Tu ne saurais dire si t’aurais dû t'y attendre ou pas mais voir débarquer une Felicia au beau milieu de la nuit t’avait secoué violemment. Tu n’étais déjà pas l’homme le plus sociable et lumineux du monde, abimé par des années à mentir à la femme la plus importante de ta vie avant de voir la seconde se faire briser par un ennemi, mais te retrouver face à ton premier et unique amour d’un autre monde t’avait mis K.O. Tu t’étais bêtement dit que si jamais ton ancienne compagne apparaissait, tu l’éviterais comme tu l’avais régulièrement fait dans votre monde, car tu ne voulais pas qu’elle risque de nouveau sa vie pour toi. Elle l’avait fait de trop nombreuses fois et en avait bien trop souffert. Donc ce serait comme avant, n'est ce pas ? Une discussion cordiale, encore un peu plus de ton cœur abimé et ensuite tu continuerais ta vie.
Quel con…
Tu n’avais pas pensé qu’il y avait forcément plusieurs Felicia tout comme il y a plusieurs Peter. C’est beau pour un détective privé de se voiler autant la face n’est ce pas ? C’est beau aussi d’être ramené à la réalité avec une grosse claque dans sa gueule et quand ton regard s’était posé, quelques nuits auparavant, sur cette chevelure blanche chez toi, t’avais pensé mourir de nouveau. Elle était là : non défigurée, à la recherche de son père, en voulant au Peter de son monde de n’avoir pas su l’aimer comme elle désirait alors que toi t’avais tant aimé la tienne. C’était juste une déchirure en plus dans ton cœur d’être face à elle sans que ce soit Elle vraiment… Elle était là, à portée de tes bras, et ce lien que t’avais avec elle était de nouveau effectif et pourtant… Pourtant ce n’était pas ta Felicia.
Si seulement tu pouvais tout recommencer, si tu pouvais comprendre plus tôt ce qui se tramait, ne pas la laisser se faire massacrer par son amant qui était aussi ton ennemi. Si seulement t’avais su qui partageait ses draps en plus de toi, si seulement elle n’avait pas eu cette idée terrible de vouloir te protéger quitte à en perdre son corps… son visage… Si seulement elle avait pu te croire quand tu lui avais dit que tout ça n’avait guère d’importance pour toi, mais depuis cette nuit il n’y avait plus rien eu entre vous, juste le souvenir amer d’un amour trop fort et toi une descente aux enfers. Et aujourd’hui c’était de nouveau cette descente qui te prenait, même si ce n’était pas réellement elle devant toi, même si tu sais faire la différence… Mais entre la raison et le cœur, il n’est pas toujours facile que la raison gagne, même pour toi. Surtout pour toi même puisque tu as toujours été beaucoup trop touché par tes pertes.
Ce matin-là t’as rendez vous avec ta petite frangine parce que vous avez un dossier à clore mais t’es dans les brumes de l’alcool que t’as ingurgité pour espérer dormir un peu, ne plus entendre tout ce que tes sens t’indiquent. Tu veux juste rester dans le noir et oublier. Et t’as beau entendre qu’elle entre et monte vers l’étage, tu te contentes de te frotter les yeux avant de mettre ton oreiller par-dessus ta tête. T’as fait un effort les jours précédents -même si tu te doutes qu’elle n’est pas dupe- mais aujourd’hui t’as même plus envie de faire semblant. Sur la table de la cuisine, au milieu des bouteilles, il y a le dossier de Felicia ouvert et c'est celui qui te hante depuis plusieurs jours.
Ca fait plusieurs jours que tu t'inquiètes sérieusement pour Peter, agacée de ne pas être capable de recueillir ses confidences. Tu comprends ça, le fait de vouloir garder sa souffrance pour soi, t'es pas bien différente de ce point de vue, mais ça te fait du mal de voir quelqu'un à qui tu tiens tant se faire tant de mal. Tu voudrais faire quelque chose pour lui, mais... quoi ? Tu sais pas quoi faire, et tu pourras pas grand-chose s'il te dit pas ce qui lui arrive. Sauf que quand t'essaies d'aborder le sujet, il se dérobe, et t'arrives à rien obtenir de lui qu'un morne silence.
Soit... dans tous les cas, tu as une bonne excuse pour le voir régulièrement puisque vous bossez ensemble à présent, ce qui t'arranges bien, parce que ça comble ta propre solitude en même temps que ça comble probablement la sienne. Quand tu débarques cette fois-là, tu le vois nulle part, mais tu comprends assez vite que sa nuit a dû être agitée. Arrivée dans la cuisine, tu peux que remarquer le nombre de cadavres de bouteilles qui gisent çà et là.
