Wake Up Dude (Oz & Ramona)

**Invité**

Le 2 janvier 2024 au petit matin

Avec @Daniel Osbourne

La météo est au diapason de l'humeur du jour : Résolument grise. Ramona traîne ses rollers dans les rues de la Ville. Les festivités du Nouvel An ont laissé place à une journée morose et la présence d'une gueule de bois discrète mais tenace n'aide pas à améliorer les choses. Le souvenir de la Lune Rouge dont la présence s'était affirmée dans le ciel cette nuit là n'avait suscité qu'un haussement d'épaules indifférent de la part de la livreuse.

On est mardi matin et Ramona reprend difficilement sa routine de livreuse. Elle ne s'est pas vraiment cassé la tête pour s'habiller aujourd'hui : robe en laine noire à la coupe moderne, cintrée à la taille pour mettre en valeur sa silhouette, avec des collants épais en laine pour se protéger du froid hivernal. La robe, suffisamment longue pour offrir une protection supplémentaire contre le vent glacial. Elle a enfilé au dessus un blouson sombre qui privilégie le confort au style. Quant à ses cheveux magnifiquement colorés de rose et de bleu ciel (un reliquat des efforts faits pour la fête du nouvel an) sont à moitié cachés par l'épais bonnet de laine qu'elle porte pour se protéger du froid. Les lunettes d'aviatrice qu'elle porte sont plus efficaces que le maquillage pour dissimuler les traces de fatigue sur son visage.

Seule trace de couleur au milieu de la grisaille ambiante, elle glisse sur le bitume et accomplit son devoir avec la célérité qui la caractérise, passant de porte en porte en utilisant quand c'est nécessaire les raccourcis dont elle a le secret. Au détour d'une rue, elle scrute son carnet de livraisons, marmonnant des noms de destinataires. Parmi eux, un certain Daniel Osbourn. Quelques minutes lui suffisent pour être au bas de l'immeuble indiqué. Elle trouve sans peine son nom sur l'interphone et presse le bouton sans hésiter. Elle ne soupçonne pas un seul instant que l'homme à l'intérieur n'a encore aucune idée de l'endroit où il se trouve et à quel la rencontre risquait d'être perturbante pour lui ...

Ven 12 Jan 2024 - 17:21

Daniel Osbourne n’arrivait toujours pas à vraiment comprendre ce qui se passait. Il y avait tellement de choses qu’il n’arrivait pas à comprendre, tellement de questions. Qu’il se posait et il ne savait même pas par où commencer pour avoir ses réponses. Où était-il ? Comment était-il arrivé là ? Que se passait il exactement ? Plus il se questionnait, plus il commençait à sentit la migraine poindre et il se servit un grand verre d’eau pour tenter de se détendre. Depuis combien de temps c’était arrivée ? Il était tellement perdu que même à ce sujet il aurait toutes les peines du monde à y répondre. Plusieurs heures, mais il ne savait pas vraiment combien pour le coup. Une sonnerie le fit sursauté avant de scruté l’interphone avec un regard suspicieux. Une visite ? Mais comment ça ? Pourquoi ?

Son visage n’affichait rien de ses interrogations et de sa méfiance. Il se dirigea alors encore une fois vers la porte, même si pour le moment, il n’était pas encore sorti du bâtiment. Il n’aurait pas de réponses si il restait cloîtrer ici, alors, il alla ouvrir à cette personne qui voulait son attention. Il se retrouva rapidement devant une jeune femme qu’il voyait sans peine assez colorée… Et sur le coup, il ne savait pas vraiment quoi y penser… Alors, il laissa un maigre sourire se poser aux coin des lèvres, tout en discrétion alors qu’il soufflait un :

« Euh… Bonjours. »

Comme toujours, il était très loquasse, mais il ne savait pas trop ce qu’il pouvait penser de tout cela. Oz se retrouvait maintenant face à quelqu’un, mais il ne savait pas vraiment ce qu’elle pouvait lui demander de plus maintenant. Il avait besoin de réponses, mais pour le moment, il ne savait pas trop quoi demander, c’était compliqué. Il portait un jean large, ainsi qu’un t-shirt beige avec une chemise ouverte aux couleurs crème et chocolat. Ses cheveux était en bataille, mais il ne s’en souciait pas le moins du monde. Il se demandait surtout comment il devait réagir face à cette fille en face de lui. Est-ce que c’était vraiment lui à qui elle avait cherché à parler ? Il n’en était même pas sûr, mais que pouvait il vraiment y faire.

Les voilà donc qui se retrouvaient tout les deux, à se faire face sans qu’Oz ne sache trop ce qu’il allait pouvoir dire maintenant, c’était compliqué. Il n’avait encore aucune connaissance quand à cet endroit et elle ne savait pas trop quoi penser de tout ça. Est-ce qu’il était vraiment légitime à l’invité à entrer ? Il ne savait pas vraiment… C’était vraiment… déstabilisant. Et pour le moment, encore une fois, l’homme ne savait juste pas ce qu’il pourrait faire quand à tout ça, Voilà, encore une fois, la migraine pointait.

**Invité**

Le mec qui lui ouvre a l'air d'avoir la tête dans le c*l, comme s'il tombait du lit. Rien d'anormal au vu de l'heure matinale et du contexte. Ramona lui adresse un bref sourire et consulte son bloc note.

Elle se conduit de manière tout à fait normale, comme le ferait n'importe quelle livreuse. Elle n'imagine pas un seul instant à quel point l'homme en face d'elle doit trouver la scène surréaliste et ne semble pas prêter attention à son regard confus ou halluciné.

- Monsieur Daniel Ozbourne ... ?

Elle attend la confirmation et finit par acquiescer.

- J'ai un paquet pour vous.

Elle lui remet une enveloppe en papier kraft dont le bord décollé s'ouvre sans peine et révèle facilement son contenu, un fascicule d'information appelé "Bienvenue dans la Ville" aux éditions Lune Rouge.

Le temps que peut-être l'homme ait eu le temps de prendre connaissance du contenu et ait eu le temps de s'étonner de l'absence d'adresse d'expédition au dos de l'enveloppe, Ramona lui tend son bloc et lui adresse un semblant de sourire.

- J'ai besoin de votre signature s'il vous plait.

Mer 17 Jan 2024 - 2:09

Daniel avait donc finit par ouvrir la porte, mais il fallait bien avoué qu’il était complètement perdu quand à tout cela. La personne en face de lui l’avait alors appelé par son nom et son prénom et l’un de ses sourcils avait légèrement tiquer. Comment elle connaissait son identité ? Après tout, la plupart du temps, il se contentait de se présenter comme Oz. Il inclina alors simplement la tête :

« Oui... »

Elle lui avait maintenant annoncé qu’elle avait un paquet pour lui et il réceptionna l’enveloppe en kraft qu’elle lui avait remis. « Bienvenu dans la Ville »… Lune Rouge… Hum… C’était vraiment compliqué tout ça, alors, l’homme soupira légèrement. Il était en train de se questionner quand à tout ça, ouvrant simplement l’enveloppe et jetant un œil au contenu de l’enveloppe. Hum… Qu’est-ce que tout cela voulait dire ? Il tourna l’envelopper pour comprendre qu’il n’y avait pas d’adresse d’expédition et il avait l’impression que cela soulevait encore plus de question qu’autre chose. Son sourcil se fronça alors un peu plus, mais avant qu’il ne puisse vraiment se noyer dans ses pensées et dans ses questionnement, la livreur lui annonça qu’elle avait besoin de sa signature… Oui, bien sûr. L’homme avait calé l’enveloppe comme il le pouvait. Puis, il signa le document avant que son regard ne se pose sur la jeune femme…

« Hmm… Vous êtes d’ici n’est-ce pas ? »

Question idiote… Bravo… Mais il n’avait jamais été très doué pour les interrogatoires… Hum… Pas que ce soit vraiment le cas, mais c’était plus compliqué que ça. Il allait bien falloir qu’il pose des questions pour comprendre un peu plus de choses sur tout cela.

« Où est-ce que nous somme exactement... »

Oui, il y avait le contenu de l’enveloppe, mais l’entendre l’aiderait peut-être un peu mieux à assimiler tout ça. Ce n’était pas une certitude, mais ce serait peut-être une bonne chose. Oz avait à nouveau l’enveloppe en kraft au creux de sa main sans qu’elle ne sache trop quoi en penser. Enfin, il avait posé ses questions et il trouvait plus sage de ne pas en dire plus maintenant

**Invité**

Ramona plisse les yeux devant la question de l'homme qui vient de lui signer son reçu. Elle répond avec une certaine mesure dans les propos.

- Ca dépend ce que vous voulez dire "vous êtes d'ici"

En effet, on peut imaginer beaucoup de choses derrière ce terme. "Ici" ce quartier. "Ici" cette ville. "Ici" cet univers. Vu que le mec en face d'elle a l'air à la ramasse, elle décide de lui simplifier la vie.

- Vous trouverez personne qui vient "d'ici". Je viens de New York. J'habite à Racoon square mais je livre dans toute la ville.

