L'insécurité est un lourd fardeau à porter [PV Regina Mills]
Artemis Olympus
▿ Ton univers : Percy Jackson
▿ Date de naissance : 07/07/1995
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▿ Métier : PDG de l'entreprise Artemis Security
▿ Quartier : Racoon Square
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▿ Disponibilités rp : Je dis jamais non à un rp
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Mer 14 Déc - 15:16
L'insécurité est un lourd fardeau à porter
Jamais on n’avait vu Artemis faire preuve de lâcheté. Elle avait toujours été là pour les autres, pour protéger et pour aider. Elle était prête à porter l monde entier pour la sécurité d’une jeune femme innocente. Force et bienveillance avaient toujours fait partie de ce qu’elle était, de ce qu’elle offrait au monde des humains, en punissant les lâches et les brutes, les indélicats et les prétentieux, en récompensant ceux qui lui démontraient leur loyauté. Les plus chanceuses étaient ses Chasseresses. Elle les avait dotées de puissants pouvoirs et de la jeunesse éternelle. Elles pouvaient encore mourir, mais plus du temps qui passait.
Mais clairement, cette fois, elle était lâche. Depuis l’agression, Artemis n’avait pas quitté son bureau, sauf pour manger et dormir. Elle passait le plus clair de son temps dans les locaux de son entreprise, sauf quand elle avait une course à faire, et encore la faisait-elle aussi vite et aussi expéditivement que possible. Elle ne pouvait pas nier, au fond d’elle-même, que c’était une forme de lâcheté de ne pas affronter le monde, de le fuir parce qu’elle avait peur de ce qu’il pourrait lui arriver. Elle avait pris conscience qu’elle était humaine, vulnérable, et elle détestait sentir ainsi une telle vulnérabilité.
Cette femme l’avait attirée dans un piège. Elle avait incité la déesse à la rejoindre sous un faux prétexte, puis elle s’en était prise à elle. Et Artemis n’avait pas pu se défendre parce que tout ce qu’elle avait, c’était ses muscles et quelques notions d’auto-défense. La femme était parvenue à la désarmer et elle n’avait pu se débrouiller que comme ça, pour un bien piètre résultat. Artemis ne savait pas bien depuis combien de temps elle n’avait pas parlé, ne serait-ce qu’à une employée. Elle se plongeait dans le travail pour ne plus penser. Elle voulait oublier qu’elle n’avait pas réellement été une déesse en cet instant, mais une femme, une simple et commune femme.
Elle était en train d’étudier un dossier et pour le moment, au moins, elle ne pensait pas à ce qu’il s’était passé. Elle était en train de comparer une proposition de contrat et les quelques propositions d’affectations correspondantes parmi lesquelles elle devrait sélectionner l’équipe à envoyer. Regina faisait du bon travail en obtenant les contrats et en pré-selectionnant les profils. Elle était un véritable atout pour l’entreprise et Artemis était ravie de l’avoir engagée. Elle espérait que son amie se sentait bien dans ce nouveau travail. Elle avait tout fait pour lui rendre l’arrivée la plus douce possible. Mais elle ne contrôlait pas tout.
Elle ne contrôlait même que trop peu de choses. Elle soupira et mit sa tête entre ses mains en songeant que toute cette histoire ne l’obsédait que trop. Elle qui avait de commun avec Hera de condamner les violences faites aux femmes en avait été la directe victime. Elle savait que la plupart des femmes qui en avaient subi étaient incapables de passer au-delà si facilement, mais elle était plus dure avec elle-même. Pour autant, elle ne savait pas comment gérer la situation et préféra replonger dans le dossier qui, au moins, avait quelque chose de stable, de concret et sur lequel elle pouvait avancer.
Invité
Ven 16 Déc - 1:22
L’insécurité est un fardeau lourd à porter
Depuis quelques jours, Regina était ailleurs. Elle qui n’avait jamais eu aucun mal à focaliser toute son attention sur sa vie professionnelle, d’autant plus quand sa vie personnelle laissait à désirer, ne parvenait plus à se concentrer plus de quelques minutes. Sans cesse, son esprit la ramenait à Emma. Elle avait beau ne pas douter un seul instant avoir pris la bonne décision, ce qu’elles avaient partagé avait été tellement merveilleux qu’elle n’était pas parvenue à s’endormir un seul soir sans pleurer depuis. Son travail ne s’en ressentait pas plus que cela, elle travaillait tellement intensément en temps ordinaire qu’elle en était juste rendue à un rythme quasi normal pour le commun des mortels. Mais elle avait recommencé à négliger sa vie personnelle et retombait dans ses travers d’ermite.
Cette réflexion la fit penser à Artémis qui l’inquiétait un peu en ce moment. Elle était là quand elle arrivait au bureau, alors qu’elle avait toujours était la première depuis son embauche. Même si celle-ci ne remontait pas à assez longtemps pour être sûre que ce soit la nouvelle norme. Mais elle était aussi sans doute la dernière à en partir. Du moins le supposait-elle car son bureau était encore éclairé quand elle-même quittait le sien, souvent dans les dernières également. Ces longues journées étaient une habitude chez Regina mais, quoi qu’entièrement dévouée à son entreprise, Artémis lui était toujours apparue comme plus équilibrée qu’elle à ce propos.
Depuis qu’elle était employée chez Artémis, elles passaient beaucoup plus de temps ensemble. Or, depuis quelques jours, elle ne la voyait qu’en passant. Et encore tant Artémis semblait raser les murs et, en y songeant, donner l’impression d’avoir peur de son ombre. Son inquiétude s’accrut. Jamais elle n’avait vu l’ancienne déesse avoir peur de quoi ou de qui que ce soit. Quand elle y réfléchissait, cela datait de la même journée qu’elle avait passé en la compagnie d’Emma. Était-il arrivé quelque chose à son amie ce soir-là dont elle n’aurait pas été mise pas au courant parce qu’elle était trop délicieusement occupée ?
Elle se reprit en se souvenant qu’il s’agissait d’une des plus valeureuses déesses de l’ancien panthéon grec. Sauf que, justement, ce panthéon n’était désormais plus que l’ombre de lui-même, réduit à une poignée de divinités dont la plupart n’avait pas encore récupéré leurs pouvoirs, à commencer par son amie. Et si, insouciante tant elle n’avait jamais eu à se préoccuper d’un quelconque danger dans sa précédente vie, elle s’était mise dans une situation dangereuse ? En portant assistance à l’une de ses employées par exemple ? Cela lui ressemblerait bien de se soucier d’elles au mépris de sa propre sécurité.
Regina soupira et abandonna son ordinateur. Elle ne parvenait pas à grand-chose de toute façon alors autant aller rendre une petite visite à son amie dans son bureau afin de savoir ce qu’il en était vraiment. Et si elle se faisait des idées, elle pourrait en profiter pour passer un bon moment à bavarder avec elle pour se changer les idées. Tout était bon à prendre si cela lui permettait d’oublier quelques minutes la Sauveuse. Arrivée devant la porte d’Artémis, elle frappa et attendit avec impatience une réponse venant de l’autre côté.
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Ven 23 Déc - 21:38
]
L'insécurité est un lourd fardeau à porter
Une personne frappa à la porte et cela fit sursauter Artemis. Ce constat provoqua un nouveau sentiment d'agacement dans l'esprit de la déesse. Auparavant, elle aurait simplement réagi en relevant la tête et en invitant la personne à entrer, mais maintenant, le moindre bruit inhabituel lui faisait peur. Elle détestait profondément ce sentiment de vulnérabilité et elle se refusait à ce que ce soit sa façon de gérer les choses de manière définitive. Elle allait devoir trouver une solution mais elle n'en avait aucune pour l'instant. La situation à laquelle elle se confrontait était beaucoup trop inédite à ses yeux pour qu'elle puisse savoir comment le surmonter. Elle ne se sentait pas la force de lutter.
