L'Antre de la folie [pv Edwin Danforth]

On dit que le meilleur remède pour oublier, ou soigner pas mal de chose, c’est le travail. L’idée étant de s’occuper l’esprit pour ne plus penser à ses problèmes, ignorer ses démons. Sans doute pour cela que Pierce enchainait les affaires. De toute manière, il n’avait aucune vie sociale, son existence se résumait à son travail. Aucune sortie entre amis, aucune famille. Il fallait croire que cela lui convenait, ou bien cherchait il a ne pas y penser en bossant sans arrêt. Ceci-dit, ce n’était qu’un pansement sur une plaie qui ne faisait que grossir.

Aujourd’hui Pierce avait accepter une histoire de disparition. Trois personnes en un intervalle réduit se sont volatilisé dans le coin et un seul proche des disparus à demander de l’aide au privé. Ils étaient dans un des coins les plus reculés de la ville, un de ces quartiers infâmes où on cacher les rebuts. A croire que chaque ville avait besoin de ses bas fond pour exister, d’une misère qu’on exploitait pour que les quartiers les plus riches survivent. Qui était le réel parasite au final ? Bref, Edward n’était pas la pour faire de la politique. Il avait plus important à faire comme visiter cette baraque délabrée, ce petit immeuble humide puant la moisissure.

De sa poche, il sortait une photo. Il n’était toujours pas à l’aise avec les appareils électroniques, ca restait un vieux de la vieille. Dessus on pouvait voir une silhouette se dirigeait vers un numéro d’appartement. 86. Est-ce la que tu te caches. L’endroit ressemblait à un vrai squatte. L’odeur, les déchets qu’on laissait trainer ici. Au temps détruire et bruler l’endroit si on comptait un jour le nettoyer. Mais Edward avait déjà vu pire. Il grimpa le dernier escalier qui le séparait du niveau de l’appartement abandonné. Mais pendant une fraction de seconde, il manqua de tomber. Pas que les marches pourries cédaient sous son poids, mais il eut comme un vertige et sa vision devenait floue.

Douloureux, Pierce se souvenait de ce qu’il devait faire et attrapa dans sa poche, un tube d’où il extirpa un cachet qu’il avaler directement. L’effet se fit sentir au bout d’une dizaine de secondes où il retrouva de ses esprits et son souffle. Pierce était rassurer, mais pas totalement. Son esprit continuait à divaguer, ce qu’il n’arrêtait pas de découvrir depuis son réveil sur l’île et ce qu’il apprenait réveillaient en lui des souvenirs troublant. Son esprit était comme en train de tomber en morceaux et ne voulant pas retourner à l’asile, Edward trouva un médecin qui ne posait pas trop de question et acceptait de prescrire des médocs utiles contre un supplément.

La crise semblant être passée, le privé reprit sa démarche et arriva devant la porte. Bien que l’immeuble était abandonné, il tenta quand même de toquer. Si la personne était la, peut être répondrait-il. En tout cas le détective n’attendit pas qu’on lui réponde et entra directement.

-Monsieur Sastach ?

Il ne découvrit qu’un appartement vide. Aucun meuble si ce n’est l’électroménager de la cuisine de base et de vieux rideaux tachetés. La pièce était lugubre et la lumière du jour qui passait par la fenêtre, n’éclairait que le parquer à ses pieds à travers un rayon argenté. D’un pas prudent, Edward commença à inspecter les lieux dans l’espoir de trouver quelque chose, mais c’était comme si on avait penser à tout emporter.

Soudain, Pierce cru percevoir un son étrange, semblable à un vrombissement. Il pensa à la canalisation mais si c’était le cas, de l’eau coulerait or tout n’était pas censé être arrêter ici depuis longtemps ? Curieux, le détectives remonta la piste du bruit qui le mena devant un placard à balais. Prudent, Pierce attrapa son arme de poing au cas où et se préparant, ouvrit.

C’est alors qu’il vit une nouvelle chose étrange. Cela ressemblait à une déchirure dans le mur, ou le vide même avec des flammes bleutés qui s’en échappée.

-Qu’est ce que c’est ?

"Tu as rejeté ce cadeau et pourtant tu es revenu."

