(terminé) Oh dear, we are in trouble || Blacky&Black Cat
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Dim 15 Oct - 13:18
Oh dear, we are in trouble
Felicia + Peter
Apprendre que les morts peuvent revenir à la vie a fait nourrir en toi une nouvelle obsession. Des contacts, tu n'en manques pas dans le milieu du crime. Et des services tu en as rendu à foison. Il est temps de passaient à la caisse.
Mais ça ne te semble pas suffisant, et pour cause : Rien n'a avancé. Aucune piste, aucune trace de ton père. Tu refuses de renoncer a cette idée, a cette espoir de le retrouver. C'est pour cette raison que tu as fait le tour des agences de détective du coin. Toi aussi, il fût un temps tu t'étais rangé, fondant ton agence : le Cat's eyes. Mais tu n'as pas su rester dans cette voie très longtemps. Après tout, tu es la fille de Walter Hardy, célèbre cambrioleur. Tu as le crime dans le sang. Toutes tes tentatives de bien faire ont été un cuisant échec. En témoigne ta relation avec Peter.
Tu penses souvent à lui. A quel point il t'a déçue et blessée. Tu ne rêves que du jour où tu pourras le blesser à ton tour. Tu comptes bien le retrouver. Mais chaque chose en son temps. Tu préfères mettre toute ton énergie dans la recherche du seul homme qui ne t'a jamais déçue. L'homme de ta vie, celui qui n'a pas d'égal : Ton père.
Tu avais d'abord fait le tour des agences sous ta véritable identité. Mais personne ne te prenait au sérieux. Beaucoup trop de gens sont en quête de leurs proches. Si ils prenaient en compte ce genre de demande, les détectives passeraient leur temps a chercher des fantômes. On rejetait sa demande. Lui suggérant de faire son deuil, d'arrêter de nourrir cet espoir vain. Mais tu te le refusais.
Tu finis par prendre la décision de changer ta méthode. C'est sous les traits de la Chatte noire que tu repris tes recherches. Tu ne manquais pas d'argent avec le fruit de ton travail de ses dernière années. Rien ne pouvait t'arrêter lorsque tu avais une idée en tête. Et c'est au fil de tes rencontres qu'on te donna une adresse. Sans nom. Tu savais juste que « ce type » pourrait t'aider.
C'était fini pour toi d'être gentille et bien polie. Tu ne prenais plus la peine de sonner à la porte. Tu entrais sans demander ton dû et tu te déplaçais à pas de loup à la recherche de l'homme susceptible de t'être utile.
T’as fini par trouver l’holding du possible père d’Héraclès et lui envoies le message en sms pour qu’il puisse aller le confronter et savoir enfin qui il est. T’en fais pas plus car tu sais qu’il a un autre privé qui bosse sur son dossier et c’est pas ton genre de piétiner les plate-bandes des collègues. Tu lui files juste un petit coup de pouce car t’as bien vu qu’il avait besoin de réponse et que bon, il est capable aussi de trouver ça le Harkness après tout. Une fois l’info passée, tu jettes ton téléphone sur ton lit et vas te prendre une bonne douche avant de rester dans ta maison pour la soirée. C’est pas souvent que tu restes chez toi le soir mais t’as eu un gros dossier le veille et tes côtes s’en souviennent encore. Il était beau le temps où t’étais particulièrement solide. Là tu l’es pas et même si t’as pas une haute estime de toi-même, t’es pas suicidaire donc tu préfères calmer le jeu quelques jours avant d’avoir une vraie blessure qui va t’immobiliser complètement.
Tu choisis donc le truc que t’aimes pas faire mais qu’il faut bien faire quand on a décidé d’avoir une agence officielle : sa paperasse. Depuis le temps que ça traine, c’est pas un mal. Tu récupères donc le tout dans ton bureau avant de tout ramener au premier, dans ton “loft”. T’étales le bordel sur la table, la pile de gauche descendant doucement alors que celle de droite monte beaucoup trop lentement à ton goût. Tu vas y bosser de longues heures, la nuit étant tombée depuis quelque heures déjà quand tu t’arrêtes. Tu refermes le tout avant de te poser sur ton lit en te massant le crâne. Enfin juste quelques instants avant que ton spider-sens ne se mette en alerte. Il y a quelqu’un chez toi qui est assez discret pour que t’aies eu besoin de tes capacités pour le détecter. Tu restes silencieux, remontant jusqu’à la tête de ton lit avant de grimper le long du mur et ainsi pouvoir te mettre en hauteur pour étudier la situation.
Tu finis par discerner la silhouette et t’arranges pour être dans son dos avant de te laisser tomber derrière elle, la ceinturant, bras en travers de son torse et ta tête sur le côté pour éviter le coup de boule. T’as la puissance pour la bloquer mais tu ne cherches pas à lui faire mal pour autant, tu veux juste comprendre.
« Qu’est ce que tu cherches ? »
Demandes-tu, sans douceur, la poussant vers la lumière pour mieux voir qui s’amuse à entrer par effraction chez un privé en pensant que tout se passera bien. Ce n’est pas la première fois que tu vois une tenue comme celle-ci donc cela ne t’émeut pas particulièrement mais cette masse blanche de cheveux te fait rater un battement de cœur. Tu es projeté des années en arrière, la tête de ta compagne posée sur ton torse, ses cheveux blancs le recouvrant alors que tu caresses son épaule. Ce n’est… pas… possible…
« Félicia ? »
Demandes-tu d’une voix rauque car cela fait si longtemps que tu n’as pas prononcé ce prénom.
