(Terminé) Ce sera un jeu d'enfant (Paul)

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Ca sera un jeu d'enfant

☾☾Mon regard se posait sur le vaste terrain vague qui me faisait front. La plupart des gens seraient passés à côté sans même y prêter un regard. Il fallait bien admettre qu’il n’avait rien de vraiment aguicheur. Dans ce quartier déshérité, il avait servi de squat à bon nombre de jeunes en perdition et était avant tout là pour héberger les ordures qui ne pouvaient plus être accumulées dans les poubelles trop remplies. Je n’étais pas un visionnaire loin de là. Je m’étais toujours laissé porté par les projets que d’autres avait pour moi, qu’il s’agisse de la Force ou de maître de l’ordre Jedi. J’aurais donc sans doute fait partie de la masse qui dédaignait cette place si je n’avais pas fait la connaissance de Michael. Jeune drogué, il m’avait confié en sortant de sa toxicomanie qu’il affectionnait particulièrement cet endroit. Pour lui, il y avait de très bonnes ondes qui s’en dégageait. Une atmosphère bénéfique à la rêverie et au bonheur. Je ne sais pas très bien d’où il tirait cette impression mais j’avais volontairement choisi de me fier à son intuition. Il n’en avait peut-être pas conscience mais c’était un jeune homme hypersensible, capable d’une grande clairvoyance. C’est sans doute pour cette raison que j’avais choisi de réaliser son rêve quelque peu utopique. Offrir à la jeunesse du coin une oasis dans ce désert de misère. Un endroit où les enfants pourraient rêver et s’imaginer en héros de leur propre histoire, eux qui n’étaient guère gâtés par la providence.

J’avais déjà quelques idées de ce que je voulais réaliser. J’imaginais des parcours d’obstacles que les enfants devraient franchir en équipe pour développer leur entraide et leur goût de travailler et vivre ensemble. Des toboggans et des balançoires pour se laisser aller à la rêverie, des jeux pour travailler leur dextérité et leur intelligence. Bref, j’avais énormément d’idées en tête mais je ne disposais malheureusement pas du talent nécessaire pour les développer. Je n’étais clairement pas un manuel et s’il m’était arrivé de créer des jouets pour Luke lorsqu’il était enfant, il existait une marge entre créer de petits jouets en bois et travailler sur des installations bien plus grandes et réfléchir à l’ergonomie d’une place de jeux. C’est pour cette raison que j’avais fait appel aux service de Paul.
Nous étions tous les deux amis depuis quelques temps déjà. Nous nous étions rapprochés sur un détail qui nous avait beaucoup amusés, notre ressemblance physique. C’était étrange de rencontrer une personne qui me ressemblait autant et je me demandais bien quel aurait été le pourcentage de chance que cela se produise en vivant dans ma galaxie lointaine. Mais il en fallait bien plus que cela pour se rapprocher. En plus de notre ressemblance physique, nous avions des personnalités assez proches et cela avait donc suffit pour cimenter notre amitié. Je l’appréciais beaucoup et c’est donc tout naturellement que je lui avais fixé rendez-vous ici aujourd’hui afin qu’il m’aide pour ce projet. Lorsqu’il se présenta à moi, je laissais un large sourire apparaître sur mon visage.

« Salut toi ! »

Je me rapprochais de lui et le serrais naturellement dans mes bras.

« Je suis heureux que tu aies pu venir. J’avais réellement besoin de ton aide. Enfin si tu n’es pas trop pris par ton propre travail. »

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▿ Date de naissance : 04/02/1995

Ce sera un jeu d'enfant

Paul avait un réseau d’amis avec lequel il avait noué des liens depuis son arrivée dans cette ville. Mais aucune rencontre n’était plus surprenante que celle qu’il avait vécue avec Obi-Wan Kenobi. Cet homme était le sosie exact de Paul et se voir lui-même en regardant quelqu’un d’autre, tout en sachant qu’il n’avait jamais eu de jumeau était déconcertant. La première fois, il avait eu un mouvement de surprise, mais quand ils s’étaient mutuellement étonnés de leurs ressemblances, ils en avaient ri et avaient fini par prendre un verre ensemble. Et ils n’avaient pas mis longtemps à comprendre qu’ils avaient des affinités.

Au fil du temps, ils avaient gardé le contact et ils avaient commencé à nouer une forte amitié. Paul s’était confié à Obi-Wan plusieurs fois, notamment au sujet de la santé de Mary. Il était l’un de ses meilleurs amis et quand il fallait être une oreille pour lui, Paul savait écouter sans aucun souci. C’était une amitié saine et pleine de richesses, ce qui lui faisait du bien. Obi-Wan était un homme foncièrement bon et bienveillant et Paul avait le sentiment qu’ils se ressemblaient plus encore que simplement le physique. Cela lui avait fait du bien d’avoir un ami pour l’aider au fil des années.

Alors, quand il l’avait appelé pour lui parler d’un projet qu’il voulait mener à bien, Paul avait tout-de-suite accepté de se rendre disponible. Il ne savait pas de quoi il s’agissait exactement mais il était convaincu qu’il avait raison de faire appel à lui pour son projet. Obi-Wan avait de l'intuition et beaucoup de bon sens et il n'était pas arrivé souvent que Paul se sente en difficulté face à une demande qu’il lui faisait. En arrivant, son ami le serra tout naturellement dans ses bras et Paul apprécia la chaleur de ce contact et l'affection sincère d'un ami franc.

