Avec le plus de précaution possible, Margot se redresse dans son lit. Un frisson tenace ancré à l’échine, elle se masse le front en même temps qu’elle invoque la part la plus raisonnable d’elle-même, celle qui saura la convaincre que tout va bien. Elle est chez elle, en sécurité. Mason est mort. Alana, à côté d’elle, semble profondément endormie. Elle ne craint rien… Pourtant, cette impression lui reste chevillée sans qu’elle parvienne à la mettre de côté… l’impression d’une ombre à proximité, le sentiment oppressant d’être observée, le sentiment d’une présence qui n’est pas celle de son épouse ou de leur fils… Elle jette un coup d’œil à son portable… sept heures, il n’est pas si tôt… mais quand elle regarde par la fenêtre, elle a le sentiment que la nuit est à peine entamée… Ce coup d’œil à l’extérieur l’aide tout de même à se sentir plus rationnelle. Les arbres à l’extérieur sont agités par un vent violent, mêle si leur forme ne sont que des ombre à travers une brume épaisse… quel temps de chien… Oui, ça doit être ça. Le vent et son imagination… Margot pose un nouveau regard sur Alana, et son cœur s’apaise légèrement. Elles sont ensemble, tout ira bien.
Par contre, il sera impossible pour elle de se rendormir – ça c’est une certitude. Dans un soupir résigné, Margot se lève, se saisit de son peignoir en soi et l’enfile rapidement. Une fois sortie de la chambre, son premier réflexe est de se rendre dans la chambre de Morgan, où elle se sent soulagée de découvrir que son fils dort à poings fermés. Elle pousse un soupir. Tout ira bien. Tout va bien. Le répéter ne résout pas tout pour autant. Elle garde cette intuition désagréable qu’elle ne s’explique pas. Le sentiment d’une présence…
Un rire… La lumière du couloir se met à grésiller, puis s’éteint. Margot a le réflexe d’appuyer sur l’interrupteur à plusieurs reprises, sans succès. Avec un temps pareil, il fallait s’attendre à une panne de courant… mais ce rire, ces éclats de voix…. ? Elle ne les a pas inventés, elle en est absolument certaine… Margot croise les bras autour de sa poitrine et avance à tâtons dans le couloir jusqu’à la cuisine, d’où elle lui semble que le bruit provient… Et si c’était lui ? Non, ça ne peut pas être lui… mais Mason n’est pas le seul qui veuille s’en prendre à Margot et surtout à son épouse… Au moment de passer à côté de la cuisine, son être entier se fige et son cœur manque plusieurs battements. Il y a quelqu’un dans la cuisine.
Une silhouette familière, trop familière… Le regard d’une autre Margot la traverse, perdu dans le vide, comme si elle ne la voyait pas. C’est elle…. C’est elle… Margot, comme en pilote automatique, tourne les talons, et manque se cogner contre le mur le plus proche en même temps qu’elle retourne dans la chambre.
« Alana… Alana, réveille-toi », la supplie Margot, dont la voix trahit l’angoisse. « Il y a quelqu’un chez nous », précise-t-elle, refusant de révéler le détail de ce qu’elle a vu, au risque de sembler plus folle qu’elle n’a déjà le sentiment de l’être.
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Dernière édition par Margot Verger le Sam 4 Nov - 19:11, édité 1 fois
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Mer 26 Oct - 21:53
L'enfer, c'est nous-mêmeLe sommeil d'Alana est profond. Aidée par les somnifères qu'elle a ingérés juste avant de se coucher, elle ne remarque rien du trouble qui agite son épouse. Du moins, jusqu'à ce que celle-ci quitte le lit. L'absence de chaleur, l'absence de présence, Alana les remarque aussitôt, même inconsciemment. Elle s'agite dans son sommeil, fronçant les sourcils, sa main cherchant inconsciemment le corps de Margot à ses côtés. Car c'est bien ce qu'elle redoute le plus. De se réveiller un beau matin et de ne plus trouver ni Margot, ni Morgan... Ou, pire, de découvrir leur corps ensanglanté. Elle ne se le pardonnerait jamais. Pour cette raison, habituellement, elle évite les médicaments avant de dormir, au cas où il lui faudrait agir dans l'urgence. Mais le fait est qu'à force de s'angoisser pour leur avenir, elle en vient à ne plus dormir convenablement, ces derniers temps. Pas suffisamment, en tout cas. Ce qui fait qu'elle est épuisée. Elle est moins attentive au travail, et elle est moins attentive ailleurs, aussi. Là où ça importe le plus. Alors oui, juste pour cette nuit, elle a voulu tenter d'avoir une nuit à peu près paisible.
Mais Margot est sortie du lit, et Alana s'inquiète. Elle se réveille donc sans tarder au moment où la voix de son épouse cherche à l'alerter. Alana se redresse vivement, le brouillard du sommeil s'estompant dès que Margot annonce que quelqu'un se trouve chez elles. Elle tente de ne pas céder à la panique, elle tente de ne pas songer cyniquement que sa plus grande crainte est en train de se produire au moment même où elle s'accordait un peu de répit.
- Qui ? souffle-t-elle, alerte.
Un simple cambrioleur, ou quelqu'un de bien, bien plus dangereux ?
N'attendant pas la réponse, elle se précipite au bord du lit et ouvre le tiroir de sa table de chevet, en tirant l'arme à feu qu'elle garde toujours à proximité. Et puisqu'on ne l'y reprendra plus à deux fois, elle vérifie que l'arme est chargée avant de se lever, se plaçant aux côtés de Margot tout en la fixant d'un air préoccupé.
Margot, mal à l’aise, incapable de décrire ce qu’elle a vu au risque de passer pour une folle, se demande, en voyant l’air alarmé, si elle n’a pas tout simplement halluciné. Elle a même complètement halluciné… maintenant qu’elle y pense, c’était vraiment ridicule de sa part… Elle devait être encore à moitié endormie, et elle s’est laissé rattraper par des angoisses irrationnelles. Quand on y réfléchit, c’est bien normal : avec tout ce qu’elles ont vécu toutes les deux dernièrement, il est bien normal de craquer, là où elle s’en veut, c’est d’inquiéter Alana au beau milieu de la nuit. Elle sait que les nuits d’Alana sont compliquées ces derniers temps, et il y a de quoi. Leur vie est loin d’être simple ces derniers temps, c’est un doux euphémisme. Oui, la mort de Mason les a libérées d’un point, mais elles sont loin, très loin d’être tirées d’affaires et elles le savent.
En voyant Alana tirer l’arme à feu de sa table de chevet, son cœur manque un battement. Elle sait qu’Alana garde cette arme à proximité, toujours, et c’est compréhensible au regard des menaces qui pèsent sur elle. Il n’empêche que maintenant, dans ces circonstances… elle s’inquiète plus que jamais de ce qui pourrait arriver. Elle a envie de dire à Alana de se rendormir, et d’un autre côté, elle veut qu’elle aille voir de ses propres yeux, juste pour être sûre, même si la vérité est évidente.
