Est-ce vraiment toi ? - Claire

C'était une journée comme les autres dans la vie de Claire Fraser. Elle travaillait une bonne partie de la journée et elle avait pas mal d'administration à faire. Elle était partie faire un petit footing le matin, afin d'éliminer les mauvaises tensions dans son corps, puis elle était allée directement au travail. ces derniers temps, elle se plongeait particulièrement dans le travail, n'ayant pas vraiment envie de penser au reste et se retrouver, perdue... accablée par une vie étrange. Bref, elle se sentait parfois seule, mais elle n'y prêtait pas vraiment attention. Elle prit le dossier suivant, ne regardant ni le nom, ni l'origine de la personne. Elle se contenta juste d'ouvrir le box et de le rejoindre...

« On m’a dit d’attendre pour pouvoir aller faire une radio, mais je voudrais savoir combien de temps d’attente il y a s’il vous plaît. »

Elle ouvrit la porte, elle entendit ses paroles, le nez toujours plongé dans le dossier qu'elle venait de récupérer. Ce qui lui glaça le dos n'était pas le dossier en lui même, c'était assez banale une blessure à l'épaule. Non c'était la voix... l'accent qui roulait, un accent gaélique. Un accent qu'elle avait si longtemps connu et reconnu. Elle n'y croyait pas vraiment et quand elle posa son regard sur lui, elle frissonna... A son tour, il releva les yeux vers elle.

« Claire ? »

Elle resta sans voix, ce qui lui semble être une éternité. Elle l'observe, se demandant si elle ne rêve pas, s'il ne s'agissait pas d'une mauvaise blague ou d'une illusion. Elle laissa son cerveau prendre conscience de ce qui est en train d'arriver avant de me rendre compte de sa présence, ici à l'hôpital.

« Pauvre imbécile d'écossais ! »

Le juron resta coller dans sa gorge, quand elle se rendit compte qu'il s'était encore fait mal, encore plus quand elle vit son épaule. Elle avait envie de le disputer de sans cesse se mettre dans des situations dangereuses. Même sans guerre ou menace quelconque il réussissait à se mettre dans une situation dangereuse. Elle le fusilla du regard, avant de s'approcher de son épaule. Un sourire se dessina malgré elle sur les lèvres.

« C'est une impression de déjà vu... » Elle releva les yeux sur lui, son coeur s'emportant dans sa poitrine avec une violence qu'elle ne se souvenait plus. Elle plongea ses yeux sur lui, un sourire sur les lèvres, il était donc vraiment là... « C'est vraiment toi... » Soufflait-elle entre ses lèvres.

Ce matin, elle ne s'était jamais imaginée une seule fois le revoir. Elle devait bien admettre qu'elle avait un peu perdu espoir concernant ses retrouvailles. Elle le regarda un moment, comme si tout le monde autour d'elle bougeait et qu'elle non, elle restait là silencieusement à l'observer de peur que ce soit un de ses rêves, qu'elle avait pu avoir par le passé. Trop de temps, cela faisait trop de temps qu'elle ne l'avait pas vu. Il avait ces quelques rides, qui étaient apparus, autour de ses yeux, mais elle le retrouvait enfin. Il avait les cheveux plus court, et il portait un vêtement tellement moderne. Il était tellement beau, pour un imbécile d'écossais. Elle avait envie de rire à cette simple pensée.

« Tu veux dire pour mon épaule ou pour le fait de se retrouver encore et encore. Parce que j’aimerai cette fois-ci ne plus te perdre. » Elle s'adoucit doucement, lentement... Silencieusement. Un sourire apparu sur son visage, elle l'observait alors... Une folle envie de s'approcher de lui. Il était bien là, il n'allait pas partir. C'était vraiment son mari. Etait-il toujours son mari ? Avait-il refait sa vie ?

« C’est vraiment moi sassenach. »

L'émotion l'a bouleversa immédiatement. Elle ne se lasserai jamais de l'entendre l'appeler comme cela. Les intonations, l'accent typiquement écossais. Son idiot d'écossais comme elle l'appelait parfois la renversa complètement. Elle tenta de ne pas tomber immédiatement.

« Tu m’as tellement manqué. » Elle soufflait doucement, appuyant sa tête contre sa main. C'était électrique comme toujours, ça n'avait pas changer. Elle sentit son front contre le sien. « Jamie... » Elle ferma les yeux, sentant son souffle chaud caresser son visage.