"Peter ?" tu l'appelles histoire de signaler sa présence tout en entreprenant de rassembler les bouteilles dans un coin pour vous constituer un environnement plus neutre.
Et c'est alors que tu découvres le dossier posé sur la table. Au nom de Felicia Hardy. Tu devrais pas, évidemment, mais c'est plus fort que toi. Tu prends le temps de le feuilleter longuement, l'oreille aux aguets, mais c'est à peine si t'entends un vaguement provenir de la pièce voisine.
Voyant qu'il a pas l'air de vouloir émerger, tu décides de prendre le taureau par les cornes et tu le retrouves, totalement dans les vapes, la nuit a dû être courte.
"Eh, la belle au bois dormant", tu fais en signalant ta présence pour l'encourager à ouvrir les yeux. "Tu t'imagines quand même pas que je vais faire tout le boulot toute seule ?" t'ajoutes avec un sourire en coin... Autant dissimuler ton inquiétude, sincère, derrière une petite blagounette.
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Ben' Peter Parker
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Le dossier indique la recherche de Felicia soit le fait qu’elle veut retrouver son père qui est un cambrioleur, tout comme elle est une voleuse. Oui ce n’est pas bien tu es un privé et aussi un “justicier” donc tu n’es pas censé laisser passer ce genre de choses mais en vérité, quel justicier ne s’arrange pas avec sa propre morale ? Il y a dedans le portrait robot de l’homme et la description de Felicia que tu as recueilli ainsi que les divers endroits qu’elle a déjà fouillé même si t’es le premier à savoir que cette ville ne lui fera pas retrouver son père si elle ne l’a pas décidé. T’as aussi de nombreuses notes sur Felicia comme si t’avais enquêté sur elle mais c’est difficile pour toi de ne pas le faire. Elle est ce qu’elle est mais tu seras toujours là pour l’aider même si ça te met dans les ennuis, et t’es persuadé que celle-ci est capable d’en avoir énormément…
T’entends le bruit des bouteilles qu’on ramasse et l’appel de Gwen. T’en grimaces car franchement t’avais pas envie qu’elle te voit dans cet état mais t’es trop un déchet pour être capable de faire autrement. C’est pathétique. Tu ES pathétique et le pire c’est que tu t’en rends compte. Tu grognes donc quand elle débarque près de ton lit mais te redresses quand même un peu en frottant tes yeux collés, ta barbe en bataille et ton visage de mec qui a clairement trop bu.
« Un café et ça ira. »
Pas-du-tout. Tu te tournes pour mettre tes pieds à terre et te rends compte que la terre tourne beaucoup trop alors que t’es même pas encore debout. Tu souffles dans tes mains pour réaliser l’odeur que t’as et tu commences à comprendre un peu l’état dans lequel tu es. Tu soupires longuement en relevant ton regard vers Gwen, ne pouvant tout simplement pas accepter de la laisser toute seule pour travailler sur vos affaires du moment. Certes t’es dans un sale état mais, quoi qu’il puisse arriver dans ta vie, il est hors de question que tu laisses ta petite sœur se mettre dans les ennuis parce que t’es pas foutu de mettre des mots sur une vieille histoire d’amour.
« Une douche aussi. »
Ouais ça va être utile. Tu te redresses doucement, posant la main sur le mur avant de la poser sur l’épaule de Gwen pour dire avec une gentillesse peu commune -il semblerait qu’être dans le gaz fait ressortir ton vrai toi, pas bourru et sombre- :
« Désolé petite sœur, je vais émerger… »
C’est une promesse pour la journée au moins, même si tu risques certainement de replonger ce soir. A moins que t’arrives enfin à mettre des mots sur ce que tu ressens car rien ne te ferait autant de bien mais à force de vivre renfermer sur soi-même, t’as oublié ce que c’était de pouvoir te reposer sur les autres car c’est à double sens une amitié. Tu pars donc d’un pas chancelant vers la salle de bain pour prendre une bonne douche qui va te secouer un peu l’esprit, te laver les dents histoire de te supporter et revenir un peu plus tard en jean, tee shirt. Arrivé dans la cuisine tu réalises le dossier qui t’as laissé là et le fermes rapidement. Trop même.
