( terminé ) Annonces & Cocktails [ RP Eric ]

▿ Date de naissance : 01/07/1996

Suite à un malencontreux "incident", Aidan avait décidé d'abandonner purement et simplement son boulot de coach sportif et trouver quelque chose qui lui convienne mieux. Sa bosse n'était même pas totalement guérie, mais pire, il dirait qu'il s'est battu ardemment contre une balle de Baseball. Oui, vous avez bien lu, pas une batte, mais une balle. Bref, le voilà donc sans boulot et sans en avoir informé Linus, parce qu'il n'était pas sûr qu'il veuille d'un colocataire qui allait peut-être se retrouver bientôt sans le sou. Le but de la colocation étant le partage du loyer, c'est sûr que là, c'était mal barré et il n'aurait aucun compromis à proposer au loup, il fallait donc que d'une façon ou d'une autre, il retrouve un job, au moins le temps de trouver ce que les gens appellent "sa vocation".

Il s'était acheté un Bubble Tea et se promenait dans Hogwarts Place à la recherche d'une annonce ou la moindre information que quelqu'un cherchait un autre quelqu'un pour faire un travail pas trop compliqué et éventuellement dans ses maigres compétences. Il ne savait pas ce qu'il cherchait vraiment, mais il parait que le plus important, c'est le voyage, pas la destination, donc il en profitait un peu pour visiter l'endroit. Hogwarts Place était si différente de Lockwood Hill où il avait passé la majeure partie de sa vie depuis son arrivée dans ce monde, il était surprenant de ne pas trouver de dealer ou d'autres mecs louches à chaque coin de rue. En fait, le mec le plus louche dans le quartier, c'était sans doute lui, et peut-être un peu Linus qui faisait flipper tout le monde. Alors qu'il passait devant le Fangtasia, il ralentit le pas et recula de quelques pas pour lire l'annonce qu'il y avait dans l'entrée. Ils cherchaient un Barman ? Vraiment ? De nos jours, qui ne se proposait pas pour le faire ? Bon, c'était peut-être son jour de chance finalement, il jeta son gobelet vide à la poubelle avant de pénétrer dans l'endroit.

Il observa la décoration de l'endroit, un peu étrange, genre Gothique, punk, un peu rock, ce qui n'était pas totalement pour lui déplaire. Mais les crocs et les chaines ne lui annonçaient rien de bon et il frissonna en voyant la pancarte "No biting on the premises", comme par réflexe, il toucha la marque de dent que lui avait faite Linus. C'était vraiment particulier comme bar, mais bon, du moment qu'il n'était pas poursuivi par une horde de zombies, ça devrait aller. Lorsqu'il aperçut quelqu'un dans ce bar désert à cette heure de la journée, il sourit.

- Salut, vous cherchez toujours un Barman ?

▿ Date de naissance : 25/08/1992

Annonces & cocktails

@Aidan Hearst

Le Fangtasia, un club nocturne prisé par les créatures de la nuit… Ah, le bon vieux temps où je dirigeais ce lieu avec fierté ! Les lumières tamisées, la musique hypnotique et cette ambiance électrisante attiraient toujours une foule bigarrée. A Shreveport, notre boite était devenue incontournable. Cependant, malgré le succès du Fangtasia, garder de bons employés humains était une tâche délicate. Ça l’avait toujours été, d’ailleurs, ici comme à Shreveport. Certains se faisaient vider de leur sang, d’autres finissaient par perdre la boule à force d’être hypnotisés… J’eus une petite pensée pour Ginger… Dans le genre cervelle ravagée, elle était un must.

Chaque soir, de nouveaux visages se présentaient pour tenter leur chance, attirés par le mystère du monde surnaturel. Mais peu d'entre eux pouvaient résister à la réalité brutale de travailler pour un vampire. Les humains étaient si fragiles, si vulnérables, et ils ne pouvaient pas comprendre les enjeux qui se cachaient derrière chaque décision que je devais prendre.
J'aurais aimé avoir des employés humains compétents et fidèles, mais la plupart étaient juste de passage, cherchant une expérience excitante avant de fuir à la première occasion. Certains étaient même effrayés par le simple fait de croiser mon regard ou de m'entendre parler d'une voix glaciale. Je ne pouvais pas vraiment les blâmer, je suis un vampire après tout, et ma nature pouvait être intimidante pour les âmes faibles.
Malgré cela, de temps en temps, je trouvais un humain spécial, quelqu'un qui avait le cran de rester et de défier les obstacles pour prouver sa valeur. Ces individus courageux étaient rares, mais précieux. J'étais impressionné par leur résilience et leur désir de continuer à travailler ici malgré le danger permanent qui les entourait.

Je me souviens particulièrement d'une jeune femme qui était venue chercher un emploi de serveuse. Elle était pleine de vie et d'innocence, mais avec une lueur de curiosité dans ses yeux. Malgré ma nature prédatrice, je ne pouvais m'empêcher d'être intrigué par elle. Elle s'est avérée être un atout inestimable, et à ma grande surprise, elle a rapidement appris à naviguer dans le monde sombre du Fangtasia.
J’avais aussi engagé des vampires, évidemment, et même une hybride, mi-louve, mi-vampire. On ne pourrait pas me reprocher de ne pas être ouvert d’esprit.