« Appeler la police ne servira à rien. »
C’est tout ce qu’elle trouve à dire, finalement, tout en se rapprochant d’elle en déposant une main sur la sienne, celle qui tient son arme afin de lui faire comprendre qu’il n’est pas nécessaire d’être armé… mais est-ce que c’est vraiment le cas ? Elle n’en a pas l’entière certitude. Son geste est tremblant et prouve bel et bien qu’elle est loin, très loin d’être sûre d’elle.
« Juste… va voir s’il te plaît… je vais vérifier que Morgan va bien », décide-t-elle alors.
Oui, juste au cas où, pour se rassurer, pour puiser du réconfort dans sa silhouette endormie. Peut-être que ce ne sera pas suffisant pour l’apaiser, mais peut-être aussi qu’Alana va découvrir qu’il n’y a absolument personne chez elles, et elles pourront se rendormir dans les bras l’une de l’autre, apaisées. Mais peut-être aussi que rien de tout ceci ne sera pas suffisant, peut-être aussi que rien de tout ceci n’a de raison d’être. Et peut-être qu’elle se trouve juste au fin fond de son lit et que rien de tout ceci n’est réel, que ce n’est rien d’autre qu’un mauvais rêve… A ce stade, Margot ne sait tout bonnement plus quoi penser.
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Mar 22 Nov - 22:30
L'enfer, c'est nous-mêmeLa confusion de Margot inquiète Alana, qui dévisage son épouse d'un air soucieux, se demandant s'il est préférable de rester pour consoler Margot, ou de bel et bien s'assurer que le danger soit inexistant. Appeler la police ne servirait à rien, soit, alors... que peuvent-elles faire ? Dehors, l'orage gronde, et lorsqu'elle veut enclencher l'interrupteur du couloir, Alana s'aperçoit que l'ampoule ne s'allume pas... ce qui, bien sûr, explique le frisson soudain qui la traverse. N'est-ce pas ?
Margot lui demande d'aller vérifier que tout va bien, et Alana accepte en acquiesçant lentement. Une part d'elle est rassurée que Margot s'assure, pour sa part, que Morgan aille bien... car un très mauvais pressentiment lui glace soudainement le sang, et elle doit monopoliser un effort inédit pour obliger son corps à se mouvoir en dépit de tous ses réflexes de fuite et de survie. Comme si son corps était persuadé que c'était la Mort elle-même qui l'attendait dans leur cuisine... Or, ce ne sont pas des pensées qu'elle tient à avoir, encore moins en ces temps incertains.
Prenant une inspiration tremblante, Alana quitte la présence rassurante de Margot, et se sert du flash de son portable pour éclairer le couloir. Plus elle s'éloigne de Margot et de leur fils, plus elle se sent... seule, prise au piège, captive de son propre foyer... Elle regarde par-dessus son épaule plusieurs fois, ayant le sentiment d'être observée, mais elle ne voit personne. La sensation d'une main frôlant ses côtes l'oblige à se retourner vivement, mais là encore, elle ne trouve personne... Mettant tout ceci sur le compte de l'angoisse et des récits de son épouse, en plus du temps anxiogène et de toutes les menaces qui pèsent sur elles, Alana s'efforce de garder à l'esprit toutes ses pensées les plus rationnelles.
Un effort vain dès l'instant où elle se rend dans la cuisine et découvre, quelques mètres devant elle, la silhouette familière de Margot... Or, c'est impossible. Elle sait que Margot, sa Margot, se trouve dans une toute autre pièce, dans la chambre de leur fils. Elle songe à crier pour appeler son épouse et confirmer qu'elle ne perd pas la tête, mais elle reste sans voix dès l'instant où une autre silhouette apparaît... la sienne. Tendue, Alana se prépare à agir, pour défendre sa famille, pour se défendre, elle... mais c'est finalement l'incompréhension qui l'emporte, lorsqu'elle se rend compte que ces doubles ne semblent pas la voir. D'ailleurs, à y regarder de plus près, ces doubles semblent cuisiner, ensemble... comme des fantômes, des spectres qui vivraient leur existence sans la voir, elle.
Tentant de rejeter ses questionnements existentiels, qui l'incitent à se demander si ce ne serait pas elle, le fantôme, Alana se retourne vivement et rejoint Margot dans la chambre de Morgan, s'appuyant contre le bois de la porte.
- Ce que tu as vu, c'était toi-même ? l'interroge-t-elle d'une voix sourde, comme si elle était à bout de souffle. :copyright:️ 2981 12289 0
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Mer 23 Nov - 18:48
L'enfer, c'est nous-même
feat. Alana
Margot est soucieuse. Elle n’est pas totalement confortable avec l’idée d’avoir laissé Alana voir seule ce qui se passait en bas. Elle cherche à se rassurer en se disant qu’elle a forcément tout inventé, qu’il ne peut en être autrement, mais en réalité, elle n’en a pas la moindre idée… Elle est partagée entre l’envie que son épouse comprenne la nature de sa vision et celle de ne surtout pas l’y exposer. En attendant, elle préfère s’assurer du fait que Morgan aille bien, et pour cette raison, elle prend la décision de veiller sur lui avant toute chose. Avec leur fils, elle se montre plus protectrice que jamais depuis l’affaire Mason. Elle se réconforte dans le spectacle de sa respiration lente. Comme elle l’envie, en cet instant, capable de dormir à poings fermés quand elle-même se sent transie d’une panique difficile à expliquer. Elle a l’impression de retenir sa respiration, autant pour ne pas réveiller son fils que pour demeurer attentive à tout mouvement suspect à l’extérieur de la chambre. Finalement, Alana revient, et si elle est en un seul morceau, ce qui déjà la rassure, elle semble tout de même assez secouée, ce qui confirme à la jeune femme le fait qu’elles ont toutes les deux assisté au même spectacle.
S’il y avait besoin de s’en assurer, la question d’Alana met fin à toute possibilité de croire à une hallucination quelconque, même collective. Non, elles ont vu précisément la même chose. Elles se sont vues sans être vues… et c’est franchement terrifiant… car face à une situation à ce point irrationnelle, il est plus que difficile de savoir agir d’une façon qui puisse passer pour convenable. Comment gérer de façon rationnelle et sensée une situation qui n’a, à l’évidence, aucun sens ? C’est impossible, et Margot se sent définitivement prise au piège d’une situation qui l’oppresse d’autant plus qu’elle ne se sent pas en mesure de l’interpréter convenablement.
« Donc tu l’as vu aussi… », souffle-t-elle à la voix basse.
Au risque de passer pour folle, elle aurait clairement préféré être la seule à assister à cette vision. Elle n’aurait pas forcément aimer en tirer les conclusion qui s’imposeraient pour son pauvre esprit malmené, mais ça vaudrait probablement mieux, en réalité.
