If someone like you found someone like me [Lucy & Salieri, Saint-Valentin]
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Mar 14 Fév - 23:31
If someone like you found someone like me…La Saint-Valentin était une journée qui ne signifiait rien de particulier, pour Lucy, qui avait connu un temps où le romantisme n'était qu'affaires de fiction et contes de fée. C'était elle, en ce temps là, qui avait accueilli les hommes malheureux en amour et dans leur ménage. C'était elle aussi qui avait été le témoin privilégié de toute la crasse humaine, qui avait assisté à l'éveil de la véritable nature de tous ces prétendus gentlemen qui, dans le cadre d'une chambre tout juste payée, n'étaient ni plus ni moins que des bêtes. Et pourtant… pourtant, elle avait réussi à tomber amoureuse, même alors que rien ne lui permettait de croire en l'existence du prince charmant. Ce n'était pas un prince, qu'elle avait rencontré, mais un scientifique. Le docteur Jekyll l'avait séduite de par sa tendresse, sa compassion… Et elle n'avait jamais connu la triste vérité quant à la véritable nature de cet homme qu'elle avait tant aimé et admiré.
La Saint-Valentin ne représentait rien pour elle, donc, si ce n'était une raison d'afficher son incompréhension des codes de ce monde. Et pourtant… Ce soir-là, seule face à son verre de vin, Lucy était saisie d'une nostalgie mélancolique qui lui rendait la solitude plus douloureuse qu'à l'accoutumée. Elle avait bien tenté de se distraire en regardant la télévision, en chantant ou même en cuisinant, mais rien n'y faisait. Son cœur était captif d'une morosité qui, très tôt, fit couler de chaudes larmes sur ses joues pâles. Dans ces circonstances, la solitude n'était pas seulement douloureuse, elle était intolérable.
Alors, après avoir terminé les dernières gorgées de son verre de vin, elle fit son choix le plus courageux depuis des lustres. Se saisissant de son téléphone, elle chercha dans son répertoire, un peu distraitement dans un premier temps, en quête d'une compagnie, n'importe laquelle. Du moins, c'était ce qu'elle pensait. Mais en voyant s'afficher le nom d'un homme en particulier, son cœur s'activa plus intensément. Particulièrement attentive à ce qu'elle faisait, désormais, elle hésita encore quelques secondes avant d'appuyer bravement sur l'icône d'appel. Elle tenta de ne pas ressentir trop de déception en tombant sur le répondeur, et laissa un message vocal : « Antonio… Monsieur Salieri, c'est Lucy, la chanteuse du Girls of the Night. Je sais qu'il est inconvenant d'appeler à une heure aussi tardive, mais je n'ai pas le cœur à rester chez moi, ce soir, et je me demandais si vous accepteriez de me rejoindre, pour… discuter de votre opéra. Je comprends que vous soyez un homme occupé, mais si le cœur vous en dit, vous me trouverez au jardin botanique. Bonne soirée. »
Il était trop tard pour reculer, à présent. Gagnée par l'euphorie d'avoir osé passer un tel appel, Lucy afficha son premier sourire de la journée et acheva de se préparer, avant de se rendre, comme elle l'avait signifié dans son message, au jardin botanique… Arrivée sur place, elle fut captivée par la beauté de l'endroit. La pénombre, si inquiétante pour d'autres endroits de la ville, rendait au contraire cet environnement plus… magique. Quelques lucioles brillaient au loin, s'attirant l'attention de Lucy, qui peinait à détacher son regard d'elles, même si elle ne parvenait pas totalement à se perdre dans cette contemplation. En effet, elle guettait, plus ou moins consciemment, le moindre signe d'une autre présence, notamment celle d'un beau compositeur… :copyright:️ 2981 12289 0
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Mar 21 Fév - 16:55
If someone like you found someone like me
feat. Lucy
Sans surprise, Antonio Salieri n’avait jamais fêté la Saint-Valentin ni n’envisageait de le célébrer un jour. Au mieux, il avait dirigé l’un ou l’autre concert en ce jour spécifique de l’année, qui avait encouragé certains élans amoureux, mais lui-même y était demeuré étranger… Pas hermétique, en revanche, mais l’amour et ses plaisirs sont hors de sa portée… Et doivent par ailleurs le demeurer. Ce soir-là, il est seul chez lui. Installé face à son piano, il travaille à cet opéra qui l’obsède depuis plusieurs mois déjà. Bien que l’œuvre soit proche d’achevée, Salieri ne cesse d’y revenir et d’y retoucher. Il a une intuition, une intuition violente, de celles qui le tiennent éveillé la nuit : l’intuition que cet opéra pourrait bien être ni plus ni moins que son chef-d’œuvre. Il doit par conséquent y apporter le soin le plus particulier. Il ne sait pas depuis combien d’heures il se trouve là, à raturer une partition qu’il n’a de cesse de retoucher… Il est prix de court au moment d’entendre sonner son téléphone… Il fait sciemment le choix de ne pas répondre. Il ne veut pas être distrait de sa musique. Quand l’inspiration est là, il ne faut pas la laisser s’échapper.