« J'ai du mal à croire que tu sois là... Devant moi... » Elle ne trouvait tout simplement pas les mots, elle oubliait juste les mots, prenant conscience de sa présence juste là, près d'elle. « Est-ce que je peux … » Elle plissa les yeux... « Quoi ... »

Elle n'avait pas le temps de finir que les mots se coincèrent dans sa gorge. Il déposa ses lèvres contre les siennes, et d'un seul coup, malgré le temps, l'espace, la distance, les complications, elle savait exactement où était sa place. Là, ici, maintenant et nul par ailleurs. Alors peut-être qu'il avait une autre vie, une autre famille, aimer une autre femme, mais Claire savait que l'endroit où elle devait être c'était là. Elle pressa ses lèvres contre les siennes, tendrement. Elle ne sait combien de temps, cette étreinte dura, mais elle était hors d'haleine lorsqu'elle détacha ses lèvres des siennes.

« Jamie... Tu es là... » Elle se redressa pour le voir, et plonger dans ses yeux, quelques secondes. « Oh bon sang tu es là... Je veux dire vraiment là, dans cette mordernité... Raconte moi tout... » Elle avait tellement de questions à lui poser qu'elle ne savait pas par où commencer.

C'était surement comme être plongée dans un profond coma, endormi pendant de nombreuses années et se retrouver finalement, dans une autre dimension, un autre espace temps. C'est exactement la même impression qu'elle avait, elle n'avait jamais été dans le coma, mais elle l'imaginait comme tel. C'était comme de passer les pierres, une lutte sans fin et ensuite on arrive enfin au bon endroit. Elle avait été éloignée de lui durant tellement longtemps qu'elle avait l'impression que c'était une éternité. Et là, comme cela, sans prévenir, elle le retrouvait, ou il l'avait retrouvé, elle ne sait pas mais ils étaient là en face d'elle. Et cela, ça n'avait aucun prix. Elle le détailla une nouvelle fois...

«  Je ressens exactement la même chose. »

Il n'avait pas changé, bien sur les années avaient marqués son visage, mais il gardait le même regard, la même intensité. Cette sensation qui créait des vibrations dans son corps. Elle était surprise, agréablement et en même temps elle avait un million de questions à lui poser, tout ce temps. Après ce baiser, elle resta quelques secondes, le front contre le sien, appréciant son souffle chaleureux. Elle l'aimait, elle n'avait aucun doute dessus et c'était d'une intensité dont elle ne regretterai rien. Absolument rien.

« Cette modernité. Encore un endroit étrange dont je n’aurai jamais imaginé l’existence. » Elle se mit à rire. « Moi aussi, si ça peut te rassurer. » Elle avait été surprise par cette époque, ce monde et tout ce que cela pouvait avoir comme conséquence. Mais comme souvent, Claire était assez douée pour s'adapter à l'endroit où elle se trouvait. « Je me suis retrouvé ici il y a quatre ans. J’étais perdu, je pensais pouvoir te retrouver, mais ça n’a jamais été le cas. Je suis devenu charpentier. Tu sais à quel point j’ai toujours été doué de mes mains. »

Et d'un seul coup, une étrange sensation parcourut son corps. Quatre ans, ils auraient pu se retrouver avant les quatre dernières années qui se sont écoulés. Elle avait traversé les pierres pour le retrouver après 20 ans, et elle avait raté sa route.

« Je me suis fait quelques amis. Mais rien de plus. Et toi ? A ce que je vois tu pratique toujours la médecine. »

Claire regarda sa blouse, se rendant compte qu'effectivement, elle était médecin, dans un hôpital. Elle était d'ailleurs dans un hôpital, dans son lieu de travail et elle était en train d'embrasser un patient. Bon sang, elle allait en choquer plus d'un. Cette pensée l'a fit doucement rire avant de poser de nouveau son regard sur lui.

« Oui, médecin... Chirurgienne pour être plus exact. Ca fait quatre ans que je suis là, j'avais traversé les pierres... Et je me suis retrouvée ici. » Elle regardait autour d'eux avant d'ajouter. « Tu... Hum... Je ne pourrai pas te garder éternellement à l'hopital, tu n'as pas grand chose... Du coup, tu... voudrais... » Elle se sentait un peu maladroite, comme une adolescente qui faisait le premier pas. Elle se trouvait idiote de réagir de la sorte, d'ailleurs. « ... Qu'on aille boire un verre ensemble ? Et rattraper le temps perdu, même si c'est impossible... »

Elle était un peu en colère, pour ne pas dire complètement, ce rendant compte que finalement il était si près et ils avaient mis tout ce temps à ne pas se rencontrer. Elle était triste mais à la fois heureuse. Heureuse de le retrouver maintenant et ça, elle le savait ça n'avait aucun pris.