C’est une chose qui la perturbe également : cette autre Margot semblait l’avoir regardée dans le blanc des yeux et pourtant avoir regardé à travers elle, comme si elle n’était pas vraiment réelle, comme si elle n’était rien d’autre qu’un fantôme, rien d’autre… Qui des deux est le fantôme, c’est ce qui la perturbe en cet instant… Cette autre Margot investissait l’espace de leur maison comme si de rien n’était, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde.
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Dim 4 Déc - 17:34
L'enfer, c'est nous-mêmeSon esprit rationnel tente de lui fournir des explications quant à ce qu'elle a vu. Hallucinations et multiples troubles défilent dans son esprit. Un abus de médicaments ? Non. Son angoisse des semaines passées prenant vie sous ses yeux, lui faisant comprendre qu'il est grand temps qu'elle prenne du repos ? Toujours pas. Les réponses rationnelles se font balayer une à une, jusqu'à ce qu'il ne reste que l'hypothèse de l'irrationnel. Une hypothèse qui ne fait qu'ajouter à son angoisse.
Elle hoche gravement la tête au moment où son épouse lui demande la confirmation qu'elle a bien vu ce qui l'inquiétait tant, elle aussi. L'utilisation du singulier, en revanche, attire son attention. Elle hésite quelques instants, s'interrogeant sur la nécessité de lui confier les détails de ce qu'elle a vu, mais décide finalement de partager ce qu'elle a vu. Elle ne veut rien cacher à Margot, qu'il s'agisse du pire comme du meilleur.
- Je nous ai vues. Toutes les deux, ensemble. Mais... c'est comme si...
La question de Margot la devance. Alana la regarde d'un air plus soucieux encore. Elles avaient observé la même chose. Ce qui est à la fois bon signe et, en même temps, très peu rassurant quant à la nature de ces... Autres.
- Non, elles ne m'ont pas vue. Comme si elles faisaient leur vie à part.
Une menace qui ne réside qu'en leur présence, donc. Mais qui n'en est pas moins angoissante. Alana s'adosse au mur et pousse un long soupir. Exténuée, elle s'évertue à essayer de comprendre la situation tout en sachant que c'est vain tant qu'elles n'obtiennent pas plus d'éléments de réponse.
- Tu crois que... ce pourrait véritablement être nous ? Dans l'avenir ou, je ne sais pas, dans un autre... univers ?
Prononcer ces propos, sérieusement, lui en coûte. Mais elle sait, grâce au témoignage de Clarice Sterling, que c'est une hypothèse envisageable. D'autres versions d'elles-mêmes... le plus troublant étant finalement qu'elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau.
- On devrait y retourner. Essayer de comprendre ce qui se passe pour ces deux-là. :copyright:️ 2981 12289 0
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Ven 9 Déc - 18:39
L'enfer, c'est nous-même
feat. Alana
Si Margot est un peu rassurée de ne pas avoir complètement hallucinée ce qu’elle a vu, elle doit maintenant faire face, avec Alana, au constat alarmant de la situation qui est la leur. Leurs alter ego sont là, chez elles, à faire tranquillement leur vie dans leur cuisine, et fait ô combien troublant, elles n’ont pas l’air contrariées un seul instant par leur présence, comme si elles n’étaient que des fantômes errant dans leur propre maison… C’est angoissant, c’est improbable, mais c’est une réalité à laquelle elles sont bien contraintes de faire face, à présent. En creusant bien, peut-être qu’elles comprendront ce qui leur arrive. Peut-être sont-elles seulement les victimes d’une hallucination collective. Peut-être y a-t-il autre chose à attendre de cette situation.
« Deux univers parallèles qui se télescoperaient. C’est… » Margot cherche ses mots, mais rien ne lui vient. Clairement, cette situation n’a rien de très agréable, en revanche, on ne peut certainement pas dire qu’elle soit moins absurde que celle qu’elles vivent déjà, prisonnières de ce monde étrange depuis près de quatre ans… « … c’est presque le phénomène le plus étrange auquel j’ai assisté ici. »
Mais après tout… pourquoi pas ? Si on admet que Clarice Starling n’est pas juste une illuminée totale, alors il faut accepter qu’il existe au moins une réalité parallèle ou des versions d’elles, similaires mais différentes, existent bel et bien… Que ces réalités se télescopent comme se sont télescopées les lieux et les époques, quand on s’intéresse aux histoires de chacun ici, ce n’est pas si fou, ce n’est pas si inconcevable… Et en même temps, ça l’est totalement. Margot n’a que moyennement envie de souscrire à toutes ces hypothèses, tant elles la terrifient… Mais quand l’évidence fait loi, on n’a finalement pas vraiment le choix. Rester planquées là-haut ne les mènera nulle part, alors…
« D’accord… Mais je n’aime pas l’idée de laisser Morgan seul… », souffle-t-elle quand Alana suggère d’y retourner. Elle est du même avis, mais l’idée d’abandonner leur fils dans sa chambre ne lui plaît guère… d’un autre côté, l’idée de le conduire au plus près d’un danger éventuel ne lui plaît pas davantage. « Tu as toujours ton pistolet ? Peut-être que c’est juste des personnes qui ont pris notre apparence et qui font semblant de ne pas nous voir… »
A ce stade, toutes les hypothèses lui semblent envisageable. Elle a beau tourner et retourner la question dans son esprit, aucune nouvelle idée n’est moins fantasque que celle qui l’aura précédée. Le seul moyen d’en avoir le cœur net, c’est de prendre leur courage à deux mains et de ne pas tergiverser plus longtemps. Cela a beau être difficile, elles savent que c’est le mieux à faire.
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Mar 20 Déc - 22:06
L'enfer, c'est nous-mêmeElle le sait, plus elles tenteront de rationnaliser la situation, plus celle-ci leur semblera ridicule. Mais Alana a appris, en ces quelques années passées sur l'île, à ne pas sous-estimer ce qui relève du plus ahurissant. Des morts qui reviennent à la vie, des mémoires qui se perdent, des entités qui ne sont plus qu'humaines, des sorciers capables de lire dans les esprits... Elle voit passer de tout, dans son cabinet de psychiatrie, tout comme elle entend parler de toutes formes de théories. Celle-ci n'est finalement que fondée sur ce qu'elle a vu, mais même si la vision n'est pas le fiable des sens, elle est tout de même plus fiable que les simples récits.
Laisser Morgan seul, Margot a raison de le souligner, est une nécessité qu'Alana ne tient pas à devoir faire. Mais il semble pourtant qu'elles n'aient pas le choix, à moins de se séparer toutes les deux.
- Tant qu'elles restent en bas, il ne craint rien. Mais tu peux rester avec lui, si tu préfères.
Elle préfèrerait pouvoir compter sur la présence de Margot à ses côtés, surtout si elle doit être confrontée à son propre esprit et à ses propres doutes, mais… Elle partage l'inquiétude de Margot pour Morgan, et son souhait de le savoir en sécurité, coûte que coûte. Elle ne lui ôtera donc jamais la possibilité de veiller sur lui.
