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(abandonné) Till death brings us closer | Perséphone

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Jeu 6 Oct - 16:33


(abandonné) Till death brings us closer | Perséphone Haddpar (abandonné) Till death brings us closer | Perséphone Haddper
Till death brings us closer

Unis dans les ténèbres, à tout jamais, leur liens inaltérable consacré dans l’obscurité. Hadès n’avait pas attendu. Il avait demandé Perséphone en mariage le jour même où il l’avait menée de force en son royaume. Pourquoi aurait-il attendu plus longtemps ? Il avait brûlé, dès la première seconde de la première heure du premier jour, d’un sentiment d’urgence qui devait à tout prix être satisfait. Chaque instant qu’il perdrait loin d’elle serait un instant où il se serait refusé de vivre, puisqu’elle était semblable à son oxygène. Ce n’était pas concevable à ses yeux. Il n’avait pas souhaité, comme son frère le faisait de toutes ses conquêtes, de toutes les femmes qui trouvaient un semblant d’intérêt à ses yeux, la posséder pour mieux l’abandonner… non, il avait voulu prendre son corps, son cœur, son âme et son esprit. Vivre sans elle revenait à ne pas vivre du tout, la perdre revenait à perdre également une partie de lui. Ce n’était pas une chose qu’il pouvait accepter ou envisager, sous aucun prétexte. Il avait voulu se l’approprier, qu’elle soit sienne pour de bon, pour toujours. Elle ne pouvait qu’être son épouse, elle ne pouvait qu’être la reine de son empire souterrain. Sa demande en était à peine une, Perséphone n’était pas en mesure de véritablement dire non. Il avait demandé sa main en l’obligeant à la garder dans la sienne de toute éternité. Leurs destins liés à tout jamais, il fallait qu’un pacte concret scelle leurs vies l’une à l’autre.

Leur mariage avait eu lieu dans la plus totale confidentialité. Il ne fallait surtout pas, bien sûr, que quiconque puisse en avoir vent ou envisager de l’empêcher, à commencer évidemment par l’encombrante Déméter, qui n’avait de cesse, Hadès le sait, de rechercher sa fille disparue, promettant à tous une sécheresse telle que la terre n’en aurait jamais connu si elle ne retrouvait pas sa progéniture rapidement. Raison de plus pour précipiter leurs noces et s’attacher sa fiancée plus sûrement encore. Cela n’avait probablement pas été le mariage dont Perséphone avait toujours rêvé (si elle en avait seulement rêvé un jour), pas d’invités, certainement pas leurs proches (compte tenu du fait que la famille d’Hadès est aussi celle de Perséphone – malheureusement pas au sens symbolique du terme –, cela aurait été bien trop délicat), Hadès avait su s’en satisfaire d’autant plus qu’il s’offrait ainsi l’assurance que ce moment n’appartiendrait jamais qu’à eux, sans témoins embarrassant pour dégrader un souvenir qui, de la sorte, se révélait bien plus beau et bien plus puissant…

Et si elle avait dit non ? Il aurait changé ce non en oui, de toutes les manières possibles et imaginables. Elle devait être à lui, elle le devait sans conteste, ce n’était pas une chose concernant laquelle il envisageait de lui concéder l’ombre du moindre choix… comme pour tout ce qui avait concerné leur vie commune jusqu’ici, d’ailleurs. Pourtant, la dévotion et la tendresse dont il la couve à chaque regard sont, elles, bien réelles. Il l’aime passionnément, profondément… et chaque instant passé à ses côtés ne fait qu’attiser cette flamme qu’il avait senti naître en son sein au moment de poser les yeux sur elle pour la toute première fois. Il l’aime comme il ignorait que l’on puisse aimer. Il ne la veut pas seulement pour reine mais aussi pour amie, pour amante… Il veut qu’elle soit sa moitié et son tout… et ce mariage est une manière pour lui de se convaincre du fait que cela est véritablement possible. Oh comme il l’aime ! De tout son être. Il a pu constater qu’il n’était pas seulement passionné par son corps, il est aussi envoûté par son esprit. Perséphone est d’une intelligence plus rare encore que ne l’est sa beauté. Il pourrait sans doute l’entendre parler des heures et des heures sans jamais se lasser. Il n’aurait pu rêver épouse plus brillante, plus spirituelle, plus fascinante. Et chaque résistance qu’elle lui oppose et lui dévoile davantage de son caractère la lui rend plus attirante encore (ils sont tous les deux masochistes en fait). Elle a dit oui. Plus contrainte et forcée qu’enthousiaste, sans doute, toujours est-il qu’elle a dit oui. Et au moment d’entendre enfin leur union consacrée, Hadès a senti son cœur s’emballer comme il ne l’avait jamais fait. Il s’était découvert un emportement d’une nature inattendu, une joie telle que, de toute son existence divine, si longue, il n’avait jamais éprouvé dans une telle intensité. Les sentiments qu’il ressent pour Perséphone changent quelque chose en lui, intuitivement, irrésistiblement. Et il ne lutte pas contre ce changement, il l’embrasse, bien au contraire, avec bonheur.

