(Terminé) Les oiseaux dévoreurs de chair ▿ Peach

▿ Date de naissance : 18/02/1978

Mycroft n'était pas particulièrement du genre à faire de l'exercice ou à flâner dans les rues pour se promener et occuper son temps libre. Alors, évidemment, lorsqu'il avait ouvert les yeux dans ce champ, il était persuadé qu'il n'était pas arrivé ici de son plein gré - de toute façon, il en aurait gardé des souvenirs, si ça avait été le cas, n'est-ce pas ? Ses yeux s'étaient ouverts difficilement et il avait mis une seconde ou deux à comprendre où il était - le temps d'observer les alentours, en réalité. La chaleur était étouffante, à tel point qu'il avait aussitôt retiré la veste qu'il portait. Debout, il observait ce qui se trouvait autour de lui. Rien. Il n'y avait rien en dehors de ces champs à perte de vue. Pas une maison ou une route. Rien du tout. Il aurait aimé pouvoir trouver un endroit où s'abriter de cette chaleur étouffante et de ce soleil qui tapait beaucoup trop.

Mycroft soupirait donc et pestait de cette situation complétement stupide. Un jeu de cette maudite ville, certainement. Ville qu'il prendrait un plaisir certain à détruire un jour ou l'autre pour tout ce qu'elle faisait. Mais en attendant, puisqu'il n'avait visiblement pas d'autres choix, le professeur s'était décidé à se mettre en marche, à la recherche d'une route ou d'une maison où il pourrait demander de l'aide. Malheureusement pour lui, cet endroit ne comptait pas en rester là. Le perdre au milieu de nulle part, avec une telle chaleur, n'était pas suffisant. Non, il fallait qu'elle lui envoie aussi ces oiseaux. Nombreux. Violents. Agressifs. Ces oiseaux qui venaient le blesser, le mordre et le griffer. Au départ, il tentait de se défendre en les frappant de sa veste puis en agitant les bras, mais bien vite, il fut dépassé par les événements. Les oiseaux étaient trop nombreux et trop agressifs. Il avait fini par s'écrouler et se protéger comme il le pouvait. Il se recroquevillait et se protégeait le visage de ses bras. Désespéré, conscient qu'il pouvait y rester, il appelait désespérément à l'aide, mais il y avait, malheureusement pour lui, de grandes chances pour que personne ne l'entende, au milieu de nulle part.

Spoiler:

▿ Date de naissance : 13/09/1995

Les oiseaux dévoreurs de chair

Le soleil tapait très fort. La chaleur était insoutenable. C’est à cause de cela que Peach avait ouvert les yeux. Se réveillant au beau milieu d’un champ. Que faisait-elle là ? Une fois de plus, elle n’avait aucun souvenir de sa venue ici. La ville était sans doute, encore, à l’origine de ce changement de décor. Mais qu’allait-elle devoir affronter cette fois-ci ? Qu’est-ce que la ville attendait d’elle cette fois ?

Sans perdre de temps, la blonde s’était mise debout, cherchant à analyser l’endroit où elle se trouvait. Mais il n’y avait pas grand-chose à analyser. Il n’y avait qu’un champ à perte de vue et aucun bâtiment à l’horizon. Si elle voulait rejoindre le bâtiment le plus proche, cela allait sans doute lui prendre plusieurs heures. Alors que devait-elle faire ? Attendre au beau milieu de la végétation ? Non, il y avait forcément quelque chose à faire. Il y avait toujours quelque chose.

Peach était perdue dans ses pensées, réfléchissant à ce qu’elle devait faire, à ce qu’elle pouvait faire, lorsqu’elle entendit quelqu’un crier. Elle n’était pas seule, une autre personne se trouvait là, non loin d’elle et avait visiblement besoin d’aide. Peach n’était pas du genre à ne pas agir, elle refusait de laisser cette personne se débrouiller seule. La blonde prit alors un instant pour tenter de trouver dans quelle direction elle devait aller et aussitôt trouvée, cette dernière se mit à courir en suivant toujours la voix.

Après une longue course, la blonde était enfin arrivée à hauteur de l’homme qui criait à l’aide. En arrivant, Peach compris rapidement ce qui était en train de se passer. Des oiseaux. Il y en avait partout. Il y en avait plusieurs dizaines. Et ils s’en prenaient tous à cet homme, le picorant, le griffant, le blessant. Peach ne pouvait pas rester là sans rien faire. Elle devait aider cet homme, même si cela voulait dire qu’elle allait se faire attaquer à son tour. « Relevez-vous. » Dit-elle en attrapant le bras de l’inconnu, tentant de faire abstraction de la douleur que lui procuraient les oiseaux qui commençaient à s’en prendre à elle. « Il faut courir, il faut trouver de quoi se cacher. Dépêchez-vous. » Même s’il n’y avait aucun bâtiment apparent, il y avait forcément quelque chose pour les aider, pour les protéger. Ils devaient courir et se défendre du mieux qu’ils pouvaient jusqu’à trouver cette chose.

@christmastown

▿ Date de naissance : 18/02/1978

Cet endroit était particulièrement déstabilisant pour quelqu'un qui, comme lui, ne croyait qu'en la logique et la raison parce qu'il n'avait rien de logique. Les endroits apparaissaient et disparaissaient, les habitants étaient tous apparus mystérieusement et se déplaçaient sans raison en se réveillant dans un endroit inconnu, comme c'était le cas pour lui, aujourd'hui. Tout paraissait invraisemblable et illogique. Tout l'était.

Mycroft n'avait pas décidé d'ouvrir les yeux ici, dans ce champ, sous un soleil éclatant et brûlant. Il avait ouvert les yeux ici, sans aucune explication. Cette ville les mettait à l'épreuve et sans doute était-ce ce qui était en train de se passer une fois encore. Puisqu'il n'y avait rien aux alentours, il devait se débrouiller par lui-même. Ses recherches avaient néanmoins été très rapidement interrompues. Sans qu'il ne puisse s'en protéger, une horde d'oiseaux s'était attaquée à lui. Ces oiseaux, d'une extrême violence, le piquaient et le mordaient. Trop nombreux pour qu'il puisse espérer se défendre, ils avaient fini par prendre le dessus. Mycroft s'était écroulé. Il ne pouvait plus faire grand-chose à part se protéger le visage de ses bras et crier à l'aide désespéramment.