Pierce sentait quelque chose de gluant en dessous de lui, le recouvrant des pieds à la tête. Redressant cette dernière, il se découvrit allongé dans de la boue, de la terre humide… Au bord de l’eau. On pouvait dire qu’il était totalement perdu, désorienté, ne comprenant pas comment il en est arrivé la. Des mouettes moqueuses volaient au-dessus de lui et l’air marin et le ciel pale à cause des nuages montraient qu’il n’était pas sur une île tropicale. Se relevant péniblement, le détective redécouvrit son paysage. Une ville balnéaire, en piteux état, des entrepôts, des baraques en bois qui semblaient avoir connu une effroyable tempête. Des marins, pêcheurs en jaunes qui passaient la devant lui, jetant des regards dédaigneux. L’un d’eux se mit même à cracher par terre en jurant.

-Tsss. Les étrangers.

Mais si Pierce se sentait comme perdu, il reconnu l’endroit. Ca se voyait avec son regard d’épouvante, ses yeux exorbités, la palpeur qui recolorait sa peau. Son rythme cardiaque s’était accélérer comme s’il affrontait la plus épouvantable des bêtes.

-Non ce n’est pas possible !

L’endroit était aussi délabré voir plus que dans ses souvenirs. Une odeur acre emplissait ses narines. Une senteur de moisissure, de mort et d’humidité. Le port était bien plus glauque que la dernière fois. Sauf que la, Pierce ressentait une peur panique non à cause du paysage lugubre de la ville, mais parce qu’il ne pensait jamais y revenir un jour. C’était comme si ses rêves s’étaient matérialisées devant lui. Ou bien était-il devenu pour de bon fou ? Que son esprit se soit fracturer enfin et qu’il était pleinement plonger dans la folie. Sa tête lui tournait, le monde semblait se fauchait sous ses pieds, une panique le saisissait, Pierce ne comprenait plus rien, il se moquait bien de paraitre fou aux yeux de ces badots, pour lui il l’était et devait faire face à la dure vérité.

-M. Pierce ?

Une voix, quelqu’un le reconnaissait ici. Qui ? Edward n’arrivait plus à se concentrer, ni à réfléchir. La surprise était bien importante, le détective se retourna pour voir qui put le reconnaitre, si c’était un fantôme de son passé venu le tourmenté dans cet enfer psychique.

Un homme, plus petit. Jeune. Le détective mit quelques secondes avant de le reconnaitre à cause de son esprit qui déraillait et qu’il ne savait plus faire la distinction entre le réelle et le fantasme. Il était surprit de le voir ici, cette figure étrangère à cette ville et à son histoire.

-Danforth ?

C’était le bibliothécaire, qui venait du même monde que lui et ayant échouer sur cette île de malheur comme lui aussi. Il l’avait rencontrer dans cette « réplique » de l’Université d’Arkham. Miskatonic. Que faisait-il ici ? En tout cas, c’était bien lui, il le reconnaissait bien avec ce visage juvénile androgyne et sa silhouette fine, ce visage pale dû à une vie plonger dans des livres au cœur de la faculté.

Edward était choqué de le voir ici, il comprenait encore moins. Mais croiser un visage familier pouvait déjà rassurer, même si le détective n’était pas tout à fait serin et sentait qu’un rien suffirait à le faire exploser.

-Que fichez vous ici ? Comment vous êtes arrivé la ?!

Sans doute de la même manière que lui, mais pas forcément. Après tout ce qu’a vécu Pierce, ce dernier pouvait tout entendre net suspectait diverses histoires. Tout était confus, ses derniers repères s’effondraient comme les murs de Jéricho. Tout n’était qu’un rêve ? Il n’en était pas sûr. Son esprit fut un temps renforcer pour acquiescer la vérité, du moins le préparer à la folie qui allait l’habiter. Mais depuis qu’il avait effectuer ce contre rituel, sa psyché s’était enflammée et c’était un miracle qu’Edward puisse réussir à nouveau à parler et marcher.