Artemis était une protectrice, une femme d'action qui ne laissait jamais les autres prendre le contrôle. Quand les autres avaient peur, elle était là pour leur montrer qu'ils pouvaient se rassurer. Quand il y avait une bataille à mener, elle était sur le front, toujours la première à sortir son épée et à se battre. Demander de l'aide n'avait jamais fait partie de sa façon d'agir et elle avait toujours donné plutôt que de recevoir. Quand on était habitué à ce genre de considération, il était difficile de se retrouver de l'autre côté de la barrière et de ne pas savoir comment le gérer. Avoir peur d'un simple coup donné à la porte était symbolique et témoignait de la fragilité de la jeune femme.
« Entrez ! »
Elle s'était tout de même efforcée de donner à sa voix un ton relativement ferme. Il n'était pas question que ses employés sachent l'état émotionnel dans lequel elle se trouvait. Elle devait toujours représenter leur dirigeante forte et solide, qu'elles aimaient et craignaient à la fois. Artemis ne pouvait pas dire qu'elle aimait être crainte, mais cela avait toujours fait partie du rôle de déesse de punir autant que de récompenser. Les dieux devaient être impressionnants et respectés. La déesse avait appris cela suffisamment rapidement pour être sûre que tout manquement de respect à son égard ou à ceux de ses proches soient sévèrement punis.
« Regina, bonjour. Assieds-toi. »
Elle avait négligé son ami depuis ce qu'il s'était passé. Elle n'avait même pas pensé que sa responsable clientèle aurait pu réellement s'en vexer, elle avait simplement voulu se couper de l'extérieur et elle s'était fermé à, à peu près, tout le monde. Ce n'était pas vraiment la chose à faire, mais cela avait été une réaction spontanée au choc qu'elle avait subi. Elle ne savait pas comment on était censé réagir et elle ne savait pas davantage si elle avait fait ce qu'il fallait ou non. Elle s'était seulement contentée de suivre son instinct. Fondamentalement, elle ne savait même pas ce qui relevait du bon ou du mauvais comportement.
« En quoi puis-je t'aider ? J'espère qu'il ne s'agit pas d'Emma. »
Sur ce plan, elle avait été claire, et Regina était obligé de s'adapter. Il s'agissait d'une punition et Artemis n'avait pas l'intention de revenir dessus, sans compter le fait qu’elle estimait cette protection absolument nécessaire, même si elle était consciente que Regina était persuadée de ne pas en avoir besoin. Il était plus que probable que cette fille était la seule qui pourrait réellement résister à toutes les provocations de la quadragénaire pour la faire fuir. Artemis continuait de penser qu'elle avait fait le meilleur choix en la matière.
Invité
Mar 27 Déc - 20:56
L’insécurité est un fardeau lourd à porter
Rien que le ton de la voix d’Artémis lui disant d’entrer avait sonné faux à l’oreille de Regina. Elle n’était pas réputée pour être une boute-en-train tous les jours de la semaine mais, à tout le moins, elle ne manquait jamais d’énergie. Or, là, il lui avait semblé plat, éteint. Sa vision de la déesse quand elle entra lui confirma ses soupçons. Son regard semblait hanté, ses épaules étaient tombantes, son dos légèrement courbé. Cela n’aurait pas été évident pour tout un chacun mais Regina ne s’y trompa pas, elle avait l’impression que son être intérieur était comme recroquevillé sur lui-même.
Un flash-back prit Regina à la gorge. Celui de son visage, un matin, dans le miroir de sa chambre de reine, quelques semaines après son mariage, quand elle avait tout à coup réalisé ce que serait sa vie désormais. Elle regarda à nouveau la déesse. Elle ne savait pas quoi mais il lui était définitivement arrivé quelque chose depuis la dernière fois qu’elles s’étaient vues. Sans être des amies intimes, elles s’admiraient toutes deux professionnellement et savaient qu’elles pouvaient s’épauler en cas de besoin, au moins au sein de l’entreprise. Or, elle sentait Artémis peu sûre d’elle, presque perdue et c’était une impression qu’elle n’avait jamais sentie émaner d’elle. Ce pourquoi cela l’inquiétait fortement.
Celle-ci eut beau la relancer sur Emma, elle ne fut pas dupe mais elle voulut bien accorder à la jeune déesse que leur conversation débute sur des sujets professionnels. D’autant qu’elle avait de bonnes nouvelles à ce sujet. - Non. Ou, du moins, pas seulement. Je venais juste t’annoncer les retours très positifs sur la campagne. Elle a beaucoup plu et même ceux qui ne sont pas directement intéressés nous signalent qu’ils ont noté nos références dans leurs tablettes au cas où. Les rares retours négatifs portent sur un peu trop de violence. Mais nous sommes une compagnie de gardes du corps, pas de gardes d’enfants. N’est-ce pas ? Oh, et certains s’interrogent sur l’absence totale d’hommes parmi tes employés, sans pour autant émettre de doutes quant à leur capacité à faire correctement leur travail. Je dirais que cela tient directement aux quelques scènes qui posaient problème aux précédents, justement. Bref, il nous faudra sans doute communiquer un peu plus sur cette particularité mais je pense que la qualité de tes agentes fera rapidement tomber ce questionnement dans les non-sujets.
Regina arrêta là son compte-rendu. Même si, fidèle à son professionnalisme impeccable, Artémis l’avait écoutée attentivement, elle sentait bien qu’une part d’elle était ailleurs. Elle savait ce qu’elle devait faire si elle voulait que la déesse lui fasse assez confiance pour se libérer du poids qui semblait peser sur elle. En bonne diplomate, elle n’ignorait pas qu’on n’obtient rien pour rien. Si elle voulait que la chasseresse se confie, elle devait ouvrir la voie. Mais il était particulièrement difficile de lutter contre des décennies de solitude, sans personne pour se soucier de ses sentiments ni leur accorder la moindre importance s’ils venaient à se manifester. Tout cela n’avait pas fait d’elle la personne la plus expansive qui soit.
Peut-être que le cas Emma Swan serait justement le meilleur moyen de commencer à partager un peu de son ressenti avec la déesse. Au moins, elle connaissait déjà le personnage et la volatilité de leurs rapports. Quand elle sortit de ses réflexions, au lieu du regard interrogateur et parfois amusé que lui lançait généralement la déesse dans ces moments d’égarement, elle la trouva aussi perdue qu’elle dans ses pensées. Elle ne pouvait pas partir en la laissant ainsi. S’il lui fallait se faire violence pour l’aider, elle le ferait ! - Sinon, comme je te le disais en arrivant, oui, j’aimerais aussi parler un peu d’Emma Swan. Ce n’est pas facile pour moi. Tu me connais depuis assez longtemps pour savoir à quel point il m’est difficile de me confier quand cela concerne des sujets plus personnels. Je ne sais pas trop par quoi commencer pour tout te dire, notre histoire est tellement compliquée…
Regina marqua un temps d’arrêt pour tenter de trouver par quel bout aborder le pataquès total de ses liens avec Emma. Entre leur fils, leur généalogie, leur attirance, leurs disputes… il n’y avait que l’embarras du choix et un gros risque de finir très embarrassée pour Regina.
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Jeu 29 Déc - 0:42
L'insécurité est un lourd fardeau à porter
La plupart des gens avaient tendance à associer les femmes à quelque chose de doux et de romantique. Par voie de conséquence, la vision de femme en train de se battre n'était pas forcément ce qui correspondait à ce qu'il pouvait avoir à l'esprit. Dans ce contexte, il était logique que la violence des scènes proposées dans la campagne publicitaire soit en déphasage avec ce que les gens pouvaient imaginer, mais dans une société de sécurité, tout n'était pas plein de roses et de fleurs. Il y avait forcément de la bagarre et c'était normal. Artemis avait approuvé la campagne Parce qu'elle montrait des femmes fortes qui ne se laissaient pas faire. Elle ne vendait pas des prostituées.
