la recherche de tuteur pv Herny

Henry avait reçu une convocation pour une réunion dans le grand amphithéâtre, réunissant les collégiens et les lycéens sur un sujet qui semblait tenir à cœur à un ensemble composé de professeurs de primaire et de niveau supérieur. L’objectif était de réaliser un projet de tutorat entre des élèves. Henry n’avait jamais fait ça et il n’était pas certain de pouvoir le faire, mais s’il devait s’occuper d’un élève plus jeune, il pourrait toujours essayer de le faire. En tout cas, il n’était pas complètement fermé au projet, alors que c’était le cas d’autres élèves de son âge. Former un groupe uni entre tous les élèves n’était pas la priorité à cet âge.

Il marchait en direction de la salle de réunion quand une jeune femme l’aborda. Elle avait l’air douce et gentille, parfaite pour s’occuper de mômes en bas âge. Elle devait sûrement être instit à la maternelle. Elle s’approcha de lui pour lui dire qu’elle devait intervenir sur la réunion à laquelle il était sur le point de participer. Elle était perdue. Il fallait avouer que son établissement scolaire n’était pas facile pour s’y retrouver. Fort heureusement, il savait où il allait et elle avait de la chance d’être tombée sur lui.

« Bonjour, Mademoiselle Blanchard. Je m’appelle Henry Swan. Vous êtes la professeure du primaire qui vient nous voir pour avoir des tuteurs ? Je ne suis pas très doué en cours, mais je pourrais peut-être m’occuper d’un élève autrement, je ne sais pas. En tout cas, je peux vous montrer où est la salle. »

Il était toujours content quand il pouvait aider quelqu’un, adulte ou enfant. Henry ne refusait jamais de venir en aide à quelqu’un. Il avait toujours pensé que c’était ainsi que devaient agir les bonnes personnes. Souriant et avenant, il l’entraîna en direction de la salle tout en discutant. Il ne voulait pas se montrer impoli, irrespectueux ou indélicat, mais il trouverait ça bizarre de ne pas lui adresser la parole jusqu’à arriver à la salle. Elle aurait l’impression qu’il la conduisait simplement par devoir et qu’elle était un poids pour lui. Ce ne serait pas bien. Henry en avait conscience.

« Vous aimez ça, enseigner ? »

Cette femme semblait très douce et bienveillante. Henry trouvait qu’elle était faite pour enseigner aux enfants en primaire. Elle avait sûrement trouvé son destin. En tout cas, il était content de savoir que les petits de l’orphelinat avaient quelqu’un de si gentil pour veiller sur eux. La situation n’était facile pour personne, mais si quelques personnes pouvaient enjoliver la vie des plus innocents et leur permettre d’avoir un peu d’apaisement dans leur vie, ce serait déjà un début, de son point de vue. Il en avait entendu beaucoup pleurer les premiers jours. Ce n’était pas facile de se retrouver seuls d’un coup.

Pour Henry, le souci ne s’était pas posé. Il avait l’habitude de se débrouiller et de voir le bon côté des choses. Sa maman l’avait élevé comme ça. Et puis, il avait retrouvé sa maman, maintenant. Il n’était plus seul, même si ce n’était pas facile pour elle de mélanger la vie privée et le travail. Henry l’aidait de son mieux en essayant de ne pas faire trop de bêtises. Il avait toujours été comme ça. Il savait que sa maman n’avait pas une vie professionnelle facile alors il essayait de faire preuve de maturité. Ce n’était pas toujours facile, mais il faisait cet effort pour Emma.

« Je vous remercie, c’est gentil de me dire ça. On verra si je me lance. En attendant, c’est par ici. »

Il avait raison, elle avait ça dans le sang. Elle le disait elle-même que cela la passionnait. Il aimait bien se dire que c’était par passion que les enseignants faisaient ce métier, mais ce n’était probablement que rarement le cas. Enfin, peut-être plus ici où les gens avaient pu choisir leur orientation à leur arrivée sur place. Mais là d’où il venait, à New York, il était certain que tous ceux qui enseignaient n’étaient pas passionnés par ça. Ca se sentait, d’ailleurs, pendant leurs cours et ça n’aidait pas les enseignants à contenir une classe active et peu encline à écouter.