T'affiches une moue sceptique quand Peter suggère qu'il sera d'aplomb après un café. Tu vas éviter de dire quoi que ce soit et lui préparer son café, hein, mais t'as quand même tes réserves à ce sujet. Si tout pouvait se résoudre avec un bon café, vos vies s'en verraient sérieusement simplifiées... mais rien n'est jamais aussi simple, ça se saurait, bien sûr. Bon, la douche aussi ne sera pas de refus, hein, mais on te retirera pas le fait que le mal dont souffre ton ami est si profond que ces seuls gestes pragmatiques ne feront pas grand-chose au mal-être galopant que tu découvres chez cet homme que tu as peur d'avance de ne pas savoir aider à la mesure de ce dont il aurait besoin. Tu feras de ton mieux en tout cas, pour l'aider autant que nécessaire dans ces déplaisantes circonstances.
"T'inquiète", tu te contentes de lui répondre avec une esquisse de sourire rassurant quand il te promet qu'il va finir par émerger. T'as pas envie de le culpabiliser plus que nécessaire non plus. Tu sais très bien que ce qu'il traverse est difficile, et t'as pas du tout l'intention d'enfoncer le couteau dans la plaie, loin de là. Tu tiens à ce que ce soit très clair entre vous deux. C'est pas du tout ton intention, et ce sera jamais ton intention... Tu veux juste le bousculer suffisamment pour l'empêcher de sombrer totalement... mais t'es pas du tout sûre d'être la plus douée pour aboutir à quelque résultat que ce soit. "Prends ton temps."
Tu quittes sa chambre et le laisse prendre le temps de se rafraîchir les idées dans la salle de bains pendant que toi-même t'affaires à lui préparer un café noir, fort, comme tu sais qu'il les aime, et comme t'auras bien besoin d'en boire toi aussi de ton côté, dans tous les cas, parce que t'as aussi besoin de te remettre les idées en place. Quand il te rejoint finalement, tu es déjà en train de siroter ta tasse de café, et celle de Peter est prête. Tu suis ses gestes du regard quand il referme un peu brusquement le dossier de Selina.
"T'es pas obligé d'en parler", tu dis en soufflant sur ta tasse brûlante. "Mais tu sais aussi que je suis là, si t'as besoin."
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Ben' Peter Parker
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Tu te rends compte au moment où tu fermes le dossier que c’est idiot. Gamin même. Complètement con serait des mots plus exacts. Tu soupires longuement en t’installant en face d’elle pour souffler sur ton café, de l’eau coulant de tes cheveux un peu trop longs. Au moins la douche t’a fait du bien, et la première gorgée de café te fait tousser un peu mais te secoue les neurones. Tu sais qu’il faut que tu parles -même si t’es une version bourrue de ta petite famille- mais, en grand courageux, tu vas plutôt récupérer ton téléphone histoire de donner l’impression que tu gères en vérifiant les appels ou messages que tu as pu recevoir. Sauf qu’au milieu d’entre eux il y a des gifs de Robin et que ça te rappelle un superbe regard que t’as complètement oublié en te replongeant dans ton passé, dans les yeux si bleus du fantôme de ta compagne. T’es paumé. Un paumé avec une bonne gueule de bois.
« Je fais une connerie. »
Enfin ce n’est pas vraiment une connerie car tu n’as pas de raison de refuser la demande de Felicia qui est à la recherche de son père. Certes c’est une voleuse, mais t’es toujours venu en aide aux gens et là elle ne te demande pas de faire un mauvais coup pour elle, mais de retrouver une personne qui lui est chère. Tu peux donc mettre de côté ce qu’elle est. Et puis tu ne seras pas le premier justicier à t’arranger avec sa morale.
« Enfin ce dossier est comme un autre, j’avais pas de raison de le refuser… Mais je l’ai accepté car c’est un alter ego de mon ex compagne qui a débarqué chez moi pour me demander de l’aide. J’ai pris mon passé dans la gueule, petite sœur… Je ne pensais jamais me retrouver face à Felicia et pourtant, tout est possible dans cette ville, je suis le premier à le dire… »
C’est fou comme l’humanité est capable de donner des conseils à autrui mais n’est pas capable de les écouter soi-même. Bien sûr que tu risquais de croiser une Felicia mais tu voulais juste pas l’imaginer. Et au lieu de te renforcer à cette idée, t’as été comme un con quand tu t’es retrouvée face à elle et tu sais déjà que tu seras incapable de dire non à nombre de ses demandes.
« J’arrive pas à me sortir de la tête que je dois la sauver elle. Faire ce que je n’ai pu faire pour la mienne, et ça me rend dingue… »
Attentive, patiente, t'attends qu'il accepte de te parler... S'il doit consentir à le faire. T'espères qu'il le fera. T'as envie d'être là pour lui. T'as besoin d'être là pour lui, tout comme il a toujours su être présent pour toi, en de très nombreuses circonstances. T'attends, et il finit par te parler. Par te dire qu'il a fait une connerie. Il n'a pas besoin de dire grand-chose pour que tu comprennes. L'alter ego de son ex... Evidemment que ça a dû le remuer, évidemment que ça a dû le bouleverser profondément, lui qui est si puissamment hanté par son souvenir.
