Regulus hausse légèrement les épaules. Y prendre goût, y prendre goût. Il ne s'agirait pas d'abuser non plus, on n'en est pas là. Mais en tout cas, il parvient à se sentir un peu plus à l'aise qu'au moment de monter à cheval, et il a moins peur de tomber qu'au tout début. Après, il n'irait certainement pas faire des virées à travers bois à dos de canassons, il préfère laisser ça à d'autres. Il espère aussi et surtout qu'il ne se retrouvera pas si souvent dans une situation ou un cavalier servant (au sens propre du terme, pour le coup) devra l'aider à quitter la forêt parce qu'il se sera égaré et aura définitivement perdu tout sens de l'orientation.
"J'irais peut-être y faire un tour", répond Regulus sans rien promettre quand son interlocuteur lui apprend qu'il organise un cours de tir à l'arc la semaine qui vient dans un coin de la forêt.
Il ne veut rien promettre, parce qu'il ne sait pas lui-même s'il fera cet effort ou non. Une part de lui a bien conscience du fait que ça ne lui ferait pas de mal, qu'il faudrait vraiment qu'il sociabilise, qu'il se mêle aux autres, qu'il tente de nouvelles choses. Qu'il accepte de perdre son temps à se retrouver "entouré de moldus" puisque de toute façon, c'est son lot quotidien, ici. Il apprécie la compagnie d'Arthur, et le tir à l'arc, ce n'est peut-être pas si terrible, comme activité. Mais il faut quand même lui laisser le temps de... s'adapter (oui, deux ans ça aurait dû suffire, mais Regulus peut vraiment être très long à la détente). Pas d'engagement d'inscription, il peut même juste s'y rendre et regarder sans participer. Ouais. Il va réfléchir. Ce qui peut avoir l'air de rien mais qui, de sa part, relève déjà d'un effort remarquable.
Et Arthur a raison, c'est peut-être aussi l'occasion de faire de nouvelles connaissances et de se faire de nouveaux amis... mais Regulus ne court vraiment pas après. Eviter de se faire des amis, ça le préserve aussi des déconvenues, ça lui évite d'en dire trop de lui-même. Mais c'est une parade sur laquelle il ne pourra pas toujours compter, et ça aussi il le sait.
"Mais je promets rien, hein, alors t'étonne pas si tu me vois pas débarquer."
Il préfère prévenir, parce qu'il n'est définitivement sûr de rien. Rien que le fait d'en prévenir son interlocuteur est, de sa part, une marque de relatif respect. Et faire montre de ce genre de respect qui paraîtrait naturel à d'autres, ce n'est pas forcément un exercice si naturel que cela chez lui. Il ne sait pas du tout encore comment gérer... ses relations aux autres en règle générale. Tout est différent ici. Et tout, par la même, est... déstabilisant. Les liens sociaux aussi.
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Mar 16 Mar - 12:25
« Ce n’est pas une obligation, c’est que si tu en as envie. » Arthur n’était pas du genre à forcer les gens ça ne servait à rien de venir si c’était juste pour se forcer. Le cours de tir à l’arc, c’était aussi pour passer un bon moment. Le but n’était pas seulement d’apprendre à se battre, à se défendre, surtout qu’en ville ce ne serait pas autorisé, d’ailleurs en forêt peut être pas non plus. Le prince avait parfois du mal à comprendre comment ce monde fonctionnait, ce n’était pas les mêmes lois que chez lui, puis là, il n’était pas à la tête d’un royaume. Un grand changement pour lui, cependant il doit bien avouer que c’est reposant, ça lui permet d’avoir plus de temps libre pour passer notamment du temps avec son épouse, ou bien faire d’autres choses. En effet ici, on ne lui rappelait pas qu’il avait des responsabilités comme ça.