« Cette fois-ci, je ne suis pas le seul perdu alors. » Elle se mit à sourire en l'entendant dire cela. Oui, effectivement, elle était perdue également, elle ne connaissait pas la raison de sa présence ici, et il était clair, qu'elle devait s'adapter. Tout comme lui. Elle le détailla un peu plus longuement se rendant compte que la modernité lui allait plutôt bien, même si elle donnerait tout pour le revoir avec son kilt.

« Ca sera avec plaisir. On ne pourra en effet pas rattraper le temps perdu, mais on pourra parler et savoir ce que l’autre a vécu. »

Une angoisse se fit plus grande. Elle connaissait sa vie, les 24 dernières années, cependant, elle ne savait rien de lui, et s'il avait laissé dernière lui une autre famille. Le baisé qu'ils avaient échangés, le rassura légèrement mais... c'était rien comparé à l'angoisse grandissante qu'elle ressentait.

« Tu m’as manqué. » Un sourire se dessina sur ses lèvres. « Toi aussi... »

Il n'y avait pas une seule seconde où elle n'avait pas pensé à lui. dés qu'elle posait ses yeux sur Brianna, son coeur se souvenait de la chaleur de la sienne et ces dernières années, c'était également le cas, différemment avec l'espoir de le revoir même si ces derniers mois, le temps avait eu raison de ses espoirs.

« Désolé, je ne devrais pas dire ça. Tu as peut-être quelqu’un dans ta vie et je suis en train de te dire ce genre de choses. » Elle fronça les yeux... « Oh non, non... Rien de tout cela. »

Elle prit naturellement sa main entre les siennes, ne réalisant pas encore combien ce simple contact lui avait terriblement manqué. Elle se sentait chanceuse de pouvoir le tenir contre elle. Mais elle se devait aussi de répondre...

« Tu peux faire quelque chose pour la douleur ? Si je dois rester immobile ça ne va pas être simple, tu me connais. » Il la devança et d'un seul coup elle se rappelait de sa présence, ici du pourquoi du comment. Elle était dans un hôpital, elle devait le sauver.

« Bien sur... Et sache que dans ce monde-là, c'est bien plus efficace. » Elle sourit en disant cela, avant de prendre ce dont elle avait besoin pour le soigner et faire en sorte qu'il aille beaucoup mieux. Elle se concentra, ayant un petit sourire en coin, lorsqu'elle  se souvenait de comment il s'était rencontré. Elle avait à présent l'impression qu'il s'agissait d'un autre temps à des années lumières de la vie qu'elle avait désormais. Elle tenta de calmer.

« Je finis ma garde dans... »  Elle regarda sa montre... « 3 heures, si tu veux, on se retrouve après pour parler... et... boire se verre ? Si tu n'as aucune obligation ? »  Femme, enfants ? tout ça quoi... Mais elle se contenta de ne pas lu dire, vraiment pas. « Il y a un bar en face... »

C'était encore comme s'il s'agissait d'un rêve et qu'à tout moment elle allait se réveiller. Elle se demandait si elle souhaitait que cela se produise ou non. Elle n'était pas sure, mais quoiqu'il en soit, elle tenta de rester terre à terre, il ne lui restait plus que cela. Elle tentait de poser une question, espérant que sa réponse soit celle qu'elle le souhaite.

« Je n’ai aucune obligation. Encore moins avec mon bras. »

Elle esquissa un léger sourire en entendant cela, elle était plutôt contente mais elle ne voulait pas se faire de fausse espoir. plus de vingt ans c'était très long, peut-être trop long. Elle cloisonna ses pensées, se préoccupant de lui, qui était venu au départ parce qu'il était blessé.