"Je vois exactement ce que tu veux dire", tu souffles en déposant une main compatissante sur l'épaule de ton frère de coeur. "Je pense constamment à Peter... au Peter de mon monde, je veux dire. A ce que j'aurais dû faire pour le sauver. Je donnerais n'importe quoi pour me racheter."
Et tu t'y es efforcée, à ta manière, auprès de tous les autres spiders, et c'est ce que tu as aussi envie de faire avec le Peter que tu as sous les yeux, et que tu détestes voir dans cet état. Il est sombre, si sombre... il l'a toujours été... Mais t'aimerais vraiment pouvoir quelque chose pour lui.
"Qu'est-ce qui lui arrive ?" tu demandes en posant les yeux sur le dossier.
Tu veux te montrer factuelle, pragmatique. Tu te dis que c'est peut-être la meilleure manière pour lui sortir, ne serait-ce qu'un peu, la tête de l'eau. Tu es là pour lui, il n'a pas à affronter cela seul, il n'a pas à souffrir de cette situation, il n'a pas à l'endurer en solitaire. Bien sûr, tu devines qu'il doit ressentir cela comme sa seule responsabilité personnelle...
"Je vais t'aider." Tu lui souris. "T'as pas à subir ça seul."
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Ben' Peter Parker
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Tu la laisses faire, poser cette main compatissante sur ton épaule car tu comprends qu’elle sait ce que tu vis. Tu l’avais juste oublié… Comme t’as oublié tout ce qui n’était pas Felicia l’espace de ces quelques heures que vous avez passé tous les deux. Elle avait déjà le don de te faire oublier tout sens commun dans ton monde, mais celle-ci n’a pas eu grand chose à faire pour te faire complètement basculer de nouveau. Tu sais qu’elle ne l’a pas fait pour te tromper car elle a partagé avec toi son histoire si différente de la tienne, et pourtant si douloureuse. Elle a été abandonnée par le Peter de son monde là où t’aurais tant donné pour garder ta compagne à tes côtés, qu’elle ne fasse pas ce choix de se sacrifier pour te sauver. T’aurais tant aimé qu’elle accepte ensuite de te parler, de se montrer sans que vous ne deveniez de parfaits étrangers.
Tu soupires longuement en continuant ton café car vraiment t’en as bien besoin pour sortir des brumes de ta courte nuit et de l’alcool. Tu sais bien que ça ne changera rien que tu boives ainsi, mais qu’est ce que c’est facile… Heureusement Gwen te sort de ton auto flagellation pour parler du dossier. Tu te frottes ta barbe mal coupée en essayant de reconnecter tous tes neurones.
« Elle cherche son père. Felicia est une voleuse ici, un peu comme la femme chat qu’on croise parfois sur les toits. Son père lui a tout appris et elle espère qu’il soit aussi en ville, car dans son monde il est mort. Elle préfère donc faire appel à un privé vu leur “métier”. »
Oui t’es capable de passer sur ce genre de “détails” car tu ne peux pas arrêter toutes les personnes qui enfreignent les lois donc, oui, tu détournes les yeux quand tu juges que ce n’est pas le plus terrible des délits. Franchement les voleurs et voleuses te posent moins de problème que les meurtriers, violeurs, et autres délits bien plus graves.
« T’emmerdes pas avec ça, on a assez de dossiers. Faut juste que j’arrive à rester pro… »
Ce qui est loin d’être le cas pour le moment. Si tu finis dans cet état à chaque fois que tu la vois, ça ne va pas être possible. Faut vraiment que t’arrêtes mais comment ? Tu regardes de nouveau ton téléphone et finis par murmurer.
« Tu crois que tu serais capable d’aimer un jour quelqu'un d’autre que Peter ? »
Tu sais pas si tu trouveras les mots pour le réconforter, t'es pas vraiment sûre d'être douée pour ça... Mais tu lui apporteras toute l'aide concrète que tu pourras quoi qu'il en soit. C'est important à tes yeux qu'il sache que tu seras là pour lui quoi qu'il advienne. Il est comme un grand frère pour toi, le moins que tu puisses faire, c'est de l'aider, quelles que soient les démarches qu'il décidera d'entreprendre.
