Aucun nom d’expéditeur, une adresse rédigée à la main, dans une écriture grossière et difficile à déchiffrer si bien qu’Hadès s’interroge quant à la manière dont ce colis a pu lui parvenir malgré tout… ou même quant au fait que ce colis lui soit bel et bien destiné. Dans ce monde comme dans le précédent, l’huissier de justice est bien loin de n’avoir que des amis, si bien que cette situation l’interroge grandement. Le colis fait à peu près la taille d’une boîte à chaussures, il pourrait aussi bien contenir quelque attention inattendue qu’une véritable bombe à retardement. Hadès préfère rester prudent, mais il n’en demeure pas moins curieux. L’on reprochera autant que l’on voudra à cette chère Pandore de n’avoir su résister à l’envie d’ouvrir sa fameuse boîte, quand un dilemme équivalent se présente à vous sous la forme d’un paquet enveloppé de papier kraft, vous n’êtes pas forcément mieux loti. Que ce paquet lui ait été envoyé pour lui plaire ou pour lui nuire, il doit quoi qu’il en soit en avoir le cœur net. C’est après plusieurs longues minutes d’une observation silencieuse qu’il a par conséquent décidé, de découper précautionneusement le ruban adhésif qui maintenait le carton scellé. A l’intérieur, du polystyrène en abondance, un objet longiligne enveloppé dans du papier-journal, et une enveloppe.
C’est à l’enveloppe qu’Hadès choisit de s’attaquer en premier lieu. Il l’ouvre avec la même précaution qu’il avait employée à l’extraire du carton. Une lettre rédigée dans la même horrible écriture, sans s’embarrasser des formules d’usage qui sont l’apanage de tout échange épistolaire, veut expliciter le contenu du fameux colis en le rendant en même temps plus mystérieux encore. « A vous qui trouverez ceci, prenez soin du don précieux que je vous accorde. Ne vous riez pas de sa magie, ou blâmez-vous seulement de n’y avoir pas cru quand elle opèrera. Cet objet que je vous confie réalisera votre vœu le plus cher. Prenez-le entre vos mains, songez très fort à ce que vous désirez plus que tout au monde. Ce soir à minuit, vous serez exaucé. »
Aux pouvoirs d’un tel objet, Hadès, qui en a vu d’autres, est capable de croire. Mais les circonstances le laissent sceptique, et peu enclin à véritablement croire au miracle présumé d’un simple objet confié au hasard des caprices de la poste… Cela ne l’empêche, pas, pourtant, d’y réfléchir en même temps qu’il retire du papier journal l’objet incriminé, qui se révèle être une statuette en bois toute simple, à l’effigie d’une femme dont la singularité est que ses yeux semblent le suivre peu importe la manière dont il l’oriente. Un gag, à coup sûr. Hadès n’est pas encore très familier de ces rituels qui entourent les fêtes d’Halloween, il n’a pas pris la peine de s’y intéresser plus que cela, mais il en sait suffisamment malgré tout, pour avoir compris qu’en dehors de cette célébration étrange de tout ce qui d’habitude horrifie – ou fait mine d’horrifier – le commun des mortels, c’est aussi une période où l’on veut impressionner et faire peur… de manière souvent bien trop ridicule pour avoir la moindre valeur. Cette statue ne vaut pas grand-chose, quant au plaisantin qui lui a fait parvenir ce colis, peut-être s’est-il contenté de le faire livrer au hasard sans véritablement connaître son destinataire. C’est, dans tous les cas, une perte de temps. Une évidente perte de temps.
Il n’empêche… si vraiment cet objet était susceptible de lui servir sur un plateau d’argent la chose qu’il désire le plus au monde, laquelle serait-elle ? Y réfléchir, au fond, n’a guère d’intérêt. Car la réponse à cette question, Hadès la connaît d’ores et déjà. C’est un nom, un nom qui frappe son esprit avec une évidence telle qu’il n’y a que lui pour compter et que toute autre considération, aussitôt, s’estompe. Un nom, un visage, celui-là même qui a hanté ses pensées et pris possession de son cœur la première fois où ses yeux se sont posés sur elle. Perséphone. Il lui sacrifierait les enfers, le monde, l’humanité entière. Il lui sacrifierait sa propre vie tant il l’aime. Oui, s’il devait faire un vœu, un seul, il lui serait entièrement consacré. Il ferait le vœu qu’elle l’aime indépendamment de sa soif insupportable de liberté, il ferait le vœu qu’elle ne s’éloigne jamais de lui, qu’elle reste à ses côtés quoi qu’il advienne. Il ferait le vœu qu’elle lui appartienne, non par obligation mais par désir profond, essentiel, il ferait le vœu de ne jamais pouvoir regarder où que ce soit sans poser les yeux sur elle. Tout à ses réflexions, le regard d’Hadès croise celui, scrutateur, de la statue. C’est probablement une illusion d’optique – il est même évident que c’en est une, mais Hadès n’en a pas moins le net sentiment que la statue en question le juge d’un regard moqueur. Il pousse un soupir. Il est probablement ridicule d’essayer et d’attendre quoi que ce soit d’un vœu adressé à une babiole envoyé dans un carton rembourré de polystyrène. Mais idiot est aussi celui qui ne tente rien, n’est-ce pas ? Il est seul – il est même désespérément seul, d’ailleurs, dans cette trop grande demeure que son épouse a encore désertée, puisqu’elle est parvenue à lui filer entre les doigts après leurs nouvelles retrouvailles. Personne ne prêtera attention à ce qu’il dira ou fera. Alors, en regardant la statuette dans le blanc de ses yeux angoissants, il formule ce satané vœu. Celui de n’être jamais plus séparé de son épouse, qu’elle soit constamment avec lui, quoi qu’il advienne.
Il a reposé la statuette dans son emballage, comme pour fuir son regard, et a passé le reste de sa soirée à prétendre ne pas s’en soucier quand, en réalité, son regard n’avait de cesse que de dériver du côté de l’horloge murale, en l’attente que sonne minuit.
