, jamais le général n’en avait vu de ses yeux. Qu’est ce qu’il dirait s’il avait accompagner le Porteur d’Aigle durant toute son aventure. Il aurait vu des créatures fabuleuses et peut-être même rencontrer ces dieux qu’ils vénéraient dans leurs temples.

Pendant qu’ils discutaient, ils arrivaient rapidement au bout du chemin qui ne menait nulle part. Et c’est la que juste derrière eux, les branches et lianes réapparurent comme par magie, s’entortillant vers eux pour essayer à nouveau de les attraper. A croire que ce maléficie ne s’arrêterait jamais.

-Prêt. Répondit le spartiate reprenant la course.

Hélas, comme mentionner, le chemin ne menait nulle part et ils se retrouvaient à nouveau au milieu de la nature sans la moindre piste, perdu au milieu de ce labyrinthe vert.

-Nous ne pouvons pas continuer ainsi longtemps. Nous finirons par nous fatiguer et nous perdre pour de bon. A défaut de réussir à quitter cette forêt, nous ferions mieux de trouver un abris qui ne deviendra pas notre prison.