« Je n'allais pas rater une occasion de te voir. Et si je peux t'aider, ce ne sera que du bonus. Je ne suis jamais trop occupé pour un tel ami. Vas-y ! Raconte-moi pourquoi tu as besoin d’un constructeur d'abris de jardin. »

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Ca sera un jeu d'enfant

☾☾J’étais ravi de voir Paul aujourd’hui. Je ne savais pas vraiment s’il accepterait de participer à ce projet mais je connaissais sa bonne volonté. Ce n’était pas son genre de ne pas accepter un projet, même lorsque ce dernier pouvait paraître surprenant. Ce fut donc avec bonheur que je l’accueillis et j’étais impatient de lui parler de mon idée. J’espérais que cette dernière pourrait déboucher sur un partenariat. Il déclara tout d’abord qu’il était ravi d’avoir l’occasion de me revoir. Je ne pouvais alors pas manquer de rougir, me sentant un peu gêné. Il est vrai que cela faisait quelques mois que nous n’avions pas eu l’occasion de nous voir. Depuis l’affaire et ma détresse face à la mort d’Annelise. Je ne lui en avais pas parler. En réalité, je n’avais parlé à presque personne depuis que cela s’était produit. Seuls Aziraphale et James avaient eu le temps et la patience de me soutenir. Le premier c’était parce qu’il était réellement la Bonté incarnée. Le deuxième parce que j’étais devenu un fidèle client de son bar et que malgré mon alcoolisme, je mettais toujours un point d’honneur à payer mes additions. Gêné, je passais une main derrière ma nuque.

« Ouais. Je suis désolé de ne pas t’avoir contacté plus vite. C’est vrai que cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vu. Je vais faire mon possible pour me rattraper. En tout cas, cela me touche beaucoup que tu sois là. »

Je souris en l’entendant parlé d’abri de jardin. C’est vrai que mon projet différait de ce qu’il avait l’habitude de faire. J’espérais qu’il ne refuserait pas tout net dès le départ.

« Eh bien voilà, comme tu le sais ce n’est pas le quartier le plus évident à vivre. Les gens ici son pauvre pour la plupart et la criminalité à tendance à y être en hausse. Je ne trouve pas la situation très juste et je voudrais faire quelque chose pour les aider et leur redonner le sourire. »

Je levais le bras en direction de la place qui nous faisait front. Pauvre place en vérité, compte tenu de toutes les ordures qui n’avaient de cesse de s’y accumuler.

« Je voudrais faire un parc pour permettre aux enfants de s’amuser. Un parc qui comprendrait des toboggans, des balançoires et des parcours d’obstacles. Je verrais bien aussi quelques bancs sur lesquels les gens pourraient se rencontrer. Je sais que ce n’est pas vraiment dans tes habitudes mais comme je ne suis vraiment pas manuel, je me demandais si tu pouvais m’aider à le mettre en place ? ».

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▿ Date de naissance : 04/02/1995

Ce sera un jeu d'enfant

Si Paul était toujours ravi d'aider ses amis, il pouvait parfaitement entendre que certains ne se sentent pas assez à l'aise pour lui demander son aide où qu'ils aient tout simplement besoin de voir d'autres personnes. Et ce n'était pas grave. le jeune homme avait toujours été très conciliant vis-à-vis de ses amis et n'avait jamais exigé plus que ce que chacun était en mesure de donner. Il avait une grande affection de ses proches, mais il lui semblait important de laisser à chacun son espace et son droit à avoir son jardin secret. Il se contentait généralement de manifester le fait qu'il était disponible en cas de besoin et de laissait les personnes venir à lui quand bon leur semblerait.

Il était donc vrai qu'il n'avait pas vu Obi-Wan depuis un certain temps, et qu’il lui avait manqué. Mais il n'avait pas l'intention de se fâcher et il n'y avait aucun reproche dans sa voix. Il était seulement heureux de pouvoir le revoir et de passer un moment avec lui. Il éprouvait cela sans aucune amertume par rapport à l'absence prolongée. C'était pour cette raison que beaucoup de personnes avaient une affection toute particulière à l'égard du constructeur de cabanons. Une amitié avec lui était simple et ne présumait d’aucune obligation. C’était juste de l’amitié.

« Il n'y a pas de souci, Obi-Wan, tu fais ce que tu peux, c'est normal. Mais n'oublie pas que je serai toujours là pour t'écouter si jamais tu en as besoin. Tu pourras toujours compter sur moi. »

La fonction de départ de l'entreprise de Paul concernait majoritairement la construction d'abris de jardin ou de cabanes à outils pour des clients qui en avaient besoin. Mais après que la ville lui ait demandé s'il était capable de s'investir dans un parc pour enfants et que Paul ait mené ce projet à bien, il en avait reçu d'autres du même ordre, que ce soit dans le cadre privé ou pour des besoins plus public comme l'orphelinat tenu par Camille. C’était le genre de projet dans lequel il s'investissait à fond parce que l'idée de faire plaisir à des enfants était encore plus motivante que le simple fait d'avoir un salaire pour son travail.

Le projet de Obi-Wan avait le mérite supplémentaire d'être destiné à une population qui n'avait pas la chance de vivre dans des conditions leur permettant de faire autant plaisir à leurs enfants que d'autres personnes dans des quartiers plus aisés. Ce genre de bonne action donnait un surcroît d'énergie au jeune homme et c'étaient des projets dans lesquels il s'investissait avec davantage de plaisir. Il était persuadé que son ami avait réfléchi à tous les détails pour son projet et qu'il n'allait pas avoir de mal à mettre les choses en place.