Le timing est presque trop improbable pour être réelle. A peine les aiguilles de l’horloge se sont-elles alignées sur le chiffre douze que la porte s’ouvre. Hadès se redresse du fauteuil où il s’était installé, repose précautionneusement le verre de whisky qu’il sirotait jusqu’ici sur la table basse et se dirige vers l’entrée. Elle est là. Plus belle que jamais, toujours plus belle chaque fois qu’il la retrouve.
"Perséphone." Son ton est d’abord doux, d’une douceur de miel, puis plus ferme quand il reprend la parole. "Tu as retrouvé le chemin jusqu’à la maison ?"
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Jean Duran
▿ Ton univers : Casino Royale ▴ James Bond
▿ Date de naissance : 16/11/1984
▿ Age : 40
▿ Métier : Chef secret de SPECTRE et de QUANTUM ▴ Comptable ▴ Criminel international ▴ Joueur de poker mondialement connu ▴ Directeur et propriétaire du « Casino Royale », — un établissement très VIP dédié aux jeux d’argent et aux plaisirs des plus riches de la ville
“Baby, come take all my time/ Go on, make me lose my mind. We got all that we need here tonight. I lock the door and throw out the key. Can't fight this no more. It's just you and me and there's nothin' I, nothin' I'd rather do. I'm stuck with you, stuck with you, stuck with you. So, go ahead and drive me insane. Baby, run your mouth, I still wouldn't change. All this lovin' you, hatin' you, wantin' you. I'm stuck with you, stuck with you, stuck with you.”(STUCK WITH YOU •• JUSTIN BIEBER & ARIANA GRANDE)
31 OCTOBRE 2022 ▴ MANOIR D'HADES. BAKER STREET AVENUE. TARD LE SOIR.
Installée dans la galerie de sa mère derrière l’un des bureaux, patientant que les derniers clients s’en aillent, Perséphone se met à dessiner sur un calepin quelques esquisses de sa prochaine œuvre d’art. Elle marque ensuite une pause, pour prendre en main un breuvage brûlant. Un délicieux chocolat chaud au lait d’avoine, surmonté d’une couche de crème fouettée au soja et d’un soupçon de cannelle et d’arôme de citrouille, lorsqu’une voix s’insinue dans son esprit. Une voix rauque, chaude. Masculine. Une voix qui ne lui est pas inconnue. Cette voix appartient à son mari. Elle la perçoit, alors qu’il se trouve à des kilomètres d’elle. Baker Street Avenue. C’est là-bas qu’il se trouve. C’est là-bas qu’elle doit se rendre. Une phrase se répète inlassablement dans un coin de sa tête, comme une putain de ritournelle. Elle entend cette voix autoritaire, son intonation et son exigence, au moment même de formuler ses mots. L’un après l’autre. Elle entend de manière distincte son vœu pour Halloween. Le pire d’entre tous. Le vœu qu’elle ne s’éloigne jamais de lui, qu’elle reste à ses côtés quoi qu’il advienne. Le vœu qu’elle craint sans doute le plus, venant de lui. Perséphone repose sur-le-champ sa tasse colorée dans un orange vibrant, plein de nuances dorées. Il y a comme des étoiles scintillantes qui parcourent les bords de son mug et lui donnent beaucoup de relief, à la manière d’éclats de poussière céleste. Perséphone observe presque compulsivement la forme arrondie de sa tasse, les nombreuses touches de couleur qui le rendent hypnotique. Perséphone repose tout et abandonne ce qu’elle s’apprête à faire. Ses projets de peinture, son envie de regarder une série d’horreur sur un célèbre site de streaming, ses désirs de profiter de ce « célibat » prolongé, loin de toutes les angoisses que Hadès lui inspire. Elle est libre, enfin libre. Elle n’en prend conscience qu’aujourd’hui. Une petite voix dans sa tête lui chuchote également que cette liberté gagnée à la sueur de son front n’est pas non plus ce qu’elle désire le plus au monde. Non, ce qu’elle désire, c’est bien… de retrouver Hadès. De renoncer à sa liberté. Par amour pour lui, pour ses yeux d’un bleu océan. La pensée de ses yeux est presque encore plus hypnotique que les paillettes luisantes qui recouvrent les bords arrondis de son précieux mug.
Incapable d’expliquer ce qui lui arrive en cette sombre nuit du 31 octobre, Perséphone se trouve étrangement attirée par… le manoir d’Hadès. Elle est comme happée par lui. Elle ignore comment ou pourquoi, mais elle doit retrouver le chemin du manoir, au plus vite. Perséphone obéit à cette force mystérieuse et extérieure qui lui incombe de quitter le domicile de sa mère, Demeter, pour prendre le premier taxi. « Baker Street Avenue. » souffle-t-elle avec fermeté et justesse, à l’adresse du propriétaire du taxi. Une pointe d’autoritarisme ressort dans l’intonation de sa voix. Perséphone est pressée. Hadès l’attend. Elle doit à tout prix retrouver son bien aimé époux. Hadès va s’impatienter. A minuit pile, elle doit se trouver devant les portes du manoir. Elle doit avoir franchi le pas, pour le début de sa nouvelle vie à ses côtés. Une nouvelle vie de servitude volontaire et bien vécue. La voiture jaune canari file ensuite dans l’obscurité d’une nuit argentée, qui est éclairée par la présence d’une angoissante pleine lune dominant le ciel. Baker Street Avenue. Baker Street Avenue. Baker Street Avenue. Il faut qu’elle regagne Baker Street Avenue. Cela devient vital pour elle. Cette force étrange qui l’emmène jusqu’au manoir, dont elle n’a jamais vraiment oublié le chemin. Ce chemin, elle se l’est même imaginé un nombre incalculable de fois. Elle jette un coup d’œil par la fenêtre de sa portière vers le ciel, désormais écarlate. Un rouge écarlate, sombre et ensanglanté, à peine dissimulé sous une couche épaisse de brume et de nuages gris noir. Perséphone est comme fascinée par ce jeu de couleur. Les aiguilles de l’horloge du salon d’Hadès s’alignent toutes sur le chiffre douze. Pile à ce moment, Perséphone quitte le taxi, et la seconde d’après, Perséphone se trouve devant la porte d’entrée. Elle rentre, sans crainte. L’étau qui a longtemps emprisonné son cœur n’existe plus. Ce sentiment d’oppression n'est plus. Perséphone n’éprouve plus aucun sentiment d’enfermement dans les bras d’Hadès, et encore moins entre les murs de ce grand manoir. Ce n’est plus une prison à ses yeux exigeants. Ce manoir est sa place. Sa véritable place. Elle qui a craint de rentrer chez eux se trouve libérée du poids de toutes ses incertitudes. Perséphone est maintenant sûre de ses choix. Son seul et unique choix. L’amour d’Hadès. La présence d’Hadès. Ici, partout. Tout le temps à ses côtés.