« Il n’y a pas de soucis, puis qui sait, on aura peut-être l’occasion de se croiser ailleurs. » Le jeune prince essayait de cerner la personnalité de Regulus et ce n’était pas simple. Ou alors il n’était tout simplement pas doué pour cerner les gens. Pour le moment il le voyait comme quelqu’un d’un peu renfermer, mais Arthur avait l’impression qu’il pourrait petit à petit briser cette carapace. La preuve, ils avaient à avoir une conversation, c’était déjà un bon début. « Tu pourras même passer chez moi si tu veux, je te présenterai Juliette, après c’est comme tu le sens. » Une fois de plus ce n’était pas lui forcer la main, juste une occasion de sympathiser, de rencontrer une nouvelle personne. Peut être que Arthur avait envie de se faire un nouvel ami, ce ne serait pas une mauvaise chose après tout. Il ne lui avait pas encore précisé qu’il vivait dans un manoir, beaucoup trop grand pour deux personnes, mais bon quand ils étaient arrivés ici, ils ont découvert que c’était chez eux, parfois les gens ont du mal à se dire qu’un couple aussi jeune, puisse habiter dans quelque chose d’aussi immense.
★ prince Arthur ★
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Mar 16 Mar - 17:48
Vous êtes perdu ?
Regulus ne sait pas encore de quelle manière interpréter cette rencontre. Doit-il se laisser aller à admettre que ce peut être le début d'une belle amitié ? Sans doute, mais il est encore sur la réserve, c'est toujours le cas avec lui. Ce doit être épuisant pour son entourage (pour la peine restreint), mais il faut réussir à l'apprivoiser avant de parvenir à véritablement se lier avec lui. Ceci dit, Arthur est parvenu en peu de temps à le mettre en confiance et même à lui faire apprécier sa compagnie, et ce n'est pas donné à tout le monde. Regulus aurait bien besoin, en réalité, d'un ami. Alors il finira sûrement par mettre ses a priori de côté, ce cours de tir à l'arc comme prétexte pour lui donner l'occasion de peut-être bel et bien accepter cette amitié, cette main tendue dans sa direction. Le fait que le jeune homme ne le force à rien, qu'il se montre attentif et patient envers lui, a le don de le rassurer, de le mettre en confiance. Avec son esprit de contradiction plus que prononcé, le jeune sorcier sans pouvoir aura souvent tendance à rejeter ceux qui viendront avec lui avec trop d'insistance, et à aller vers ceux qui se détourneront de lui. Une mauvaise habitude à laquelle il faut qu'il parvienne à pallier.
Quant au fait que leurs chemins pourront peut-être se croiser à nouveau d'une autre manière, Regulus s'épargne tout commentaire sur la question. Il n'en sait rien. Il n'est pas sûr de comprendre la logique de cet endroit. Cette île semble toute petite, et pourtant il a pu passer près de deux ans ici sans deviner que sa cousine elle aussi a atterri là. Alors qui sait si le hasard les placera de nouveau sur le chemin l'un de l'autre, d'autant que Regulus, en règle générale, ne fréquente presque rien d'autre que la librairie et son ridicule appartement sous les toits. Mais peut-être que ça va changer. Peut-être qu'il faut qu'il consente, définitivement, à s'adapter. Il n'y a que de cette manière qu'il dépassera cet état d'esprit néfaste qui est le sien depuis trop longtemps et pourrait bien le fermer à des rencontres aussi intéressantes que fondatrices. "Pourquoi pas ?" dit-il, ce qui lui demande tout de même un petit effort quand Arthur suggère de l'inviter chez lui et de lui présenter son épouse. Encore une étrangère à rencontrer.
Mais en même temps, c'est la base des interactions sociales, n'est-ce pas ? Il serait sans doute temps qu'il s'y mette. Et il est assez curieux de connaître la femme qui partage la vie de son interlocuteur. Surtout qu'ils se sont connus dans leur vie d'avant, ce qui a le don de l'intriguer d'autant plus.
"Tu habites où ? Comment elle est, ta Juliette ? Parle-moi un peu d'elle."
Et voilà qu'il en deviendrait presque curieux. C'est un effort qu'il fournit. Un pas qu'il fait. Mais il faut se méfier. Avec lui, un pas en avant peut aisément signifier dix pas en arrière.