Sa prière avait été entendue. Soudainement, il sentit une main agripper son bras et une voix lui ordonner de se lever. Ses yeux se relevèrent vers cette inconnue - et il ne pouvait nier avoir été un instant surpris d'être aidée par une femme, mais ce n'était pas le moment de faire le difficile - et il l'écouta. Avec difficulté, malgré la douleur, il s'était redressé. Les oiseaux attaquaient toujours, plus fort peut-être. Ils s'en prenaient également à cette pauvre femme venue l'aider. N'écoutant alors que son courage et son instinct, il se mit à courir aussi vite que possible. Trouver de quoi se cacher était une idée, évidemment, mais où ? Il n'y avait rien à perte de vue, à moins qu'elle n'ait vu quelque chose, elle ?

Ils ne pourraient pas courir indéfiniment. Ils se fatiguaient et, pire encore, les oiseaux n'abandonnaient pas. Non, le pire, en réalité, c'était cette deuxième horde d'oiseaux qui se dirigeait droit sur eux, alors que la première, derrière eux, attaquait toujours. Ils étaient contraints de s'arrêter. « Il n'y a nulle part où se cacher, nous allons devoir les affronter, j'en ai bien peur. » Mais comment ? Ils n'étaient pas armés pour cela et ces oiseaux étaient particulièrement nombreux. Alors, soit cette jeune femme avait une idée de génie, soit ils allaient devoir se défendre jusqu'à en avoir une, soit ils allaient devoir accepter leur sort.

▿ Date de naissance : 13/09/1995

Les oiseaux dévoreurs de chair

Ce monde était étrange. La ville était magique et emmenait ses habitants dans des endroits dangereux, des endroits inconnus, sans même qu’ils n’aient pas voulu s’y rendre. Peach n’avait encore jamais vécu de moments comme celui-là. Avant ce jour, elle n’avait jamais été envoyée dans un lieu qu’elle ne connaissait pas, devant affronter un danger dont elle ignorait tout.

En ouvrant les yeux, Peach avait observé les alentours et rapidement, elle avait entendu des cris. Une personne avait besoin d’aide. Sans réfléchir, la blonde s’était mise à courir s’orientant à l’aide des hurlements. Rapidement, elle s’était retrouvée face à un homme et à… et face à une horde d’oiseaux agressifs s’en prenant physiquement à lui. Face à cette scène, la blonde ne pouvait pas rester planter là sans rien faire et elle ne pouvait pas non plus prendre la fuite, elle en était incapable. Prenant une grande inspiration, la jeune femme s’avança vers l’inconnu afin de lui apporter son aide. Elle l’avait aidé à se relever et l’avait forcé à courir pour s’éloigner de ces oiseaux. Si à première vue, il n’y avait rien pour s’abriter, il fallait tout de même chercher. Il ne pouvait pas n’y avoir aucune habitation, aucune grande, alors qu’ils étaient au beau milieu d’un champ. Peach ne pouvait pas se résoudre à abandonner, ils devaient chercher. Mais courir était épuisant et les oiseaux, eux, ne se fatiguaient pas à les poursuivre. La jeune femme voulait s’efforcer de continuer à courir, persuadée qu’ils finiraient bien par trouver un abri. Seulement, le champ semblait s’étendre à perte de vue et il n’y avait rien à l’horizon. Attendre le premier abri – à condition qu’il y en ait bien un – allait leur prendre plusieurs longues minutes, peut-être même des heures. Ils allaient s’épuiser et n’allaient pas réussir à poursuivre. Les oiseaux allaient donc les rattraper et ils n’auraient plus aucune force pour se défendre. L’inconnu avait malheureusement raison. Ils allaient devoir arrêter de courir, économiser leurs forces et se battre contre ces oiseaux. Seulement, ces oiseaux étaient vraiment nombreux, sans compter qu’un deuxième groupe se dirigeait vers eux. Ils n’avaient rien pour se battre et ces oiseaux semblaient particulièrement motivés. « Vous avez raison, mais nous n’avons rien pour nous défendre. » Sans arme, ils n’avaient aucune chance. Tous ces oiseaux allaient s’en prendre à eux, ils allaient s’épuiser à se défendre et en quelques minutes à peine, ils allaient perdre la bataille. « Battez-vous du mieux que vous pouvez. » Dit-elle avant de donner un premier coup. Les oiseaux venaient de les atteindre à nouveau. Ils n’avaient donc plus le choix, ils devaient se battre du mieux qu’ils pouvaient en attendant de trouver mieux. « Vous n’avez rien sur vous ? » Rien qui puisse être utile ? Si les souvenirs de Peach étaient bons, les oiseaux craignaient le feu, s’il avait un briquet, cela allait peut-être pouvoir les aider. « Un briquet peut-être ? » Peach ne savait pas si cela allait être très utile, elle ne savait même pas comment s’en servir pour les éloigner, mais ça pouvait être un bon début. « Ou un miroir ? » Dit-elle tout en essayant de se défendre face à ces oiseaux, sans réel succès, puisqu’elle se prenait des coups de bec et de griffes sans arrêt. Peach avait déjà lu que les oiseaux étaient déstabilisés lorsque les rayons du soleil reflétés sur un miroir avant de les atteindre. N’importe quel objet reflétant les rayons du soleil pouvait donc leur être utile, durant un temps tout du moins.

@christmastown

▿ Date de naissance : 18/02/1978

Fuir n'était pas la solution à ce problème, Mycroft en était persuadé. Ils pouvaient courir des heures, rien ne leur permettait d'affirmer qu'ils trouveraient un endroit où s'abriter. Alors qu'étaient-ils censés faire ? Se battre ? Comment ? Avec quoi ? Ces oiseaux étaient particulièrement agressifs et nombreux. Chaque coup était un véritable supplice et il semblait impossible de les éviter. Pire encore, un autre groupe se dirigeait vers eux. Ils étaient donc très certainement fichus. Epuisés par leur course, blessés par ces oiseaux, sans rien pour se défendre... Les chances n'étaient clairement pas de leur côté, mais il fallait tenter quelque chose.

La réflexion de la jeune femme ne lui plaisait pas. Pas parce qu'elle avait tort, mais justement parce qu'il ne le savait que trop bien et qu'il n'aimait pas entendre son impuissance face à la situation. Finalement, à court d'autres solutions, l'inconnue l'avait encouragé en lui disant de se battre du mieux qu'il le pouvait. « Evidemment. » Répondit-il simplement, parce que c'était évident, non ? Il n'allait pas faire les choses à moitié. Il se battrait comme il le pourrait. La preuve était là. Il donnait des coups, repoussait... Ce n'était malheureusement pas bien efficace.