Au fil du temps, j'avais compris que la clé pour garder de bons employés humains était de leur offrir plus qu'un simple travail. J'avais dû être patient, les écouter, les respecter et leur montrer que je n'étais pas qu'une bête sanguinaire assoiffée de pouvoir. Certains avaient fini par partir malgré mes efforts, mais au moins, j'avais réussi à créer des liens solides avec ceux qui avaient choisi de rester.

Ainsi allait la vie au Fangtasia, un lieu où l'obscurité et la lumière se mélangeaient dans une danse sans fin. J'avais dû accepter que la plupart des humains étaient comme des papillons, attirés par le feu, mais incapables de résister à leur nature fugace. Et moi, j'étais le gardien de cet endroit, témoin de ces histoires éphémères qui s'écrivaient et s'effaçaient au fil des nuits éternelles.

Mais être le patron des lieux, dans un monde où il y avait des comptes à rendre aux humains des contributions, je me devais de vérifier la comptabilité et toutes ces conneries. Et les humains qui vérifiaient ces trucs étaient plutôt du genre diurne.
Alors il me fallait interrompre mon sommeil de mort pour être là et recevoir ces fouineurs. Ce qui me permit, cependant, d’être présent lorsque le type entra.

Je le détaillai du regard. De la tête aux pieds et des pieds à la tête. Son entrée en la matière était plutôt directe et claire. On était loin des couillons qui tournaient autour du pot.
« Les entretiens se font après le coucher du soleil. Mais oui. » En journée, le fait d’être mort, n’était pas quelque chose de très agréable à voir pour les autres… Le sang qui s’écoulait des oreilles, ça interpelait souvent. Bon, je n’en étais pas encore là aujourd’hui, mais après quelques heures, ça finissait toujours par arriver.

« Mais vous avez plutôt la tête de l’emploi. »
Je n’allais pas le remballer trop vite. Il fleurait bon l’humain qui attirait les autres. Plutôt belle gueule, un corps bien fait…
« Allez, vendez-moi du rêve, pour voir. »

(c) a m i t y

▿ Date de naissance : 01/07/1996

Il est vrai qu'Aidan ne savait pas vraiment où il mettait les pieds, il n'était encore jamais venu ici et à vrai dire, il se fichait un peu de savoir si c'était un endroit dangereux ou pas. Il ne voyait pas quel genre d'endroit pourrait le mettre à l'aise en réalité, il était ouvert d'esprits et avait déjà pratiquement vu tous les endroits mal famés de la ville. Il était cool, pas fouineur, tranquille, et les gens de ce monde-là aimaient ce genre de personne sans problème qui ne risquait pourtant pas de les balancer. Le seul truc qui mettrait mal à l'aise Aidan, c'était la police, car il avait toujours un peu de produits illicites sur lui et c'était littéralement un miracle qu'il ne se soit jamais fait prendre. C'était probablement aussi lié au fait qu'il courrait vite, le petit lapin.

L'homme qui arriva devant lui dégageait quelque chose de vraiment imposant, il avait un charme qu'on pourrait qualifier de dangereux, mais pas au point de le faire partir comme ça pourrait être le cas avec Barty, ça ressemblait plutôt à ce qu'il ressentait en présence de Linus, mais si Linus ne l'effrayait pas le moins du monde, ce n'était pas le grand blondinet qui allait l'impressionner. Loin de lui l'idée d'être irrespectueux, mais il n'allait pas prendre des pincettes ni tourner autour du pot, ce n'était pas dans son tempérament et il valait mieux que l'inconnu sache à qui il avait à faire avant d'envisager quoique ce soit de plus. Ça n'avait franchement pas d'intérêt d'être pris pour un travail et finalement se faire virer la première nuit à cause de son caractère. Il pencha la tête sur le côté en entendant ses paroles.

- Ah ? Je repasse plus tard ?

Il n'avait pas vraiment lu l'annonce, il avait juste vu qu'ils cherchaient un barman et c'était suffisant pour qu'il entre. En observant l'homme qui l'avait d'ailleurs observé avec minutie, comme s'il voulait le passer à la loupe. Cet homme avait comme un air malade... Tout pâle comme s'il était prêt à clamser d'un instant à l'autre, ce qui était en total désaccord avec cette aura dangereuse qu'il avait, l'instinct d'Aidan lui disait qu'il ne valait mieux pas se fier à son teint maladif et que vu l'intérieur du bar, ce n'était certainement pas un endroit comme les autres. Il eut cependant un grand sourire lorsque Eric lui dit qu'il avait la tête de l'emploi, comme s'il venait de lui dire qu'il était mignon.

- Ah merci ! Je dois dire que j'ai déjà l'habitude, c'est juste que j'ai jamais été payé pour faire ça quoi.