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Ven 19 Mar - 14:54
« Je te donnerais mon adresse et mon numéro de portable. » Encore quelque chose qu’il n’aurait jamais dit dans son monde. N’empêche la communication par lettre, ça lui manquait, mais bon la modernité avait ses avantages, communiqué avec quelqu’un qui n’était pas présent ne prenait que quelques minutes, enfin quand la personne décrochait ça c’est une autre histoire. Il se souvenait de la première fois qu’il a utilisé un téléphone portable, il n’y comprenait rien, il n’arrivait même pas à l’allumer ou décrocher, les gens l’avaient regardé bizarrement, mais comme tout il avait appris à s’en servir et maintenant il n’avait plus aucun souci, du moins quand il pensait à le prendre.
« J’habite Baker Street Avenue. » On ne pouvait pas manquer l’endroit ou il vivait, c’était tellement immense que les gens s’arrêtaient parfois devant quelques minutes. La curiosité, il pouvait comprendre, Arthur a toujours vécu dans un château, il aurait sans doute eu du mal à s’habituer à un petit appartement. « Ma Juliette est la femme la plus extraordinaire que j’ai pu rencontrer. » Il le disait souvent quand on lui posait cette question. « Elle est gentille, courageuse, belle. » Arthur avait un côté rêveur. « On se connait depuis qu’on est enfant, nos parents voulaient qu’on se voie chaque été et qu’un jour on se réunisse. On en faisait que se chamailler durant notre enfance, puis on a grandi et on est tombé amoureux. » Il évitait de parler des détails, comme l’enlèvement de Juliette, la malédiction qui la transformait en cygne, le fait qu’il avait dû combattre un monstre géant. Puis le fait que la première fois qu’il avait annoncé qu’ils allaient se marier, à part parler de sa beauté, il n’avait pas vu ce qu’il pouvait dire d’autre. C’était Arthur et sa maladresse, mais bon tout est bien qui fini bien. De toute façon ça avait été toujours été le but de leurs parents que Juliette et Arthur tombent amoureux et ça avait fini par marcher, comme quoi tout était possible. « Et toi tu as quelqu’un ? » En gros ça voulait dire es tu amoureux ou en couple.
★ prince Arthur ★
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Sam 20 Mar - 10:08
Vous êtes perdu ?
Regulus se contente d'un hochement de tête quand Arthur propose de lui donner son adresse et son numéro de portable. Ah la technologie des années 2020 ! Regulus a fini par s'habituer à beaucoup de choses, mais les téléphones portables restent quelque chose de mystérieux à ses yeux, et il a bien eu du mal à se familiariser avec cette technologie, et aussi à comprendre pourquoi cet objet semblait aussi indispensable pour beaucoup. Certains donnent l'air de ne pas vivre sans... C'est un peu comme Regulus avec sa baguette, sauf que lui a bien été obligé de relativiser, puisque sa baguette, justement, ne lui est plus d'aucune forme d'utilité. Il se dit que beaucoup de gens réaliseraient la vacuité de cette technologie si d'un seul coup elle ne fonctionnait plus. Encore qu'il ne peut pas nier que pour contacter les gens facilement, c'était tout de même plus pratique. Beaucoup plus pratique, même, mais il reste toujours frileux quand il est question des inventions moldus. Pas la peine de se demander pourquoi. "Hogwarts Place", répond seulement Regulus même si Arthur ne lui a pas vraiment posé la question quand il dlui apprend qu'il vit dans le quartier de Baker Street avenue.
Et il n'ajoute rien puisque Arthur poursuit en lui vantant les mérites de sa chère et tendre épouse. Cela s'entend au son de sa voix, et ça ne fait aucun doute : ce jeune homme est fou amoureux de son épouse. Regulus, qui lui n'est jamais tombé amoureux de toute sa vie, a bien du mal à s'identifier à ce genre de sentiments élevés. Bien sûr, de nombreux romans en parlent, de nombreux essais le théorisent, et dans son monde, l'amour a valeur de pouvoir bien magique en lui-même, qui peut vous préserver des pires maléfices, mais ça reste particulièrement abstrait, à ses yeux.