Hadès l’accueille chaudement, avec un timbre de voix aussi doux que du miel d’acacia. « Perséphone. » Un éclair de bonheur traverse ses orbes noisette. Maintenant qu’elle retrouve son mari, tout le reste n’a d’importance. Sa liberté tant chérie ne lui importe plus au point de satisfaire les moindres désirs et besoins de son dévoué époux, le roi des Enfers. A peine arrivée, Perséphone se débarrasse de sa veste en cuir noir, qu’elle dépose sur le meuble le plus proche du hall d’entrée, afin d’exhiber une robe de la même couleur, quelque peu moulante et une paire d’escarpins vernis. Pas un instant, elle n’a détourné les yeux des siens. « Hadès, mon bien aimé… » souffle-t-elle d’une voix mélodieuse, cristalline. Aussi douce et chaude qu’un beau matin d’été ensoleillé. Ses yeux aux reflets miellés brillent de mille feux, ensorcelés par le visage aux traits parfaits de son digne époux. « Tu as retrouvé le chemin jusqu’à la maison ? » lui dit-il, avec davantage de fermeté. Comme elle adore sa cruauté, sa froideur, son autorité. Elle en prend enfin conscience. La malédiction qui s’abat sur elle, par le fait d’un simple vœu lui ouvre une toute nouvelle réalité. La cage dorée d’Hadès est sa salvation. Un long frisson parcoure ensuite sa colonne vertébrale, jusqu’à mourir dans le creux de ses reins. Sans plus attendre, elle se jette à son cou. Perséphone attrape sa main gauche fermement, avec l’intention de ne plus jamais la lâcher. Elle écrase ses lèvres pulpeuses sur les siennes. Perséphone l’embrasse. Hadès a un goût de whisky. Elle l’embrasse le plus langoureusement et passionnément possible, tout en capturant sa nuque entre ses doigts, avec la ferme intention de ne jamais laisser une seule partie de son corps privée du contact de sa chair brûlante. Comme elle adore l’embrasser. Comme elle adore ce goût iodé sur sa langue, l’alcool fort en arrière-bouche. « Oui, Hadès. Je suis rentrée pour être ta femme. Je ne veux plus te fuir. » répond-elle presque machinalement, de façon… évidente, alors que cela ne l’a jamais vraiment été, mais pour Perséphone, cela coule de source. Comme par magie. Elle s’exprime doucement, sans duplicité aucune. Perséphone dépose sa main contre la joue d’Hadès, dans une légère et tendre caresse. Ses lèvres maquillées d’un joli bois de rose se courbent en un sourire sincèrement heureux. « Ne restons pas là. » Perséphone ne désire plus perdre une seconde, loin de lui. « Nous avons perdu bien trop de temps par ma faute. » admet la déesse, dont les yeux se voilent d’amertume durant quelques secondes. Elle regrette tant de s’être enfuie.
En se détachant à regret du corps de son époux, Perséphone se dirige jusqu’à l’immense salon, tout en caressant son avant-bras du bois des doigts pour le guider dans le manoir. Hadès la suit, car elle ne l’a pas définitivement lâché. Elle lui tient encore le bras. Perséphone l’invite à la suivre. Elle se sent incapable de rompre le contact de leurs chairs l’une contre l’autre, de leurs doigts qui s’enroulent ensemble. C’est là qu’elle découvre le verre de whisky encore plein qu’Hadès a positionné avec soin sur la table basse. Perséphone le récupère du bout de ses doigts fins et délicats. « Viens, mon amour. » appelle-t-elle, anormalement euphorique. C’est l’effet de l’ensorcellement dont elle est sujette. « Reprends donc ta place sur ce fauteuil, et je reprendrai la mienne à tes côtés. » C’est une promesse qu’elle compte enfin respecter. « Pour toujours. » Pour la fin des temps. « Tu es mon Roi des Enfers. » murmure-t-elle d’une voix suave. « Mon Roi mérite mes plus humbles excuses pour l’avoir tant fait souffrir par mon égoïsme, ma folie et mon besoin absurde de liberté… Hadès, pardonne-moi. Je t’en supplie. J’ai été sotte, mais j’ai enfin retrouvé mes esprits peu de temps après nos retrouvailles. » Pas exactement. Perséphone pense avoir retrouvé ses esprits, mais ce n’est que l’effet d’un odieux sortilège. Elle le désire comme ne l’a jamais désiré auparavant. Chaque fibre de son être le convoite comme un brasier ardent. Son corps, son esprit et son cœur hurlent leur appartenance à sa divine autorité. L’expression de son visage ne reflète qu’un seul et même sentiment. L’amour. L’amour fou, l’amour obsessionnel, l’amour toxique, l’amour dangereux, l’amour meurtrier. Ses yeux brillent pour lui, chaque centimètre de sa peau brûle pour la sienne, chaque frisson qui parcourt sa colonne est provoquée par son souffle chaud. « Ô Hadès… Jamais, jamais plus nous ne serons séparés… Je t’en fais la promesse. Sur ma vie, Hadès, sur ma vie. Nous ne serons plus jamais séparés. Rien ne séparera plus nos corps. Nos cœurs battront à l’unisson, l’un contre l’autre. Toujours, toujours, m’entends-tu ? » soupire-t-elle en l’invitant à s’installer dans son fauteuil en velours, en gardant sa main fermement enlacée dans la sienne. Puis, elle se jette à ses genoux sur le parquet, sans jamais lâcher sa main gauche en craignant qu’il ne s’évanouisse dans la nature, loin d’elle. Perséphone le couve avec une fascination presque morbide. Un amour qu’elle n’a jamais su être capable d’exprimer à son attention jusqu’à maintenant.