« Un briquet ! » Rétorqua-t-il en tentant de plonger sa main dans sa poche intérieure, malgré la difficulté de l'exercice à cause des oiseaux. Que croyait-elle ? Que Mycroft avait tout un attirail sur lui ? Briquet, miroir... Quoi d'autre ? Enfin, elle n'avait pas tout à faire tort puisqu'il avait bien un briquet, mais tout de même. Qui se promenait avec autant de choses sur lui ? Pour sa part, il avait un cigare, un briquet, une paire de lunettes et ce devait être à peu près tout. Briquet qu'il avait enfin réussi à atteindre et sortir. « Et que comptez-vous en faire ? » Mettre le feu à la paille qui recouvrait le champ ? Elle allait tout enflammer et les tuer en quelques secondes. Mauvaise idée, donc. « J'ignore quelle est votre idée, mais dépêchez-vous. » La pressa-t-il, blessé et commençant à se fatiguer.

▿ Date de naissance : 13/09/1995

Les oiseaux dévoreurs de chair

Se battre contre des dizaines d’oiseaux n’avait rien de simple. Mais dans ce champ, il n’y avait aucune issue, aucune protection. Alors ils n’avaient pas le choix. Ils devaient se battre, donner des coups, repousser les oiseaux… Que pouvaient-ils faire d’autres ? Peach n’avait jamais abandonné et elle ne comptait pas le faire maintenant. Puisqu’elle, ni l’inconnu, n’avaient la force suffisante pour se battre et pour vaincre sans flancher et puisqu’ils n’avaient pas la force de courir une éternité pour trouver une issue qui n’existait peut-être pas, ils devaient trouver une autre solution.

Peach avait alors pensé à un miroir ou à du feu, deux moyens d’éloigner les oiseaux, mais elle n’avait ni l’un, ni l’autre. Mycroft lui, en revanche, possédé un briquer, que la jeune femme avait vite saisi lorsqu’il lui avait tendu. « Le feu éloigne les oiseaux. » Normalement, elle l’espérait en tout cas. « Il faut qu’on brûle quelque chose pour les éloigner. » Cela semblait logique, mais que pouvaient-ils bien brûler ? La paille autour d’eux risquait de s’embraser et dans ce cas, ils allaient mourir, c’était certain. Alors il fallait être vraiment prudent. Peach réfléchissait au meilleur moyen de se débarrasser de ces oiseaux qui lui entaillaient la peau à chaque coup de bec et de griffes. Qu’il était difficile de réfléchir convenablement en ressentant une telle douleur. « On doit essayer d’écraser la paille autour de nous. » Ainsi, ils allaient se protéger et éviter d’embraser le champ. Il n’y avait pas d’autres solutions. Tout du moins, Peach n’arrivait pas à réfléchir suffisamment pour en trouver une. Sans perdre de temps, Peach avait commencé à aplatir la paille qui se trouvait autour d’elle, tentant de faire abstraction des oiseaux qui se jetaient sur elle et qui se repaître de sa chaire. « Maintenant, donnez-moi votre veste. » Le tissu allait rapidement s’embraser et la fumée qui allait s’en dégager allait sans doute être irrespirable, mais ils n’avaient pas le choix. Ils étaient tous les deux à bout de force et ils ne se battaient que depuis quelques minutes. Ils devaient faire au mieux pour se sortir de là, sinon, ils n’en sortiraient jamais. Cette pause allait sans doute être de courte durée, mais elle était nécéssaire, pour mieux réfléchir à une autre solution par exemple.

@christmastown

▿ Date de naissance : 18/02/1978

Mycroft ne comprenait pas ce que cette femme était en train de faire. Elle avait une idée derrière la tête, ça, il en était persuadé, mais laquelle ? Quelque part, l'idée lui importait peu, pourvu qu'elle fonctionne parce qu'il n'en pouvait plus de se débattre contre l'impossible. La douleur devenait difficilement supportable et il avait l'impression qu'il ne tiendrait pas longtemps. Ces oiseaux allaient le tuer et il commençait clairement à perdre espoir. Alors, il devait avouer être heureux d'entendre la jeune femme lui expliquer son plan. Puisque le feu éloignait les oiseaux, elle espérait pouvoir faire brûler quelque chose. Quoi ? Ce n'était pas comme s'il y avait un millier de possibilités. Il était plutôt évident que brûler la paille était la pire idée qui soit. Elle s'enflammerait sans doute très rapidement et ils se retrouveraient alors coincés au milieu d'un feu incontrôlable. Et si le feu ne les tuait pas, les fumées s'en occuperaient. Alors que comptait-elle brûler ?

Bien que Mycroft ne comprenait pas bien ce qu'elle souhaitait faire, il s'était exécuté sans discuter quand la jeune femme lui avait demandé d'écraser la paille autour d'eux. Ce n'était pas une action facile avec ces oiseaux qui le blessaient, mais il faisait au mieux pour faire vite et bien. « Pardon ? » demanda-t-il en cessant d'écraser la paille, comme s'il en avait le temps. « Cette veste coûte une fortune ! » S'exclama-t-il, presque agacé alors qu'il s'agissait de sa vie et de celle de cette femme - ce qui n'était clairement pas le plus important à ses yeux. Une veste ne valait pas grand-chose à côté et, surtout, mort, sa veste ne servirait plus à rien du tout - puis, elle était déjà bien abîmée par ces créatures de l'enfer. « Votre idée a plutôt tout intérêt à fonctionner. » Disait-il, en cédant malgré tout, alors qu'il retirait sa veste tant bien que mal. « Allez-y, ne perdez pas de temps. » Il lui tendait la veste d'une main et continuait de se débattre de l'autre. Il fallait que cette idée fonctionne, ne serait-ce que pour se donner l'occasion de souffler une petite minute ou deux.

▿ Date de naissance : 13/09/1995

Les oiseaux dévoreurs de chair

Peach n’était pas certaine de ce qu’elle était en train de faire, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Cet inconnu ne semblait pas avoir plus d’idées qu’elle et ces oiseaux semblaient infatigables, contrairement à elle ou à cet homme qui l’accompagnait dans cette mésaventure. Les oiseaux craignaient le feu, alors Peach devait trouver un moyen pour les éloigner grâce à cela, après tout, elle n’avait pas vraiment d’autres options, puisque se débattre ne semblait rien leur faire. Ils ne craignaient visiblement pas les êtres humains. Pour éviter de brûler ou de mourir asphyxié avec la fumée, ils devaient écraser la paille qu’il y avait autour d’eux, afin de ne pas l’enflammer elle aussi. Et il fallait quelque chose à enflammer, la simple flamme d’un briquet n’allait pas les aider à fuir. La veste de l’inconnu allait faire l’affaire, elle était plutôt grande et épaisse, elle allait sans doute brûler quelques secondes de plus que n’importe quel autre de leur vêtement. « Mort, elle ne vous servira plus à rien. » Répondit-elle agaçait par le comportement de cet homme. Comment pouvait-il se soucier du prix de sa veste dans un moment pareil ? Sa vie était donc moins importante qu’un simple vêtement ? Malgré ses plaintes, il finit par retirer sa veste – avec difficulté – que Peach lui arracha presque des mains. « Si vous avez une meilleure idée, je vous écoute. » Lâcha-t-elle agacée une fois encore. Depuis le début, il ne faisait que se débattre, crier et se plaindre, mais à aucun moment, il n’avait essayé d’aider, à aucun moment, il n’avait proposé d’idée, Peach devait tout faire toute seule. « A vos ordres. » Lâcha-t-elle ironiquement.

Avec difficulté, la blonde avait enflammé la veste, faisant fuir les oiseaux qui se trouvaient à ses côtés. Les flammes devenaient de plus en plus importantes et la fumée était de plus en plus épaisse. En quelques secondes à peine, tous les oiseaux avaient disparu. « Nous n’avons pas beaucoup de temps. » Dit-elle en tentant d’éteindre le feu de la veste avant de la jeter au sol, afin d’éviter d’embraser le champ. « Alors, maintenant, vous allez pouvoir me montrer votre génie et nous sortir une idée brillante de votre chapeau. » Peach parlait tout en soufflant un peu. Chacune de ses blessures était affreusement douloureuse, mais le répit était plus agréable encore. Pouvoir réfléchir – presque – sereinement également.

@christmastown

▿ Date de naissance : 18/02/1978

Il ne plaisait pas particulièrement à Mycroft de donner sa veste pour la voir s'enflammer. Cependant, il savait être raisonnable et reconnaître qu'elle était sans doute moins importante, peu importe son prix, que sa survie. Il consentait donc à donner cette veste à cette jeune femme afin qu'elle y mette le feu, après avoir levé les yeux au ciel à sa réflexion. Bien sûr que mort, elle ne lui servirait plus. Simplement, il aurait aimé trouver une autre solution. Une qui ne nécessitait pas de brûler ses vêtements les plus chers. « Si j'avais une meilleure idée, croyez-moi, je vous en ferais profiter. » Malheureusement pour lui, ce n'était pas le cas. Ce n'était pas qu'il n'était pas intelligent, simplement, il n'était pas un homme d'action. Il était le genre à résoudre ses problèmes en prenant son temps, tranquillement installé dans son bureau, pas dans la précipitation et, encore moins, attaqué.

Le à votre ordre de la jeune femme lui fit lancer un regard noir. Pour qui se prenait-elle, celle-là ? Parce qu'elle avait eu une idée, elle se sentait l'âme d'une cheffe ? Bien qu'il avait envie de la recadrer sèchement, il se contrôlait face à la situation. D'autant que son plan fonctionnait. L'air devenait difficilement respirable à cause de l'épaisse fumée qui se dégageait, mais tous les oiseaux s'étaient éloignés face aux flammes. Désormais libres de leurs mouvements, la femme éteignit la veste avant de la jeter au sol. Que faisaient-ils maintenant ? Ils avançaient pour rentrer chez eux en espérant que ces champs à perte de vue menaient bel et bien quelque part. « Je n'ai pas d'idée brillante... » Avoua-t-il, à contre-coeur. « Je ne me retrouve pas fréquemment dans ce genre de situation. » Expliqua l'homme, tentant de préserver sa fierté mal placée. « Avançons, peut-être que ces oiseaux ne reviendront pas à la charge et que nous pourrons rentrer chez nous. » Ce n'était décidément pas l'idée du siècle, mais c'était la seule qu'il avait - encore incapable de réfléchir face à la douleur, ce qu'il n'avouerait pas.

▿ Date de naissance : 13/09/1995

Les oiseaux dévoreurs de chair

Peach n’avait rien contre le fait de devoir se battre pour survivre ou pour protéger quiconque, mais contre ces oiseaux, elle avait l’impression d’être totalement impuissante. Se débattre n’avait aucune utilité. Elle pouvait frapper, essayer de les éloigner, ils revenaient toujours à la charge et semblaient de plus en plus déterminés à dévorer la chair de Peach. Alors comment s’en défaire ? Réfléchir n’était pas chose aisée, pas dans ces conditions. La douleur et la peur étaient bien trop fortes pour laisser place à l’imagination. Tout ce qui lui était venu à l’esprit, c’étaient les quelques craintes qu’elle connaissait des oiseaux, parmi elles se trouvait le feu. Il fallait donc trouver un objet à enflammer et un moyen pour l’enflammer. Heureusement, Mycroft avec un briquet sur lui, ne restait plus qu’à trouver quoi enflammer. Peach n’avait rien trouvé de mieux que la veste de cet homme. Même s’il n’avait pas vraiment envie de la sacrifier, il n’avait pas le choix. Sans perdre de temps – et puisque Mycroft n’avait pas d’autre idée – Peach alluma la veste afin de faire fuir les oiseaux. En un rien de temps, ces derniers s’étaient enfuis. Mais pour combien de temps ?

Puisque Mycroft se montrait désagréable et hautain depuis le début, peut-être allait-il pouvoir exprimer son génie pour les aider à sortir d’ici ? Mais sans grand étonnement, il n’avait aucune idée. Il ne savait pas plus qu’elle comment se sortir de cette situation. Pourtant, il fallait agir vite. Les oiseaux avaient fui, mais ce n’était que provisoire, ils allaient forcément revenir à la charge, sinon, les choses auraient été trop simple. « Dans ce cas, nous sommes deux. » Peach non plus ne se trouvait pas régulièrement dans ce genre de situation, pourtant, elle faisait du mieux qu’elle pouvait. Elle réfléchissait, trouvait des idées – pas forcément brillantes, mais elle se débrouillait comme elle pouvait – faisait en sorte qu’il reste en vie. « À mon avis, ils vont revenir à la charge, mais nous pouvons avancer et voir si nous ne trouvons rien pour nous abriter. » Malgré la douleur, Peach avancé, parce que son instinct de survie avait pris le dessus. Après quelques minutes de marches, les oiseaux étaient de nouveau visibles. « Ils reviennent. » Dit-elle pour prévenir Mycroft. Ils devaient courir, se dépêcher et trouver un abri. « Là-bas. » Dit-elle en désignant un vieux tracteur du doigt. Ce n’était pas la cachette idéale, mais ça allait faire l’affaire.

@christmastown

▿ Date de naissance : 18/02/1978

Ils étaient désormais libres de leurs mouvements, mais pour combien de temps ? A tout instant, ces oiseaux reviendraient à la charge et attaqueraient de nouveau. Il fallait donc trouver une solution, et rapidement. Malheureusement, Mycroft n'avait pas d'idées miraculeuses - pour son plus grand regret, sa fierté en prenant naturellement un coup. La jeune femme, qui s'amusait pourtant à se montrer bien plus intelligente qu'elle ne l'était certainement en réalité, n'avait pas plus d'idées que lui. Après tout, ils ne se retrouvaient jamais dans ce genre de situation. Heureusement, d'ailleurs. Mycroft n'était pas certain de survivre à d'autres de ces situations.

Mycroft, même s'il y croyait assez peu, espérait que les oiseaux ne reviennent pas à la charge. Peut-être s'en étaient-ils débarrassés définitivement ? La jeune femme n'était pas du tout de cet avis et ne semblait même pas avoir envie de faire semblant d'y croire. Elle était beaucoup plus réaliste que lui, pour le coup. Cependant, elle acceptait l'idée de l'homme : avancer et voir où cela les mènera. Il n'y avait pas beaucoup d'autres solutions de toute façon, ils n'avaient rien avec eux et ils n'allaient pas attendre là éternellement.

La douleur était présente, mais ils avançaient tous les deux dans le silence à la recherche d'un espoir, de quelque chose. Mycroft ignorait de combien de temps avait été leurs instants de répits, mais c'en était fini. Les oiseaux étaient de retour. Peach le prévenait. Il fallait trouver une solution. Maintenant. Heureusement, comme par miracle, Peach avait aperçu quelque chose. Quelque chose qu'elle lui désigna du doigt. Un vieux tracteur. Ils se mirent à courir, tous les deux. C'était leur seule chance. Ils devaient l'atteindre avant que les oiseaux ne les atteignent. « Glissez-vous en dessous, vite ! » Cria-t-il, une fois à proximité. Se mettre dans la cabine aurait pu être une idée, également, mais il craignait que les oiseaux ne les atteignent alors plus facilement. En dessous, les oiseaux attaquaient, mais ils étaient moins nombreux à la fois. « Et maintenant ? » Demanda-t-il tout en repoussant certaines créatures avec son bras, attendant, une fois encore, que l'idée vienne de la jeune femme.

▿ Date de naissance : 13/09/1995

Les oiseaux dévoreurs de chair

Aucune solution ne semblait être à leur portée. Faire fuir les oiseaux semblait définitivement impossible et sortir de ce champ également. Il n’y avait aucune habitation, rien pour s’abriter et aucune route pouvant les aider à partir d’ici. Autrement dit, leur destin semblait déjà tout tracé. Mais Peach refusait de perdre la vie ici. Elle refusait de se laisser avoir par des oiseaux. Si seulement elle avait avec elles quelques-uns des champignons de son monde. Ils auraient pu devenir petits et se cacher dans le champ. Ou ils auraient pu devenir plus grand et donc plus fort. Sans oublier le pouvoir des fleurs qui aurait pu les aider à glacer ces oiseaux par exemple.

Avancer était la seule solution. Avancer dans l’espoir de trouver une solution, un moyen de fuir ou de se protéger en attendant que les oiseaux ne se lassent. Heureusement, alors que les volatiles revenaient à la charge, Peach avait remarqué un tracteur. Ce n’était pas l’idéal, mais il allait pouvoir les protéger un minimum. Les aider à pouvoir réfléchir plus calmement. En arrivant à hauteur du véhicule, Mycroft lui cria de se glisser en dessous et la blonde s’exécuta sans attendre. « Je n’en sais rien. » Quoi faire maintenant ? À vrai dire, Peach n’en avait plus aucune idée. Elle ne savait plus comment se débarrasser de ces créatures et ne savait pas non plus comment fuir cet endroit. « Il y a forcément un moyen de fuir cet endroit. Un moyen d’éviter les oiseaux. Il faut seulement trouver la solution. » Dit-elle tout en continuant de se débattre. Ses yeux observaient les alentours et surtout, ils observaient le peu qu’elle voyait du tracteur. Il n’était pas là par hasard. Peach avait déjà entendu toutes ces histoires, ces bonds dans des endroits inconnus à devoir affronter un certain danger. À chaque fois, il y avait quelque chose de précis à faire ou à trouver pour réussir à s’en sortir. En y réfléchissant, Peach s’était souvenue d’une histoire qu’elle avait déjà lue. Une histoire concernant des oiseaux justement. « L’un de nous doit sortir et effrayer les oiseaux à nouveau. » Comme la première fois, ils allaient partir et cela allait leur laisser un peu de temps. Pas beaucoup, mais juste assez pour fabriquer une arme avec ce qu’ils trouvaient sur ce tracteur. C’est ce qu’ils auraient dû faire la première fois, seulement, ils ne l’avaient pas compris et ils n’avaient rien autour d’eux la première fois contrairement à maintenant. « Vous sortirez et vous frapperez avec ça sur le tracteur. Le bruit les affolera et ils prendront la fuite, comme tout à l’heure. Pendant ce temps, je commencerai à nous faire une arme. » Dit-elle comme un ordre, puisque après tout, elle était celle qui prenait toutes les décisions depuis le début, puisque cet homme semblait dépourvu d’idées.

@christmastown

▿ Date de naissance : 18/02/1978

Cette situation semblait n'avoir aucune issue favorable. Ils avaient fait fuir les oiseaux, mais ils étaient déjà de retour. Heureusement, la jeune femme avait trouvé un tracteur pour s'abriter. Ils ne pourraient pas y rester indéfiniment et leur protection ne serait que minime, mais c'était déjà mieux que rien. Les deux se jetèrent donc sous le tracteur afin de se protéger. Ainsi près du sol, Mycroft supposait que les oiseaux auraient beaucoup plus de mal à les atteindre.

En dessous, il s'interrogeait sur la suite. Maintenant, que devaient-ils faire ? Une fois encore, il laissait à la jeune femme la chance de montrer toute sa ruse - puisque de son côté, il n'avait aucune idée. Alors qu'il repoussait les oiseaux de sa main ou avec ses jambes, l'inconnue lui expliqua qu'elle ne savait pas, avant d'affirmer qu'il y avait forcément un moyen, une solution. Super ! En quoi est-ce que cette information capitale allait l'aider ? Une solution, évidemment qu'il devait y en avoir une, sauf s'ils avaient été menés à l'abattoir sans espoir de retour.

Mais cette solution, c'était quoi ? Bien sûr, Mycroft aurait pu faire un effort et réfléchir, mais il préférait attendre qu'on fasse tout pour lui - surtout, il avait beau réfléchir, son intelligence ne l'aidait pas beaucoup dans cette situation. Peach proposa alors la première, une fois encore. Sortir et effrayer les oiseaux ? Encore ? Mais pourquoi ? Gagner deux minutes ? Heureusement, elle précisait son idée. Il fallait qu'il arrache un morceau du dessous du tracteur pour frapper sur ce dernier et effrayer les oiseaux. Pendant ce temps, elle fabriquerait une arme. « Une arme ? Vous ? » C'était méprisant, mais c'était le dernier de ses problèmes - malheureusement. « Quelle arme ? » Qu'avait-elle à disposition pour faire une telle chose ? En était-elle seulement capable ?

Pourtant, sans plus discuter, il avait arraché le morceau du tracteur avant de sortir du dessous. Les oiseaux s'attaquèrent directement à lui. « Dépêchez-vous ! » Lui cria-t-il pour qu'elle se presse, tant il était déjà blessé des attaques de ces monstrueux oiseaux. De toutes ses forces, alors, il frappait à plusieurs reprises sur le tracteur pour effrayer les oiseaux, qui disparaissaient peu à peu. « Vous vous en sortez ? » S'interrogeait-il, la trouvant beaucoup trop longue à agir. Il allait finir par croire qu'elle profitait de cette diversion pour prendre la fuite.

▿ Date de naissance : 13/09/1995

Les oiseaux dévoreurs de chair

Trouver une solution, un moyen de se débarrasser de ces oiseaux et du danger qu’ils représentaient, n’avait rien d’aisé. Et bien évidemment, la ville l’avait associé à un homme dépourvu d’intelligence, se contentant de rabaisser les autres et de se montrer supérieur pour faire semblant d’être une personne d’importance, une personne utile. Pourtant, depuis le début, Peach avait tout fait seule. Lui, il se contentait de suivre, lorsqu’il n’était pas désobligeant. Sans lui, Peach s’en serait aussi bien sortie, il n’y avait aucun doute à avoir là-dessus. Alors la jeune femme devait réfléchir seule. Elle devait trouver une solution seule.

Lorsqu’elle était sous le tracteur, en sécurité, ou presque, elle essayait de réfléchir à la bonne solution, ne voulant pas jouer à ce jeu éternellement et étant pressée de fausser compagnie à son compagnon d’aventure. Même si les choses n’étaient pas simples, elle avait fini par trouver une potentielle solution. Elle s’inspirait d’une histoire qu’elle avait déjà lue. L’histoire d’un homme qui avait dû se battre contre des oiseaux similaires à ceux qui étaient en train de les attaquer. Ce dernier avait effrayé les oiseaux, les avait fait fuir ou les avait tués. Ils n’avaient pas le choix, Peach et Mycroft devait essayer cette option, car c’était peut-être la bonne.

Le détestable grincheux allait devoir frapper contre le tracteur pour faire fuir les oiseaux ou les occuper. Pendant ce temps, Peach allait fabriquer une arme ou du mois, elle allait trouver de quoi se défendre. « Sortez et occupez-vous de ces oiseaux. » Plus les minutes passaient, plus elle le détestait. Malgré son mauvais caractère, il s’était exécuté, il avait attrapé un morceau de ferraille et était sorti pour frapper sur le tracteur. Lorsqu’il lui ordonna de se dépêcher, Peach avait sérieusement songé à ralentir pour le laisser se faire attaquer plus longtemps, une sorte de leçon qu’il méritait vraiment. « Fermez-la et laissez-moi faire. » Dit-elle en essayant d’arracher les bonnes parties du tracteur, les plus pointues. Une fois quelques armes improvisées en main, la bonde était sortie de sa cachette. « Prenez ça. » Dit-elle en lui fournissant quelques morceaux de ferrailles de tailles et de formes différentes, mais au moins, ils avaient tous un bout plus ou moins pointu. « Frappez les oiseaux avec ça. Et faites attention, de ne pas les perdre et de ne pas les briser, parce que nous n’en avons qu’un petit nombre. » Ils devaient faire très attention, parce que Peach était à court d’idée et d’armes improvisées, alors ils allaient devoir faire en sorte que ce plan fonctionne. « Vous allez savoir vous battre avec ces choses au moins ? » Dit-elle, moqueuse, commençant à douter de ses capacités. Après tout, il donnait juste l’impression de se cacher derrière des mots et des remarques pour cacher ses propres défauts et ses propres incapacités.

@christmastown

▿ Date de naissance : 18/02/1978

S'il détestait recevoir des ordres, plus encore de la part d'une femme, il s'était exécuté et il était sorti de sous le tracteur. Armé d'un morceau de métal, il frappait sur la voiture pour faire fuir les oiseaux, les éloigner. Autant dire que ce n'était pas très efficace. Une bonne partie s'attaquait tout de même à lui, le blessant encore et encore. Il tentait alors de presser la jeune femme, bien à l'abri sous le tracteur, mais celle-ci l'envoya promener. Il s'en agaça profondément, mais ne dit rien, préférant se concentrer sur son activité, à savoir se protéger du mieux qu'il le pouvait de ces créatures qui se régalaient de sa chair.

Après un temps interminable - qu'il considérait être volontaire - Peach était enfin sortie de sa cachette. Sa lâcheté avait donc des limites, c'était bon à savoir. Elle lui tendit alors des armes - enfin des armes, des morceaux de tracteur bien choisis, il n'allait pas la féliciter pour ça non plus - qu'il attrapa sans discuter, lâchant ainsi le morceau qu'il avait déjà entre les mains. « Ne me dites pas ce que je dois faire, je ne suis pas stupide. » S'agaça-t-il, cette fois-ci. Il n'était pas stupide, il se doutait bien qu'il devait être prudent et conserver ces armes avec une grande précaution. Ça ne poussait pas sur les arbres.

La réflexion qui avait suivi l'avait d'autant plus agacé. N'avait-elle pas mieux à faire qu'être moqueuse et se comporter comme une gamine insolente ? Il avait l'impression d'avoir Enola face à lui. C'était insupportable. « Attention à ne pas vous casser un ongle, ce serait dommage. » Mycroft dans toute sa splendeur, avec ses réflexions assumées et dépassées - à aucun moment il ne se remettait en question, évidemment. « Je saurai me défendre. » Disait-il alors, tout en frappant les oiseaux.

C'était épuisant, mais il avait l'impression que les oiseaux étaient de moins en moins nombreux. Impression ou réalité, c'était difficile à dire, cependant. « Ils sont moins nombreux, non ? » Questionna-t-il finalement pour se rassurer, en espérant voir la fin de ce calvaire arriver rapidement. Il avait hâte de se débarrasser de ses oiseaux autant que de cette fille.

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▿ Date de naissance : 13/09/1995

Les oiseaux dévoreurs de chair

Peach n’en pouvait plus. Depuis le début, elle était celle qui trouvait les idées. Celle qui réfléchissait à comment essayer de les sortir d’ici. Mycroft se contentait d’être arrogant, désobligeant, désagréable, sans oublier qu’il ne faisait que se montrer supérieur à Peach, mais en réalité, il n’avait rien de supérieur à elle. Et Peach commençait à en avoir plus qu’assez de cet homme. Si elle devait choisir entre continuer l’aventure avec lui ou continuer à être dévoré éternellement par ces oiseaux, elle choisirait les oiseaux.

Face à son impatiente, Peach l’avait envoyé promener. Elle avait besoin de temps pour trouver comment fabriquer de quoi se défendre avec juste ce tas de ferraille. Alors, lui, il devait tenter de faire fuir les oiseaux, ou du moins, il devait les occuper pour lui laisser un peu de répit.

Une fois sortie de sous le tracteur, Peach avait donné quelques “armes” à Mycroft, histoire qu’il puisse se défendre contre les oiseaux, malgré tout. En revanche, même si elle ne répondait rien, elle ne savait pas s’il était stupide ou non, après tout, il ne lui avait pas encore montré ses capacités intellectuelles. « Et vous, faîtes attention de ne pas perdre votre sale caractère au combat, ce serait vraiment dommage. » Peach n’était pas ce genre de personne. Il ne la connaissait pas et était vraiment mal placé pour lui faire une leçon. Des deux, il était le plus détestable, il était celui qui se plaignait le plus.

Qu’importe, Peach devait se concentrer sur les oiseaux, elle devait se servir de ses armes pour se défendre et réduire leur nombre, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul. « J’ai l’impression. » Elle avait l’impression de recevoir moins de coups de leur part. Elle avait l’impression de ne plus avoir à tant se battre. Et elle avait l’impression de plus voir les alentours. Alors, oui, ils étaient sans doute moins nombreux. « Continuons. » Ils allaient finir par tous les éliminer. Ils allaient finir par pouvoir sortir d’ici en un seul morceau.

@christmastown

▿ Date de naissance : 18/02/1978

Puisqu'elle le prenait pour un incapable, il la prenait pour une femme superficielle. Puisqu'elle le jugeait, il se montrait supérieur à elle. C'était un petit jeu ridicule dans ce genre de moment où il fallait penser à agir plus qu'à toute autre chose, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. « Il n'y a aucun risque, soyez rassurée ! » rétorqua-t-il, tout en frappant les oiseaux, alors qu'elle lui disait de faire attention à ne pas perdre son mauvais caractère. Mycroft avait toujours été ainsi et, qu'elle se rassure, il n'avait pas la moindre intention de changer. Il resterait toujours ainsi parce qu'il jugeait être dans son bon droit et avoir parfaitement raison de se comporter ainsi.

Pendant un temps, il ne se préoccupait plus de cette femme. Ce qui l'importait, c'était de se débarrasser de ces créatures démoniaques afin d'être en sécurité et de pouvoir rentrer chez lui. Au bout de quelques minutes d'une lutte acharnée, la fatigue commençait à sérieusement se faire ressentir, mais les oiseaux étaient moins nombreux. Il en avait l'impression, en tout cas. Et Peach semblait partager cet avis. Alors, ils avaient continué. Avec plus de force et de courage parce qu'ils avaient l'impression d'enfin en voir la fin.

Mycroft puisait dans ses dernières forces. Il allait y arriver. Ces oiseaux ne le battraient pas. C'était hors de question. « Il n'en reste que quelques-uns ! » Souffla-t-il en frappant les derniers oiseaux. Ils n'arrivaient plus en masse. Ils n'arrivaient même plus du tout, en réalité. Ils étaient arrivés au bout de cette épreuve - il l'espérait, tout du moins. « Nous avons réussi. » Ils étaient épuisés, blessés, mais en vie. Et, même s'il avait du mal à l'avouer, c'était en grande partie grâce à elle et à ses réflexes. Il s'était battu, bien sûr, mais les idées qui leur avaient permis de s'en sortir étaient d'elle. Ce qui l'agaçait profondément, il fallait bien l'avouer.

▿ Date de naissance : 13/09/1995

Les oiseaux dévoreurs de chair

Comme il était détestable, sûr de lui, hautain et tout un tas d’autres défauts. Avait-il seulement une seule qualité ? Peach commençait à sérieusement en douter. Enfin, elle ne devait pas se concentrer sur lui et sur ses mauvaises manières, mais plutôt sur les oiseaux qu’elle devait combattre. Désormais, ils avaient de quoi se défendre, alors ils allaient pouvoir essayer de s’en débarrasser. Le silence s’était installé entre les deux, ils ne s’adressaient plus la parole et étaient tous les deux très concentrés sur les oiseaux qu’ils devaient combattre.

Ils se battaient depuis plusieurs minutes, Peach était épuisée, elle n’avait quasiment plus aucune force et les oiseaux continuaient de s’en prendre à elle dès qu’ils en avaient l’occasion. Heureusement, ils étaient de moins en moins nombreux, ce qui voulait dire qu’ils allaient bientôt être débarrassés d’eux. Ils allaient enfin pouvoir sortir d’ici, rentrer chez eux et panser leurs blessures. Il fallait puiser dans les dernières forces qu’elle n’avait plus, parce qu’elle devait se débarrasser de ces oiseaux pour de bon. Elle n’avait pas le droit de lâcher prise. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est la phrase de Mycroft, lui signalant qu’il n’en restait que quelques-uns, qui lui donna le courage de se battre jusqu’au bout. « Enfin ! » Lâcha-t-elle dans un soupir de soulagement. Puis épuisée, elle lâcha ce qui l’avait aidé à se battre, n’ayant même plus la force de les tenir. « Je suppose qu’on va pouvoir rentrer chez nous maintenant. » N’était-ce pas toujours comme ça que ça se passait ? Ils se retrouvaient dans un endroit qu’ils ne connaissaient pas, ne se souvenaient pas comment ils étaient arrivés et devaient combattre un danger ou résoudre quelque chose et dès qu’ils avaient réussi, ils se retrouvaient de nouveau chez eux, avec toutes les blessures et tout ce que l’aventure avait pu leur laisser.

@christmastown

▿ Date de naissance : 18/02/1978

L'épuisement se faisait ressentir. Les minutes paraissaient s'être transformées en heure. Il fallait faire preuve de courage, de détermination et puiser dans des forces qu'il ne soupçonnait même pas avoir. Ses bras le faisaient souffrir, tout comme les blessures que les oiseaux avaient réussi à lui infliger. Pourtant, il ne lâchait rien. Il ne lâchait rien parce qu'il voyait que les choses avançaient et que ça fonctionnait - autrement, aurait-il eu le courage de se battre dans le vide ? Il n'en était pas certain. Se battre pour une cause perdue et désespérée, ce n'était clairement pas son genre.

Peu à peu, les oiseaux étaient moins nombreux. Mieux encore, ils avaient fini par disparaître entièrement. Etait-ce enfin terminé ? Avaient-ils réussi à les faire fuir pour de bon ? Etaient-ils sauvés ? Il l'espérait évidemment de tout son coeur. Presqu'en même temps, ils avaient lâché ce qu'ils avaient dans les mains. La sensation dans ses bras était à la fois étrange et satisfaisante. Il ressentait plus intensément chaque douleur, mais il y avait de la satisfaction à voir qu'il avait réussi. Qu'ils avaient réussi - elle avait eu les idées et il fallait lui accorder ça : elle s'était bien battue. « Je l'espère. » Se contenta-t-il de répondre. Mycroft n'avait jamais été très bavard, mais il l'était moins encore avec cette femme. Le courant ne passait clairement pas entre eux, c'était une évidence.

Cependant, il ne se passait rien. Pas de magie, pas de mystère. Rien, ils restaient là, bêtement. Très bien, donc cette ville les faisait apparaître, mais n'était pas capable de les faire disparaître ? Mycroft poussa un long soupir de résignation. « Essayons de marcher un peu, nous trouverons peut-être une route cette fois-ci. » Ou n'importe quoi qui permettrait de les aider à sortir de cet endroit et de retrouver leur chez eux.

▿ Date de naissance : 13/09/1995

Les oiseaux dévoreurs de chair

À force de se battre, Peach et Mycroft avaient réussi à se débarrasser des oiseaux qui, depuis le début, s’en prenaient à eux. Ils allaient enfin pouvoir rentrer chez eux. Ils allaient pouvoir quitter cet endroit maudit qui semblait vouloir atteindre à leur vie. Peach avait espéré qu’une fois tous les oiseaux disparus, ils allaient être téléportés comme par magie chez eux, à l’abri de tout danger. N’était-ce pas ce qu’il fallait faire à chaque fois ? Ne fallait-il pas résoudre une énigme, combattre un ennemi ou comprendre ce qu’il y avait à comprendre avant de pouvoir sortir d’ici ? Allaient-ils devoir affronter un autre danger ? Ou devaient-ils se débrouiller pour trouver la sortie eux-mêmes ?

Ne sachant pas ce qu’ils devaient faire exactement, ils avaient attendu. Un court instant. Juste assez de temps pour que la ville, ou ce qui en était à la tête, puisse agir pour mettre fin à cette épreuve, mais puisque rien ne se passait, ils allaient devoir essayer de sortir d’ici seuls. « Vous avez raison, allons-y. » Ils ne pouvaient pas rester ici à attendre. Même s’ils avaient déjà essayé d’avancer après la première attaque, même s’ils n’avaient rien trouvé, ils devaient réessayer. Puisque, entre temps, ils avaient réussi à combattre des oiseaux, ils avaient accompli leur mission, réussis leur défi. Les choses allaient, sans doute, être différentes maintenant.

Les deux se mirent donc à avancer, à la recherche d’un chemin ou d'une quelconque autre sortie. Après plusieurs longues minutes de marche, dans le plus grand des silences, Peach était prête à annoncer qu’ils étaient fichus. Mais avant qu’elle ne prenne la parole, quelque chose avait attiré son regard. Un chemin. Il y avait un chemin à quelques mètres d’eux. Et si elle concentrait son regard un peu plus loin, elle pouvait voir que le champ prenait fin et que la ville se trouvait juste là, devant eux. « C’est bon, nous sommes sauvés. Regardez ! » Lâcha-t-elle avec enthousiasme, loin d’être mécontente de quitter cet endroit, loin d’être mécontente de dire au revoir à son partenaire de mésaventure. Maintenant, ils allaient pouvoir se séparer et rentrer dans leur chez eux respectif.

@christmastown

▿ Date de naissance : 18/02/1978

Puisque les oiseaux avaient été combattus avec succès, Mycroft pensait qu'il rentrerait chez lui. Sauf qu'il ne se passait rien. Peut-être devaient-ils alors regagner leur chez eux par leurs propres moyens ? C'était en tout cas ce que Mycroft proposait à Peach, ne souhaitant pas rester ici plus longtemps et souhaitant trouver une solution. Les deux étaient donc partis en quête d'ils ne savaient quoi. Ils bougeaient dans l'espoir de voir quelque chose se passer.

Ils avançaient en silence. Ils ne partageaient rien, en dehors de cette aventure particulière qu'ils venaient de vivre, et ils n'éprouvaient aucun besoin de parler pour rompre le silence. Ils ne voulaient qu'une chose, l'un et l'autre, partir d'ici. Et le plus vite possible serait le mieux. Les minutes étaient pourtant très longues et l'espoir disparaissait peu à peu. Il disparaissait jusqu'à, enfin, apercevoir un chemin qui se dessinait au milieu des champs. Ils n'étaient pas encore tout à fait sortis de ce décor de malheur, mais presque. Au bout du chemin, la ville apparaissait. Ils étaient libres. Enfin. Mycroft était soulagé, évidemment. « Enfin ! Il était temps ! » Rétorqua-t-il en se précipitant vers ce chemin, heureux d'enfin en finir.

Ce chemin, ils devaient encore le parcourir ensemble, en silence, mais bientôt, ils n'auraient plus à s'infliger la présence de l'un et de l'autre. A peine eurent-ils passé le chemin au milieu des champs pour retrouver la route que Mycroft s'était tourné vers elle pour lui offrir quelques derniers mots - il n'allait tout de même pas partir comme un voleur. « Je dois reconnaître que votre aide a été précieuse. Merci. » Même si ce n'était jamais simple pour lui de reconnaître ce genre de choses et de remercier quelqu'un... Il pouvait bien le faire, ce n'était pas comme s'il allait la revoir de toute façon. D'autant qu'à peine ces mots prononcés, il avait tourné le dos à la jeune femme pour retourner chez lui et se remettre de cette drôle d'aventure.

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