Cependant, il était venu les mains vides, il ne s'attendait pas vraiment à passer un entretien, surtout qu'il n'en avait jamais passé de sa vie alors, il allait devoir faire ce qu'il sait faire de mieux : improviser.

- Du rêve, rien que ça ? Hé ben, je peux vous faire le cocktail que vous voulez, je connais la plupart et il y en a que j'ai fait moi-même. Je suis plutôt habile, sociable et à l'écoute, vous n'aurez pas d'ennuis avec moi. Oh, et sinon je m'appelle Aidan, enchanté !

De nouveau ce grand sourire alors qu'il lui tendait sa main en toute innocence, bien sûr Eric pourrait toujours ne pas être intéressé pour le prendre comme Barman, mais il n'en serait pas vexé pour autant.

▿ Date de naissance : 25/08/1992

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@Aidan Hearst

Je restais debout, scrutant Aidan avec un mélange d'amusement et de curiosité. Son assurance et sa désinvolture étaient rafraîchissantes, même si je pouvais sentir l'odeur des ennuis qu'il portait comme un parfum. Une créature de la nuit comme moi pouvait apprécier ce genre de caractère.

« Aidan… » dis-je en me redressant légèrement. Ma voix, froide mais captivante, se mêlait parfaitement à l'atmosphère sombre du Fangtasia. « Je vais être franc avec toi. Ce bar n'est pas un endroit pour les faibles ou les naïfs. Les clients ici... sont d'une nature particulière.»

Je laissais planer un silence, le laissant digérer mes mots.

Je me déplaçais lentement autour de lui, observant sa réaction. Mon regard glacial le détaillait, cherchant des signes de peur ou d'hésitation.

«Tu parles de faire des cocktails, de sociabilité et d'habileté... C'est bien, mais sais-tu te défendre, Aidan ? Ici, savoir préparer un bon cocktail n'est que la moitié du travail. »

Je m'arrêtai devant lui, mon visage à quelques centimètres du sien.

« Et tes histoires avec la police ? Cette boîte ne peut pas se permettre d'attirer l'attention des forces de l'ordre. »

Mes yeux perçants fixaient les siens, comme si j’essayais de lire dans son âme.

« Mais tu as quelque chose... quelque chose qui pourrait être utile.» Je reculais d'un pas, croisant les bras. « Tu sembles avoir un certain... charisme. Un trait utile pour attirer et maintenir l'intérêt des clients. Et cela pourrait compenser tes... petites habitudes illégales.» Ses vêtements sentaient le joint, notamment. Et je n’aurais pas été surpris de goûter quelques autres substances si j’avais bu de son sang.

Je me tournais vers le bar, observant les bouteilles alignées avec précision.

« Montre-moi ce que tu sais faire. Fais-moi un cocktail, le meilleur que tu as. Impressionne-moi. »

Je posais mes mains sur le comptoir, attendant sa performance.

S'il réussissait, il aurait sa chance de faire partie du Fangtasia, un lieu où les histoires se tissent dans l'ombre et où chaque nuit est une aventure. S'il échouait... eh bien, ce ne serait pas la première fois que je devrais chercher un autre barman pour compléter mon équipe.

« Et n’oublie pas que le Fangtasia n'est pas juste un bar. C'est un monde à part, avec ses propres règles. »

Ma voix, bien que douce, portait un poids, un avertissement. C'était un test, pas seulement de ses compétences de barman, mais de sa capacité à survivre dans un monde où les créatures comme moi régnaient.

(c) a m i t y

▿ Date de naissance : 01/07/1996

Aaaah, il l'appelait déjà par son prénom, ça annonçait une belle collaboration ça ! Il ne connaissait personne de méchant qui l'appelait par son prénom, en général, ce genre de personne préféraient de loin les insultes. Il ne visait personne bien entendu ! ( Si, il avait bien quelqu'un en tête là tout de suite ). Il n'est pas plus impressionné que cela lorsqu'Eric lui parle très sérieusement en essayant, tant bien que mal, de lui faire comprendre que c'était un endroit particulier. Ça amuse un peu Aidan à vrai dire, comme il fait toujours mine de rien savoir, les gens pensent que c'est vraiment le cas, alors que c'est juste que ce ne sont pas ses affaires.

- Tu me prends pour un petit naïf qui sait pas dans quoi il s'engouffre, c'est ça ? J'ai vécu pendant trois ans dans les bas-fonds de la ville, je crois savoir quel type de personne vivent ici. Tu t'inquiètes trop, crois-moi !

Il était très possible qu'Aidan ait l'air d'un simple d'esprit et qu'en plus, il ne fasse et ne dise rien qui n'aille dans le sens contraire, on pouvait même penser très fort qu'il n'avait pas la lumière à tous les étages, voir que ce n'était pas le couteau le plus aiguisé du tiroir. Mais c'est là toute l'habilité du personnage, car personne ne se méfie d'un simple d'esprit, et en général personne ne l'attaque non plus, à quoi bon ? On ne s'attaque pas à un fou ! Là, c'est pareil. Parfois, avec Aidan, on est juste désarçonné et on ne sait plus. Le fait-il exprès ou est-il vraiment si bête ? Est-ce qu'il a mangé trop de cookie ? Personne ne saurait le dire, au final, derrière ses airs sociables, Aidan parle rarement de lui et demeure un grand mystère.