« C'est un très beau projet qui devrait donner un peu de vie à ce point de la ville. Tu as déjà une idée précise de la façon dont tu voudrais agencer les choses ? Des plans ? Quelque chose qui nous permettrait de démarrer ? »

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Ca sera un jeu d'enfant

☾☾Les paroles de Paul avaient tendance à me réconforter. Cela faisait toujours du bien de savoir que je pouvais compter sur mes amis. J’avais perdu l’habitude de pouvoir compter sur les autres. Durant les nombreuses années qui avaient été mon exil sur la planète Tatooine, j’avais oublié le bien que cela pouvait faire de se reposer sur quelqu’un et simplement faire confiance. Pourtant la vie en communauté était une nécessité pour pouvoir faire face aux situations difficiles et pour partager les moments de bonheur. L’être humain était ainsi fait qu’il ne pouvait pas vivre sans les autres. Privé de tout contact social, il se refermait sur lui-même et dépérissait dans sa solitude. Pourtant, je m’y étais à nouveau enliser après la mort d’Annelise. J’avais appris à l’époque à cacher mes sentiments pour mieux affronter la vie. J’étais aujourd’hui un vieil homme qui avait laissé tomber toutes ces barrières. Affronter le regard de mes amis en pareilles circonstances m’aurait sembler impossible, insurmontable. Je ne pouvais pas supporter affronter la honte qui répondrait à leur empathie. Fermant un instant les yeux, je chassais ses pensées de mon esprit. A présent, tout était fini. Bien fini. Je devais cependant apprendre à refaire confiance.

« Je te remercie, Paul. Cela me fait vraiment chaud au cœur. Mais quand même, j’aurais dû être plus présent pour toi également. Il doit y avoir tant de choses dans ta vie que j’ai manquées. Il faudra qu’on s’organise un dîner un de ces jours pour rattraper le temps perdu. »

Je lui parlais alors de mon projet, espérant de tout cœur qu’il me suivrait dans cette aventure. Je n’avais jamais eu le moindre doute quant à la générosité et l’altruisme qui étaient les siens. Je savais que s’il en avait la possibilité il m’aiderait. Mais ce travail était un travail de longue haleine et je n’étais pas persuadé qu’il avait le temps ou même l’expérience suffisante pour me prêter main forte. J’attendais donc sa réponse avec appréhension et souris en entendant que ce dernier était tout prêt à m’aider.

« Je suis ravi qu’il te plaise. Je pense aussi que ces gens défavorisés ont le droit de se savoir choyer et apprécier. D’avoir l’impression de compter pour cette société qui n’est pas dirigée uniquement par des valeurs mercantiles. »

C’était d’ailleurs assez amusant que moi qui avait vécu durant des années sous le joug d’une République méprisants les gens pauvres des systèmes neutres, je puisse aujourd’hui autant m’en préoccuper. Mais il ne fallait jamais laisser derrière soi les leçons que le passé nous avait enseigné. J’en avais aujourd’hui la certitude. Lorsqu’il me demanda si j’avais une idée de la manière dont je souhaitais agencer le parc, je sortis de ma sacoche quelques dessins et croquis que j’avais moi-même réalisé. Je souris ironiquement en voyant la qualité de mes dessins.

« Je te prie de m’excuser pour leur qualité médiocre. Je n’ais pas l’habitude de dessiner. »

Je les lui tendais et me rapprochais de lui pour les lui montrer.

« Tu vois j’imaginais bien sur la droite du parc quelques balançoires ou petits trampolines pour les enfants… des chevaux à bascule de bois d’autres jeux du même genre. Au centre, un parcours en bois surélevé avec des filets de cordes à escalader, un pont de rondins de bois à traverser avant de descendre en toboggan. Et peut-être que dans ce coin-là, nous pourrions installer des bancs ainsi que des jeux de réflexion… des plateaux de dames ou d’échecs. Bien sûr, il faudra voir ce qui est réalisable. Tu es le mieux placé pour me fixer des limites. »

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▿ Date de naissance : 04/02/1995

Ce sera un jeu d'enfant

Paul avait naturellement cette tendance à se montrer bienveillant et à offrir son aide. Quand il était avec ses amis, l’ancien aristocrate n’avait pas de filtre et offrait naturellement son soutien et son écoute. Tout le monde n’en profitait pas, mais il n’obligeait rien, ne contraignait rien. Il se contentait d’être là si l’autre en ressentait le besoin. Il avait toujours su que ObiWan était habitué à gérer les choses seul et il n’avait pas l’habitude d’avoir le soutien d’un ami. Mais Paul ne renonçait pas. SI un jour, il le décidait, il tenait à ce que son sosie n’hésite pas à le solliciter.

De son côté, il ne lui faisait pas de reproche concernant son absence ces derniers temps. Il comprenait que parfois, ses proches avaient besoin de temps pour eux et il ne leur faisait aucun reproche sur la question. De toute façon, Paul avait plus tendance à penser aux autres avant et à lui seulement après une fois que tout était réglé. Mais la perspective de dîner en compagnie de son ami était quelque chose qui lui faisait envie et dont il savait que cela lui ferait plaisir. Il lui fit donc un grand sourire et hocha la tête avec conviction.