Le crâne menaçait d’exploser. C’était un ressentit impossible à décrire. Ce serait peindre avec des mots chaque vague dans une tempête. Et c’était l’état mental du détective, où les vents violents de sa psychés fracassaient les vagues de la raison contre les récifs de la réalité. Mais qu’elle était donc cette réalité ? Comment la comprendre, existait-elle au moins ? Le moindre sens se broyait la seconde qui suivait. Pierce était fou, et il l’était encore sans doute à ce moment la. Folie, oui la folie s’emparait de tout son être. Léviathan avait réparer son esprit devant la vérité, mais Edward avait fini par la rejeter avec le contre-rituel.

Vérité : Cesses de t'accrocher à tes histoires dignes d'un enfant !

Si près, à quelques pas, un autre homme. Le détective le reconnaissait, c’était le bibliothécaire androgyne de l’université de Miskatonic. Une partie du moins, de ce qui fut voler à leur monde pour finir dans une autre réalité. Surprit de le voir ici, Pierce l’appela, demandant bien ce qu’il faisait ici, comment. Cherchant comme tout humain normal, à comprendre. Car la compréhension est ce qui ni empêcher de devenir fou ? Ou bien au contraire.

Vérité : Tu cherches encore du sens malgré tout. Tu n’apprends jamais. La vérité saute aux yeux mais tu veux ton confort.

Danforth, bras croisé sur sa poitrine et replier dans son manteau, expliqua ne pas savoir comment il a finit ici. Quand réalité il se trouvait dans son antre entourer de ces livres, de ce petit univers bien à lui quand soudain, il serait apparu ici comme par enchantement. C’était peine croyable mais Edward ne remettait pas en cause ses paroles car lui aussi est revenu dans cette ville désolée par « magie ».

-J'ai... J'étais dans un immeuble pour une enquête et il y avait ce... Ce passage... Je ne sais pas ce que c'était, mais ca ma aspirer je crois.

Le privé était tellement chambouler qu’il se sentait encourager à se confier, à tout dire sans réserve devant cet étranger. Mais un étranger qu’il connaissait déjà un peu et semblait partager une expérience similaire à la sienne, sans doute la seule personne au monde pouvant le comprendre.

Vérité : Voila un bon allié. Une personne aussi folle que toi.

Pierce se retourna, regarda toujours avec effroi les restes de cette ville maritine qui tombait en ruine. Les passants qui ressemblaient à des âmes errantes qui ont perdu toute joie dans l’âme, cherchant juste à survivre mais ne sachant plus exprimer d’émotions si ce n’était la méfiance et le dégout.

-Oui… C’est Blackwater. J’ignore comment c’est arrive mais c’est bien cette ville.

La ville qu’il recherchait tant, qu’il pensait que comme pour l’université, retrouver un bout quelque part sur l’île ou un îlot. Mais pas la ville même dans son monde d’origine. A croire qu’on le lui avait servit cela sur un plateau d’argent expert, qu’une force cosmique agissait depuis le début à ses dépends. Sans doute que sur l’île, nombreux sont ceux qui seraient heureux de retrouver leur chez eux d’avant. Mais Edward lui, était terrifier.

Tout lui revenait, du moins ce tourbillon d’abîme qui avait son esprit et emportait son corps. Il devait paraitre bizarre aux yeux des quelques personnes qui passaient par cette plage. Mai ca, Pierce s’en moquait bien. Il était en proie à la panique, à l’incompréhension. Non celle de Léviathan mais cette voix qui se revendiquait de la Vérité, cadeau de ce grand ancien qui s’était servit de lui comme du reste de la population. Une voix railleuse dont chaque mot arrachait un morceau de sa conscience comme à un chien à qui on tirerait la laisse.
Danforth était la lui aussi, il lui parlait. Pourquoi était-il la ? Sans doute du fait qu’ils étaient issus du même monde ou presque, les deux à même de comprendre et faire ce dont ils devaient faire. Mais quoi ? Le détective n’arrivait plus à réfléchir, à émettre la moindre réflexion. Et ce que disais le jeune bibliothécaire ne l’aidait en rien.

Vérité : C'est on début, mais ca ne sert à rien et tu le sais.

