Jack se plaint de l’ennuie, tout le temps, ah le chômage ne lui réussi pas, enfin l’inactivité surtout et qu’est-ce qu’il est devenu silencieux tout à coups, si ce n’est la musique qu’il écoute pendant qu’il fait ce qui ressemble à de la programmation et il y passe des jours et des nuits avant de dormir pendant ce qui semble… une éternité et qui en fait n’est à peine qu’une nuit complète, enfin un peu de silence pour son colocataire favori. Et dès le midi il arrive tout excité.
« - Sakhr ! Faut que je te montre un truc ! Tu va ADORER !J’ai fait une simulation avec des casque de réalité virtuelle ! j’vais pouvoir te montrer mon chez moi ! Enfin… Le chez moi à son apogée ! Pas le chez moi durant la guerre ! Tu va adorer ! Enfin… J’espère ? J’ai essayé de la faire la plus grande possible, normalement on ne devrait pas pouvoir atteindre les limites ET le meilleur truc ? On pourra aller sur Velocity et pas seulement Cybertron. »
Une puce, trop plein d’énergie, trop heureux de pouvoir montrer à Sakhr ce qu’il ne pourra peut-être jamais voir.
« - Et tu auras un avatar Cybetronien, tu pourras choisir ton apparence ça va être FUN ! »
Il l’emmène déjà dans sa chambre où il a tout installé et préparée pour qu’ils soient en sécurité. Il a repris un peu le système de Waverly mais moins poussé puisqu’il s’agit simplement d’envoyer la conscience dans un serveur externe, et sécurisé, très sécurisé.
Jack explique en détail comment ça fonctionne en essayant de rester compréhensible.
« - Compris ? Je te branche puis je te rejoins dans l’écran de sélection des avatars ! »
Il sourit en tendant les accessoires et le casque VR à son ami.
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Jeu 15 Juin 2023 - 11:20
Dimanche. Chez Jack Wheel et Sakhr Al-Jinni
Midi, En théorie je le passe à me faire à manger, de bons petits plats faits maisons parce que tant qu’à devoir manger, autant le faire avec style. Aujourd’hui, c’est un petit couscous que je me prépare pour l’heure du repas, sachant pertinemment que je serai tout seul à en manger parce que ça ne contient vraiment pas assez de sucre pour mon colocataire. Quand bien même, tu arrives dans la cuisine pour me parler et l’espace d’une seconde, mes yeux s’illuminent à l’idée que tu aies senti mon repas et soit intéressé à le partager. Espoir qui meurt dès que tu ouvres la bouche ; c’est moi que tu viens voir, pas mes prouesses culinaires. « Oula, tu vas trop vite » que je te dis en m’installant sur un coin de table pour manger, aspirant ma nourriture au lieu de la savourer parce que j’ai bien senti que tu voulais qu’on fasse un truc et que je ne veux pas te faire poireauter.
« Déjà, simulation avec un casque de réalité virtuelle, pour moi ça veut dire pas grand chose » que je dis entre deux bouchées, pensif. « Ton chez-toi à son apogée? Genre ta chambre une fois rangée? » que je plaisante, peut-être un peu trop durement, en essayant de faire du sens de ce que tu dis. « Oh » dis-je ensuite alors que ma pensée parallèle a eu le temps de digérer tout ce que tu as dit et qu’elle remettre les morceaux ensemble. « Tu veux me montrer Cybertron… mais pas la vrai, c’est ça? » pointe de surprise mais aussi de tristesse, parce que si tu avais trouvé un moyen de se rendre chez toi, alors c’était qu’il y aurait un moyen de se rendre chez moi. « Je connais pas Velocity, mais en tout cas, il me fera plaisir de voir tout ça… une fois que j’aurais fini de manger mon plat » dis-je avant de me plonger dans un instant de silence, mangeant plus délicatement ma nourriture parce que je sens ma gorge s’assécher et que je ne veux pas m’étouffer. Ces corps humains ne sont pas optimisés, voyez-vous… ils peuvent mourir si facilement, déjà.
« Choisir mon apparence? » oh, oui – tout de suite je suis plus intéressé, quoique je réalise quelques instants après avoir prononcé ces paroles que tu dois vouloir dire me customiser une apparence de robot géant comme toi (normal). Certes, ce ne sera pas aussi bien que ma forme d’essence, mais hey je vais quand même me prêter au jeu. Je n’ai pas le temps de poser ma cuiller que déjà tu m’attrapes pour me tirer dans ta chambre, oubliant manifestement sur le chemin que j’étais en train de finir mon plat. Quand bien même, je ne perd pas de temps à te réprimander, ton énergie contagieuse se propageant à travers moi tel un virus. Tu fais des explications et moi – oh, moi je fais semblant de comprendre de quoi tu parles, en rêvassant légèrement à mon couscous que je n’ai même pas rangé dans la cuisine. « Oui oui, compris » dis-je pour la forme puisque tu me branches déjà. Puis si j’ai des questions, je pourrai te les poser, pas vrai?
Et puis – tout devient noir, jusqu’à ce que je te vois à nouveau apparaitre devant moi. Enfin, toi, dans ta forme robotique, j’entends. Mais ta voix et ta présence restent les mêmes, après tout. Je ne peux malheureusement pas me voir, mais ça change bien vite alors que tu fais apparaitre l’écran se sélection de l’avatar. « Du coup je peux choisir ma couleur, ma taille, la forme de mes parties… intéressant »
Tout ça pour dire que j’y ai perdu le plus clair de trois heures.
Jack est limite à sautiller à côté de Sakrh attendant qu’il mange quand même, il n’est pas un monstre, promis. Impatient oui mais quand même. Mais comme un enfant en overdose sucrée, il saute partout, mentalement tout du moins.
« - Eh ! Mieux que ma chambre mieux ! Bien mieux ! »
Il sourit heureux que son colloc comprenne.
« - Oui ! Bien sûr ! »
Jack tire Sakhr par le poignet rapidement pour aller dans sa chambre une fois le plat finit (ou presque), il l’installe rapidement sur son lit, qui est fait, enfin. Sa chambre est d’ailleurs moins en bordel depuis qu’il passe souvent du temps avec Waverly, ce dernier à une légère influence, au moins de ce côté-là.
« - Assied toi confortablement, ça risque d’être un peu dépaysant. Okay ? J’ai utilisé la base d’invention de Shocky pour faire ça, et du coup ça va envoyer nos esprits dans la simulation, c’est sans danger ! promis j’ai testé pleins de fois ! »
Jack branche rapidement tout, inspectant chaque élément avant de se brancher lui-même avec un autre casque et retrouvant Sakhr dans ce qui ressemble à une grande pièce, un peu comme un magasin de vêtements avec des cabines d’essayages. Wheel a fait vraiment tout pour que ça soit confortable et pas trop stressant, à tel point qu’il y’a des pnj en fond.
« - Je suis là si tu as besoin d’aide ! Tu as juste à tapoter ton poignet gauche pour avoir l’écran d’options qui apparaît. Sur l’espèce de bracelet là »
Il montre un simple bracelet blanc, sans attache, sans déco, un simple anneau blanc.
« - Oooooh C’est trop mignon comme apparence ! »
Jack a attendu patiemment oui, il a profité de ce moment pour trifouiller dans les options, pour tout améliorer, être sûr que tout va bien se passer.
« - Prêt à passer dans le monde ? »
Il pose ses yeux bleus clairs dans ceux de son ami et les emmène rapidement dans un téléporteur à l’autre bout de ce qui ressemble à un magasin.
« - Voilà on va arriver dans mon labo ! »
Le téléporteur ne devrait pas rendre le pauvre colloc malade, mais une légère nausée sera ressentie, peut-être. Quand ils en sortent ils sont dans un grand labo avec des écrans partout et des signes évidents que c’est un labo partagé : d’un côté très bien rangé et de l’autre en bazar complet.
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Sam 24 Juin 2023 - 16:01
Dimanche. Chez Jack Wheel et Sakhr Al-Jinni
« Mieux que ta chambre? J’veux bien te croire, après, ta chambre est pas si spectaculaire. Tu tiens pas en place Jacky » dis-je en finissant de ranger mes plats pour faire la vaisselle plus tard – je l’aurais habituellement faite de suite, mais vu l’état dans lequel tu es, je peux bien remettre la chose à un peu plus tard. Je me fais tirer par le poignet comme un bichon frisé au bout de sa laisse – je me laisse faire, mais seulement parce que c’est toi et que je t’aime bien, parce que sinon, la détonation serait partie toute seule. J’ai pas l’habitude qu’on me touche, et même quatre ans dans un corps humain n’ont pas changé cela. Tu m’installes sur ton lit qui est fait mais je grimace un peu – rangé ne veut pas dire propre après tout, et même si pour les sorciers je me suis « amusé » pendant des années à sentier le fumier, c’était avant, ça. Pas que tu as l’habitude de ne pas être propre, mais je ne sais pas, il y a quelque chose qui me dérange dans le fait que tu n'as pas de chaise au dossier de libre. Je me fais une note mentale de t’en acheter une, comme ça, ça règlera la chose.
« Oh, oui, je me sens tellement en sécurité là » dis-je en roulant des yeux, mais quand même, je m’installe confortablement, mes jambes repliées sous moi comme quand je suis à ma chaise d’ordinateur. Si j'en crois l’internet, de ne pas être capable de s’asseoir « simplement », c’est un trait partagé par les bisexuels, mais moi – moi je ne suis pas bisexuel du tout! Enfin – sur ce point je ne suis rien du tout. La romance avec les humanoïdes, trop peu pour moi. Je n’ai même jamais fait de VR, alors oui – le casque que tu me tends me dépayse un peu, mais je te fais confiance – n'est-ce pas une belle et bonne chose? Je me retrouve rapidement dans le backstore d’un magasin de vêtements, mais au lieu d’avoir des vêtements sur les crochets, ce sont... des parties de robot. Fantastique. Enfin- autant je veux donner l’impression que je ne suis pas si impressionné que ça, autant je le suis. Je ne comprends pas grand-chose à la technologie – dans mon univers, elle a depuis longtemps été remplacée par le magie, aussi ai-je dû m’adapter à la plupart de ces trucs. Je t’écoute et tapote instinctivement le bracelet, lisant avec attention le menu qui apparait avant de… juste tester ce que je peux faire.
En vrai, ça passe – c’est assez instinctuel comme interface, et je peux rapidement m’adapter. Non – ce qui est long et fait trainer la séance, c’est surtout que je veux tout essayer et regarder. Me sentir comme un robot alien, n’est-ce pas fantastique? Ça me semble arbitrairement bien mieux qu’un corps humain! C’est un peu une manière facile de m’évader, en somme.
« Mignon?!? » dis-je, le ton outré, mais un large sourire sur mon visage robotique. « Sache que dans ton monde, mon alter c’est un homme de main. À savoir que si tu paies pas tes dettes, il coupe des mains. Toujours mignon? » que je fais, plaçant mes mains contre mes hanches et bondant légèrement le torse. J’aurais peut-être l’air intimidant, si ce n’était que j’étais effectivement plutôt petit et que ma queue battait joyeusement derrière moi. Ça me manquait, d’avoir un (ou trois) queue; c’est excellent pour la balance, je me demande bien pourquoi certains humains n’essaient pas de s’en faire pousser une vu comme ils sont maladroits. Mes yeux sont d’un bleu clair comme les tiens, sinon peut-être qu’ils ne sont pas du même ton. C’est quelque chose que j’ai remarqué chez certains des tiens, vous avec la capacité de changer la couleur de vos yeux, mais vous vous en contentez d’une seule. Je pourrais assumer des choses, mais je finis par dire : « Dit, Jacky. Pourquoi t’as les yeux bleus? » j'avais remarqué que cela n’allait pas du tout avec ton apparence humaine – à croire qu’on était apparus ici dans n’importe quel corps, hein. Je suppose que j’aurais pu tomber sur pire, personnellement. Ce corps, au minimum, ne requérait pas trop d’entretiens. « Je veux dire… Enfin, je sais pas. Peut-être que je vois des raisons derrière tout. Après tout ton… machin chose là, il a l’œil jaune, lui, alors peut-être que vous faites un peu ça au hasard. Je- » je fronce des sourcils, difficile quand on a pas d’arcade sourcilière, hein; « je sais même pas c’est quoi ta couleur préférée. Euh- Je sais même pas c’est quoi ma couleur préférée »
On change de scène mais moi, j’ai la tête ailleurs. « Oh, bordel, est-ce que mon cerveau est en train de s’atrophier? C’est tellement… humain comme genre de questionnement » Je m’assoie sur une chaise du côté rangé de ton laboratoire. Toi qui voulais qu’on s’amuse aujourd’hui, pourquoi est-ce que je venais tout gâcher avec des questionnements existentiels? « Si ça se trouve, dans quatre années de plus, j’aurai été complètement converti à l’humanité. Horreur » et puis mes yeux glissent vers le décor et je me redresse légèrement, réalisant qu’il y a une certaine… dichotomie qui règne dans la place. « C’est ton laboratoire… » que je dis sur un ton qui est plus questionneur qu’autre chose; « alors pourquoi on dirait que deux personnes différentes y travaillent? » mon cerveau réagis trop tard, et un espèce de « o » se formait sur mes lèvres alors que je réalise. « J’paris que tu partageais la place avec ton mauve là » et puis dans ma tête, je me dis; qu’est-ce que je ferais si tu voulais retourner vivre ensemble avec lui, ou du moins partager un laboratoire avec lui? Je me retrouverais seul – et quand bien même je fais mine que ce prospect ne me dérange pas, la vérité c’est que je serais bien triste si tu venais à décider que c’était mieux ailleurs. Peut-être que c’est pour ça que je paie tout dans l’appartement – par peur qu’autrement, tu me laisseras pour aller ailleurs.
