(terminé) Jamais quatre sans cinq [Peter]

Jamais quatre sans cinq

feat.  @B. Peter Parker  

Pas vraiment le genre de Harry de traîner seul dans les bars. Non seulement il a tendance à trouver ça pathétique vu de l’extérieur, mais en plus, il a tout sauf envie de sombrer dans le cliché du type qui noie son chagrin dans l’alcool. C’est peut-être pour ça qu’il a commandé un soft, d’ailleurs, pour se convaincre qu’il n’est pas un cliché sur pattes… Pas dit qu’il réussisse à convaincre grand monde ceci dit, attablé qu’il est à ce comptoir, faisant tourner sa bouteille de Coca entre ses doigts, l’air pensif. S’il est ici, c’est simplement parce qu’il ne savait pas trop où aller…

Après sa rupture avec Peter, Harry est retourné s’installer à temps plein chez Sirius qui, heureusement, n’avait pas profité de ses absences intempestives pour se mettre à la recherche d’un nouveau colocataire (ce que Harry aurait eu bien du mal à lui reprocher), et Harry n’est pas mécontent de ça en soi, surtout qu’il aime beaucoup Sirius mais voilà… Sirius et Peter sont potes, et à côté de ça, c’est le frère de Regulus, contre qui Harry a une tenr prononcé, alors il préfère ne pas déballer ses émotions devant Sirius, au risque que tous ses proches en prennent pour leur grade.

Il n’est pas en colère, pourtant, même si la colère est le mode d’expression le plus simple à adopter dans les circonstances actuelles. Il est surtout… triste, et s’il est en colère, c’est contre lui-même, pour avoir gâché une relation qui avait si bien fonctionné. Harry aimait Peter, il l’aimait vraiment, de tout son cœur. Et il l’aime toujours, d’ailleurs. Des sentiments tels que ceux-là ne sont pas de ceux que l’on peut effacer d’un claquement de doigts. Et il aimerait prétendre être capable de réparer ce qu’il a brisé de lui-même… ou plus exactement, ce que le Hobgoblin a brisé… Malheureusement, ce n’est pas possible, les dommages sont irréparables, et privé de ce point d’ancrage qui n’était finalement pas si solide, Harry se sont doucement sombrer, dans ces directions les moins acceptables. Il a parfois la tentation d’appeler son père, de retrouver du réconfort, même factice, même intéressé auprès de lui, mais il se retient à la dernière minute, et à la place, il reste là, pilier de bar en carton. Il devrait ajouter du whisky dans son Coca, histoire d’avoir l’air un peu crédible…

Détournant les yeux de sa bouteille, Harry balaie les alentours du regard, le tout pour trouver, à une table à proximité, une silhouette trop familière.

« Peter ? » Il semble réagir au moment d’entendre son nom, mais il retourne à ses affaires rapidement, ce qui ne passe pas du tout pour Harry. Ce dernier se lève de sa chaise et va directement rejoindre son interlocuteur pour le confronter. « C’est comme ça que ça va se passer maintenant ? Tu vas carrément faire comme si j’existais pas ? » s’agace-t-il, convaincu d’avoir affaire à son petit… à son ex-petit ami… C’est encore frais, ils ne se sont pas revus depuis son départ de l’appartement. Et la confrontation est difficile.

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feat.  @B. Peter Parker  

A voir le regard complètement égaré et perdu de son interlocuteur, Harry commence à avoir des doutes quant à son interlocuteur. Et quelque part, même si ça le déstabilise un peu, ça le rassure aussi. Harry n’aurait pas forcément été capable d’avoir une conversation avec Peter, là, tout de suite… leur rupture est encore trop fraîche, et il a clairement besoin de décanter – il suffit de voir comment il vient de sauter à la gorge de son interlocuteur qui n’avait absolument rien demandé à personne de son côté. Il paraît complètement déstabilisé, et son attitude convainc bel et bien Harry qu’il se trompe… Après tout, pour avoir croisé il ne sait combien de sosies de lui-même dans cette ville, il n’ira pas prétendre qu’il soit impossible qu’il se trouve en présence d’un sosie de Peter… même si ce garçon lui dit aussi s’appeler Peter Parker…