Edward ne disait rien, trop préoccuper par ce qu’il se passait, à se battre comme un fou qui essayait d’empêcher à lui seul qu’un barrage ne cède sous la pression de l’eau. Il n’était pas Héraclès pour ça, et encore il doutait que le célèbre colosse grec ne puisse échapper au tourmenter des Manea. Il comprenait alors ces maudits des dieux olympiens qui étaient pourchassés par les effroyables Erinyes, c’était comme s’il pouvait entendre leur cri aigue raisonnaient dans ca tête. Mais, ce n’étaient points des déesses vengeresses qui le persécutaient, c’était quelque chose de bien pire qui se moquait de savoir si oui ou non, le détective avait mener une vie de vertu.

Danforth lui parlait encore, demandant si oui ou non, ils pourraient trouver un abris quelque part. Visiblement, le jeune homme semblait plus à l’aise à l’intérieur qu’à l’extérieur. Edward n’y réfléchissait pas, retrouvant un peu de contenance, juste assez pour lui répondre la première idée qui lui venait.

"Si le bar la juste en face !"

C’était par là qu’avait débuter son enquête Pierce justement et rien de mieux qu’un bar pour obtenir quelques informations, même si Edward se souvenait que sa première visite ne fut pas des plus agréable. Mais sentant un élan d’espoir, il se dépêcha d’y entrer sans trop faire attention si Edwin le suivait ou non.

L’avant ressemblait à un vieux saloon où on aurait abandonner du matériel de pêché moisie devant, rien d’attrayant. Mais une fois les battant poussé, c’était un décor sobre, sombre même. Le bois étaient vieux, juste des décorations liés à la pêches accrocher au murs ainsi que quelques vieux articles de journaux relatant les rares moments de gloire de la ville.
Vraiment, c’était vie, autant en décoration qu’en client. Il n’y avait que deux ou trois têtes ici ce qui rendait l’endroit à la fois grand et froid. Le bois craquer fortement sous les pas des visiteurs, toute la structure craquait comme s’ils étaient dans un vieux navire en mer.

"Je ne voie même pas le barman."

Il surprit bien quelqu’un derrière le bar, mais l’homme en impaire jaune se servait pour lui-même avant d’aller rejoindre une table ou s’assoir. Edward s’asseya lui au bar pour voir, mais personne ne venait à sa rencontre pour lui proposer quelque chose ou quoi que ce soit. Les autres clients se contentaient de jeter des regards méfiants sans bouger.

Le pub était encore plus vide et sinistre que la dernière fois où Pierce la visité, à croire que c’était possible. L’endroit était sombre, lugubre, l’air lourd à cause de cette humidité omniprésente dans toute l’île. Et ne parlons même pas de cette odeur errance de poissons avariés et de moisissure. Bref, l’endroit n’était pas idéal pour attirer le tourisme et cela se voyait aux expressions des autochtones qui dévisageaient ces instrus. Leur ville se mourrait mais ils préféraient ne voir aucun inconnu venir sur leur rivage même la bourse pleine d’or.

Mais ce qui interpella Edward, était l’absence flagrante du barman. Ce type n’était pas la personne la plus accueillante et avenante qui soit. Il était, comme à l’image des autres habitants de Black Water, mais il se trouvait toujours en temps normal derrière son comptoir à servir ou surveillé son antre quand Pierce passait. Danforth qui l’avait suivit, l’interrogea si le détective se rappelait de ce qui ce serait passé ou bien si sa mémoire restait confuse.

-Je... Je l'ignore. Je ne suis pas sur de quoi que ce soit.

Quelques fragments de souvenirs lui rappelaient des gens à la fois morts et vivants, mettant en doute ce qu’il pensait être vrai. Comme si tout n’était au final qu’un cauchemar ayant rendu flou la frontière entre le réel et l’imaginaire lors du réveil, où on se surprend à douté. En règle général, cette sensation disparait avec le temps quand la logique et les repères sont vites retrouver dans le monde réel, mais hélas pour Pierce, il ne vivait pas dans un monde fait de logique, son cauchemar durait même après son réveil.

-Non tout semble identique depuis mon arrivé. Enfin je crois… Ca me semble si familier.