Elle lui sourit alors, avant d’étouffer un léger rire chaud et cristallin en déposant ses lèvres contre le dos de la main d’Hadès qu’elle tient si obsessivement dans le creux de la sienne. Perséphone caresse sa peau si tendre, savourant les légers frissons qui la parsèment et les poils qui se hérissent au contact du bout de sa langue humide. « Jamais plus je ne quitterai l’homme merveilleux que tu es… Comment ai-je pu faire une chose pareille… Comment ai-je pu nier tant de bonté et d’amour en toi ? » s’emporte-t-elle en agitant la tête, profondément heurtée par ses propres caprices. Perséphone redresse son élégant visage, désespéré. Elle se déteste tant d’avoir eu l’audace de s’éloigner d’Hadès durant un an. Un an. C’est si long… Plus jamais. Elle s’attachera à lui. Elle ne le quittera plus jamais. Seule la mort les séparera. « Je me suis montrée si indigne de ton amour. J’ai été égoïste. Tu n'as fait que m’aimer et me chérir de la meilleure des façons et… C’est à mon tour de te rendre ton amour au centuple. Je serai là pour toi. Je ferai tout pour toi. Tout, absolument tout… Je vais dédier ma vie à ton plaisir. » confesse Perséphone en adoptant un timbre de voix mystérieusement serein et d’une docilité remarquable. Perséphone garde sa main en otage afin de la positionner sur sa poitrine, qui se trouve être mise en valeur par une magnifique robe noire échancrée. Ce magnifique décolleté plongeant. On peut observer les bouts de dentelle de ses sous-vêtements à cette proximité. « Sens mon cœur, comme il bat fort maintenant que nous nous sommes retrouvés. » chuchote-t-elle, séductrice. Plus charmeuse encore qu’elle ne l’a jamais été avec lui. Pour illustrer son propos, elle presse avec empressement la paume d’Hadès contre son sein gauche, sous la robe, dissimulé sous la dentelle de son soutien-gorge. Elle le fait glisser son index et son majeur sur sa délicate peau nue et hâlée, pour qu’il puisse constater le feu ardent qui s’échappe de ses pores. Elle est à lui. « Sens comme mon corps brûle pour toi. » supplie-t-elle, lascive et enjôleuse. « Jamais plus… Je ne le laisserai loin de toi. Jamais plus, je ne te quitterai. Nous ferons tout ensemble, à partir de maintenant. » promet la déesse, une étrange lueur malsaine brillant sans le fond de ses orbes. Perséphone garde ses doigts enroulés dans les siens, tout contre la peau brûlante et frémissante de sa poitrine. Ce petit cœur qui s’agite en des bons de plus en plus grands à chaque seconde. Jamais, cette main puissante ne daignera quitter sa peau fébrile. Jamais, ils ne se quitteront des yeux.
Pour ce faire, elle est même prête à s’enchainer physiquement à lui. Si Hadès pense se réjouir de cette résolution, il déchantera bien un jour. Perséphone l’aime obsessivement, dans le plus extrême des cas. Elle ne le quittera plus. Littéralement plus. Elle le suivra partout, elle ne le laissera plus jamais respirer une seule seconde loin d’elle. Elle refuse de le perdre. Pas même un instant. « Maintenant que je suis rentrée et dévouée à notre mariage comme je ne l’ai jamais été auparavant… Ordonne ce que tu veux et je le ferai. Demande-moi ce que je peux faire pour combler la puissante et terrible divinité que tu es, mon Roi. Dis-moi… Oh… Tu n’as bientôt plus de whisky. » remarque-t-elle, affolée par la simple idée qu’il puisse être contrarié. « Est-ce que tu désires un autre verre ? » Pensive quelques instants, la belle déesse semble chercher la bouteille des yeux, celle-ci est située sur la table basse. « Est-ce tu veux que je cuisine quelque chose pour toi ? Dis-moi, je t’en supplie, Hadès. Dis-moi ce qui peut te faire plaisir. » Perséphone incline gracieusement son visage, en signe de soumission. Elle embrasse encore sa main, après l’avoir extirpée de sa poitrine quelques secondes avant de la remettre en place, en la glissant sous le soutien-gorge, cette fois-ci. Elle sent la pulpe de ses doigts sur le galbe parfait de son sein, son index gauche stratégiquement placé sur l’auréole rosée de ce dernier. Déjà brûlante. La pointe est durcie, de plaisir, de bonheur. La déesse veut qu’il sente son cœur battre. Plus que tout. Elle presse encore plus sa paume et ses doigts pour que les vibrations de ses palpitations cardiaques soient perceptibles sous les doigts d’Hadès. Perséphone insiste dans ses charmes en battant de ses cils fournis, maquillés par une fine couche de mascara noir. « Je t’aime plus que ma propre vie, Hadès, et mon plus grand bonheur est de te rendre heureux. » souffle Perséphone avec un sourire de pure béatitude, en lui offrant ensuite son regard le plus profond, intense et brillant pour le charmer. Elle lui donne sa vie de son plein gré. La Perséphone sous l’emprise du mauvais sort ne voit aucunement le mal dans sa démarche, tandis que celle qui se dissimule au plus profond de son âme hurle. Hurle de s’échapper, de fuir de ce manoir à toute vitesse, de reprendre sa vie d’avant. La magie l’emprisonne. Hadès incarne le soleil de sa vie, désormais.