« C’est une très bonne idée. On pourra même arranger ça pour que Mary soit présente si tu as envie de la revoir. Il va falloir qu’on planifie cela. »

Ce qui était le plus extraordinaire entre Obi-Wan et Paul, c’était à quel point ils se ressemblaient autant sur le plan physique que psychologique. Mary faisait partie de la vie de Paul et avec son ami, elle avait un oncle en quelque sorte. Cela allait de pair avec le projet qu’il voulait mettre en place et qu’il était en train de lui présenter. La mairie avait engagé Paul sur différents projets caritatifs et il s’était toujours fait un plaisir d’accepter. C’était le genre de mission dans lesquelles il lui plaisait de s’investir. Ils étaient faits pour mener ce projet ensemble, sans aucun doute.

« C’est tout à fait ça. Je n’aurais pas su l’exprimer mieux. Je suis vraiment emballé pour construire ça avec toi. On va faire un truc formidable pour ces enfants. »

Même si les dessins n’étaient pas du niveau d’un grand dessinateur, mais ils exprimaient assez la vision que l’ex Jedi avait de l’endroit qu’il voulait mettre en place. C’était très bien pensé et cela avait le mérite de convenir à toute forme de publics. Les plus jeunes comme les plus vieux pourraient trouver du plaisir à jouer dans les locaux qu’il prévoyait d’installer. Il hocha la tête avant de s’entendre dire que c’était à lui de poser les limites. Il secoua la tête avant de sourire à son ami qui avait des idées grandiloquentes.

« C’est très bien pensé, ça donne accès à tous les niveaux d’âge qui pourront s’amuser. Honnêtement, je ne vois rien d’insurmontable pour moi. Ce n’est qu’une question de temps de travaux, pour être franc. »

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Ca sera un jeu d'enfant

☾☾Revoir Paul me mettait réellement du baume au cœur. Je venais à regretter que nos chemins ne se soient pas croisés à nouveau plus tôt. L’isolement me semblait être la seule solution à un moment de ma vie où je me sentais totalement perdu. Cependant, comme beaucoup de choses, affronter seul les obstacles n’étaient jamais une bonne solution. Mon ami me parla de Mary et un sourire s’afficha alors sur mes lèvres. J’appréciais énormément cette petite et l’idée de pouvoir la revoir me réjouissais énormément.

« Avec joie. Je serais réellement ravi de la revoir et passer du temps avec vous deux. Elle a dû tellement grandir depuis la dernière fois que je l’ai vue. Comment va-t-elle ? »

J’avais toujours adoré les enfants. Même avec ma vie communautaire chez les Jedis, j’avais toujours apprécié le temps passé avec les novices et les jeunes padawans. D’ailleurs veiller sur Luke et Leïa avait été un plaisir pour moi, même si je regrettais de n’avoir réellement pu veiller sur eux qu’à distance. Je pensais sincèrement que si ma vie avait pris un cours différent, j’aurais fini par être père de famille. Peut-être qu’il n’était pas encore trop tard pour se faire d’ailleurs. Peut-être qu’en rencontrant la bonne personne… qui sait ? Mais ce n’était pas le propos et je me concentrais donc sur l’affaire qui nous concernait actuellement.

« Je suis ravi que l’idée te plaise. Je pense réellement que le projet pourrait plaire. J’ignore en revanche ce qui plait aux enfants de nos jours. Toi qui en tant que père y est plus habitué. Verrais-tu quelque chose que nous pourrions rajouter à ce projet ? Des jeux plus modernes qui pourraient leur plaire ? »

Je regardais l’immense terrain vague qui se dressait devant nous. Il y avait beaucoup de chose que nous pourrions faire pour réaliser le plus beau des terrains de jeu et j’avais réellement hâte de m’y plonger.

« J’ai demandé l’accord de la municipalité pour débuter les travaux. Tout est réalisable et à partir d’aujourd’hui. Il ne restera plus qu’à nous arranger entre nous pour choisir la date du début des travaux. En revanche, j’ignore par où nous devons commencer. Tu as sûrement un esprit beaucoup plus pratique que moi pour ça. Tu as une idée ? »

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▿ Date de naissance : 04/02/1995

Ce sera un jeu d'enfant

Depuis qu'il avait atterri dans cette ville, Paul avait découvert le fait d'avoir des amis en étant un père. Sa fille en devenait importante pour ses amis qui demandaient régulièrement de ses nouvelles. Paul l'impliquait donc autant qu'il le pouvait dans des projets comme les repas ou les sorties afin qu'elle puisse profiter de ses oncles et tantes improvisés. Il savait que l'adolescente venait d'une grande famille et qu'elle était habituée avoir du monde parmi ses proches autour d'elle. Il était donc persuadé que ces moments lui faisaient le plus grand bien. Malheureusement, la nouvelle qu'il devait annoncer à son ami n'était pas des plus réjouissantes.

« Elle ne va pas très fort, pour être honnête. Mary est en train de devenir aveugle. Pour le moment, nous n'avons trouvé aucun moyen pour pallier ça. Nous avons rendez-vous avec un spécialiste. J'espère que ça va bien se passer. »

Paul partageait complètement l'ambition du projet de Obi-Wan. Il était évident que c'était nécessaire d'offrir aux enfants de ce quartier un peu de gaieté dans leur vie. Les idées de son ami et sosie étaient particulièrement bien pensées et pouvaient s'adresser à des enfants de tous âges, ce qui avait le mérite de plaire à Paul. Mais il secoua la tête lorsque son ami lui dit qu'il avait davantage l'habitude des goûts des enfants actuels et qu'il pourrait peut-être lui suggérer des choses plus modernes. Malheureusement, il se trompait sur toute la ligne.