« - Ahaha désolé mais j’ai vraiment trop hâte de te montrer ! »
Parce qu’il sait bien qu’il n’en auras peut être plus l’occasion une fois partis d’ici, auront-ils seulement l’occasion de se voir à nouveau ? tout ça lui fait se demander parfois si vraiment c’est une bonne idée de s’accrocher, de se faire des amis ici… Il secoue doucement la tête pour faire sortir ces pensées négatives de son petit cerveau et le voilà repartis à sourire, observant avec attention Sakhr faire mumuse, au moins ça lui plaît sur ce point c’est déjà ça ! Jack l’attend patiemment, impatiemment, un peu des deux honnêtement. Il a hâte de montrer tout mais il a aussi pas envie de brusquer son ami pour l’avatar même si ce n’est qu’un avatar. Voilà . Un rire échappe au scientifique.
« -tu sais chez moi remplacer une main c’est plutôt simple. on est capable de retirer le visage de quelqu’un. C’est une punition. On appelle ça l’Empurata…c’est…ouais glauque.. »
Son ton retombe un peu, il n’a pas envie d’en parler plus que ça clairement et il reporte son regard sur l’apparence de son colloc et sourit à nouveau.
« - je maintient ce que j’ai dit. Adorable avatar. Quand même. Tu pourra pas me faire changer d’avis Sakhr. Ah… »
La question le prend un peu de cours, la question de la couleur des yeux.
« -J’ai toujours eu les yeux bleus dans mon cas. Mais il est possible de la changer en général j’ai l’impression que c’est pour une histoire de clan auquel on appartient. Mais je suppose que par esthétique ça marcherait aussi. Mon…machin chose ? tu parle de mon Shockwave ? oh il les avait bleu avant. Avant tout ça…attend j’vais te montrer quand on sera au labo ! »
Le questionnement de Sakhr lui passe un peu au-dessus avec toute l’excitation qu’il ressent et il faut aussi avouer qu’il ne comprend pas forcément les problèmes qu’il ressent, Jack voyant juste tout ça comme une nouvelle expérience maintenant, un défi ou tout autre chose qu’il apprécie surtout sachant que ça touche à son domaine favori des voyages spatio-temporels
« - Mon mauve. Il s’appelle Shockwave »
Un petit rire lui échappe et il farfouille un instant dans le bazard sur un établis avant de revenir avec une photo où Shockwave est bien là mais clairement pas le mauve à l’air si froid et distant.
« - Il ressemblait à ça avant l’empurata. Ça a détruit son mental je crois… c’est pire qu’une torture… »
Juste à se souvenir des cris de douleurs lui serre le cœur alors il ne veux pas imaginer ce que c’est de le vivre, il se force à sourire mais c’est un peu plus triste alors qu’il rajoute.
« - Il était Senateur. Sur Cybertron les Sénateurs sont le gouvernement. Ils sont dirigés par un Prime ou plusieurs. Mais honnêtement…ce n’était quasiment que des gens avec la vie facile c’était un peu…hasardeux… »
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Mer 28 Juin 2023 - 16:58
Dimanche. Chez Jack Wheel et Sakhr Al-Jinni
« Je suis bien, Jacky » dis-je dans un grommellement un peu sauvage, sauf qu’au fond, ton enthousiasme ne me dérange pas du tout. Il fait bien qu’un de nous deux le soit, non? Et puis je frissonne un peu. Retirer des mains, changer le visage. Qu’elle drôle d’idée! Et quand même bien je suis un djinn au mille visages, quand bien même je peux changer ma forme comme bon me semble, j’arrive quand même à comprendre à quel point cela est problématique, dangereux, cruel. Parce que les humains accordent beaucoup d’importance à leur apparence, et que j’imagine que c’est un peu la même chose pour des robots de l’espace. Certes, vous avez la capacité de vous transformer en robot ou en véhicule, mais au-delà de ça, votre apparence vous est propre, non? Alors – qu’on retire le visage, c’est une chose. Qu’on le retire contre le gré de quelqu’un, pour le punir… c’est comme de lui arracher un bout de son essence, de ce qui fait de lui, lui, n’est-ce pas? Et moi, toutes les questions d’essence, je comprends, je connais – parce que l’essence est tout ce qui me compose. Je n’ose pas parler de suite – parce que je comprends que l’Empurata est quelque chose qui te pèse et, ayant vu la forme véritable de ton mauve, il m’apparait évident que c’est ce qui lui est arrivé. Pour quel crime commis? Je n’ose pas te le demander – cela semble bien trop personnel.
« Alors on peut dire cute but deadly et laisser ça à ça » dis-je en riant légèrement, ma voix se modulant comme pour arriver à ressembler à celle qu’on attendrait de cet avatar bien mignon. « Bleu, hein? » dis-je, un peu surpris mais en même temps pas tant que ça. Certes, il a l’œil jaune aujourd’hui, mais s'il a vécu l’Empurachose, il est normal que sa couleur d’yeux ait changée pour démontrer un bris d’appartenance à son clan ou un truc du genre. Moi ça ne me touche pas vraiment, cette histoire, sauf évidemment pour le fait que ça semble être un sujet sensible pour Jack. Et puis l’atmosphère se détend quelque peu, et tu ris – et je ris aussi. « Mauve, Shockwave, c’est du pareil au même » dis-je d’un rictus presque mauvais – mais la vérité c’était que pour les Djinns de mon genre, les noms sont quelque chose de précieux et moi, mentalement, je me fais la note que Ton Mauve, Ton Waverly, est aussi Ton Shockwave. Bon – je ne tenterai pas d’utiliser son nom contre lui, mais quand même, je me demande s’il s’agit vraiment de son true name, comme on l’entend chez les miens. C’est comme ça – les noms ont un grand pouvoir et moi-même, je ne donne les miens qu’avec parcimonie. Parce que de toute manière, Sakhr Al-Jinni me va bien. Et tant mieux si personne ici ne connait mon vrai nom, celui avec lequel on peut m’invoquer…
« Ah » dis-je simplement, un hochement de tête comme connaisseur ponctuant l’onomatopée. Ceci explique cela, j’imagine – il est un peu bizarre à mon goût, ton Shockwave. Mais en même temps, ne le sommes-nous tous pas? « Et toi… et toi, est-ce que ça a été comme de la torture? » pas de vivre l’Empurata, parce que je peux bien voir que tu es… normal? Pour un gens de ton peuple. Mais de vivre la souffrance d’un autre, d’un autre auquel tu tiens. Ça n’a pas dû être facile, au fond. Moi, c’est pour ça que j’essaie de ne m’attacher à rien ni personne – parce que les êtres partent trop vite, se retournent contre vous, aussi. Une vie solitaire – je pourrais presque croire que survivre m’est suffisant. « Oula » dis-je doucement, levant les mains en l’air comme si j’assistait à un holdup. « Aucune idée de ce que sont les Prime. Par contre Sénateur ça j’ai une petite idée. Dans mon monde les mages avaient pris toutes les places politiques, ça a créé une caste qui avait tous les droits et pouvoirs, alors que les autres… » haussement d’épaules -les mages sont ce qu’ils sont, gangrénés à fond.
« Tu me montres le sénat? »dis-je, plus pour toi que pour moi. Parce que tu étais plein d’énergie et d’enthousiasme, et autant j’étais blasé, autant je ne voulais pas brimer ta joie.
Il préfère ne pas s’arrêter à penser à son Shocky et sa punition’ est il même bien placé pour se plaindre que ça lui pèse ? qu’il en est sûrement traumatisé ? après tout ce n’est pas lui qui l’a vécu… Son rire se fait franc.
« - Mais non c’est pas pareil ! mauve c’est pas un prénom. Enfin…pas le sien en tout cas… »
Jack penche un peu la tête semblant réfléchir.
« -Je…suppose que je n’en suit pas sortis indemne mais je ne suis pas celui à plaindre dans l’histoire. Je ne suis pas celui qui l’a vecu. Et puis quand tu as quelques millénaires de vie je suppose que tu fait plus trop attention. Mais ouais au début c’était pas facile. Quand tu entend une fois les cris tu les garde en tête à vie. L’état de choc qui suit aussi. Mais c’est le passé. C’est pas si important. »
Il se racle la gorge inquiet en comprenant que son clan…n’est pas…mieux… et il essaie d’expliquer doucement.
« - Ma faction était….la caste dominante de Cybertron…peu de Decepticons…la plupart étaient vu comme des esclaves par les Autobots…c’est pour ça que Optimus et Megatronnse se battaient…mais les évènements ont fait qu’ils ont commencé à se hair. »
Jack hoche doucement la tête en l’emmenant vers le grand bâtiment du sénat.
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Jeu 13 Juil 2023 - 3:37
Dimanche. Chez Jack Wheel et Sakhr Al-Jinni
« Préfèrerais-tu que je l’appelle mon sucre en cœur? » que je râle, toujours aussi dramatique et adorable qu’à l’habitude. « Mmph. C’est bon, je l’appellerai… Shockwave, c’est ça? » je roule des yeux, drôle de sensation parce qu’ils ne fonctionnent plus tout à fait de la même manière; « Mais alors c’est vraiment juste pour te faire plaisir » le pire, dans tout ça, c’est que je vous promets que je ne suis pas jaloux de ce type. C’est juste normal, après, qu’on se prenne le chou parce que tu ne peux pas te séparer en deux et que chacun d’entre nous veut passer du temps avec toi à notre manière. Moi toutes vos histoires de câlins et puis je sais pas quoi, ça ne m’intéresse pas, mais je vois bien que ça te fait plaisir. Non, vraiment, je dois le voir comme ça : lui c’est le type qui te donne ce que moi j’ai pas envie de te donner. Le reste, je m’en occupe – s’assurer que tu manges et que tu aies un toit sur la tête et puis de l’argent pour toutes tes dépenses. C’est pas rien. Puis pour moi, ça me donne un but, parce que sinon amasser tout cet argent ne me sert à rien. Certes, je peux me payer mes choses, et après? Cette vie ne m’intéresse franchement pas, sinon qu’elle me sert à m’occuper de quelqu’un d’autre que moi, c’est aussi simple que ça.
« Bof, tu sais » dis-je, commençant à étirer ce corps pour en comprendre les limites, « moi c’est de toi que j’m’inquiète, pas de l’autre. Franchement je crois pas que vous avez à comparer vos traumas comme ça, et si ton type le fait, il mérite une bonne taloche en arrière de la tête. » ouais, je pense facilement le pire de lui. Mais ce que tu m’as dit sur sa personne me fait douter de ses intentions, c’est normal – et puis nécessairement, je me doute qu’il soupçonne mes intentions aussi. C’est comme ça – nous sommes en chien de faïence. « Un shaman m’a dit un jour que chaque pas façonne qui on est. Chaque petite décision insignifiante – même les insignifiantes plus que les importantes. » me voilà qui sautille pour évaluer la force de cet avatar, mais aussi la gravité de cet endroit. Intéressant, tout ça. « Mais soit, si tu veux pas en parler, c’est ton droit. Ça aussi, c’est une décision qui façonne ton futur, au fond » et puis là, me voilà qui fait la pirouette pour me poser sur mes mains; je chancèle quelque peu, surpris du poids de ce corps, qui est plus dense que le corps humain, et certes beaucoup plus lourd que mon essence, moi, un Djinn d’air et de feu.
« Ouais, je- » je me donne une impulsion pour revenir sur mes pieds, surpris d’y trouver mon équilibre plus rapidement. Vraiment, ton programme est facile à manipuler, au fond. « C’est p’t’être mieux que je sois pas trop au courant, au fond » dis-je finalement, sentant bien que tout ça te mettait mal à l’aise. « Écoute, c’est ton passé et si j’approuve pas le sens de ce que tu es en train de dire, sache que… j’apprécies qui tu es, maintenant et aujourd’hui. Alors laissons ton passé là, et espérons que ça ne se répète pas, c’est tout. Tu ne m’as jamais traité comme un instrument ou moins qu’égal, et ça me va » et puis on se dirige vers le sénat – moi en train de faire des pirouette et de courir partout pour me donner des impulsions à partir des murs, pour sauter de plus en plus haut. Ce corps est quand même plus agile que le corps humain, parce qu’il ne requiert pas de muscles entrainés pour être utile. Faut dire que mon corps humain est mou et gracile en comparaison, et à vrai dire n’est-il pas logique qu’un corps robotique soit à 100% de ses capacités, tout le temps, à moins de blessure? Pas besoin de l’entrainer – vous faites juste être et ça, ça me plait vraiment. Bon – moi je suis un djinn et nos corps sont faits d’essence. On a pas de muscles à proprement parler, mais on peut devenir plus fort, jusqu’à une certaine mesure. Souvent ce n’est pas que nous prenons de la puissance mais plutôt que nous devenons plus futés pour utiliser les limitations de notre essence. Parce que voilà – techniquement mon essence, elle, est immuable. Mais au moins m’a-t-on doté d’un cerveau qui apprend… un don rare qui n'est pas partagé par tous mes pairs. Y’a qu’à regarder Faqrl…
Et puis nous arrivons au sénat; la salle se charge et puis les sénateurs apparaissent un à un, et d’une voix un peu trop excités pour mon goût, je pointe l’un d’eux. « Hey, regarde, c’est le tiens, ça! » dis-je, sans déformer son nom mais sans le nommer non plus. Oui, ce sera une habitude à prendre qu’on ne règlera pas dans son entièreté tout de suite. « Ça a l’air ennuyant, ce qu’ils font » que je constate assez rapidement. Après, normal – tu n’allais pas me montrer le jour où ton Shockwave s’est fait bannir, quand même, même si ça aurait été bien plus palpitant. Et le reste de leurs conversations, évidemment tu ne les connais pas toutes. Ce n'est que généré via un… intelligence superficielle, je crois, qu’on dit? « Tu me les présente? » dis-je, ma queue battant dans mon dos alors que mon regard glisser sur les visages autour de nous.