Elle a un bref sourire, furtif, comme celui qu'on adresse à quelqu'un après l'avoir aimablement renseigné alors qu'il demandait son chemin. Mais celui ci s'estompe quand il demande où ils se trouvent.

- Et bien, si j'en crois l'adresse sur cette enveloppe.

Dit elle en pointant de son doigt le papier kraft que Daniel tient encore en main.

- ... on est chez vous, à votre domicile, en plein milieu de Baker Street Avenue.

Elle voit bien que ses explications n'ont pas l'air de beaucoup aider le gars. Elle cligne des yeux, perplexe, puis parait embêtée. En temps normal, elle devrait se contenter de récupérer son bon de livraison et se dépêcher de continuer sa tournée. Mais son regard a le malheur de tomber sur le titre du bouquin et elle fronce les sourcils, commençant à soupçonner qu'il y a anguille sous roche quelque part.

- Attendez, une petite seconde. Vou croyez être où ... ? Et dans quelle ville ... ?

La connexion n'est pas évidente à faire dans la tête de Ramona. Jusqu'à présent, tous les gens qu'elle a connu en ville sont arrivés il y a 5 ans, le même jour et elle n'a JAMAIS entendu parler de gens. Le plus probable a ses yeux est qu'elle a affaire à quelqu'un de sévèrement amnésique qui a besoin d'une assistance médicale et de repos pour réussir à se remettre à l'endroit ...

@Daniel Osbourne

Lun 29 Jan 2024 - 1:06

Oz avait questionné la livreuse en demandant si elle était une question. Cela voulait à la fois tout et rien dire… Elle lui dit alors qu’il ne trouverait personne qui venait d’ici et il fut pris d’une sorte de vertige, même si rien ne paru. Ok c’était beaucoup plus compliqué qu’il ne l’aurait penser. Il entendit qu’elle venait de New York et pourrait probablement s’en souvenir en cas de besoin, mais là, il avait déjà tellement d’autres choses qui lui venait en tête. Il s’appuya légèrement contre la porte, alors qu’elle poursuivait ses explications. Elle lui parla de l’enveloppe et du fait qu’ils était chez lui… Donc, c’était vraiment « chez lui » ici… Ce qui expliquait pourquoi personne n’était venu le déloger. Il y eut un instant de silence pendant que Daniel se demandait quelle question il allait pouvoir poser dans l’espoir que la situation devienne un peu plus claire. Avant qu’il ne se soit décidé quand à tout cela, la jeune femme pris à nouveau la parole pour lui demander où il pensait se trouver.

« Et bien… Une chose est sûr, je ne suis plus à Lassa, ni même au Tubet... »

Souffla-t-il pour toute réponse. Oui, il n’avait pas la moindre idée de là où il se trouvait ou de comment il était arrivé là. Bien qu’il n’excluait aucune réponse… Après tout, le surnaturel, il connaissait… Oui, ce manque là, il n’allait pas en parler, il ne savait toujours pas quoi penser à cause de tout ça. Cependant, le regard du roux se posa sur la jeune femme. Ne trouver personne qui viens d’ici… et maintenant les questions qu’elle lui posait… Hum… Oz avait hésité une seconde avant de lui dire :

« J’ai l’impression que vous en savez plus quand à tout ça que je n’arrive à comprendre en regardant ce livret… Si vous avez un peu de temps, vous pourriez m’expliquer… Je vous offre un café… enfin, si il y a du café chez moi, bien entendu. »

C’était un peu maladroit… Mais c’était surtout un long monologue par rapport à ce qu’il avait l’habitude de dire. Sauf quand il paniquait… Il se rappelait encore tout le discours qu’il avait fait à Willow sur les biscuits singe qui étaient les seuls à pouvoir porter des vêtements. Il chassa tout cela se son esprit. Non, ce n’était pas le moment de penser à tout ça et il se focalisa à nouveau sur la conversion du moment. Enfin, pour le moment, le roux attendait de voir ce que la jeune femme allait pouvoir lui dire, si elle avait un peu de temps à lui accorder malgré son travail. Il se sentait un peu gêné de prendre le temps de la demoiselle… enfin, bien sûr, il ne l’obligeait à rien. Si elle ne voulait ou ne pouvait pas l’aider, il comprendrait et n’insisterait pas.

**Invité**

Ramona garde les sourcils froncés alors que petit à petit les infos s'accumulent et convergent vers une explication logique quoique improbable.

- Excusez ce que je vais faire.

Disant cela, elle roule d'un petit mètre en avant, se penche pour regarder son visage de près et observe plus particulièrement ses yeux. L'examen dure quelques longues secondes, un peu malaisantes, avant qu'elle se redresse. Elle semble contrariée quand elle annonce.

- Vous avez pas l'air défoncé.

Elle aurait évidemment préféré que ce soit le cas. Sans brutalité, elle prend des mains le feuillet qui vient de lui être livré et le feuillette, découvrant une espèce de dépliant de "bienvenue" et un guide d'accueil pour un nouveau résident de la ville. Impossible cette fois de ne pas être convaincue.

- Merde alors. Vous venez d'arriver.

A sa connaissance, c'était pas arrivé depuis 5 ans ! La stupéfaction se lit sur le visage. Et son chamboulement n'est sans doutes rien comparé à celui que doit ressentir Oz.

- ... Ouais. Je crois que c'est vous qui allez avoir besoin d'un café. J'ai des ... mauvaises ... nouvelles pour vous.

Ramona baisse le nez sur l'espèce de pad qu'elle transporte avec elle. Ses livraisons prévues pourront attendre. C'est même étrange de voir à quel point il y'en a peu ce matin, comme si encore une fois "la Ville" avait arrangé le coups. Quelle sal*pe. Elle lâche un soupir et se baisse pour déboucler ses rollers. Mieux vaut entrer chez quelqu'un en chaussettes qu'en roller.

- Vaut avez compris que vous êtes plus chez vous. Mais vaut mieux que vous soyez assis pour entendre la suite je crois.

@Daniel Osbourne

▿ Date de naissance : 01/06/1999

La jeune femme lui demanda de l’excuser pour ce qu’elle avait faire et il avait faiblement haussé un sourcil, interrogateur. Elle s’était alors approchée de lui et il était resté immobile, écarquillant simplement les yeux sans trop savoir comment réagir exactement. Ramona avait alors fait remarqué qu’il n’avait pas l’air défoncé et elle avait repris la parole :

« Parce que je ne le suis pas. »

Oui, il avait dû consommé des mélanges d’herbes, mais ce n’était plus une nécessité depuis bien longtemps maintenant. La jeune femme lui pris le fascicule des mains et il n’avait pas résister. Après tout, si il espérait qu’elle puisse l’aider, pourquoi pas. Il ne se passa que quelques instants de plus avant que, finalement, elle ne comprenne qu’il venait d’arriver… Non sans laisser échapper un juron avant cela. Oz regarda Ramona, attendant qu’elle développe ce que cette inspection lui avait mené à l’esprit. Elle finit par lui dire qu’elle pensait que ce serait plus elle qui avait besoin d’un café… Elle lui avait aussi annoncé qu’elle avait de mauvaises nouvelles pour lui et il avait alors simplement hoché la tête. Il lui avait laissé le temps de dénoué ses rollers et le roux avait esquissé un geste pour l’inviter à rentrer à sa suite pour boire ce café. Alors qu’ils avançaient, il écoutait la jeune femme. Oui, il avait assez facilement remarqué qu’il n’était plus au Tibet. Elle pensait que pour la suite de tout cela, il valait mieux qu’il soit assit. Il pouvait le comprendre, même si ce ne serait pas facile. Il regagna donc l’appartement dans lequel il s’était réveiller… Son appartement ? Comment se faisait-il qu’il soit rester libre jusqu’à maintenant.

« Donc… Café ? »

Demanda-t-il simplement alors qu’il entrait dans la demeure. Il avait bien vu une cafetière, pour le reste, il allait simplement à trouver où se trouvait le café… et les filtres… Ce genre de chose quoi… Oz commença alors à chercher ce qui était nécessaire, puis, il lança la préparation du café. Il allait falloir un peu de temps pour que cela soit près et cela lui faisait bizarre d’inviter Ramona à s’installer dans cet appartement. Il n’avait pas l’impression d’être chez lui… et pourtant, c’était à cet endroit que le « courrier » avait été adressé… et à son nom…

« Je vous écoute… euh… Je ne crois pas que vous m’ayez dit votre nom ? »

En tout cas, il ne s’en souvenait pas encore pour le moment. Daniel ne pouvait pas vraiment faire beaucoup plus que ça maintenant. Le roux se passa simplement une main sur le visage. Maintenant, il ne restait qu’à voir ce que Ramona allait pouvoir lui dire de plus maintenant.

**Invité**

Ramona s'arrête après avoir fait un premier pas dans l'appartement. Elle est étonnament prise par surprise quand il lui demande son nom. Son job ne nécessite habituellement aucune présentation, ce n'est pas un réflexe chez elle. Elle met ainsi une bonne seconde avant d'adresser un sourire d'excuse à l'homme et lui répondre.