Il y a quelque chose de différent dans son attitude. Et il n’est pas difficile de deviner quoi. Elle d’ordinaire si défiante, à le repousser constamment – bien qu’Hadès se convainque qu’elle ne le veut pas moins –, se montre avenante, tendre, séductrice… elle l’appelle « mon bien-aimé »… Une seule explication possible à cela : son vœu a fonctionné. Devrait-il se sentir horrifié ? Probablement, il ne se sent, pourtant, que ravi... Pour l’heure, il ne mesure pas réellement l’impact de ce qui est en train de se produire. Tout ce qu’il voit, c’est son épouse, heureuse, amoureuse, qui ne demande plus qu’à être à ses côtés. Tout ce qu’il voit, ce sont ses espoirs qui se réalisent enfin, et il aime tellement la savoir auprès de lui… il aime tellement la savoir là, bien présente, avec lui. Et à lui… à personne d’autre. Il a refermé la porte de la maison derrière eux en se promettant de ne plus jamais la laisser s’échapper de sa cage dorée. Il l’aime trop, beaucoup trop… S’il devait encore la laisser lui échapper, il ne le supporterait clairement pas. Alors il se raccroche à cette illusion, même si Perséphone doit ne plus être tout à fait elle-même. Il se réconforte en se disant que son attitude ne fait que révéler au grand genre ce qu’elle s’efforce de lui dissimuler en temps normal. Elle s’autorise à elle-même Chaque parole qu’elle lui adresse est une parole qu’il a désespérément voulu entendre de sa part. Elle veut être sa femme et ne plus le fuir, elle ne ment pas, elle ne joue pas, elle ne cherche pas à abuser de son affection, elle est sincère. Elle veut l’aimer et être avec lui. C’est probablement là le cadeau le plus précieux qu’elle pouvait lui faire au monde. Un monde qui pourrait bien s’effondrer sans qu’il s’en soucie pour peu qu’il puisse la garder entre ses bras, pour peu qu’il puisse sentir ses doigts caresser sa joue, et son corps se blottir contre le sien.
"Laissons le passé derrière nous, d’accord ?" suggère Hadès en se complaisant à la perfection dans la posture de celui qui doit pardonner plutôt que dans celle de celui qui a bien trop de choses à se faire pardonner. Oui, si quelqu’un a de bonnes raisons de vouloir laisser le passé derrière eux, c’est lui, mais cette inversion des rôles lui convient à la perfection. "Tu es là, maintenant. Et tu n’iras plus jamais où que ce soit."
Il ne le tolérera plus. Plus jamais. La perdre une fois encore ? C’est inenvisageable : cela équivaudrait pour lui à perdre une partie de lui-même. Il doit admettre être tout de même assez dérouté par son comportement, si docile… mais il fait le choix de l’accepter. C’est ça ou la perdre, et il ne peut pas la perdre. Il l’aime impétueuse, mais il aime aussi que, pour une fois, elle assume leurs sentiments réciproques sans l’abandonner sans cesse. Alors docilement, oui, il reprend sa place sur le fauteuil et lui laisse le soin de s’installer à ses côtés.
"Tu m’as terriblement déçu, Perséphone… terriblement. Tu sais pourtant à quel point je t’aime", ne peut-il s’empêcher de lui dire (pile après avoir affirmé qu’il fallait laisser le passé derrière eux, mais passons, hein). Il ne peut pas résister, c’est plus fort que lui. Perséphone lui dit tout ce qu’il avait toujours voulu entendre. Comment voulez-vous qu’il résiste ? C’est humain que de céder à de telles sirènes, pas vrai. Elle est sa sirène, sa force, sa tentation. "Mais je sais que tu saurais te faire pardonner tes erreurs. Je sais que nous pourrons repartir du bon pied tous les deux." Ses paroles les plus inquiétantes, Hadès les transforme en quelque chose de doux et d’agréable… c’est facile, pour lui de ne pas voir ce que ces paroles reflètent d’absurdité et d’horreur. La passion excessive qui anime son regard est la même passion destructrice qu’il a toujours affichée à son adresse – celle-là même qui l’a bien souvent poussé à commettre l’impensable, rien que pour elle. Il la laisse guider sa main jusqu’à sa poitrine, un fin sourire au coin des lèvres. Il peut sentir son cœur battre la chamade, et il adore ça. Il ne comprend pas à quel point elle est sérieuse quand elle affirme qu’ils feront tout ensemble à partir de maintenant, il ne comprend pas que ses cajoleries ou son petit numéro de femme au foyer dévouée n’est pas seulement un numéro duquel elle s’amuse de façon exceptionnelle, mais le rôle qu’elle estime sincèrement devoir être le sien à compter de maintenant. "Je n’ai pas besoin que tu joues les parfaites ménagères, tu sais bien que ce n’est jamais ce que j’ai voulu…" (Mais bon, si elle accepte de faire la cuisine et le ménage, on ne dit pas non quand même, n'est-ce pas ?) "Je veux juste que tu sois avec moi…"
Perséphone l’a invité à glisser ses doigts sous le tissu de son soutien-gorge. Hadès en profite pour apprécier la texture ferme de ses seins, et ses tétons durcis de plaisir qu’il pince entre ses doigts dans l’intention d’accentuer son plaisir.