« C'est l'esprit que nous voulions donner », approuva-t-elle. « Il est évident que les personnes que cela offense ne pourraient être protégées par nos filles s'ils ne supportent pas de voir des femmes forte et courageuse qui sont capables de se battre. Je suis ravie que cette campagne ait trouvé autant d'échos. Tu as fait un travail excellent. »
Elle était aussi sincère qu'elle l'avait été le jour où elle l'avait farouchement réprimandée pour n'avoir pas su garder ses conflits à l'extérieur de la boîte. Artemis n'avait jamais regretté d'avoir engagé Regina, et avec la perte d'énergie et de courage qu'elle avait actuellement, elle était rassurée de penser qu'il y avait cette femme pour communiquer avec ses clients et veiller à la satisfaction de tous. Bien-sûr, Regina ne pouvait pas prendre le flambeau à sa place, mais elle maintenait le monde de Artemis pendant que celle-ci s’efforçait de calfeutrer ses blessures. Elle ignorait si c'était la bonne façon de gérer ce genre de situation, mais elle n'avait jamais eu à le faire auparavant.
Elle pouvait se vanter d'avoir fait du bon travail en recrutant ses employées. Même quand elle faiblissait, elles étaient toutes là à gérer leurs tâches et elle lui offrir le sérieux de leur travail sans qu'elle n'ait à s'inquiéter. Cela lui avait offert le luxe de se renfermer un peu sur elle-même, même s'il était clair que ce n'était pas forcément la solution. Mais c'était tout ce qu'elle avait trouvé pour le moment afin de tenir le coup. Il viendrait sûrement à un moment ou elle reprendrait du poil de la bête mais elle ne savait pas encore quand ni comment cela se produirait. Et pour l'instant, la peur dominait encore.
Elle reprit contact avec la réalité au moment où Regina lui avoua vouloir parler de Emma. Au début, elle pensa que son amie voulait lui dire que leur collaboration était trop difficile pour elle. Artemis s'apprêtait à lui répondre vertement avant de comprendre que ce qui lui était difficile était son intention de faire des confidences à son amie. Surprise par ce qui était totalement inhabituel de la part de Regina, Artemis fit tout de même bon accueil car elle n'aurait jamais refusé son écoute à quelqu'un pour qui elle avait autant d'estime. Elle continuait d'attribuer le gros de la responsabilité de l'altercation qu'elles avaient eue au travail à Emma Swan et il était plus que probable qu'elle serait la seule à perdre son job si un nouveau problème survenait.
« Peut-être que ce serait plus facile pour toi si je te posais des questions. Pour quelle raison la détestes tu, pour commencer ? »
Invité
Sam 31 Déc - 18:43
L’insécurité est un fardeau lourd à porter
Regina se rengorgea aux compliments d’Artémis. Elle n’avait pas forcément besoin de cela pour savoir qu’elle faisait du bon travail mais il était toujours agréable de voir ses efforts reconnus. Et puis après son altercation avec Emma en plein bureau et le sermon qui avait suivi, elle appréciait de sentir sa patronne à nouveau fière d’elle. Pourtant, elle fronça rapidement les sourcils. Même si les compliments d’Artémis avaient été sincères, elle sentait bien qu’elle était toujours en partie ailleurs, perdue dans des pensées qui ne semblent rien avoir de gai vu l’expression qui transparaissait sur son visage. Elle décida pourtant de continuer à discuter d’autre chose. Elles partageaient aussi ça en commun que ne pas être du genre à se livrer facilement. Si elle voulait qu’Artémis lui livre ce qui lui pesait, elle allait devoir avancer tout en délicatesse. Cependant, elle soupira. Elle ne savait pas si elle avait tant envie que cela de parler d’Emma. Rien que d’en parler imprimait encore un peu plus en elle la réalité de sa présence, des sentiments qu’elle ressentait à son égard et son incapacité à passer outre.
- Oh, ce serait tellement plus simple si je la détestais vraiment. Elle a débarqué dans ma vie deux ans avant mon arrivée ici. Mon fils avait fugué pour la retrouver. C’est sa mère biologique. Je… Je ne suis pas la personne la plus assurée qui soit quant à l’amour qu’on peut me porter. Mais c’est une autre histoire. Bref, je l’ai tout de suite perçue comme une menace animée par la seule volonté de me retirer Henry et je ne l’ai pas vraiment accueillie les bras ouverts. Comme tu as pu le constater, elle a un certain tempérament. Et comme je suis loin d’être toujours mesurée dans le mien, cela a rapidement fait des étincelles. Et encore, c’est un euphémisme. Je me demande aujourd’hui comment nous pouvons être encore entière toutes les deux et comment ma ville, Storybrooke est restée debout. Cela n’a parfois tenu qu’à un fil.
Regina s’arrêta, replongeant dans ses souvenirs. Parfois, ils lui arrachaient un sourire, parfois une larme mais si elle devait bien accordé une chose à Emma, c’est qu’elle l’avait sortie, qu’elle les avaient tous sortis, d’un ennui qui les éteignaient à petit feu. Oui, elle avait totalement bouleversé sa vie mais en avait-elle des regrets aujourd’hui ? Pas vraiment, non. Il lui arrivait de se demander ce que leur relation serait devenue, et avec Henry également, si elles n’avaient pas été emportées dans ce nouveau monde. Seraient-elles devenues amies ? Auraient-elles créé une famille avec leur petit prince ? Auraient-elles agrandi la famille avec un autre enfants ? Ou plusieurs même ? Mais quel intérêt. Elles étaient ici désormais et sans Henry. Et était-ce vraiment sage de s’illusionner d’une vie commune idéale avec Emma alors qu’elles finissaient toujours irrémédiablement par se déchirer ?
Elle se souvint tout à coup qu’elle était en pleine conversation avec Artémis. - Heu… Enfin… Bref… hésita-t-elle encore avant de se jeter à l’eau dans un murmure. Mais elle me plaît, beaucoup. Beaucoup trop. Et depuis longtemps. Elle se tut à nouveau, autant embarrassée par ce qu’elle venait enfin d’avouer à une autre qu’à elle-même que dans l’attente de voir ce qu’en dirait la déesse.
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Dim 1 Jan - 22:33
L'insécurité est un lourd fardeau à porter
Artemis savait qu’elle avait porté un coup à Regina en lui manifestant sa déception, mais elle n’avait pas pour habitude de ménager ceux qu’elle avait sous sa responsabilité. Regina avait clairement un traitement de faveur dû à leur amitié, et elle avait parfaitement conscience qu’elle n’était probablement pas la principale fautive dans l’esclandre qui s’était produite. Mais elle avait bien dû marquer le coup. Et puis, elle savait d’origine que Emma et elle ne s’entendaient pas, elle avait donc à minima échoué dans le fait de cadrer cette relation vis-à-vis du boulot. Et le plus dur de la punition était encore la déception de son point de vue.
Mais cette fois, Regina avait surpassé ses attentes, et elle avait tenu à le lui faire savoir tout autant. Peut-être plus encore en tenant compte de sa récente insatisfaction. Elle tenait à faire comprendre à Regina que sa bienveillance lui était acquise, tout autant que sa confiance professionnelle. Au moins, elles repartaient sur de bonnes bases et puis, Artemis n’était pas en état de se battre. Elle préférait sortir le calumet de la paix que de rester dans une tension implicite. Ce n’était pas quelque chose de probable avec Regina, mais ce n’était pas une raison pour tenter le diable. Elle se sentait si fatiguée et elle était presque sûre que sa responsable-clientèle pouvait le sentir.
Mais puisqu’elle était venu lui donner certaines explications, Artemis décida de lui ouvrir la porte avec une question. Elle écouta attentivement la réponse et comprit que jamais Regina n’avait dû parler de ça avec quelqu’un avant elle. Elle était touchée de ces confidences, mais elle espérait que Regina ne croit pas devoir se racheter auprès d’elle par ces explications. Ce n’était pas le cas et elle avait une grande confiance en cette femme qui était pour elle une amie, même si ce n’était que principalement sur le plan professionnel. Et puis, Artemis était à l’écoute de ses filles et toutes pouvaient lui parler avec la même simplicité, avec la même écoute de sa part. Elle avait compris la base de leur lien qui n’avait pas commencé de la façon la plus agréable.