« - Tu peux l’appeler simplement Waverly aussi, je crois qu’il préfère même. Enfin c’est ce que j’ai compris de ce qu’il me disait. Je ne te forcerais jamais à l’apprécier. »
Il regarde avec un certain amusement ce que Sakrh fait, les essais de mobilités.
« - Oh… je ne me souvient pas l’avoir déjà entendu le faire ? je le fais de moi-même c’est sûrement un peu idiot. Oh écoute… je pourrais sûrement te montrer d’autres périodes de ma vie… Ca risque d’être moins fun pour certains moments quoi. Mais j’ai eu des bons moments même pendant la guerre. Et pour ce qui est de la punition infligée à mon Shocky je… Je n’ai pas grand-chose à dire dessus… Rien de bien cool… C’était… Assez irréaliste que quelques jours après on soient en train de le repeindre parlant comme si de rien n’était, recommençant les sorties, au bars, le travail ensemble… Comme si de rien était…En apparence… J’ai manqué de discernement sur ce qu’il se passait dans sa tête.
Jack s’avance vers son ami prêt à le rattraper déjà, tendant les bras mais il soupire de soulagement en le voyant retrouver son équilibre tout seul.
« - Alors après… Enfin je le ressent comme ça, mais je n’ai jamais traité les Decepticons comme pas nos égaux je veux dire… Ca serait quelque peu illogique pour le coup. Nous venons tous du même endroit, tous forgés par Primus ou ailleurs… des êtres cybernétiques sentient, doués de sentiments. Quelle ironie que nous soyons aussi rapides pour passer à la guerre, comme les humains. Ceux qui se comportaient comme ça, étaient vraiment de la caste supérieure, des membres du Sénat, des vieux conservateurs… Sachant qu’ils avaient tendance à mal voir les Cybertroniens de modèles plus courants, comme Bumblebee dont le châssis est un modèle courant pour les scouts… Ils ont sûrement oublié le côté conscience dans tout cela. »
Un rire quelque peu amer lui échappe alors qu’il regarde autour d’eux pendant que le Sénat se charge et qu’il reprend la parole, un peu désolé.
« - Je me doit juste de te prévenir que beaucoup de zone du sénat seront inaccessibles, parce que je ne connais pas bien ce bâtiment… Ni trop bien les membres d’ailleurs sortis de Shockwave, alors ce sont des IA très approximatives. Et toi tu es mon ami. Je suis sûr que je te le répète assez mais je tiens beaucoup à toi. Même si je ne connais pas tout de toi, que je te blase énormément je te remercie de m’accepter comme je suis et de ne pas chercher à me changer ou à me faire taire. »
Son sourire est là un peu plus calme sur l’instant alors qu’il regarde les Sénateurs qui ont finalement chargés complètement. Il recherche dans sa mémoire qui est qui pour les présenter le plus efficacement possible.
« - Oui c’est Shockwave. Il était déjà très beau à l’époque, pour les goûts cybertroniens il était l’équivalent d’un modèle photo. Il avait carrément des fans de lui. »
Un petit rire gêné lui échappe, parce qu’il en faisait partis et que la première fois qu’il a pu lui parler, le petit Jack était un gros mess de gêne et bafouillement. Sa meilleure approche avait été de lui présenter une invention sous le nez, sans parler plus que ça, comme une jeune personne offrant des chocolats à saon crush le jour de la saint-valentin~ Jack présente en résumé les Sénateurs, leurs rôles propres à chacun et un peu l’avis de la population sur eux, mais sans trop insister parce que ça ferait beaucoup trop d’information quand même.
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Dim 30 Juil 2023 - 20:24
Dimanche. Chez Jack Wheel et Sakhr Al-Jinni
Je ne peux m’empêcher de rouler des yeux au ciel, de me balancer d’une patte à l’autre et de dire dans un soupir presque désespéré, mais surtout très dramatique : « Waverly alors, c’est bon, c’est bon » et ton commentaire me pique – au fond, est-ce que je n’appréciais pas ton muche? Je n’avais de raison de le détester, aussi je te glisse : « ‘puis c’est difficile de ne pas l’apprécier quand je ne le connais pas, tu sais » simple observation du fait que je voulais donner sa chance au coureur, mais j’avais cette peur au ventre qu’il te [/i]vole[/i] à moi (alors que dans les faits, n'est-ce pas le contraire?); quand l’attrait du nouveau sera passé, peut-être me sentirais-je plus à l’aise d’apprendre qui il est. Après, il semble te rendre heureux, et ça, ça ne ment pas, et surtout je ne voudrais pas moi-même te rendre malheureux. C’est comme ça – je ne sais pas par quel hasard nous sommes tombés l’un sur l’autre, mais c’est comme ça, je tiens tout naturellement à toi parce que tu es mon colocataire et que je ne voudrais pas que tu deviennes le colocataire d’un autre, tout comme j’aurais du mal à ce que l’on ajoute quelqu’un à notre maisonnée.
« Arrête » dis-je, un peu plus sérieux cette fois, le ton pourtant plus tranchant qu’il n’aurait dû l’être. « Ce n’est pas idiot. Tu n’es pas idiot » je te tourne le dos et j’avance dans l’espace que tu as créé, qui semble se façonner autour de nous plus nous nous enfonçons dans l’algorithme de ton intelligent artificiel. « Puis c’est normal, la vie n’est pas toujours faite de bons moments. Je peux te dire que la mienne en a eu plus de mauvais que de bons, mais on fait le meilleur avec ce que la vie nous donne » oui; faut dire qu’au fond notre vie ensemble, ici, a été jusqu’à maintenant bien plus calme que ma vie sur la terre que j’ai quittée. « Tu me montres ceux que tu veux montrer. Je regarderai et j’écouterai, et je façonnerai une image de ton toi du passé avec » ça, ça allait être amusant. Quoique personnellement, il n’y a pas grand-chose de mon passé que je veux te montrer, sinon des sorciers que j’ai convaincus de sortir de leur cercle de protection et que j’ai pu faire diligemment exploser sur-le-champ. Je crois qu’après le troisième idiot, tu arrêteras de trouver cela plaisant comme expérience…
« Dur » dis-je simplement, me mettant en équilibre sur une surface surélevée, commençant à prendre mes aises avec cette queue et ce grand corps (si petit était-il comparé aux tiens, qui n’était même pas si grand comparé aux autres cybertroniens qui sont autour de nous) « Je ne suis même pas convaincu qu’il savait ce qui se passait dans sa tête, tu sais » que j’ajoute en haussant des épaules; « il a fait ses choix, les bons comme les mauvais, et toi aussi. Enfin ce que je veux dire, c’est que parfois deux personnes, même quand elles sont proches, se trouvent propulsées dans deux endroits différents qu’importe ils voudraient être ensemble » vrai – et je pense à mon sage Ptolémé, dont l’enfance fût coupée trop courte par convoitise.
« Je ne vais pas prétendre que je comprends tout ça » dis-je simplement, ma queue battant l’air avec force; « mais ceux qui sont en haut sont souvent bien déconnectés de la réalité de ceux qu’ils devraient représenter. C'est vraiment tout ce que j’ai à dire sur le sujet; ça ne fonctionne pas vraiment comme ça chez les miens, puisque nous vivons… enfin, c’est compliqué à expliquer. Nous sommes simplement des facettes de la même essence, disons. Voués à retourner éternellement à elle, et à se combattre quand nos sommes sur terre pour assouvir les penchants des humains. Enfin, des sorciers – les humains ne sont pas tous coupables de ce crime envers mon peuple » que je me corrige rapidement.
« Ami, hein » que je souffle doucement, mes oreilles félines se mouvant avec entrain, vendant peut-être plus que je ne le voudrais la joie que je ressens à cette idée. Et puis je dis, sautant de mon promontoire pour arriver à ton niveau; « Tu ne me blases pas » c’était vrai, al vie était faite de trop d’incertitudes pour que je sois irrité envers toi. Je ne comprends certes pas toutes tes machinations, ni ton intérêt pour la technologie, mais au fond nous apprécions avec parcimonie la présence de l’autre et cela me suffit. Confort; je suis confortable en ta compagnie, et ça, ça en dit long, je crois, pour un être comme je le suis. Je me mets à pouffer de rire, un sourire connaisseur sur les lèvres; « Oh, je parie que tu n’y étais pas insensible, en plus » en plein dans le mille, comme dit- et puis j’ajoute : « Faut dire que ça n’a pas vraiment changé. D’un point de vue humain, je suis convaincu qu’il est très attirant » et puis, comme je ne peux pas parler sans tout rapporter à moi, j’ajoute : « tu sais, en sein de mon espèce, j’ai moi-même plutôt la cotte. » mensonge ou vérité, tu ne sauras jamais – d’abord parce que je ne risque pas de te montrer ma vraie forme de sitôt, et ensuite également parce que même en mille ans de colocation, tu n’obtiendrais pas l’œil raffiné de ceux de mon espèce.
« Allons voir autre chose » que je finis par dire, ma queue venant frôler ta main alors que je m’approche de toi à nouveau après m’être accoudé un moment pour regarde le déroulement du sénat. Ennuyeux est la seule chose qui me vient en tête quand j’y pense, alors au fond, je n’ai pas besoin de rester ici. « Montre-moi un endroit où vous faisiez la fête. Tant qu’à vivre l’expérience cybertronienne, autant profiter de ce que vous avez de meilleur. Alcool, musique, jeux de hasard, vous devez bien avoir un de ces trucs-là, non? » dis-je, curieux – parce que si je ne précisais pas, tu risquais de m’emporter dans un laboratoire et ça, pour moi, c’était vachement ennuyant aussi.
Jack s’arrête de marcher surpris par le ton tranchant.
« - Oh je… Désolé… Ahah oui. On fait ce qu’on peut avec le peut qu’on a. Je suppose que tu a connus ça aussi. »
Il ne déduit cela que par la façon de parler, il ne s’amusera pas à le forcer à parler. Il n’est pas comme ça.
« - Je me demande quelle période te semblerait amusante de ma vie. Peut-être ce passé. Ou bien ma super rencontre avec d’autres moi. »
Ouais non ça serait peut-être plus proche de l’enfer pour quiconque de voir une bande de Wheeljack parler entre eux. Un soupire échappe de sa bouche.
« - Ah je suppose que si… Il a toujours été très analyste avec lui-même… Enfin je crois…Je… Je crois que parfois on pense connaître les gens mais on se rend compte qu’on se trompe. »
Il hoche doucement la tête, il ne peut qu’être d’accord avec les dires de son ami. Oui, les gens peuvent se retrouver séparer les uns des autres pour tellement de raisons même s’ils étaient soudés avant. Jack pourrait en citer des exemples.
« - C’est…. Dur comme vie… Devoir se plier face à quelqu’un d’autre… Je ne peux pas dire que je comprends mais j’assume que ce n’est pas la meilleure des vies… »
Il bleuit légèrement à la remarque, oui Sakrh vise totalement juste.
« -Je n’y était pas du tout je… »
Petit toussotement pour cacher une certaine gêne, en repensant à comment il était.
« - Ah oui je suppose. Il a l’air d’avoir un peu de succès sur internet… Mais oui il est… »
Jack le trouve beau quelle que soit son apparence, peut-être parce qu’il prend l’autre dans son ensemble, ou qu’il est aveuglé par l’amour de toute façon.
« - Ah oui ? En humain en tout cas tu n’es pas moche, plutôt mignon même. Mais je ne suis pas vraiment le mieux placé pour juger. Dans mon cas je suis plutôt le passe partout, tu peux voir d’autres bots me ressemblant. Parce que nous sommes faits sur des châssis semblables, comme des modèles de voitures, mais la transformation que l’on choisit, nos couleurs, notre métier tout change. »
Son sourire se fait presque lumineux à la demande et ses yeux semblent brillant.
« - Oh oui ! Je connaît l’endroit parfait ! Le bar de Maccadam ! Tu va adorer ! Bagarres interdites. »
Il sourit et utilise le menu pour les y faire se téléporter, histoire de ne pas surcharger le moteur graphique de la machine ni la faire surchauffer. Ils arrivent devant un bar aux portes coulissantes de verres qui ne paie pas de mine. La musique est en fond, plusieurs bots sont là à jouer, s’amuser, danser et boire.