« Honnêtement, je viens d'une époque ou les jeux pour enfants étaient encore moins modernes qu'ici et c'était également le cas de Mary. Mais pour être honnête, j'ai installé des choses plutôt classiques à différents endroits de la ville et cela plaît toujours autant. Je pense que ce n'est pas une mauvaise chose de vouloir rester dans ce qui marche bien. En tout cas, cela continue à avoir du succès. »

Pour ce qui était de la façon de monter les choses, Paul était à son affaire. Il avait l'habitude de ce genre de travaux qu'il avait fait à différents endroits et il en avait réalisé la majorité tout seul. Quelquefois, il avait bénéficié d'une aide impromptue ou de l'intervention de sa fille qui venait en soutien à l'occasion en dehors de ces heures de classe. La différence entre travailler seule ou en équipe serait le temps qu'il y mettrait. Il n'avait aucun problème pour savoir par où commencer. Il se plaça au milieu du terrain, tourna sur lui-même doucement, son attention centré sur Obi-Wan.

« C'est très simple. Il ne faut pas aller trop vite. Il faut commencer par définir soigneusement les espaces et ce que tu veux en faire. Ensuite, une fois que tu es sûr de ce que tu veux, et d’où le faire, tu peux commencer par n'importe quelle zone d'activité indépendante. Il vaut mieux finir une zone complètement avant d'attaquer la suivante. Ainsi, on est sûr de ne pas faire les choses à moitié. »

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Ca sera un jeu d'enfant

☾☾Je perdis mon sourire au moment où Paul m’appris cette terrible nouvelle. Personnellement, cela me faisait beaucoup de peine de voir la détresse de mon ami. Il ne méritait pas un sort aussi cruel et Mary encore moins. Lui qui avait toujours été aussi doux que généreux, qui avait consacré sa vie à rendre les autres heureux. J’étais bien placé pour savoir que dans la vie, nous ne récoltions pas toujours les fruits de notre labeur. La vie pouvait être réellement injuste et cela que nous soyons profondément bon ou mauvais. La maladie avait ceci de terrible et d’insidieux qu’il était parfois impossible de la combattre où de nous protéger contre elle. J’osais à peine imaginer à quel point la maladie de son propre enfant pouvait être difficile. Réussir à rassurer son enfant alors que lui-même se trouvait dans la même détresse que lui, devait être une véritable épreuve.

« Je suis tellement navré pour vous, Paul. Mary est une enfant tellement adorable et attachante. Cela doit être terrible pour vous deux. J’espère que vous pourrez trouver une solution pour ses yeux. Qui sait ? Après tout, si nous avons appris une chose sur cette ville c’est que des miracles peuvent toujours se produire. Tu ne dois pas perdre espoir, mon ami. »

Combien de personnes que nous croyions perdues pour toujours étaient revenues dans nos vies ? Il y avait certaines personnes mortes qui étaient même parvenue à revenir à la vie ! Eh oui rien que cela devait pouvoir le réconforter et lui redonner de l’espoir. Je ne savais pas très bien quelle sorte de magie était à l’œuvre dans cette ville mais il était plus que certain qu’elle était puissante et imprévisible, parfois même dans un sens on ne peut plus positif. Je tus pour le moment mais pensées qui me menèrent tout droit vers Siri. Ce n’était pas le moment de parler d’elle devant mon ami. Nous avions clairement d’autres sujets à aborder et lui-même me parlait d’un drame qui survenait dans sa famille. Comment aurais-je pu partager avec lui cette immense joie que j’avais connue ? Cela semblait être on ne peut plus déplacé. Je plaçais une main sur son épaule

« S’il y a quoi que je puisse faire pour vous deux, n’hésite surtout pas à me dire. Ce serait un immense plaisir pour moi de pouvoir vous aider. »

Je hochais ensuite la tête lorsqu’il me parlait de choses plus classiques, ne pouvant m’empêcher de rire légèrement à sa première remarque.

« Je te comprends tout à fait. C’est parfois difficile de savoir ce qui pourrait plaire à des enfants d’aujourd’hui dans une ville comme celle-ci. Tu parles quand même à quelqu’un qui vient d’autre monde, d’une autre galaxie. Je n’ai pas eu l’occasion de connaître vraiment le plaisir de jouer lorsque j’étais enfant et les jeux que je connaissais étaient tellement étranges qu’ils auraient de la peine à s’adapter ici, sur cette planète. Mais je suis tout à fait d’accord avec toi. Partir sur du classique me semble être une très bonne idée pour bien débuter. »

Des balançoires par ci et des toboggans par là feraient à coup sûr le plaisir des enfants qui en fin de compte savaient se contenter de très peu, leur imagination étant toujours sans limite.