« Voilà qui peut faire comprendre la raison d’une certaine hostilité l’une envers l’autre, du moins à la base. Bien entendu, quand un enfant est en jeu, le mieux est toujours de trouver un terrain d’entente pour son bien, n’est-ce pas ? Mais j’imagine que c’est le cas, si tu dis que tu ne la détestes plus vraiment. »
Elle la laissa poursuivre, sentant la difficulté de la quadragénaire à exprimer ce qu’elle ressentait. Elle ne voulait pas la forcer, mais elle se demandait ce qui motivait ces confidences et elle ouvrit des yeux ronds en entendant la conclusion qui s’imposait. Quelle que soit la situation, Artemis ne penserait jamais spontanément à une histoire d’amour et moins encore à du désir pour trouver la cause d’un problème. Ce domaine était méconnu d’elle et elle ne pensait pas facilement à y avoir une référence. Mais cela ne l’empêcherait pas de tenter d’aider Regina sur le sujet autant que sur un autre. Elle ne pouvait pas la conseiller véritablement mais elle pouvait essayer de l’aiguiller.
« Je vois. Et en quoi cela te dérange exactement ? Je veux dire, en ce qui me concerne moi, je comprendrais, mais… tu ne me semble pas désirer l’abstinence complète, comme c’est mon cas. »
Invité
Lun 2 Jan - 0:21
L’insécurité est un fardeau lourd à porter
Regina savait bien qu’en commençant à parler d’Emma à Artémis, elle courait un risque fort d’en arriver à des épisodes de sa vie qu’elle ne voudrait pas raconter. Tout était tellement mêlé dans leur histoire. C’était sans doute la raison première qui la rendait si compliquée. Avant même de se rencontrer, Emma et elle étaient déjà tant de choses l’une pour l’autre. Elle était la raison pour laquelle Emma avait grandie orpheline, l’ennemie jurée de sa mère, la mère adoptive de son fils. Emma était celle qui lui avait offert sans le savoir le plus grand bonheur de sa vie, Henry, mais aussi celle qui mettrait fin à son sort et donc à sa vie avec Henry. Tout les opposait déjà tellement avant même ce premier regard, ces salutations embarrassées et ce désir immédiat malgré la haine et la peur de son côté.
- Oui. Non. C’est compliqué, soupira-t-elle. Oui, nous avons commencé à trouver un certain terrain d’entente pour le bien d’Henry avant d’atterrir ici. Mais, non, Henry n’étant pas avec nous, ce terrain a de lui-même cessé d’avoir une raison d’être et je ne crois pas que nous puissions en trouver un autre. Ou, plutôt, que j’en ai envie. Je te promets, je ne fais pas ma mauvaise tête et je continuerai mes efforts pour que tout se passe bien professionnellement. Mais…
Oh, bon sang, comment expliquer ce qu’il en était vraiment sans devoir évoquer son passé de Méchante reine ? C’était impossible d’en parler. Une déesse aussi droite qu’Artémis ne pourrait comprendre toutes ses exactions. Elle était venue lui parler et avait déjà fait l’effort de lui livrer tant de choses pour établir une confiance qui lui permettrait de se livrer à son tour. Elle avait trop tué sans aucun remords, s’était trop abandonné à l’ivresse du pouvoir, avait plongé trop profondément au cœur des ténèbres. Dévoiler cette période de sa vie ne pouvait que nuire à cet objectif.
- Je n’ai pas toujours été la personne consciencieuse et désireuse de bien faire que tu connais. J’ai un passé plutôt sombre pour lequel je ne finirais sans doute jamais de payer. Je ne mérite pas une personne comme Emma. D’autant qu’elle est sans doute celle qui a le plus souffert de mes mauvaises actions tout en en étant celle qui le méritait le moins. Nous finirions pas nous faire du mal. Je finirais par lui faire du mal. Je préfère la voir heureuse avec quelqu’un d’autre.
Sans être une adepte du concept d’abstinence, Regina ne l’ignorait pas pour autant. Elle avait passé un certain nombre des ces dernières années à le pratiquer. Et elle en aurait rêvé quand elle était mariée à Léopold. Elle était cependant curieuse de connaître les motivations d’Artémis à ce sujet. - Je n’ai rien contre l’abstinence. Je peux même t’assurer qu’il y a un certain nombre d’années de ma vie où j’aurais rêvé de pouvoir la pratiquer, plus que quoi que ce soit d’autre. Mais, non, je ne souhaite pas finir ma vie sans personne dans ma vie ou dans mon lit. Ce ne peut juste pas être Emma Swan. Mais, dis-moi, toi, pourquoi as-tu fait ce vœu ?
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Mar 10 Jan - 17:46
L'insécurité est un lourd fardeau à porter
Artémis avait toujours pensé que les seuls liens importants à cultiver dans la Chasse étaient ceux de l'amitié et de la complicité entre femmes. La notion d'amour, et plus encore de désir, devait être absente de chacune des élues comme elle l'était de la déesse elle-même. C’était beaucoup plus simple. En restant à jamais des petites filles, elles étaient concentrées sur le combat et sur une relation de camaraderie et elles n'étaient pas affectées par les troubles que l'on pouvait imputer à un trop grand attachement émotionnel. Artemis savait ce que les filles pouvaient cependant lui être attachées, et même entre elles de façon importante, mais les effets en étaient moins retors et plus faciles à gérer.
C’était pour contrecarrer ce qu'elle avait la sensation d'être de l'hostilité que Artemis avait décidé de faire travailler ensemble les deux femmes, en espérant qu'elles parviendraient à comprendre comment de leurs différences pouvaient naître des forces. Elle savait pertinemment que ce n'était pas facile, mais ce n'était pas la première fois qu’elle poussait à se rapprocher des personnes qui s'entendaient un peu moins bien pour que son univers soit le plus convivial et homogène possible en termes de complicité. Elle ne s'était jamais imaginé que le problème pouvait se situer ailleurs. Ce n'était pas quelque chose sur lequel elle pouvait facilement comprendre et analyser.
Artemis ne connaissait rien des choses de l'amour pour la bonne raison qu'elle s'était toujours refusée d'avoir quoi que ce soit qui puisse être romantique dans ses relations. Si elle avait dû mettre de l'eau dans son vin en ce qui concernait ses employées, puisqu’elle n'était plus une déesse dont le simple statut suffisait à appeler certaines jeunes filles au désir de la suivre, et que c’étaient les femmes qui acceptaient de donner de leur personne pour faire vivre son entreprise, elle n’était pas allée jusqu’à adopter la même évolution à son propre égard. Il fallait bien qu'elle trouve le moyen d'avoir des employées. Les contraindre à l'abstinence n'étaient pas le meilleur moyen de convaincre énormément de femmes qui avaient le bon potentiel. Mais en ce qui la concernait, elle demeurait intouchée.
Et c'était là le problème qui s'était posé. Elle n'avait pas encore réussi à en parler à qui que ce soit. Elle en avait d'autant plus de mal que l'idée de paraître faible aux yeux de personnes sur qui elle se devait de garder une certaine autorité lui était difficilement supportable. Mais elle se sentait encore fortement touchée par la mésaventure qui lui était arrivée et il demeurait qu’elle n'était pas à l'égale des autres pour ce qui était d'affronter ce genre de situation sans les pouvoirs de déesse qui lui permettaient de mettre les importuns à ses pieds, si elle le voulait. Le rapport de force avait changé et c'était précisément ce qui la terrifiait. Elle n'en avait jamais eu aussi conscience, mais elle avait les faiblesses des humains.
