Plus de peur que de mal ft. Malon Lonlon

▿ Date de naissance : 28/08/1999

Plus de peur que de mal

feat @Malon Lonlon

Une affaire qui tournait mal, ce n’était pas forcément rare, même dans cette maudite ville.Jason s’estimait déjà heureux que les pouvoirs de tous les êtres magiques soient inexistants ici. Il en savait assez pour être bien au courant qu’il serait beaucoup plus difficile pour lui de faire son travail si ses opposants avaient de tels avantages. Le marine avait beau être un marine, il restait un homme, entouré de gens dotés de dons qui le dépassaient. Autant dire qu’il n’aimait pas trop ça. Il avait de manière générale toujours du mal à comprendre ce qui était un peu trop différent de sa réalité, ce monde semblait souvent le mettre à l’épreuve. N’avait-il pas suffisamment démontré qui il était, est-ce qu’on allait, un jour, lui foutre la paix ? Vraisemblablement, pas aujourd’hui.

Un type avait décidé de faire d’un contrôle de routine un carnage, et un tir avait touché l’officier Kolchek à l’épaule. La police, ça n’était pas censé être calme, se contenter de contrôles de routine et de quelques petits délinquants ? En tout cas, le marine avait perd la situation de vue, il avait bien tenté de poursuivre le suspect, mais il s’était perdu dans un labyrinthe de rues qu’il n’avait pas pris la peine d’étudier, puisqu’il n’avait jamais envisagé de rester vivre ici.

Sa main sur son épaule ensanglantée, il ne pouvait donc qu’avancer. Il avait connu pire, comme situation, pas vrai ? Il tentait donc de retrouver sa route, mais perdre du sang ne lui facilitait pas la tâche. Ses pas le menèrent au quartier de Lockwood Hill, sans trop qu’il ne s’en aperçoive, occupé déjà à essayer de rétablir sa vue qui devenait un peu floue. Il regarda sa main, rouge déjà.

- Merde, putain.

Il la reposa sur sa blessure. Il ne regardait même plus où il allait depuis un certain temps. Il finit par s’asseoir contre un mur, pour tenter d’économiser ses forces, et se faire un banda…- Ben merde, où était son sac ? Il posa sa tête contre le mur, et observa le ciel. Pendant un instant, il crut voir la lune se glisser devant le soleil, mais il se rendit compte, en se concentrant un peu, qu’il s’agissait d’une personne.

- Vous êtes qui ?

Il n’était pas dans le quartier le plus amical à son uniforme, il resserra simplement la main sur son arme de service, juste au cas où…

KoalaVolant

▿ Date de naissance : 11/02/2002

Plus de peur que de mal

Quand elle s'était réveillée dans le ranch au tout début, Malon avait été ravie de retrouver des repères qu'elle connaissait depuis toujours. Quand elle avait compris qu'elle avait moyen de s'organiser pour vivre tranquillement, alors que son année obligatoire de lycée lui avait donné de bonnes bases pour mettre les choses en place, elle s'était dit que tout irait bien pour elle. Et puis, elle avait découvert que le quartier dans lequel elle vivait et dans lequel le ranch se trouvait n'était pas le mieux fréquenté de la ville. Elle avait plusieurs fois eu peur que des loubards viennent saccager la maison, mais cela ne s'était pas produit. Elle fermait les grandes grilles le soir avant de se coucher et en général, cela suffisait.

Mais bien entendu, le quartier pouvait être dangereux. Elle n'était donc pas étonnée quand elle tombait sur quelqu'un qui était blessé ou en situation difficile voire compliquée. Elle était déjà venue en aide à un certain nombre de personnes et cela lui semblait parfaitement naturel. Mais elle n'avait pas encore eu à gérer de cas graves. Elle en était contente parce qu'elle n'aimerait pas qu'il arrive quelque chose à qui que ce soit. Personne ne méritait de souffrir ou d'être gravement blessé, même s'il ne s'agissait pas de personnes particulièrement gentilles ou bénéfiques. Alors, en voyant un homme blessé, accolé contre le mur du ranch, elle se précipita auprès de lui et il lui demanda aussitôt brutalement qui elle était. Elle s aperçut qu'il portait un insigne de police.