« Hum… désolé », se confond-t-il en excuse, résolument mal à l’aise. « Je pensais vraiment que t’étais… »

Bref, il n’a pas envie de rentrer dans les détails, il s’est suffisamment tapé l’affiche comme ça, il n’est pas forcément nécessaire d’en rajouter encore une couche. Ceci dit, sa curiosité reste bien présente, et il n’arrive pas à faire abstraction de cette dernière alors qu’il retrouve tout de même chez son interlocuteur une attitude et quelques mimiques qui continuent de lui faire penser à celui à qui, de toute manière, il pense beaucoup trop.

« Bref… désolé de t’avoir dérangé… » Allez, plutôt que d’insister, il ferait bien de retourner à sa place et de faire comme si rien ne s’était passé. Oui, il le devrait, mais la curiosité prend le dessus, si bien qu’il se retrouve bien incapable de ne pas poser la question qui le taraude tout naturellement. « Tu t’appelles Peter comment ? »

C’est diablement indiscret, c’est certain, mais toutes ces histoires de sosies et d’alter egos ont clairement tendance à lui monter à la tête, et il en est au point de ne plus vraiment savoir à quel saint se vouer encore. Il aimerait obtenir des réponses claires aux questions qu’il se pose, mais en même temps, il n’est pas sûr de ce qu’il a envie d’entendre de la part de son interlocuteur. S’il a affaire à une autre version de Peter Parker, qui porterait son nom en même temps que son visage, il n’est pas totalement convaincu de vouloir le savoir ou de désirer parler plus longuement avec lui. Mais en attendant, il ne met pas un terme à la conversation, il se laisse rattraper par la curiosité, et peut-être aussi par l’envie de ne pas rester seul, quitte à compenser l’absence de celui qui lui manque par la présence de son exact sosie.

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feat.  @B. Peter Parker  

Le couperet tombe, mais Harry connaissait déjà la réponse à sa question avant même que le jeune homme ne la formule. Voilà un Peter Parker de plus à ajouter à la liste de tous les Peter Parker qu’il aura rencontrés depuis son arrivée dans cette étrange ville… un Peter qui n’est toujours pas celui qu’il avait connu dans son ancienne vie. Un Peter Parker qui a la singularité d’avoir exactement la même apparence que le garçon dont il est fraîchement séparé et auquel Harry se sent toujours sincèrement attaché… C’est vraiment perturbant : même leurs voix sont les mêmes… même dans certaines inflexions, ou dans le choix de certains mots, il a l’impression de reconnaître son ex-petit ami, et c’est difficile. C’est un peu douloureux de parler avec lui, et en même temps, il se demande si ça ne le ferait pas de mal.

« C’est la première fois que j’entends parler de Parker Industries… »

Etrange, quand il y pense. Voilà une différence notable entre ce Peter et tous les autres qu’il a croisé autour de sa vie. Mais ce n’est pas totalement surprenant. Maintenant qu’il a l’occasion de le regarder plus attentivement, il fait le constat remarquable que ce Peter-là semble légèrement plus âgé que celui qu’il a fréquenté assidûment ces derniers mois. Harry ne serait pas étonné qu’il approche gentiment de la trentaine.

Pourquoi est-il intéressé par qui il est ? C’est la grande question, évidemment, et la réponse se résume en quelques mots que Harry hésite à prononcer. Selon le Peter qu’il a rencontré, la réaction a été plus ou moins viscérale au moment de confesser le fait qu’il s’appelait Harry Osborn. Il ne sait pas comment ce Peter-là réagira, mais en fin de compte, la curiosité l’emporte sur le reste de ses considérations, et par conséquent, il décide bel et bien de lui répondre. Il ne se verrait pas repartir sans explication maintenant, dans tous les cas, ce serait non seulement étrange, mais difficilement explicable, et si ce Peter possède la même curiosité que ses homonymes, il voudra forcément en savoir plus et ne le laissera pas s’en tirer à si bon compte.