« Tu sais que dans le domaine de l’amour, je ne pourrais pas vraiment t'aider, mais j'aimerais à que cela reste en dehors de l'entreprise tout-de-même. Cela dit, j’ai du mal à comprendre également pour quelle raison cette… punition te déplaît autant. Si elle te plaît, tu devrais être contente de l’avoir auprès de toi, non ? Quoi qu’il en soit, si tu as besoin de parler, tu sais que tu ne seras jamais jugée auprès de moi. »
Elle semblait justement prendre ce chemin, mais il ne s’agissait pas spécialement d’amour, du moins au départ. La relation avec Emma semblait avoir perdu une sorte de filet de sécurité avec l’absence de ce fils que Artemis cherchait. Et de fait, la gestion de ces retrouvailles était compliquée. Artemis laissa Regina lui expliquer ce qu’elle ressentait en détail. Elle avait confiance sur le fait qu’elle ne laisserait plus son professionnalisme en souffrir, mais elle avait conscience qu’il se cachait quelque chose derrière tout ça, quelque chose d’inavouable. Elle ne savait pas de quoi il était question, mais elle était prête à l’écouter avec bienveillance.
Elle n’était pas surprise d’entendre que Regina puisse avoir un côté sombre. Elle avait perçu des choses en elle. Mais elle ne pensait pas pour autant que cela condamnait son futur bonheur. Beaucoup de personnes avaient fait des erreurs à qui Artémis avait donné une autre chance, et elle ne pensait pas que Regina fasse exception. Elle avait pu constater chez cette femme une capacité à la loyauté et à la rigueur qui prouvaient qu’elle pouvait lui faire confiance. Même si elle pouvait avoir un côté sombre, il était certain qu’elle avait tout ce qu’il fallait pour le surmonter, elle en était sûre. Elle posa une main sur son bras.
« Tu es quelqu’un de bien, Regina. Si tu as besoin de quelqu’un pour parler de ce qui te pèse sur la conscience, encore une fois, je serai là, mais tu n’as pas à sacrifier ton bonheur parce que tu crois ne pas le mériter. Je t’assure que tu mérites mieux que ce que tu crois, j’en suis convaincue. »
Elle eut un sourire en se demandant comment Regina allait réagir en apprenant comment elle avait fait le vœu de ne jamais partager de lit. Elle se souvenait de tout cela comme si cela avait eu lieu la veille alors que cela faisait des siècles, mais cette journée avait été marquée dans son esprit au fer rouge à-cause des souffrances qu’elle avait vu sa mère endurer. Il n’y avait rien de pire que de voir celle qui vous avait engendrée souffrir le martyr de la naissance.
« Ma naissance n’a pas été ordinaire, vois-tu. Je suis née et j’ai pris conscience de la vie en quelques secondes. J’ai eu presque aussitôt l’apparence d’une fillette de six ans, pour comparer avec un humain. Et j’ai alors aidé ma mère à mettre mon jumeau, Apollon, au monde. Ho, Regina, si tu avais vu la souffrance sur son visage au moment de l’enfantement. Je me suis promis que je ne voudrais jamais vivre cela. Et à cet instant, j’ai décidé que nul jamais ne me toucherait. Un vœu que mon père a choisi de respecter et d’honorer. »
Invité
Ven 20 Jan - 0:43
L’insécurité est un fardeau lourd à porter
Regina ne savait comment expliquer à cette déesse qui avait choisi de rester à tout jamais pure à quel point il pouvait parfois être compliqué de lutter contre les désirs de son corps, même si sa raison hurlait à quel point ce serait une mauvaise idée de céder. C’était d’autant plus difficile pour elle qui gardait en mémoire un passé durant lequel elle n’avait mis aucune limite à ses désirs, quels qu’ils soient. Oh, elle n’avait jamais eu besoin de forcer qui que ce soit sexuellement. Avec son physique, nombre d’hommes et de femmes n’avaient été que trop contents de partager sa couche. Tant mieux, car elle savait qu’elle aurait été incapable de forcer qui que ce soit vue son expérience de femme mariée. Mais elle avait emprisonné, torturé, tué tous ceux qui avaient refusé de lui prêter allégeance et de lui livrer Blanche-Neige. Que le viol ne fasse pas partie de la longue liste de ses crimes n’était pas forcément un exploit en soit. - Je te remercie de ton écoute et de ta présence, Artémis, même si je doute que tu puisses réellement comprendre ce que c’est de devoir lutter contre un désir dont tu te passerais bien tout en ne voulant rien d’autre plus que cela.
Non, elle ne méritait pas le bonheur mais, là aussi, un être aussi pur et droit que la déesse vierge ne pouvait réellement comprendre ce que c’était que de porter des décennies de regret sur ses épaules. Oh, bien sûr, il y avait des explications. D’aucuns auraient même pu considérer les souffrances qu’elle avait traversées comme des excuses. Pas elle. Après tout, une personne comme la Sauveuse n’avait pas eu une enfance et une jeunesse plus supportables que les siennes. Elle n’avait pourtant pas choisi de faire payer ces années d’enfer à tous ceux qui croisaient son chemin. Sans doute que sa magie et la dépravation que lui avaient fait subir ces instructeurs successifs n’avaient pas aidé. Entre la perversité et la recherche absolue de reconnaissance sociale de sa mère, l’agenda familial secret d’un être aussi pénétré d’obscurité que le Ténébreux et la folie pas vraiment douce d’une sorcière dragon, elle n’avait en effet pas eu beaucoup de possibilité de pencher vers la magie blanche. Mais, comme elle le découvrait petit à petit ces derniers temps, la magie qui l’habitait pouvait tout aussi bien pencher d’un côté que de l’autre, la décision lui appartenait. - Je peux te concéder que je ne renoncerai pas définitivement et à tout jamais au bonheur mais ma route est encore très longue avant que je puisse y prétendre. Crois-moi sur parole.
Regina écouta attentivement Artémis faire le récit de sa naissance et de sa décision de rester pure. Même si elle pouvait comprendre à quel point l’événement de la naissance pouvait paraître douloureux aux yeux d’une enfant, une telle décision ne pouvait perdurer dans le temps sans autre raison que celle-ci. Artémis avait bien dû remarquer une fois adulte que les femmes se remettaient très bien de donner naissance et qu’il y avait peu de bonheurs plus grands que celui d’élever un enfant. Une fois la menace de sa mère écartée, elle aurait tout donné, elle, pour ne pas avoir pris cette fichue potion qui la rendait stérile à tout jamais. Henry resterait à tout jamais le bonheur ultime de sa vie mais elle regrettait encore, parfois, de ne pas avoir pu le porter, de ne pas l’avoir senti bouger et grandir en elle. Non, décidément, elle ne comprenait pas vraiment l’explication d’Artémis. Mais peu importait, c’était sa décision, ses raisons, son corps. Elle en faisait ce qu’elle voulait et le gardait pour elle seule à tout jamais si cela était son souhait.
L’attachée était contente de voir à quel point le visage de la déesse se détendait désormais quand elle évoquait son père. Sans connaître tous les détails, elle savait à quel point les rapports avaient longtemps étaient tendus entre eux, principalement du côté d’Artémis. - Je suis contente de voir que le dialogue avec ton père est restauré. Je n’ai personnellement plus de parents en vie, à ma connaissance du moins. C’est parfois difficile de ne pas pouvoir se reposer sur la sagesse ou la bienveillance d’un ancien. Ou de n’avoir personne qui vous connaisse d’avant que la vie n’ait fait de vous un être impossible à reconnaitre, y compris pour vous-même.
Sa voix s’était presque éteinte sur ces derniers mots, comme si elle s’était perdue dans des souvenirs lointains, sans doute trop lourds pour être énoncés à haute voix. Elle se secoua. Elle était venue là pour comprendre ce qui pesait sur Artémis ces temps derniers et, si cela était possible, l’aider à alléger son fardeau, pas forcément l’alourdir de son propre passé. - Comment va-t-il ? Je ne l’ai pas revu depuis que nous avons été coincés ensemble par la ville dans ces stupides films d’horreur. Vous vous êtes vus dernièrement ?