Leur chambre a été arrangée avec un soin tout particulier. Hadès a fait porter du monde des vivants un bouquet de fleurs fraîches qui déjà malheureusement se fane dans l’obscurité à la seule attention de celle qu’il peut désormais appeler son épouse. Les porte de la pièce se referment derrière eux, et à peine a-t-elle avancé d’un pas qu’Hadès retient Perséphone avec fermeté, le poing serré autour de son fin poignet pour l’attirer à lui, glisser son autre main à son cou et poser ses lèvres contre les siennes avec la passion démesurée qu’elle lui inspire. Un baiser saisissant, langoureux, qui leur refuse de reprendre leur souffle.

"Tu es à moi désormais", glisse-t-il à l’orée des lèvres rougies déjà par l’intensité de leur baiser. Il n’avait rien dit de bien différent au moment de l’enlever, mais ces mots paraissent revêtir cette fois un autre sens pour lui. Il redoute moins à présent qu’elle ne lui échappe car les promesses solennelles qu’ils ont échangées devant l’autel demeurent gravées en son esprit dans toute leur officialité. Promesses de dévotion et de fidélité. "Je suis à toi désormais." Ses lèvres se fraient un chemin au creux de son cou. "Cette nuit…" Il mordille légèrement le lobe de son oreille. "Tu peux disposer de moi comme bon te semble."



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Jean Duran

Jean Duran

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Dim 27 Nov - 12:17



till death brings us closer.
1408 w. ▴    @Hadès Heïkós   

PASSÉ ▴ ROYAUME DES ENFERS – LE JOUR DU MARIAGE

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Mariage arrangé, amour funeste. La vérité est encore plus complexe. Elle subit cette union, mais une part d’elle la désire comme un feu ardent en son être. L’autre part méprise plus que tout Hadès pour ce comportement qu’elle juge extrêmement déloyal. L’enlever pour l’épouser, contre son gré, la privant à tout jamais de sa mère. Perséphone n’eut malheureusement guère le temps de réaliser son triste sort, car à peine descendue dans les souterrains du monde, la voilà habillée d’une magnifique robe très longue, moulant à la perfection ses formes gracieuses et proportionnées. Une toge fluide, si douce au touché qu’elle donne l’impression d’une seconde peau. Autrefois blanche, la magie l’a colorée. Un beau noir, noir de Jaïs. Cette couleur met magnifiquement en relief le léger hâle ensoleillé de sa peau soyeuse. Perséphone se retrouve ainsi mariée à Hadès, le jour même de son enlèvement sous les yeux des nymphes d’eau, près d’un somptueux lac en Sicile, dans lequel elle a toujours adoré se baigner nue ou tresser des couronnes de narcisse aux pieds de la rive. Hadès l’a kidnappée, exigeant même d’avoir tous les droits sur sa vie et sur son âme. Son corps, ainsi que son cœur doivent lui appartenir dès l’instant où ses jolis pieds viennent de franchir les portes des Enfers. Perséphone a hurlé, s’est débattu et a même tenté de négocier des heures durant pour le faire changer d’avis et la ramener à la surface, auprès de sa chère mère, Demeter. En vain. Rien n’a pu fonctionner. Rien n’a pu favoriser la clémence du Roi des Enfers. Inexistante, tout comme son empathie ou sa bienveillance. Hadès prend, sans demander pardon et sans prévenir. Étrangement, cette facette de la personnalité de l’Olympien ne la laisse pas autant de marbre qu’elle veut bien le dire.