« - Voilà ! c’est le bar où j’ai passé tellement de cycles. »
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Sam 12 Aoû 2023 - 3:05
Dimanche. Chez Jack Wheel et Sakhr Al-Jinni
« D’autres toi? » que je dis, mes oreilles pointant vers le haut et ma queue se dressant également, mon attention se tournant vers toi toute entière. « Tu veux dire, d’autres cybertroniens qui ont le même modèle de corps que toi? » j’essaie de comprendre la situation avec le peu d’information que j’ai, mais tu as bien dit que ton apparence n’était pas totalement inédite. Enfin je suppose que c'est pareil pour les humains, ils ont certaines variations comme la taille, la couleur des yeux, des cheveux, de la peau, mais dans l’ensemble ils ont plusieurs ressemblances. Toujours le nez au milieu du visage, genre. Mais la vérité c’est que je ne comprends pas trop l’intérêt de voir des variations de toi, et puis il y a dans la manière que tu as eu de le dire une indication que ce n'est pas du tout de ça dont tu parles. «Ou vraiment… d’autres toi? Est-ce que les cybertroniens ont des technologie de clonage, peut-être? » parce que j’ai vu ça dans des films humains, et que c’est une technologie bien trop avancée pour l’état actuel des choses en terme d’humanité, mais les cybertroniens sont clairement en avance au niveau de la technologie, alors… peut-être était-ce plausible? « Je veux bien voir, oui, ça sonne amusant » dis-je simplement; « Mais une chose à la fois, d’accord? »
Et puis tu sembles t’essouffler un peu, pas en terme de vent dans tes poumons, mais plutôt en terme d’émotions et bien-être, alors je m’approche et mets une main sur ton épaule, quand bien même tu es bien plus grand que moi. « Parfois on se trompe, mais de la meilleure des manières, aussi » tentais-je un peu maladroitement; « On fait de belles rencontres, ainsi, ce n’est pas tout mauvais. Et la vérité c’est qu’il ne doit pas plus se comprendre que toi tu le comprends; l’être évolue avec le temps et ce qui était vrai hier ne l’est pas nécessairement aujourd’hui. On vit avec l’incertitude, mais faut pas la laisser te ronger de l’intérieur, d’accord? » ouais – il est évident que je ne suis pas le meilleur pour rassurer les gens, mais je fais de mon mieux. Je tente même une petite blague : « t’vois, quand on s’est rencontrés, je te croyais idiot et je pensais pouvoir te filouter. Je me suis trompé, clairement. Enfin sur le fait que t’étais idiot, ça tu l’es pas. Le reste… » sourire narquois sur le visage, je vient tapoter ce qui me sert de boite crânienne de mon indexe. Oui, parce que quand même, je suis capable de t’en penser quelques-unes en-dessous de ton nez, comme ce que je fais comme métier, par exemple, mais c’est pour le mieux. J’te vois comme un des gentils, quand bien même ton éthique de travail peut être questionnable. Mais vraiment, tu peux être tellement obnubilé par certes détails que tu en perds le gros de l’image. Comme ton employeur, par exemple, ou l’argent qui paie notre appartement…
« Pas la meilleure, non. En quelques sortes, la vie ici est plus facile. Je suis libre, et en général mon corps ne souffre pas de ma présence sur le plan matériel comme il pouvait le faire auparavant. Je n’ai presque personne pour me dire ce que je dois faire, et j’ai libre choix du reste de ma vie, quoiqu’elle sera bien, bien plus courte en tant qu’humain. Je suppose que c’est un mal pour un bien, ce genre de chose. » geste désinvolte des épaules qui démontre que j’essaie de ne pas trop m’en faire, mais c’est surtout parce que je ne veux pas particulièrement te partager que je cherche le responsable de ma venue ici. Je ne sais pas, je ne sais même plus si je veux y retourner, au fond, dans mon monde d’origine, mais j’ai quand même des comptes à rendre, pour ainsi dire.
« Sur internet? » dis-je, tentant de ne pas relever la couleur bleue de ton visage parce que je n’en comprends pas exactement la signification. Je grimace, même, parce que je sais bien ce qu’on peut trouver, sur internet. Après tout, c'est là que je floue la plupart de mes marques. « Remarques, je crois que peu importe, c’est mieux que je ne sache pas » dis-je avant que tu expliques, si l’envie t’en prenait; et puis on passe à ce que tu penses, plutôt, de mon apparence, et je me retrouve prisonnier entre l’envie de grimacer parce que c’est une forme humaine et qu’elle ne me ressemble tellement pas, et d’une autre part, avec l’envie de frimer parce que c’est, tout simplement, dans ma nature de le faire. « Mignon, juste ça? » dis-je finalement, une expression entre le sourire amusé et la moue déçue se dessinant sur les traits de mon visage robotique. « Et là, je suppose que c’est le moment où je dois te dire que t’es pas mal, toi aussi? » je ris. Ce n'est pas du tout ton genre, mais la situation s’y prête. « Ton visage n’est pas désagréable à regarder, ou en tout cas, je ne m’en suis pas encore lassé » j’avance à petits bonds dans l’univers que tu as construit autour de nous, ou, enfin, celui de ton IA.
« J’aime mieux ton apparence de robot cybertronien, avec les petits trucs sur le côté de ta tête, là » dis-je en pointant tes gyroscopes. Puis j’ajoute : « Est-ce que c’est mal vu d’appeler des cybertroniens des robots, au fait? » j’avais jamais demandé, essayant jusqu’ici de tout simplement éviter le terme. C’est comme moi et le terme démon, au fond, qui est un trait diminutif de mon espèce, quoiqu’au fond aucun terme de la langue humaine ne peut vraiment nous désigner dans notre entièreté. Quand bien même, il y a certains termes que nous préférons. « Ouais, au fond c’est comme ça pour les humains aussi. Y’en a pas deux exactement pareil, mais ils ont beaucoup de similarités entre eux » l’apparence des humains ne me passionne pas autant que celles de d’autres espèces, au fond. Simplement parce que j’ai un petit quelque chose contre eux. Allez savoir pourquoi (c’est une blague. Je sais tout à fait pourquoi).
« Bagarres interdites? » dis-je dans un soupir désabusé; « à quoi ça sert d’être dans une réalité virtuelle en tout que bot mignon et destructeurs si je peux même pas taper dans d’autres bots? » dis-je, râlant pour la forme; au fond j’étais plus intéressé à savoir ce que vous y faisiez, à ce bar. « Vous buvez de l’alcool, comme les humains? » dis-je, mi-intéressé, mi-troublé. « Étonnant de voir les similarités entre vos cultures, quand même » j’observe tout alors que nous nous téléportons vers ce fameux bar, qui de base ne semble pas se la péter de l’extérieur – mais connaissant quelques coins chez les humains, parfois ce genre d’endroit avaient la meilleure des ambiances.
Nous entrons dans cet endroit à la lumière tamisée, des cybertroniens à la pelle; la plupart à des tables en train de jouer à des jeux de hasard et boire, riant et partageant ensemble un bon moment. Au fond je peux voir un grand comptoir avec derrière lui un grand gaillard, et puis aussi un petit espace qui a été emménagé pour laisser quelqu’un faire ce que je peux seulement approximer comme étant du break dance. « Sympa » dis-je en entrant, mes mains glissant sur les arrêtes des tables. « C’est un moment en particulier, ça? » demandais-je, curieux; ça avait l’air plutôt calme, mais ne sait-on jamais. « Toi, tu étais plus du genre à danser ou à jouer aux cartes? » il est évident que mon regard se pose sur la piste de danse- que toute mon attention volontairement ou non, se tourne vers la musique et, ainsi, mon envie d’aller y danser et de te voir danser est plus qu’apparente. Pourtant, mes yeux finissent invariablement par se tourner vers toi, se demandant ce que toi tu préférais. Si c’était pas une belle marque du fait que j’apprécies ta compagnie et tes volontés, hein. C’est pas tout le monde qui a droit à ce traitement de faveur, oh non!
« -Non d’autre moi. Venant d’autres univers ! c’était fun ! Au moins on se comprenait ! Et même si on se ressemblaient beaucoup nos expériences de vies n’étaient pas identique. Du multivers un peu si on veut comparer à la fiction. Et pour ce qui est de technologie de clonage. On sait construire des êtres vivants cybernétiques de A à Z… Est-ce du clonage ? Je ne suis pas sûr… »
Son regard se fait curieux tout de même alors qu’il écoute Sakrh parler.
« -Idiot ? Eh… je suis loin de l’être quand même… je ne suis pas doué dans tous les domaines si c’est pas de la science mais quand même. »
Un petit rire lui échappe, naturel et doux, il sait parfaitement que parfois il est trop naïf avec les gens, mais il préfère l’être mais est-ce qu’il pourrait s’en empêcher ? Clairement pas.
« - oui c’est vrai… Il doit être perdus à avoir autant d’émotions à nouveau…. Ca faisait déjà plusieurs millénaires qu’il n’en avait plus. Ah je me laisse pas ronger… Je crois… je suppose ? »
Il ne préfère pas s’arrêter là-dessus, mais des images du passé remontent tout de même et il ne peut pas les empêcher, il aurait aimé pouvoir empêcher certains évènements en particulier, comme s’il aurait pu faire plus que ce qu’il a essayé ? Devenir terroriste ? Il aurait pu, est-ce que ça aurait marché ? non pas plus. Son sourire revient, un peu triste malgré tout.
« -Je n’aime pas me sentir comme ça, c’est trop inhabituel pour moi. »
Sa carapace a craquée au fil du temps, lui qui arrivait à tout garder cacher en lui auparavant, même si pour l’instant ça tiens encore.
« - Oui le temps défile vraiment… Vite quand tu es humain ? je veux dire… J’ai plusieurs millénaires au compteur alors ouais…Ces 4 dernières années sont vraiment passées bizarrement vite… »
C’est quelque chose qui le dépayse comme sensation, vraiment très fort. Jack allait expliquer mais il est plus ou moins stoppé net par la remarque.
« - Oh okay désolé. »
Il secoue un peu sa tête.
« - Non mon apparence m’importe peu. Et oui mignon… Que veux tu que je dise de plus ? je… ne comprend pas ? Je suis censé dire autre chose ? »
Jack suit Sakrh en l’écoutant parler, expliquer qu’il n’est pas lassé de son visage. C’est vraiment possible ça ? Est-ce que si jamais il se lasse il va le virer ? ne plus vouloir lui parler ? Ca serait… triste…
« - Que mon visage soit désagréable ou pas à regarder il n’est pas moi, pas de barbe, pas des yeux bleus. Pas moi. »
Encore un petit geste de négation avec sa tête accompagne cette dernière remarque.
« - Ce corps est trop fragile. Trop… demandeur en soins. C’est long. Ca m’enlève du temps sur une journée. »
Et il aime pas ça, pas du tout même, il aime bien trop pouvoir se plonger des heures durant sur ses gadgets et recherches en tout genre, passant de l’un à l’autre tel une abeille butinant d’une fleur à l’autre.
« - Hm ?Non je crois pas. Nous sommes techniquement une espèce constituée d’être robotiques avec une conscience. Et encore même là… Ca peut se discuter parfois tu sais ? Si tu savais à quel point il est facile de modifier nos comportements… Y’en a c’est leur métier d’aller effacer des souvenirs, au fond nous ne sommes que des ordinateurs avec un simili de sentiment je suppose. »
Oh que c’est peut-être trop profond venant de lui ? ou sombre. Peut-être simplement qu’il ne vaut mieux, de toute façon, pas réfléchir à cette question trop longtemps pour le bien de tous. Son sourire réapparaît alors qu’il montre ses gyrophares qui sont plus ou moins à la place des oreilles sur un humain.
« - Tu veux que je te montre un truc stupide avec ? Je peux les faire s’allumer à la moindre de mes paroles. Personne sait que je peux le faire, c’était de base sur moi mais je l’ai désactivé, ça avait parfois tendance à aveugler les autres et aussi à changer de couleurs. »
Changer de couleurs avec ses émotions, les voir devenir rouges chaque fois qu’il voit Shockwave serait très drôle.
« - T’en fait pas je pourrais te montrer les arènes, tu pourras t’y amuser un peu. »
Petit sourire en coin de la part de Jack qui ajoute.
« - Et pourquoi pas contre moi en plus ? Je suis pas le plus doué au corps à corps mais je peux me débrouiller et je suis rapide. »
Il prend deux pintes d’énergon et en tend une à Sakrh.
« - Oui. A base d’énergon. Ce qui change c’est la façon dont il est traité, ça le rend alcoolisé ? Je ne saurais pas trop expliquer, mais tu peux voir des bots finir saouls. »
Un instant de réflexion le prend parce que non il n’a pas mis de moment particulier dans l’ia normalement juste des informations sur une période donnée.
« - Normalement non. Pas de moment en particulier. Ni l’un ni l’autre, en général je venait très très peu, j’ai commencé à vraiment venir avec Shockwave, sinon j’était en général assis au comptoir à boire. »
Petit haussement d’épaules sans plus de précisions. Est-ce qu’il se rend compte que son ami attend sur ce qu’il voudrait faire ? non. Il veut juste le laisser découvrir, au fond, il se fait un peu du mal tout seul avec cette simulation. Et ça pourrait peut-être bien faire déconner certains trucs puisque le système de la VR se base sur la technologie mise au point par Shockwave, donc des ondes cérébrales trop instables pourraient jouer en défaveur de tout l’équilibre virtuel.