"Non, je n'ai personne", répond Regulus. Ni dans sa vie, ni dans son coeur. Certaines filles, oui, lui font tourner la tête, parfois, mais ce que leur présence lui inspire est très superficiel, ce n'est pas de l'amour, ce n'est même pas de l'affection. "C'est sans doute pas plus mal, je suis pas franchement sûr d'être fait... pour ce genre de choses."
Déjà qu'il n'est pas convaincu d'être fait pour les relations amicales. Il a du mal à adopter un comportement social la plupart du temps. Alors l'amour... Quelque part, il se dit qu'il a d'autant plus intérêt à ne jamais rien éprouver de tel qu'il n'estime pas mériter ce genre de sentiment. De manière générale, en fait, Regulus est juste... paumé. Et sa culpabilité additionnée aux démons qu'il se trimballe ne l'aident pas spécialement à voir les choses sous un jour bien différent. Il finira peut-être par changer d'avis. On pourra lui faire remarquer qu'il n'a sans doute pas rencontré la bonne personne, tout simplement. Mais pour l'heure, ce n'est clairement pas une priorité à ses yeux, et il n'est pas certain que ça en devienne une un jour.
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Mer 24 Mar - 17:09
Ils n’habitaient pas le même quartier, c’est peut-être pour ça qu’il ne l’avait jamais vu avant. Après Arthur ne connaissait pas non plus tout ses voisins, les quartiers étaient assez conséquents, le prince faisait beaucoup de rencontres à ses cours ou dans des lieux communs. Ce n’était pas forcément un automatisme d’aborder tout le monde, mais il n’hésitait pas à parler, ça dépendait la situation, il n’était pas asocial. Après il arrivait à Arthur de traîner dans les différents quartiers, ça dépendait ou il voulait se rendre et c’est vrai qu’avec une voiture c’était assez rapide. Il ne pouvait pas se permettre de se balader à cheval en pleine ville, apparemment ça ne se faisait pas. Il n’était pas idiot, il s’était renseigné sur les lois, sur ce qu’il ne fallait pas faire, il ne tenait pas à se faire arrêter pour un truc idiot.
« Tu trouveras peut-être quelqu’un sans que tu ne t’y attendes. » Pour lui c’était comme de la magie, l’amour pouvait nous tomber dessus à n’importe quel moment. Chacun avait une âme sœur qui l’attendait sûrement quelque part. Quand il était enfant, il n’aurait jamais pensé que Juliette deviendrait sa moitié, comme quoi tout le monde pouvait se tromper, et il était heureux d’avoir eu tort, il ne pourrait jamais aimer une autre femme. « Il ne faut pas dire ça. » Arthur trouvait ça triste pour Regulus, raisonner comme ça, mais bon celui-ci devait avoir ses raisons et le prince ne le jugerait pas sur ça. « Enfin il n’y a pas que l’amour qui compte, il y aussi la famille, l’amitié, en fait les gens qui sont là pour nous. » Tout n’est pas une question de sang, on peut être proche avec d’autres personnes qui n’ont pas le même sang, ça arrivait. « Je veux bien être ton ami. » Il était sincère et puis il avait l’impression que le courant passait étonnamment bien.
★ prince Arthur ★
far longer than forever
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Jeu 25 Mar - 17:33
Vous êtes perdu ?
Regulus affiche un air peu convaincu quand Arthur lui fait remarquer que l'amour lui tombera peut-être dessus au moment où il s'y attendra le moins. C'est ce qu'on dit, il paraît, que l'amour, ça se contrôle pas, et qu'on le trouve quand on le cherche pas, mais Regulus émet quand même de sacrées réserves sur la question. Il est loin de s'imaginer que ce puisse être si simple et surtout, il n'est même pas certain de vouloir d'une chose pareille. Certes, les gens amoureux ont l'air de trouver que c'est la chose la plus merveilleuse du monde, mais quand même, c'est beaucoup de complications pour... quoi, au final ? Il n'en sait rien, rien qui n'ait l'air d'en valoir la peine. A moins de vouloir fonder une famille, ce genre de choses, sans doute, mais ça non plus, il n'est pas sûr de le vouloir. Dans le fond, il se dit que si la mémoire de la famille Black peut mourir avec lui, ce ne sera pas plus mal... et il n'est pas sûr d'être capable de troquer sa sacrosainte solitude contre des sentiments plus élevés que ça.