« Que dirais-tu déjà d’aller sur un terrain qui partirait du début de ce passage sous-voie jusqu’à la poubelle qui se trouve ici ? Cela me semble être un début approprié pour installer au moins un toboggan, une balançoire, un tourniquet et un petit parcours d’obstacle. Nous pourrions même tracer une marelle avec de la craie sur la partie goudronnée. »

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▿ Date de naissance : 04/02/1995

Ce sera un jeu d'enfant

Revoir un vieil ami, c'était aussi l'occasion d'échanger les nouvelles. Évidemment, ce qui vint immédiatement en tête de Paul, c'était la santé de ses fille que Obi-Wan connaissait bien. De façon prévisible, il fut peiné en entendant la douloureuse nouvelle. Comme la jeune fille avait dissimulé à son père adoptif l'état de ses yeux pendant des semaines, celui-ci avait reçu la nouvelle comme un choc. mais au moins, il l'avait appris avant qu'il ne soit trop tard et il avait pu entamer des démarches pour qu'un médecin tente de lui venir en aide, même si les spécialistes pensaient qu'il y avait peu d'espoir. S'il y avait le moindre espoir, même petit, Paul était prêt à tenter sa chance.

« Merci mon ami. Je me dis que si c'était arrivé à son époque, elle serait sûrement devenue aveugle sans qu'il soit possible d'y faire quoi que ce soit. Ici, nous avons peut-être les moyens de lui apporter un peu d'aide avec un service médical au-delà de toute espérance. Tant qu'il y aura moyen de lui offrir un peu d'aide et d'espoir, je n'ai pas l'intention de renoncer à sauver ses yeux. »

Obi-Wan lui proposa généreusement à son aide pour le cas où il en aurait besoin. Mais actuellement, il ne pourrait rien faire de plus. Paul lui-même se sentait des plus impuissants. La difficulté d'être confrontée à un problème de santé méconnu, c'était que la plupart des gens ne pouvaient rien y faire, ils avaient beau aimer et chérir la personne de tout leur cœur, ça ne leur donnait pas les moyens de la sauver. C'était un constat rude, mais Paul en avait fait son deuil. En revanche, il lui était infiniment douloureux de dire à quelqu'un d'autre ayant de l'affection pour sa fille que lui non plus ne pouvait rien faire pour la pauvre enfant.

« Malheureusement, seules des personnes possédant des compétences médicales peuvent faire quelque chose dorénavant. Tout ce que nous pouvons faire, c'est la soutenir et lui dire que nous l'aimons, mais pour le moment, nous ne sommes même pas capables de savoir pour quelle raison sa vue a décliné. »

La mise en place du projet ne paraissait pas difficile à Paul. Ce serait long et laborieux et il faudrait veiller à ce que ce soit solide et sécurisé mais il en avait l'habitude et la conception ne lui apportait pas de difficultés particulières. Les projets de son ami par rapport à la zone disponible et aux enfants concernés étaient cohérents et Paul ne constatait aucune défaillance dans la conception du projet. Cela allait lui faciliter les choses pour la concrétisation. S'il y avait une chose qu’il appréciait, c'étaient les clients qui savaient ce qu'ils voulaient et qui restaient dans des objectifs réalisables. Son ami remplissait les deux conditions.

« Cela me paraît parfait. Que dirais tu de former le parcours d'obstacle sous l'apparence d'un château ? Nous pourrions ajouter de petits espaces couverts en-dessous, avec des espaces figurants des portes et des fenêtres. Ainsi qu’un petit banc pour faire une petite alcôve. »

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☾☾J’écoutais mon ami, sachant parfaitement bien que je ne pourrais pas faire grand-chose par rapport à cette situation. Paul avait raison. Ils avaient beaucoup de chance d’être ici, dans un monde où la médecine avait autant évolué et offrait aux patients toutes sortes de solutions pour guérir de problème de santé.

« Tu as raison. Il ne faut pas te décourager. Une solution viendra peut-être. La médecine ne cesse d’évoluer et peuvent soigner des maladies qu’on pensait encore inimaginable il y a quelques années de cela. Ils parviendront certainement à aider Mary. »

Cependant, au fond de ma conscience, mon côté pragmatique voulait reprendre le dessus et exprimer clairement son opinion. Tous les miracles ne pouvaient se réaliser et il fallait également en avoir conscience.

« Et si malheureusement le pire devait arriver, vous auriez la chance de vivre dans un monde où cet handicap est non seulement accepté mais totalement compris. Ils bénéficient d’un grand confort et elle apprendra à s’adapter dans un nouveau monde. Même si je ne lui souhaite pas cela le moins du monde. »

Je lui souris alors affectueusement, posant une main sur son épaule. Je ne pouvais lui offrir que mon soutien, hélas. Ce n’était pas grand-chose mais peut-être que cela lui suffirait. Je me promis tout de même de l’aider à chercher une solution alternative. Car si la médecine avait fait de grands progrès, je savais que la magie avait encore ces droits dans ce monde. Même si ces derniers étaient instables. Peut-être parviendrais-je à trouver une aide à laquelle mon ami n’avait pas encore songé.

« Tu as mon soutien et Mary également. Je prierais pour elle également. »

C’était bien étrange de penser à cette réalité, mélanger les croyances que je pouvais avoir dans notre monde d’origine avec celles que je pouvais avoir ici. Pourtant, je savais que la prière était souvent d’un grand réconfort et qu’elle pouvait favoriser la méditation. Qu’importe la Force supérieure qui nous soutenait, il était impensable pour moi qu’il n’en eut aucun. Dieu n’était qu’un autre nom donner à cette énergie qui nous influençait tous et pourrait peut-être venir en aide à cette famille. Lorsque nous revenions à notre sujet initial, je lui souris et approuvais ses paroles d’un mouvement de tête.