N’étant plus trop sur de ce qui est vrai et quoi croire, le détective se surprit à avoir la conviction de bien connaitre l’endroit, qu’au moins ca était une constante dans sa psyché détraquée. Voulant avoir le cœur net, Edward abandonna son compagnon d’infortune pour se diriger vers une des rares tables occupée. Les buveurs se demandaient bien ce qu’il leur voulait et se préparaient à mal le recevoir. Cela se lisait sur leur visage.

-Le barman. Où est-il ?

Les gars faisaient genre de l’ignorer comme si le privé n’était qu’un vulgaire mendiant venu les importunés pour quelques pièces.

-La ville semble encore moins peuplés depuis que je suis venu la dernière fois. Où sont-ils tous aller ?

La patience des bedeaux fut courtes. Il commença à injurié Pierce en le menaçant de son doigt, mais le privé n’avait plus de patience non plus bien avant. Il attrapa par le col le marin pour le plaquer contre un mur. Les autres furent tétanisé par la violence du détective qui hurla comme un damné sur le marin.

-Où est-il partit ?!!! Répond si tu ne veux pas que je t’ouvre le crâne !
-Partit oui partit ! Hurla de peur le marin bourré. Presque tout le monde a disparu ! Le barman, le capitaine, quasiment tous les flics et même la bande de Cat ! Les toubibs ne sont plus que deux ou trois ils se sont volatilisés !

Pierce n’était pas sur de comprendre. Cherchant à y réfléchir, il relâcha le marin qui s’écroula au sol et rampait par terre pour s’éloigner de ce fou furieux.

Edward avait besoin de réponse, les pièces du puzzle étaient la, mais le pauvre homme était bien trop chambouler pour réfléchir sur comment les assembler. Cela expliquait en partit l’excès de colère du détective qui ne ménagea pas le marin et terrifiait ses compagnons. Lors de sa première venue sur l’île, Pierce n’était pas un très bon combattant et c’était vite fait rouster. Mais la, c’était comme s’il se découvrait une nouvelle force, ou alors l’eut il toujours depuis le début et ce n’était qu’à présent qu’il la libérait. Le marin répondit sous la peur ce qu’il en était sur l’île, ce qui fit soulever d’autres questions.

-Disparues ouais! Ils se sont volatilisés du jour au lendemain, aucun corps ! Aucun bateau qui manque ! Ils ne sont plus la !

Ces noms mentionnés disaient quelque chose au détective, de vieux souvenirs qui lui revenaient peu à peu. Danforth qui était un parfait étranger ici, devait vouloir en savoir plus que lui, histoire de tout situer et réussir à suivre. Mais sa question ne se posa pas sur le mystère qui planait sur cette île, mais sur la présences des médecins. Cela surprit tout le monde, mais le marin répondit toujours avec la même crainte.

-Ceux de l’hôpital voyons ! En haut !

Criait il alors qu’il cherchait à s’éloigner une fois libérer.

Seuls à nouveau, le bibliothécaire suggéra à Edward d’explorer d’autres lieux pouvant lui être familier en ville. Il en profitait pour demander à l’amnésique si cette histoire de médecins lui disait quelque chose. Pierce sauta sur l’occasion pour y répondre comme si c’était une évidence alors qu’il y a quelques minutes, il avait tout oublier.

-Oui l'hôpital e Blackwater de l'autre côté de la ville. Je... Je crois qu'il faut nous y rendre c'est comme si l'endroit... M'appelait. Suivez-vous.


Il partait déjà, pressant le pas comme si sa vie en dépendait, se moquant bien que Danforth le suivait ou non. Pierce ressentait cette certitude, que c’était la-bas qu’il trouverait des réponses. Pourquoi ? Il l’ignorait mais c’était comme si une force dans son esprit le guidait.

Il entendit derrière lui Danforth lui parlait, demandant s’il commençait à se souvenir. C’est vrai ca, comment pouvait il savoir exactement où se trouvait cet hôpital ? Avant qu’on ne l’engageait pour cette affaire, le détective ne connaissait même pas Black Water, il ignorait même où cela se trouvait. Et s’il était bien venu ici, sa mémoire défaillante lui avait obscurcie tout souvenir. Alors comment pouvait-il savoir exactement où était l’hôpital oui ? Pierce ne savait pas quoi répondre, ou bien avait il peur de ce qu’il pouvait dire.