- Flowers. Ramona Flowers. Je veux bien un café. Ou plutôt un thé si vous avez ...

Elle ne lui en voudra pas s'il n'en a pas. C'est pas comme si il avait eu le choix de ce qu'il y avait dans ses placards de toutes façons. Alors que peut-être Oz commence à se mettre en quête de ce qui lui faut dans la cuisine, elle fait le tour des lieux du regard.

- Au moins ils vous ont donné un logement pas dégueu.

C'est salubre, propre, suffisamment grand pour un adulte seul. Tout le monde n'a pas commencé à la même enseigne. De même que ce fameux prospectus de "bienvenue", c'est certain que tout le monde n'a pas démarré avec ça. Elle croise les doigts pour que le pauvre homme n'abandonne pas une famille derrière lui ... C'est ce qui est le plus injuste avec cette foutue ville. Elle brise les vies des gens qu'elle attrape, sans aucun égard pour ce qu'elle les force à laisser derrière eux. Plus elle y pense, plus l'idée lui laisse un goût amer dans le fond de la gorge. Ramona préfère oublier tout ça la plupart du temps. Se construire un monde dans lequel elle n'a jamais à y penser et vivre dans sa bulle. C'est sa manière de survivre à tout ça. La fuite. Nier la réalité. Comme depuis toujours.

Elle soupire, se sentant prise d'un élan de compassion pour l'homme qui essaye tant bien que mal de donner l'illusion de la normalité au milieu de la folie qu'il est en train de vivre. C'est déchirant. Ramona reste silencieuse un moment. Son visage est de marbre, les yeux rivés sur le fascicule coloré qu'elle était supposée remettre à l'homme. Mais intérieurement, elle est en ebullition. Elle reflechit aux milles manières qui existeraient d'annoncer les choses. Est-ce qu'il faut le ménager ? Tout lui dire ? Lui cacher qu'il n'y a pas d'espoir de retours ... ? Le silence dure un moment et puis elle se décide abruptement à dire.

- Vous avez changé de monde. Comme tous les habitants de cette Ville ...

Elle s'était promis d'attendre qu'il soit assis mais elle n'a pas tenu. Elle laisse quelques secondes s'écouler, le temps que cette première information soit digérée.

- Tous ceux que je connais sont arrivés il y a 5 ans. Le 1er janvier 2019. Vous êtes le premier que je croise qui semble être arrivé depuis.

Il faut avouer une chose : Ramona est lâche. Elle a toujours préféré la fuite à la confrontation. Dans sa vie personnelle comme dans sa vie sociale, elle a toujours préféré être ailleurs quand les choses graves se passaient. Voilà pourquoi depuis le début de leur rencontre, elle a tout fait pour éviter de le regard de Oz, préférant le concentrer tantôt sur l'appartement, tantôt sur le carnet qu'elle n'a toujours pas lâché. Pourtant, à cet instant, après lui avoir assené une vérité lourde, elle finit par relever la tête et affronte enfin le regard de Daniel, intérieurement terrorisée par ce qu'elle va y lire. Son impassibilité est le masque qui cache sa peur d'encore une fois blesser et de ne pas savoir quoi y faire.

@Daniel Osbourne

▿ Date de naissance : 01/06/1999

Oz avait demandé à la jeune femme son nom, après tout, elle connaissait le sien, alors, ce serait plus simple pour communiqué. Ramona Flowers, il s’en souviendrait. Il avait une plutôt bonne mémoire. Elle demanda cependant du thé plutôt que du café. Il n’avait aucune idée quand à savoir si il avait de quoi en faire. Après avoir démarrer la cafetière, il avait donc commencé à fouiner, jusqu’à trouver une boite de thé vert… Hum… Il n’avait pas envie de se poser des questions sur tout ça. Il avait donc mis de l’eau à chauffer pour le thé. Pendant ce temps, il entendait la jeune femme dire qu’on lui avait donné un logement pas dégueu… Oui, mais cela ne l’empêchait pas de s’inquiéter pour ses amis au Monastère. Il n’en dit rien et se contenta juste de hausser les épaules avant de dire ;

« Il semblerait. »

Il semblait prendre étonnement bien la situation. Puis, pendant qu’il ne pouvait plus rien faire d’autre qu’attendre que ce soit prêt, Ramona avant repris la parole. Elle lui avait alors expliqué qu’il était dans un autre monde, comme tout ceux qui était dans cette ville… La façon dont elle disait ce dernier mot semblait lourde de sens. A sa place, des gens aurait probablement hurler, crier au mensonge, peut-être même pleurer, lui, il se contenta de simplement légèrement froncer un sourcil. Alors, c’était une puissance magique inconnue qui avait amené tout le monde ici… Et il faisait partie de la seconde fournée… Oui, il y avait peu de chance qu’il soit le seul à arriver maintenant… Restait à savoir pourquoi… Mais il doutait que Ramina ait la réponse à cette question… Hum… Il avait beaucoup trop lutter contre les forces du mal pour prendre tout cela sans penser aux recherches qu’il pouvait y avoir en plus de ça. Il se mura juste un peu trop longtemps dans le silence avant de se lever et de retourner dans la cuisine, tout en demandant :

« Je sais que ça va vous semblez un peu étrange… Mais, est-ce qu’il y a du surnaturel dans cette ville ? Des créatures ou… de la magie ? Autre celle qui nous a amener là... »

Il était pragmatique ? D’une certaines façon, mais il voulait juste avoir un maximum d’information possible… surtout qu’il y avait toujours ce point qui le perturbait. Il s’était habitué à sentir son loup-garou en lui depuis qu’il avait appris à contrôler ses transformation, mais là, il n’y parvenait plus pour le moment. Il ne pouvait pas poser directement la question à ce sujet, c’est bien assez compliqué comme ça. Il prépara donc le thé et se servit du café, il allait probablement en avoir besoin. Il chercha pour trouver du sucre, des produits de première nécessité en somme. Rien de bien surprenant.

« Du sucre ? »

Avait il proposé, puis, il ferait comme elle voulait avant de lui apporté le thé. Puis, sa tasse de café entre les mains, il avait pris place sur le canapé, réfléchissant à tout cela en silence. Il chercha alors à rassembler ses pensées et trouvait plus juste d’expliqué à Ramona son point de vue.

« Mes réactions doivent vous paraître étranges… mais… à vivre dans un monde où il y avait un certains nombre de vampire, de démon ou de loup-garou… Je ne suis plus aussi impressionnable. »

Enfin, si on considérait qu’il l’avait un jour été. On ne pouvait pas vraiment dire ça, mais ça ne serait pas à grand-chose d’expliquer ça maintenant. C’était encore assez compliqué et la jeune femme se pinça légèrement l’arrête du nez. Oui, le mal de tête était toujours là, menaçant de s’exprimer à nouveau.

**Invité**

L'homme à qui Ramona fait ses révélations prend les choses avec un calme surprenant. Du moins en apparence. Elle n'est pas à l'abri que Oz finisse par s'effondrer comme un château de cartes alors qu'il semblait gérer. En attendant, il pose une question étonnamment spécifique sur le surnaturel et sur sa présence supposée en ville.

- Ah, vous connaissez ça.

C'est pas tout le monde qui vient d'un monde dans lequel le surnaturel était chose courante. Elle hoche la tête.

- Oui. Les gens qui en possédaient avant de venir perdent leurs pouvoirs en arrivant. Mais il arrive qu'ils les retrouvent avec le temps.

Et avec un rythme qui semble vraiment aléatoire aux yeux de Ramona, mais elle ne va pas se mettre à l'embrouiller tout de suite avec des détails.

- Sans compter qu'on dirait que la "Ville" s'amuse parfois à inventer des trucs pour nous faire chier.

Autant le dire sans mâcher ses mots.

- Du coups on a des garous, des super héros en slip, des vampires, des dieux ... une belle brochette de trucs "improbables".

Un bien mince sourire apparait à la commissure de ses lèvres.

- Mais rassurez vous. Moi je suis pas une ogresse.

Quoique quand on voit la taille du maillet qu'elle manie quand elle est obligée de se défendre, on est en droit de se poser des questions parfois ...

Le thé finit par être préparé et Ramona prend place sur l'accoudoir d'un canapé après avoir décliné d'un geste la proposition de sucre et avoir pris possession de sa tasse. Elle continue de fixer les réactions de Oz avec une certaine inquiétude dans le regard, redoutant le moment où le gars allait risquer d'exploser.

- Il y a aussi des trucs tout ce qu'il y a de plus normal ici. Des bars, des magasins, des gens qui bossent dans des bureaux ... des ... comptables ou des agents d'assurance ...

Elle avait prononcé ce dernier mot avec une intonation encore plus terrible que quand elle avait parlé de garous et de vampires, comme si ces espèces étaient encore plus redoutables que les précédentes. (Ou méprisable ? Non c'est peut être exagéré)

- Votre vie va pas être si mauvaise. Vous venez de où exactement ... ? Et vous faisiez quoi ... ?