"Je t’aime, Perséphone." Ses lèvres n’attendent pas davantage pour embrasser les siennes avec passion et dévotion. Enfin, il peut l’embrasser, enfin, elle est à lui. Il a l’impression que cela fait une éternité qu’il n’a pas pu savourer la texture de sa peau sous ses doigts, le goût de sa bouche contre ses lèvres. "Qu’est-ce que tu comptes faire pour te faire pardonner ton absence, dis-moi", ajoute-t-il, son souffle contre son visage, une lueur de malice dans ses prunelles. Il profite clairement, et de façon on ne peut plus malsaine, de son nouvel avantage. C’est plus fort que lui.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Jean Duran
▿ Ton univers : Casino Royale ▴ James Bond
▿ Date de naissance : 16/11/1984
▿ Age : 40
▿ Métier : Chef secret de SPECTRE et de QUANTUM ▴ Comptable ▴ Criminel international ▴ Joueur de poker mondialement connu ▴ Directeur et propriétaire du « Casino Royale », — un établissement très VIP dédié aux jeux d’argent et aux plaisirs des plus riches de la ville
“Baby, come take all my time/ Go on, make me lose my mind. We got all that we need here tonight. I lock the door and throw out the key. Can't fight this no more. It's just you and me and there's nothin' I, nothin' I'd rather do. I'm stuck with you, stuck with you, stuck with you. So, go ahead and drive me insane. Baby, run your mouth, I still wouldn't change. All this lovin' you, hatin' you, wantin' you. I'm stuck with you, stuck with you, stuck with you.”(STUCK WITH YOU •• JUSTIN BIEBER & ARIANA GRANDE)
31 OCTOBRE 2022 ▴ MANOIR D'HADES. BAKER STREET AVENUE. TARD LE SOIR.
Hadès lui demande de laisser le passé derrière eux, ce qu’elle ne peut qu’acquiescer d’un hochement de tête servile. Perséphone se laisse bercer par le doux son hypnotique de sa voix, elle prend la décision malgré elle d’écouter ces recommandations, qui sonnent dans ses oreilles comme des ordres. Hadès demande, alors elle exécute. C’est ainsi que doit se dérouler sa vie. Le reste de sa vie, du moins, à partir de ce soir. Rien ni personne ne la détournera de sa mission divine, – celle de combler tous les caprices de son Dieu, au détriment de ses propres désirs. « Je suis là, maintenant, et je n’irai plus jamais où que ce soit. » répète-t-elle d’une voix presque mécanique, en détachant chacune de ses syllabes avec soin, afin de leur apporter plus d’emphase. Son regard s’intensifie quelque peu, plongé dans le bleu glacial de celui d’Hadès. Elle prend cette sollicitation comme un ordre de mission militaire. Elle ne le quittera plus jamais. Jamais. Il y a quelque chose d’effrayant et de profondément malsain dans son comportement, là maintenant. Elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Une poupée de chiffon, désarticulée, qui dit oui et qui sourit. C’est ce qu’elle fait. Perséphone sourit. Un sourire amoureux, très enjôleur, et particulièrement inquiétant lorsqu’on s’intéresse à lui plus de quelques minutes. Hadès est sans doute bien trop euphorique, ému par cette apparition divine, par ses paroles doucereuses et réconfortantes. C’est sans doute tout ce qu’il a toujours voulu entendre de sa bouche pulpeuse et maquillée, et voilà qu’elle lui promet obéissance et amour. Puisque c’est tout ce qu’il désire, il ne lit pas la folie qui caractérise tant l’éclat dans le fond de ses yeux ambrés. Il ne voit pas l’effet de la possession qui habite la jeune femme. Il est indifférent à ses manières bien trop possessives pour être normales. Il n’entend pas le son dangereux dans l’éclat de sa voix, lorsqu’elle lui chuchote tous ces mots d’amour. Il ne comprend ce sourire effrayant d’amour obsessionnel. Ne dit-on pas que l’amour peut tuer ? L’amour passionnel, l’amour menaçant, l’amour dangereux. Pour garder Hadès à ses côtés, elle est prête aux pires atrocités.
Alors qu’il s’installe confortablement sur le grand fauteuil en cuir, avec elle tout près de lui, à ses genoux, Perséphone l’observe avec des étoiles dans les yeux. Deux grands orbes brillants de dévotion pure, d’amour inconditionnel et de désir sordide. Elle savoure chaque rictus, chaque ride d’expression, chaque sourire, chaque clignement de paupière. Elle aime tout de lui et désire le posséder pour l’éternité. Lorsqu’il lui apprend qu’elle l’a terriblement déçu, son cœur se froisse. Perséphone baisse alors timidement la tête, les yeux rivés sur l’entrejambe du dieu des morts, dissimulée sous les plis de son pantalon de costume. Encore endormie. Ce qui la traverse à cet instant est un sentiment d’injustice. Perséphone se sent coupable pour des raisons encore inconnues. L’effet du maléfice lui fait éprouver un profond chagrin en réalisant s’être laissée aller à abandonner son époux et leur maison. Elle s’en veut tellement, qu’elle est capable de se flageller et de jeûner des semaines entières pour se punir. « Je… Pardonne-moi, mon amour. Mon dieu tout puissant. Punis-moi. Trouve le courage de me punir, même si je ne mérite sûrement pas d’être punie par un être aussi majestueux que toi… » souffle la déesse des moissons d’une petite voix craintive, pleine d’innocence, alors que ses propos incitent à l’inverse. « Ne sois plus déçu. Je t’en supplie. Je me ferai pardonner. Je te le promets. » Elle ne s’en fait pas, elle saura se faire pardonner, quitte à passer la nuit entière à le goûter et le laisser couvrir et souiller son corps de ses œuvres amers. Hadès ne semble pas s’offusquer outre mesure, et répond même à son invitation coquine. Les doigts du dieu parcourent la chair tendre de ses seins, et viennent pincer leur bout durci, en arrachant un gémissement de plaisir de la part de la jeune femme. C’est si bon. C’est en même temps très étrange. Une voix dans sa tête lui souffle que le plaisir qu’il lui inflige est… différent de d’habitude. Il est accentué. Elle rejette sa tête en arrière, dans un signe d’abandon et de soumission. Perséphone ne boude pas son plaisir, ou ses gémissements. Elle lui fait comprendre qu’elle adore ce qu’il lui fait, la manière si précautionneuse avec laquelle il la touche, la force de pression de la pulpe de ses doigts contre ses mamelons délicatement rosés, hypersensibles. Elle éprouve des décharges électriques, des picotements et des fourmillements le long de son corps. Perséphone se cambre violemment contre l’entrejambe d’Hadès, ses paumes désormais placées de chaque côté de ses cuisses, qu’elle écarte brutalement. Il l’aime, il est prêt à lui pardonner. Elle lui montrera à quel point elle s’en montre reconnaissante et redevable.