Et l’inspiration ne le déserte plus depuis sa rencontre avec elle. Elle. Lucy Harris. Cette beauté rare et envoutante, cette muse involontaire qui hante chacune de ses pensées. Quand il ferme les yeux, sa chevelure rousse, envoutante, s’impose à ses paupières closes. Il ne pense qu’à elle, et elle se retrouve intrinsèquement mêlée à sa musique. Bien sûr, elle ne peut certainement pas s’en douter, mais lui… Lui… Il songe à ses yeux, à sa voix, à son sourire, à son corps… Constamment.
Le temps d’une légère pause, il consent à zyeuter son téléphone pour découvrir qu’un message a été laissé sur son répondeur. Salieri sent son cœur manquer un battement au moment d’entendre sa voix à l’autre bout du fil. Antonio. La manière dont elle prononce son prénom est délicieuse. Même s’il lui avait confié son numéro, il ne pensait pas qu’elle l’appellerait. Il le voulait et ne le voulait pas en même temps. Il avait un rapport très contrasté et complexe avec cette femme à la beauté subjuguante : un besoin obsessionnel de lui parler, et une peur tenace, qui l’oblige à se tenir à l’écart autant que possible de cette beauté qu’il ne peut que considérer comme infiniment vénéneuse.
Elle lui donne rendez-vous, et Salieri reste plusieurs longues minutes à ne pas savoir que répondre. Il sait ce qu’il veut, bien sûr : l’occasion d’un nouveau tête-à-tête avec elle lui réchauffe le cœur. Et en même temps, cette pensée le terrifie. Lucy incarne, à ses yeux, la tentation à l’état brut, et il doit probablement s’en éloigner autant que faire se peut. Il le doit. Il le devrait… Mais il ne sait résister à cette invitation.
Alors, le soir même, il se rend au point de rendez-vous. L’endroit est idyllique, propice au romantisme… Cette pensée immédiate déroute et séduit Salieri. Il la voit, assise sur un banc, et ce tableau lui coupe le souffle. Une beauté idéale… Une beauté sans comparaison possible. Salieri hésite. Il a envie de rebrousser chemin, mais ses pas l’arrêtent devant elle presque malgré lui.
« Mademoiselle Harris », se signale-t-il en la gratifiant d’un sourire. « Je suis heureux de vous revoir. »
Ces mots-là lui échappent presque malgré lui.
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Sam 11 Mar - 18:20
If someone like you found someone like me…La contemplation rêveuse était une activité à laquelle elle s'adonnait régulièrement. Il lui arrivait fréquemment de s'installer à la fenêtre de son appartement, le regard levé vers le ciel nocturne, et de songer à son passé, mais surtout, à son avenir… Autrefois, elle rêvait pour échapper à un présent qui ne lui convenait pas et qui la faisait souffrir. Mais sur cette île, elle rêvait pour mieux profiter de ce présent et de cette forme de liberté dont elle jouissait. Sa condition était bien meilleure en ce temps qu'en celui où elle était née et avait vécu les premières années de sa vie. Mieux encore, elle s'améliorait de semaine en semaine. Elle avait appris à lire, à écrire, à remplir tous les papiers officiels que cette société réclamait pour qu'elle puisse bénéficier d'un emploi, d'un toit… Mais elle était encore profondément seule malgré tout. Entourée, presque tous les soirs, de dizaines de spectateurs et de centaines d'artistes, mais… seule lorsque revenait le temps pour elle de regagner son appartement.