▿ Date de naissance : 01/06/1999

Oz s’attendait presque à ce qu’elle lui fasse remarquer que la Ville était déjà assez surnaturelle ainsi… Surtout qu’elle avait l’air d’en parler comme si elle avait sa vie propre. Mais elle avait simplement commenter qu’il connaissait ça et Daniel hocha alors simplement la tête. Ramona lui avait alors dit que les gens perdaient leurs pouvoirs en arrivant, mais qu’ils pouvaient les retrouver… mais que le moment où cela arrivait était incertain. Sans vraiment s’en rendre compte, il laissa simplement échapper quelques mots…

« Je vois… ça explique beaucoup de choses... »

Elle parla encore une fois de la ville, ils ne savaient donc jamais à quoi s’attendre… Hum… Cela lui rappelait quelque chose… la vie à Sunnydale, mais il chassa cela de son esprit, gardant son attention sur son interlocutrice qui parla de super-héro, de Dieux, de vampires et, bien sûr de garou. Il n’y eut qu’une chose pour étonné un minimum Oz qui répéta :

« Des super-héros ? Vraiment ? »

C’était étonnant… C’était le moins que l’on puisse dire. Il avait vu bien des choses en voyageant à travers le monde, mais ce qui se rapprochait le plus de ces super-héros, c’était les Tueuses. Enfin, il ne dit rien de ce qu’il pouvait avoir en tête. Elle lui avait alors assurer qu’elle n’était pas une ogresse et il avait alors laisser un sourire étiré le coin de ses lèvres. Oh, il n’avait pas peur. Sauf de ce que ferait son loup quand il se réveillerait. Il faudrait qu’il fasse quelques… travaux. Enfin, encore une fois, c’était quelque chose qu’il chassa de son esprit pour se concentrer à nouveau sur le moment présent.

Ramona tenta alors de le rassurer en lui expliquant ce qu’ils pouvaient aussi rencontrer des personnes plus classiques. Alors, le roux répondit encore une fois par un simple sourire amusé avant de boire une ou deux gorgée de son café. Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus bu de café. Il réfléchit encore une fois quelques secondes avant de reprendre la parole, calmement :

« Ne vous en faites pas, je ne crains pas les Vampires, ni les Démons… et encore moins les Garous... »

Cependant, voila que la jeune femme lui avait posé d’autres questions et l’homme laissa encore une fois un sourire se poser sur ses lèvres. C’était un sourire léger, comme toujours avec lui, mais il était tout de même présent. Alors, Ramona lui assura que sa vie ne serait pas si mauvaise et il voulait bien le croire. Elle lui demanda aussi d’où il venait et ce qu’il y faisait, alors, le roux avait hoché la tête, buvant une nouvelle gorgée de café avant de lui répondre toujours calmement :

« J’ai longtemps habité sur la Bouche de l’Enfer… Mais depuis quelques années, je vivais au Tibet, dans un monastère… Une sorte de… retraite spirituelle. J’y servais en quelque sorte d’homme à tout faire… Mais je suis aussi un musicien et… il fut un temps où je jouais dans un groupe. »

Il avait jadis dû vendre sa guitare, mais avec ce qu’avait dit Ramona, il ne serait pas surpris d’en trouver une dans un coin de l’appartement qu’il n’avait pas encore visité… Il repensa à l’époque des Dingeos ate my baby et il laissa échapper un soupire, bien malgré lui. Il pensa un moment à son petit cousin. Il avait finit par contrôler le loup lui aussi… Il devrait s’en sortir… Et puis, il y avait toujours le Maître pour le guider tant qu’il resterait au Monastère… Ça devrait aller. Il s’était perdu dans ses pensées, sans même s’en rendre véritablement compte.

**Invité**

La palette d'expressions sur le visage naturellement stoïque de Ramona étant limitée, celle ci hausse une fois encore un sourcil lorsque Daniel affirme ne craindre ni vampire, ni démons et encore moins les garous. Elle prend quelques secondes pour le détailler d'un air sceptique avant de faire remarquer.

- Eh ben. Vous deviez être un sacré badass dans votre vie précédente.

C'est difficile à imaginer en regardant l'homme dont la silhouette est loin d'être celle d'un bodybuilder. Une pensée en amenant une autre, elle ajoute.

- Si vous cherchez un endroit où soulever de la fonte, je connais une salle de sport dans le coin. Je vous laisserai l'adresse.

Elle imagine que l'homme ne vient pas d'un endroit si différent de celui qu'elle connait puisque visiblement Daniel parvient à saisir toutes ses références et à comprendre ce qu'elle lui dit. Elle en a la confirmation quand elle l'entend parler du Tibet et de musique.

- J'ai aucune idée de ce qu'est la Bouche de l'Enfer, désolée.

Ca pourrait sonner comme une boite gothique, mais quelque chose lui dit qu'elle se trompe lourdement sur ce coups là.

- Un moine musicien ?

L'idée semble l'amuser.

- Plutôt cool. Pour les monastères je peux pas vous aider. Mais il y a des parcs où il y a des ... ~~illuminés~~ ... gens qui font parfois du yoga.

C'est pas le genre de Ramona, pour qui la forme de méditation la plus profonde est de se faire couler un bain, s'allumer une bougie parfumée et écouter de la musique. Mais elle voit ces gens de loin quand aprfois elle passe à proximité du parc, pour un footing ou une livraison.

- Par contre pour ce qui est de la musique, là je peux aider. Il y a pas mal d'endroits branchés et underground en ville. Si ca vous intéresse je vous les donne...

Elle s'interrompt. Ca commence à faire pas mal d'informations à laisser à cet homme avant qu'elle s'en aille. Alors Ramona pose sa tasse et après quelques secondes de réflexion, déclare abruptement.

- Vous savez quoi ? Je vais plutôt vous laisser mon numéro je crois. Vous aurez au moins quelqu'un à qui appeler si vous vous sentez trop paumé.

Oz ignore sans doutes qu'il est sur le point d'entrer dans un club très exclusif : celui des gens à qui Ramona Flowers a volontairement confié son numéro de téléphone. La jeune femme trouve une feuille de carnet sur laquelle elle marque au stylo bille un numéro. Elle arrache le papier, le plie en deux et le pose sur la table basse.

- Voilà. Si t'as des ennuis ou que tu te sens perdu, tu appelles.

Un court silence s'ensuit au cours duquel elle reprend sa tasse de thé et en prend plusieurs gorgées.

- Si tu trouves un portable ... ou même un simple téléphone.

Saisie d'un doute, elle jette un coup d'oeil circulaire autour d'eux et passe en revue l'appartement plus en détail. L'endroit a t'il été livré avec une ligne téléphonique ... ?

▿ Date de naissance : 01/06/1999

Daniel regard la jeune femme… Un sacré badass ? Lui ? Il ne pensait pas non. En fait, si il n’avait pas eut sa bande d’ami, il aurait probablement servit de descente de lit depuis bien longtemps puisque la peau de loup-garou était apparemment si précieuse. Il déglutit lorsque ce mauvais souvenir lui revint en mémoire. Elle lui parla d’un endroit où soulever de la fonte et cette fois, il laissa échapper un court éclat de rire amusé, bien que le sourire qui l’accompagnait resta posé sur ses lèvres. Cependant, avant qu’il ne réponde :

« Oh non… Je ne suis pas du genre à soulever de la fonte. Mais c’est gentil de proposer. »

Il avait ensuite répondu à cette questions, ou tenter de le faire en tout cas, même si il se sentait toujours un peu perdu quand à tout ça. En revanche, il ne pouvait pas vraiment lui expliqué comment il pouvait se défendre… Enfin, le fait qu’il était un Garou n’expliquait pas tout. Le roux laissa donc Romana poursuivre ses explications avec beaucoup d’attention. Elle finit par couloir lui laisser son numéro par simplicité et l’homme avait alors hoché la tête, mais avait tout de même apporter des précisions aux réponses précédentes:

« La bouche de l’enfer c’est… Enfin c’était une ville en Californie, qui avait un accès direct aux Enfers, même si la plupart du temps la porte était scellée… Mais cela attirait beaucoup de créature surnaturelle, donc certaines loin d’être les plus… innocentes… J’ai grandit là-bas… Jusqu’à la Fac... »

Est-ce que cela suffirait à expliquer pourquoi il n’avait pas peur ? Pourquoi il savait comment combattre si il devait vraiment avoir à le faire ? Il n’y avait probablement plus qu’à espérer que oui. L’homme gardait toujours un sourire posé sur ses lèvres.

« Je ne suis pas vraiment un moine… enfin, c’est… Compliqué à expliquer… »

Et il ne savait pas vraiment si il avait envie d’expliqué tout ça, puisque cela concernait son loup après tout. Il n’avait pas besoin de lieu de culte pour médité, il pourrait très bien le faire ici, ce n’était pas un soucie, alors il décida de ne pas s’en préoccuper. En revanche, c’était peut-être l’occasion de se remettre à la musique et il accepterait donc avec joie les adresse que lui transmettrait Ramona… Elle comptait toujours le faire, n’est-ce pas ?