Il t'apprend que Felicia, ici, gagne sa vie en volant... et elle est à la recherche de son père. Quel meilleur détective que ton interlocuteur pour parvenir à ses fins ? Pour résoudre ce mystère ? Pour retrouver Peter s'il doit se trouver où que ce soit ici ? Il est évident qu'elle aura frappé à la bonne porte... Mais à quel prix ? Bon sang, tu supportes vraiment pas de le voir dans cet état. D'autant que tu te sens impuissante. L'aider à retrouver le père de Felicia, ouais, tu peux t'en occuper, mais... Ensuite ? Ensuite, qu'est-ce qui se passera ? Comment il s'en remettra ?
"Hors de question que tu gères ça seul. Déconne pas. Si y a bien un dossier pour lequel t'as besoin de moi, c'est celui-là."
Ca va au-delà de rester pro ou pas... ça risque fort de le bousiller mentalement, et ça, jamais tu l'accepteras... t'es là pour surveiller ses arrières, comme il ne manquerait jamais de surveiller les tiens.
"Oh..." La question te prend de court quand il te demande si tu t'imagines un jour capable d'aimer quelqu'un d'autre que Peter. "Je... sais même pas si je l'aimais... Enfin... je l'aimais bien sûr, mais aimer aimer... Je sais pas si j'ai déjà ressenti ça un jour." Une affection profonde, réelle... Comment est-ce qu'on fait la différence entre les différents types d'amour... Tu t'es parfois posé la question en songeant à Miles. Est-ce que tu l'aimais ? Est-ce que tu l'aimes ? T'en sais rien... Et quand tu vois comment l'amour ravage les gens, tu te dis que ce serait probablement plus simple que t'en saches jamais rien. "Je pense qu'on aime jamais de la même manière, et que tu ressentiras peut-être jamais ce que t'as éprouvé pour Felicia avec quelqu'un d'autre mais... tu pourras ressentir autre chose, de tout aussi fort, de tout aussi important... juste différemment." Tu souris, amère... "Ecoute-moi parler... comme si j'y connaissais quelque chose."
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Ben' Peter Parker
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Mais t’as un petit sourire sur les lèvres quand même, parce que c’est loin d’être négatif pour toi. De toute façon tu ne le seras jamais envers tes frères et sœurs. T’es le moins sociable d’entre tous -que ce soit ici ou dans le multivers- mais ce n’est pas pour autant que tu ne les aimes pas. Tu montres juste mal tes sentiments, venant d’un des univers les plus sombres des spiders et ayant du mal à te laisser aller à la tendresse facilement. Pourtant t’es loin d’être un horrible et tu peux même être très doux, mais c’est pas facile de se laisser aller à ça quand on a appris toute sa vie à se protéger et à ne rien montrer pour survivre.
Cependant là, le nez dans ton café, tu as des questions peut être surprenantes mais que t’as besoin de formuler à haute voix. Tu ne sais pas pourquoi tu le fais. Certainement parce que t’as encore le cerveau à l’envers ou tout simplement parce que Gwen est peut-être la seule à comprendre ce que tu ressens, même si vos histoires ne sont pas totalement identiques. Aucune ne l’est après tout, mais ça n’empêche pas de pouvoir s’entraider.
« Je crois pas qu’il y ait de bonne façon d’aimer. C’est juste un sentiment… »
Parce que t’es pas sûr d’être un modèle sur le sujet. T’as aimé Felicia qui était quand même la maîtresse de ton mentor donc on peut se poser des questions. T’as fait bien des concessions comme elle offrait son corps à d’autres hommes sans que tu puisses rien y faire -de quel droit aurais tu dis quelque chose après tout ?- et tu n’as pas été capable de la sauver. Vous êtes limite devenus des étrangers ensuite… Tu as eu aussi dans ta vie Mary Jane qui était ton amie et qui est devenue ensuite plus que cela, même si t’étais conscient que ce n’était pas des sentiments amoureux que tu avais pour elle. Quel gentleman… Pour finir ici par être incapable de résister à une autre Felicia. Vraiment, ta vie amoureuse est parfaite…
« Pourtant c’est intéressant ce que tu dis. »
Aimer pas de la même façon, pas de la même manière. Un amour toujours présent, et puis un autre qui n’empêche pas de construire une nouvelle histoire sans chercher forcément à retrouver ce qu’on a déjà vécu.
« Bon. Et si on bossait ? Je crois que j’ai assez plombé l’ambiance. Tu commencerais par quoi pour trouver un voleur ? »
Tu ne veux pas la mettre mal à l’aise en insistant sur ce sujet, ce n'est pas le but. Que tu sois en pleine déprime n’est pas bien grave pour toi, mais tu ne veux pas emmener ta petite sœur sur la même pente.