- J'ai beaucoup mieux à te proposer. Ne pas avoir besoin de me défendre. Ça peut sembler fou, je sais, et je ne pense pas vivre dans un conte de fées, très loin de là. Mais on va dire que j'ai une habilité à faire en sorte de ne pas avoir besoin de la violence. Après, si vraiment, il le faut, oui, avant d'arriver ici, je devais buter du zombie donc ça devrait aller.

Au moins, en principe, les vampires, on peut les raisonner. Les zombies par contre... beaucoup plus compliqués ! Il se redressa, pratiquement comme un chat à qui on viendrait de lancer un seau d'eau, car Eric venait de prononcer la hantise d'Aidan : la police. Il était à deux doigts de lui feuler dessus ( alors qu'il n'est pas un chat, hein, on vous a dit qu'il avait mangé trop de cookies ! ), il regarde par la fenêtre par réflexe et s'assurer que ça ne les a pas soudainement invoqués.

- Alors tu apprendras que je n'ai aucun "problèmes" avec la police, je fais juste mon possible pour ne pas en croiser. Je n'ai même pas de casier.

Et c'était très bien comme ça, son pire cauchemar étant d'être enfermé, il ne comptait certainement pas côtoyer des policiers et finir en prison, hors de question ! C'était aussi une des nombreuses raisons pour lesquelles il ne créait jamais de problèmes. Il pouvait lui tourner autour, mettre son visage à quelques centimètres du sien ( il commençait à se demander s'il voulait pas le choper dans un coin ), le fixer, lire dans son âme... il ne voyait pas ce qu'il y trouverait de toute façon à part l'insouciance inégalable d'Aidan toujours fidèle à lui-même. Il l'intéresse visiblement, ou se demande s'il ne va pas se faire un Aidan au barbecue ce soir, au choix, mais lui parle enfin sa langue lorsqu'il lui demande de lui faire un cocktail, il ne se fait pas prier et passe derrière le bar pour lui faire un cocktail surprenant : le Aidan. Ce n'est pas son meilleur, mais c'est sa marque. Il est surprenant parce que la première fois qu'on le boit, on n'arrive pas à savoir si on aime bien ou pas. Le plus souvent, on en reprend par curiosité, parfois, on a l'impression que le goût change alors que non, plus on en boit, plus on a envie d'en boire. C'est le fruit de toute son expérience de fêtard. Il hausse un sourcil en entendant la dernière phrase d'Eric alors qu'il pose le verre devant lui, ce cocktail à deux étages où le rouge et le bleu sont parfaitement séparés.

- J'ai l'impression que tu essaies de me faire passer un message, alors entre nous, tu gagneras du temps à dire les choses directement, je ne suis pas très doué en décodage.

▿ Date de naissance : 25/08/1992

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@Aidan Hearst

Les lumières du Fangtasia me donnaient une allure plus imposante que jamais tandis que je fixais Aidan, ce drôle de petit prétendant à la position de barman. Son assurance audacieuse et son apparent manque de sens commun me divertissaient, bien qu'une part de moi, cette partie éternellement méfiante forgée par des siècles d'existence, restât sur ses gardes.

« Aidan, il me semble que tu sous-estimes grandement ce que Fangtasia représente et ce que ce lieu demande de ceux qui y travaillent. Ce n'est pas un simple bar, c'est un sanctuaire pour les créatures de la nuit, un point de rencontre pour tous ceux qui, comme moi, sont différents. »
e laissais ces mots flotter entre nous, leur donnant le poids de la vérité éternelle.
Je me promenais lentement autour de lui, mes pas silencieux sur le sol de bois usé, ma cape noire glissant derrière moi comme un reste de brume nocturne.

« Trois ans dans les bas-fonds ? Peut-être as-tu alors touché du doigt l'obscurité, mais as-tu jamais vraiment regardé dans ses yeux ? As-tu senti sa froide étreinte ? »

Je me rapprochais, presque trop près, mes yeux bleus glacés plongeant dans les siens.
« Je n'ai pas besoin de quelqu'un qui évite la police, Aidan. J'ai besoin de quelqu'un qui puisse manipuler l'obscurité, la caresser, l'apprivoiser sans jamais lui appartenir. Tu parles de ne pas vouloir de problèmes, mais ici, nous sommes le problème pour ceux qui ne peuvent pas comprendre ou accepter ce que nous sommes. »

Un sourire en coin se dessina sur mes lèvres tandis que je reculais d'un pas, observant sa réaction.
« Tu as créé un cocktail ? Intéressant… mais nous avons déjà un expert en mixologie, ici… alors, il faut vraiment se démarquer. » Je marquais une pause, le laissant digérer mes paroles.