« En tout cas, merci pour les adresses, je suis sûr que ça pourrait être intéressant. »

Enfin, si il arrivait à avoir de quoi subvenir à ses besoin du coup… mais il s’en était toujours sorti jusqu’à maintenant, alors, alors il ne s’inquiétait pas, il trouverait, même si cela voulait dire enchaîner les petits boulots ou ce genre de choses. Enfin, elle lui avait donné son numéro et il s’en servirait probablement pour compléter les informations qu’elle lui avait donné, principalement les adresses. Il laissa pourtant le papier sur la table pour le moment, alors que Ramona l’invita maintenant à l’appeler si il avait des ennuis ou si il se sentait perdu, passant du vouvoiement au tutoiement sans que cela ne pose de problème au roux. Daniel hocha alors simplement la tête et lui sourit avant de reprendre la parole, toujours d’un ton calme :

« Merci de l’aide que tu m’accorde, Ramona, c’est très gentil de ta part… »

Vu sa réaction quand aux créatures surnaturelles, c’était probablement mieux qu’il continue à mener l’enquête seul, quand il en aurait l’occasion… En soirée probablement. Il n’était pas encore décidé quand à tout cela, mais il ne voulait pas vraiment y penser pour le moment. Il ne comprenait pas non plus comment « la ville » les avait amener là, mais il avait compris que la demoiselle n’avait pas de réponses à ce sujet. C’était encore quelque chose sur lesquelles il allait devoir faire des recherches. En attendant, il allait devoir suivre le rythme et faire en sorte de se faire à ce nouveau rythme de vie. D’ailleurs, il y avait encore une question ou deux à ce sujet, il trouverait probablement la réponse en regardant le fascicule plus en détails, mais puisqu’elle était là, autant lui poser la question maintenant.

« Est-ce qu’il y a des formulaires à remplir ou quelque chose comme ça ? »

Il semblait un peu plus égarer que ce qu’il avait pu montrer jusque là. Il porta d’ailleurs, machinalement une main à son front, c’était beaucoup d’information et il commençait à avoir mal à la tête quand à tout ça… Ce n’était pas le café qui allait aidé… mais après l’étrange nuit qu’il avait passé, ce ne pourrait pas faire de mal.

**Invité**

Pas le genre sportif ? Surprenant pour qui semble avoir l'habitude de se confronter au surnaturel. Un bon cardio c'est universellement utile quand qu'on risque de devoir prendre ses jambes à son cou à tout moment. Mais okay ! Daniel enchaîne sur les explications à propos de la "bouche de l'enfer". L'explication fait naître un très fin sourire sur ses lèvres.

- Ouais ... logique. Ca ne m'etonne pas, j'ai beaucoup entendu parler de la Californie.

C'est de l'humour mais il est subtil. La rivalité côte Est / Côte Ouest n'est pas le genre de combat qui la concerne habituellement. Elle enfonce le clou en affirmant avec son habituel ton pince sans rire.

- Au moins tu viens pas du New Jersey.

Premier, deuxième, troisième degré ... ? Allez savoir ce qui se cache derrière ce discret sourire et l'étincelle d'amusement qui se cache au fond de son regard. Qu'il précise juste ensuite qu'il n'est pas un moine ne fait qu'accentuer son expression d'amusement.

- Okay. L'histoire sera pour une prochaine fois alors.

Ou pas. Ca ne sera pas à l'initiative de Ramona en tout cas. Elle est du genre à detester quand des gens essayent de mettre leur nez dans son passé. C'est bien la moindre des choses qu'elle s'abstienne de se montrer indiscrète avec quiconque ... Elle transmet donc son numéro et hoche sobrement la tête quand il la remercie.

- Pas de quoi.

Oz prend assez vite la mesure de sa situation et s'interroge fort justement sur les "papiers" qu'il pourrait avoir à signer. Cette fois Ramona fronce les sourcils et paraît même contrariée.

- J'en sais rien du tout ...

Son regard tombe naturellement sur le fascicule qu'elle n'avait plus entre les mains.

- Il y a peut être plus d'infos là dedans ...

Elle plonge pendant quelques secondes dans un silence méditatif avant de poursuivre d'un ton incertain.

- Il faut que tu saches que .... cette ville est ... zarb. Elle donne parfois l'impression d'être "normale" mais quand on y vit, on se rend compte qu'elle ressemble à une espèce de ... vitrine. Je sais pas comment t'expliquer ça.

Elle hausse les épaules, ayant visiblement du mal à mettre des mots sur les choses.

- Les choses ont l'air normales. Il y a des fonctionnaires. Des autorités. Des lois. Mais rien n'a l'air figé. Les choses changent, parfois des rues apparaissent. Et les gens autour se comportent parfois comme si elle avait toujours été là mais on sait bien que non. L'administration ici c'est pareil. Ils vont vous demander des trucs, puis le lendemain ce sera différent ...

Déjà que la bureaucratie du monde "normal" est un enfer chaotique et malveillant. Imaginez ce que ca peut être ici en Ville ...

- Vous êtes le premier nouveau venu dont j'entends parler depuis des années. Je ne sais pas quoi vous dire ... Il y a ce livret au moins, c'est plus que ce que nous avions à l'époque où nous sommes tous arrivés.

▿ Date de naissance : 01/06/1999

Oz tentait de lui répondre le plus honnêtement possible, il n’aurait rien à gagner à mentir après tout. Alors il tenta de lui expliqué ce qu’était la « Bouche de l’Enfer ». Ramona lui avait alors dit que cela ne l’étonnait pas et qu’elle avait beaucoup entendu parler de la Californie, alors il avait tourné les yeux vers elle, esquissant l’ombre d’un sourire. Elle fit un autre commentaire sur le New Jersey auquel il préféra ne pas répondre. Daniel avait cependant précisé qu’il n’était pas moine et elle avait ajouté que l’histoire serait pour une prochaine fois… Bah, pourquoi pas après tout. On verrait bien si ce jour arrivait bel et bien. Sinon, ce ne serait pas pour lui poser un problème, il préférait laisser le passé du Monastère là où il était… tout comme sa fonction cachée… Il ne lui posa pas de question sue elle et il ne comptait pas le faire. Il y avait certain point de ce qu’il était qu’il préférait taire pour le moment, alors il serait malvenu de trop chercher à en apprendre sur les autres. Il la remercia plutôt pour le numéro qu’elle lui donnait avec l’option d’avoir quelqu’un pour répondre à une partie de ses questions sur la ville. Celles que pourrait avoir un nouveau venu dans une situation classique dirons nous.

Bien obliger de rester dans cette ville pour dieu sait combien de temps, le roux semblait s’y résigner assez facilement. Il s’enquit alors des papiers qu’il faudrait remplir pour que sa situation soit… officielle ou quelque chose comme ça. Il ne savait pas vraiment. Ramona avait alors avoué qu’elle n’en savait rien, puis elle indiqua encore une fois le fascicule qu’elle lui avait livré en lui disant qu’il y aurait probablement plus d’informations. Oui… Il faudrait aussi qu’il étudie ce truc en détail du coup.

Il y eut quelques secondes de silences, puis, Ramona avait alors repris la parole et il avait alors accorder toute son attention à la jeune femme. Elle lui disait que la ville était bizarre et que si elle donnait l’impression d’être normale, on s’apercevait en y vivant que c’était une sorte de vitrine… Une vitrine de quoi exactement ? L’homme arqua un sourcil, puis, il la laissa mettre les mots sur ses pensées et continuer ses explication. Elle dit maintenant que la vie semblait normale, cependant, elle précisa que des rues apparaissaient parfois. Elle disait que tout le monde faisaient comme si ils avaient toujours vécu ici, mais que tout pouvait changer du jour au lendemain. Huhum… Ce n’était si facile que ça de comprendre tout ça.

« Hum... »

Commença-t-il alors qu’il réfléchissait. Cependant, la jeune femme n’avait toujours pas fini ses explications. Encore une fois, Daniel écoutait ce qu’il avait à lui dire. Elle expliqua alors que c’était le premier nouveau venu dont elle entendait parler depuis des années. Il doutait d’être le seul à faire partie de cette nouvelle arrivée… mais il ne pouvait probablement pas en être sûre maintenant. Mais elle expliqua également que quand eux, ils étaient arrivé, il n’y avait pas le fascicule pour les guidé lors des premières venue. Hum… Un peu comme si… comme si c’était un test de la ville comme si elle essayait de s’améliorer… Elle avait parlé d’une vitrine, hein ? Hum… C’était assez cohérent avec ce point…

« Je vois… Je suppose que cela ne sera qu’un semi dépaysement… »

Mais la jeune femme ne savait pas vraiment ce qu’il pouvait dire de plus quand à tout ça et il avait alors terminé son café avant de poser sa tasse vide sur le coté. Il allait vraiment falloir qu’il se fasse une idée de tout ça plus en détail… Oz laissa échapper un petit soupire.

« Je ne suis en rien particulier, alors, il y aura probablement d’autres nouveaux venu… Autant que tu y sois préparer je suppose... »

Au moins, elle n’avait pas d’autres surprise de ce genre. Enfin, ils verraient bien ce qui se passerait. Pour le reste… il n’arrivait pas à complètement organisé tout ça dans son esprit. Apprendre ce que c’était que ce bordel, c’était une chose. L’accepté c’était une autre chose… et le comprendre encore une autre.

**Invité**

Ramona fronce les sourcils au terme de ses explications quand Daniel évoque l'idée qu'ils pourraient être plusieurs dans sa situation. L'idée ne lui avait pas encore efleuré l'esprit.

- J'espère que tu as tort. Mais ... ouais. C'est pas impossible.

La perspective que d'autres personnes subissent ce qu'ils ont tout collectivement subi en arrivant ici n'est pas vraiment réjouissante. Si elle a la chance de faire partie des gens qui avaient globalement peu d'attaches avant d'arriver ici, on ne compte plus les séparations et les drames familiaux que ca a causé.

- Il faudra surveiller les réseaux sociaux dans les prochains jours. Voire peut être les infos ...

Dit elle en designant d'un geste du menton la télévision qui trône dans un coin de l'appartement. Elle avait semblé réticente en évoquant le journal télé. Il faut dire que bien avant son arrivée en Ville, Ramona était du genre à dire "tous pourris" et à considérer les médias de masse comme une bande de vendus au capital dont le rôle est de faire marcher les moutons droit. Cette impression s'est évidément empirée maintenant qu'ils savent tous qu'ils sont dirigés par une entité omnipotente et inconnue qui joue avec eux en permanence.

- Ils pourront pas cacher un truc pareil.

Si ca tombe les bulletins d'infos ne tarderont pas non plus à dispenser des conseils aux nouveaux arrivants de manière à les orienter vers les lieux d'accueils qui les attendent. Allez savoir. En attendant, maintenant que les choses ont été dites et que le thé a été vidé, la jeune femme se redresse. Elle jette un nouveau coup d'oeil sur son pad et constate que l'heure avance. Ses livraisons ne vont pas devoir trop tarder à reprendre.

- Je pense qu'on a fait le tour. Je vais devoir poursuivre ma tournée ...

Elle avait annoncé ça avec l'enthousiasme de quelqu'un qui doit retourner au bureau un lundi matin.

- Si tu as plus d'autres questions, je vais filer.

Quelques secondes de silence se passent avant qu'elle finisse par ajouter.

- Je peux repasser ce soir si tu veux, voir si tout va bien. Je prendrais de quoi bouffer dès fois qu'ils t'aient livré un frigo vide.

Personne ne peut dire non à de la junkfood livrée à domicile. C'est une règle absolue.

- Tu es végétarien, ou un truc du genre ? Tu bois de l'alcool ?

Mieux vaut demander avant de se retrouver bête en servant à un ascète une boite de poulet frit accompagné d'une bière.

▿ Date de naissance : 01/06/1999

La conversation se poursuivait et l’homme trouvait une parti des informations qu’il cherchait, même si il comptait bien constater certaines choses de ses propres yeux. Oz avait alors évoqué qu’il ne devait pas être le seul nouvel arrivant. Il n’y avait aucune raison qu’il le soit, il n’avait rien qui faisait de lui un être particulièrement… particulier. Ramon espérait qu’il avait tort et il se retint de lui dire que c’était peu probable… Elle avait déjà l’air assez chamboulée par sa rencontre… même si il fallait le dire vite bien entendu. Elle avait alors dit qu’il faudrait surveiller les réseaux sociaux dans les prochains jours. Hum… En voilà une habitude qu’il avait perdu. Elle parla aussi de suivre les infos et, silencieusement, il hocha la tête. Il y avait aussi les journaux… Enfin, il y avait bien de journaux ici ? Il ne demanda pas, c’était quelque chose qu’il pourrait découvrir seul. Ramona pensait que les médiats ne pourrait pas cacher un truc comme ça.

Il se rappela l’Ascension du Maire et l’explosion du lycée qui avait été annoncé comme était dû à une « simple fuite de gaz ». Oui, le plus « sur » restait probablement les réseaux sociaux. Là, il devrait y avoir des informations qui parviendrait à passer entre les mailles du filet.

« Il y aura forcément des informations qui vont percer d’une façon ou d’une autre. Si le virtuel n’est pas suffisant, il suffit juste de se renseigner dans le réel... »

Il ne savait pas encore quel était le meilleur endroit pour cela. Mais il trouverait bien. Il ne mettait certainement pas en doute les paroles de la jeune femme. Il ne savait pas si ils pourraient avoir une quelconque information quand à tout cela… Tout à coup, Ramona se leva avant de dire penser avoir fait le tour et rappelant sa tournée… Oui, c’est vrai que tout ça devait tomber comme un cheveux sur la soupe pour elle. Il lui était déjà reconnaissant du temps qu’elle lui avait accordé.

« Je comprends, merci de tes réponses et de ton aide. »

Oui, là, il n’avait pas d’autres questions mais si cela devait venir, il avait son numéro… et il pourrait bien sûr tenter d’avoir les réponses par lui-même. Cependant, avant de complètement partir, la jeune femme s’était à nouveau tournée vers lui pour lui faire une proposition : Revenir dans la soirée avec de la nourriture. Sur le coup, il avait faillit éclater de rire, mais son sourire s’était simplement fait plus franc, Avant qu’il ne puisse répondre, la voilà qui posait une question sur ses préférences alimentaire. Il avait simplement terminé sa tasse avant d’esquisser un geste pour lui indiquer de lui laisser le temps de répondre :

« J’accepte ta proposition avec plaisir. C’est gentil à toi. Et ne t’en fais pas, je ne suis pas difficile question alimentation. »

Pour une première rencontre arrivée d’une façon assez étrange, cela se passait mieux qu’il ne l’aurait escompté. Après, il fallait bien avoué qu’il n’était pas la personne la plus difficile à côtoyer. Même si il fallait bien avouer que là il se montrait particulièrement bavard.

**Invité**

Okay. Oz est donc le genre de moine qui boit de la bière et se tape des grillades sans sourciller. Parfait. Ramona hoche la tête, satisfaite par la réponse et confirme donc le rendez-vous.

- On fait comme ça alors.

Elle prend la direction de la sortie où elle enfile de nouveau sa paire de rollers. Elle est sur le point d'ouvrir la bouche pour intimer au propriétaire de l'appartement de ne pas faire de bêtises d'ici ce soir ou de ne pas se perdre en ville s'il essaye de visiter mais elle s'interrompt. Les remarques seraient stupides. Et inutilement protectrices. Ramona sait très bien comment elle réagirait dans cette situation : en faisant strictement l'inverse de ce qui lui serait demandé. Par esprit de contradiction et d'indépendance, aussi stupide ca puisse paraître.

Alors au lieu de ça elle hoche la tête et se redresse une fois montée sur roulettes.

- Bon courage pour ta première journée ici.

Elle consulte le pad qu'elle porte à l'avant bras, prend connaissance des livraisons qui l'attendent. Elle a un peu de retard à rattraper mais rien de dramatique quand on connait les "bons raccourcis". Elle lance distraitement alors qu'elle fait demi-tour pour repartir dans le couloir.

- Merci pour le thé. On se revoit ce soir.

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Et c'est ainsi que bien des heures plus tard, la livreuse aux cheveux bariolés se retrouve de nouveau devant la porte de Daniel Ozbourne. Elle sonne de sa main gantée de mitaines. Elle tient sous son bras un pack de bières et tient dans l'autre main un sac rempli de poulet frit. Une confort food ad-hoc pour une journée pas franchement folichonne.

Dire qu'elle a passé la journée à ressasser ce qui s'est passé le matin est probablement exagéré. Ramona avait commencé sa journée avec la tête dans le c*l et l'humeur morose qu'on peut réserver à un 2 janvier après une fin d'année trop fêtée. Mais l'incident l'avait suffisament interpellée pour qu'elle surveille les réseaux et échange quelques messages avec des connaissances.

Elle attendra que la porte s'ouvre pour simplement dire.

- Sup'. Ca roule ... ?

Elle est habillée du même blouson et de la même robe d'hiver mais porte maintenant des baskets aux pieds. Elle porte surtout des baskets aux pieds. Elle a visiblement pu repasser chez elle, possiblement pour prendre une douche expresse après sa journée de travail et prendre la paire de chaussures de rechange qui lui manquait ce matin. Un sourire effleure ses lèvres alors qu'elle ironise.

- Deux livraisons à la même adresse le même jour, c'est pas courant. Bière et poulet frit, ca te va ? Je crois qu'on en a tous les deux besoin.

@Daniel Osbourne

Dim 10 Mar 2024 - 11:41

Oz avait donc accepté qu’ils se retrouvent en fin de journée auprès d’un repas qu’elle amènerait. Cela lui donnerait l’occasion de faire des première recherche de son coté afin de se sentit un peu moins… perdu ? Ou en tout cas d’avoir des bases pour se retrouver en ce monde. Alors qu’elle sortait, il lui sembla hésité un moment avant qu’elle ne lui souhaite bon courage pour sa première journée ici et le rouquin avait simplement hoché la tête en laissant un léger sourire se poser sur ses lèvres. Un moyen comme un autre de la remercier. Ramona le remercia pour le thé et lui donna encore rendez-vous ce soir-là.

« A ce soir. »

Il lui adressa un petit signe de la femme alors qu’elle partait. Puis, ensuite, il fit la vaisselle et retourna s’installer sur le canapé pour étudier plus en détail le fascicule que la jeune femme lui avait livré. Il cherchait à avoir autant d’information que possible. Après cette… session d’étude. Oz avait décidé de sortir et de se balader un peu dans les alentours, de prendre ses marques déjà dans son quartier.

La journée s’était passée ainsi avec Oz qui apprenait en errant un peu dans le quartier et observant simplement ce qui se passait autour de lui. Il en profita aussi pour faire quelques courses, juste histoire d’être sûr de ne manquer de rien. Il avait encore pas mal de chose à comprendre, mais il savait qu’il pourrait se débrouiller seul. Puis il arriverait à avoir des bases et c’était la moindre des choses, n’est-ce pas ?

Finalement, il était donc rentrer chez « lui », même si il avait encore du mal à se faire à cette idée. Durant sa sortie, il en avait profité pour acheté un journal qu’il était en train de lire en attendant que Ramona ne vienne, comme elle lui avait dit le faire. Il cherchait des informations qui pourrait lui être utile. A ce moment, il entendit la sonnerie de l’entrée. Il replia soigneusement le journal avant d’aller ouvrir à la jeune femme. Elle le salua alors et il se contenta simplement de sourire légèrement avant de se décaler pour l’inviter à entrer. Au passage, elle lui avait demandé si ça roulait et il avait alors hausser les épaules.

« Autant que possible. »

Avant qu’il n’ai pu lui renvoyer la question, elle avait commencé à faire de l’ironie en lui disant maintenant que deux livraisons au même endroit dans la même journée ce n’était pas commun et il lui avait répondu par un sourire un peu plus franc.

« Oui, ça me va parfaitement, pas de problème. C’est gentils à toi. Ta journée s’est bien passée ? »

Est-ce qu’il s’inquiétait vraiment ? Oui, et il se demandait aussi si elle avait pu croiser d’autres nouveaux venu… mais ne voulait pas la questionner trop directement à ce sujet pour le moment. Comme elle l’avait plus ou moins dit, la journée avait été compliquée pour eux deux.

« Tu n’as qu’à poser tout ça sur la table... »

L’invita-t-il à faire alors qu’il allait chercher deux verres pour les poser sur la table… Est-ce qu’il y avait vraiment besoin de couvert ? Il ne pensait pas, alors il avait simplement décidé que ça pouvait très bien aller comme ça. Oz laissa le silence s’installer, il n’avait jamais été un grand bavard après tout.

**Invité**

"Autant que possible" dit il. Ramona lui adresse un sourire compatissant et hoche lentement la tête, imaginant sans peine ce qu'il peut vouloir dire par là.

Elle entre sur l'invitation de son hôte et va poser les paquets sur ce qui tiendra de table à diner, qu'il s'agisse de la table de la cuisine ou de celle du salon. Sans attendre, elle défait deux bières du pack et en tend une à Daniel. Il lui avait demandé comment s'était passé sa journée. Une attention remarquable pour un mec qui venait de voir absolument toute sa vie foutue en l'air par un caprice du destin. Elle ne lui fera pas l'injure dans ces conditions de lui dire qu'elle a passé une journée de merde au taff.

- Pas aussi bordélique que la tienne je pense.

Elle ouvre sa bière, la lève un instant pour trinquer dans sa direction et poursuit après avoir pris une première longue gorgée directement à la canette, remarquant trop tard que deux verres avaient été sortis. Tant pis, ils serviront pour l'eau ... s'ils en boivent.

- Parlant de bordel ... t'avais raison. Ca commence à s'agiter sur les réseaux. La ville se remet à peine de sa gueule de bois d'hier que tout le monde trouve des nouvelles maisons avec des gens qui ont aucune idée de ce qu'ils foutent ici. C'est du jamais vu. Du délire.

Tellement une dinguerie que la stoïque jeune femme en fait des aller retours dans le salon. Une telle nervosité ne lui ressemble pas. Il faut dire que c'est probablement le truc le plus énorme qui soit arrivé depuis 5 ans.

- C'est inédit puisque nous autres, on avait personne avant nous quand on est arrivés. Dans un sens c'est une chance pour vous tous ...

Si on peut trouver un bon côté à ce que des gens se soient encore une fois fait kidnapper par un "on sait pas quoi" cosmique. La jeune femme finit par se poser sur un pouf, bière toujours en main. Son regard tombe sur le livret d'accueil qu'elle a livré ce matin. Elle le saisit et le retourne pour en lire la 4e de couverture, l'air hautement perplexe devant l'ouvrage.

- T'as pu trouver quelque chose de concret dans ce machin ? Ou dans tes affaires ? J'avais une carte bleue quand je suis venue ici avec de l'argent dessus. Un chez moi, avec un contrat de location mis exactement là où je les aurais rangés si j'avais eu à trouver un coin pour mes papiers.

Mar 26 Mar 2024 - 10:18

Oz avait donc ouvert à la jeune femme qui de toute façon l’avait prévenu qu’elle la rejoindrait ce soir-là, avec un repas. Il lui avait dit que la journée s’était passée aussi bien que possible, mais honnêtement, il devait avouer qu’il avait tout autant de questions que ce matin là. Encore une fois, il voulait se débrouiller seul, ce n’était pas vraiment un problème pour lui d’enquêter un peu. Ramona ne perdit pas beaucoup plus de temps avant de lui tendre une bière. Oui, il buvait peu, mais après tout ça, il en avait probablement bien besoin lui aussi. Surtout qu’il avait quelques soucis à l’esprit, quelques petites choses qui pourraient lui demander des travaux… Enfin, il n’avait pas vraiment envie d’en dire plus aux autres, c’était bien assez compliqué de faire avec son arrivée en ce monde pour qu’on ne le juge pas pour être un loup-garou. Il savait gérer ce genre de situation depuis bien longtemps maintenant.

Elle décida de ne pas y penser plus que ça, alors, Ramona lui proposa de trinquer et il accepta, cela ne lui coûtait pas grand-chose après tout. Il ne bu cependant pas tout de suite, expliquant plutôt ce qu’elle lui expliquait. Il n’était pas le seul nouveau venu, ça, il l’avait compris quand il tournait en ville, et il y avait dû coup beaucoup d’agitation sur les réseau sociaux. Le roux prenait la chose plus calmement qu’elle, mais il avait déjà du changer de vie par deux fois et affronter un certain nombre de fins du monde, alors, il en fallait un peu plus que ça pour le surprendre. Il écoutait donc ses explications en la regardant faire les cent pas tout en continuant de parler et il l’écoutait, posant simplement la bière sur la table. Elle lui rappelait certains de ses amis qui paniquaient et s’agitaient par rapport à certains élément, mais il ne dit rien. Son calme contrastait avec l’agitation de la jeune femme. Il était celui qui connaissait le moins ce monde, mais il semblait prendre tout ça plus calmement qu’elle.

« Calme toi… T’agiter ainsi ne changera pas grand-chose... »

Enfin, c’était sa façon de faire en tout cas et il se contenta simplement de porter la bière à ses lèvre et d’en boire une grande gorgée. Puis, finalement, la jeune femme avait demandé si il avait pu trouver quelques pistes à trouver quand à tout cela. Il regarda autour de lui, rassemblant ses idées quand à ce qu’il avait pu trouver dans les alentours. Puis, finalement, il avait soupiré avant d’esquisser un geste vague :

« Contrat de location, signé, ce qui est assez perturbant… Carte bancaire, ainsi qu’un peu d’argent liquide, mais je n’ai pas pu m’en préoccuper plus que ça. De quoi rempli le frigo, ce que j’ai eut le temps de faire… mais merci pour le poulet… Aussi… d’autres petite chose à droite à gauche… Et ce qui m’a amener ici semble bien me connaître, apparemment. »

Il reposa sa canette, ne s’attaquant pas au poulet cependant, il disparu plutôt dans la chambre, puis, il revint avec une guitare. Il aurait presque pensé à son ancienne guitare, comme si la Lune Rouge cherchait un moyen de détourner l’attention de la situation actuelle. Il tira une chaise et s’installa sur cette dernière, grattouillant les cordes pour l’accorder tout en précisant :

« La dernière fois que j’ai pu vraiment jouer, j’étais encore à la fac, mais je crois que j’ai rein perdu… ou en tout cas que je pourrais retrouver rapidement. »

D’ailleurs, c’était ce qu’il montrait, ses doigts retrouvant très vite leurs accords alors qu’il repensait à la façon dont l venait de se comporter. Puis, il se focalisa encore une foi le métronome de la chanson issue de son passé et il sourit doucement, ses doigts continuant à courir sur les cordes.

**Invité**

"Calme toi" Lui dit il. Ramona n'est pourtant pas du genre nerveuse pourtant d'habitude. Elle est même plutôt à ranger dans la case des flegmatiques. Elle emet un vague grognement de dépit avant de suivre son conseil et trouver une place assise dans le canapé, bière toujours à la main.