Dernière édition par Ben' Peter Parker le Mer 25 Oct - 15:46, édité 1 fois
Invité
Jeu 19 Oct - 17:42
Oh dear, we are in trouble
Felicia + Peter
Tu te laissais uniquement guidé par ton instinct et tes envies. Tu aurais pu frapper à la porte comme toute personne normalement constituée. Mais tu étais las de tous ses préliminaires. Tu voulais tout, tout de suite. Tu voulais montrer que tu n’étais pas une gamine capricieuse, une petite princesse à la recherche de son papa. C’est bien plus profond que ça. Tu refuses qu’on écrase tes espoirs une fois de plus. Tu ne le permettrais plus.
Malgré ton objectif numéro, tu ne peux pas t’empêcher de jeter un regard curieux sur les différents objets de cette maison. Mais rien n’attire ton œil de lynx. Pas une montre, pas un bijoux qui traîne, pas même un bibelot de valeur.
Tu n’as pas le temps de pousser ton enquête sur le propriétaire de la maison qu’il te tombe dessus. Et ce n’est pas vraiment une façon de parler. Si tu aurais eu tes pouvoirs, il serait arrivé bien des malheurs à la personne qui ose t’attaquer par surprise. Mais peux tu seulement lui jeter la pierre ? Bien sûr que non. Sa voix s’élève d’un ton grave qui a le don de faire frissonner agréablement chaque part de ton épiderme. « C’est toi que je cherche. » Tu résistes néanmoins par réflexe quand il te pousse jusqu’à la lumière. Mais soudainement tu sens sa prise différente, et c’est là qu’il dit ton prénom. L’atmosphère change. Ta main remonte sur son avant bras qui te maintient toujours. Ton souffle se coupe un instant. Comment sait-il ? Cette voix, cette maison.. rien de tout ceci ne te semble familier. « Si tu connais mon nom, c’est que nous sommes intimes toi et moi, » songes-tu à voix haute et tranquille. Car malgré la position, tu as le sentiment que tu n’as rien à craindre. Le sentiment que tu peux être en sécurité avec cet homme. « Je ne vais pas m’envoler, tu peux me lâcher. J’ai besoin de toi. » Tu tournes ton visage en sa direction pour y découvrir les traits de son visage. Tu ne l’as jamais vu de ta vie mais alors, quel était le piège ? « Pourtant je n’ai pas le souvenir de t’avoir rencontré avant. »
Toi ? Tu fronces les sourcils à cette réponse mais t’es rattrapé par cette chevelure que tu vois et qui fait dérailler ton esprit tout de suite. Si c’est toi qu’elle vient voir, pourquoi ne pas frapper à la porte comme tout le monde ? Pourquoi toi ? Pourquoi elle ? Tu desserres tout de suite la prise que tu as sur elle. Elle n’était déjà pas faite pour la faire souffrir mais quand tu réalises qui elle est, ton poing s’ouvre pour poser ta main sur son épaule, dans un geste plus protecteur qu’agressif. S’il y a bien une personne à qui tu ne feras jamais le moindre mal, c'est Felicia. Tu lui en as déjà tant fait sans le vouloir que jamais tu ne serais capable de faire quoique ce soit, même si elle te piétinait.
Tu ne réponds cependant pas à son affirmation sur vous car elle est vraie et aussi parce que tu te doutes qu’elle n’est pas Ta Felicia. Tu as vu trop de spider, trop de nemesis pour ne pas te douter de cette horrible vérité : Elle est tout et en même temps rien pour toi. Tu la libères en la sentant remonter sa main le long de ton avant-bras, beaucoup trop réactif à cette caresse qui te rappelle des souvenirs. Et puis vous n’allez pas parler ainsi, dans cette position. Elle a certainement déjà compris que tu ne lui feras aucun mal, car tu ne penses pas qu’un jour ton ex-compagne -quel que soit son monde- puisse être une idiote,
« Nous ne sommes pas du même univers, tout simplement. Tu n’es pas ma Felicia, je ne suis pas ton Peter. Puisque je suppose que tu as un Peter aussi chez toi. »
Et cette affirmation te déchire le cœur, une violente tristesse apparaissant dans tes yeux sans que tu puisses la cacher. Tu ne parles pas beaucoup mais tu n’es pas insensible au moins que ton visage puisse cacher les sentiments forts qui le traversent. Cependant l’évidence est dite et il n’est pas utile de rester là dessus.
« De quoi as-tu besoin ? »
Elle a dans ses mains un atout de poids : être Felicia. Tu ne feras pas de miracles et tu n’iras pas contre le peu de moral qu’il te reste mais tu l’aideras si tu le peux parce que tu l’aurais fait pour celle qui possède toujours ton coeur, même si les années sont passées, même si elle a suivi son propre chemin et même si tu n’as en aucun cas le droit de lui offrir et demander quoi que ce soit.