« C’est chouette de pouvoir faire ce qui nous passionne, n’est-ce pas ? »

Elle s’intéressa à lui et cela le toucha. Il n’avait pas tellement réfléchi à ce qui serait son avenir dans cette ville. Il n’était qu’au collège et il préférait prendre le temps de reconstruire d’abords sa famille. Il aurait bien le temps de savoir quel chemin il avait envie d’emprunter et le moment venu, il verrait bien. Pour le moment, il était simplement content d’avoir sa maman et ses amis, et de ne plus être obligé de vivre à l’orphelinat.

« Je ne sais pas encore. Je ne suis qu’au collège. Mais je ne crois pas que j’aurais la patience pour enseigner. »

Cette prof était vraiment gentille, peut-être un peu trop gentille. Il ne savait pas comment elle s’en sortait en primaire, mais au collège, elle se ferait sûrement chahuter dans sa classe. La plupart des élèves n’étaient pas très sympa avec les profs trop gentils. Après, elle avait peut-être assez d’autorité pour que sa gentillesse n’impacte pas sa vie dans une classe, mais Henry avait vraiment l’impression qu’elle était douce comme une petite boule de coton et si c’était ça, il ne voyait pas comment elle pouvait avoir de l’autorité. Enfin, c’était elle que ça regardait. Il lui était quand-même reconnaissant de le soutenir.

Il la conduisit en direction de la salle où elle devait intervenir pour demander des tuteurs pour l’école primaire. Ce faisant, il lui demanda si elle aimait enseigner. A priori, c’était une passion pour elle et Henry en était content pour elle. Il était bien de pouvoir choisir ce qu’on avait envie de faire. En arrivant ici, elle avait dû vouloir enseigner aux enfants et c’était ce qu’elle avait fait. Le bonheur d’arriver dans un monde où tout était à faire. Mais pour Henry, il n’était pas encore venu le moment de faire de tels choix, il était encore trop jeune.

« Je ne sais même pas où nous serons à ce moment-là. Serons-nous encore tous ici ? Il est difficile de savoir de quoi l’avenir sera fait. »

Il la regarda de côté. Elle avait l’air heureuse, elle ne devait pas être seule ici. C’était toujours compliqué de vivre dans cette ville car il y avait des personnes disparates venant d’origine différentes et on ne savait pas si nos proches étaient dans le coin. Henry avait mis trois ans avant de retrouver sa maman, et il avait toujours pensé jusque là qu’il était seul dans la ville. Mais cette femme semblait si heureuse qu’il était persuadé qu’elle n’était pas seule. Elle avait dû retrouver des membres de sa famille et il espérait pour elle qu’elle ait autour d’elle tous ceux qu’elle aimait.

« Votre famille est dans cette ville aussi ? »

C'était bien parce qu'il ne savait pas ce qui allait se produire dans les années à venir et de quelle façon cela allait influencer sa vie, que Henry se refusait à faire des projets aussi jeunes. Il préférait attendre de voir venir et lorsque viendrait le moment de devoir s'orienter plus précisément, il se poserait alors les bonnes questions selon l'endroit où il se trouverait. Pour le moment, il travaillait dur et essayer de réussir dans la majorité des matières. Il n'était pas assez travailleur pour que ça fasse une véritable différence aujourd'hui, mais à terme, il était certain que ses efforts paieraient.

L’enseignante l'approuva quant au fait qu'on ne savait pas de quoi demain était fait et qu'il avait raison de prendre des précautions sur la planification de son avenir. Il n'était pas tellement surpris quand elle lui dit qu'elle avait envie de vivre le moment présent. Cela ressemblait bien à l'aura qu'elle dégageait, mais il ne pouvait pas savoir de quelle façon elle vivait ces choses là. De son côté, il espérait juste que si des voyages se reproduisaient, sa mère et lui ne seraient plus séparés. Il était trop difficile pour le jeune garçon de vivre loin de sa maman. Ces trois années lui avaient montré à quel point il avait besoin d'elle.

« Ce n'est pas tant de changer d'endroit qui m'embête, mais j'aimerais vraiment ne plus me retrouver seul sans les personnes qui me sont chères. Je crois que si ma mère et Sarah venaient avec moi, je serai prêt à aller n'importe où. »

Il fut très surpris quand l'institutrice prononça le nom de celle qu'elle décrivait comme une amie qu'elle venait de retrouver. Il ne savait pas du tout que sa mère et cette femme se connaissaient et encore moins qu'elles avaient vécu ensemble. Après, il n'était pas totalement sûr de ce qu'il avait compris et il était possible qu'elle ne parle pas du monde dans lequel il vivait avant mais simplement d'une amitié de ce monde ci. Dans tous les cas, c'était une coïncidence étonnante que cette personne connaisse justement sa maman. Il ne s'en serait pas douté.

« Mais Emma Swan, c'est ma maman. Vous la connaissez ? Vous avez habité ensemble ? »

A priori, cette femme savait ce que c'était de vouloir rester auprès de sa famille envers et contre tout. Elle savait ce que cela voulait dire d'être prêt à faire n'importe quoi pour ne plus être séparé de ceux qu'on aime. C'était la seule chose qui faisait dire au jeune garçon que ce n'était pas une très bonne idée de rentrer à New York. Après tout, sa maman rentrerait peut-être avec lui mais pas Sarah. Et il serait vraiment dur pour lui de ne plus avoir sa camarade à ses côtés. Elle lui manquerait beaucoup trop. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien avec quelqu'un en dehors de sa famille, et une part de lui souhaitait de tout son cœur qu'elle en devienne membre un jour, mais pas au moyen d'une adoption.

Pourtant, quand la jeune femme lui demanda si Sarah était sa petite amie, Henry rougit fortement. La simple pensée qu'elle pourrait l'être lui réchauffait le cœur, mais il n'avait jamais osé lui poser cette question. Tant qu'il ne le faisait pas, elle ne serait jamais officiellement sa petite amie, mais il ne savait même pas s'il aurait le courage de lui poser cette question. Face à la professeure d'école primaire, il ne pouvait que rougir en s'exprimant maladroitement sans parvenir à assumer qu'il ne s'était pas encore senti capable de le lui demander. Malgré sa rougeur, il ne pouvait que dénier.

« Oh non non, nous ne sommes pas ensemble. On s'entend très bien. On est même d'excellents amis. Mais rien de plus que ça. Nous nous sommes connus à l'orphelinat où j'étais avant que ma maman me récupère. »

Apparemment, elle avait connu sa mère dans une ville du nom de Storybrooke. Mais Emma ne lui avait jamais parlé d'un tel endroit et il n'avait pas la moindre idée de la où cela pouvait se trouver. cela ne voulait probablement rien dire car elle ne lui avait presque pas parlé de l'époque précédent sa naissance. Mais elles avaient l'air d'avoir à peu près le même âge et il se demandait ce qu'elles avaient pu partager dans cet endroit du nom de Storybrooke il y avait si longtemps. Il allait devoir en parler à sa mère. Il ne voyait personne d'autre qui pourrait lui répondre.

« Ma mère ne m'en a jamais parlé. C’est où ce Storybrooke? Ça devait être il y a longtemps non ? »

Henry la trouvait un peu bizarre, cette prof. Cette façon qu’elle avait de s’intéresser à lui ne lui semblait pas anodine. Le faisait-elle avec tout le monde ou est-ce qu’il se passait quelque chose avec lui ? Il ne le savait pas mais ça ne lui plaisait pas d’être le centre d’intérêt de quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Il trouvait ça un peu inquiétant. Il faudrait sûrement qu’il en parle avec sa mère, elle avait les capacités pour prendre les mesures nécessaires. Si cette personne était sincère avec lui, elle aurait alors la confirmation de Emma et sinon, il se serait tiré d’un mauvais pas.