- T'es vraiment pas du genre à paniquer toi ...

Ironise t'elle alors qu'elle sent le besoin de reprendre une gorgée de sa bière. Mais elle doit reconnaître qu'il a probablement raison. Sérieuse, elle écoute la suite et hoche la tête à mesure qu'il confirme ce qu'elle pressentait.

- Ouais ... je vois.

Se contente t'elle de dire. Avant d'ajouter.

- Un contrat de travail ou quelque chose dans le genre ... ?

Elle ouvre la bouche pour ajouter quelque chose mais se ravise finalement. Elle allait demander quel genre de boulot il comptait chercher dans le cas d'une réponse négative. Mais c'était tôt, beaucoup trop tôt. Malgrès son calme olympien, l'homme vient de vivre un changement majeur dans sa vie. Ce genre de considération pratique est sans doute prématuré.

- Bon au moins t'as l'air d'avoir de quoi t'en sortir à court terme.

Conclut t'elle. Partiellement rassurée quant au destin du nouveau venu, elle change de position et vient caller son dos plus au fond du canapé. Elle entre dans un silence méditatif alors que Oz quitte les lieux et va faire elle ne savait trop quoi. Elle sort de ses pensées alors qu'elle entend le raclement d'une chaise et voit le nouveau locataire des lieux s'installer dessus pour commencer à gratter les cordes d'une guitare. L'étonnement fait rapidement place à l'amusement sur les traits de la livreuse qui écoute ainsi la confession de Daniel et sa démonstration musicale.

- T'es musicien ?

Finit t'elle par demander lorsqu'elle trouve l'occasion de le dire sans interrompre ses accords.

- Cool.

Commente t'elle simplement.

- Marrant qu'ils t'aient filé une guitare si ca fait un bail que t'as pas joué.

Une passion enfouie sans doutes. Comme il le dit lui même "La Ville semble si bien nous connaître". Elle écoute encore un peu et demande sur le ton de la conversation.

- T'as un style de musique préféré ... ? Pour voir des live ici, c'est un peu mort ... mais il y a quelques scènes sympas des fois.

▿ Date de naissance : 01/06/1999

Oz avait demandé à Ramona de se calmer, c’était évident de voir qu’elle était totalement agiter. Il pouvait comprendre la situation, mais cela ne changerait rien. Ramona lui dit remarquer qu’il n’était pas du genre à paniquer et un sourire avait étiré ses lèvres avant qu’il ne hausse les épaules et qu’il ne lui réponde simplement :

« Bah… Tu sais, quand on est conscient d’avoir frôler de très très près un certains nombres de scénario de fin du monde, on a tendance à relativiser… Même si j’ai toujours été du genre calme. »

Avec un sourire, il se souvint de sa réaction lors de sa première exposition consciente au surnaturel. Un peu trop calme en effet… Même quand il avait eut la confirmation que Jordy était un loup-garou, il avait pris ça avec un certain calme, même si son petit cousin l’avait mordu. Il laissait son passé à ce qu’il était, le passé. Il lui avait alors expliqué les résultat de sa propre journée. Ramona lui avait alors demander si il y avait un contrat de travail ou quelque chose du genre et l’homme haussa alors les épaules avant de hausser les épaules, assez blasé avant de mettre des mots sur son actions :

« Rien, faudra que je me démerde seul pour ça. »

A nouveau, le rouquin avait bu une gorgée de sa bière. Ramona avait encore une fois repris la parole, disant maintenant qu’il avait de quoi s’en sortir à court terme. Oui, et il allait devoir faire avec, mais aussi s’assurer que tout se passe le mieux possible. Il pourrait probablement se démerder, il avait toujours su se débrouiller seul de toute façon. Fonalement, il était allé chercher la guitare qu’il avait trouvé dans l’appartement. La jeune femme n’avait alors pas tardé à lui demandé si il était musicien et il hocha doucement le t^te, laissant cette fois un petit sourire se posr sur ses lèvres.

« Ouais, je faisait parti d’un groupe qui avait son petit succès, on a m^me pu joué à LA. J’ai toujours beaucoup aimé jouer, mais j’ai dû faire des sacrifice et ma guitare et mon van… »

Mais il avait toujours un léger sourire poser sur ses lèvres, toujours plus sereinement. Décidément, il ne montrait qu’à peine un fragment de ce qu’il pouvait ressentir. Ramona avait alors souligner que c’était marrant qu’il ait une guitare si il n’en avait pas jouer depuis longtemps et il haussa les épaules :

« Cela fait longtemps, mais j’ai pourtant le même objectif de vie... » Il laissa échapper un court rire. « Depuis la première fois que j’ai tenu une guitare j’ai envie de maîtriser un accord en particulier, un accord super dur à faire. »

Pourquoi est-ce qu’il lui parlait de ça ? Il ne savait pas trop, peut-être parce qu’il la trouvait sympa eet qu’il lui était reconnaissant de chercher à l’aider comme elle l’avait fait. Elle lui demanda si il avait un style préféré et la main de l’homme délaissa son instrument quelques instant, restant dans le vide alors qu’il semblait réfléchir à quelque chose… ou peut-être essayer de se souvenir ? Elle voulait savoir ce qu’il aimait, autant le lui montrer. Il ferma les yeux, laissant les souvenirs remonter alors que ses doigts trouvaient presque naturellement leur place sur les cordes. Cela aurait été mieux avec les autres instruments et le chant… mais il ne fallait pas compter sur lui pour chanter, pas tout une chanson en tout cas. Il continua à jouer ainsi, jusqu’à la fin de la chanson et un sourire vint doucement se poser sur ses lèvres. Oui, cela lui avait manquer.

« C’était l’une des musiques qu’on a eut l’occasion de jouer sur scène. Avec notre groupe à mon meilleur ami et moi. Les Dingeos Ate My Baby. »

Et il les avait abandonné sans la moindre pitié. A ce demander comment Davon avait encore accepter de l’aider à son dernière passage en Californie. Peu importe, cela ne changeait pas grand-chose maintenant. Et lui, il allait devoir se réhabituer à vivre dans une grande ville…

La musique:

**Invité**

Frôler des scenariis de fin du monde ... ? Really ? La déclaration fait hausser un sourcil perplexe à la jeune femme.

- Vraiment, des fins de monde ?

Mytho ? Exagération ? Mauvais trip fait sous drogue ? Il est même possible qu'il dise la vérité. Sans être du genre à sombrer dans l'émotion facile, Ramona ne sait absolument pas comment elle serait capable de réagir dans les cas les plus extrêmes. Entre la fuite et le déchainement de violence desespérée, elle ne saurait anticiper ses réactions. Probablement qu'elle serait du genre à faire face avec courage aux pires dangers physiques mais fuirait la queue entre les jambes aussitôt que la situation l'obligerait à se montrer sensible ou honnête avec elle même ...

En tout cas, elle ne fait pas davantage de commentaires. Déjà en temps normal, Ramona n'est pas du genre à mettre son nez dans les affaires des autres. Elle apprécie trop qu'on lui fiche la paix pour oser imposer une curiosité mal placée à ceux qui l'entourent. Oz venant à peine de voir sa vie basculer, c'est tout sauf le moment pour qu'une indélicate ne s'amuse à venir creuser dans un passé qui ne la regarde en rien.

C'est pourquoi, la discussion sur l'ancien groupe de musique de Daniel parait tout compte fait beaucoup plus sympa et moins lourde à porter. Ramona sirote sa bière, écoutant avec un intérêt non dissimulé ce que Daniel raconte à propos de son groupe et du fameux "accord particulier" qu'il souhaite tant maîtriser. Visiblement, le sujet tape pile dans l'un des centres d'intérêt de Ramona qui acquiesce.

- C'est plutôt cool.

Elle choisir une fois encore de ne pas creuser cette histoire d'accord spécial qui, elle le sent, pourrait être lié à une histoire sensible. Elle préfère de loin laisser Daniel s'exprimer à travers la musique. Une guitare sèche, c'est assez peu pour se donner une idée du tableau complet. Mais de ce qu'elle peut en juger, l'instrumentation et le rythme sont indubitablement rock. Pour quelqu'un qui n'a pas touché une guitare depuis longtemps, Daniel se débrouille plutôt bien.

- Ca devait être sympa. T'as plutôt de beaux restes.

Un bref sourire éclaire son visage accompagné d'un léger hochement de tête approbateur.

- Si la Ville te demande pas de sauver de monde ici, t'auras peut-être l'occasion de t'y remettre.

A condition de trouver des gens avec qui monter un groupe bien sûr. Souvent, faut avoir des potes, ou des potes de potes, aussi intéressés et motivés que toi avec à peu près les mêmes ambitions et visions artistiques. C'est pas facile mais ca se trouve.

- Je te montrerai des endroits si tu veux.

Ramona pourra au moins conseiller deux trois clubs où rencontrer du monde. Des salles de concert un peu confidentielles où les petits groupes se produisent et restent accessibles. Ca ne coûtera pas grand chose à la solitaire d'emmener Daniel avec elle. Il y a de grandes chances pour qu'elle s'y rende seule de toutes façons.

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