Tu ne sens aucune hostilité de la part de ton interlocuteur alors que tu viens de pénétrer illégalement chez lui. Mais les traits de ton doux visage se crispe en apprenant son identité. Une information qu’on ne t’avait pas partagé en te donnant l’adresse. Est-ce que ça change grand-chose en réalité ?
« Je n’étais pas au courant que tu… » Tu n’avais plus entendu ce nom depuis bien longtemps. Il remu tellement de choses en toi. Les bons moments, mais surtout les pires, l’amertume. Tu te doutais bien qu’il y en avait d’autres dans cette ville étrange, mais tu n’étais pas préparé à y faire face maintenant. Ton épaule prise par sa main s’en défit d’un geste de recul.
Pour autant, maintenant que tu es là. Tu n’allais pas rebrousser chemin pour le seul fait qu’il s’agit de Peter. Même ci tu aurais préféré avoir a faire à un mec complètement ramdom. Et pas un alter ego de ton ex petit ami qui t’a tant fait souffrir. « Je suis à la recherche de mon père. Mais personne ne veut m’aider. » Tu te sens si vulnérable soudainement. C’est quelque chose qui t’agace. Tous ses refus que tu as cumulé, te retrouver désormais face à Peter. C’était peut-être trop éprouvant pour toi. Malgré toute la haine que tu lui portes, tu restes blessée par la tournure de votre relation.
Oui il ne s’agit pas de ton Peter. Alors pourquoi es-tu aussi, troublée ? Tes bras se croisent sous ta poitrine alors que ton regard se fait fuyant. « Ils refusent tous m’aider. Ils ne veulent pas « chasser des fantômes » même pour tout l’argent que je leurs propose. » Ils se moquent de toi. Tout ces hommes… ça te révolte autant que ça te blesse. Dans le monde dans lequel on vit, ta voix n’a jamais été réellement prise en compte. Tu as besoin de Walter dans ta vie. Une fille a seulement besoin de son père pour s’épanouir. Il est le seul homme de sa vie. « J’aurais pu frapper à la porte mais ce n’est pas a coup de bonne manière qu’on m’écoute. » Tu sens ta gorge se nouer. Il faut vraiment que tu sois désespérée pour demander de l’aide à un Peter Parker.
Que tu étais un Peter ? En effet tu sens bien à sa réaction vive que ce n’est pas une bonne nouvelle pour elle mais tu n’en es étonnamment pas surpris. Après tout ta Felicia a refusé de te voir un temps qui t’a paru une éternité après avoir été défigurée donc peut être a t’elle des rancœurs du même ordre envers le Peter de son monde. D’une certaine façon ça te brûle les lèvres d’en savoir plus sur elle, et d’une autre tu ne vois pas comment tu peux faire ça. Tu t’es assis sur le droit de lui dire quoi que ce soit le jour où elle a décidé de te sauver en sacrifiant beaucoup trop pour toi. T’aurais aimé le savoir et lui dire de ne pas le faire, t’aurais aimé savoir qu’elle avait dans son lit un autre amant que toi qui allait devenir son bourreau en apprenant que tu connaissais aussi ses draps de soie. T’aurais aimé tant de choses qui ne sont que des regrets que tu ne formuleras certainement jamais. Et la voir face à toi te remet une bonne claque même si tu n’as jamais oublié. Comment le pourrais-tu de toute façon ?
Tu restes silencieux alors qu’elle t'explique pourquoi elle a besoin de ton aide. Enfin de l’aide d’un privé surtout car être face à toi est clairement une mauvaise surprise. Tu prends le temps avant de répondre, t’appuyant contre la commode derrière toi sans la quitter des yeux. Tu ne peux détacher ton regard de son visage comme tu ne l’as pas vu depuis si longtemps.
« Donnes-moi des informations sur ton père car je ne l’ai pas connu dans mon monde. Je le chercherai. »
Tu ne sais rien de la vie de ta Felicia en vérité aussi ça te fait étrange d’en apprendre soudainement plus par le biais d’une de ses alter égo. Peut-être n'ont-elles pas le même père, peut-être que la tienne l’avait perdu. Comment était-elle devenue danseuse dans cet établissement après tout ? Tu n’en savais rien. Elle était secrète et t’avait toujours respecté cela.
« Je n’ai pas besoin que tu me paies. »
T’as une dette éternelle envers toutes les Felicia qui puissent exister et jamais tu ne voudras le moindre argent de leur part donc elle est tranquille pour ça. T’as juste besoin qu’elle te file toutes les informations qu’elle peut pour l’aider.
« Ça dépend des gens. Tu peux frapper à ma porte jour comme nuit si t’as besoin. »
C’est vrai, ce n’est pas à Peter que tu viens demander de l’aide. Mais au professionnel. Ta relation avec Peter a été passionnelle, mais trop tumultueuse pour en garder un bon souvenir. Tu avais peut-être trop d’espoir, trop eu d’attente et comme tous les hommes, il a fini par te blesser et te décevoir. Ça ne te plait pas d’avoir affaire à un de ses alter ego. Même ci il ne lui ressemble aucunement. Et malgré ta réticence visible sur ton visage, il n’a pas l’air d’en prendre ombrage. Mieux encore il accepte de t’aider sans rien en échange. Tu restes bouche bée un premier temps. Tu ne pensais pas qu’il serait si facile à convaincre. Tu n’as même rien faire tout. Tu t’interroges. Pourquoi te regardes-t-il, avec autant de douleurs.