Un mariage intime, sans les membres de leur famille. Rien d’étonnant. Hadès n’a pas attendu plus de quelques heures avant de forcer un mariage avec sa jeune et ravissante captive, qui n’a su trouver le courage de le lui refuser. Perséphone, sous la contrainte, et particulièrement désespérée de ne jamais pouvoir retrouver le chemin de la surface, a accepté ce marché ignoble. Elle l’épouse ce soir. Elle l’épouse dans l’espoir de retourner sur Terre le lendemain. Hadès ne désire que l’épouser, après tout. Elle accepte de lui appartenir, ce soir seulement. Corps et âme. Elle lui donnera tout. Elle lui fera croire tout ce qu’il désire. Elle lui fera tout ce qu’il veut. Elle comblera tous ses caprices et tous ses fantasmes. Ce que Perséphone exige en échange, c’est de pouvoir retourner à la surface voir sa chère mère – cette dernière doit d’ailleurs se trouver au bord du gouffre, privée de sa seule fille, le fruit maudit de ses amours incestueux avec Zeus. Perséphone craint qu’en refusant les avances du Dieu des morts, ce dernier ne daigne jamais lui offrir de porte de sortie et la condamne à vivre en ces lieux glacés, sans pouvoir se baigner des rayons du soleil. Elle accepte donc les termes du marché. Elle sera sienne. Elle lui appartiendra. Cette nuit. Pas une de plus. C’est limpide dans son esprit, mais cela l’est beaucoup moins dans celui d’Hadès.

Elle longe les couloirs sombres, empestant la cendre et le feu, aux côtés de son époux. Quelques minutes plus tôt, les deux divinités se sont échangé leurs vœux, ainsi qu’un baiser chaste et véritable afin de sceller leur union. Plus symbolique qu’autre chose. Un moment rien que pour eux. Perséphone ne peut décemment mentir plus que nécessaire. Elle a été touchée par toutes les intentions du Roi des Enfers. Profondément. Ce mariage, ces fleurs fraîches désormais mortes, dans un coin de leur… chambre. Perséphone en est toute retournée. Son cœur bat la chamade, alors que ses doigts s’enroulent dans les siens, lorsqu’elle pénètre dans la luxueuse chambre. Les appartements d’Hadès. Les siens également. Les pans d’une longue toge fluide attrapent toutes les impuretés du sol, notamment les cendres, avant de se reposer sur un long et épais tapis couleur rouge sang, positionné au centre de la pièce. Une cheminée se trouve juste en face. Le feu brûle, danse devant ses yeux magnifiés par un maquillage charbonneux. Ses yeux dévient ensuite vers l’immense lit en baldaquin, non loin de là. Elle sent les palpitations redoubler d’intensité et ses veines pulser au niveau de ses tempes ou de l’intérieur de son poignet. Elle peine à croire ce qui s’apprête à se passer. Elle a accepté d’épouser Hadès. Elle a accepté de lui donner son innocence, comme le plus sacré et solennel des cadeaux.

« Hadès, je… » marmonne la jeune femme, avant d’être interrompue par son digne époux. Hadès l’attrape par la taille pour venir déposer un baiser passionné et gourmand sur ses lèvres. Un baiser auquel elle répond avec la même ardeur, ainsi qu’une pointe d’inexpérience et de pureté. Elle n’ose encore s’abandonner totalement à lui. Une voile opaque se dessine entre eux. Son bas-ventre hurle, supplie d’être apaisé d’une mystérieuse tension lancinante que seul Hadès a su faire naître en lui depuis quelques minutes. « Tu es à moi désormais. » glisse Hadès contre ses lèvres, en mettant temporairement un terme à leur baiser. Perséphone halète, essoufflée par tant de violence et d’exigence. Elle a adoré ce baiser. Son premier vrai baiser langoureux, bestial et charnel. Hadès lui fait… éprouver de nouvelles sensations, dignes d’un terrible rollercoaster. Des vertiges l’assaillent, ainsi que des nausées, à l’idée d’être possédée sur ce grand lit. Le matelas a pourtant l’air terriblement douillet… Perséphone lui jette un regard presque suppliant. « Je suis à toi désormais. » Les paroles d’Hadès lui font frôler les portes du paradis, au même moment que ses lèvres se posent dans le creux de son cou. Perséphone soupire d’aise, malgré elle. « Cette nuit… » Un long et électrisant frisson se meurt le long de sa colonne, jusqu’au creux de ses reins. Hadès lui dit exactement tout ce qu’il faut pour susciter encore plus le brasier qui s’échauffe dans le bas de son corps. Elle le veut, tout en le refusant. Elle veut perdre tout contrôle, elle veut s’abandonner au paroxysme du plaisir pour la première fois, tout en désirant fuir à tout prix cet endroit diabolique. Un flot d’émotions contradictoires et violentes se précipite en elle. Enfin, il l’achève en mordillant son lobe d’oreille, après avoir prononcé cette douce promesse de soumission, de sa voix Ô combien chaude et rauque : « Tu peux disposer de moi comme bon te semble. » Comment lui résister plus longtemps ? Perséphone se surprend même à fermer les yeux. Elle savoure en silence ce début d’intimité physique entre eux, elle qui n’a jamais apprécié cela auparavant.