« - Si tu souhaite danser amuse toi. En plus tu as un aperçu de la musique qu’on a, et encore il n’y a pas Soundwave j’ai l’impression je peux peut-être modifier ça. »
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Mer 16 Aoû 2023 - 17:18
Dimanche. Chez Jack Wheel et Sakhr Al-Jinni
Je m’arrête un instant, l’air passablement troublé. « Si ça se trouve » dis-je tentativement, « certains de ces Jack, enfin, Wheeljack- » me corrigeais-je, parce qu’ils n’étaient pas Jack, eux. « peut-être qu’ils sont ici et qu’on ne le sait pas. Ou même d’autres mois. Purée, je veux pas rencontrer d’autres moi » observais-je; la compétition serait très forte j’ai l’impression, et je déteste ça. Je préfère rester unique, quoique seul de mon espèce, ici. « Je savais pas que vous pouviez construire des répliques de vous-même, c’est cool ça » dis-je, pétillant d’intérêt. « Cool, et vraiment bizarre en même temps. T’imagines croiser une réplique et, genre, pas savoir que ça en ait une » et puis j’avance à cloche-pied (juste parce que je le peux) pour te suivre; « Non mais clairement, tu ne l’es pas. Mais ça veut pas dire que j’étais capable de m’en rendre compte, au début. J’ai plutôt l’habitude de la cupidité humaine, et toi tu l’es pas. Alors ma réflexion logique c’était que tu devais être trop bête pour ça. Au final tu n'es, surtout, pas humain. » un puis je m’arrête un instant, comme perdu dans mes pensées. « Pardon. Je devrais éviter de parler comme ça des humains, ce n’est pas très juste envers eux » c’était mon expérience avec les sorciers de mon monde qui me faisait dire ça, au fond – le reste de l’humanité pouvait être très correcte.
Et puis ton rire sonne comme un peu de musique à mes oreilles, me faisant sourire malgré moi et faisant battre ma queue avec entrain. La vie était plus douce à tes côtés, en tout cas. « Je te crois » dis-je simplement; au fond vos histoires d’émotions et de regret, ce n’est pas moi que ça regarde, mais vous deux. C’est quelque chose que vous aurez à travailler en tout cas, ça c’est certain. « Je comprends » dis-je, l’air quand même un peu inquiet. « la légèreté du bonheur te sied mieux » et puis, hésitant, j’ajoute : « Tu sais… tu as le droit de te demander si ton bonheur quand tu es avec lui vaut bien tout le mal que ça te fait, aussi. Je crois qu’il est possible d’aimer quelqu’un qui soit pas bien pour nous. J’dis pas nécessairement que c'est votre cas, mais juste… penses-y, okay? » un brin de conversation bien sérieuse, et au fond, ça c’est à moi que ça ne seyait pas très bien.
« Plusieurs millénaires? » je m’étouffe, me retournant pour te regarder avec surprise. Toi, des millénaires? Bon après, je suppose que les cybertroniens ça peut très bien vivre des millénaires, mais j’ajoute : « Moi aussi, j’ai quelques millénaires en compteur » et puis mes yeux luminescents dardent dans ta direction : « Quelque chose comme cinq » et ensuite, la réelle raison de toute cette interaction : « et toi?... » oui parce que, en vrai, je me suis toujours considéré comme le plus vieux et le plus sage d’entre nous deux, et assumé que ta joie de vivre et ton intérêt pour tout ton travail un artéfact de ta jeunesse relative. Moi j’en suis blasé, des millénaires que j’ai vécus. N’est-ce pas normal? Mais peut-être n’est-ce qu’une question de perspective : peut-être es-tu jeune pour un cybertronien, si ça se trouve. Après, je… dois avouer que je ne suis pas vraiment le plus vieux des Djinni, à seulement 5 millénaires de vie.
« Non, t’es pas censé dire autre chose » dis-je dans un éclat de rire tonitruant. « Je me paie ta tête, c'est tout. C'est qu’un corps, et ce n’est pas spécialement le miens, alors même si tu me trouvais laid… mais non, mignon, c’est bien, je suppose. Même si je suis un assassin » je tente de prendre la pose, m’accroupissant comme les voleurs dans les jeux vidéos, l’air alerte… avant d’éclater à nouveau de rire et me redresser. « Oui, je suppose que tu as raison. Puis ta barbe de métal et tes yeux lumineux, ils sont top. Mais tu pourrais te laisser pousser la barbe, si vraiment ça te manque » et puis je grimace; « mais ça gratte vraiment quand ça pousse, je déteste. Je parie que les barbes de métal, ça pique pas et c’est bien moins d’entretiens. » je t’écoute, penchant la tête sur le côté alors que je réfléchis. « Je comprends ce que tu veux dire, en soi. Y’a certains jours où je suis d’accord, même. Et puis d’autres… où il me fait du bien de ralentir le rythme de ma vie. De somnoler l’après-midi parce que je suis un peu fatigué, et de rêver la nuit. Et manger- oh! Manger, cuisiner, quel plaisir. J’aurais jamais cru pouvoir apprivoiser un concept aussi dégoutant que celui d’ingérer des substances (et de les… expulser), mais finalement... » il y avait une sorte de bonheur vraiment simple dans le fait de manger un plat que j’avais confectionné avec soin – mais ça, au fond, tu ne peux pas le savoir puisque tu ne bouffes que des cochonneries, un fait que je ne manque pas de te rappeler; « après t’aurais peut-être moins de mal avec ton corps si tu t’en occupais comme il faut. Genre manger des légumes une fois de temps en temps… » et puis aussitôt dit, je me sens un peu mal de te gronder pour quelque chose d’aussi peu important, alors j’ajoute; « mais bon, je sais que tu as du mal avec le gout et les textures, et que tu fais de ton mieux »
Je te jette un drôle de regard, sourire aux lèvres alors que je contemple tout ça; « Tu sais » enfin, non, tu ne sais pas, mais je m’apprêtes à t’expliquer. « Dans mon monde il est tout aussi simple d’effacer la mémoire d’humains ou d’en remplacer des bouts. Peut-être même encore plus simple. Il suffit de connaitre la bonne incantation, ou alors d’avoir le bon objet magique, et c’est fait. Et pourtant, on ne remet pas en cause l’humanité de ceux qui se sont fait prendre dans ce piège. Alors non, je ne vous considèrerai pas moins comme des êtres pensants et sensibles » haussement d’épaule désinvolte pour, peut-être, alléger le contenu de notre conversation. « Mignon » dis-je simplement alors que tu me parles de tes gyrophares, un terme que je t’empruntes pour te renvoyer au visage (cordialement). « Un combat? Contre toi? » oh que tu as toute mon attention, et je semble te jauger un peu, un instant. « T’es p’t’être rapide mais moi je suis plus agile… je crois? » dis-je, l’air pas très convaincu de cette dernière remarque, puisqu’après tout j’ai à peine pu tester les capacités de ce corps. Dommage que j’aie pas mes pouvoirs dans cet univers virtuels, il aurait pu être très fun de les mettre en œuvre à nouveau pour une altercation – ça fait longtemps et ça me manque un peu.
Je renifle la pinte d’énergon, incertain – l’intelligence artificielle répond à mon mouvement en insérant une odeur là où il le faut, mais je n’en reconnais pas la teneur, évidemment. Au moins, ça ne sent pas l’essence, alors j’hausse des épaules et puis je prends une (petite) gorgée pour m’acclimater au gout. Je fais une mimique surprise, relevant le regard vers toi : « est-ce que tout énergon, euh, alcoolisé(?) gout comme ça? Ça explique pourquoi t’aimes autant le sucre, ça a le même gout que les bonbons, mais en liquide. Surprenant » et puis je prends une, deux gorgées de plus, des plus grosses aussi. L’alcool me monte vite à la tête, mais je me dis que ce n’est qu’une simulation, que je serai correct en retournant dans notre réalité matérielle. Je réalise ensuite qu’on parle encore de Shockwave, et je me surprends à me retenir de faire une remarque quelconque sur le fait que tu ne semblais pas avoir de vie en dehors de lui – parce qu’au fond je sais que tu as dû faire un vie sans, et que ça a été très difficile pour toi, alors je préfère ne pas rajouter du mal là où il y en a déjà. « Soundwave? » dis-je, relevant un nom que je ne connaissais pas; « le petit frère de Shockwave? » dis-je en riant, comme si le suffixe wave était en fait un nom de famille. Mais j’ai bien compris que votre espèce ne se reproduit pas comme les humains, donc il est un peu plus difficile d’avoir des concepts de famille, quand bien même ce n'est pas impossible, je suppose.
« Je vais accepter ton offre gracieuse » dis-je en faisant quelque pas vers la piste de danse – énergon toujours en main -, observant d’abord les mouvements des bots pour ensuite les calquer tant bien que mal. Dommage que tu ne me rejoignes pas, mais je pouvais sentir que tu étais en proie à quelques émotions contradictoires que tu devais remettre en place. Il y avait, d’ailleurs, sur la piste de danse de plus petits bots, de ma grandeur environ, et il me fit plaisir de les voir se joindre à moi dans quelques mouvements un peu fous (qui savait que je pouvais dnaser en utilisant ma tête comme des pieds, hein).
« - Je veux rencontrer d’autre moi. Ca serait fun. Qui sait quelles connaissances ils auraient, quel micro-détail change dans leur univers ? Est-ce que certains seraient gauchers au lieu de droitiers ? Pourquoi tu veux pas rencontrer d’autres toi ? »
Il est simplement curieux, parce qu’il n’imagine pas à quel point ça peut être terrifiant pour dégoûtant pour certains, parce que lui serait curieux par rapport à la science de tout comparer et analyser.
« - Des répliques de nous-même ? C’est un peu plus compliqué, mais oui. On peut fabriquer d’autres cybertroniens à partir de rien. Mais ça… C’est… Plus rare. En principe nous naissons tous du All Spark. D’où un de nos proverbes : Jusqu’à ce que tous ne fassent qu’un. Nous naissons par le Allspark et lorsque nous mourrons nous y retournons. »
Jack sourit calmement. Il serait ravi d’expliquer plus en profondeur le fonctionnement de leur espèce, Primus, Cybertron, le All Spark. Tout. Un rire lui échappe, doux.
« - Oui. Après les humains je ne les connais vraiment que depuis mon arrivée dans ce monde. Avant j’ai surtout vu leurs vidéos sur internet car nous avons amené notre guerre sur la planète Terre. Et forcément, ils nous ont vu, nous ont filmé… J’ai même pu voir des vidéos regroupant toutes les chutes de Megatron c’était très drôle. »
Il marque un temps de pause.
«- Oh mais je te donne des noms, tu ne les connaît même pas en fait… Il va falloir que je te montre tout ça. »
Oh… le commentaire de Sakrh sur le fait que le bonheur lui va mieux, pique un peu au fond. Un compliment mais avec un arrière-goût amer. Peut-être que ça lui va mieux, mais il n’a pas la possibilité d’être heureux en permanence, mais malgré tout il sourit à nouveau, essayant d’enterrer ses doutes au moins pour ce moment.
« - Oui je suppose mais changeons de sujet. On est là pour te montrer un peu à quoi ressemblait mon monde durant l’âge d’Or. »
Il ne souhaite clairement pas s’étendre sur le sujet, sur son ressentis, ses émotions, il n’aime pas ça et il donne l’impression de se renfermer sur lui-même de ce côté-là. Jack prend un air pensif alors qu’il fait un rapide calcule de son âge.
« - Hm… je n’ai pas vraiment compté mon âge avec précision mais j’ai plus que l’âge de la planète Terre donc compte plus que 5 milliards d’années… Peut-être un peu moins de 20… Aux alentours de 15. Mais compter serait un peu casse pieds, avec la guerre j’ai perdu le fil du temps, il faut bien l’avouer. »
Un petit rire lui échappe à nouveau alors qu’il se rend compte que vraiment Sakrh est le plus sage d’eux deux mais aussi le plus jeune. Après pour un cybertronien, en équivalent humain il a un peu moins de la quarantaine, ni jeune ni vieux, au milieu.
« - Les cybertroniens peuvent vivre très vieux. Ils meurent rarement de vieilliesse. En général c’est d’autres trucs qui vont les emporter. Comme la maladie de la rouille qui a détruit Vélocity peu avant la guerre. Ou la guerre, ou autre… je sais que l’on peut parfois croiser des vieux bots qui sont là depuis les débuts de cybertrons ou un peu après. Je crois que les vraiment tout premiers sont morts depuis bien longtemps. »
Wheel secoue un peu la tête avec un rire amusé, plus bruyant.
« - Non. C’est chiant en humain de s’occuper d’une barbre, j’aime pas. Pas pratique, il serait pas très logique de la laisser pousser, je galère assez comme ça avec l’hygiène je crois. Et oui tu es un adorable assassin. »
Il lui patpat la tête, assez amusé.
« - Je ne supporte pas la texture des aliments… pas faute d’avoir essayé… »
Soupire doux, quelque peu vexé. Il s’est déjà forcé, rendus malades même devant ses blocages face à certaines textures et nourritures et puis il y’en a d’autres qu’il apprend à aimer, comme le riz lorsqu’il n’est pas trop mou, avec des épices. Les légumes qui croquent sous la dent quand tu les mange froid. Il a pris un certain appétit pour les carottes crues ces derniers mois.
« - Oui je fais de mon mieux… Et je pense que toi aussi, avec tout. Toi comme moi on doit s’habituer à des choses complètements différents de ce que l’on connaît de base après tout… »
« - Hm… pas sûr que ça soit plus simple. Certains le font juste en se branchant eux-mêmes… Et… la machine qui m’a permis de faire la réalité virtuelle est un dérivé de cette technologie. »
Roulement des yeux sur le commentaire à propos des gyrophares accompagné d’un petit rire. Il laisse son ami le jauger du regard, amusé, parce qu’il aurait l’avantage techniquement, ce corps ? il le connaît mieux, il est rusé, il s’est modifié lui-même par le passé pour avoir plus d’avantages en combats que le peu qu’il avait. Il est capable d’être malin et même vicieux, parfois.