Je me tournais légèrement, mon regard balafrant l'assemblée diverse du bar — des visages cachés dans l'ombre, des yeux qui luisaient faiblement sous les lumières tamisées. « Chaque sourire, chaque mot échangé peut être aussi tranchant qu'un couteau ou aussi doux qu'une caresse. »

Je retournais près du bar, mes doigts effleurant distraitement un verre propre.
« Montre-moi encore, Aidan. Fais-moi un autre cocktail, un qui parle de qui tu es vraiment, pas seulement de ce que tu veux que les autres voient. Un mélange qui révèle ton âme, si tu oses. »

Je m'adossais au comptoir, croisant les bras, mon expression un mélange de défi et de curiosité.
« Et n'oublie pas, ce n'est pas juste ta technique derrière le bar qui est en jeu. C'est ta capacité à survivre et à prospérer dans un monde qui n'a que peu de patience pour les erreurs. »

Le Fangtasia vivait et respirait autour de nous, un cœur sombre battant au rythme de la musique gothique qui résonnait à travers les haut-parleurs. Chaque battement de cœur, chaque respiration était une note dans la symphonie nocturne que nous jouions, une danse de l'ombre et de la lumière.
« Montre-moi que tu mérites vraiment une place parmi nous. Je veux que tu prépares un cocktail à base de sang. »
Mon ton était celui d'un défi, invitant et glacé à la fois, alors que je me tenais là, une figure sombre et énigmatique, prête à juger s'il était digne de se tenir à nos côtés dans les nuits sans fin du Fangtasia.

(c) a m i t y

▿ Date de naissance : 01/07/1996

Peu importe la vision qu'avait le vampire de lui, il n'allait pas changer juste parce qu'on lui disait, c'était comme si Eric voulait absolument qu'Aidan ait peur de lui et ses congénères, qu'il soit sur ses gardes, méfiant, comme s'ils allaient l'attaquer d'un instant à l'autre, mais ce n'était pas comme ça qu'Aidan les voyait. Bien sûr, ils pouvaient lui sauter dessus, se nourrir de son sang, le tuer en une fraction de seconde... comme un bon nombre d'autres gens ou trucs dans la vie, devait-il alors être constamment inquiet ? Ce n'était pas dans son état d'esprit.

- Je crois plutôt que c'est toi qui me sous-estimes. Je côtoie le monde de la nuit, ici, depuis assez longtemps pour savoir ce que je vais croiser. En quoi ces êtres sont-ils si différents ? Doué de parole, d'intelligence, et certainement pas sans sentiments. Que faut-il de plus pour être "comme les autres" ?

Il haussa un sourcil à son encontre, une question tout à fait sérieuse qu'il posait là, il ne voyait personne comme "différent", tout le monde était unique, ça ne voulait pas dire que parce qu'on appartenait à une minorité, il fallait absolument les traiter d'une autre façon. Il traitait tout le monde de la même façon, il n'avait que faire que ce soit des tueurs ou qu'ils aient fait des trucs pas chouettes dans leur vie, ça ne le concernait en rien et il ne comptait pas s'en mêler de toute façon. Il eut un sourire pour lui-même, entre triste et ironique.

- Oh ça... j'ai bien peur d'avoir touché l'obscurité avant d'arriver ici. C'est peut-être pour ça que je suis devenu comme ça ?

Il haussa les épaules, comme si au final, ça n'avait aucune importance. Mais ouais, ce qu'il avait vécu avant, dans sa ville, esseulé, enfermé entre quatre murs, ayant failli mourir à plusieurs reprises, à deux doigts de mettre fin à ses jours lui-même, la folie l'ayant étreint jour après jour... peut-être qu'Eric ne parlait pas de la même obscurité, ils n'avaient pas vécu les mêmes choses après tout, ça ne voulait pas dire pour autant que ce n'était pas ce qu'il avait ressenti à ce moment-là : l'obscurité qui le happait d'un coup comme si aucun espoir n'était permis et qu'il pouvait juste s'enfoncer sans plus jamais refaire surface. Il n'en était jamais sorti.

- D'accord, mais ce n'est pas un problème pour moi. Tu crois que je resterai là, sinon ? Je n'ai pas besoin d'un travail au point de mettre ma vie en danger, c'est juste que j'estime qu'elle ne l'est pas. Tu voudrais que j'ai peur de gens qui ne m'ont rien fait ?

Clairement, ce n'était pas son genre, le seul truc qui pouvait lui faire peur c'étaient les zombies. ça et la solitude. Se retrouver tous les soirs dans un endroit remplis de vampire ne l'effrayait même pas un peu. Appelez ça de la naïveté ou un manque d'instinct de survie, mais ça se saurait si c'était un repère de tueur.

- Si j'ose ? Qu'est-ce que je ferais là, autrement ?

Il secoua la tête, quelque peu amusé malgré tout, Eric en faisait un peu trop, son côté "terreur nocturne" ne semblait pas accepter qu'un humain puisse ne pas avoir peur de lui et des autres personnes comme lui. Il ne comprenait pas non plus ce besoin constant de le mettre au défi, Aidan n'était pas le genre personne compétitrice, il aimait juste faire ce qu'il avait envie. Néanmoins, il attendit sagement qu'Eric en vienne au fait et qu'il lui dise de faire un cocktail avec du sang. Ça paraissait logique, mais c'est vrai qu'il n'y avait pas pensé. Devait-il utiliser le sien ? Hors de question qu'il se blesse, et puis il n'était probablement pas fou à ce point. Il se dirigea alors vers frigo où il découvrit les poches de sang et hocha la tête.