En tout cas, elle ne sembla pas remarquer combien il était mal à l’aise en repoussant l’idée que Sarah soit sa petite-amie. Il aurait bien voulu avoir le courage de lui demander de l’être, mais il savait bien que ce ne serait pas pour tout-de-suite, ce genre de demande. Il n’avait pas assez confiance en lui et puis, il ne voulait pas risquer de perdre l’amitié de Sarah en lui demandant plus qu’elle ne pouvait en donner. Finalement, elle avait raison cette prof, c’était tout aussi bien d’avoir de bons amis en qui on pouvait avoir confiance. Et ce qui était certain, c’était qu’il pouvait l’avoir en elle.

« Oui, je peux avoir confiance en elle et elle en moi. C’est important la confiance et l’entraide aussi. Et toujours faire de son mieux. »

C’est là que ça devint bizarre. La femme commença à raconter des histoires à-propos de la ville où elle avait rencontré sa maman. Elle déclara que c’était une ville magique avec des personnages de contes de fées. Elle le prenait pour qui ? Si elle racontait ce genre d’histoires à ses élèves, ça devait être une instit cheloue. Il faudrait peut-être prévenir les parents de ses élèves. En tout cas, lui, il n’allait pas tomber dans le panneau. Il n’était pas né de la dernière pluie, après tout. Il n’était pas impossible que des personnes de ce monde viennent de contes de fées, il en avait vu d’autres, mais pas sa maman.

« Vous me prenez pour qui ? Je ne suis pas un bébé, je ne vais pas croire ce genre de bêtises. Je ne sais pas pourquoi vous me racontez ça, mais vous ne me ferez pas avaler des couleuvres. »

Henry avait toujours placé la confiance entre lui et sa maman au-dessus de tout. Tant qu'il pouvait se dire la vérité et être en confiance l'un avec l'autre, il ne serait jamais seul, puisqu'ils auraient toujours quelqu'un à qui parler en cas de problème et qui viendrait à leur aide si jamais c'était nécessaire. Mais s'il l'avait dit à cette femme, c'était pour lui faire comprendre qu’entre sa mère et lui, il ne saurait y avoir de secrets et que ce qui se passerait entre eux, elle finirait par le savoir à un moment ou à un autre, sauf peut-être si c'était anodin. Il ne lui racontait pas forcément quand il avait joué au foot pendant la récréation.

« Content de savoir que vous êtes d'accord avec moi », dit-il à moitié sérieux, et à moitié pour la prévenir.

Elle était bizarre, cette prof. Au début, il avait cru qu'elle était en train de se moquer de lui en lui parlant de villes de contes de fées où elle aurait rencontré sa mère, ce qu'il trouvait plutôt vexant car il était un peu grand pour croire à de pareilles âneries. Mais il s'avérait qu'elle croyait sérieusement à ce qu'elle disait. Il se demandait si ce n'était pas plutôt dans un hôpital psychiatrique que sa mère aurait rencontré cette femme, à-cause d'un de ses clients peut-être. Il n'était pas certain que ce soit une bonne idée de continuer à lui parler comme si de rien n'était alors qu'elle était peut-être dangereuse, même si elle n'en avait pas l'air.

Évidemment, on pouvait supposer que si elle était folle, on ne lui aurait pas confié de jeunes enfants. Mais si ses symptômes constituaient simplement à parler de contes de fées, certains avaient pu prendre ça comme une façon originale de faire son travail. En plus, quand ils étaient arrivés dans la ville, ils avaient tous pu raconter n'importe quoi sur leur passif. Il n'était donc pas improbable qu'elle ait pu cacher son passé de foldingue. Dans tous les cas, il ferait sans-doute mieux d'en parler à sa mère le soir venu. Au moins, elle pourrait lui dire ce qui en était.

« C'est pas une blague. Vous croyez vraiment à ce que vous dites, on dirait. »

Henry ne savait pas s'il croyait à l'amour au premier regard et aux choses de ce style. Mais ce dont il était certain, c'était qu'il adorait passer du temps avec Sarah et qu'il espérait qu'elle lui permettrait de l'inviter à danser un jour à une soirée. C'était une façon de le dire un peu étrange, mais la simple idée de lui prendre la main et de l'inviter à danser faisait vibrer le petit cœur romantique du jeune homme. Évidemment, cela devait paraître un peu enfantin aux yeux d'une personne comme l'institutrice et il était possible qu'elle le trouve un peu innocent. Mais il avait le droit d'être innocent à quatorze ans.