C'était bien pour tromper sa solitude qu'elle avait décidé de sortir ce soir là et, surtout, de contacter le mystérieux compositeur qui n'avait eu de cesse de hanter ses pensées depuis qu'elle l'avait fait venir dans sa loge. Elle ne savait pas à quoi s'attendre en le rencontrant, mais elle avait découvert un homme aussi passionné que passionnant, dont la voix calme et grave avait éveillé l'imagination de Lucy en des songes très peu sages. Elle pouvait bien l'admettre, puisqu'elle n'était ni aveugle, ni sotte : Antonio Salieri était un homme attirant, en plus d'être talentueux. Il aurait été fort dommage de contenir l'impulsion l'ayant poussée à l'appeler pour qu'il la rejoigne.
Elle ne s'attendait pas réellement, pourtant, à ce qu'il accepte son invitation. Mais… elle aurait dû savoir qu'il viendrait. Il était venu la première fois, après tout. Un sourire para les lèvres carmines de Lucy en entendant sa voix, et en le découvrant devant elle. Relevant les yeux vers lui, elle laissa passer un temps avant de se redresser, quittant le banc pour se tenir devant lui, son regard rencontrant le sien.
- Je suis heureuse de vous revoir aussi. Mais appelez-moi Lucy, s'il vous plaît, souffla-t-elle aimablement.
Dans la pénombre de cette nuit, dans l'éclairage superficiel des lampadaires du jardin botanique, elle se sentait plus… audacieuse. Elle eut envie de passer les doigts sur la joue du compositeur, de sentir la rugosité de sa barbe sous ses doigts, mais se retint. Elle n'avait jamais été une femme particulièrement pudique, mais elle savait qu'en-dehors du cabaret, le temps était révolu des numéros de séduction machinaux auxquels elle s'adonnait autrefois.
Charmante, belle, fascinante. Lucy Harris est toutes ces choses à la fois… Un seul regard de sa part, captivant, envoûtant, dévore presque aussitôt ses résolutions au point même de les réduire au néant le plus absolu. Il est là, devant elle, et il se retrouve presque sans voix. Son sourire à lui seul parviendrait probablement à illuminer les endroits les plus sombres… Elle le fascine… Elle le fascine si sûrement que plus aucune de ses pensées ne semble s’ordonner convenablement. Elles qui sont d’ordinaire si claires et rigoureuses paraissent n’avoir soudainement plus le moindre sens.
L’espace d’un instant long, un instant hors du temps, il n’y a plus qu’elle, elle est tous les sentiments brûlants qu’elle lui inspire, elle et ces émotions vives que révèlent son regard, ses paroles, même les plus insignifiantes, tout ce qui fait qu’elle est elle, tout ce qui fait que ce moment n’a guère d’innocence, car les pensées qui traversent Salieri, chaque fois que ses yeux s’attardent sur elle, ont oublié toute innocence. Elle lui dit être heureuse de la revoir. Est-elle sincère ? Elle semble l’être, en tout cas. Autant que lui. L’atmosphère se nimbe de quelque chose de léger, et en même temps lourd de sens, quand ils sont ensemble, et plus rien alors ne semble compter, rien en dehors d’eux.
« Très bien, Lucy. »
Comme c’est étrange de l’appeler par son prénom, Lucy… Un prénom qui lui va bien. Un prénom mélodieux. Lumineux, comme son nom le présume étymologiquement. Salieri aurait probablement pu tomber amoureuse de son seul nom. Une telle familiarité de sa part, elle qui n’avait pourtant longtemps été à ses yeux qu’une entité lointaine, presque déifié tant il lui semblait irréel d’instaurer le moindre rapport avec elle… c’est presque du blasphème… Mais c’est un blasphème auquel, ce soir, il consent. Ce soir, il se sent étrangement plus sûr de lui, étonnamment plus audacieux.