Il prit le temps de la réflexion et composa un cocktail en y incluant le sang, il ne savait pas si ça parlait de qui il était vraiment, il n'était même pas sûr de qui il était vraiment de toute façon, alors il fit juste ce qui l'inspirait sur le moment, puis goûta le résultat final pour être sûr que le sang se mariait bien avec le sang, étant donné que c'était un ingrédient amer, voire métallique et qu'il n'avait jamais travaillé avec. Il ne trouva pas ça mal du tout, mais ce n'était pas à lui que ça devait plaire avant tout, il posa donc le verre devant Eric.

- Alors, dis-moi ce que tu en penses.

▿ Date de naissance : 25/08/1992

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@Aidan Hearst

L'ambiance au Fangtasia était toujours imprégnée d'une tension palpable, une sorte d'électricité dans l'air que seuls les initiés pouvaient véritablement percevoir. Tandis que les lumières tamisées de la salle dansaient sur les visages des clients, j'observais Aidan avec un intérêt renouvelé. Sa réponse à mes provocations n'était pas celle d'un homme facilement impressionnable, et cela attisait quelque chose en moi, une curiosité malicieuse et une légère pointe d'amusement.

Je m'avançai lentement, le pas silencieux, une ombre parmi les ombres, jusqu'à ce qu'il ait fini de préparer son cocktail à base de sang. Il travaillait avec une détermination tranquille, ses gestes précis et réfléchis, malgré l'atmosphère pesante que je faisais tout pour maintenir. Quand il posa le verre devant moi, je laissai un silence pesant s'installer, mes yeux perçants plongeant dans les siens.

« Très bien, Aidan, » dis-je finalement, d'une voix douce mais pleine de menace sous-jacente. « Je vois que tu n'as pas peur de travailler avec des ingrédients peu conventionnels. »

Je saisis le verre et observai le liquide rougeâtre qui y tremblotait légèrement. Le sang avait une manière bien à lui de refléter la lumière, presque hypnotique dans son intensité. Je portai le verre à mes lèvres et goûtai lentement, laissant le liquide rouler sur ma langue, imprégnant mes sens.
« Pas mal, » dis-je en posant le verre, un sourire énigmatique aux lèvres. « Tu as un certain talent, je te l'accorde. Mais ici, au Fangtasia, ce n'est pas seulement une question de talent. C'est une question de survie, d'adaptation... et de respect des règles de ce monde. »

Je me penchai légèrement vers lui, mes yeux glacialement bleus fixant les siens sans ciller.
« Tu dis que tu n'as pas peur. Peut-être est-ce vrai, peut-être pas. Mais ici, la peur n'est pas une faiblesse. Elle est une alliée, une compagne fidèle qui te rappelle constamment les enjeux. Ceux qui l'ignorent finissent souvent par regretter leur audace. »

Je fis le tour du bar, mes pas résonnant doucement sur le sol de bois. « Maintenant, parlons de ce qui ne va pas, » continuai-je, ma voix prenant un ton plus professionnel, presque didactique. « La température du sang... ce n'est pas juste un caprice, c'est essentiel. Le sang trop chaud ou trop froid perd de sa saveur, de sa... vitalité. »

Je m'arrêtai et me tournai de nouveau vers lui. « La maîtrise de chaque détail, Aidan. Voilà ce que je veux voir. La précision dans chaque geste, la compréhension de ce que chaque ingrédient apporte, la parfaite connaissance des désirs de notre clientèle. Ce n'est pas une simple boite, chaque geste ici doit être exécuté à la perfection. »

Je m'approchai encore une fois, cette fois-ci pour lui tendre la main, une rare marque de respect de ma part.
« Très bien, » dis-je en me redressant, mon ton plus grave. « Je vais te donner une chance, Aidan. Mais sache que le Fangtasia n'est pas un refuge pour les faibles. Ici, nous prospérons sur la force et la ruse. Si tu trébuches, même une seule fois, tu découvriras que l'obscurité n'a pas de pitié. »

Je me retournai, faisant signe à un des serveurs de lui montrer les détails pratiques.
« Tu commenceras demain soir. Montre-moi que tu es plus que des mots et des promesses. Montre-moi que tu mérites ta place parmi nous. »

C'était plus simple de fonctionner comme ça, avec un véritable essai sur le terrain. J'aurais pu m'amuser à lui demander toutes sortes de cosktails plus ou moins classiques et plus ou moins compliqués, mais je n'aimais pas perdre mon temps. L'intérêt était surtout de voir comment ce type allait réagir face à des ingrédients non conventionnels. Pour les humains, le sang n'était pas un aliment, c'était juste un fluide corporel...