Concernant son arme, Alana hoche doucement la tête, lui montrant l'arme placée dans une poche intérieure de la veste qu'elle a enfilée à la va vite pour descendre, histoire de se sentir moins… vulnérable.
- Même les meilleures imitatrices ne nous ressembleraient pas à ce point, observe-t-elle cependant à voix haute, même si cela lui en coûte que d'admettre que ce pourrait bel et bien être des formes d'alter ego issues d'une autre réalité, d'un autre temps, va savoir...
Mais il ne sert à rien d'énoncer les théories. La meilleure manière d'obtenir des réponses, c'est de se confronter au problème. Et Alana, poussant un soupir, se redresse d'un air déterminé, prenant son arme à feu qu'elle tient fermement. Elle profite cependant d'une impulsion pour crocheter la nuque de Margot et l'attirer à elle pour planter ses lèvres sur les siennes, en quête de bravoure.
- J'y vais, murmure-t-elle, continuant sa démarche de lui laisser entièrement le choix quant au fait de l'accompagner ou non. :copyright:️ 2981 12289 0
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Mer 21 Déc - 22:41
L'enfer, c'est nous-même
feat. Alana
« Non, non, je veux venir avec toi. »
Même si elle s’inquiète de laisser leur fils seul dans ces circonstances, elle estime objectivement qu’il est plus dangereux de laisser Margot redescendre seule que de laisser Morgan, quand bien même Margot n’est pas tout à fait certaine que le fait que ces ersatz d’elle soient encore en bas signifie que leur fils soit en sécurité pour autant. Après tout, qui sait s’il n’y avait pas d’autres personnes encore au sein de cette maison ? Comment pourraient-elles en avoir le cœur net, au passage ? La situation est si peu rationnelle qu’il se révèle on ne peut plus difficile d’en tirer des conclusions que l’on puisse estimer dignes d’être entendues. Elles agissent à l’instinct, clairement, alors qu’elles se confrontent à l’impensable. Va savoir ce qu’il en résultera, mais quoi qu’il en soit, il est important qu’elles restent ensemble, et ne se lâchent surtout pas.
Margot confirme d’un hochement de tête quand Alana observe que les meilleures imitatrices ne leur ressembleraient pas autant. C’est l’évidence même, et cette pensée est terriblement angoissante en elle-même… Certes, Margot pourrait se rassurer en affirmant que, sous l’effet de la panique, elle n’avait peut-être pas suffisamment bien vu, mais ce n’est clairement pas le cas. Il n’est pas possible de rationnaliser la situation, et Alana se doit en effet de raisonner son épouse sur la question. Même si faire face à l’invraisemblable est chose éprouvante, c’est également chose nécessaire dans les circonstances qui les préoccupent. Tant pis si elles ne sont pas en mesure de comprendre ce qui arrive, elles feront front ensemble. C’est ce que Margot n’a de cesse de se répéter afin de se rassurer autant que possible, en même temps qu’elle puise tout le courage du monde dans le baiser que son épouse lui adresse.
« Je t’accompagne », confirme pour de bon Margot en suivant Alana au plus près tandis que toutes les deux retournent aussi prudemment que possible en direction de la cuisine.
Leurs doubles sont toujours là, et il ne fait à présent aucun doute quant au fait qu’elles ne les voient définitivement pas. Margot prend le risque de s’éclaircir la gorge, pour attirer leur attention, mais c’est définitivement comme si elles ne la voyaient pas.
« Peut-être que c’est… un souvenir ? » suggère Margot, désemparé. « Peut-être qu’on veut nous forcer à nous rappeler quelque chose ? Tu te souviens de nous dans ces tenues ? Tu te rappelles quelque chose, toi ? »
Ce qui la trouble, c’est que la robe de son autre elle est une robe qu’elle n’a pas le souvenir de posséder. Ou bien serait-ce un souvenir de leur ancienne vie ?
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Mar 31 Jan - 19:39
L'enfer, c'est nous-mêmeAlana laisse le choix à Margot de la suivre ou non, et elle est particulièrement sincère sur cette décision. Cette nuit est déjà suffisamment angoissante comme ça pour rajouter des raisons de paniquer à son épouse, et s'il lui faut affronter cette anomalie, ces apparitions, seule, pour protéger sa femme et leur fils, alors elle est prête. Prête à y aller sans aucune hésitation. Pour eux, elle se sent capable de faire face à ses pires démons s'il le faut.
Mais Margot fait finalement le choix de la suivre, et c'est avec un profond soulagement qu'elle accueille cette décision. S'autorisant à soupirer de soulagement, elle semble plus détendue pendant quelques secondes, mais reprend très rapidement son sérieux, à mesure que sa détermination reprend de l'ampleur. Elles s'avancent donc dans le couloir sombre, et pendant un temps, elles n'entendent rien d'autre que leur respiration hachée par l'angoisse, la pluie s'écrasant sur les vitres et le bruit de leurs pas, qu'elles tentent de rendre aussi discrets que possible.
Revenues à la cuisine, le doute n'est plus permis. Il ne peut s'agir ni d'une illusion, ni d'intruses leur ressemblant vaguement, ni même du produit de leur imagination encore ensommeillée. Elles sont parfaitement réveillées, et surtout, elles sont parfaitement attentives. Et elles en viennent rapidement à la conclusion que ces femmes, ces Autres, ne les voient pas.
Alana, songeuse, écoute les questions et suggestions de Margot, attendant quelques secondes avant de répondre, ayant elle-même pris le temps d'observer ces femmes et de réfléchir à la question.
- Non... Non, ça ne me dit rien.
Sa voix est basse, mais elle ne prend plus la peine de murmurer, à présent qu'elle sait, avec certitude, qu'elles ne les entendent pas. S'humectant les lèvres, Alana continue de les observer, tentant de passer outre l'impression dérangeante qui vient avec le fait de s'observer soi-même, tentant de passer outre son scepticisme et son esprit rationnel, puisqu'il est de plus en plus évident que cette situation tient plutôt du surnaturel que du scientifique.
- Et si c'était... u-une vision de l'avenir ? Regarde nos alliances... La tienne, surtout. Je ne la reconnais pas. Ce n'est pas celle que tu avais avant. :copyright:️ 2981 12289 0
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Mar 31 Jan - 20:53
L'enfer, c'est nous-même
feat. Alana
Margot n’y comprend rien. Elle est incapable de prendre la mesure de ce qui lui arrive, de ce qui leur arrive. Du mieux qu’elle le peut, elle s’efforce de donner une teneur un rien rationnelle à une situation qui ne l’est pas le moins du monde. Est-ce que cela ferait plus de sens si elles assistaient à un souvenir, entre elles ? Pas nécessairement. Et puis, Margot reconnaît très vite les limites de cette suggestion. Si cette scène devait appartenir à leur passé, alors… le décor devrait tout naturellement être différent. Elles ne devraient pas être ici, ou bien Margot s’en souviendrait également. Non, elle n'est pas en mesure d’expliquer ce qui leur arrive, mais elle devine, avant même qu’Alana ne le lui confirme, que sa suggestion n’est pas la bonne. Non, ça ne marche pas… Mais alors… Alors, c’est qu’il est question d’autre chose, et qu’il leur faut faire face à une réalité autrement plus angoissante.