« Je t’aime encore plus. Je t’aime jusqu’à mourir pour toi. » confesse-t-elle d’une voix douce, mais menaçante. Elle glisse ses mains le long de l’intérieur des cuisses d’Hadès, par-dessus le tissu relativement épais. Oh, elle va lui montrer ce qu’elle compte faire pour se faire pardonner. Sentir son souffle chaud contre son visage lui fait frôler les portes de l’Olympe. Perséphone ferme les yeux, savourant la proximité de leurs corps et les frissons que le seul souffle d’Hadès est capable de faire naître en elle. « Je compte… utiliser cette jolie bouche que tu aimes tant pour faire tout autre chose que de te reprocher de m’avoir pris ma liberté. » Malicieuse et tentatrice, elle ne le quitte pas du regard, jouant avec l’intensité de ses orbes obscurcis par le désir sexuel. Ses doigts se promènent le long de son entrejambe, remontant toujours plus, jusqu’à se loger sur la fente de sa braguette. Elle s’amuse à la dézipper, tout doucement, et surtout très lentement. Le bout de ses doigts en profite pour effleurer ce qui devient assez vite une terrible bosse douloureuse, qu’elle devine lancinante. Elle la titille, la gratte de ses ongles par-dessus le pantalon, la caresse longuement dans la paume de sa main. Elle la prépare à recevoir toutes ses attentions de bouche. « Tu as mal… Je le sais… Je le sens… Elle irradie pour moi, pour que je l’embrasse. » fait-elle remarquer, le regard soudainement vide de toute émotion. Perséphone s’affaire ensuite à déboucler la ceinture en cuir d’Hadès, sans plus de cérémonie. « C’est ce que tu veux ? » Oui… Nul besoin de réponse, cela se devine à l’expression du visage d’Hadès. La déesse termine de déshabiller son entrejambe, en tirant d’un coup sur la ceinture en cuir pour l’enlever et la balancer dans un coin. Elle écarte ensuite les pans de son pantalon, pour libérer cette imposante virilité majestueuse, en tirant sur son boxer sombre. « Tu es beau… Si beau, mon amour. » murmure Perséphone, ivre de ce corps qu’elle n’a que trop peu cajolé au cours de leur mariage. Il l’a bien souvent prise, parfois de force, et elle n’a été que trop peu douce et attentionnée à son égard. Il lui a bien souvent fait goûté aux plaisirs du sexe oral, dans le but de la séduire et de la faire tomber amoureuse, mais la réciproque n’a pas toujours été vraie. Là, maintenant, elle lui est entièrement dévouée. Elle y passera la nuit, s’il le faut, ou des journées entières. « J’ai été si vilaine avec toi. Je ne t’ai pas comblé comme j’aurais dû le faire. Je vais me racheter… A genoux devant toi, je vais t’embrasser, te faire languir de ma langue et te faire exploser entre mes lèvres. » Tout en parlant, elle prend son sexe dans la main, avant d’effectuer de doux et lascifs mouvements d’avant en arrière le long de ce dernier. « Je vais goûter chaque partie de ta virilité, mon amour. Je vais cueillir chaque goutte de ta semence, m’en délecter comme du meilleur grand vin. » promet-elle en ne le quittant toujours pas des yeux, alors qu’elle remplace sa main par sa bouche pulpeuse. Par un chaud baiser, dans un premier temps. Perséphone laisse courir ses lèvres meurtries par leurs échanges le long de sa verge fièrement dressée en direction du plafond. Elle la brosse de ses lèvres, très lentement. De haut en bas, de bas en haut. Sa bouche dépose des petits baisers chauds, furtifs. Sur la hampe, sur les coins, sur son sommet rougeoyant et déjà humidifié d’un fin voile délicat et translucide. Hadès est déjà très excité. Elle embrasse avec plus de gourmandise ses testicules. L’une après l’autre. Elle en prend une dans la bouche, dans un geste d’aspiration, pour la combler sensuellement des caresses de sa langue. Elle l’aime, elle le désire, elle veut lui montrer à quel point elle l’aime. A quel point elle chérit chaque partie de lui. Enfin, Perséphone s’attaque à la seconde, qu’elle couve de ces mêmes attentions. Lorsqu’elle en a terminé, elle vient longer la virilité d’Hadès de sa langue, avant de la prendre intégralement en bouche, jusqu’à la garde, jusque son sommet dur vienne cogner dans le fond de sa gorge, jusqu’à suffoquer. Elle s’accroche à ses cuisses encore habillées, enroulant ses doigts autour d’elles, et s’en servant comme appui, tout en allant et venant. D’avant en arrière. De haut en bas. Un rythme soutenu, régulier, puis plus précipité et rapide. Profonds. Sa langue savoure son goût, caresse et tournoie sur chaque centimètre de sa peau brûlante que les parois internes de ses joues enrobent comme un délicieux bonbon au chocolat. Perséphone savoure les frissons qui traversent Hadès à ce moment. Ces spasmes de plaisir, suivis de contractions qui recouvrent sa virilité entière. Elle gémit entre chaque poussée, elle-même fortement excitée par ces caresses linguales. Elle l’aime, oui, si passionnément, si viscéralement, si charnellement… Pour la fin des temps. Là est sa place, à genoux, à le combler. Pour toujours. (NO FUCKING WAY DELIVRE LA DU SORT)
Hadès doit-il croire dans les promesses enjôleuses de Perséphone ? Il est loin d’en être certain. Elle lui a si souvent menti. Elle l’a si souvent déçu. Il ne peut écouter son discours sans au moins envisager de le remettre en question. Il ne le veut pas, mais il ne sait faire autrement. C’est trop beau pour être vrai. Bien sûr qu’il caresse, à tout prix, l’espoir qu’elle lui reste fidèle, qu’elle n’aille plus où que ce soit, qu’elle l’attende sagement tous les soirs, qu’elle le couve de l’amour et de la dévotion qu’il a toujours estimé mériter de sa part…. mais quelque chose le dérange. Ce quelque chose, c’est cette lueur qu’il ne sait trouver dans son regard : ni défi, ni orgueil, rien d’autre qu’une sorte de compliance docile qui devrait lui plaire et pourtant le dérange – du moins en partie. Dans les yeux de Perséphone, Hadès pensait avoir toujours su discerner cette étincelle singulière, celle qui devait lui prouver qu’elle l’aimait bel et bien, mais elle s’accompagnait toujours d’un tempérament fort, orgueilleux… De ce besoin outrageant de liberté qu’elle n’affiche pas. Son vœu semble avoir été exaucé… et ne l’avoir été que trop bien. Hadès en éprouve-t-il des scrupules ? Quelques-uns, oui. Mais pas suffisamment pour l’arrêter au moment de sentir que Perséphone est à lui comme elle ne saurait jamais l’être en n’importe quelle autre circonstance. C’est sans doute cela, la condition sine qua non à leur plaisir, à leur bonheur, à cette harmonie qu’elle a tant et tant désirée.