« N'ayez pas peur, je m'appelle Malon Lonlon. Ce mur est celui de mon ranch. Vous êtes blessé, je vais vous aider. Arriveriez vous à vous appuyer sur moi pour rejoindre la maison ? »

S’il n'en était pas capable, elle ramènerait de quoi le soigner ici, mais elle préférerait faire cela dans un endroit un peu plus propre et un peu moins exposé, à l'intérieur du ranch. Cet officier avait besoin de soins et il n'était pas question qu'elle le laisse tomber. Elle était certaine qu’en plus de faire de son mieux pour atténuer la plaie, le lait de ses vaches ferait des miracles pour augmenter la cicatrisation et améliorer la forme générale du policier. Ce lait avait des propriétés exceptionnelles qu'elle était heureuse d'avoir pu reproduire ici dans cette ville.

Plus de peur que de mal ft. Malon Lonlon Bvob

▿ Date de naissance : 28/08/1999

Plus de peur que de mal

feat @"Malon Lonon"

C’était bien les pires, ça. Les blessures qui, foncièrement, pouvaient ne pas être bien graves, mais qui étaient handicapantes au possible et qui faisaient perdre beaucoup de sang. Des blessures impressionnantes malgré leur côté non-létal. Sérieux, comme s’il avait besoin de ça. S’il avait dû crever, ça aurait été dans le temple, pas dans une ville en procédant à une arrestation. Kolchek avait vu pire, bon sang, mais il ne pouvait pas lutter contre son propre corps qui faiblissait, sa vue qui se troublait. Adossé au mur, il maintenant sa main sur son flingue, dans le doute. On ne savait jamais sur qui on allait tomber, surtout dans ce foutu quartier.

La voix qui lui répondit semblait jeune, et relativement innocente. Par le passé, il s’était souvent fié aux apparences, bien que certains écarts soient possibles -quand ça l’arrangeait-. Il devait se fier à cette voix et cette silhouette floue ? Bon, il avait deux options, celle-là, où rester là comme un con à attendre un miracle. Il fallait avancer, et si la situation s’empirait, et bien… il se démerderait. Jason pouvait paraître bourru, d’une certaine manière, il l’était. La politesse ne l’étouffait pas toujours, honnêtement, surtout lorsqu’il était en danger.

- Un ranch ?

Mais où est-ce qu’il avait atterri ? Il avait marché combien de temps dans le quartier avec une cible sur le dos ? Mais quel con, ce n’était pas possible de les enchaîner comme ça. Bon, il ne pouvait pas rester là, c’était clair et net.

- Ouais, ça devrait le faire. Mais attention, à la moindre entourloupe, j’ai encore de quoi me défendre.

Il valait mieux qu’il prenne les devants en prévenant qu’il pouvait être blessé autant qu’on voulait, ce n’était pas une raison pour essayer d’en profiter, Jason demeurait prudent et attentif. Il relâcha sa prise sur son arme, qu’il glissa dans son étui accroché à sa ceinture, bien que l’opération ne soit pas des plus aisées. Entre le sang et le tremblement de sa main, ça faisait pas bon ménage. Il appuya ensuite sa main contre le mur pour se relever, lentement, afin de ne pas agrandir sa blessure. Une fois sur ses deux jambes, il prit un instant pour respirer.

- Ok, on peut y aller.

L'officier rassemblait ses forces pour pouvoir avancer. De toute façon, il n'avait pas le choix, il devait aller là où il le pouvait, et pour l'instant, la porte de sortie la plus logique était la porte d'entrée de Malon.

KoalaVolant

▿ Date de naissance : 11/02/2002

Plus de peur que de mal

Dans ce quartier, il y avait tout type de personnes. Certains étaient des voyous et d'autres travaillaient pour l'ordre et la loi. Mais c'était un quartier où il y avait beaucoup d'escarmouches. Malon n'était donc pas autrement surprise d'être tombée sur quelqu'un qui était blessé et en danger. Elle ne savait tout simplement pas s'il s'agissait d'une personne en qui elle pouvait avoir vraiment confiance, pas a priori. Dans le cas présent, il lui avait cependant suffi de constater que l'individu avait une insigne de police pour savoir dans quelle catégorie il se rangeait. Et de toute façon, il ne pouvait pas rester là.

