Viens jouer avec moi [PV Donna Noble]

Elle aurait pu se contenter d’une vie de routine tranquille, avant même de retrouver ses souvenirs perdus, mais le mystère qui entourait l’éclipse écarlate et l’existence de cette ville, ont suffi à réveiller son intérêt pour l’étrange. Les histoires d’aliens ou de bonds dans l’temps, c’était du domaine de son grand-père à l’époque ! Or, ces quelques années passées à courir après des rêves lui ont rappelé qu’elle courait déjà après quelque chose, il y a longtemps. Elle a souvent levé les yeux au ciel et compté les étoiles en pensant à Wilfred, fascination nouvelle pour l’Univers jusqu’à ce que la réponse à ses questions vienne à elle en la personne du Docteur. Alors si jusque-là, elle ne faisait que s’intéresser aux affaires bizarres de loin : désormais, elle compte bien se refaire la main en allant sur le terrain !    

Et quoi de mieux pour sa première enquête, que des jouets possédés ?? C’est, du moins, ce que leurs propriétaires suspectent et le nom d’une boutique en particulier est souvent revenu dans les témoignages. Les réseaux sociaux sont devenus l’une de ses principales sources pour ce genre d'affaires étranges, mais elle ne s’y fie pas non plus à cent pour cent. Toutefois, en cette joyeuse période de Noël, elle ne serait pas étonnée qu’un cinglé ait décidé de terroriser la ville et c’est tout-à-fait le genre d’enquête qu’elle aurait pu vivre avec Le Docteur, d’ailleurs. Elle aurait pu le prévenir, mais les rumeurs sont peut-être fausses et donc, avant d’enquiquiner son ami, il fallait d’abord qu’elle en ait le cœur net. C’est ainsi qu’elle a trouvé l’adresse du magasin de jouets et qu’elle s’y est rendue aujourd’hui même, le cœur gonflé d’adrénaline.

Le mot clé : discrétion. Difficile cependant, lorsque la boutique s’avère déjà glauque de l’extérieur et plus encore à l’intérieur. Elle n’y voit pas grand-chose, mais lorsqu’elle tombe nez à nez avec une étagère de poupées en porcelaines – en manquant de heurter ladite étagère – elle a un hoquet de surprise. Elle retient aussitôt sa voix, mais elle en a horreur et si l’une d’entre elles veut lui sauter dessus, elle n’hésitera pas à les abîmer. De toute façon, ça reste des jouets… et elle est plus forte qu’eux, non ? À pas feutrés, elle rase les murs et alors qu’elle pense entendre un bruit derrière, elle choisit de s’en éloigner à reculons. Un pas après l’autre, jusqu’à ce que son dos heurte quelque chose – ou quelqu’un ! Et lorsqu’elle se retourne dans un sursaut, elle prend le parti de s’offusquer à voix basse : “bon sang ! Vous faites quoi planté dans le noir ?!” Elle aurait pu avoir une attaque.

Mission infiltration : échec ? Elle réalise que ça pourrait être son suspect, mais elle ne perd pas contenance lorsqu’elle ajoute : “si vous êtes le proprio, j'aurais quelques conseils pour vous. Sur la déco, pour commencer.” Dit-elle sur un ton narquois et en croisant les bras, les yeux braqués sur l’homme. Il ne semble pas y avoir âme qui vive ici, hormis ce type et au pire des cas, elle a plus d’un objet sous la main pour se défendre si besoin.

Codage par Magma.

Fureter là où elle ne devrait pas, dans une boutique fort étrange et en dehors des heures d’ouverture… devrait la rendre plus alerte, plus fine dans ses propos et surtout plus prudente envers l’individu qu’elle vient de bousculer, mais il n’en est rien. Elle le regarde tomber en retenant un rire, car la scène est des plus comique – elle se sentirait presque fière de lui avoir fichu la frousse. Si c’est le propriétaire, alors il n’est pas aussi effrayant qu’elle l’imaginait et tout ce qu’elle trouve à faire, c’est de lui reprocher la décoration ! Avec impertinence, bien sûr et à la moindre suspicion, elle n’aurait qu’à prétendre s’être trompée de porte… Cela dit, son visage devient pâle lorsqu’elle entend son nom et aussitôt, elle attrape le premier objet à sa disposition : une peluche en vieux tissu tout rugueux, qu’elle pointe vers l’inconnu.