T'affiches un sourire on ne peut plus fier quand il te qualifie de la meilleure façon possible à tes yeux. Têtue, c'est clair que tu l'es, bornée en diable, même. Et tant mieux ! Clairement, c'est ce qui t'a permis de te sortir d'un grand nombre de situations la tête haute, ta fierté autant que ta persévérance. Alors oui, ça peut pas faire mouche à tous les coups, mais il faut quand même noter que ça t'a sacrément bien servi, et à plus d'une occasion. Et en l'occurrence, si ça peut te permettre d'aider ton ami - dans la mesure du possible en tout cas -, c'est clair et net pour toi que tu vas définitivement pas t'en priver.
Mais tu perds un peu de ta contenance quand vous abordez ce sujet à la fois très abstrait et très concret qui est celui de l'amour. L'amour qui se définit difficilement, qui ne se perçoit pas pareillement d'une personne à l'autre, qui ne se vit probablement jamais deux fois de la même manière... L'amour, sujet vaste au sujet duquel t'es pas spécialement bien placée pour donner des conseils, Gwen... Mais bon, ça va pas t'en empêcher pour autant. Oui, Peter a raison, dans le fond. C'est juste un sentiment. Mais c'est quoi, un sentiment, au final ? Qu'est-ce qu'il faut retenir de tout ça ? Mmm... Probablement que vous êtes pas sortis de l'auberge, pour commencer... Mais que vous devriez peut-être vous concentrer sur ce pour quoi vous avez une sorte de talent naturel, tous les deux : réfléchir ensemble, enquêter, déceler des énigmes. Bref. Travailler sur du concret.
"Je dirais que ça dépend du type de voleur. Est-ce qu'il a un mode opératoire ? Est-ce qu'il s'attaque à de grandes structures ou plutôt à des particuliers ?"
Voilà, ça fait pas de mal de discuter de quelque chose de plus concret, là... Et ça fait aucun doute que vous en aviez besoin autant l'un que l'autre, et de façon très évidente, pour le coup.
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Ben' Peter Parker
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Ce n’est qu’un sentiment oui. Qui amène à tant de folies qui peuvent être autant bénéfiques que cruelles. Et c’est dans cette situation que tu es. Tu sais qu’elle n’est pas ton ex-compagne mais t’as du mal à ne pas réagir quand même. Vous n’êtes pas du même multivers et pourtant vous sentez aussi bien l’un que l’autre cette connexion qui se fait, comme si rien ne pouvait vraiment vous séparer. Tu as déjà ressenti cela avec les Peter qui sont comme tes petits frères, ou bien Gwen. Que tu les supportes ou pas -car il y a de sacrés énergumènes dans votre famille- ils restent importants pour toi et tu n’arrives pas à détourner ton attention d’eux s’ils ont besoin. Est-ce que c’est à cause de cette malédiction qui vous lie tous et est ce toi, Ben, qui a un caractère comme ça ? Peut-être un peu des deux. Cette connexion est là et tu veux lui donner de l’importance. Il faut juste que t’arrives à ne pas te faire engloutir par elle.
Tu vis trop dans le passé, trop dans les regrets. C’est ce que tu as fait chez toi et c’est ce que tu continues à faire ici alors que tu pourrais aller de l’avant, regarder un peu plus les gens qui se trouvent autour de toi. Dans tous les cas, il faut que tu prennes une décision car l’alcool n’en est pas une. Que tu te sois laissé aller à ça ces derniers soirs, soit, mais tu ne peux pas continuer ainsi car tu sais que ça n'arrange rien. Et puis tu te dois de le faire pour Gwen qui veille sur toi, pour Héraclès qui est venu te sortir des brumes la veille, et Peter qui passe régulièrement. Tu ne sais pas encore ce que tu vas faire quand t’auras totalement récupéré tes esprits, mais une chose est sûre : tu vas privilégier le café au reste.
Tu frottes ta barbe avant de prendre une nouvelle gorgée de café et tu te concentres sur le dossier. T’es un privé et tu fais du bon travail, tu vas donc faire ce que tu fais le mieux. Surtout que tu as une aide depuis quelques mois et faut que tu l’occupes sinon elle va encore partir faire des bêtises sans ses pouvoirs.