Il sembla étonné d'entendre parler d'un ranch, mais la rouquine ne s'en formalisa pas, pas plus qu'elle ne se formalisa du fait qu’il la menace presque de réagir en cas de problème. Il ne devait pas avoir plus confiance en elle que n'importe qui de ce quartier n'aurait confiance en qui que ce soit. Il valait toujours mieux se méfier au premier abord et parfois on avait de bonnes surprises. En ce qu'il a concernait, elle ne se mêlait pas aux histoires et préférait rester tranquille dans son coin. Mais elle savait que ce n'était pas le cas de tout le monde. Les types louches, elle aimait autant ne pas les avoir dans son ranch.

« Ne vous en faites pas, vous n'avez rien à craindre avec moi, je ne fais que m'occuper de vaches et de chevaux. Je n'ai aucune raison de vous faire du mal. »

Elle l'aida de son mieux en lui servant de canne humaine et en le soutenant, elle parvint à l'emmener jusqu'aux habitations. Il allait maintenant falloir trouver un moyen pour le soigner. La première chose à faire, ce serait de lui enlever sa veste et de désinfecter la plaie, en espérant que ce ne serait rien. Mais pour cela, elle devait obtenir sa permission. En même temps, elle en profita pour lui ramener un verre de lait qui aurait le mérite de le ressourcer un peu et d'aider sa blessure à guérir. Elle espérait qu'il aurait suffisamment confiance pour l'avaler, et s'il fallait qu'elle en boive devant lui, elle était prête à le faire pour s'assurer qu’il se sente mieux.

« Est-ce que je peux examiner votre plaie ? Tenez, buvez en ce lait, cela vous aidera à guérir. »

▿ Date de naissance : 28/08/1999

Plus de peur que de mal

feat @Malon Lonlon

La silhouette évoquait le fait de s’occuper de chevaux et de vaches. La dernière fois qu’il avait mis les pieds dans un endroits de ce genre, ça ne s’était pas bien terminé. Autour de lui, il pourrait presque voir se dessiner la ferme des bergers irakiens dans laquelle sa dernière mission de marine avait été un fiasco complet. Mince, voilà qu’il commençait à avoir des hallucinations. Ca lui faisait une belle jambe, tout ça. En tout cas, pour lui, une ferme ce n’était clairement pas le synonyme d’un endroit où il était en sécurité. Le sol pouvait s’effondrer et le précipiter tout droit dans les Enfers. Non, franchement, non merci. Mais est-ce qu’il avait vraiment le choix ? La plupart du temps, les fermes, c’était ordinaire, et il ne s’y passait rien. Elle n’y pouvait rien s’il avait vécu la pire expérience de sa vie là-bas. Les bergers… Bon, ils n’étaient pas toujours tout blanc. Après tout, ils étaient sans doute ceux qui sacrifiaient les médecins aux créatures qui vivaient sous leur ferme. Mais bon, il préférait ne pas répondre, sinon il allait passer pour un fou.

Il s’appuya malgré tout sur elle, contraint par les circonstances, à faire confiance à quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Jason atterrit à l’intérieur de ce ranch, et il songea que, de toute façon, il n’y voyait pas grand-chose, les taches de couleur obstruant sa vue. Il entendait néanmoins, de manière plus ou moins lointaine, la jeune femme.

- Hm, merci.

Il boirait quand il y verrait quelque chose. Pour l’instant, il préférait s’occuper de sa foutue blessure, et vraisemblablement, l’inconnue était d’accord avec ça. Il hocha la tête. Elle ne pourrait pas faire grand-chose s’il gardait son uniforme. Il ôta donc sa veste, qui formait la couche visible de son uniforme. Il ne lui restait donc que sa chemise à manches courtes.

- Ca ira comme ça ?

En fait, il ignorait quelles étaient les compétences de l’inconnue. Il savait travailler dans l’urgence et faire des soins vite fait bien fait, mais certains préféraient avoir un accès complet à la blessure.

- Ca vous arrive souvent de soigner des gens qui passent par là ?

D’une, il en saurait un peu plus sur qui se trouvait devant lui. De deux, il passerait sans doute un peu moins pour un connard s’il se mettait à parler pour faire autre chose que la menacer et lui montrer qu’il n’avait aucune confiance. Jason avait toujours été plus ou moins amical avec ses coéquipiers. Il ignorait s’il avait affaire à une alliée ou une ennemie, alors il restait sur ses gardes sans pour autant se comporter comme un abruti.