Alana en formule l’hypothèse avant que Margot n’ait le temps de le faire elle-même, et le fait est qu’elles sont du même avis… Cela n’a peut-être pas beaucoup plus de sens, mais… il se pourrait en effet que ce soit là une vision de leur futur… Ce qui justifierait notamment l’alliance qu’elle porte à son doigt, différente, semble-t-il, de celle dont l’a privé son frère, et qu’elle ne retrouvera probablement jamais. Cette nouvelle laisse Margot circonspecte, et surtout l’angoisse vraiment beaucoup. Elle ne sait définitivement pas quoi en penser. Elle sait seulement qu’elle fait face à la situation sans pouvoir, semble-t-il, avoir d’incidence sur elle, et c’est particulièrement perturbant.
« D’accord… »
Oui, elle doit admettre que c’est l’option la plus plausible, ce qui ne signifie pas pour autant que tout ceci gagne beaucoup plus de sens à ses yeux. Elle continue de n’y rien comprendre et de sincèrement s’en inquiéter… Elle ne peut songer au fait qu’elles se retrouvent exposées à une telle scène sans que tout ceci n’ait un sens bien plus profond, quand bien même l’expérience leur a déjà prouvé qu’il n’y avait pas vraiment à chercher de la profondeur dans toutes les bizarreries qu’elles pouvaient vivre dans ce monde. Certaines réalités étaient seulement cruelles, sans plus de contexte.
« Mettons que ce soit le cas… Pourquoi ce moment ? Je veux dire… C’est… une scène banale du quotidien, non ? » constate Margot, perplexe. « Il n’y a pas de raison que ce moment soit… »
Elle n’a pas le temps de finir sa phrase qu’elle entend frapper à la porte… Elle ne saurait plus dire s’il s’agit d’une hallucination auditive ou non… Tout ce qu’elle constate, c’est que leurs doubles semblent avoir entendu ce bruit également. L’autre Alana souffle à l’autre Margot qu’elle va voir de qui il s’agit avant de l’embrasser avec tendresse… Elle disparaît quelques instants et bientôt… Bientôt, c’est le cri d’Alana qui se fait entendre, depuis l’entrée… Un cri terrifiant, qui glace immédiatement le sang de Margot.
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Lun 20 Fév - 20:33
L'enfer, c'est nous-mêmeAlana est tout aussi perplexe que Margot. Elle énonce ses théories, sans y croire réellement, réfléchissant plutôt à voix haute. Elle ne sait pas quel sens donner à cette situation, et plus elles sont spectatrices de cette scène du quotidien, plus elle est confuse. Hochant la tête pour appuyer les propos de Margot, elle s'apprête à rebondir sur sa question, mais tout comme son épouse, elle se laisse surprendre par les coups frappés à la porte. Comme son double, elle paraît surprise. Et c'est avec une certaine tendresse qu'elle observe le bref échange entre leur "elles" alternatif, mais… ce moment d'émotion prend rapidement fin.
Un violent sursaut la saisit en s'entendant hurler. Son premier réflexe est de passer un bras autour de Margot, à la fois pour la protéger et pour puiser en elle un certain soutien. Un tel cri, déchirant… Son cœur s'emballe, et pendant quelques secondes, la paralysie est d'une tentation rassurante… Mais il leur faut des réponses. Serrant fermement son arme à feu, elle passe sa main libre sur le bras de Margot en un geste qu'elle veut réconfortant, et s'avance dans le couloir.
Une exclamation horrifiée lui échappe face à la scène qui l'attend. Elle se voit, au sol, dans une mare de sang… Une vision des plus traumatisantes, qui la fait pâlir, mais… C'est quelque chose qu'elle devra gérer plus tard. Bien plus tard. L'angle de son "autre" corps ne lui permet pas de savoir ce qui lui a infligé un tel sort, mais elle soupçonne un coup porté à l'arme blanche dans le buste, à en juger par la quantité de sang qui s'étend autour du corps.
Ravalant la bile qui se forme au fond de sa gorge, elle observe l'assaillant, dont elle ne parvient pas à voir le visage, s'avancer en direction de la cuisine. Son premier réflexe est de vouloir hurler pour prévenir Margot, mais… tout comme il lui est passé devant sans la voir, elle suspecte qu'il en sera de même pour sa Margot. Elle tient tout de même à lui épargner cette scène, et la rejoint pour la serrer contre elle, l'incitant à enfouir le visage contre son épaule pour se couvrir le regard.
- Ne regarde pas, murmure-t-elle avec urgence. Ne regarde pas…
Margot a subi son lot de traumatismes, elle ne tient pas à ajouter celui-ci à la liste. :copyright:️ 2981 12289 0
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Mar 21 Fév - 20:42
L'enfer, c'est nous-même
feat. Alana
Ce cri est si strident, si violent, qu’il semble transpercer le cœur de Margot. Cette dernière sent à peine le bras qu’Alana passe autour d’elle, légèrement sonnée. Alana fait heureusement preuve d’un sang froid dont la jeune femme, pour sa part, ne se sent pas capable le moins du monde. Elle tient fermement son arme, et ensemble, elles s’avancent dans le couloir, et le spectacle horrifiant du corps ensanglanté de la psychiatre ne tarde pas là leur apparaître. Margot est tétanisée face à ce spectacle traumatisant. C’est le pire scénario au monde qui est en train de se produire en cet instant…
Elle veut se précipiter vers le cadavre du double d’Alana, mais Margot la retient pour la serrer contre elle, pour la protéger de cette vision d’horreur, oui, mais surtout pour la protéger de ce qui semble devoir suivre. Car après le double d’Alana, c’est le double de Margot qui doit connaître un sort des plus sinistre. La jeune femme sait que son épouse veut la protéger, mais c’est plus fort qu’elle, elle doit voir, elle doit prendre conscience de ce qui se passe. Et même si Margot devrait écouter Alana, elle ne le fait pas, et la silhouette non identifiée s’attaque à présent à son double. Margot tente de se débattre, mais elle n’arrive à rien, un coup porté en plein cœur a raison d’elle. Margot se voit agoniser en même temps que l’homme, disparaît dans la pièce voisine.
« Tu avais raison. Tu avais raison. »
Margot prononce ces mots d’une voix tremblante. Elle se sent comme tétanisée. L’assassin ne peut pas les voir, elles ne peuvent pas intervenir, mais même si Margot peut sentir Alana tout contre elle, elle a le sentiment qu’une part d’elle est morte, que ce cadavre est bel et bien le sien, que cette situation les attend effectivement.