« Vous ne m’avez pas dérangé. Au contraire, votre message tombait à pic. A vrai dire, je pensais à vous. »
A peine prononce-t-il ces mots qu’il prend conscience de leur caractère ambigu. Il pourrait prétendre avoir voulu cultiver cette ambiguïté… Ce n’est pas le cas. Pas le cas du tout, même. Il parle seulement… trop vite, à ses risques et périls.
« Je reconnais avoir été surpris d’avoir de vos nouvelles – agréablement, j’entends. Et curieux du lieu de rendez-vous que vous avez choisi de fixer. Je n’avais jamais mis les pieds ici auparavant », reconnaît-il, plus pour combler un vide éventuel qu’autre chose.
Salieri ne s’est jamais abandonné à aucun badinage, il n’est pas homme à faire la cour aux femmes, et il juge d’ailleurs fortement tous ceux qui s’y risquent… pourtant, il en est là, et il aura beau prétendre, son attitude et son discours ont tous les contours d’un flirt au fond pas si innocent.
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Lun 10 Avr - 14:26
If someone like you found someone like me…Par le passé, l'usage de son prénom avait régulièrement été annonciateur de malheurs à venir. Il avait été prononcé de manière menaçante, il avait été prononcé dans le but de l'intimider, de la séduire, de la posséder… Mais il était rare qu'il soit prononcé avec autant de douceur et de respect. Depuis qu'elle se trouvait sur cette île, Lucy tentait de se réapproprier son image, sa personne, son nom… Et pour cela, permettre à un homme qui se comportait avec autant de respect de l'utiliser pour s'adresser à elle était une étape essentielle. Elle ne se sentait pas menacée par l'intensité de son regard, ni par la manière dont il prononçait son nom. Au contraire, elle se sentait… étonnamment en sécurité. Elle appréciait la manière dont il le prononçait, comme si chaque syllabe était précieuse. Comme si elle était précieuse.
Une lueur mutine traversa son regard après qu'il lui ait annoncé, sans doute hâtivement, qu'il pensait justement à elle. Elle en était ravie, d'autant plus qu'elle soupçonnait que cette confession soit née d'une pensée intrusive, qui n'était pas destinée à parvenir à ses oreilles dans un premier temps.
- En bien, j'espère ?
La question n'attendait pas réellement de réponse, bien sûr. S'il devait la mépriser, il ne se trouverait pas ici. Il ne lui aurait pas proposé de rôle, ne l'aurait pas rejointe… Antonio Salieri était un homme respectable, elle n'en doutait pas, mais elle connaissait suffisamment la gent masculine pour savoir qu'elle ne le laissait pas indifférent. Et c'était une excellente nouvelle, puisqu'elle-même n'était pas indifférente au charme sombre et discret qu'il dégageait. Ce même charme qui la fascinait et qui l'avait incitée à le contacter, ce soir-là, faisant fi de toutes les conventions.
Surprise d'apprendre qu'il n'avait jamais pris le temps de se rendre au jardin botanique, lieu qui était presque devenu un sanctuaire, pour Lucy, elle fut soudainement gagnée par un enthousiasme nouveau, un enthousiasme qui souhaitait lui faire découvrir ce lieu si cher à son cœur.
- Dans ce cas, visitons.
Adoucissant son impératif d'un sourire, elle se fia une fois de plus à son audace et glissa délicatement une main sous le bras de Salieri pour la poser sur son avant-bras et le guider dans le même temps. La nuit donnait à cet endroit une atmosphère sereine et envoûtante, les plantes, fleurs et autres éléments de la flore étant mis en valeur par quelques touches discrètes de lumière. Dans un tel environnement, elle ne redoutait pas de se retrouver seule en compagnie d'un homme. Bien au contraire. C'était une intimité qu'elle recherchait.
Un léger sourire embarrassé étire les lèvres de Salieri alors que Lucy lui demande s’il pensait à elle en bien. Le ton mutin qui est le sien aurait facilement le don de lui faire perdre tous ses moyens, et le compositeur doit prendre sur lui pour que ce ne soit pas le cas. Oui, bien sûr que c’est en bien qu’il a pensé à elle. Lucy ne lui inspire jamais rien d’autre que des pensées… dangereusement agréables. Et c’est bien le problème. Au fond, c’est peut-être en mal qu’il a pensé à elle, car des pensées à ce point peu orthodoxes ne pourraient probablement pas être qualifiées autrement. Il garde ces pensées pour lui. Il en dissimulera autant que possible la triste obscénité, celle que déjà il cherche à se dissimuler à lui-même. Il ne répond pas, finalement, à sa question, mais son silence est probablement bien plus parlant que ne l’aurait été le chapelet de mots confus qu’il aurait été éventuellement capable de lui adresser dans l’espoir de se tirer de l’embarras.