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Mer 15 Mar - 2:00
L'insécurité est un lourd fardeau à porter
Quand quelqu'un obtenait la bienveillance et l'amitié de la déesse de la chasse, elle pouvait se targuer d'obtenir de sa part des privilèges que la plupart des gens n'avaient pas. Il était évident que Regina aurait toujours de sa part l'écoute et le soutien qu'elle avait mérité par sa longue amitié et sa franche loyauté. Elle avait déjà eu l'occasion de présumer du fait que sa nouvelle employée n'avait pas forcément un passé vertueux et qu'elle avait bien des choses à se reprocher. Si la plupart des gens la voyaient comme une déesse sans défaut, il n'y avait rien de moins vrai, mais elle ne l'aurait pas avoué à n'importe qui.
« Je sais que j'ai tendance à tout faire pour ne pas être dépendante de ces envies qui caractérisent les humains, mais croire que je suis parfaite est méconnaître ce qui caractérise principalement les dieux. Nous sommes tous orgueilleux et rancuniers. Tu n'imagines pas le sort terrible que j'ai fait subir à tellement de personnes sous le prétexte qu'ils m'avaient offensée, moi ou quelqu'un qui m'était cher. Le seul sur qui ma rancune n'a réellement jamais pu déferler, c'est mon père, qui est bien plus puissant que moi. »
Il était évident pour Artemis, que Regina méritait le bonheur et elle était heureuse d'entendre que celle-ci le reconnaissait bien volontiers. Il était évident qu'elle se mettait pourtant des bâtons dans les roues, et Artemis ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle ne se sentait pas pleinement légitime à profiter du bonheur. C’était une triste réalité qu’elle espérait voir évoluer d'une manière ou d'une autre, mais sans savoir quel impact elle pourrait avoir sur la question. Elle n'était pas douée pour l'offrir à des adultes humains. Elle avait davantage l'habitude d'adolescentes qui avait renoncé à l'amour depuis longtemps.
« Si je peux contribuer à ton bonheur d'une manière ou d'une autre, tu peux compter sur moi. Mais je crains de ne pas être très au fait de la façon dont on doit agir pour vivre une belle histoire d'amour. Si jamais je retrouve Apollon quelque part, je te le présenterai. Je pense que mon frère sera de meilleur conseil que moi. L'amour est un de ses attributs après tout. Pour ma part, je préfère complètement oublier cet aspect de la vie, du moins ce genre d’amour. »
Bien entendu, on ne pouvait pas parler d'amour par rapport à ce qu'il s'était passé. Il s'agissait simplement de forcer quelqu'un à un acte répréhensible puisqu'il ne le voulait pas. La seule forme d'amour que la déesse connaissait était ce qui se rapportait à ce qu'elle ressentait pour ses chasseresses et lui avait donné comme image un sentiment de protection et une envie de les aider et de les faire grandir. C’était là tout ce qui comptait en matière d'amour. Mais cette conversation avait tout de même rappelé douloureusement à la déesse pourquoi elle se terrait dans son bureau.
La discussion au sujet de son père était un agréable changement de sujet qu'elle accueillit à bras ouverts. C’était au moins un sujet sur lequel elle ne risquait pas de se sentir mal à l'aise, même si elle se rendit rapidement compte que l'évoquer revenait à parler de ce qu'il s'était passé. La dernière fois qu'elle l'avait vu, il l'avait protégée et il avait été le père que toute jeune femme souhaiterait avoir face à l'adversité. Artemis s'était rarement senti aussi mal à l'aise, mais elle savait qu'il serait difficile pour qui que ce soit de comprendre que quelqu'un de son envergure ait pu être troublé, voire effrayé.
« Nous nous sommes vues il y a peu », reconnut-elle avec un malaise dans la voix. « Il est venu à mon aide à un moment où j'en avais besoin. Que s’est-il passé entre vous ? »
Invité
Jeu 23 Mar - 1:44
L’insécurité est un fardeau lourd à porter
Regina eut du mal à cacher son étonnement quand Artémis avoua avoir fait subir le pire à des humains qui l’avait offensée. Elle lui était toujours apparue comme une personne d’une droiture et d’une probité extrême. Si on avait dû lui demander de donner de but en blanc le nom d’une de ses connaissances pour incarner l’exemplarité, elle aurait sans hésiter donné celui de la déesse qui lui faisait face. Son ancienne personnalité, la Méchante reine, en aurait immédiatement déduit qu’elle avait un don particulier pour la dissimulation. Mais Regina n’était plus cette femme et, au contraire, elle n’en admira que plus la jeune divinité pour avoir ainsi su se réinventer. Mais la connaissait-elle vraiment ? Après tout, elle était bien incapable d’avoir un début d’idée sur ce qui avait pu la mener à broyer du noir comme elle le faisait depuis quelques jours.
- Et tu es toujours habitée par ces envies de vengeance ou tu as réussi à vraiment changer à ce sujet ? J’ai tellement de mal à t’imaginer en train de faire durement payer quelqu’un qui t’aurait offensée. Comment as-tu fait ? J’avoue que si tu as une recette miracle, je suis preneuse. C’est usant de lutter pied à pied, tous les jours, avec l’ombre que tu abrites. Regina ne voulait pas en révéler davantage sur les ténèbres qu’elle abritait. Une des rares choses qu’elle appréciait dans cette ville était que personne ou presque n’y connaissait celle qu’elle avait été. Bien sûr, Emma en avait une idée assez précise mais elle n’avait jamais vécu dans la Forêt enchantée. Elle se souvenait encore de son regard quand elle avait compris que c’était sa faute si Henry était aux portes de la mort, parce qu’il avait mangé le chausson aux pommes qu’elle avait réalisé pour la tuer elle. Là, à cet instant précis, Emma l’avait regardée comme les autres. A cet instant, elle avait touché du doigt l’essence de la Méchante reine.
Malgré tout, la Sauveuse lui avait donné une chance de se racheter. Elle lui avait toujours accordé la possibilité de changer. Aujourd’hui, elle commençait à comprendre pourquoi. Ce n’était encore que des soupçons, car elle n’avait en vérité aucune certitude absolue de la profondeur des sentiments d’Emma envers elle. Mais l’intensité de leurs échanges, tant dans la haine des débuts que dans l’attraction quasi irrésistible du présent, et l’étrange lien qui nouait leurs magies la menaient à une conclusion qu’elle avait de plus en plus de mal à repousser. - Je ne sais pas si je suis plus douée que toi concernant ce type d’amour. Je ne sais pas si je suis douée concernant n’importe quelle forme d’amour d’ailleurs quand on voit à quel point j’ai failli m’antagoniser mon fils à vie. Je peux comprendre qu’on en arrive à ton choix de vie même si je pense que j’aurais sans doute du mal à me satisfaire d’une vie d’abstinence.
La responsable clients en elle avait une certaine capacité à déchiffrer les expressions du visage et Regina perçut de suite que la conversation avait dérivé vers un sujet qui bouleversait la déesse. Elle en eut la confirmation au soulagement qui détendit ses traits quand Regina évoqua ses aventures avec son père. Elle ne savait que faire. Elle avait envie de lui demander en quoi consister le secours porté par son père, car il était fort possible que cela touche au problème qui rongeait Artémis. Dans un même temps, elle ne voulait pas forcer ses confidences et souhaitait aider à ce qu’elle demeure dans l’état plus apaisé que l’évocation de la nuit de cauchemar traversée avec Zeus avait créé. Elle hésita puis entreprit de lui raconter leur étrange errance entre la Mort et un immense blob rose. Elle espérait au moins parvenir à arracher un sourire à la déesse avec son récit épique. - J’avoue avoir découvert un être moins pétri d’orgueil que je ne l’aurais pensé. Il s’est révélé fort intéressant et secourable, alors même que je lui avais clairement signifié qu’il n’avait aucune chance de me séduire. Et toi, dans quelles circonstances t’a-t-il porté secours ? Si cela devient son nouveau passe-temps, les femmes auront peut-être une meilleure opinion de lui que quand il semait des enfants aux quatre coins du monde des hommes et des dieux, acheva-t-elle avec un petit sourire amusé pour tenter de détendre la déesse.