« C’est notre avenir, c’est… »
Elle se détache de l’étreinte confortable de son épouse pour se rapprocher discrètement – plus discrètement que nécessaire puisqu’on ne les voit de toute façon pas – de son propre corps, étendu au sol. L’autre Margot a perdu beaucoup de sang, mais sa mort n’a sans doute pas été douloureuse. Elle tente de trouver des indices, mais ce qu’elle ne peux que définitivement constater, à se regarder de plus près, c’est qu’elle n’a définitivement pas vieilli. Si c’est leur avenir qui se joue sous leurs yeux, alors c’est un avenir très récent.
« Cet homme… c’est forcément Hannibal. »
Elle n’a pas de certitude absolue à ce sujet. Mais cela lui semble si évident. Il est la menace qu’elles ont le plus à redouter. Et si elles doivent en croire ce spectacle sordide, elles ne parviendront pas à y échapper.
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Jeu 23 Mar - 17:51
L'enfer, c'est nous-mêmeLa rapidité de l'action, la précision des gestes… Leur assassinat ne pouvait qu'avoir été prémédité. Alana observe tout ceci avec un mélange d'horreur et de calme artificiel, tâchant de faire attention aux détails, tâchant de mémoriser pour mieux anticiper ce qui se jouera très certainement non pas dans une réalité parallèle, mais bel et bien dans leur avenir. Elle avait sans doute raison, oui, en supposant qu'il s'agissait bien du sort qui les attendait… mais ô comme elle aimerait avoir tort.
Elle n'empêche pas Margot d'aller regarder de plus près son double. Elle ne l'empêche pas de satisfaire sa curiosité morbide, car elle sait que chacun réagit différemment aux situations choquantes. Margot a besoin de comprendre de plus près. Alana, elle, multiplie déjà les théories en tous genres, garde son sang-froid en apparence alors même que son cœur bat la chamade.
La supposition de Margot, enfin, l'extirpe de ses pensées. Elle s'aperçoit alors de la rapidité de sa respiration, elle s'aperçoit également qu'elle voit trouble, et associe ces symptômes à une peur panique qu'elle s'efforce de maîtriser, mais qui reviendra la hanter plus tard, elle le sait. Hannibal… Oui, il est très certainement celui qui serait le plus susceptible de mettre fin à leurs jours, en particulier avec une telle maîtrise.
- Les coups étaient précis, se contente-t-elle d'abord de répondre, toujours plongée en pleine réflexion. Le tien, en particulier, était calculé pour une mort rapide, presque sans douleur. Ce pouvait être Hannibal… mais ce pouvait aussi être Will.
Abattre Margot par nécessité, mais non par plaisir, voilà qui ressemblerait bien à l'un comme à l'autre. Pour le moment, elle penchait plutôt vers l'hypothèse qu'li s'agisse d'Hannibal malgré tout, car elle suspectait Will d'être bien plus chaotique dans le cas où il en viendrait à commettre leur meurtre.
- Margot, je…
Que voulait-elle dire, au juste ? « Je suis désolée » ? Oui, elle l'était… Mais il n'y avait rien à dire, rien qui ne soit vraiment réconfortant. Alors, une fois de plus, elle rejoignit Margot et lui offrit son soutien physique, passant un bras autour d'elle. Pour l'instant, elles étaient vivantes. Et après assisté à une telle scène… Elles ne pouvaient que se préparer.
- Si nous avons assisté à ça, ce n'est pas pour rien. Ça doit vouloir dire que… que nous pouvons changer les choses. Je ne sais pas encore commun, mais nous avons des réponses, à présent.
L'envie de savoir comment l'on allait perdre la vie était une envie terriblement humaine, que presque tous les individus finissaient par énoncer, un jour ou l'autre. Mais la réalité lui prouvait qu'assister à sa propre mort n'était définitivement pas une partie de plaisir, bien au contraire. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sam 25 Mar - 9:42
L'enfer, c'est nous-même
feat. Alana
Cette situation sordide, violente et désarmante a tout pour désarçonner et angoisser Margot au plus haut point… Elle doit prendre de la distance avec ces événements, qui ne sont peut-être qu’une illusion, une vision d’un avenir alternatif… n’importe quoi qui ne soit pas leur avenir… Mais comment ne pas redouter que cet avenir soit le plus sordide possible ? Tous les éléments sont rassemblés pour les mener à la plus stricte catastrophe. Elles ont des raisons de croire que ce qui vient d’arriver à leur double puisse être un sort qui leur sera réservé plus tard. Elles ne sont pas de ces femmes sans histoires qui n’auraient pas le moindre risque de subir de tels sorts. Margot et Alana ont des ennemis. Et de sérieux ennemis.
Alana décide d’analyser la situation d’une manière qui force l’admiration de Margot – de son côté, elle serait bien incapable de faire preuve d’un tel sang froid et d’un tel sens du détail. Elle est terrifiée, elle tremble de tous ses membres, et elle a beaucoup de mal à appréhender cette situation exceptionnelle qui ne peut que leur laisser présumer le pire. Des coups précis. Destinés à ne pas la faire souffrir. Will ou Hannibal, en effet, seraient bien capables d’une chose pareille. Margot sent les larmes lui monter aux yeux. Jamais, de toute, sa vie, elle ne s’était sentie plus impuissante, même dans les moments où son frère s’accaparait tous les droits sur elle avec violence.
« Le mien en particulier… », répète Margot d’une voix tremblante. Elle a bien noté la nuance. Son double est mort rapidement, presque sans douleur… Mais Alana avait probablement souffert davantage, bien davantage. « Et le tien ? » demande-t-elle sans être sûre de vouloir entendre la réponse.
Mais elles sont là, elles font face à un sort absolument violent, et Margot ne sait pas gérer une telle situation. C’est tout bonnement impossible. Elle n’arrivera pas à prendre de recul sur cette situation – elle est positivement horrifiée. Alana essaie de dire quelque chose. Probablement quelque chose pour la réconforter… Mais qu’est-ce qui pourrait bien être susceptible de la rassurer en de telles circonstances ? Elle ne voit rien de tel alentours… Ces visions ne disparaissent pas, et elle est incapable d’avoir le pragmatisme de penser à autre chose.
« Et si on ne pouvait rien changer du tout ? Et si… » Margot a du mal à respirer. Cette situation l’étourdit et la blesse, profondément. Elle a le cœur morcelé… Est-ce qu’elle devrait se montrer reconnaissante de savoir ? Peut-être bien. Mais elle ne l’est pas le moins du monde. « Qu’est-ce que c’est supposé nous apprendre ? Si ce n’est qu’on ne semble pas plus âgées que maintenant, qu’on vit toujours ici… qu’on a deux psychopathes sur nos côtes – ce qu’on savait déjà.» Elle pousse un soupir. « On doit déménager… »
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Sam 4 Nov - 18:50
L'enfer, c'est nous-même L'esprit analytique d'Alana s'attardait sur tous les indices physiques indiquant l'état de stress aggravé de Margot. Son épouse était traumatisée, terrorisée… Et Alana, de son côté, avait le cœur brisé. Elle était impuissante. Et furieuse. Furieuse contre Will et Hannibal, furieuse contre cette chose qui s'acharnait sur elles et leur faisait voir un avenir possible dont elles se seraient bien passées, elles qui vivaient déjà constamment dans l'angoisse de ne pas voir leur fils grandir.