(c) a m i t y

(631 mots)

▿ Date de naissance : 01/07/1996

Il était quand même mignon, Eric. Bon, il ne lui dirait pas à voix haute pour une question de survie, cependant, le fait est qu'il avait l'air de s'inquiéter pour lui, alors qu'il ne connait pas Aidan. Il sait juste qu'il est un humain, qu'il a l'air d'être un benêt qui ne sait pas où il a mis les pieds, mais même en le sachant, ça ne change absolument rien pour lui. Peur ? Peur. Il se souvenait avoir eu peur face aux zombies. Il se souvenait avoir eu peur lorsqu'il avait failli se noyer dans une piscine dans laquelle il avait été poussé alors qu'il ne savait pas nager. Donc oui, il pouvait avoir peur, ce n'était clairement pas ça le problème, mais pas des gens. Il en avait côtoyé des trop louches, gangster, vampires, loups... tout ça n'avait aucune importance pour lui. C'est pour ça qu'il restait relax, malgré la pression qu'Eric essayait de lui mettre et qui ne fonctionnait pas très bien. Il n'avait pas besoin de ce travail au point de mettre sa vie en danger, il ne viendrait pas s'il se sentait réellement en danger ici, mais pour le moment, ce n'était pas le cas.

- Du moment qu'on ne me demande pas de m'entailler moi-même pour avoir du sang, il n'y pas de problème pour moi.

Il y avait quand même une certaine limite à ce qu'on pouvait lui demander, surtout qu'Aidan était quelqu'un qui ne supportait pas la douleur alors, il était impensable pour lui de faire une chose pareille, si Eric lui avait demandé alors, il aurait clairement répondu que c'était hors de question. Pour le reste, son colocataire mangeait bien de la viande crue et lui-même consommait des drogues aussi bien en les fumant qu'en les mangeant, donc il était loin de pouvoir juger. Surtout que d'après ce qu'il en savait, les vampires n'avaient pas vraiment le choix ? Il préférait largement qu'ils viennent boire un verre de sang au bar que de vouloir le croquer lui dans un coin de rue.

- Il y a des règles que je devrais connaitre ?

Autant le savoir tout de suite que de commettre une erreur qui pourrait être irréparable, il n'était pas très bien renseigné sur les vampires et n'allait pas aller feuilleter des bouquins donnant des informations aléatoires, surtout qu'il en avait un devant lui, autant poser la question, ce sera plus simple.

- Je vois ce que tu veux dire, mais tu n'as pas à t'en faire, ce n'est pas parce que je n'ai pas peur que je n'ai pas d'instinct de survie. Je n'ai jamais de regrets, et puis, même si ça devrait arriver, je ne pourrais m'en qu'à moi-même. Tu t'inquiètes pour moi ?

Un petit sourire malicieux, il croisait les bras avec une assurance toute à lui, il était devant un vampire aux airs sombres, pesant, quelqu'un qui pouvait ne faire qu'une bouchée de lui. Et lui, qu'est-ce qu'il retenait ? Que son futur peut-être patron s'inquiétait pour lui. C'était du Aidan tout craché. Il écouta toutefois attentivement ce qu'il avait à dire sur sa façon d'utiliser le sang, les conseils étant de mise vu qu'il n'avait jamais utilisé le sang auparavant, il ne s'en sortait quand même pas trop mal, mais c'était bon à savoir pour la suite. Il hocha la tête, enclin à apprendre quelque chose, pour une fois. Il eut un grand sourire lorsqu'il lui tendit la main et la serra chaleureusement.

- C'est noté, même si les choses ne sont peut-être pas aussi noires que tu le décris. Vivre à votre façon, n'est pas forcément de "mal", pas pour moi en tout cas. Tout le monde fait comme il peut.

Il haussa les épaules en lâcha la main froide de son nouveau patron, même si ce n'était que le temps d'un essai, c'était déjà bien. Il verrait bien ce que ça donnerait par la suite.

- On fait comme ça alors !

Il adressa un sourire au serveur qui venait de les rejoindre pour visiblement lui apprendre quelques trucs avant de réellement commencer, histoire d'avoir les bases.

▿ Date de naissance : 25/08/1992

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@Aidan Hearst

L'atmosphère au Fangtasia semblait toujours baignée d'une tension presque tangible, comme une toile invisible tissée entre chaque client, chaque membre du personnel. Je pouvais sentir chaque battement de cœur, chaque souffle retenu, comme une symphonie silencieuse qui résonnait au plus profond de mon être. Ce soir-là, pourtant, une note dissonante s'ajoutait à cette mélodie — Aidan. Ce mortel dont l'attitude, bien que nonchalante, éveillait en moi une curiosité rare, presque dangereuse.

Je l'avais observé, ce mortel, évoluant parmi les ombres comme un danseur inconscient du précipice sur lequel il performait. Sa manière de se comporter, d’affronter mes avertissements sans sourciller, éveillait une flamme froide en moi, une sorte de respect mêlé de condescendance. Peu d’humains osaient maintenir leur calme sous mon regard scrutateur, et encore moins dans un lieu comme celui-ci, où chaque faux pas pouvait être le dernier.