Bon, à chacun sa vision de l'amour et du couple, mais la sienne est clairement biaisée par les exemples avec lesquels il a grandi. C'est à dire pas d'exemples. Ses parents ne s'aimaient pas, on les avait mariés entre cousins, pour préserver le sang pur si précieux à sa famille, et les autres couples dans son entourage étaient tout aussi factices, tout aussi "pratiques". L'exception avait été sa cousine Andromeda, mais Regulus a toujours pris sa décision de prendre la fuite avec un Moldu davantage comme une sorte de caprice d'enfant gâtée qu'autre chose. Bref, dans le pire des cas, il continuera de n'avoir personne, est-ce que ce serait si grave, après tout ? Il a envie de croire que non.
Arthur ajoute qu'il n'y a pas que l'amour qui compte, et encore heureux, sinon il serait mal barré. Il y a la famille, aussi... Mouais... dans le cas de Regulus, on repassera. Pas qu'il n'y tienne pas, à sa famille... Il l'a tellement portée aux nues... et peu importe ce qu'il est capable d'admettre de la folie latente de sa génitrice maintenant qu'il a pris plus de distance avec son passé, il continue d'aimer sa mère. Et peu importe combien son départ lui a fait du mal, il continue d'aimer son frère aussi. Mais ils ne sont plus là, ils ne sont nulle part, alors dans le fond, pour ce que ça change. Puis l'amitié... Non, il a quelques amis. Enfin, il a Belle, et sans doute quelques connaissances desquelles il finit par doucement se sentir proche. Peut-être qu'Arthur en fait partie ? En fait, c'est bien possible, même si Regulus ne peut s'empêcher de rester sur sa réserve. "Merlin, t'es tellement un..." Un gryffondor, songe-t-il sans finir sa phrase, parce que ça suffisait d'être regardé de travers comme ça. N'empêche, cette spontanéité est en fait agréable, rafraîchissante, mais Regulus a du mal à afficher la même. Pour cause, ça n'a jamais vraiment été dans son caractère, et on l'aura compris, il évolue, oui, mais à son rythme. "En fait, tu me fais penser à quelqu'un que j'ai connu, même physiquement, tu lui ressembles un peu." Maintenant qu'il y pense, il lui fait penser à Sirius. Un Sirius qui se serait casé et assagi, certes, mais dans son enthousiasme, sa spontanéité, ce genre de choses... il y a quelque chose. "C'est un compliment", ajoute-t-il, chose qu'il ne répéterait jamais à Sirius, même sous la torture... de toute façon, il n'en aura pas l'occasion. "Je suppose que t'es pas le pire ami qu'on puisse avoir."
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Ven 2 Avr - 14:14
« Je suis un quoi ? Et je ressemble à qui ? » Arthur trouvait que Regulus avait parfois des répliques bizarres, mais bon il ne lui ferait pas remarquer. Quand le jeune prince est arrivé en ville la première fois, lui aussi passait pour quelqu’un de bizarre, quelqu’un d’un autre temps, mais c’était au début. Depuis le temps, il s’était adapté, il voyait les avantages de vivre ici et ça lui convenait, bien sûr si un jour il retournait chez lui, ça lui conviendrait, du moment qu’il était avec sa femme et ses proches, tout irait bien. « Un compliment ? J’espère, il vaut mieux que ce soit ça qu’une critique. » Il se mit à rire, il avait vraiment de la sympathie pour son interlocuteur, peut être que c’était dans la nature d’Arthur d’être comme ça. Après il lui arrivait de se faire des ennemis, mais il ne jugerait pas sans connaître. « Je ne suis pas le pire ami ? Je suppose que je dois être flatté. » C’était sans doute une sorte de compliment, le prince ne l’avait pas mal pris, il commençait à peur à le cerner. « Tu es plutôt quelqu’un de sympathique, une fois qu’on a parlé avec toi. » Bien sûr chacun d’entre eux n’avait pas dû détailler sa vie entière et c’était normal, on ne raconte pas toute sa vie à quelqu’un qu’on venait à peine de rencontrer. Ce sont des choses qui pourraient être retourner contre eux et Arthur n’y tenait pas vraiment. Il ne voyait même plus le temps passé, en fait c’était le cheval qui traçait son chemin. « On dirait qu’on arrive bientôt à la sortie. » Il descendit de son cheval, il n’allait pas continuer en ville. « Tu as besoin d’aide pour descendre ? » Après toute la première fois, ce n’était pas forcément facile pour tout le monde, donc s’il le fallait, Arthur n’hésiterait pas à l’aider. Une chose est sûre, le jeune homme avait passé un bon moment et il s’était sans doute fait un nouvel ami, à voir si les deux hommes allaient se recroiser à l’avenir.