Quand elle lui suggère de visiter ces jardins avec lui, Salieri est frappé par la réalité de ce moment. Tandis qu’ils déambulent dans ce cadre fleur et idyllique, la jeune femme lui prenant le bras avec douceur, il constate combien, à distance, on pourrait probablement les prendre tous deux pour un jeune couple d’amoureux… surtout en cette occasion très particulière qu’est la Saint-Valentin. Cette pensée devrait achever son embarras, pourtant, elle lui plaît étrangement. Oui, Lucy est définitivement très entreprenante, mais… il faut bien qu’elle le soit pour contrevenir au dangereux manque d’initiative de celui qui, probablement n’aurait rien été capable de faire ou de dire si elle n’était pas là pour mener la danse.
« Vous l’êtes assurément », admet Salieri avec honnêteté, incapable de nier cet évident constat.
Pourtant, il n’en fait guère un reproche qu’il infligerait à sa pauvre compagne du moment. Non, il apprécie son audace… Il apprécie surtout de constater que si spontanée et directe soit-elle, elle lui donne le sentiment de n’être rien d’autre que sincère… Et Salieri avait eu diablement besoin de l’entendre.
« Mais je ne vous le reproche pas », admet-il, presque surpris lui-même par les mots qu’il vient de prononcer. « Même si ma compagnie n’est pas forcément de celles que beaucoup d’autres auraient privilégiée. »
Il ne le dit pas pour s’en plaindre ou pour le reprocher à Lucy, il en fait l’étrange constat. Salieri ne saurait être le genre d’homme que Lucy peut bien rechercher. Il ne saurait être le genre d’homme que quiconque pourrait bien rechercher… Et pourtant, c’est son bras qu’elle tient, et son visage qu’elle couve d’un regard agréablement enjôleur.
Code by Laxy
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Mer 9 Aoû - 2:25
If someone like you found someone like me…Le sourire embarrassé qui s'étira sur les lèvres de Salieri en disait plus long que les mots. Son silence en réponse à sa question était lui aussi éloquent. Lucy l'apprécia pour ce qu'il était, pour ce qu'il sous-entendait de si merveilleusement profond. Ils continuaient à s'aventurer dans les jardins botaniques, les plantes luxuriantes et les lumières discrètes créant une ambiance enchanteresse autour d'eux. La rousse était ravie de passer une telle soirée en si bonne compagnie, dans une atmosphère aussi propice à la vulnérabilité et à cette sincérité qu'elle recherchait ardemment.
Elle ne put, toutefois, s'empêcher de remarquer l'expression troublée qui flotta sur le visage de Salieri. Elle savait pertinemment qu'il ne lui confiait pas tout ce qu'il pensait ou ressentait, mais elle ne voulait pas le contraindre à exprimer plus que ce qu'il acceptait de communiquer. Elle appréciait cet instant tel qu'il était, ainsi que la façon dont il la regardait. Son bras glissé sous le sien était une proximité rassurante, une connexion subtile qu'elle savoura en silence.
Les paroles de Salieri, prononcées avec une honnêteté désarmante, la laissèrent songeuse. Il admettait qu'elle était entreprenante, mais ne semblait pas lui en faire le reproche. Elle était ravie de constater qu'il ne la rejetait pas pour cela. Elle en aurait eu le cœur meurtri, assurément. Car il s'agissait bien de cœur. Elle ne pouvait guère le nier ni se voiler la face, à présent.