Je me rapprochai lentement, laissant l’obscurité du bar m’accompagner dans mon avancée. Mon regard ne quittait pas le sien, ces yeux humains qui ne semblaient pas mesurer la gravité de la situation, ou peut-être le faisaient-ils, mais à leur manière, presque désinvolte. Son commentaire, sur la peur, me fit sourire intérieurement. Ah, la peur. Cette compagne insidieuse qui chuchote à l’oreille de chaque être vivant, un rappel constant de leur mortalité. Pour lui, elle semblait être une étrangère.

« Tu es bien présomptueux, Aidan, » murmurai-je finalement, ma voix glissant entre nous comme un serpent sifflant dans la nuit. « Mais je dois admettre que c’est une qualité rare, chez les mortels. Peut-être est-ce pour cela que tu te tiens encore ici, en un seul morceau. »

Je fis une pause, mes doigts jouant avec le verre devant moi, le liquide rouge foncé à l’intérieur capturant les lumières tamisées du bar. Ce qu’il ignorait, c’est que le jeu auquel il se livrait était loin d’être une simple danse entre un employé et son potentiel patron. C’était un test, une épreuve silencieuse où chaque parole, chaque geste comptait bien plus qu’il ne pouvait l’imaginer. Dans ce monde, survivre n’était pas seulement une question de talent ou d’intelligence ; c’était une question d’instinct, de savoir où se trouvent les limites, et de les effleurer sans jamais les franchir.

« Les règles, tu les apprendras bien assez tôt, » dis-je en levant enfin les yeux vers lui. « Mais souviens-toi de ceci : ici, rien n’est ce qu’il semble être. Ceux qui prospèrent au Fangtasia le font parce qu’ils comprennent que chaque ombre, chaque sourire, cache quelque chose de plus sombre, de plus... vorace. »

Je laissai mes mots s’attarder, se glisser dans l’air entre nous comme une brume venimeuse. Je voulais voir comment il réagirait, s’il percevrait la vérité derrière les phrases. Car il y avait une vérité, bien cachée derrière les apparences. Aidan pouvait bien rire de la peur, se vanter de son instinct de survie, mais ici, dans cet antre de ténèbres, l’instinct seul ne suffisait pas. Il fallait une autre qualité, une plus insaisissable : la ruse.

Je me détournai de lui pour faire signe à un autre serveur de s’approcher. C’était une routine bien rodée : les nouveaux étaient d’abord mis à l’épreuve par ceux qui savaient déjà naviguer dans les eaux troubles du Fangtasia. Mais avec Aidan, cela serait différent. Je voulais voir comment il réagirait face à l’inattendu, face à l’imprévisible.

« Très bien, Aidan, » repris-je, « Je vais te donner une occasion de prouver ce que tu vaux vraiment. Pas seulement en tant que barman, mais en tant qu’homme capable de comprendre les subtilités de ce monde. Ce soir, tu vas faire plus que servir des verres. Tu vas devoir improviser. »

Mon sourire se fit plus marqué, révélant une part de l’homme que j’avais été autrefois, un sourire qui n’était ni froid ni calculateur, mais simplement... amusé. Il n’y avait rien de tel que de mettre un humain face à une situation inattendue pour voir de quoi il était vraiment fait.

« Tu veux connaître les règles ? Très bien. La première règle, c’est que tu ne demandes pas les règles. Tu les devines, tu les ressens. Si tu parviens à naviguer dans cette obscurité sans te perdre, alors peut-être que tu as une chance. Et si tu échoues... » Je laissai ma phrase en suspens, le laissant imaginer ce que pourrait être un échec en ma présence.

Je me tournai alors vers le serveur que j’avais appelé plus tôt. « Mickael, » dis-je simplement, « assure-toi qu’Aidan soit... mis à l’épreuve. »

L’ombre d’un sourire passa sur le visage du serveur. Il comprenait parfaitement ce que cela signifiait. Une nuit parmi les vampires, c’était bien plus qu’un simple service derrière un bar. C’était un pas dans un monde où chaque seconde pouvait être la dernière, où chaque sourire pouvait cacher des crocs.

Je laissai Aidan entre les mains de Mickael, me reculant dans l’obscurité avec une fluidité propre à ceux de ma race. Je voulais voir comment il se débrouillerait, comment il réagirait face à l’imprévu, face à ce monde où les règles n’étaient jamais ce qu’elles semblaient être. Ce n’était pas une question de savoir s’il avait peur ou non. C’était une question de savoir s’il avait la ruse nécessaire pour survivre là où tant d’autres avaient échoué.

« Bonne chance, Aidan, » murmurai-je dans l’ombre, sachant qu’il m’entendrait malgré la distance. « Tu en auras besoin. »

Et tandis que je m’éloignais, mes pensées se tournèrent vers ce que la nuit pourrait encore révéler. Ce mortel, avec son assurance insolente et son sourire désinvolte, avait éveillé quelque chose en moi, une curiosité que je n’avais pas ressentie depuis longtemps. Peut-être, pensais-je, cette nuit serait-elle plus intéressante que les autres...

(c) a m i t y

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