★ prince Arthur ★
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Ven 2 Avr - 18:10
Vous êtes perdu ?
Regulus devait définitivement se défaire de cette fâcheuse tendance qu’il avait à commencer des phrases qu’il ne terminait jamais. Mais il n’y pouvait rien si son vocabulaire était jonché de termes que le Moldu moyen n’était pas à même de comprendre. A une période, il parlait sans philtre, puis devant l’air ahuri de la plupart, il avait appris à tenir sa langue et à maîtriser ses dires. Pas qu’il soit très bavard dans tous les cas, mais quand il parlait, c’était rarement pour dire quelque chose de satisfaisant au bout du compte, à l’évidence. En tous les cas, non, il ne va pas se lancer dans un cours sur ce que sont les Gryffondors. Il préfère laisser cette phrase en suspens et ne jamais la terminer, peu importe que son nouvel ami n’ait aucune idée de la manière de l’interpréter.
A l’évidence, il n’est pas du genre susceptible (tant mieux, il est préférable de ne pas l’être quand on fréquente Regulus Black, au risque de s’en mordre les doigts), alors il ne lui en voudra pas, et de toute manière, il a plus ou moins noyé le poisson en évoquant cette personne à qui Arthur lui fait penser… Même si là encore, et comme bien d’autres choses, c’est un sujet que le jeune sorcier (qui n’en est plus vraiment un) n’a pas spécialement envie d’aborder en détails. En fait, de manière générale, il aurait plutôt tendance à enterrer ce sujet sous des mètres et des mètres de terre pour ne surtout jamais y revenir si possible. Même Belle, qui est sans doute la mieux informée quant à sa vie passée qu’il cache à beaucoup d’autres, n’est pas au courant du détail de sa relation avec Sirius. Pour y mettre des mots, d’ailleurs, il faudrait déjà que Regulus assume au moins un peu l’affection qu’il a toujours conservée pour son frère en dépit de leurs différends, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas gagné. "Un membre de ma famille, peu importe", répond-il évasivement finalement.
En constatant qu’ils ont finalement quitté la forêt et se trouvent dorénavant en bordure de cette dernière, il se sent partagé. Au final, il n’aurait rien eu contre le fait de voir cette conversation durer plus longtemps, mais il apprécie qu’elle s’achève ici et maintenant, où il peut se dérober à d’éventuelles questions supplémentaires de la part de son interlocuteur. Il se sentirait capable, à la longue et avec quelques efforts, de lui accorder sa confiance, mais ces choses-là demandent tout de même du temps. Et là, il ressent surtout le besoin de s’isoler.
"Je crois que ça devrait aller", dit-il mal assurer au moment de descendre de leur monture.
Il manque se casser la figure mais il atterrit sur ses deux pieds avec une très relative dignité (pour ce qu’il lui en restait pour commencer.
"Merci de m’avoir ramené. Je te… contacte, je suppose. A bientôt, sans doute."
Je suppose, sans doute… Mais en vérité, oui, Regulus a bien envie de s’autoriser à y croire, pour une fois, à cette amitié naissante.