Naturellement tu aimerais en savoir plus. Mais est-ce une bonne chose pour toi de fréquenter un Peter Parker ? Tu balaies ses interrogations de ton esprit pour ton recentrer sur le motif de ta venue. Tu ne veux pas montrer que ses mots touchent ton cœur qui a été bien trop de fois malmenée. « J’ai un dessin fait par un ami. » que tu dis avant de sortir de la poche arrière de ton pantalon le portrait que tu as fait faire au crayon. C’est dommage que tu n’as pas de photo. Il aurait pu voir ses beaux yeux bleus qu’il t’a donné. Ainsi que ses cheveux couleurs de blé. Un petit air de Neal McDonough. Tu le trouvais magnifique. « Il s’appelle Walter Hardy. Il se faisait appeler le Chat Noir avant de se faire attraper. C’était un grand cambrioleur, le meilleur de tout New York. » T’es toujours heureuse de parler de ton père. De faire perdurer son souvenir. Et c’est d’autant plus précieux pour toi avec cet espoir de le retrouver dans ce monde étrange. Tu t’adosses au mur derrière toi. « Il est mort il y 5 ans. Cancer. » T’as pas eu l’occasion de lui faire tes adieux comme il se doit. Au fond, est-ce qu’un tel souhait est possible ? On ne peut pas se préparer à le mort d’un parent. Comme celui d’un enfant. Au moins, tu peux être fière de l’avoir fait sortir de prison pour qu’ils passent ses dernières heures avec sa famille réunit. Tu ne pouvais pas faire plus...
« C’est généreux. Alors que je ne suis pas celle que tu as connu. » Il l’a très bien souligné et pourtant, tu ne le rends pas indifférent. Et c’est réciproque. Cette étrange connexion. « Elle était comment, ta Felicia ? »
Tu prends le dessin pour l’observer quelques instants mais ça ne te dit clairement rien, tu n'as jamais vu cet homme. Après ça reste un dessin. Par exemple cette Felicia n’aurait pas porté cette perruque blanche, tu ne l’aurais pas forcément reconnue comme ta Felicia avait vraiment les cheveux blancs. Maintenant que tu peux la détailler du regard tu t’en rends compte, et pourtant cela ne change rien au lien que t’as avec elle, comme si quelque chose existait malgré le fait que vous ne soyez pas du même univers. Mais peut être est-ce juste tes sentiments qui sont trop forts tout simplement.
« Détailles-moi son physique, sa voix, sa gestuelle. Tout ce que tu peux. »
C’est peut-être atypique comme demande car les flics préfèrent avoir un portrait robot mais t’as assez de bouteille pour savoir qu’un visage ça se change mais pas une morphologie ou bien le maintient qu’on donne à son corps. Tu ne dis pas qu’il a forcément changé d’apparence mais ça peut avoir un intérêt quand on est un cambrioleur et qu’on a trop attiré l’attention des autres. Le fait qu’il soit mort dans son monde ne te choque pas, ce ne serait pas la première personne à revenir en vie ici sans qu’on sache pourquoi. De toute façon vous ne savez rien, c’est bien ça le pire dans l’histoire.
Tu ne relèves pas son remerciement, concentré sur les notes que tu prends avant qu’elle ne te pose LA question que tu ne voulais pas entendre. Tu relèves tes yeux vers elle avant de les détourner comme si ça te brûlait, et tu poses ton calepin.
« Elle est superbe, élégante et raffinée. Ses cheveux sont blancs, ses yeux d’un bleu lumineux et elle a une silhouette à faire tomber à ses pieds tous les hommes, ce qui était le cas d’ailleurs. Elle tenait un nightclub sélect dans mon monde : le Black Cat. Je ne sais pas si elle est ici. »
Et ça changerait quoi qu’elle soit ici ou pas de toute façon ? Même si, après avoir revêtu le costume de White Widow, elle t’avait aidé dans quelques missions, le lien que vous aviez s’était brisé lorsque ton ennemi l’avait défiguré parce qu’elle n’avait pas voulu révéler qui tu étais. Elle t’avait protégé trop de fois au détriment de sa propre vie et t’aurais tant préféré que ce soit toi qui le fasse. Comment avais tu pu être si con et ne pas comprendre que l’homme que tu cherchais était aussi un de ses amants. Un bien piètre justicier…
« Elle a pris ensuite un costume bien différent du tien, il était entièrement blanc avec un masque pour cacher ses… son visage. Elle se faisait appeler White Widow. »
Et tu étais à ce moment-là très occupé avec l’équipe multivers des spiders donc cela a fini de vous séparer. T’espères qu'elle va bien, quoiqu’elle fasse et où qu’elle soit. T’es certainement un idiot à avoir encore autant de sentiments envers elle mais c’est ainsi, tu n’effaceras pas de ton cœur la seule femme que t’as aimé de ta vie.