« Je pense que c’est une excellente idée. Cela permettrait d’apporter à notre projet un cadre cohérent où les enfants pourraient se créer de véritables histoires de chevaliers et de vies de château. Ce projet sera véritablement fabuleux. »

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▿ Date de naissance : 04/02/1995

Ce sera un jeu d'enfant

Cela faisait du bien à Paul d’avoir un ami à qui s’ouvrir à ce sujet. Il n’était pas facile pour lui de parler de Mary et de ce qui arrivait. Il avait tellement peur que ce soit plus grave que ce qui était pressenti actuellement. Mais même si c’était difficile, il était important qu’il le fasse. Il savait qu'il pouvait trouver chez son sosie et ami le soutien d'un frère si la famille en venait à devoir vivre quelque chose d'aussi douloureux que la jeune fille devenant totalement aveugle, la présence de cette ami serait quelque chose d'aussi essentiel que celle de sa famille. Aucun bonheur ne pouvait se construire sans un certain nombre de proches prêts à vous accompagner.

Obi-Wan était une source d'espoir comme d'habitude. Pour cela, leurs ressemblances étaient aussi morales que physiques. Ils estimaient tous les deux qu'il fallait garder espoir tant que rien ne laissait penser que les choses pouvaient être différentes. Il y aurait forcément un moment où il n’y aurait plus moyen de dire que quelque chose pouvait encore être tenté, mais tant qu'il y avait le moindre espoir qu'un médecin puisse trouver une solution, Paul voulait absolument y croire. Il ne renoncerait pas avant d'avoir tout essayé pour sauver sa fille. C'était ainsi qu'il concevait le fait d'être une famille.

« Je ne renoncerai pas à tout espoir, tant que Mary n'aura pas vu tous ceux qui sont encore en mesure de l'aider ou de trouver une solution. Si à un moment donné il n'y a plus rien à faire, nous nous adapterons, mais je ne suis pas encore prêt à considérer les choses de cette façon. »

Il n'avait cependant pas tort de lui faire remarquer que le handicap de Mary serait plus facile à vivre dans ce monde que dans celui d'où l'un et l'autre venaient. Les choses mises en place pour aider la population en difficulté à cette époque n'étaient pas de la même envergure. Il devait bien reconnaître qu'il avait raison, mais pour autant, il avait toujours du mal avec le fait que sa fille dont il s'occupait depuis plusieurs années puisse se retrouver aveugle. Pour le moment, il ne l’envisageait que de très loin en considérant qu'il y avait bien des solutions pour essayer de pallier ce problème avant qu'il ne devienne définitif. Mais le soutien de son ami lui faisait du bien.

« Merci d'être là. Ça compte beaucoup pour moi. Et puis, tes paroles sont toujours pleines de sagesse. »

Pour ce qui était du projet à proprement parler, tout avançait bien. Les deux amis étaient d'accord sur la forme que prendrait l'ensemble et leur vision des choses respectives semblait bien harmoniser l'un par rapport à l'autre. En soi, il n'y avait plus grand chose à faire à cet endroit tant que Paul n'aurait pas récupéré les matériaux nécessaires pour commencer le travail à proprement parler. En attendant, il leur était toujours possible de réfléchir à d'autres idées, tranquillement, tout en bavardant de choses et d'autres. Cela ne dérangeait jamais Paul de prolonger un moment entre amis.

« Je crois qu'on a tout ce qu'il faut pour élaborer le projet. Tu as envie d'aller boire un verre ensemble avant de rentrer ? »

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Ca sera un jeu d'enfant

☾☾J’admirais profondément la foi et l’espoir que pouvait avoir Paul dans l’avenir de sa chère Mary. Elle avait beaucoup de chance d’avoir un père qui savait faire la part des choses. Tant de parents auraient été paniqué à la simple pensée que leur enfant perde la vue. Je ne dis pas qu’il ne s’inquiétait pas pour elle. Il avait d’excellentes raisons de se faire du mouron. Mais il l’exprimait d’une manière qui ne pouvait êtes que bénéfique pour sa fille. C’était tout ce dont avait besoin sa petite fille en ces moments difficiles.

« Tu as bien raison. Il y a tant que choses qui peuvent se produire dans la vie et parfois même de très bonnes surprises. »

J’entendis alors mon téléphone sonner. Je le sortis de ma poche pour me rendre compte que mon prochain rendez-vous m’attendait et qu’il était temps que je dise au revoir à Paul. J’éteignis la sonnerie de mon portable et le rangeait dans ma poche. Je regardais alors Paul, légèrement gêné.

« Je te prie de me pardonner. C’est l’un de mes clients. Il va falloir que j’ailles le rejoindre. »

Je réfléchis quelques instants avant de laisser un sourire malicieux éclairer mon regard. Une idée venait de me traverser l’esprit.