Dernière édition par Regina Mills le Ven 14 Avr - 0:23, édité 1 fois
Artemis Olympus
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Sam 1 Avr - 16:12
L'insécurité est un lourd fardeau à porter
Le fait était que la nature vengeresse de la déesse ne lui venait pas, comme Regina, d’une part de ténèbres. L’orgueil des dieux faisait qu’on ne pouvait tolérer le manque de respect. Alors, il fallait punir, parfois cruellement. Ce n’était pas franchement le plaisir de faire souffrir qui était en jeu, c’était plutôt une manière d’asseoir son pouvoir. Elle avait assez de distance pour comprendre la différence. Mais elle concevait que ce pouvait être difficile quand on ressentait l’appel de la noirceur. Elle avait vu certains dieux partir dans cette direction. Elle ne comprenait pas forcément la malveillance spontanée, mais elle admirait le désir de se battre.
« C’est plus simple pour moi. Je suis peut-être dans l’exagération, comportement divin, tout ça, tu vois. Mais il s’agit de justice pour moi, pas de vengeance. Je ne savoure pas la souffrance, je punis, c’est différent. C’est un peu comme… un être supérieur qui punit un être inférieur irrespectueux. Ce n’est pas forcément bien, c’est très orgueilleux, je ne le nie pas. Mais ce n’est pas ténébreux. »
Et c’était la différence. Elle ne menait pas les mêmes combats que Regina et quelque part, elle l’admirait. Il était plus difficile de résister aux ténèbres que de ne pas s’y confronter du tout. Quand on n’était pas tenté, il était moins difficile de ne pas succomber, c’était évident. Pour autant, l’ancienne reine parvenait à prendre sur elle d’une manière que Artemis trouvait particulièrement puissante. Utiliser sa puissance de cette manière était complexe et elle faisait tout pour s’en sortir. Elle ne la trouvait que plus admirable. Elle parvint à sourire doucement. Elle éprouvait de la tendresse pour cette femme et pour ces combats.
« Pour être tout à fait sincère, je t’admire pour ces combats que tu mènes triomphalement, je dois le dire. Je ne sais pas si je serais capable de résister de cette façon. »
Elle avait fait le choix d’une vie d’abstinence, mais pas d’une vie sans amour. Elle avait de l’amour pour ses filles, pour son père, pour son frère. Mais ce n’était pas de l’amour compliqué à exprimer, compliqué à mettre en place, du moins pour elle. Mais en voyant son comportement à l’égard de son fils, elle se dit que ce n’était peut-être même pas aussi évident pour son amie et employée. Cela l’attristait. Avoir perdu la capacité d’interagir avec sa propre famille était quelque chose de très triste. Elle avait envie d’aider Regina, même si elle n’était pas aussi féroce qu’à son habitude.
« C’est important de construire des choses solides, c’est tout ce dont je suis sûre. En soi, passer la nuit avec une personne n’est rien. Moi j’ai choisi de m’en passer, mais ça reste que ce n’est pas ce qui est le plus dur à entretenir. »
La description que Regina fit de Zeus n’étonna pas Artemis. Elle avait vu combien son père pouvait être bienveillant et attentif dans cette ville. Et qu’il ait apporté son aide à la responsable clientèle ne l’étonnait pas plus que ça. Elle souriait quand Regina mentionna qu’elle lui avait précisé qu’il ne pourrait pas la séduire. Il y avait une époque où il valait mieux ne pas lancer un tel défi à Zeus, mais il avait appris le respect. Ce sourire, elle le perdit immédiatement quand Regina lui demanda dans quelles circonstances il l’avait secourue. Elle baissa les yeux et quand elle recroisa le regard de son amie, ses yeux débordaient de larmes.
« Je… J’ai été agressée, Regina. Et je n’ai rien pu faire. Je… Je ne sais pas si tu te rappelles cet entretien. Cette femme que je ne sentais pas. Eh bien, elle s’en est prise à moi et elle sait se battre. Elle a pris le dessus et elle a voulu… », balbutia-t-elle sans pouvoir aller au bout, se sentant encore trop fragile par rapport à cette réalité. « Mon père est arrivé à temps, heureusement, mais… je crois que je n’avais jamais eu aussi peur. »
Invité
Ven 14 Avr - 1:05
L’insécurité est un fardeau lourd à porter
Regina comprenait bien ce qu’Artémis lui expliquait. Elle n’était pas pleinement d’accord avec son analyse pour autant. Une grande partie des actes atroces pour lesquels elle avait été qualifié de Méchante reine n’étaient en effet que des actes d’une dirigeante dont la souveraineté avait été attaquée par une rivale. Après tout, nombre des royaumes voisins avaient commis des massacres encore plus grands que les siens pour la plupart et traitaient beaucoup plus mal sa population. Car, s’il était vrai qu’elle avait persécuté les alliés de Blanche, ses paysans fidèles avaient toujours étaient bien traités, protégés, correctement nourris. Bref, son royaume avait été loin, très loin, d’être le pire dans lequel vivre. - Je ne sais pas si tous mes actes diffèrent tant des tiens. Pour certains, oui, je dois le reconnaître, je me suis laissée gagner par les ténèbres mais, pour d’autres, je me suis contentée de défendre mon royaume, mon trône et ma vie. Nous étions en guerre. En temps de guerre, certains actes sont commis par la force des choses, des actes qu’on ne commettrait ni ne pardonnerait en temps de paix.
Les paroles suivantes de la déesse la touchèrent mais elle ne savait comment les prendre. Elle n’arrivait toujours pas à se dire vraiment qu’elle avait du mérite. Oui, elle luttait encore quotidiennement et avec succès contre les ténèbres mais elle ne parvenait toujours pas à se pardonner pleinement son dérapage avec Emma. Même s’il remontait désormais à plusieurs semaines, il restait encore parfaitement frais dans sa mémoire et elle le revivait hélas très souvent en cauchemar. - Je te remercie de tes compliments. Une part de moi doute encore fortement de les mériter mais ils me touchent malgré tout. La confiance que tu portes en ma capacité à lutter contre ce mal qui m’habite, comme celle d’autres personnes de mon entourage, me sont d’une grande aide pour ne pas renoncer et continuer à m’améliorer.
L’ancienne reine n’allait pas contredire la déesse là-dessus. Oui, construire une relation solide avec qui que ce soit était bien plus important que n’importe quelle partie de jambes en l’air mais quand ça n’était pas que du sexe, justement, cela avait une toute autre valeur. Elle avait encore du mal à se remettre de sa dernière nuit avec Emma. Le voulait-elle vraiment d’ailleurs ? - Je comprends ton point de vue sur la construction d’une relation mais permets-moi de diverger sur les rapports intimes. Soit, quand ils n’ont d’autre but que de s’amuser, ils ne sont pas une fin en soi mais, quand ils se déroulent entre deux personnes qui partagent leur vie et un amour commun, crois-moi, ils sont tout autre chose. Je l’ai découvert assez récemment et j’avoue en avoir été à la fois transportée et fort perturbée. J’avais tendance à ne pas leur accorder une très grande valeur auparavant. Ils n’étaient pour moi, au mieux, qu’un moyen pour une fin, séduire pour conquérir ou pour prendre son plaisir et, au pire, qu’un outil d’asservissement et de dégradation de l’autre.