« Felicia ne m’a pas tout expliqué mais, de ce que j’ai compris, c’est plutôt un grand voleur, de ceux qui se sont fait une réputation en volant des objets jugés inaccessibles, donc il est plutôt du genre à se mettre des challenges. »
Forcément tu n’as pas tous les détails parce qu’elle n’allait pas te dire exactement tout de son modus operandi car tu restes un privé, mais t’as cru comprendre qu’elle l'idolâtrait parce qu’il était son père bien entendu, parce qu’il lui avait tout appris, et parce qu’il était capable de prouesses.
« On peut regarder les prochaines grosses expositions ou se renseigner sur les fortunes personnelles. Ça peut nous donner des idées de ce qu’on doit surveiller. Il n'est certainement pas le seul voleur du coin par contre, donc ça va nous donner du boulot. »
Mais au moins ça vous permet de vous lancer dans une direction. Tu prends les journaux que tu récupères toujours tous les matins, par habitude de ton ancien monde où c’était le seul moyen d’avoir des informations. T’en ouvres un avant de regarder Gwen car tu te doutes de la réflexion que tu vas prendre.
« Oui oui, je te laisse regarder sur internet, tout ça… »
Tout ce que tu ne maîtrises pas. Tu es vieux jeu pour elle, mais tu as déjà un téléphone dont tu sais bien te servir alors faut pas t’en demander plus. Puisqu’elle bosse pour toi, tu lui laisses avec plaisir le reste.
Vous concentrer sur le travail, c'est probablement ce qu'il y a de mieux à faire, même si tu imagines bien que Peter, en cet instant, doit probablement te dissimuler un flot de pensées impossibles, que cette enquête n'aura pour effet que de remuer, encore et encore. Quoi qu'il en soit, tu feras ce qu'il faut pour être présente, et si un réconfort trop direct n'est pas ce que recherche ton ami, tu trouveras bien des moyens détournés de le lui manifester quand même... Parce que t'es pas du genre à baisser les bras, et t'es certainement pas du genre à laisser sur le bord de la route un ami dans le besoin.
Il te parle plus en détail du mode opératoire de ce père que Felicia recherche... A partir de ce qu'il veut bien t'apprendre, en tout cas. Déjà, il permet de dresser un profil qui vous aide à y voir plus clair. Pour débusquer un voleur, le plus simple est potentiellement d'isoler l'objet de son propre vol... même si ce n'est pas toujours si simple.
"Si sur un malentendu, on coince pas le bon voleur, on n'aura pas perdu notre journée pour autant", tu dis dans un clin d'oeil, alors que Peter suggère que vous surveilliez les prochaines fortunes et grosses expositions à venir. C'est exactement ce que t'avais l'intention de lui suggérer de ton côté. "Je suis sur le coup", t'ajoutes d'un ton énergique, quand il te propose de fouiller tout ça sur le net.
L'instant d'après, t'es postée devant ton ordi portable et tes doigts pianotent les touches à un rythme hallucinant. Tu sais que t'es plus familière que lui avec les nouvelles technologies - logique, vu les circonstances, et t'es bien trop heureuse de pouvoir apporter une aide significative à ton interlocuteur. Tu fouilles, de page en page, et tu isoles quelques événements qui te semblent significatifs, jusqu'à atterrir sur une exposition de joyaux d'une ancienne couronne. Des multitudes pierre précieuses en exposition, mais surtout, le clou du spectacle, un diamant d'une valeur inestimable.
"Tu penses que notre homme est du genre à aimer les gros diamants bien clinquants ?"
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Ben' Peter Parker
▿ Ton univers : Spider man noir + Spider man new generation
Tu te doutes bien en effet qu’elle ne va pas lâcher l’affaire aussi facilement. Comme une partie de tes potes d’ailleurs, mais pour le moment tu préfères penser au travail parce que ça a le don de te permettre d’occulter ce qui peut te trotter en tête. Tu as un dossier, tu te dois d’être pro et de bosser correctement dessus. Enfin ça, c’est ce que t’essaies de te faire croire car tu sais que tu vas certainement y passer plus de temps que sur les autres mais ce n’est pas grave, tu veux aider Felicia et tu le feras. Tu chercheras à analyser le reste plus tard car pour le moment t’es trop paumé et puis t’as bien trop d’alcool dans le sang pour penser correctement. Te secouer ne fera pas de mal pour commencer, ensuite t’aviseras.