Un sourire chaleureux éclaira le visage de Lucy alors qu'elle continuait de marcher à ses côtés, absorbant chaque détail du jardin et de cet homme mystérieux qui l'accompagnait. Elle répond d'une voix douce et compréhensive, souhaitant entretenir la complicité naissante entre eux :
« Je crois que ce que je recherche n'est pas nécessairement ce que beaucoup d'autres rechercheraient. La sincérité et la profondeur comptent bien plus pour moi que les apparences extérieures. Et je sens quelque chose de sincère en votre présence ce soir, Antonio. »
Elle plongea son regard dans le sien avec une nouvelle forme d'intensité émotionnelle. Très délicatement, elle mit un terme à leur marche et se tourna vers lui, laissant l'une de ses mains reposer sur la joue rugueuse du compositeur.
« Vous êtes un homme fascinant, Antonio Salieri, et je suis honorée d'avoir la chance de partager ce moment avec vous. Et, si vous me permettez de continuer à être entreprenante… »
Le ton de sa voix s'était plus malicieux, plus séducteur sur la fin de sa phrase. Elle n'attendit qu'un temps, le temps nécessaire à retenir son souffle, avant de se pencher pour poser ses lèvres contre les siennes, l'embrassant avec tendresse. :copyright:️ 2981 12289 0
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Jeu 10 Aoû - 18:30
If someone like you found someone like me
feat. Lucy
Il l’observe avec attention quand elle affirme ne pas rechercher ce que d’autres recherchent. Il estime qu’ils ont ceci en commun, tous les deux : ils sont en quête de quelque chose d’unique, quelque chose que nul ne semble susceptible de leur apporter. Seraient-ils susceptibles de se l’apporter l’un à l’autre ? Jamais Salieri n’aurait la prétention de le suggérer. Parce qu’il n’est pas certain d’avoir véritablement grand-chose à apporter à une femme aussi forte et aussi exceptionnelle que Lucy Harris, elle qui parvient en si peu de mots et avec une aisance toute particulière à remettre en question le moindre de ses préconçus, la moindre de ses convictions. Il ne sait que penser quand il se trouve avec elle, parce qu’il pense à bien trop de choses en même temps… Elle met tous ses sens en émoi, et il ne sait pas exactement de quelle façon y réagir.
Lucy dit être en recherche de sincérité et de profondeur. Il ignore s’il se sent capable d’être l’un ou l’autre, mais quand il se trouve en sa compagnie, il se découvre plus honnête qu’il ne se pensait capable de l’être avec qui que ce soit. Il lui donne envie de se révéler à elle… en même temps qu’à lui-même, au risque évident de commettre des impairs, des risques inacceptables, et autant de maladresses qu’il pourra bien se reprocher plus tard.
« Je voulais sincèrement passer du temps avec vous, c’est vrai », est-il à même de reconnaître, profondément ému et troublé par le regard qu’elle plonge dans le sien, et plus encore par la caresse qu’elle dépose sur sa joue.
Aucune femme ne l’avait jamais regardé de cette manière, aucune autre femme ne lui avait jamais adressé tant de douceur et de tendresse. Il long frisson se perd dans son échine et vient mourir au creux de ses reins. Il ne pensait pas qu’un seul être puisse éveiller en vous des émotions à la fois si pures et si violentes… Ou du moins… Il avait tant fui ces émotions qu’il l’aurait presque oublié. Et le voilà qui semble soudainement prêt à les accepter.
Elle le trouve fascinant. Il ne pensait pas que qui que ce soit emploierait un tel adjectif un jour pour le qualifier, mais ça lui plaît. Lui aussi la trouve fascinante, plus fascinante que jamais.
« Jamais aucune femme ne… »
Mais les mots qu’il voulait prononcer se perdent contre les lèvres de la superbe Lucyt quand elle fait preuve de suffisamment d’audace pour déposer ses lèvres contre les siennes. Salieri demeure un instant interdit, incapable de réagir face à cet élan de passion au fond pas si inattendu. Son cœur bat la chamade, ses bras restent ballants, il est comme un idiot, à découvrir et savourer la sensation d’un tout premier baiser du haut de ses trente-cinq ans. Ce n’est qu’après plusieurs secondes trop longues qu’il parvient à rassembler le courage nécessaire afin de glisser ses doigts le long de sa nuque et de prolonger ce baiser.
« Je n’avais jamais ressenti ça », confesse-t-il, désarçonné mais souriant. « Pour quiconque. »
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