« Tu sais, j’ai entendu qu’une grande fête foraine serait organisée sur l’île dans quelques semaines. J’avais l’intention de m’y rendre pour découvrir des nouveautés et peut-être trouver l’inspiration pour cette place de jeux. Est-ce que tu voudrais m’y accompagner ? Avec Mary bien évidemment. Ce serait une belle occasion pour elle d’oublier ses tracas et de s’amuser durant quelques heures comme tout enfant de son âge. »

CODAGE PAR AMATIS

▿ Date de naissance : 04/02/1995

Ce sera un jeu d'enfant

Paul n’avait pas pu faire autrement que de confier à Obi-Wan tout ce que Mary vivait, ses craintes, mais aussi ses espoirs. Il avait grandi en apprenant à vivre d’espoir. Il ne savait pas encore s’il allait pouvoir sauver ses yeux, mais non seulement il ferait tout son possible pour y arriver, mais en plus, il donnerait tout ce qu’il pourrait pour l’aider à vivre quelque soit les résultats. S’il devait épauler une adolescente aveugle, il le ferait autant qu’il le pourrait. Il avait déjà planifié des choses, même si cela serait bien mieux si elle pouvait retrouver l’usage de ses yeux, finalement.

« Je ne peux rien souhaiter de mieux. »

Ils avaient prévu à peu près tout ce qui devait être prévu pour ce projet et ils étaient enfin rodés. Paul était certain que ce serait une formidable collaboration. Il était heureux d’avoir pu tout mettre au point, mais aussi d’avoir pu partager sa vision avec celle d’Obi-Wan. Pour qu’un tel projet réussisse, il fallait mélanger les visions que les deux personnes avaient tout en étudiant la faisabilité. Mais les deux amis, sosies par-dessus le marché, étaient doués pour se mettre d’accord sur ce sujet. Alors, quand son ami dut s’excuser à-cause d’un appel qu’il avait reçu, Paul lui offrit un doux sourire.

« Ne t’en fais pas. On a fini notre point, je pense de toute façon. »

Mais sa proposition de les emmener à la fête foraine, lui et Mary, pour se changer les idées fit chaud au cœur de Paul. Il savait que le lien avec le projet n’était que secondaire. Son but était de les distraire et il était bien trop évident pour ne pas s’en rendre compte. Mais il était tout aussi évident que Paul allait accepter. Passer un moment avec sa fille et son ami et changer les idées à la demoiselle serait quelque chose de particulièrement parfait. Il n’hésita donc pas une seule seconde avant de lui répondre, le cœur chaud de cette amitié.

« Ce serait une idée parfaite. Tu m’envoie un message pour se mettre d’accord ? »

**Invité**

Ca sera un jeu d'enfant

☾☾L’heure était à présent venu de nous séparer. J’avais passé un moment formidable avec lui. Il y avait tant de choses dont nous avions parlés et il semblait également très motivé par le projet que je lui avais proposé. Je pensais que cela tomberait à point nommé aussi. Avec les problèmes rencontrés par la jeune Mary, cela lui permettrait de se changer les idées également. C’était important alors qu’il devait soutenir sa fille dans cette épreuve difficile qu’était la perte de sa vue.

Il semblait ravi de ma proposition de les emmener à la fête foraine. J’étais déjà certain que cela aiderait la jeune fille à retrouver un peu de joie et d’espoir. Je nous y voyais déjà. Les attractions, les rencontres, les friandises… j’étais certain que cela serait une journée magnifique. Je lui adressais donc un sourire joyeux.

« Je te promets de te tenir au courant dès que possible. Je suis déjà impatient de vous revoir tous les deux. »

Je me rapprochais de lui posant une main chaleureuse sur son épaule.

« Je te remercie milles fois pour ton aide. A bientôt mon ami. Mes amitiés à Mary. »

Nous nous séparions alors sachant malgré tout que de nouvelles aventures nous réuniraient tout bientôt.

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▿ Date de naissance : 04/02/1995

Ce sera un jeu d'enfant

Paul ne s'était pas attendu à passer autant de temps avec Obi-Wan alors qu'il le voyait pour un projet professionnel, mais il aurait dû s'en douter. Quand les deux hommes étaient ensemble, il arrivait bien trop souvent qu'ils se laissent déborder par leurs retrouvailles et discutent pendant un moment sans se rendre compte de l'heure qu'il était. De toute façon, il avait réservé suffisamment de temps pour lui pour que ça ne pose pas de problème, mais il n'empêchait que les rencontres entre les deux hommes avaient quelque chose d'imprévisible dans la façon dont elles évoluaient. Cela ne déplaisait pas au jeune homme.

Finalement, c’étaient encore les obligations d'Obi-Wan qui les ramenait à la réalité, les contraignant à une séparation puisqu'il devait allez s'occuper de ses affaires. Il eut la bonne idée avant de partir de proposer à Paul une sortie avec Mary, ce qui aurait au moins le mérite de pouvoir passer un moment ensemble sans s'inquiéter de leurs obligations respectives et dans un contexte plus agréable que celui d'un projet professionnel, qui restait forcément moins propice à partager un moment d'amitié. C’était une bonne idée et il accepta chaleureusement. Cela augurait d’une belle sortie et il était impatient qu’ils y arrivent.

Étant convenu qu’ Obi-Wan le rappellerait pour lui donner les détails de la sortie, Paul le laissa partir avec la sensation un peu étrange te voir s'éloigner un frère. Leur ressemblance n'était pas la seule chose en cause à ce niveau-là. Depuis qu'ils s'étaient rencontrés, ils avaient partagé suffisamment de choses pour avoir ce sentiment de faire partie d'une même famille et cela faisait du bien à Paul de savoir qu'il avait cette personne dans sa vie qui pouvait l'aider en cas de besoin et qui pouvait lui permettre de se confier lorsque c'était nécessaire. Il sourit en s'éloignant et en songeant à cette chance qu'il avait.

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