“...oui ? Euh, non ! Qui êtes vous..?” Pas le propriétaire en tous cas : il la rassure sur ce point, mais il pourrait aussi mentir. Ce serait idiot de confirmer les rumeurs sur les jouets agressifs cela dit, alors elle choisit de le croire. Son regard exprime toujours une certaine suspicion, mais elle abaisse son arme improvisée… et lorsqu’elle remarque ladite arme en chiffon tout laid, elle le jette par terre sans tarder. “Cet endroit me fiche la chair de poule..! Pas vous ?” Dit-elle en baissant le volume, comme si elle craignait de réveiller les jouets du magasin. Ils en sont entourés, les étals sont pleins et la moindre rébellion leur coûterait cher.

Il y en a pour tous les goûts, des jouets vintages aux plus modernes… comme cette voiture télécommandée qui arrive soudain à leurs pieds, butant à plusieurs reprises contre ceux de la rouquine avant de s’arrêter. “Soit quelqu’un nous fait une belle farce… soit cette boutique est hantée. Ou bien, ces jouets ont été exposés à une force magnétique hors du commun… si on préfère se raccrocher à la science.” Elle tente de regarder à travers les étagères pour surprendre, peut-être, une tiers personne, mais elle n’y voit pas grand-chose. “Et nous sommes là pour le découvrir, n’est-ce pas excitant ?” Dit-elle avec enthousiasme.

C’est un peu effrayant aussi, une aventure imprévisible qui lui rappelle déjà des sensations oubliées, qu’elle ne demande qu’à retrouver. Ainsi, elle tend une main vers son étrange partenaire et sur un ton narquois, gentiment moqueur, lui lance : “et si on avançait ? A moins que le sol vous paraisse suspect…” Elle rigole contre sa main, tout de même amusée par cette rencontre imprévue.

Codage par Magma.

D’aucun dirait qu’un magasin de jouets n’a de glauque que l’image qu’on s’en fait. Les œuvres horrifiques sur des poupées tueuses ou possédées n’ont pas manqué d’effrayer les dernières générations, dont celle de Donna. Avant même de tomber sur le Docteur et de croire l’incroyable, elle avait une sainte horreur des poupées en porcelaine. Elles vous observent avec leur sourire figé et leurs grands yeux vides… mais ce serait injuste de juger une boutique sur de simples idées reçues. L’ambiance lugubre des lieux ne justifie pas forcément une malédiction – cependant, l’étrange homme sans nom, lui assure le contraire. Elle devait se faire à l’idée que le paranormal a autant sa place que le reste sur cette île, où de nombreux univers semblent avoir convergé. Cet homme est peut-être un expert en la matière, d’ailleurs ! Il a l’air de savoir ce qu’il dit et surtout, d’avoir déjà vécu ce genre de situations. C’est encore plus excitant. “Nous deux contre la folie des jouets.” Dit-elle en réponse à l’invitation du jeune homme.

Elle a le sourire facile en sa compagnie, mais dans une situation pareille, elle aurait tort de continuer à se méfier. La rencontre était fortuite, mais leur but est similaire : trouver la source de toute cette folie avant que ça ne dégénère. Mais alors qu’elle s’apprêtait à reprendre la visite des lieux, la boutique s’anime de toutes parts. C’était le calme avant la tempête… comme si les jouets se savaient démasqués et qu’il leur fallait se débarrasser de la menace ! Tandis que son compagnon se prend une rafale de projectiles en plastique, Donna observe la scène macabre entre une poupée et un doudou. C’est exactement ce qu’elle redoutait en mettant les pieds ici. “Evitons qu’elle et ses petites copines nous fassent la même chose !” Parce qu’elle entend des déplacements au loin, l’écho de petits pas rapides au milieu des sons électroniques qui leur brouillent l’esprit.