Regina ne put dire si ses dernières paroles en avait été le déclencheur ou l’évocation de Zeus ou si, tout simplement, Artémis se sentait enfin assez en confiance pour abaisser ses défenses mais la confidence qui suivit eut l’effet d’un coup de massue pour Regina. Non seulement, elle ne pensait pas que son amie puisse se retrouver dans une telle position de faiblesse et s’en voulait donc, sans aucune raison, de ne pas avoir été là pour elle, mais cette situation lui rappelait trop bien ses années de mariage pour que cela ne résonne pas tragiquement en elle. Elle resta donc dans un premier temps interdite, incapable de réagir à l’aveu de la déesse.
Puis elle se ressaisit et prit conscience de la fausse maturité de la jeune déesse qui lui faisait face. Elle était une déesse multiséculaire mais elle avait toujours été toute puissante et, en même temps, toujours innocente. De se retrouver tout à coup sans défense avait dû être terrible pour elle. Regina ne pouvait s’empêcher de songer à la jeune femme à peine sortie de l’adolescence qu’elle avait été quand sa mère l’avait forcée à épouser Léopold et à sa nuit de noces. L’impuissance qu’elle avait ressentie, particulièrement physique, avait été tout autant destructrice sur sa psyché que la mort de Daniel. Heureusement pour Artémis, son père l’avait visiblement sauvée à temps. Cela n’empêchait pour autant pas qu’il y avait eu agression et que cela laisserait des traces si la jeune déesse n’y faisait rien. Mais comment le lui faire comprendre sans la mettre dans une position de victime ? Regina se saisit d’une des mains d’Artémis et la serra entre les siennes. - Je… Je ne peux pas t’en parler, cela m’est encore trop difficile mais sache que je te comprends. Sache aussi qu’il serait bon que tu puisses évacuer tout cela. Je n’ai pas pu le faire et cela m’a rongée jusqu’à faire de moi une personne dans laquelle tu ne me reconnaîtrais sûrement pas et qui ne serait en aucun cas devenue ton amie. C’est comme si l’ignominie de ce que l’on nous avait fait subir laissait une trace pourrissante qui gagnait petit à petit sur notre âme. Je n’aimerais pas que tu vives cela. Je ne sais pas si je suis très claire mais je suis là pour toi, sois-en assurée.
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Jeu 20 Avr - 0:27
L'insécurité est un lourd fardeau à porter
Être déesse et être reine comportaient des différences, mais également certaines similarités. Dans les deux cas, il fallait se montrer capable d'imposer certaines règles et de les faire se maintenir malgré le comportement de certaines personnes qui essayaient continuellement de s'opposer à votre autorité. En tant que déesse, Artemis avait été confrontée à la désobéissance et à l'irrespect et avait fait le nécessaire pour que les personnes concernées ne recommencent jamais. Certaines avaient même été punies de leur vie. On aurait pu dire qu'elle était cruelle et que la plupart des dieux l'étaient, mais elle estimait surtout que c'était pour asseoir son autorité.
A priori, Regina avait également fait ce genre de choses, même si certaines de ces actions étaient davantage dictées par les ténèbres. En faisant la part des choses, Artemis pensa qu'elle devrait être capable de faire la différence entre les actions pour lesquelles elle pouvait avoir des remords et celles qui étaient davantage justifiées. Artemis ne regrettait pas ses actes parce qu'ils avaient été commis sous l'impulsion de sa nature profonde et d'une nécessité d'imposer le respect. Elle ne pouvait pas dire qu’elle éprouvait une véritable satisfaction à causer du tort à quelqu'un.
« Je suppose que, dans ce cas, l’essentiel est de faire la distinction entre les deux et de ne pas laisser la culpabilité t'envahir pour quelque chose qui ne faisait que partie de ta fonction de reine. Il est parfois nécessaire d'être sévère lorsque c'est le seul moyen de maintenir l'ordre là où il en va de ta responsabilité. Tu ne peux pas te considérer responsable, si tu t'es contentée de punir et que tu n'as pas cédé aux ténèbres. »
La confiance que Artemis avait en la capacité de Regina de lutter contre ce qui était à l'intérieur d'elle-même allait avec le fait qu’elle l’avait vu souffrir énormément et continuer de lutter. Elle était témoin qu'elle n'avait jamais cessé de se confronter à certaines tentations et de souffrir. Elle n'avait pourtant pas fait exploser la ville et elle se montrait raisonnable et équilibrée face aux difficultés auxquelles elle se confrontait. Elle ne pouvait évidemment pas connaître l'intégralité des tentations auquel elle s'était confrontée, mais il lui semblait évident que les ténèbres qui l’habitaient avaient dû la soumettre à la tentation depuis toutes ces années.
« Je ne connais pas les défis que tu as dû affronter ici, mais il est certain que tu as acquis une maîtrise de tes difficultés et de tes émotions qui ne me semble pas négligeable. Je peux me tromper, mais quelque chose me dit que tu te donnes du mal pour empêcher le mal de s'emparer de toi et que tu mérites bien qu’on te dise combien c'est méritant. »
Regina ne semblait pas avoir exactement compris le point de vue de la déesse sur les rapports intimes pour ceux qui les pratiquaient. Elle avait toujours pensé, de par l'observation qu'elle faisait des humains, que ce n'était pas le plus compliqué à gérer de partager des rapports intimes avec quelqu'un mais que les choses devenaient difficiles lorsque les sentiments s’en mêlaient. Elle avait l'impression que c'était précisément l'opinion de son amie et cela semblait confirmer que les sentiments de son amie pour Emma Swan n'était pas si innocents que cela.
« C'est précisément le point que je soulevais, très chère. De ce que j'ai pu observer des humains, lorsqu'il ne s'agit que de relations physiques purement et simplement, c'est sans conséquence. Mais lorsqu'il y a une implication émotionnelle, c'est une autre histoire. J’en déduis que ta relation avec Emma Swan est loin de se limiter à une banale affaire de fesses. Je peux parfaitement comprendre que cela puisse rendre difficile ce que j'ai mis en place pour ta propre sécurité, mais je continue de penser que cela te sera bénéfique en finalité. Malheureusement, nous les dieux, avons tendance à essayer d'aider les autres d'une manière qui ne leur plaît généralement pas toujours », reconnut-elle en parvenant à lui offrir un petit sourire d'excuse.
Un sourire qui fut rapidement remplacé par la douleur d'avoir à lui expliquer ce qui lui était arrivé. Artemis avait du mal avec le fait de se retrouver aussi fragile qu’elle l’avait été et elle ne l'avait évidemment pas bien vécu. Elle n'aurait jamais pensé le partager avec quelqu'un d'autre que son père qui avait été le malencontre témoin et aussi le bienveillant sauveur au moment de son agression. mais elle avait toujours considéré Regina comme une amie et elle avait la sensation que si quelqu'un pouvait l'aider à dépasser à cette épreuve, c'était probablement elle. Et elle ne se trompait pas. Les semi-confidences qu'elle lui fit lui confirmèrent qu'il y avait quelque chose derrière tout cela, mais puisqu'elle ne pouvait pas en parler, Artemis ne l’y contraindrait pas. Pour autant, son soutien et sa proposition ne la laissaient pas insensible.
« Je te remercie pour ce soutien que tu me témoignes. Et moi aussi, je serai là pour t'écouter si un jour, tu changes d'avis. Pour ce qui en est de moi, je t'avoue que je suis démunie. Mon père et moi avons beaucoup discuté juste après de ce qui s'est passé et cela m'a effectivement fait du bien. Mais je me sens encore tellement vulnérable que je ne sais absolument pas ce que je peux faire. Avant, j'aurais pu me protéger d'une simple pensée, mais aujourd'hui, j'ai l'impression que rien ne pourra m'empêcher d'être à nouveau la proie de personnes mal intentionnées. J'en ai peur de sortir de ce bâtiment. »
Elle avait un peu de honte en avouant cela car elle était une déesse et elle n'était pas censée connaître la peur.
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L'insécurité est un lourd fardeau à porter [PV Regina Mills]
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