Vérité : Pourquoi est-ce que tu cherches la vérité puisque tu la connais.

En chemin, Danforth questionna le détective pour connaitre son opinion sur les mystérieuses disparations en ville. Voila effectivement une grosse affaire. Edward y réfléchissait, il y avait tant de choses qu’il voulait s’avoir, éclaircir pour épargner son pauvre esprit vacillant. Mais juste qu’ici, une seule réponse logique, logique du point de vue de ce qu’il vivait, lui venait. C’était une première raison, qui pouvait bien être fausse que juste.

-Je ne pense pas. Vous et moi fûmes enlever par cette Lune Rouge pour finir sur cette autre île de malheur sans nom. Il est possible que toutes ces personnes disparues de Black Water sont la bas en réalité.

Pourquoi pas. Ils ont put tous avoir était enlevé en même temps ou presque et disperser dans l’île et qu’ils ne se sont jamais croisés depuis. Ou si mais Pierce les a oublier. En tout cas il a passer près de deux ans dans un asile avant d’être autorisé d’en sortir. Ceux vivant à Black Water pouvaient être n’importe où depuis. Et aucun ne devait avoir envie de recroiser la route de ce fouineur de Pierce. Après, l’explication pouvait être tout autre, peut-être étaient-ils toujours la caché oui. Ou pire. Mais pour l’instant Edward n’avait aucune autre réponse à donnée. Et quant à savoir ce qu’il se rappelait de l’hôpital, il répondait juste un :

-Rien.

Avant d’arriver devant. Un vieux bâtiment, aussi lugubre et dans un piteux état que le reste de la ville. On aurait dit que tout était mort ici, et c’était sans doute le cas. Sans attendre, Edward poussa la porte en bois grinçante et imbibés pour arriver dans une salle d’attente. Les sièges étaient vieux, certains cassés, à peine occupé par deux ou trois personnes qui ressemblaient plus à des fantômes que des humains. Et en guise de personnel, une infirmière se tenant derrière le comptoir n’ayant même pas fait attention à l’arrivé des deux nouveaux visiteurs. Les pas raisonnaient sur les dalles poussiéreuses, au loin dans les couloirs, on entendait une ou deux portes claqués, signe que tout n’était pas complétement mort au final.

Une première infirmière était là, s’attelant à sa tâche avec des gestes à la fois fluide et lent comme si elle était dépourvue de toute volonté. Son physique n’aidait guère. Elle était plutôt fine, très fine à croire qu’elle avait la peau sur les os, les joues creuses et des yeux vides. Son uniforme n’était pas salle, mais on voyait qu’il avait bien servit, un peu usé. Edwin l’aborda en premier, questionnant si elle se souviendrait d’avoir admis ici Pierce.

L’employa détourna lentement la tête vers eux, mais n’accorda qu’une seconde d’attention avant de revenir sur ce qu’elle faisait derrière le comptoir à jouer avec des papiers. On aurait dit un esprit coincé, une sorte de fantôme en la regardant.

-Il faut demander au docteur.
-Bien où est-il ?
-Il s'est absenter. Si vous avez quelque chose de grave, je vous mets en liste d'attente et il vous recevra à son retour.
-Une liste d'attente pour les cas grave... C'est ridicule. Vous faites quoi ici alors ?
-Nous ne pouvons pas traiter de cas grave pour l'instant.
-Est-ce que le docteur Fuller travail toujours ici ?
-Le docteur reviendra bientôt. Je peux vous inscrire sur la liste d'attente.
-Laissez tomber Danforth, nous ne tirerons rien d'elle.

Edward s’éloigna de la réception, sans que l’infirmière ne réagisse. Tout le monde ici ressemblaient à des spectres, des corps sans âmes plutôt, des hommes et des femmes totalement dévoré par le désespoir. Le détective en déduisait que si le bâtiment prenait feu, ils réagiraient tout juste. Il ne savait comment l’expliquer pour l’heure, mais il comptait bien trouver des explications. Il réfléchissait fortement, analysant tout ce qu’il voyait et pensait comprendre pour établir la suite de sa stratégie.