« Rien… Rien qu’une fois. » proteste-t-elle d’une voix bien trop chaude pour être pourvue de la moindre innocence. « Rien que cette nuit, Hadès. » Perséphone adopte un timbre de voix plus ferme, presque autoritaire, malgré les tremblements qui s’en réchappent. Perséphone n’est pas aussi sûre d’elle qu’elle veut bien l’admettre. « Hadès, tu m’as promis que tu me ramènerais ensuite à ma mère. » Des conneries, des mensonges, encore une fois. Hadès lui ment. Elle l’ignore encore, mais le dieu des Enfers ne compte pas libérer sa toute nouvelle épouse, et encore moins la laisser errer sur la Terre, à la merci des mortels. « Demain matin, tu devras tenir ta promesse. » insiste-t-elle en prenant ses mains dans les siennes, avec une singulière et touchante timidité. Perséphone est encore une jeune femme sage, incarnant l’innocence et personnifiant la gaieté. Ce qu’elle perdra ce soir, n’est pas seulement sa virginité, mais également toute sa joie de vivre. Son âme se noircira, son esprit s’obscurcira et sa compassion se ternira. C’est à cause des Enfers. Les Enfers transforment les gens. Plus on y reste, et plus on y sombre. Plus on ouvre son âme au malin. A Hadès. Elle s’ouvrira à lui, de toutes les manières. « Promets-le-moi à nouveau. » supplie-t-elle, d’une voix brisée, et désormais essoufflée. « Je t’en prie. » Elle s’accroche désespérément à ses mains, et vient même enrouler ses doigts dans les siens. Son visage se trouve toujours à quelques millimètres du sien, ses lèvres meurtries par leurs embrassades et frémissantes de sentir ses semblables encore une fois, viennent effleurer celles d’Hadès. Comme elle le désire plus que de raison, tout en le méprisant pour cette cage dorée dans laquelle il essaie de l’enfermer à tout jamais.


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Mer 8 Fév - 13:20


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Till death brings us closer

Les résistances de Perséphone s’effondrent une à une, Hadès est capable de le sentir. Celle qui est dorénavant son épouse pourra bien feindre l’indifférence autant qu’elle le voudra, elle pourra bien prétendre se moquer de ses attentions, de ses regards, de ses déclarations enflammées, de ses baisers, elle pourra bien lui affirmer n’attendre que de retourner auprès de sa mère, le dieu des enfers ne saurait être dupe quant à ses désirs véritables. Il est capable de le lire dans son regard. Il voit ce feu brûler en elle, indéniablement. Il la voir frémir sous l’assaut de sa langue et de ses dents, tout contre sa gorge. Perséphone se drape d’un orgueil nécessaire au maintien de ses principes, mais elle lui appartient autant qu’à lui. Et elle le désire autant que lui. Ils sont deux flammes vouées à se trouver et à illuminer ces ténèbres qui autrefois furent si mornes. Qui ne pouvaient que l’être en son absence. Ses paroles le font doucement sourire. Y croit-elle elle-même, quand Perséphone affirme qu’elle ne sera à lui que le temps d’une nuit ? Hadès n’y croit pas un seul instant. Elle veut s’en persuader par acquis de conscience. Mais il n’y a rien qu’elle puisse faire. Il n’y a rien qu’elle doive faire non plus. Elle lui appartient. Ils s’appartiennent. Maintenant et pour toujours. Jusqu’à la nuit de ces temps immémoriaux qu’ils se consacreront l’un à l’autre. Cette nuit sera la première d’un longue succession de nuits qui lui feront oublier l’attrait du jour. Et elle oubliera tôt ou tard son désir absurde et improbable de s’éloigner autant que possible de lui.