KoalaVolant

▿ Date de naissance : 11/02/2002

Plus de peur que de mal

Il n'était pas facile d'inspirer la confiance dans un endroit comme Lockwood Hill. C’était le coin le plus paumée de la ville dans laquelle ils étaient coincés et où se disputait la racaille et les organisations du crime discrètes. Il n'y avait pas que cela, bien-sûr, et la jeune femme savait que son ranch était un havre de paix dans la tempête, un endroit où, a priori, on pouvait se reposer à l'abri du danger. Elle ne savait pas pourquoi, mais la plupart des véritables bandits ne venaient jamais lui causer des problèmes. Elle n'aurait pas été autrement surprise d'apprendre qu'un de ses clients veillait là-dessus, compte-tenu de leur façon de se comporter avec elle.

Même si elle l'avait installé en sécurité, à l'intérieur, il n'avait pas l'air de se sentir en sécurité. Elle pouvait comprendre que l'on se méfie des intentions des gens dans un endroit comme celui-là mais peu lui importait. Elle avait seulement besoin qu’il lui fasse assez confiance pour pouvoir le stabiliser et appeler des secours. En théorie, elle aurait dû commencer par là, sauf que ce n'était pas dans les habitudes de la jeune fille dans son monde d'origine de pouvoir bénéficier de secours à disposition et elle n'en avait pas l'habitude. Oui, c'était pour cette raison qu'elle réagissait comme ça.

« Ca ira. La blessure est en dessous de la manche. Je ne sais pas vraiment à quel point c’est grave, Monsieur, je n’ai pas l’habitude des blessures… modernes. Mais je vais faire de mon mieux. Ça aiderait beaucoup si vous pouviez boire ce verre. Le lait Lon Lon a un effet régénérateur. »

Elle avait au moins appris à désinfecter une plaie, non auprès d’un médecin, mais d’un vétérinaire. Elle pouvait ainsi donner les premiers soins à des chevaux ou des vaches blessées quand c’était nécessaire. Il y avait un trou devant et derrière. Elle supposait donc que cette chose qui était entrée était ressortie. Le lait pouvait maintenir en vie quelqu’un sur le point de mourir et il pouvait aussi refermer une simple égratignure, mais dans le cas présent, elle ignorait à quel degré il aiderait. Tandis qu’elle nettoyait la plaie et tentait de calmer l’afflux de sang, il lui demanda si elle était coutumière de ce genre d’aide.

« J’ai plus l’habitude de soigner les chevaux, mais je ne pouvais pas vous laisser mourir. En plus, vous êtes policier. Je suis certaine que vous manqueriez à bien des personnes pour qui vous devez être un héros. Dites-moi… », lança-t-elle soudain en ayant une idée. « Si un appui ne suffit pas pour endiguer le saignement, on m’a dit qu’il existait une autre technique, mais dangereuse si on ne sait pas la pratiquer. Vous sauriez me guider, le cas échéant ? »

▿ Date de naissance : 28/08/1999

Plus de peur que de mal

feat @Malon Lonlon

Le premier lieutenant avait parfois soigné certains de ses coéquipiers en mission, mais ils utilisaient des méthodes plutôt dures. De la morphine pour endormir et transporter le corps en lieu sûr, lorsque c’était vraiment urgent. Mais ici, il n’avait pas vraiment le matériel sur lui. Alors, forcément, il n’avait pas grand chose sur lui à part le minimum nécessaire qui devait se trouver au fin fond de son sac à dos. Mais loin. Le marine commençait à y revoir quelque chose, le sifflement dans ses oreilles commençait à diminuer. Ce n’était pas plus mal. Il souffla légèrement. En général, c’était bon signe. Sil commençait à y voir un peu plus clair, c’était qu’il était sans doute hors de danger. Il ne tomberait pas dans les vappes aujourd’hui.

- Heu, ouais. Vous avez des vaches magiques ?

Voilà qui était bizarre. Mais bon, est-ce que ça devait vraiment être si étonnant dans cette ville de malheur ? Il était très terre-à-terre, mais il devait bien reconnaitre qu’il y avait un tas de saloperies magiques qui sortaient de nulle part. Mais du lait magique ?! Voilà qui dépassait l’entendement. Il espérait que ce ne soit pas encore un de ces trucs vaudous qui ne créaient que du malheur. Est-ce que dans ces trucs magiques, il ne fallait pas payer un prix pour un sortilège jeté ? Il n’y connaissait rien. Mais bon. Il but une gorgée de ce lait enchanté, en espérant ne pas faire une connerie. Il valait mieux tenter le coup.
En plus, elle le soignait comme s’il était un cheval ? Et ben, il était bien parti. Un lait magique et une véto. Franchement, il devrait commencer à noter toutes les situations sans queu ni tête qui lui tombaient dessus.