Dans un élan de survie, elle attrape la main du brun pour l’éloigner de ses assaillants et les mener au plus près d’un mur. Ainsi, ils n’auraient pas à surveiller tous les angles en avançant, car ils devaient continuer malgré le danger… n’est-ce pas ? Les jouets robots qui s’avancent vers eux sont les plus bruyants et quelque chose lui dit qu’ils sont là pour les distraire. Si c’est un maître vaudou qui se cache là-dessous, il va l’entendre ! Pour l’heure, il leur faut se frayer un chemin sûr dans ce qui se transforme peu à peu en champ de bataille. “Attention !” En passant près d’un meuble et au sommet de celui-ci, des ombres les attendaient prêtes à bondir. Donna les a vu trop tard et une peluche aux longs bras s’est déjà accrochée au jeune homme, tandis qu’elle renverse les autres en poussant l’étagère avec force. Elle n’a pas réfléchi sur le moment, mais ce n’est pas plus de bruit qui va changer quoi que ce soit. Ils sont repérés depuis longtemps après tout.

“Lâche-le, sale bête !” Elle attrape alors la peluche et dans sa lutte pour lui faire lâcher prise, alors que le jouet étreint le cou du bonhomme, elle tire malencontreusement sur les cheveux de ce dernier. “Pardon ! Désolée, mais si j’avais.. Ah !” Elle retire la broche qui soutenait ses cheveux en demi-queue et se sert du côté pointu pour piquer la peluche, à plusieurs reprises, jusqu’à lui trouer le tissu. Celle-ci finit par lâcher prise et tomber au sol, inanimée. “Ça va ?? Trouvons un abri et vite. Vous êtes prêts à courir ?” Elle ne peut retenir un rire en dépit de la situation. Puis, la cacophonie cesse d’un coup ; ruse ou retraite temporaire ? Un coup de tambour retentit dans le silence et par réflexe, Donna bondit aux côtés de l’homme, prenant son bras en otage. Elle se sent rassurée à ses côtés malgré la menace qui plane en ces lieux, mais elle est trop sur la défensive pour se demander pourquoi.

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Elle aurait préféré être témoin d'un phénomène féérique ou merveilleux, où les jouets ressembleraient plus à Woody et ses petits copains issus d’un célèbre pixar. Or, ce n’est pas trop le cas ici. Elle a plutôt atterri dans l’antre de Chucky et ses amis ! (mais n’exagérons rien non plus). “Qu’est-ce que..? Vous pensez que les poupées en ont eu marre d’être laissées pour compte ?” Les questions de son nouvel ami sont un peu hors propos ou disons, que ce n’est pas le moment d’y réfléchir. Ils sont vite rattrapés par l’urgence de la situation et tandis que l’homme se fait attaquer par une peluche, Donna l’aide de façon abrupte. Pour la discrétion, on repassera.

Dans la confusion, elle entend le son familier d’un appareil sonique, mais son esprit ne relève pas la singularité de ce fait. Elle se sent juste assez en confiance pour ne pas prêter attention au reste, lorsqu’elle délivre l’homme de son assaillant. C’est inconscient, mais elle n’a pas le sentiment de devoir se méfier de lui, aussi étrange soit-il. Quand les premiers coups de tambour ont sonné, elle craignait le pire, mais ce n’est pas si terrible finalement. Elle se surprend même à sourire devant le défilé des soldats de plombs qui, outre leur nombre, n’ont pas l’air si menaçants. Mais ça, c’est jusqu’au moment où ils s’arrêtent et se tournent vers eux, fusils en joue. Avant de comprendre quoi que ce soit, Donna se fait entraîner à l’écart et ce n’est qu’après, qu’elle comprend la situation – ou presque.

“Ils se battent entre eux ? C’est curieux. Si les humains n’ont pas été pris pour cibles, alors, c’est peut-être que l’endroit est juste maudit.” Elle n’a pas vraiment d’expérience en la matière, mais il y a un début à tout. “Vous êtes un chasseur de fantômes ou quelque chose comme ça ?” Une image lui vient alors en tête et elle s’imagine l’homme en combinaison ou célèbre tenue des fameux Ghostbusters. “Who you gonna call?” Chante-t-elle alors. Mais si ça se trouve, ils sont juste deux amateurs en quête d’adrénaline. Dans tous les cas, ils sont dans de beaux draps.

Codage par Magma.