À sa question, Alana préféra ne pas répondre. Il était préférable d'épargner Margot autant que possible. Margot, qui avait déjà bien trop subi, elle qui était pourtant jeune.
Remarquant que Margot frôlait la crise de panique, Alana s'approcha d'elle et prit ses mains dans les siennes avant de s'approcher d'elle et de la prendre dans ses bras, intensifiant volontairement le rythme de ses inspirations pour que Margot puisse calquer les siennes sur ce rythme. Il était important qu'elle respire. Il était surtout capital que Margot ne cède pas à la panique.
« On ne se laissera pas surprendre. On sera préparées. Ne te torture pas l'esprit avec ça, s'il te plaît. Ce peut tout aussi bien n'être qu'une hallucination destinée à nous paralyser, ou à nous faire baisser les bras. Rien n'est encore joué, mon amour. »
Elle caressait ses cheveux avec douceur, son corps bougeant doucement comme pour la bercer. Alana laissa passer quelques instants de silence, songeuse. La fuite semblait en effet être la solution la plus immédiate. La plus efficace ? Rien n'était moins sûr. Mais pour l'heure… Elle devait apaiser l'angoisse de Margot, et la sienne au passage, qui se manifestait plus subtilement, mais qu'elle subissait pourtant bien.
« D'accord, Margot. Si tu préfères… si ça te rassure, on déménage. »
Elles en avaient amplement les moyens. Et Alana elle-même devait bien admettre qu'elle ne se sentait pas sereine à l'idée de laisser sa femme et son fils dans cet appartement où de telles scènes, d'une violence cauchemardesque, venaient de se produire.
Margot doit prendre sur elle, ne pas céder à la panique. A quoi bon ? Cette situation est catastrophique, mais à l’évidence, il n’est plus rien qu’elles puissent y faire, à présent, si ce n’est peut-être mettre tout en œuvre afin de ne pas connaître le même sort que leurs doubles. Comme à son habitude, Alana n’est rien d’autre que parfaite, elle sait exactement de quelle façon réagir dans ces circonstances sordides, et Margot s’en veut de ne pas savoir faire preuve d’autant de calme et de pondération que celle qui, en cet instant, devait probablement se faire violence afin d’en afficher pour deux. Elle doit retrouver son calme, de toutes les manières possibles… Mais c’est plus facile à dire qu’à faire, évidemment.
Elle serre aussi fort les mains de son épouse dans les siennes que possible, avant de fondre dans ses bras. Elle fait de son mieux pour calquer le rythme de sa respiration sur celui d’Alana. Dans un premier temps, la chose lui paraît particulièrement laborieuse, proche d’impossible, mais petit à petit, apaisée par les paroles d’Alana – quoique pas entièrement convaincue, elle réussit à se rassurer un tant soit peu.
« Tu as raison. Rien n’est joué », elle répète pour essayer de s’en convaincre, plongeant son regard voilé de panique dans celui de son épouse afin d’y lire cette assurance réconfortante qu’elle a tant besoin d’y trouver… et qu’elle y trouve bel et bien.
Elle aura bien du mal à ne pas se torturer avec cela, c’est certain. Ces images resteront gravées dans son esprit, c’est absolument certain, mais elles peuvent passer outre, surtout, elles peuvent parvenir à le supporter. Mais Margot a tout de même besoin de se rassurer, autant que possible. C’est peut-être trop catégorique que de leur suggérer de déménager, mais pour sa part, Margot Verger n’en démordra pas, sous aucun prétexte… Elle a besoin… de laisser ça derrière elle. Elle sait qu’elle ne pourra plus retourner dans sa cuisine sans repenser à cette scène – c’est impossible. Elle a besoin de faire table rase, et de repartir sur des bases neuves, plus apaisées… aussi apaisées que possible.
« On pourra habiter dans une grande maison. On pourrait même avoir un terrain, et des chevaux… », dit Margot, comme pour se détacher de la réalité. « J’aurais bientôt un héritage à dilapider, c’est l’occasion. »
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Mar 21 Nov - 13:32
L'enfer, c'est nous-même Alana traçait vaguement des cercles sur le dos de Margot, en des gestes machinaux qui se voulaient rassurants et apaisants. Elle tentait de ne pas céder à l’angoisse et à la panique, mais elle savait que même si d’apparence elle donnait l’impression de mieux encaisser toute cette histoire, de longues nuits sans sommeil seraient à venir. Alana était moins douée pour exprimer ses peurs et ses angoisses, ce qui était paradoxal, pour une psychiatre. Mais elle était une grande adepte du refoulement, par besoin de contrôle sur ses propres émotions.
Rassurée de constater que Margot semblait retrouver son calme petit à petit, Alana la garda tout de même contre elle, puisant elle aussi dans cette étreinte une force et une bravoure supplémentaires. Elle se sentait toujours plus vaillante lorsqu’elle était avec Margot. Elle se sentait toujours plus à sa place quand le corps de son épouse était contre le sien, peu importe les circonstances.
Margot se projetait déjà, et à cela, Alana sut qu’elles n’échapperaient pas à un déménagement prochain. Qui se ferait dans l’urgence, très certainement. Mais au fond, elle était d’accord avec Margot. Cet appartement était désormais trop habité de souvenirs cauchemardesques, qui ne feraient que les hanter jour après jour. Si elles pouvaient s’épargner cette souffrance inutile, c’était mieux comme ça.
« Des chevaux, hein ? » Elle eut un sourire. « J’ai hâte de te voir donner des cours d’équitation à Morgan. »
Une maison, un terrain… c’était une suite logique. Leur famille était de nouveau complète, alors pourquoi se contenter d’un appartement, quand elles avaient à elles deux les moyens de s’accorder bien davantage ?
« On peut déjà regarder les maisons à vendre et terrains à vendre, si tu veux », suggéra-t-elle dans un souffle.
Il était plus qu’évident qu’elles ne trouveraient pas le sommeil, cette nuit-là. Alors, pour chasser ces images néfastes, Alana préférait se concentrer sur cette distraction bienvenue, et sur la perspective d’un avenir plus heureux pour elle et sa famille. Il serait déjà bien plus simple d’installer un système de sécurité dernier cri dans une maison bien à elles plutôt que dans un appartement qu’elle louait. :copyright:️ 2981 12289 0
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Dim 26 Nov - 9:34
L'enfer, c'est nous-même
feat. Alana
Les gestes réconfortants d’Alana font leur petit effet sur Margot. Prétendre qu’elle se sent parfaitement rassurée et détendue serait mentir, bien sûr, Margot doit prendre sur elle pour ne pas laisser ses angoisses prendre le meilleur d’elle-même. Elle sait qu’elle doit garder la tête haute et se montrer aussi forte et digne que possible.