- Je pourrais. Mais je ne pense pas que ce sera nécessaire. Je commence à me sentir mieux..

Au moins, il voyait le visage de la rouquine, au lieu de voir une tache floue qui se baladait autour de lui. Il jeta un coup d’oeil dans les alentours. Ce ranch était… banal, en fait. Rien de spécial, en dehors de cette histoire de vache magique.

- Vous devez être l’unes des rares personnes qui ne veuille pas la peau des flics dans ce maudit quartier. Qu’est-ce qui vous a pris de vous installer ici ?

N’aurait-elle pas été plus à l’aise dans un quartier un peu plus calme, où les délinquants étaient moins fréquents ? Est-ce que c’était suspect ? Ou n’avait-elle pas eu le choix ?

KoalaVolant

▿ Date de naissance : 11/02/2002

Plus de peur que de mal

Beaucoup de personnes lui demandaient comment elle arrivait à ce que son lait puisse avoir un léger effet curatif. Évidemment, ça ne vous réparait pas un os cassé en un instant, mais c'était bien meilleur pour la santé que le lait ordinaire que l'on trouvait un peu partout. Pourtant, ni Malon ni ses vaches n’avaient de pouvoir particulier. A priori, cela en venait surtout à la façon dont elle les soignait. Et comme elle avait repris exactement les mêmes façons de faire que dans son monde d'origine, c'était sûrement pour ça que le résultat était le même.

« Oh non, mes animaux ne sont pas magiques et moi non plus. Je n'ai aucun pouvoir. Mais déjà dans mon monde, quand on buvait notre lait, il avait un effet régénérateur. Je m'occupe de mes vaches de la même façon que chez nous alors je suppose que ça doit avoir un rapport mais je serais bien en peine de vous expliquer comment cela se passe. »

Elle était rassurée de voir qu'il commençait à se sentir mieux. Elle avait eu très peur que la blessure soit grave en sachant qu'elle n'aurait absolument pas su comment l'emmener quelque part rapidement où il aurait pu être pris en charge. C'était aussi bien que ça ne soit pas nécessaire. Mais il ne serait sûrement pas le dernier à se retrouver dans cet état dans le coin. Malon espérait seulement qu'en ce qui concernait cet homme-là, il ne se confronterait plus à quelque chose qui pourrait mettre sa vie en danger. Bien entendu, en faisant partie des autorités de la ville, on prenait forcément un certain nombre de risques.

« Je suis soulagée. »

Quand elle était arrivée au départ, elle ne s'était pas du tout rendu compte que le ranch se situait dans un quartier voué à devenir aussi dangereux. Mais même quand elle s'était rendu compte du genre de personne qu'il y avait dans le coin, elle ne se serait pas vu abandonner les lieux. Quelle que soit ce qui l’avait amenée ici, ça avait eu la gentillesse de lui rendre sa maison ou quelque chose qui ressemblait suffisamment pour qu'elle s'y sente à son aise. Elle refusait de s'en priver pour aller chercher bonne fortune ailleurs. De toute façon, il fallait bien quelqu'un pour s'occuper des animaux et elle savait que personne n'aurait plus d'affection pour eux qu’elle. Elle devait bien admettre qu'elle faisait attention à ceux qui entraient dans le ranch, mais elle ne s'en sortait pas si mal au final.

« Je me suis réveillée ici il y a quatre ans quand nous sommes arrivés. Non, à cinq ans maintenant. Bref, je me suis réveillée ici. Et j'étais mineure à l'époque et j'ai dû faire ma dernière année d'école en plus du travail du ranch. Je n'y ai pas compris grand-chose. Le lycée, ça n'existait pas dans mon monde. Mais j'ai fait ce que j'ai pu et ensuite, je me suis occupée de cet endroit. Ce ranch est identique à celui dans lequel j'ai toujours vécu et les animaux ont besoin de moi. Je sais que le quartier n'est pas toujours sûr, mais je ne me vois pas abandonner tout ça. Cela dit, je ne suis pas complètement sans protection, vous savez. Il y a même deux rois très courageux qui viennent me voir régulièrement. Je suis sûre qu’ils m’aideraient si j'avais le moindre souci. »

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