-Le personnel ici est extrêmement réduit. Il ne doit pas avoir de réelle sécurité, je vais aller retrouver le bureau de Fuller et fouiller dans ses dossiers. S’il ma bien eut comme patient, il doit y avoir une trace là-bas.

Et si jamais il croisait la route de quelques vigiles, Pierce ne comptait pas se laisser faire. Tout le monde ici paraissait moue, et le peu d’effort on aurait dit que cela allait les tuer. Donc le détective était confiant qu’il arrivait à se débrasser d’un éventuel gros bras. Ou bien il y arriverait par ruse. Quoi qu’il en soit, Edward ne comptait pas quitter cet endroit sans un début de réponse.

C’est vrai ca, comment pouvait-il être sûr du nom du docteur ? Après tout, les souvenirs du détective étaient confus, son passage sur l’île n’était qu’un mélimélo d’idées et sons sans pouvoir définir exactement ce que c’était. Les personnages qu’il percevait ne pouvait être que fiction dans son esprit. Mais c’était peut-être justement cette confusion mentale qui l’aidait à avoir les idées claires.

-Jusqu'ici, tout ce qui me semblait confus voir imaginaire parait réel. Et ce nom ne doit pas faire exception.

A chaque pas dans le couloir, l’endroit revenait à Edward. Ce n’était pas juste une impression familière, c’était comme s’il revenait dans une vieille maison de son enfance. Il n’hésitait pas, prit le bon détour et se retrouva en quelques secondes devant le bureau où effectivement était écrit en noir sur la plaque, le nom de Fuller en toute lettre.

Pierce n’eut aucun mal à entrer, aucune surveillance, la porte n’était pas solide. Le bureau était tel qu’il s’en souvenait, du moins dans cette vision où il était plonger dans l’esprit de Marie. Fouillant donc dans ces souvenirs qui n’étaient pas les siens, Edward alla où il pensait trouver des informations, ouvrant les casiers, retournant les dossiers. Absorber par sa recherche, le détective ne remarqua pas les agissements de son compagnon qui disparaissait dans un couloir qui était apparu.

Il y avait bien des dossiers de patients, mais aucun nom n’évoquait quoi que ce soit. Un autre nom familier aurait été intéressant mais la rien. Pierce désespérait de trouver le sien, se demandant si au final, il n’était pas fou effectivement, ayant imaginer une partie de ce qu’il avait vécu ici. Mais alors, comment pouvait il se souvenir de tant de choses et ne trouver aucune trace de lui et son passager sur l’île. Ne fut il pas interné ici ? S’il a bien accoster à Black Water, la capitainerie devrait avoir une trace de lui quelque part non ?

-Je ne trouve aucun dossier sur moi c’est impossible… Peut-être devrions nous… Danforth ?

Le cherchant du regard, Edward remarqua le couloir juste en face de lui et là de terribles souvenirs refirent surface comme s’ils s’étaient échappés du passage sombre pour s’agripper à son esprit. Le détective fut sur l’instant paralysé à cause de ca, avant de retrouver un peu de force et de raisons.

-Merde ! J’aurais du m’en douter.

Sortant une petite lampe de poche de son manteau, Edward éclaira l’étroit passage qui semblait mener en-dessous de l’hôpital avant de s’y engouffrer.

-Qu'on vous appelez ? Qui donc ?

Le mystère était devenu si épais qu’il en était étouffant. Bien que le détective essayait de garder tout son sang-froid professionnel, l’angoisse montait en lui. Cette crainte de découvrir la vérité. Edward se disait qu’effectivement, la plus grande miséricorde serait de rester dans l’ignorance plutôt que connaitre la vérité au risque de plonger dans la terreur et la folie, car là le détective savait que ce qui frappait derrière la porte de son mental, étaient ces deux démons de l’esprit qui voulaient le faire plonger dans l’abîme de la déchéance.