« T’as raison. »
Ça a le mérite de t’arracher un petit rire parce qu’elle a raison : un voleur ou un autre, ça résoudra certainement un de vos nombreux dossiers donc vous n’aurez pas perdu votre temps dans tous les cas. Tu commences à lire les journaux à la recherche des évènements à venir -et il y en a beaucoup qui pourraient intéresser un voleur- mais tu doutes qu’il s’en prenne à quelque chose de trop peu voyant. Un peu comme la femme chat, il ne va pas jeter son dévolu sur tout, mais encore faut il savoir ce qu’il aime particuilèrement et tu n’as pas les détails de Felicia. Faudra que tu lui redemandes… Ce qui veut dire la revoir… Tu dois attendre pour faire ça, c’est pas la peine d’en remettre une couche sur ton esprit déchiré. Vous êtes pro avec Gwen, vous allez bien trouver des informations autrement.
Tu lèves les yeux de ta lecture en entendant Gwen proposer quelque chose. Tu te redresses pour venir voir ce qui s’affiche sur son écran. C’est fou d’être capable de pianoter aussi vite sur ce truc. Ca t’hallucine toujours de la voir si à l’aise avec ça mais bon, vous ne venez pas de la même époque et tout ne s’apprend pas facilement. Tu ne dirais pas que tu es trop vieux pour ses conneries mais… c’est pas si loin de la vérité.
« Ça pourrait lui plaire. Au pire, comme tu dis, on tombera sur un autre voleur et on échangera des infos comme la liberté. »
T’es pas un détective qui arrête forcément tous les “coupables”. Pour toi la frontière entre blanc et noir n’est pas si net que ça. Après tout, tu ne te juges pas comme un homme profondément bon, donc tu n’as aucun souci à faire des deals avec certaines personnes pour obtenir des informations. Tu ne le ferais pas avec un tueur, un violeur ou encore un trafiquant d’enfants mais les voleurs sont vraiment dans une catégorie à part pour toi. Souvent ils ont de bonnes informations comme ils se faufilent chez les gens, et y’en a une bonne moitié qui ne sont vraiment pas un danger pour l’humanité. Souvent ce sont des gens paumés aussi d’ailleurs.
« J’ai trouvé aussi l’annonce du déplacement d’un tableau de maître entre deux musées. Ce n’est pas le même soir donc on se mettra en planque ces deux nuits là. On va faire du repérage ? »
Proposes-tu car t’as besoin de te prendre l’air, et puis vous avez besoin de bien connaître les lieux pour comprendre comment un voleur peut pénétrer dans les lieux. Ce n’est qu’en vous mettant à sa place que vous pourrez prévoir un minimum ce qui se passera ce soir là. Enfin, espérer prévoir car en fonction des capacités du voleur, tout peut changer. En attendant, tu prends ta veste et l’attends pour sortir et passer la journée dehors à bosser.
Tu te retiens de lui répondre que t'as toujours raison avant de mener tes recherches dans un silence plus concentré. Il y a un temps pour les blagues vaseuses et un temps pour bosser sérieusement, et tu sais très bien que l'affaire est effectivement sérieuse. C'est quelque chose dont ton ami a sincèrement besoin pour se sentir mieux, et en ce qui te concerne, tu ne te vois définitivement pas lui tourner le dos dans cet instant.
Tu l'aideras, autant que tu le peux, et tu ne baisseras les bras à aucun moment - c'est la chose à faire, et tu en as bien conscience. Vous ne savez pas sur qui vous allez tomber, mais de toute manière, vous ferez la bonne chose, et poursuivre une piste, même si elle est sinueuse et que vous ne savez pas où elle va aboutir exactement, vaut mieux que pas de piste du tout, et ça tu le sais très bien.
Tu fais le tri dans les informations que tu trouves, et que tu estimes pertinentes. Très concentrée, tu es dans ta bulle, jusqu'à ce que ton interlocuteur prenne la parole pour évoquer un événement qui ne peut effectivement qu'éveiller votre curiosité et vous interroger.
Ton regard s'agrandit. Pas de doute, c'est une information essentielle, et que vous ne pouvez pas mettre de côté : le déplacement d'un tableau précieux d'un musée à l'autre, voilà effectivement un défi à la hauteur d'un voleur expérimenté. Quand il te propose de faire du repérage, t'hésites pas un seul instant. Vous ne pouvez pas passer à côté de la possibilité, oui, que vous trouviez votre homme dans ces circonstances.
"C'est parti !" tu confirmes d'un ton sûr de toi.
Pas de temps à perdre, et de toute manière, tu sens bien que rester ici ne lui fait pas franchement de bien. Ce sera une bonne chose, pour lui, de prendre un peu l'air, et de faire quelque chose de très concret. Sans un mot de plus, juste avec un sourire que tu veux réconfortant, tu le suis à l'extérieur. La suite n'appartient qu'aux circonstances.
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Douleurs du passé, réconfort du présent Gwen&Blacky
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