Sa demande a de quoi te surprendre dans un premier temps. C’est pour ça que tu te laisses quelques secondes de réflexion pour trouver les bons mots. Décrire ton père comme il se doit. Tu reposes ton regard sur Peter pour avoir un élément de comparaison. Non, ton père est plus grand, dans les 1,80 m. Des yeux autant clairs que les tiens. Tu rentres ensuite naturellement dans les détails au cours de ton récit. Il a le visage naturellement fermé. Ce n’est qu’en famille que Walter se permettait quelques sourire à la volée. Ou certainement à la suite d’un casse réussi. Malheureusement, tu n’as pas eu la chance de partager ce genre de moment privilégié. Tu le regrettes. Il n’aura jamais vu le fruit de tout tes efforts pour être à sa hauteur. C’était quelqu’un de secret et discret. Ce qui n’arrange pas tes affaires en souhaitant le retrouver. Il avait de l’allure. Sa voix était grave et profonde. Il était de nature direct et concis. Comme économisant le moindre mot. Ça te fait sourire de dire ça. T’as toujours trouvé sa touchant cette différence de traitement entre toi et le reste du monde. C’est tout naturel venant d’un parent on pourrait se le dire. Mais il en demeure un point important. « Tu lui ressembles. » que tu finis par ajouter d’une voix tendre à la fin de ton récit. C’est un immense compliment de ta part. Parce que ton père a été ton unique modèle masculin. Le meilleur. Il n’est pas seulement Peter Parker. Tu te sens malgré tout lié à lui d’une manière inexplicable. Il est si différent de celui que tu as connu. Et quand tu vas avancer, au fil de tes rencontres avec les Peter de différents univers, tu comprendras a quel point.
Curieuse, tu ne te vois pas passé à côté de l’occasion d’en apprendre plus une Felicia d’un autre univers. Tu ne t’attendais pas une telle réponse de sa part. Elle était précieuse pour lui. Tu l’entends, tu le vois, tu le ressens au fond de toi. Tu n’as pas le souvenir qu’on est un jour parlé de toi en de ci joli terme. Certainement pas Peter. Votre histoire était passionnelle, oui. Mais Peter a toujours eu du mal a te faire confiance. Te rejetant, te tournant le dos à la moindre suspicion. Votre histoire n’était pas faite pour durer et pourtant, toi tu le voulais de toute tes forces. Folle amoureuse que tu étais. Mais son unique amour à lui à toujours été Mary-Jane. Avec qui il s’est marié après votre relation.
Tes sentiments envers l’homme araignée ont bien changé. Surtout depuis ce jour où il t’est tombé dessus pendant un casse. Il n’a jamais été aussi violent, surtout pas avec toi. Tu t’es sentie trahi, bafouée, humilié par cet homme que tu as tant aimé. Tu as ensuite repris connaissance dans une cellule, le corps encore endolori de votre combat. Entre l’amour et la haine il n’y a qu’un pas. Et depuis, tu n’avais cessé d’en éprouver de l’aversion, en dépit de votre passif. « T’es encore mordu on dirait. » que tu constates avec un fin sourire. Il est attendrissant, t’en serait presque jalouse. « Elle a eu de la chance d’avoir connu un homme comme toi. » C’est peut-être rapide pour apporter un jugement. Mais t’as toujours joué à l’instinct. Parfois ça paie et d’autres fois… on perd.« Tu la recherche ? » demandes-tu. « ça me plairait de rencontrer une Felicia d’un autre monde. Connaître son passé. Si nos histoires sont similaires ou complètement différentes. »
T’es surpris de la conclusion de Felicia. Tu ne t’attendais pas à “tu lui ressembles” et tu ne le caches pas, mais ça te permet de mieux comprendre la personnalité de son père. Un homme secret et discret n’est jamais facile à trouver mais puisque tu l’es aussi, t’as quelques idées pour commencer à le chercher, et tu finis de prendre quelques notes avant de poser le carnet. T’en as assez pour démarrer tes recherches de toute façon. Tu ne lui promets pas de le retrouver mais tu lui promets de chercher au moins. Dans cette ville qui joue avec vous, il est difficile de savoir quand elle vous permettra de retrouver les personnes que vous cherchez vraiment mais ce n’est pas pour autant que tu vas arrêter ton métier, bien au contraire. Tu ne prends normalement pas ce genre de dossier d’ailleurs mais pour elle tu veux bien faire toutes les exceptions du monde.
Parler de ta Felicia est douloureux et en même temps si facile. Tu pourrais en parler des heures d’ailleurs mais tu ne veux pas dévoiler tout ce qu’elle était, parce que tu sais que l’épreuve qu’elle a vécu l’a beaucoup marquée, et qu’elle faisait tout pour cacher les cicatrices qui marquent tout son corps. C’est pour ça que tu te rattrapes pour faire le meilleur portrait que tu puisses faire, même si tu trouves que tes mots ne sont pas parfaits. Ils manquent les bons adjectifs mais en existe t’il vraiment pour la qualifier ? Difficile à dire. Aucun mot ne pourra jamais parfaitement illustrer tout ce que tu ressens pour elle.
« Non. »
Elle n’a pas eu de chance de t’avoir connue non. T’aurais même préféré qu’elle ne fasse pas ce choix et qu’elle ne souffre pas comme elle a souffert. Sur le moment t’étais jeune et con et peut être que t’aurais pas été capable de faire des choix intelligents mais aujourd’hui, si tu revenais en arrière, tu préférais te sacrifier plutôt que de la faire souffrir ainsi.
« Elle a trop souffert à vouloir me protéger. J’aurais aimé voir tout ça avant d’être devant le fait accompli. J’aurais aimé me sacrifier plutôt qu’elle. Mais ce n’est pas comme si vous nous laissiez le choix, n’est ce pas ? C’est aussi pour ça qu’on vous aime. »
Vu le caractère que la jeune femme en face de toi semble avoir, tu te doutes que c’est la même chose. Et est-ce que tu l’aurais aimé autant si elle avait un autre caractère ? Elle était une femme forte, bien plus que toi même, et c’est pour ça qu’elle était si exceptionnelle. Parce qu’elle n’avait pas besoin d’hommes pour avancer et qu’elle avait raison, car vous ne lui aviez apporté que de la souffrance à la fin.
« Oui et non. J’aimerais la retrouver mais ça ne changerait pas grand-chose à ce qui s’est passé et je n’ai pas envie de la faire souffrir encore. Mais parfois j’aimerais, pour veiller sur elle de loin même si elle me découvrirait à coup sûr. »
Et elle n’en serait pas heureuse parce qu’elle n’a jamais aimé que tu fasses ça, même si tu ne pouvais t’en empêcher. Le fait que tu partes à travers le multivers avait permis que tu prennes tes distances et c’était pour le mieux. Même si tu réalises qu’elle reste très présente dans ton cœur en ayant une autre Felicia en face de toi.
« Je pense que ça lui plairait aussi. Vous auriez beaucoup à vous dire. Même si tu ne sembles pas avoir le même lien avec ton Peter qu’elle avec moi. Après c’est peut être pour le mieux. »
A moins qu’elle ait souffert aussi à cause d’un autre toi sans que ça soit trop visible, tu n’en sais rien.
A quel point vous vous ressemblez ? A quel point le parcours de cette Felicia et toi est différent. Ça t’intéresse et en même temps, est-ce raisonnable de mettre ton nez là-dedans ? Tu ferais mieux de fuir cet endroit comme la peste. Tu as déjà misé gros sur un Peter Parker dans le passé. Pour finir trahie, blessée, malmenée.
Est-ce le destin de toute les Felicia ? Qui a écrit le torchon de cette vie misérable ?
Tu as beau le détailler du regard, tu ne retrouves pas l’homme que tu as aimé des années auparavant. C’est certainement pour ça que le dialogue est si fluide. Il est si différent. T’envie cette Felicia sans même connaître son histoire. Parce que sa manière de conter leur relation fait doucement trembler ta poitrine. T’as pris des décisions irréfléchies par amour. Mettant par la même occasion ta vie en péril et il n’avait rien vu. Il n’a jamais voulu connaître les raisons qui t’ont poussé a chercher un pouvoir. Il n’avait jamais eu pleinement confiance en toi. Et au premier doute, il t’a rejeté. Sans te donner la chance de t’expliquer. Parce qu’il ne t’aimait pas réellement. Il ne t’aimait pas aussi fort que toi tu l’aimais. Et peut-être bien que dans le monde de Benjamin, ce n’était pas Felicia l’amoureuse transit.
Tu souris doucement quand il te dit que c’est pour ça qu’on vous aime. C’est sans doute vrai. Tu ne dirais pas que Peter ne t’a jamais aimé. Il t’a aimé. Mais pas comme tu l’aurais voulu. Votre relation fût passionnée, charnelle. Tu ne pourras jamais réfuter ça. Difficile pour n’importe qui d’accepter la place de second choix. Tu n’étais simplement pas l’amour de sa vie. C’est MJ. Et toi, est-ce que tu en aurais droit un jour à ce petit bout de vie idéal ? Ton regard se baisse tandis que tes bras se croisent sous ta poitrine. « On a pas de lien lui et moi. On en pas vraiment eu. C’est… » tu cherches tes mots en prenant place sur la table. Il faut dire que tes talons commençaient doucement a te faire souffrir. « Compliqué. » souffles-tu. « J’aurais bien aimé qu’il parle de moi avec ces mots-là. » que t’ajoutes dans un sourire triste. Aah les histoires d’ex… ce n’est pas ce qu’il y a de plus joyeux. Ça te donne envie de boire. Alors plutôt que de demander tu t’entiches de la bouteille qui se trouvait là. T’as toujours eu tendance de prendre tes aises dans n’importe quelle situation. « Elle devait beaucoup t’aimer également pour s’être sacrifiée » Donc peut-être que finalement il n’y avait pas qu’un amoureux transit dans cette histoire. Ça fait mal de le savoir. Tu te délectes alors de quelques gorgées avant de lui tendre la bouteille. « Je l’aimais aussi beaucoup. » avoues tu avant de finalement demander « Parle moi d’elle. C’était comment, vous êtes sorti ensemble longtemps ? » Un moyen comme un autre de vivre par procuration. Mais peut être préférerait-il que tu t’en ailles. C’est étrangement, pas quelque chose qui te soi venue à l’esprit.
“Compliqué”. Toutes les relations le sont mais apparemment encore plus celles des Felicia et Peter. Tu crois sentir à sa voix qu’elle lui en veut comme la tienne a pu t’en vouloir. Enfin tu ne sais pas si c’était ça… C’était peut être un mélange de beaucoup de sentiments que t’as eu du mal a accepter car tu l’aimais à la folie même si vous ne vous étiez rien promis. Tu n’as pas compris pourquoi elle avait fait ça, tu n’as pas compris pourquoi tu n’avais plus le droit de la voir car même défigurée elle restait parfaite pour toi, tu n’as pas compris pourquoi elle était devenue White Widow ensuite et pourquoi elle s’était autant éloignée. Avec le recul tu comprends mieux et ça n’en reste pas moins douloureux, surtout en ayant une autre Felicia devant toi. Elle ne lui ressemble aucunement mais ce lien reste quoi que t’en penses, et tu dois te faire violence pour ne pas tout mélanger.
« Elle avait foi en moi surtout, elle était persuadée que je saurais faire justice. Ce que j’ai fait d’ailleurs mais beaucoup trop tard. »
T’aurais aimé ne pas en passer par là pour finir ton enquête. Cela ne t’avait même pas énormément aidé à la conclure car son sacrifice avait permis surtout à ton ennemi de ne pas connaître ta véritable identité mais qu’en avais-tu retiré toi ? Quelques informations données sur le pas de sa porte par son majordome qui ne t'avait pas laissé entrer car elle ne désirait plus jamais te voir. Quelques mots sur un papier pour t’aider, un coeur qui s’était brisé une seconde fois puisque t’avais déjà du mal à mentir à ta tante sur ton identité. C’était juste trop à ce moment-là.
Tu la laisses prendre la bouteille, t’approchant pour la récupérer quand elle te la tend et t’en bois une longue gorgée derrière elle. Tu fais normalement attention à ne pas trop boire mais avoir une sorte de fantôme devant toi ne te donne en aucun cas l’intelligence de te dire que c’est la pire des idées du siècle.
« On ne sortait pas ensemble. Enfin, pas comme un couple. Elle avait son club, ses spectacles et ses clients. Je l’ai rencontrée car elle était l’amante de mon mentor au début avant de devenir la mienne. Ca peut paraître glauque dit comme ça mais il était impossible de ne pas tomber sous son charme. »
T’en échappes un petit rire en buvant une nouvelle gorgée d’alcool avant de lui tendre la bouteille, t’installant à côté d’elle contre la table, le regard dans le vide.
« Quand mon mentor a été tué, on s’est rapprochés parce qu’on voulait justice tous les deux et on a fini par partager nos nuits. Enfin quand elle était seule… Jusqu’à cette décision qu’elle a prise, m’interdisant ensuite tout contact avec elle. »
Tu ne lui as jamais reproché son travail ou le fait de n’être pas le seul homme dans ses draps. Ta vie était beaucoup trop compliquée pour avoir une compagne officielle de toute façon et t’as jamais été égoïste sur ce sujet là. Elle était ainsi, tu l’aimais ainsi, t’avais aucune raison de lui demander de changer.
« Et toi ? Car si c’était compliqué c’est qu’il y avait quelque chose, non ? »
Toi aussi tu avais foi en Peter. Tu y avais mis tout tes espoirs, peut-être un peu trop ? Tu espérais qu’il serait le seul capable de panser les blessures que les hommes t’ont infligés. Il était différent de tous ceux que tu avais connu. Tu étais d’abord tombée amoureuse de Spider-Man avant de découvrir l’homme sous le masque. Un simple homme en dessous. Cela peut paraitre étrange, mais c’est une chose dont tu as eu du mal a accepter au début. Mais finalement, tu avais fini par l’accepter et l’aimer tout entier. Tandis que lui… ne pouvais pas se vanter de la même chose. C’est ce qui a mis à mal votre relation : ce manque de confiance.
T’apprécie le fait d’en apprendre plus sur ta sœur d’un autre univers. C’est un sentiment inexplicable. Alors que pour lui, rencontrer d’autres Peter doit être monnaie courante. T’apprécie également qu’il prenne le temps de s’installer avec toi, de boire et de te partager une partie de son histoire avec cette femme fabuleuse. Tu récupères la bouteille pour en boire plusieurs longues gorgées à sa suite. Ce n’est peut-être pas très malin, mais ça a le mérite de vous détendre. Tu laisses un temps avant de demander : « Et tu as su rebondir après ça ? Tu as eu d’autres relations ? »
Vos histoires sont différentes en tout point. Et pourtant, vous pouvez vous retrouver sur la douleur et l’impact qu’elle a eu sur votre vie. Peter t’a coupé l’herbe sous le pied en rompant, sans te laisser la possibilité de t’expliquer. Avec le recul, tu préfères te dire que ça l’arrangé. Parce qu’il s’est très vite remis avec Mary-Jane.
« On est sortie ensemble un moment. On formait déjà un binôme avant ça. Je l’aidais dans ses affaires même-ci je n’étais pas de son côté de la barrière. » tu souris un peu en repensant à cette période. Ou vous étiez si fusionnel. A jouer au chat et à la souris. Tu étais folle de lui. « J’imagine que c’est pour ça qu’il n’a jamais réussi a me faire confiance. Même-ci je ne volais plus personne, je restais une voleuse. » Pourtant tu t’étais bien rangé de son côté. C’était impulsif et irréfléchi de chercher a posséder un don. Mais tu l’avais fait par amour. Tu pensais que c’était suffisant pour te pardonner et te comprendre. Il n’a jamais voulu t’écouter. Tu te permets de prendre une nouvelle gorgée. « Sa dernière petite amie avant moi est morte. Jetée du haut d’un pont par un de ses ennemis. Il n’a pas pu la sauver. Et je sais qu’il s’en voudra toujours. » que tu racontes. « Je ne voulais pas… qu’il revive ça. Ou qu’il se mette en danger pour me protéger. Alors, j’ai cherché quelqu’un capable de m’offrir un don. Pour ne plus être aussi vulnérable. » Tu as beau exceller dans l’art du combat, tu restais une simple humaine. Avec une force modérée et quelques gadgets. Tu n’avais pas choisi ton pouvoir. Tu ne pouvais t’imaginer que cela prendrait cette tournure. « J’ai compris trop tard qu’on s’était servis de moi pour l’atteindre. Quand il a compris que la poisse qu’il se trainait venée de moi il a rompu. Il pensait que je voulais le nuire, alors que c’était tout l’inverse. » Tu peux revoir encore son visage déformé par la colère. C’était douloureux rien que d’y repenser. Malgré toute l’aversion que tu éprouves pour lui aujourd’hui. C’est étrange les sentiments. Ils ne suivent aucune logique. Tu bois encore avant de lui tendre la bouteille alors que ta tête, un peu lourde vient a se poser sur son épaule. « Il s’est marié, et j’ai fini par quitter New York. C’était devenu trop dur… » La ville ne semblait plus assez grande pour vous deux. Le recroiser constamment, entendre ses exploits dans les médias… C’était devenu trop difficile pour toi. Même ci tu as réussi a finalement t’entendre avec Mary Jane. T’as le cœur lourd de repenser à tout ça. Et alors que tu relèves tes yeux vers les siens les mots s’échappent d’eux même dans un murmure, une demande indécente. « A sa place, tu m’aurais abandonnée aussi ? »
As-tu eu des relations après ça ? Tu repenses à MJ forcément puisqu’elle était ta meilleure amie. C’était la personne sur laquelle tu pouvais compter, celle que ta tante voulait pour toi car elle était d’une bonne famille et surtout était une personne sur laquelle tu pouvais te reposer quand la vie était trop dure. Quand t’avais tout perdu : ton oncle, ton mentor, l’amour de ta vie, vous aviez été ensemble mais ce n’était pas un couple réel, c’était deux personnes qui avaient besoin de n’être pas seuls et qui avaient tellement confiance l’un envers l’autre que c’était une solution. Tu ne t’es pas servi d’elle, elle était consciente de cela car c’était aussi ce qu’elle désirait. C’était l’union de deux amis qui avaient besoin d’être ensemble mais ce n’était pas un amour autre qu’amical. Rien n’avait pu remplacer Felicia. Et même sans la remplacer, personne n’avait su faire battre ton cœur ainsi.
« Non. »
C’est la stricte vérité. Tu n’avais pas su rebondir, tu n’avais que vécu dans le fantôme de votre relation, Spidey Old School violent qui restait ainsi. Tu t’étais promis de ne plus jamais tuer en mémoire de ta tante, et promis de ne plus jamais aimer en mémoire de Felicia. Les deux promesses s’érodaient doucement, l’un bien plus visiblement que l’autre mais un jour tu le verrais.
Tu restes silencieux pendant qu’elle se livre à son tour, récupérant la bouteille pour boire, l’alcool aidant à vous confier de plus en plus facilement l’un à l’autre. Vous n’avez pas la même histoire, elle n’est pas TA Felicia, elle est plus comme ce qu’est devenu ton amour : White Widow. Tu n’as jamais compris cette ligne que les justiciers aiment tant tracer, celle que tu as dépassé et qui te fait toujours dire que personne n’est d’un côté ou de l’autre. Il faut juste savoir à qui on peut tourner le dos et à qui on peut faire confiance. Et dans cet univers où tout le monde se sert des autres pour arriver à leur fin, que croyait ton alter ego ? Tu as du mal à comprendre mais tu es si différent des autres que ce n’est pas si étonnant.
« Non. »
La répétition d’un homme peu causant, même s’il vient de raconter à une “inconnue” le drame de sa vie. Mais que peux-tu dire de plus à tout ça ? Tu voudrais tellement retrouver ce que tu as perdu que jamais tu ne pourrais faire ce choix. Ou peut-être… Peut être en première réflexion avant de réaliser que c’est complètement idiot.
« J’aurais aimé avoir une seconde chance avec Felicia. Je te l’aurais donc donné. »
Tu te perds quelques instants dans ses yeux, incapable de te détacher d’eux et ne réalisant pas vraiment que ta main vient de se poser sur sa joue, la caressant doucement. Elle n’est pas TA Felicia mais c’est comme si ce moment te permettait de renouer avec ton passé, aussi tu te mets à caresser doucement ses lèvres de ton pouce avant de te pencher pour l’embrasser. C’est juste instinctif et elle t’en voudra peut être, mais ce n’est clairement pas ta raison qui agit.
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