"Demain matin… nous verrons ce que tu décideras", répond seulement Hadès dans un souffle, sans revenir sur la « promesse » faite à son épouse.

Pour apaiser son esprit tourmenté, pour lui faire accepter l’urgence de leurs épousailles, il se peut qu’il ait appuyé sur cette corde sensible sans tenir pour autant à en faire quoi que ce soit. Oui, il lui a en effet dit qu’elle pourrait revoir sa mère. Mais il n’y tient pas. Demeter est une épine dans son pied, et il est hors de question de lui céder quoi que ce soit. La seule chose qu’elle et ce fichu Zeus auront jamais réussi, c’est de mettre au monde une créature aussi parfaite que celle qu’il assaille de ses attentions et de son admiration. Non, Hadès n’a pas la moindre intention de rendre Perséphone à sa mère. Bien sûr, il a menti. C’est ce que Hadès fait toujours. Il ment autant qu’il estime cela nécessaire. C’est sa manière d’emporter le peu de victoires qui peuvent encore lui être accordées. C’est sa manière d’agir, toujours. Une manière dont il n’est pas peu fier. Il ne réitérera pas cette promesse. Il n’en a pas besoin. Car il sait dans tous les cas que quoi qu’il doive se passer demain, Perséphone, en cet instant précis, ne veut rien d’autre que d’être avec lui.

Sa peau frissonne au contact de ses doigts, et son regard brûle si fort qu’il enflamme son être entier. Ses lèvres meurtries par les siennes ne demandent qu’à être embrassées encore. Perséphone est vierge, elle est inexpérimentée… mais elle a soif d’apprendre et d’obtenir. Hadès l’ouvrira à tous les plaisirs que l’on puisse envisager. Il la métamorphosera, il lui donnera l’envie de s’abandonner, encore et encore, sans jamais discontinuer… Avec le sentiment tenace de voir sa vie en dépendre. Avec l’impression vive et pérenne de ne pas avoir d’autre choix. Il la tient, il en est convaincu. De même qu’elle pourra bien prétendre ne lui avoir dit oui que par obligation, cela n’ôte à Hadès aucune de ses certitudes. Elle lui a dit oui parce qu’elle en brûlait d’envie. Parce qu’elle le désirait du plus profond de son être, parce que tout comme lui, elle sait qu’ils sont de ces êtres immémoriaux faits pour se connaître et se confondre : les deux moitiés d’un tout qui ont besoin de ne faire plus qu’un pour enfin s’accomplir, s’aimer et se trouver.

"Je te promets, Perséphone, une nuit de plaisir telle que tu n’en as jamais connu…"

En même temps qu’il prononce ces mots, Hadès s’applique à déshabiller lentement, sensuellement, la femme qu’il veut honorer de toute sa passion. Une part de lui brûle de la prendre brutalement, mais c’est pourtant avec une douceur inattendue, preuve ultime de sa dévotion la plus absolue, qu’il la traite et la considère. Il la désire violemment, il l’aime profondément… Et pour cette raison, il veut lui donner de cette première fois un souvenir si mémorable que la seule pensée de ce moment hantera la moindre de ses pensées, invariablement, au point de l’attacher à lui pour les siècles et millénaires à venir.

"Je te promets qu’au lever du jour, tu ne désireras plus rien d’autre que de rester entre mes bras…" Hadès vient de faire glisser sa robe fluide, d’un blanc immaculé, au sol. Il se penche à présent vers elle jusqu’à la faire basculer dans son lit au matelas confortable, juste derrière eux. "Encore et encore et encore."

Il répète ces mots entre deux baisers brûlants. D’abord sur ses lèvres fines, puis sur sa gorge. Enfin, à la naissance de sa poitrine. Ses lèvres effleurent ses seins encore couverts d’une très fine couche de tissu. Alors que de ses doigts se plaisent à caresser la peau ferme et douce de ses cuisses.


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