Ces gestes agréables et tendres sont ce dont elle a besoin pour se rappeler qu’elle mérite de se battre et qu’il est important qu’elle reste aussi forte et aussi déterminée que possible. En comptant l’une sur l’autre, elles peuvent des miracles. Elles ont une vie à construire avec leur fils, elles ont une existence à bâtir, et elles feront tout le nécessaire pour y parvenir. Rien n’est joué, non, et elles peuvent encore avoir de nombreux projets, et surtout, les accomplir un à un.
Margot affiche un sourire léger quand son épouse relève la mention des chevaux. C’est un indispensable pour elle. Elle ne garderait rien – ou pas grand-chose – des années qu’elle avait passées sous l’emprise de son frère, mais ces moments de pure liberté qu’elle passait à cheval, où rien ne comptait en dehors du moment, où son esprit pouvait se libérer de toutes ses préoccupations, elle ne les échangerait pour rien au monde. Oui, elle rêve d’avoir des chevaux, et elle rêve d’apprendre l’équitation à Morgan.
« Je l’imagine déjà. Quand il sera grand, il sera tellement doué qu’il me distancera sans cesse et je devrais hurler pour suivre la cadence », suggère-t-elle, qui ne serait que trop heureuse de pouvoir donner des cours d’équitation à Morgan.
L’idée de planifier leur vie future, de songer à l’avenir de cette manière, non en s’inquiétant des ombres qui planent sur leurs vies, mais en faisant des projets simples et concrets, réalisables, et qui garantiront leur bonheur, est peut-être la meilleure chose qu’elles puissent faire. Elles ne retrouveront pas le sommeil cette nuit, c’est une certitude… Alors pourquoi ne pas regarder les maisons à vendre… ça ne veut pas dire qu’elles achèteront tout de suite, mais ça peut être l’occasion d’observer une chose sous un autre angle, un angle différent.
« J’en dis que c’est une excellente idée », confirme-t-elle avec un fin sourire. « Dis-moi à quoi devrait ressembler notre maison de rêve, selon toi ? » suggère-t-elle, curieuse de découvrir les propres exigences d’Alana.
Un grand terrain et des chevaux, c’est une chose, bien sûr. Mais ce n’est pas tout.
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Jeu 18 Avr - 13:58
L'enfer, c'est nous-même Se projeter dans l'avenir était une manière si simple de repousser les craintes concernant ce même avenir… C'était un exercice qu'elle demandait régulièrement à ses patients de faire, un exercice qu'elle n'avait jamais autant appliqué pour sa propre discipline qu'en cet instant. Ne pas se focaliser sur ce qui ne pouvait être contrôlé… et contrôler ce qui pouvait l'être. Alana prit la tablette qui reposait à proximité et entra les premiers mots clés de leur maison de rêve. Faisant défiler les offres, elle répondit d'un air songeur :
« Un grand terrain… Pas de baie vitrée. Au moins deux chambres, une grande baignoire. Et une cuisine ouverte ? »
Elle lui souriait, désormais. Alana quitta l'écran des yeux pour les reporter sur le visage de Margot, attentive à ses réactions et à son avis. De son côté, rien ne lui importait tant que de trouver un endroit où tous les trois pourraient se sentir en sécurité. Elle ferait installer tous les systèmes de sécurité envisageables. Elle imaginait même la possibilité de réadopter un chien qui serait susceptible de les avertir de la moindre intrusion. Quant au reste… ce n'étaient que des détails. Le confort était important, la sécurité plus encore. Mais Alana se sentirait chez elle partout où Morgan et Margot seraient heureux. N'importe quelle maison où leur fils pourrait retrouver son insouciance serait la bonne.
« Nous devrions éviter de passer par une agence. »
Pour des raisons évidentes. Plus il y avait d'intermédiaires, plus il y avait de risques de corruption. Acheter à des particuliers, c'était s'assurer de pouvoir faire les recherches nécessaires sur ces mêmes particuliers, et s'assurer d'avoir sur eux un ascendant suffisant pour s'assurer qu'aucun double de clés ni autre information essentielle puisse leur être dérobée.
Elle continuait de faire distraitement défiler les maisons, s'arrêtant par moments sur la page de l'une ou l'autre qui attirait son regard.
« Quant aux chevaux… je te laisse gérer cet aspect. »
Une manière de lui redonner du contrôle, dont Margot avait désespérément besoin, tout en veillant à ce que ce contrôle soit pour elle associé à une activité agréable. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sam 20 Avr - 15:40
L'enfer, c'est nous-même
feat. Alana
L’idée était venue de manière très spontanée, de façon presque trop impulsive, va savoir… de quoi chasser l’horreur et se focaliser sur l’avenir qu’elles espéraient toutes les deux… Un avenir qu’elle n’entrevoyait plus avant de la retrouver. Sa maison de rêve, l’on pourrait se dire qu’elle y a en quelque sorte déjà vécu. La demeure des Verger, luxueuse au possible, ferait probablement pâlir d’envie n’importe qui… en dehors de Margot, qui y avait vécu l’horreur… Elle en avait cependant conservé un goût plutôt prononcé, il est vrai, pour les grands espaces et le luxe… Difficile de se contenter de trop peu quand on a vécu dans le luxe et l’opulence.
Alana déroule la liste de ses envies. Un grand terrain, c’est une évidence. L’absence de baie vitrée, cela ne se discute pas. Deux chambres minimum, c’est la moindre des choses, quand bien même elle considère qu’elles pourraient bénéficier de davantage. Une cuisine ouverte ? Ce détail l’intéresse moins, en réalité, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’elle passe beaucoup de temps derrière les fourneaux.
« Il nous faut une grande salle de bains lumineuse, aussi, avec une baignoire. Et pourquoi pas un jacuzzi », décide-t-elle, parce qu’après tout, pourquoi viser peu quand on peu se façonner des ambitions démesurées. Elle marque une pause… « On pourrait aussi avoir une grande salle de jeux pour Morgan », elle ajoute en souriant. Un endroit où il pourrait s’épanouir tout en demeurant sous leur vigilance constante. Margot est terrifiée à l’idée que quoi que ce soit puisse arriver à leur fils, et elle sait qu’il en est de même pour Alana, au regard de ce qu’ils ont traversé tous les trois. La sécurité sera au cœur même de leurs préoccupations, c’est une stricte évidence.
« Tu as raison », confirme-t-elle quand Alana suggère que passer par une agence serait une mauvaise idée. C’est une certitude. Moins il y aurait d’intermédiaires, mieux ce serait. Pour le bien de leur famille. De même qu’elles devraient probablement s’arranger pour ne confier leur véritable adresse qu’à un nombre restreint de personnes, question de prudence pour le moins élémentaire.
Elle sourit quand, en ce qui concerne les chevaux, Alana lui promet de lui laisser gérer cet aspect.
« Merci. »
Ces remerciements qu’elle lui adresse en entrelaçant ses doigts aux siens n’ont absolument rien d’anodin, bien au contraire. Ils représentent énormément. Sans sa présence et son soutien incommensurable, elle ignore où elle en serait exactement. Et elle espère ne jamais le savoir.
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