« - Ne me sous-estime pas. Je reste un combattant avec des millénaires de guerres derrière moi ! Et on verra. Même si je préfère la course au combat. »
Il regarde sa propre pinte reniflant, pour tester s’il a bien copié l’impression et il sourit en entendant la question de Sakrh qui confirme par là que oui, il a bien fait son job.
« - Hm pas tout non. Mais l’alcool oui. Et certains type d’énergons aussi. Ca dépend du traitement qu’il subit lorsqu’on le rend comestible. Et fais doucement, c’est traitre. Mais oui ça explique sûrement mon attrait pour le sucre que je m’expliquais. Je devrais y réfléchir à ça tiens. »
Jack rigole, buvant un peu, commençant à aller mieux un peu. Lui-même ne se rend pas compte que sa vie à beaucoup tournée autour de Shockwave après sa rencontre avec lui. Pendant leur séparation ce n’était pas le cas, il ne pouvait pas penser à lui sans que son spark ne se serre chaque fois.
« - Non pas son petit frère, en plus ils se détestaient de ce que je sais, et je sais absolument pas pourquoi en vrai. Mais non. Il était musicien avant la guerre. »
Il montre le bot bleu arrivant pour se brancher à l’ampli et commencer à passer de la musique.
« - C’est lui Soundwave. »
Jack reste bien assis sur son tabouret, se tournant pour suivre son colloc’ du regard, l’observant danser avec un certain amusement. Oh non danser sur ça n’est pas pour lui, danser tout court non plus en fait. Il ne l’a fait que dans de rares occasions, en duo avec des gens. Voir tout ça le fait un peu se plonger dans ses souvenirs, qui se mélangent parfois à ses rêves flous qu’il faisait à son arrivée, il a encore parfois des sensations désagréables, certains souvenirs restent parfois flous pour lui., comme irréels.
Il se permet quelque pas, se laissant finalement entraîner dans une danse avec un des PNJ, il en a abandonné sa pinte dans l’histoire, Sakrh voit là quelque chose de très rare : le Wheeljack qui danse.
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Mer 6 Sep 2023 - 11:11
« Ah! Parce que je suis un sale type » dis-je en riant d’un rire gras, clairement satisfait de ma réponse du tact au tac. « J’ai déjà du mal à gérer mon propre chaos, et j’ai pas envie de le partager avec quelqu'un d’autre qui est moi, mais pas vraiment moi » c’était honnête, à tout le moins, comme réponse, et je crois qu’au vu de la situation, on ne pouvait pas demander mieux. Étrange, n’est-ce pas, comment je pouvais affirmer que je m’aimais ainsi, que je m’assumais pleinement en temps qu’être vivant, mais également que je me retourne et que je dise des trucs semblables? Mais pour moi, je suis unique et je ne veux pas que ça change. Qu’arriverait-il si un autre moi était meilleur ami pour toi que moi? Comme tu dis, les possibilités sont infinies; peut-être que les autres moi sont de sales types, peut-être sont-ils mieux. Disons que je suis taillé de la même essence que tous les autres djinni, foliots et démons de mon plan d’existence. Imaginez partager vos pouvoirs avec des centaines de semblables. Imaginez devoir vous former une identité et un soi en sachant que vous êtes fait du même tissu. Je me suis battu tentacule te griffe pour ma place dans ce monde, pour ma réputation, alors non… je ne comptais pas partager ce monde avec d'autres moi. Mais tout ça, c’est un peu perdu dans ma réponse, parce que j’ai pas trop envie de t’étaler mes états d’âmes.
« Si je voyais d’autres moi, je chercherais sûrement à m’accaparer tout ce qu’ils ont. Alors naturellement, j’assume qu’ils feraient pareil. C’est bien moins chouette que de rencontrer un autre soi qui veut juste savoir si l’autre est gaucher » petite moue comique qui se dessine sur mes traits, mais je continue de te suivre. Et puis je t’écoute et je me surprends à être surpris. Enfin; mois surpris par tes mots, quoique l’information fut nouvelle pour moi, et plus surpris par le fait que j’avais envie de te mentionner que : « C’est drôle, comment tu en parles, ça me fait penser, eh bien, à ma propre création. Je suis pas né comme un humain, on fait juste… arriver en existence quand on est arrachés à l’essence de notre univers. ‘fin bon c’est compliqué à expliquer, mais ça m’y fais penser. La grosse différence c’est que moi, je pouvais faire le saut entre le monde des humains et l’essence même de mon univers. Enfin en gros, j’y suis retourné plusieurs fois sans que ça sonne la fin de ma vie. Même que je crois que si on venait à me tuer un jour, je- ce serait probablement le seul moment où je ne pourrai pas y retourner » surpris de te dire ça parce que c'est une partie de moi dont je ne parle pas, habituellement, de peur que l’information tombe entre les mains de la mauvaise personne. Mais c’est toi, alors je l’ai dit sans trop hésiter. Il me presse un peu le cœur de penser qu’il est possible que je ne puisse plus jamais retourner dans l’essence qui m’a tissé, puisque je suis ici, vraisemblablement, en tant qu’humain.
« C'est flippant quand même de penser que certains Cybertroniens pourraient ne pas venir du Allspark, non? » dis-je, surtout curieux, parce qu’au fond je ne connais pas du tout les habitudes de ton peuple et ses croyances spirituelles. « Genre chez moi… enfin, certains sorciers, aidés de membres de mon espèce, ont tentés de créer leur propre version de mon existence. Enfin pas la mienne spécifiquement » corrigeais-je rapidement, « Mais des miens, plutôt. Tout ça dans le but d’avoir des serviteurs plus facilement manipulables, en gros, parce que disons que les miens, on a… » oh, j’ai faillit m’échapper, là. On a la fâcheuse tendance à tuer ceux qui nous réduisent en esclave dès qu’on en a l’occasion, ou alors de leur pourrir la vie avec des détails selon leurs demandes et les pactes qu’ils concluent avec nous. « On aime leur casser les couilles » que je dis simplement, mais le sourire carnassier sur mes lèvres de robot trahit rapidement ce qui trotte dans ma tête.
« Oh purée, le loose pour ton Megatron, là » dis-je; probablement que tu m'avais expliqué qui était Megatron, mais j’ai eu le temps d’oublier depuis. Juste d’imaginer un robot géant qui s’enfarge dans les fleurs de tapis, par contre, ça a de quoi rendre de bonne humeur. Après, je comprends que ça doit être difficile de s’adapter à un univers qui n'est clairement pas fait pour nous et notre grandeur. Au final ça avait (et c’est toujours) été un problème pour moi quand je me suis manifesté sur terre, pas nécessairement pour la grandeur puisque mon essence est malléable, mais par le fait que mon corps ne pouvait pas y exister librement. Différentes problématiques, même sentiment de malaise. « J’aurais presque préféré ne pas les connaitre avant d’arriver » observais-je finalement dans un soupir. « Les humains… ils sont pas si mal, dans l’ensemble. Y’en a même qui sont… attachants. Le problème c’est que y’a toujours le 1% qui est là pour gâcher tout pour le reste. » et chez moi, comprend, le 1%, c’était les sorciers qui nous avaient en esclavage. Pas de quoi laisser une bonne première impression, n'est-ce pas?
« En effet » dis-je en ricanant, « J’sais pas trop de qui ou de quoi tu parles, mais c’est pas grave, j'apprendrai bien en temps et lieux » parce qu’au fond rien ne pressait, n’est-ce pas? Et puis je réalise que nous n'avons qu’une vie humaine à vivre devant nous, et je panique, j’étouffe un peu dans mon corps robotique. Le malaise de la mortalité n'a jamais été aussi oppressant… c'est que j’ai toujours pu mourir, mais avant, la mort ne serait arrivée que si je n’étais pas arrivé à me sortir de situations épineuses. Mourir au combat, tout le tintouin; mais ici… ici on pouvait mourir de maladie ou, pire, de vieillesse! Ça pouvait arriver juste comme ça dans votre sommeil – quelle horreur!
« Pardon? » dis-je, estomaqué. Vraiment; surpris à n’en plus finir. J’arrête même de respirer par dramatisme (mais est-ce vraiment un problème dans un monde virtuel?), te regardant avec deux yeux bien ronds alors que je te considère de la tête aux pieds. « Bordel » lâchais-je finalement après un moment de stupeur; « mais t’es infiniment plus vieux que moi, en fait! » et oui, c’était là le nerf de la guerre : je n’avais pas assumé que c’était même possible, puisque les miens vivent bien plus longtemps que les humains et que je n’avais aucune idée de l’espérance de vie d'autres espèces. Après pour un robot géant, je suppose que c’est logique, mais quand même! Plus vieux que la planète terre, hein? Rendu là, je suis presque gêné de me sentir vieux et sage à l’âge de tout juste cinq mille ans. Je préfère d’ailleurs ne pas répéter le chiffre, presque honteux de l’avoir même déjà dit. Un grain de poussière; je n’étais qu'un grain de poussière dans ta lignée de vie.
Et puis je pense à tous ces souvenirs que tu as perdus, même s’ils te reviennent peu à peu : « T’as pas fini de retrouver tes souvenirs, toi » observais-je, sans me rendre compte que cela pouvait être un sujet difficile pour toi. Parce qu'au fond c’est vrai; qu’était les chances que tu les retrouves tous avant de mourir? On ne saurait se souvenir des milliards d’années de vie en quelques décennies humains, je crois. Après tous les souvenirs ne sont pas mauvais à perdre, mais quand même. Je ne crois pas que j’aurais autant de facilité à me promener avec confiance dans la rue si j’ignorais plein de choses sur moi -et sur mes ennemis. Nous changeons de sujet, toutefois, et c’est sûrement pour le mieux.
« J’aime bien la mienne, elle me donne un genre » dis-je, ma main venant naturellement caresser l’arrête de ma mâchoire, avant de réaliser que ma barbe n’étais pas ici, dans ce monde virtuel. Un drôle de réflexe, pas vrai? « Mais bon, mes poils poussent très lentement, alors c’est très peu d’entretiens » et je te considère de la tête aux pieds, comme te jugeant silencieusement. C’est vrai que l’hygiène… surtout quand tu travailles sur tes projets, ce n'est pas toujours évident de te faire arrêter parce que tu schlingues. Surtout que comme tu dors dans le salon la plupart du temps, je finis invariablement par le sentir, ton odeur de vieille sueur. Moi je n’ai pas ce problème-là, j’adore passer du temps dans l’eau. Quelque chose que je n’appréciais certainement pas avant de devenir humain, mais pour compenser, je prenais toujours l’eau extrêmement chaude (au plus grand malheur de notre facteur d’électricité, hein…).
« Je sais, je sais » dis-je dans un soupir; difficile de t’en vouloir, ce n’était quand même pas de ta faute, mais parfois je me demandais comment ton corps pouvait faire pour avancer et fonctionner sans toutes les vitamines qu’on trouve dans les légumes et autres aliments que tu évitais. Mais bon, mon but ce n'est pas vraiment que tu te sentes mal pour autant, mais je n’ai pas la délicatesse de m’excuser, quand bien même l’idée me vient en tête. Je suis comme ça – grossier parfois, désagréable d’autres. « C’est juste que des fois j’ai l’impression que mon mieux, c’est pas assez » observais-je face à ce que tu disais sur le fait que nous n’avions pas eu le choix de nous adapter à cette nouvelle vie. « Mais elle n'est pas sans certains avantages » finis-je par lâcher. Ici, après tout, je n’était l’esclave de personne d’autre que les restrictions posées par ce corps chétif et malade.
« Se brancher eux-mêmes? » dis-je, surpris. « Un peu comme en ce moment… je vois » dis-je; c’était un énorme mensonge, je ne comprenais pas ce que c’était ou comment c’était possible. Je n’étais là que pour profiter de la vue, pour ainsi dire, pas pour comprendre comment c’était possible. Au fond la technologie et la magie se ressemblent, qu’importe on dira que les deux sont entièrement différents. Ils ne se basent pas dans les mêmes racines… quoique, qui sait. Certainement pas moi. Et puis je pouffe de rire; « Oui bon, j’ai encore du mal à marcher droit dans ton programme, alors je suis pas du genre à croire que je peux t’éclater, non plus » mais je ne peux m’empêcher d’ajouter d’un air rêveur : « Avec mes pouvoirs, par contre… » et puis je me renfrogne, glissant sans faire exprès une information que je ne t’avais pourtant pas révélé jusque-là : « Remarque mes pouvoirs sont inutiles si t’es à côté »
Parce que tu es technologique et qu’ainsi j’assume que tu dois embrouiller mes pouvoirs de la même manière que le foutu Wifi qu’on trouve partout et les pierres de fer et d’argent. Disons que c’est assez difficile pour moi de me trouver des bijoux que je peux porter, et que mon propre téléphone cellulaire suffit à me mettre hors-sujet après l’utilisation d’un petit pouvoir de rien comme de vérifier l’apparence des autres. Et faut dire que curieux comme je suis, je me retiens rarement d’espionner l’apparence des autres !
« Toi, fait doucement! » te répondis-je avec enthousiasme, prenant une bonne gorgée. Quelle stupidité – et pourtant cela me ressemble bien. Juste par esprit de contradiction, alors que je sais pertinemment que mon moi habituel ne tiens pas du tout l’alcool, de base. Mais nous sommes dans un programme, alors peut-être est-ce que tout cela est différent? Je ne me sens pas alcoolisé pour le moment en tout cas, et je me jette rapidement sur la piste de danse de toute manière – ignorant que ce genre d'activité physique risquait simplement de contribuer à l’augmentation de mon alcoolémie. « Tu veux dire que Soundwave était musicien? Parce que ça ne ressemble pas à ton Shockwave, et puis, vu le nom… » ouais, maintenant que je le disais à voix haute, c’était plutôt évident. Par contre, ça ne m’étonnait vraiment pas d’apprendre que ton gusse là, il avait des problèmes personnels avec d’autres Cybertroniens. Disons que sa personnalité ne semblait pas concorder avec la jovialité et la bonne entente. Ce que tu lui trouves, je saurai probablement jamais.
Et puis on danse, sous la musique de ton Soundwave. Par on – j’entends moi, les autres, et puis même toi. Le pire dans toute cette histoire, c’était vraiment que je ne pouvais pas profiter de cet événement à sa juste valeur, ne sachant absolument pas combien il pouvait être rare pour toi de se laisser aller à la danse.
« - T’accaparer tout ce qu’ils ont ? Tu veux dire quoi par-là ? »
Enfin au moins il comprend que Sakhr n’aimerait pas croiser des autres lui.
« - Oh nous c’est pas arraché… C’est… je sais pas comment l’expliquer… Vu que notre âme est créée avant le corps, le spark est… Ouais c’est compliqué à expliquer quand on y pense. Mais en gros notre âme est attachée à notre corps, mais nous ne mourrons jamais vraiment, le allspark récupère toutes les âmes et parfois tu les vois passer. En de très rares occasions. Des Prime y ont déjà assisté, mais pas moi. Je serais curieux de voir ça en vrai… »
Il comprend ce qui est sous-entendu et une question se pose dans son esprit, la même qui compose la crainte de son ami.
« - Si je meurs ici-bas… je… ne retournerais pas au allspark je crois… Mon âme serait séparée de celle des autres… »
C’est terrifiant pour ainsi dire à ses yeux mais il préfère se dire qu’il sera rentré dans son monde avant.
« - Non pas vraiment flippant. On a fait comme on a pu pour faire perdurer notre espèce surtout. Parce que si Cybertron meurt, son noyau meurt, donc Primus meurt. Et tout ce qui y est lié, comme le allspark et tout. Donc il vaut mieux être prêt à l’éventualité, même si elle n’est pas plaisante. »
Il a un regard un peu perplexe à l’expression.
« - Leur casser… Quoi ? »
Jack sourit assez amusé, mais pas trop sûr de savoir quoi dire en réponse tout de même, parce qu’il ne connaît pas trop bien les humains, même après 4ans passé dans la ville.
Son rire se fait plus fort devant l’air choqué de son ami, plus franc aussi.
« - Oui , on dirait ! Moi qui te prenais pour plus ancien au final, genre un vieux papy. C’est moi le vieux papy ! »
Il le regarde un peu confus.
« - Non pas vraiment. »
Il sourit amusé, il sait que son hygiène laisse à désirer, mais il essaie, il essaie même beaucoup plus de faire attention depuis que Waverly est entré dans sa vie, enfin revenus dedans. A sa juste place. Et oui ça lui manquait, il lui donne une raison de prendre soin de son apparence, même au niveau vestimentaire il essaie ! C’est pour dire. Mais il veut être agréable à voir pour son âme sœur, lui-même ne se l’explique pas.
« - Pouvoirs ? Tu as des pouvoirs ? »
Jack semble curieux, très. Il veut juste en savoir plus, après tout il connaît seulement la métamorphose puisque le même jour il a montré son apparence robotique à Sakhr en voulant le rattraper.
Il rigole, dansant finalement, il s’amuse un peu, c’est assez surprenant en soit de le voir se lâcher ainsi, depuis qu’ils sont en collocs c’est sûrement la première fois que Sakhr doit le voir bouger ainsi en rythme.
Mais finalement, il retourne se poser et boire un autre verre, doucement. Mais une drôle d’impression le traverse, il a un léger goût amer en bouche, alors qu’il vérifie des trucs dans les paramètres du logiciel, mais tout est en règle, alors pourquoi des détails, semblant insignifiants, sont là alors qu’ils ne devraient pas ?! Et soudainement ? Le trou noir, le bar se vide, laissant la place seulement à une musique presque inexistante, mais il est encore en état parfait. Mais en dehors ? Des ruines, et rien d’autres.
Et le message d’alerte qui s’affiche en gros devant Sakhr comme Wheeljack, leur signifiant de ne pas débrancher les casques sans quitter le logiciel avant. Et..Ce n’est pas possible pour Jack de le faire.
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Jeu 5 Oct 2023 - 8:57
« Hhmph » fais-je, croisant mes bras robotique en pensant à comment expliquer ce que j’essayais de dire. « C'est comme… être envieux. Si quelqu’un d’autre qui me ressemble en tout point est capable d’obtenir quelque chose que je n’ai pas, alors je serais, je crois, poussé à vouloir gagner ce qu’il a. C’est malsain, c’est sûr, mais c'est comme ça que je crois que je ferais les choses. Même pour quelque chose que je ne souhaite même pas avoir pour moi-même. On peut dire que ce serait une forme de jalousie. En plus s’il y avait plusieurs moi, je devrais te partager et ça, j’ai pas envie. Mais s’il y avait plusieurs Jack, alors ça ce serait cool, parce que j’en aurait toujours un à embêter. Comme tu peux voir, ce n'est pas très équitable comme façon de penser » petit rire narquois qui s’échappe à mes lèvres, et puis;
« Oh, ça a l’air.. Particulier » dis-je simplement, essayant de visualiser. « Dommage que tu n’aies jamais vu, j’aurais bien aimé le vivre en simulation » observais-je simplement, esquissant une moue désolée. « Peut-être qu’un jour on trouvera ensemble, ce serait cool. Enfin moins cool de voir plein de gens morts, mais tu vois ce que je veux dire… pas vrai? » petite pointe d’amusement, parce qu’au fond j’ai tué assez souvent pour que la vue de le mort ne me fasse plus rien. Ou presque, en tout cas. Ça dépend des cas; la mort d’une innocente personne, arrachée à la vie trop tôt, ça ne me laisse pas indifférent. Mais tier ceux qui tentent de me réduire en esclavage? Aucune pitié. J’ai adoré les faire éclater des manières les plus grotesques, après tout.
« Ouais… j’aime mieux pas y penser » observais-je en réponse au fait qu’ici, nous ne pourrons pas retourner à notre source de vie d’origine. Et dire que la vie humaine est si courte, en plus. Ça ne nous laisse pas beaucoup de temps pour faire marche arrière et retrouver notre monde. Puis je grommelle; « Oui bon pour un vieux papy, tu fais quand même très jeune » une certaine irritabilité me prend qui n’a rien à voir avec toi, mais c’est juste que la réalisation de ton âge signifie que je ne peux plus t’embêter à ce sujet comme était le petit jeune du groupe et ça, c’est très triste, tu comprends? Mais je saurai m’adapter et revenir à la charge avec de nouvelles idioties, alors ça ne dure pas très longtemps avant que je retrouve une certaine bonne humeur.
« Bien sûr que j’ai des pouvoirs! Je suis un être de puissance après tout » hé oui, je ne suis pas insensible à la frime! « Tu sais que je peux me métamorphoser, déjà .Je peux prendre la forme des plus immenses créatures, et des plus petits, aussi. Une fois pour éviter un piège rétrécissant, je me suis transformé en pou! En pou! T’imagines combien il est compliqué de compacter toute son essence en une créature aussi petite? Et j’étais capable de faire des détonations aussi, vois-la comme une déflagration de feu qui peut parfois faire exploser des trucs. C’est fun, faire exploser des trucs » je possède une certaine énergie qui est visible dans le battement de ma queue, qui se fait aller dans tous les sens avec vigueur.
~
« Jack! » te répondis-je en cœur, mes battements s’accélérant alors qu’un gros message d’erreur apparait devant moi. Mon premier réflexe est de vouloir tirer sur le connecteur, mais évidemment, le message d’erreur me dit de ne rien en faire. Alors je m'approche juste de toi, encore essoufflé de ma dance (quelle drôle de chose, d’être essoufflé d’une dance virtuelle) et puis je dis; « C'est quoi cette merde? » excuses mon langage, c’est juste terriblement stressant comme situation, tu sais? Oh- bien sûr que tu sais, au fond, tu es dans la même que moi. « T’as un message d’erreur tout chelou toi aussi? » dis-je d’abord même si ton expression faciale me laissait savoir qu’évidemment tu vivais le même truc. « On est où? » que j’ajoute, la musique semblant dissonante dans cet endroit de ruine. « On est encore sur Cybertron? »
Jack regarde Sakhr et lui attrape la main pour s’assurer que s’il y’a des bugs d’environnement, ils restent groupés tout de même. Oh qu’il panique un peu, sa main tremblant légèrement sur celle de son ami. Il n’est pas certains de la temporalité où ils sont exactement, après la guerre ? Au début ? Un mélange ? Seul moyen de le savoir sortir et explorer.
« - Oui… Je ne sais pas ce qu’il se passe, j’ai dû rater quelque chose quand je codais le programme… Ou la machine et ça a réagit à ma mémoire je crois… On doit retourner à mon labo. C’est le point de spawn de départ, on peut accéder à tous de là-bas sans passer par le menu. »
Il parle plus vite, pressé. Ils doivent sortir et vite.
« - On est toujours sur Cybertron oui… Mais…La cybertron en guerre… Seul le bar est toujours resté intouché ici… »
Jack sort du bar rapidement.
« - On va pas tenter la téléportation par les menus, c’est trop risqué… On va devoir march… »
Sa phrase se coupe en plein milieu alors qu’il regarde autour d’eux, les ruines, les bâtiments en feu, les traces de la guerre en somme. Pourquoi la machine les remet à cette période ? Il n’aime clairement pas ça, son regard s’assombrissant l’espace d’un instant mais il sourit bien vite à nouveau alors qu’il regarde Sakhr.
« - Je connaît le chemin par cœur jusqu’à mon labo ça ira, va juste falloir éviter les zones de combats. »
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Sam 21 Oct 2023 - 8:47
« Oh, direction ton laboratoire » dis-je sans attendre, prenant ta main dans la mienne en retenant un grimace – et puis je suis surpris. C’est que je me suis habitué dans les 4 dernières années à la sensibilité des corps humains (surtout du bout des doigts!) et je m’attendais en acceptant ta poignée à ce que le contact soit conséquent. Mais il semblerait que les Cybertroniens aient moins de pics sensoriels que les humains, ou alors c’est un défaut de ton programme, mais en tout cas le contact n’est pas aussi agressif que je l’aurais cru et cela me rassure. Bon; c’est de courte durée, parce qu’autour de nous tout sent la mort et la rouille et le désespoir, et franchement… ça me rappelle bien une ou deux guerres saintes auxquelles j’ai participé par le passé.
Et puis mon esprit se demande : pourquoi le bar est-il intouché? Il doit y avoir une raison, mais je n’ai pas le temps de te demander, nous devons nous mettre en route. « Au moins » dis-je dans un souffle, « le corps que je me suis imaginé n’est pas trop gros, on devrait passer inaperçus plus facilement » une observation comme ça, pour nous donner un peu d’espoir. Tu t’assombris et puis tu souris, et je déteste ça. Je déteste ce sourire factice; moi qui t’aie dit plus tôt que le sourire et la bonne humeur t’allaient bien, ce n’était pas du tout ce que j'avais en tête. Je ne veux pas que tu te forces à sourire, au fond, pas pour moi. En plus, le sourire c’est tellement un concept humain, que peu d’autres créatures reproduisent, au fond.
« Je me demande si ce corps vient avec des armes, comme dans les séries télé » et oui, je me ramollis parfois le cerveau avec de vieilles séries. Je fais un mouvement du bras et, comme pour y répondre, une petite lame bleutée en sort. « Bon, on appâtera pas la gallérie avec ça, mais ça fera l’affaire » dis-je en laissant le petit couteau entrer à nouveau dans son fourreau. Disons que ça n’avait pas le chic de la hache d’Optimus Prime, mais ce mec, je le connais juste de nom, et surtout, j'avais pas de compte à lui rendre sur la longueur de mon arme. « Allons-y » dis-je, main toujours dans la tienne; « Je tâcherai de garder le rythme. Et de pas attirer l’attention… » même si, c’est vrai, j'ai un peu honte de l’avouer, j’aimerais bien me tâter à ce que vous considérez comme de la guerre, par chez vous. Mais je comprends que la simulation pourrait facilement prendre des airs de réalité, et franchement, je n’ai aucunement l’intention de mourir ici, pas plus que dans l’autre monde ou aucun monde, à dire vrai.
Si je suis quoi que ce soit, et bien, c’est un survivant. Et à voir ta trempe, je peux dire que c’est ton cas aussi.
« - Passer inaperçu ? Eh… Pas avec moi… On… me… Connaît… Normalement j’ai codé pour que ça ne soit pas le cas ici. Mais si on était en vrai…Ca ne serait pas possible sache le. »
Ca peut paraître prétentieux, mais venant de lui ça ne l’est pas… Il est juste réel que ses inventions ont eu un certain succès, mais pas non plus si énorme. Disons que Shockwave était sûrement plus connus dans le domaine. Il les mène dans des ruelles saccagées, pas à l’aise du tout alors que le programme se casse autour d’eux, passant de lieux de guerre à lieux en bons états. Avec des scènes dans chaque. Et… Un autre Wheeljack. Et Jack regarde Sakhr alors qu’il le tire dans une ruelle pour éviter cet autre lui.
« - Il faut qu’on l’évite… J’ai peur que ça ne fasse que plus tout partir en vrille si on se croise. Enfin… Plus que ça ne le fait déjà et… »
Son regard est attiré par l’autre lui qui, en bon PNJ qu’il est, part se battre avec les autres, n’hésitant pas à prendre des pièces sur un robot au sol et cette vue retourne un peu l’estomac de Jack qui se rend compte qu’il est une version de ses souvenirs, il a vraiment codé sur sa mémoire, mais il pas pensé que ça pourrait mener à l’apparition d’un pnj.
Il transforme sa main en canon, son bon vieux canon, qu’il n’a pas récupéré avec sa forme cybertronienne dans la ville, bon il n’en a pas besoin après tout.
« - Je pense que l’on va devoir se faire nous même un chemin »
Jack serre légèrement la main de Sakhr avant d’avancer, sur ses gardes, son masque de combat s’est lui aussi mis en place, plus un réflexe même s’il n’y’en a pas vraiment besoin normalement.
« - Le labo est tout là-bas. En espérant qu’il soit dans une zone sans bugs…»
« Ehh~ » dis-je, l’inflexion de ma voix aussi surprise qu’émerveillée. « Tu veux dire que t’es genre, super connu dans ton univers d’origine? » Mes yeux bleus clignent doucement, comme si je me faisais rapidement à cette idée. C’est qu’ici, enfin, dans l’univers où nous nous sommes rencontrés, tu passes plutôt inaperçu, non? Enfin… sauf que t’as une bagnole de course dans un quartier complètement paumé, je sais pas encore comment ça se fait qu’elle ne se fasse pas cambrioler tous les soirs. Si ça se trouve, tu y as mis des systèmes anti-vol. « Bah, espérons ne croiser personne alors » observais-je; raison de plus de se faire petit et d’avancer à petits pas. Surtout que notre vie semblait être en jeu, selon ce que tu disais!
On avance et rien autour de nous ne fait de sens; ici c’est là guerre et deux pas en avant tout a l’air de bien aller, on assiste à une parade et puis il y a des seekers au-dessus de nos têtes qui cherchent des survivants. Et puis au bon d’un instant, tu m’attrapes par l’épaule et me tire rapidement dans une ruelle désaffectée. « Hey, il a le même modèle que toi, lui » observais-je, l’image de ton double en tête. Évidemment, comme tu m’as dit que vos modèles de corps ne sont pas uniques, j’assume que c’est un autre, mais tu me remets rapidement sur la bonne voie. « Pourquoi l’éviter? » demandais-je, curieux mais peu désireux de me mettre les pieds dans les plats en ne t’écoutant pas. « Je veux dire, pourquoi lui plus que les autres? » parce que ça n’allume pas dans mon esprit que vous êtes, à toutes fins pratiques, la même personne. Je ne peux m’empêcher de passer la tête de l’autre côté du mur qui nous sépare, observant un peu ce qui se passe.
« Eh merde, il est en train de collecter des souvenirs sur d’autres robots- euh, d’autres Cybertronien. Je vois pourquoi faut l’éviter » dis-je sans penser à ce que ce commentaire te fera inévitablement. Ton bras se transforme en canon et je te dis; « ah bah, c’est nouveau ça » et j’émets un petit sifflement appréciatif; « pas juste, toi avec ton gros canon et moi avec ma petite lame » je croise les bras, hochant négativement de la tête, mais bon, disons que ce n'est pas le moment de se montrer jaloux et envieux. « Ok » que je réponds quand tu dis que nous allons devoir nous faire un chemin. « Tu veux dire qu’on va devoir se battre contre d’autres Cybertroniens, ou… qu’on va éclater des murs et passer de zone en zone? Les deux me vont, vraiment, je ne sais pas ce qui est le plus efficace? » ta main dans la mienne me rassure quelque peu, mais en même temps je me demande si tu n’en auras pas de besoin pour combattre.
Pire- je réalise qu’il ne me sert à rien de me battre avec une petite lame si je dois rester collé à tes basques. « Y’a pas moyen de recoder mon arme? » demandais-je à tout hasard, comprenant bien que je serai d’une inutilité légendaire si on devait aller tabasser les NPCs de ton univers. Combien d’entre eux, me demandais-je, on le visage d’un ami? « Avançons. Alors » dis-je dès que tu sembles avoir repéré ton laboratoire. « Je te suis » pas trop le choix, vraiment, quand nos mains sont presque soudées ensemble. Ah- ce que je donnerais pas pour avoir mes pouvoirs de combustion. Le métal c’est très résistant à la chaleur, mais pas tant à la force d’impact de mes détonations.
« - Super connu… Heu… Je… Oui… Je suppose qu’on peut dire ça. »
Il sourit un peu gêné par l’idée que ça met.
« - Disons que j’ai réussi à me hisser au niveau de célébrité de Shockwave au niveau des inventions. Peut-être parce que j’ai travaillé avec lui d’ailleurs. »
Ou juste parce que de lui-même il en a fait des choses qui ont pu aider son camp.
« - Mais je crois que j’était le seul ingénieur de l’Ark…Oh…C’était notre vaisseau pardon… »
Wheel est tendu, très tendus en observant son double et le commentaire de Sakrh lui donne une sensation de malaise avant qu’il ne laisse tomber la vérité de sa bouche, faisant comme une douche froide sur sa propre conscience.
« - C’est pas… le même modèle…C’est…moi… Je… Crois que ce Wheeljack est une version de mes souvenirs… Crée par le code défaillant. »
Et il lui fait un peu peur quand même, parce que celui-là semble sérieux, et sombre, comme s’il n’était pas en mesure de cacher des émotions.
« - Si on se rencontre le code risque de devenir encore plus défaillant, et ça pourrait atteindre notre système nerveux. Enfin surtout le miens. Et je veux pouvoir t’aider à sortir de la simulation avant. »
Il ne veut pas que quelque chose arrive à son ami. Et il ressent le besoin d’expliquer pourquoi il est allé prendre des morceaux sur des bots morts, comme pour apaiser sa conscience, de peur que Sakrh le juge, ce qui au fond n’est pas le moment quand même.
« - Et pour ce qui est de cet acte c’était… C’était obligé. On avait besoin de pouvoir bouger beaucoup de gens, en même temps et le plus vite possible. Et ces bots là… Ils avaient un module permettant de se téléporter alors…Alors je les ai récupérés, ça me semblait le meilleur truc à faire… »
Il est surpris au sifflement admiratif et semble perdu.
« - Ah non… C’est pas nouveau, j’ai juste plus cette capacité dans la ville je sais pas pourquoi… »
Il réfléchit un instant, ses yeux allant d’un endroit à l’autre.
« - Sûrement un peu des deux. »
Recoder l’arme de Sakrh ? Un petit sifflement lui échappe, plus un réflexe sous le coup de la réflexion.
« - Impossible, trop risqué mais on peut essayer d’en prendre un. Normalement tu pourras t’en servir, un truc léger, facile à utiliser…… »
Il reprend la marche rapidement, tirant presque Sakrh derrière lui, le scientifique n’est pas à l’aise et ça se voit, son sourire a disparu et il est sur ses gardes. Aux aguets, regardant tout autour d’eux sans arrêts.
Je ne m’en rend pas compte tout de suite, mais je suis en train de presser légèrement. Un je suis là pour rester de rien, je ne sais même pas si c’est le genre de chose qui peut te rassurer. Mais ta main est dans la mienne et le geste me vient naturellement. « Jack » dis-je un peu plus sérieusement qu’à l’habitude; « Y’a des tas de choses que tu sais pas sur moi. Des atrocités sans nom que j’ai commises, juste parce qu’elles étaient dans ma nature. Vraiment- t’as pas à te justifier. Mais comme tu le fais, ça- enfin, merde, je peux pas comprendre mais je peux essayer » et je commence à tourner en rond avec ce que je dis, alors je me tais. « Ouais, ça semble raisonnable de penser que ça donnera rien de bien d’aller le croiser, en effet » même si c’est tellement tentant, tu sais? De rencontrer un toi qui n’essaie pas de bien paraitre; un toi qui n’a pas peur des conséquences, parce que ce n'est pas ta vie actuelle qu’il vit.
« C’bien gentil de vouloir me sortir, mais t’es mieux de sortir avec, capiche? » dis-je en venant tapoter le sommet de ton épaule (chose difficile comme mon modèle est plus petit que le tiens); mais bien vite tu me rattrapes et puis tu te mets à marcher rapidement; « Oh, alors » dis-je, un peu surpris par tes mouvements brusques. « Oui, faisons ça » mais qu’importe ce que j’ai à dire, je suis plus concentré sur ta personne; sur ta nervosité qui transparait, certes, mais le côté… soldat qui émane de toi. Tu rigolais pas quand tu disais que tu avais fait la guerre, enfin, pas que j’en doutais. J’ai fait la guerre aussi, plusieurs fois, jamais pour mes idéaux à moi, malheureusement. Mais la guerre n’a pas laissé sur moi la même trace que pour toi; peut-être à cause de mon rôle réticent, sûrement parce que je me suis jamais conformé, mais aussi parce que j’ai une bonne dose de chance (fourberie, qu’on dit, alternativement) que tous n’ont pas la chance d’avoir. Bref je reconnais en toit une personne toute autre que celle que j’ai connue – et à vrai dire, même si j’aime mieux mon Jack, il fallait dire que Wheeljack restait un être impressionnant.
« Attends » te dis-je, ayant repéré un bot pas loin de notre ruelle qui semblait hors d’état. Je délaisse pour le première fois la sécurité de ta poigne, et je m’immisce vers le bot, tirant et tirant sur ses doigts cramponnés sur une arme que j’imagine être un de ces fusils que les civils ont inventés. Mais dans son genre de rigor mortis, le corps du bot avait resserré sa poigne et-
Oh, pis, on s’en fou, c’est qu’une simulation, pas vrai?
Me voilà qui fait surgir le poignard qui dépasse de mon bras et qui tranche, tout bonnement, la main du bot. Une fois percée de bord en bord, il devient trois fois rien que de subtiliser son arme.
« Hey, toi! Pas un geste! » un ordre qui est donné derrière, par une voix que je reconnais sans en connaitre les intonations précises. Mon visage se lève mais au lieu de le regarder, c’est toi que je regarde. Merde. Faut pas que vous vous croisiez – et moi je n’ai qu’une envie, courir vers toi. Machinalement, je me tourne vers l’autre toi – qui devait revenir de patrouille, ou bien alors il avait glitché au pire moment. « Hey, l’ami » dis-je, levant les mains en signe de paix. Sûrement que c’est un truc universel, non? Mon cerveau pense à toute allure – je dois m’enfuir, m’assurer de planter le gars (alors que je sais que t’es rapide), mais j’oserais pas l’attaquer. Qu’est-ce qui arrive si le programme pense que je t’attaques toi, et te fait du mal? Je sais pas si c’est possible, mais je vais certainement pas prendre de chances!
« Faut pas frapper le messager » dis-je, calculant les risques et les gains que je pouvais faire; « Mais un certain wav- Shockwave, pardon; Shockwave fait dire qu’il t’attends à ton laboratoire. Il a des choses à te dire » et avec un peu de chance, ça suffirait pour piquer ton intérêt. Si t’étais aussi amoureux de lui à ce moment-là qu’aujourd’hui, j’avais mes chances. C’était cruel, mais il fallait ce qu’il fallait. Et en plus, avec un peu de chance, il allait nous mener vers le labo. Bon; le seul problème, c’est qu’il faudra s’en débarrasser rendu là, mais on trouvera bien quelque chose.
Ensemble.
Ça semble marcher; les bots se parlent entre eux et déguerpissent en me laisser là, avec mon arme de poing en prime. Je me dépêche de sauter adroitement entre les ruines pour retourner vers toi, et, légèrement essoufflé, je te dis : « Vite, faut les suivre. Ils vont nous mener tout droit à ton labo. On trouvera rendu là comment se débarrasser d’eux. »
Jack regarde Sakhr quelque peu confus sur ce qu’il essaie de dire même s’il arrive plus ou moins à ressentir ce que son ami voulait faire passer comme message, mais son cerveau est totalement tourné vers leur environnement. Jack n’est pas à l’aise, il est pensif alors qu’il essaie de calculer tout ce qui peut être faisable.
« - Ah bien sûr ! Mais priorité à toi, je pourrais toujours me débrouiller pour sortir après si besoin. »
Il s’arrête net lorsque Sakhr lui dit, pensant lui avoir fait mal.
« - Ca….Va ? »
Jack tend le bras, tentant de rattraper son colloc’, pour le garder près de lui, et en sûreté. Un soupir lui échappant devant la scène même si…Ce n’est pas le pire qu’il a vu et que ce n’est qu’une simulation…Ca reste quelque chose qui fait partis des séquelles de la guerre dans son p’tit cerveau. Il se cache juste à temps, se maudissant, en entendant sa propre voix venant du PNJ. Comment l’appeler autrement ? Il n’a pas de réelle conscience, ce n’est qu’un cumul de ses mémoires et c’est peut-être ce qui rend le tout aussi bizarre… Un PNJ contenant sa voix, ses émotions, sa mémoire, le ressentis est différent de quand il a croisé des lui d’autres dimensions et pourtant le danger de mort était pire à ce moment.
Toujours est-il que ce que dit Sakhr fonctionne, l’autre Wheeljack part en direction du labo.
Jack regarde son ami avec un sourire amusé.
« - Je vois que tu sais bien te servir de mes points faibles. Et de toute façon je connais le chemin au pire si on les perd. C’est…Risqué de les suivre de trop près… »
Il se met quand même en marche pour suivre, suivant le plan de Sakhr.