« On peut se rejoindre là-bas dans trois heures. »

Elle se mit à sourire avant de s'occuper de lui. Il souffrait mais il ne montrait pratiquement rien. Elle tenta de ne pas lui lancer une petite réflexion grivoise comme elle avait eu l'habitude de le faire, il souffrait, elle ne voulait pas en ajouter une couche. Elle se contenta d'augmenter légèrement la dose pour sa blessure. Elle le laissa sortir, s'occupant des patients le reste de sa garde. Elle devait bien admettre qu'elle n'était pas très concentrer, et son esprit vagabondait légèrement, mais elle se termina plus rapidement qu'elle ne le pensait. Elle prit rapidement une douche, avant de le rejoindre. Elle fut soulagée de le voir, assis à l'attendre. Elle souriait son corps, vibrant un peu plus dans sa poitrine. Au bout de tout ce temps, il avait toujours cette faculté de la rendre... si vivante. Ils s'installèrent à une table et elle ne pouvait quitter son regard de lui, comme se prouver que c'était bien réel.

« C’est la première fois que je viens ici, mais l’endroit est agréable. » Elle se mit à sourire. « L'endroit y est sympa, et ils offrent un très bon whishy. »

Elle lui fit un clin d'oeil, elle en avait bu, des très bons, et d'autre beaucoup moins bon. Mais c'était dans une autre vie, et elle avait l'impression que c'était il y a tellement longtemps.

« Tu as … beaucoup de temps devant toi ? » A vrai dire, elle avait envie de lui dire, toute la nuit mais il y avait quelque chose d'un peu trop directe et avec un sous entendu qu'elle n'était pas capable d'assumer. Elle se contenta de sourire. « Oui, hormis mon chat à la maison, personne ne m'attend.. » Elle voulu poser la question en retour, mais on venait prendre leur commande. « Comme d'habitude s'il vous plait. » Non pas qu'elle avait l'habitude mais la serveuse connaissait les mauvais soirs, où les chirurgies ne se passaient pas comme elle le désirait. Elle laissa Jamie prendre sa commande, avant de lui ajouter.

« Et toi ? » Elle se mordit les lèvres, avant d'ajouter. « Je crois qu'une nuit entière ne suffirait pas pour rattraper le temps perdu. »  Finissait-elle par lui dire, se rendant compte que ses mots pouvant avoir plusieurs signification, il fallait avouer.

Elle tenta de remettre en ordre ses pensées, pour ne pas trop réfléchir. C'était irréel parce qu'elle avait tenté de le retrouver durant ses quatre années en vain et désormais elle l'avait en face de lui, et cette rencontre fut d'un seul coup, sans s'y attendre. Le hasard. Elle se demandait alors pourquoi se hasard venait d'un seul coup frapper à sa porte. Elle n'avait pas la réponse, désormais, mais elle s'en fichait. Il était en face et c'est tout ce qui comptait.

« Oh, j’en prend bonne note alors. » Elle se mit sourire connaissant son goût pour les alcool. Elle se sentit bien, et appréciait cette légèreté. Plus de 24 ans qu'ils ne s'étaient pas parlé et tout semblait comme avant, mais différemment. C'était étrange comme sensation, elle devait bien admettre. Elle releva la tête vers la serveuse.

« La même chose qu’elle s’il vous plaît. » Elle passait une main derrière son oreille, essayant de dompter ses cheveux en bataille. Sa tignasse dans tous les sens, et ses cheveux blancs. Elle se rendait compte qu'elle n'était plus vraiment la jeune femme qu'il avait connue, elle se sentit presque vulnérable, avant de fermer les yeux un instant et de chasser tout cela d'un revers de la main. « Personne ne m’attend, je n’ai même pas un chat à la maison. » Quelle délicieuse nouvelle, elle ne pouvait pas s'empêcher de sourire. Elle était certaine que son chat l'apprécierai beaucoup, peut-être plus qu'elle. Etait-ce un problème ? Non.

« Je crois que tu as raison. Tellement de choses se sont passées. Ca n’a pas toujours été facile, mais je ne t’ai jamais oublié. » Tellement de choses. « Trop de temps... »

Se contenta-t-elle de penser à voix haute. Le temps mais elle n'oublie pas pourquoi la séparation fut une obligation, son retour en écosse, sa vie avec Frank puis tout le reste. Elle se contenta de lui sourire.

« Alors comme ça tu as un chat ? Quel nom lui as-tu donné ? » Elle se mit à rire, alors qu'elle allait répondre la serveuse arriva avec leurs verres. Elle prit le sien entre les mains et le dirigea vers Jamie. « A nos retrouvailles ! » Elle le dévora un peu trop longtemps avant de boire une gorgée de sa boisson. « Adso, je l'ai trouvé à la fin d'une nuit très difficile au boulot, et... il était mort de faim. Je l'ai recueilli, il me tient compagnie... Mais c'est un vrai tyran. » Dit-elle un sourire aux lèvres.