La suite le chamboula plus que tout lorsqu’il vit cette chambre capitonnée. La tête d’Edward lui tournait violement. Cette fameuse vérité qu’il recherchait maintenant lui apparaissait comme une horreur ultime qu’il désirait à présent repousser. La tête entre les mains, les cris d’un dément dans sa bouche et le détective s’évanouie un lapse de temps. Un temps court qui semblait durer une éternité pour lui. Ce n’était point un songe reposant, mais tourmenté de flash et d’images à le mettre en sueur. Revenant à lui, il vit en premier le visage familier de Danforth qui lui demandait ce qu’il avait vu. Comme s’il savait, ou se doutait de ce qui avait plonger Pierce dans cet état.

Prenant tout de même un instant pour reprendre ses esprits, Edward chercha à trouver les bons mots à mettre sur ce qu’il venait de voir dans le noir.

-La vérité… Ce que j’ai oublié. Ou presque… Ce que j’ai vécu, ce que je peux encore concevoir.

Ce n’était pas vraiment clair, mais pour quelqu’un ayant vu la vérité des grands anciens, il pouvait comprendre les dires du détectives. Ce dernier essaya de se relevé, péniblement, c’était comme s’il se remettait d’une anesthésie.

-Je ne suis pas sur de comprendre encore. Mais on ma mentit, on ma cacher des choses. Pourquoi ? J’étais venu ici, j’ai découvert une chose horrible sur cette île remplit de folie et de damnés.
La vérité : Il serait temps que tu admettes et arrêtes de bloquer cette porte. Si tu ne veux pas devenir fou, il faut que tu acceptes et m(affrontes.

La réponse de Danforth n’avait rien pour arranger. Il parlait avec ce ton si naturel qu’il en était convainquant. Le détective eut même un pas de recul en l’entendant s’exprimer ainsi. Le bibliothécaire cachait bien ses secrets, se mettant à parler de revenants ou « d’EUX ». Ce EUX qui à la fois ne voulait rien dire de précis, mais en même temps évoquait l’abyme de l’effroi pour le détective. Ce pronom qui sonnait à la manière d’un gong terrifiant, raisonnant d’angoisse au plus profond de chaque personne qui avait le malheur de l’entendre.

Ca, seuls les initiés pouvaient comprendre. Un esprit non avertis y verrait sans doute les élucubrations d’un bibliothécaire fantasque vivant trop longtemps coupé du monde au milieu de ses livres. Mais quand on avait toucher à l’intouchable et vu l’inavouable… Faisant avancer la scène, Pierce eut une sorte de violent malaise qui le fit plonger momentanément dans le coma. Revenant à lui, il retrouvait Danforth. Ce choc violent de la vérité l’avait aider à comprendre, voir une partie du caché. Ou alors, à le pousser à admettre ce qu’il savait déjà. Danforth lui rappelait durement le dilemme qui assaillait le détective.

-Je ne suis même pas sur de ce que je veux ! Chercher la vérité à toujours fait partie de mon existence, de mon gagne pain. Mais ce que j'ai découvert ici ma envoyé dans un hôpital où on ma fait oublier !

Oublier et modifier. Cela était déjà un indice important comme quoi ce qu’il avait découvert était trop abominable pour un esprit humain. Mais ca, c’était ce qu’il croyait.

La Vérité : Pourquoi te détruits-tu toi même ?

-Que feriez-vous ? Demandait-il à l’attention de son compagnon d’infortune.

Edwin lui refaisait faire face à l’inéluctable, il était comme le doublon de la voix de la Vérité.

-Vous avez le talent de réconforter les gens vous.

Disait-il sur un ton bien sarcastique. Mais ce n’était pas faux. Quoi qu’Edward voudrait fuir, il sentait que cela le poursuivait. Non, cela se tenait toujours devant lui, comme une ombre cachée derrière une porte et que Pierce ne pouvait quitter cette pièce sans passer par celle la. Il n’était pas croyant, mais pour le coup, il aimerait bien que s’il existait un dieu aimant quelque part quel qu’il soit, qu’il le prenne en pitié et lui offre une aide.

-J’ignore encore ce qu’il s’est vraiment passer ici, mais une chose est sur, j’étais bien présent, j’ai vu cette île s’embrasé, des gens mourir, et des morts marchés. Ca parait fou, mais je sais que quelque part, c’était réel… Dans un sens.