« J'espère que tout se passera bien. Je me dis que ça doit être formidable de trouver le bonheur avec quelqu'un qu'on aime vraiment. Tout le monde devrait pouvoir avoir ça, vous ne croyez pas ? »

Il ne savait pas trop ce que cette femme avait dans la tête pour lui raconter des histoires de contes de fées qui devenaient réels. Il était évident qu'elle ne pouvait pas dire la vérité concernant la ville où elle avait rencontré sa mère et il était possible aussi que l'esprit de cette femme mélange tout un tas d'informations différentes et qu'elle soit sincèrement convaincue de ce qu'elle disait, mais le jeune garçon ne pouvait pas s'empêcher de la trouver bizarre. Elle n'avait pas l'air méchante et ses délires ne lui faisaient pas peur, mais elle était bizarre.

Ce qu'elle disait, ce qu'elle racontait semblait sorti de l'imagination d'un enfant de dix ans. Elle n'était plus en âge de croire à ses bêtises. Bien entendu, en tenant compte du fait que de nombreux mondes étaient représentés dans cette communauté, elle pouvait évidemment venir d'un monde de contes de fées. Il avait bien visité quelque chose qui ressemblait au Pays Imaginaire avec cet homme qui adorait la bonne nourriture et les quêtes sauvages avec le roi Arthur. Mais il n'était pas possible qu'elle ait rencontré sa mère. Elle devait confondre et il aurait dû penser dès le début que ce n'était pas forcément qu'elle mentait ou qu'elle divaguait mais simplement qu'elle ne parlait pas de la bonne personne.

« Je ne sais pas si j'y crois, mais je pense que j'espère que ça existe. J'aimerais croire qu'il est possible que les choses se terminent bien et qu'il n'y ait pas besoin de se battre tout le temps jusqu'à la fin des temps pour ça. Mais ce n'est peut-être qu'un beau rêve, un rêve de gamin. »

Il était certain que l'amour et l'espoir allaient de pair et que cela faisait partie des choses qui donnait du sens à la vie. Même si la façon donc cette femme voyait les choses semblait un peu simpliste et pas vraiment fidèle à la réalité, il y avait quelque chose de sincèrement joli à être ainsi porteur d'espoir et exclusivement. Au fond, s'il avait eu une quelconque intimité avec cette femme, Henry aurait certainement voulu préserver son innocence autant qu'il le pouvait. Si ses proches réagissaient pareils, cela pouvait expliquer qu’elle ait ce comportement.

Henry n'était pas contre le fait de donner de l'amour autour de lui. Il essayait d'ailleurs de toujours être tendre et gentil avec les personnes qu'il chérissait et notamment ses camarades. Il savait que la vie ne se résumait pas à ça et que l'on ne pouvait pas considérer tout le monde comme étant bon et généreux, on se confrontait au risque de se mettre en danger. Il savait qu'il pouvait y avoir un grand nombre de personnes capable de profiter de l'innocence ou de la naïveté de quelqu'un et il espérait que cette femme ne tombe jamais entre les griffes de quelqu'un comme ça. Elle risquerait de le regretter.

« L'amour c'est bien, c'est important d'essayer d'être bienveillant envers les autres. Mais il faut se méfier quand même. On ne peut pas faire confiance à tout le monde. »

Ils arrivaient à l'amphithéâtre où devait se dérouler l'intervention et il la regarda de biais en se demandant si elle connaissait vraiment sa mère ou si elle l'avait simplement baladé. Dans tous les cas, et quelle que soit la situation, il savait pertinemment que ses délires ne pouvaient pas être vrais. Cela l'inquiétait un peu et il se demandait quand même s'il ne devrait pas avertir les responsables chargés de gérer la petite école. Après tout, c'était d'abord eux que ça concernait. Il allait devoir y réfléchir et peut-être en parler avec sa mère.

« Je dirai à ma mère que je vous ai vue en tout cas. Vous vous appelez comment déjà ? »