Cependant, elle ne savait pas si elle devait lui en parler ou non. C'était important pour elle, mais vu qu'elle ne savait pas si elle était là. Cependant ce fut plus fort qu'elle. Elle ferma longuement les yeux, comme pour se donner se courage dont elle avait besoin avant d'ajouter.

« Nous avons eu une fille... Tout ça, ça a fonctionner, et elle a été au delà de ce qu'on aurai pu imaginer. » Elle approcha sa main, et prit la sienne, dans un geste qui lui avait tellement manqué. « Et donc... toi, tu as survécu ? » Elle l'avait à peine cru la première fois que Roger avait vu ce nom dans des registres, il avait survécu à Culloden et des années passées. Elle voulait tout savoir, absolument tout.

Cette sensation était à la fois agréable et étrange. Un sentiment de ne s'être jamais vraiment quitté et en même temps celui d'avoir des années à rattraper. Elle ne pouvait regretter ses choix, même si clairement elle aurait préféré rester avec lui que de passer les pierres. Mais elle avait donné à leur fille une chance de vivre dans une époque sans le danger de celle de Jamie. Et c’était rassurant, car elle avait vécu dans cette époque et celle des années 60 était bien plus apaisante. Même si elle n’avait pas été heureuse, même si elle avait été une mère pas forcément la plus merveilleuse qu’elle soit, elle avait donné cette chance à sa fille. Cependant, elle devait en parler à Jamie, même si elle ne l’avait pas retrouvé ici, et qu’elle espérait qu’elle soit dans un endroit seine et sauve, elle devait lui avouer que les sacrifices qu’ils avaient fait tous les deux, avait fonctionné. Elle pencha légèrement la tête sur le côté… Souriant lorsque le tintement de leurs verres sonna entre eux.

« A nos retrouvailles ! » Elle bu une rosée de sa boisson. Elle parlait de son chat, qui avait vraiment un caractère de cochon, mais était-ce seulement étonnant ? Pas vraiment et elle le savait. Elle se mit à rire en entendant ses paroles.

« A ce point-là ? Je suis sûr que tu ne te laisses pas faire. » « Ce n’est pas faux, mais il me donne du fil à retordre. C’est un vrai petit sauvageons. » Il aurait été bien plus heureux dans l’écosse nature, dans des espaces bien plus grand. Mais ici il avait de quoi faire sa loi comme bon lui semble. Elle s’amusa de cela, même si elle venait d’entamer une discussion bien loin agréable. Culloden. Ils n’avaient pas pu empêcher cette bataille et elle trouvait cela bien regrettable.

« Oui … oui, nous avons été plusieurs à survivre à la bataille. » Elle laissa échapper un petit sourire, au souvenir de tout cela. « Nous y sommes retourné, à mon époque sur le champ de bataille. Je n’ose imaginer combien ça été affreux de survivre à cela. »

Elle avait fait les recherches avec Roger, dans l’espoir de trouver sa trace et ce fut le cas, plus de vingt ans après son voyage dans le temps. Elle ne pouvait imaginer que cela puisse être possible et pourtant ce fut le cas. Elle devait lui dire pour Brianna. Elle sentit sa surprise, lorsqu’elle prit sa main dans la sienne lorsqu’elle prononça les mots. Elle pencha la tête sur le côté, fermant les yeux un moment comme pour se donner du courage.

« Claire, de quoi est-ce que tu parles ? Qu’est-ce que tu veux dire par nous avons une fille ? » Elle pinça les lèvres. Elle tenta de rester le plus calme possible même si ses émotions ne faisaient que s’entrechoquer dans sa poitrine. Oui, oui, ils avaient eu une fille, la plus belle qu’il soit.

« A l’aube de la bataille, lorsque j’ai traversé les pierres, j’étais enceinte. Et elle a survécu au voyage. Elle est née en bonne santé, avec une tignasse rousse qui te ressemble tellement. J’aimerai tant que tu puisses rencontrer Brianna. C’est ton portrait craché. » Elle lui ressemblait et lorsqu’elle regardait sa fille, elle se remémorait combien elle n’avait pas rêvé tout ce qu’ils avaient tous les deux vécus. Elle tenta de chercher son regard afin d’y avoir des réponses.