Difficile de l’arrêter, même en ayant partiellement conscience du fait que tout ceci n’est jamais qu’illusoire, quand elle lui demande si passionnément, si ardemment de lui pardonner, alors qu’elle semble si désireuse de lui arracher un pardon qu’elle ne lui avait autrefois jamais réclamé. Elle en fait trop, beaucoup trop. Jamais elle n’aurait employé des mots tels que ceux qu’elle lui adresse en cet instant. Mon dieu tout-puissant. Il se sent défaillir… Sa docilité, sur le long terme, l’insupporterait sans doute, mais en cet instant bien précis, rien n’importe davantage à ses yeux que cette présence dévouée, que ce sentiment de l’avoir pour lui seul, enfin, quand lui-même n’a jamais été qu’à elle, quoi qu’il advienne. Il ne veut pas discuter de son état, ou de la liberté qu’il lui prend encore même en étant avec, en influençant ses actes par une sorte de prodige qu’il ne sait tout à fait s’expliquer. Il n’aime que trop la manière dont elle le traite en cet instant, comme s’il était la première merveille du monde. Elle se montre délicieusement attentionnée, au moment de caresser doucement, lentement, sensuellement sa virilité par-dessus les plus de son pantalon. Plus elle effleure cette zone très sensible de son anatomie, plus l’ancien dieu des enfers se sent défaillir. Un tension lancinante lui brûle le bas-ventre. Oui, il a besoin d’être soulagé, d’être soulagé maintenant, sans attendre.
"Mon amour…"
Ce n’est pas un oui qu’il lui répond quand elle lui demande s’il serait désireux de sentir ses lèvres le long de sa virilité douloureuse, mais l’expression de son visage, la manière dont il prononce ces deux seuls mots, ont le don de parler à sa place. Enfin, elle libère sa virilité au bord de l’implosion de la barrière de tissu qui l’entravait jusqu’alors. Ses paroles ont un goût délicieux. Des plaisirs tels que celui-ci, Perséphone lui en a rarement fait gouter de tels. Toujours réfractaire. Toujours, il offrait, elle prenait. Jamais elle ne rendait. Ce constat a été des plus frustrants pour Hadès. Il n’a jamais réclamé de sa part autre chose que sa présence, néanmoins, mais ses attentions actuelles, d’une sensualité rares, lui font frôler les portes du septième ciel en un temps record. La manière dont elle le caresse de ses doigts habiles est loin, très loin de le laisser insensible. Rapidement Hadès se sent basculer en arrière, s’enfonçant davantage dans le dossier du canapé où il est assis, Perséphone à genoux devant lui. Par réflexe, ses mains glissent sur le sommet de son crâne. Ses doigts s’entremêlent à ses cheveux sombres, en guise d’encouragement.
Bientôt, les doigts fins de son épouse cèdent leur place à ses lèvres et à sa langue. Un long gémissement glisse hors de sa gorge en même temps qu’il savoure les sensations plus que délicieuses qu’elle lui procure. Une part de lui s’interroge un instant sur la manière dont elle aura su atteindre une telle expertise, mais Hadès refuse de céder à la paranoïa. Il veut seulement profiter à leur juste valeur de ces caresses buccales et linguales qui lui confère une impression de plaisir intense autant que de toute-puissance. Elle est là, à genoux devant lui, dévouée à son seul plaisir, et ce constat est presque aussi excitant et électrifiant que les caresses merveilleuses qu’elle lui prodigue. Hadès ne fait pas mine de bouder son plaisir. Au contraire, même, il s’abandonne à la jouissance sans aucune réserve. Il répète le nom de son épouse, encore et encore, d’une voix toujours plus hachée, à mesure que les battements de son cœur s’accélèrent et qu’un orgasme d’une force sans égale ne le submerge complètement. C’était… exceptionnel. Jamais elle ne lui avait fait l’amour de cette manière. Jamais elle n’avait fait preuve de tant d’abandon, jamais elle ne s’était montrée à ce point désireuse de lui faire plaisir… Jamais il n’avait réalisé à ce point combien il avait besoin de se sentir si complètement aimé et désiré par cette femme qu’il aime si intensément.
"Tu es merveilleuse…", souffle Hadès d’une voix encore essoufflée, tout en invitant son épouse à se relever afin d’embrasser ses lèvres avec langueur et passion. "Dis-moi ce que tu as d’autre en réserve."
Perséphone aux petits soins pour lui… qu’est-ce qu’Hadès pourrait désirer de plus ? En cet instant, la réponse est claire pour lui : rien… Il est au comble du bonheur… un bonheur qui pourrait bien se muer lentement en angoisse.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Contenu sponsorisé
(abandonné) Le génie du mal | Perséphone
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum