Un Diner Madame ? |Gothel

**Invité**

Ce soir j'avais décidé d'inviter Gothel au restaurant. Pas n'importe quelle restaurant d'ailleurs mais le plus chic de la ville. Gothel était une femme élégante et ambitieuse que j'appréciais et même si elle était plus âgée que les filles qui venaient dans mes draps elle n'en était pas moins intéressante. Aussi j'avais pris la peine de l'appeler et après son acceptation nous avions conclue que je viendrais la chercher à 19h.

C'est donc dans ma voiture de luxe que je vins devant chez elle à l'heure précise. Klaxonnant un coup j'attendis pour lui ouvrir la portière. « Toujours aussi élégante ! » dis je en déposant un baiser sur sa main avec toute la courtoisie que nous pouvions avoir. Oui même en enfer il y a l'élégance, bien plus qu'au paradis d'ailleurs avec leurs robes blanches qu'ils ne lavent jamais...sisi je vous jure !

Je portais d'ailleurs un costume noir avec une cravate bordeaux. Chaussures italiennes évidemment. Je roulais donc en direction du fameux restaurant la regardant de temps à autre. « Dites moi ma chère, avez vous de nouvelles histoires à me conter ? ! » demandais je histoire de faire la conversation mais aussi curieux de pouvoir entendre ce qu'elle avait vécu ces derniers temps et peut être l'influencer vers le mal. Je savais parfaitement qu'elle avait un coeur sombre même si elle essayait parfois de ce convaincre que non. Pourtant c'était ce qui me plaisait chez elle.

Il n'y avait pas une longue route mais assez pour discuter un peu dans la voiture. Je savais qu'elle avait une fille, qui était grande désormais, et même si la mère me plaisait beaucoup j'étais persuader que la fille devait être pas mal aussi. Pourtant je n'avais pas fricoter avec elle - enfin pas que je sache en tout cas -. J'ai beau être un coureur , je ne suis pas non plus un horrible personnage. J'ai quand même un peu de respect, si juste ce qu'il faut.

▿ Date de naissance : 21/02/1977

Un Diner Madame

Gothel n'avait jamais été difficile côté partenaires. Et qu'il s'agisse d'une belle paire de fesses ou de seins, elle avait passé du temps à goûter aux plaisirs de la chair avec de nombreuses personnes. Luci avait fait partie de ses conquêtes, même s’il était difficile de dire lequel des deux était la conquête de l'autre. Ils avaient cette même façon de séduire et de tenter ceux qui les intéressaient, sans compter les tentations qu'ils avaient à leur offrir. Ils se ressemblaient trop pour former un couple, sans compter le fait qu’elle n'aimait pas l'idée d'être liée à une seule personne, mais pour être complices, c'était parfait.

Elle n'était pas naïve. Elle savait qu'il aimait davantage chez elle son potentiel de noirceur que ses attributs à proprement parler, et qu'il n’hésiterait pas à tenter de la manipuler pour obtenir ce qu'il voulait si c'était nécessaire. Mais ça la dérangeait d'autant moins qu’elle était parfaitement capable d'user des mêmes stratégies pour obtenir des choses de lui, si elle en avait besoin. Au fond, ils étaient tous les deux conscients des tendances de l'autre à le manipuler et puisqu'ils laissaient faire, ce n'était plus tant de la manipulation. Disons que l'avantage de leur coopération, c'était qu'elle pourrait obtenir qu'il ne s'en prenne pas à certaines personnes, comme sa fille par exemple.

Il fallait reconnaître aussi qu'il avait bon goût. Et notamment le bon goût de l'inviter régulièrement au restaurant ou dans des endroits branchés et à la mode. Elle n'avait pas besoin de ça pour le fréquenter. Admirer son joli derrière était déjà une raison plus que suffisante. Mais on ne disait pas non à une délicieuse dégustation. Quand il la complimenta sur son élégance avant de l'inviter à entrer dans la voiture, elle fit mine de minauder, même si ce n'était pas vraiment le genre de comportement qu’elle s’ingéniait à faire. Mais puisqu’ils savaient tous les deux que ce n'était que de la comédie, ça ne comptait pas vraiment.

« Il faut bien être à la hauteur de ce que tu me proposes, très cher », rétorqua-t-elle en grimpant dans la voiture.

Il lui demanda quelles étaient les dernières nouvelles et dernières anecdotes qu'elle avait à lui raconter. Il y avait un certain nombre de personnes dont elle n'avait plus de nouvelles, mais ce n'était pas vraiment utile de le mentionner. Ce n'était pas comme si c'étaient des personnes importantes. Les histoires les plus intéressantes n'étaient pas plaintives, elles étaient croustillantes et elles méritaient d'être arrosées d'un bon verre de vin ou d’un cocktail à la mode. Du moins, avec quelqu'un de la trempe de Luci.

« Pas grand chose à dire. Je cherche toujours une nouvelle petite proie sur laquelle me faire les dents. J’en ai assez de goûter toujours aux mêmes vieux plats. J'imagine que tu comprends aisément ce que je veux dire mon cher. »

Il n'était pas le dernier à multiplier les jouets pour le plaisir de varier les amusements. C'était le côté débauché qu'ils partageaient avec le plus de plaisir tous les deux. Ils savaient bien à quel point c'était une façon goûtue et plaisante de faire les choses.