Était-ce encore une machination des daleks ? Ce n’était pas impossible, mais pour le moment, je ne pouvais pas vraiment trouver suffisamment d’indices pour être sûr de cela. Les cybermen pouvaient aussi être de la partie, ce ne serait pas la première fois. D’ailleurs, ils pouvaient même parfois s’allier, ceux-là. Ce n’était pas aussi impossible que ce que cela aurait pu paraître auparavant. C’était comme si je m’étais retrouvé dans une sorte de labyrinthe. Une sorte d’endroit étrange où rien n’était comparable à ce que je connaissais déjà. Il y avait des traces particulières dans certains endroits et, plus j’avançais, plus j’avais l’impression assez dérangeante que je n’étais pas seul…
Comme je détestais les armes, je n’avais que mon tournevis sonique à la main. De quoi vérifier certaines zones sans prendre de risques, en plus de pouvoir déverrouiller certaines portes. Mais je ne voyais pas d’issue pour autant. Dans ce bâtiment où je me trouvais, je devinais d’autres présences, je les sentais, mais je ne les voyais pas. Esprits ? Fantômes ? Songes ? Rien ne brisait le silence, hormis ma respiration et quelques bruits, ici et là… C’était particulier…
Et puis je le vis. Un être humain, plutôt jeune, les cheveux frisés et l’air aussi perdu que moi. Mais, au moins, c’était un visage qui me faisait plaisir : un visage humain dans un lieu peuplé de tout un tas de choses et d’êtres indéfinissables. « Tout va bien ? » Je me précipitais près de lui. « Je suis le Docteur. Savez-vous où nous sommes ? »
J’espérais qu’il pourrait m’apporter une réponse… puisque je ne savais pas ce que je faisais ici. Lui savait peut-être. Le TARDIS n’était pour rien dans ma présence en ce lieu, pourtant, je m’y trouvais. C’était incompréhensible. « Et pourquoi nous sommes là ? »
Je n’aimais pas ne pas comprendre. Je me sentais mal quand j’étais ainsi incapable de saisir le sens profond d’une situation. Et puis, je voulais comprendre. C’était dans ma nature. Il n’y avait rien ici qui résisterait encore et toujours aux explications rationnelles. Nous n’étions pas dans une situation habituelle, mais ce n’était pas non plus un contexte qui devait être rarissime, sinon, le jeune homme qui était là tirerait sans doute une tout autre tête.
Parfois, il y avait des jeux très réalistes, en réalité augmentée, c’était quelque chose qui était très en vogue à cette époque et les humains étaient assez créatifs et inventifs pour monter un tas de scénarios différents mais tous aussi crédibles que l’on pouvait l’espérer.