« Je m’appelle Harry Osborn », se présente-t-il comme une manière détournée de répondre à sa question. « Est-ce que… ça vous dit quelque chose ? » demande-t-il alors en étant à peu près certain de déjà connaître la réponse de son interlocuteur.

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feat.  @B. Peter Parker  

« Et vous vous spécialisez dans quoi ? » demande naturellement Harry, très curieux, peut-être un peu trop curieux, vu les circonstances.

Mais difficile de faire autrement alors qu’il se découvre en présence d’un nouvel alter ego de Peter, qui cette fois ressemble comme deux gouttes d’eau à celui dont il est fraîchement séparé. Dans tous les cas, cette situation l’intéresse, et ses réponses aussi, parce que quelque part, et même si ce n’est que de loin, ça peut le concerner lui, ou en tout cas une version alternative de lui-même. Alternative certes, mais qui tout de même a de l’intérêt à ses yeux. Parce qu’il aimerait être capable de connaître tous ces différents Harry Osborn afin de savoir où et comment se situer vis-à-vis d’eux tous, ce qui est encore loin d’être une chose évidente à ce moment précis.

Peter lui apprend alors qu’il a bel et bien connu un Harry Osborn. Le cœur de Harry manque un battement au moment d’intégrer cette information. Presque aussitôt, il sent une multitude de questions lui venir à l’esprit, mais il préfère d’abord écouter ce que son interlocuteur a à dire, tout en essayant, par la même occasion, de décrypter un tant soit peu ses émotions. Est-ce de la haine ou de l’attachement que l’évocation de Harry lui inspire ? Du dégoût ou de l’affection ? Il a été son meilleur ami, cette information reste une constante. Il a donné sa vie pour me sauver. Ce Harry Osborn-là aura probablement été plus héroïque qu’il ne l’aura jamais été de son côté. Qu’il ne le sera probablement jamais, a-t-il envie de penser. Mais est-ce vraiment toute l’histoire ? Y a-t-il vraiment, dans une dimension quelconque, un Harry Osborn qui soit totalement, définitivement, bon ? Il a envie de le croire, mais quelque chose l’en empêche pourtant.

« Oui, je m’y attendais », confirme Harry. « Plus ou moins. » Il marque une pause. « J’ai croisé de nombreux autres Peter Parker, ici, tous avec des histoires à la fois similaires et différentes. Jamais mon meilleur ami », confesse-t-il à voix plus basse. « Je ne comprends pas toujours grand-chose à ces histoires de multivers mais… Enfin, ça m’intrigue, je suppose que toi aussi, pas vrai ? » suggère-t-il alors d’une voix hésitante.

Peut-être son interlocuteur était-il resté à l’écart de tout ceci jusqu’alors, c’est, après tout, une possibilité qui n’a rien de négligeable. Eh bien, s’il ne savait pas, à présent, il ne pourra pas prétendre ne pas être au courant.

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feat.  @B. Peter Parker  

D’un Peter Parker à un autre, certaines choses changent, mais d’autres demeurent… à commencer par la personnalité toujours similaire de ce jeune homme, peu importe son apparence physique ou quelques autres divergences… Et ses passions également… Que ce soit le Peter qu’il a en face de lui ou n’importe lequel des Peter qu’il a eu l’occasion de rencontrer, il n’a aucun mal à les imaginer se spécialiser dans les sciences en général en effet, et les nanotechnologies en particulier. Harry réalise avoir affaire à un homme accompli, qui a réussi dans la vie et qui a trouvé sa voie, et même si au fond Harry ne le connaît pas, il se sent malgré tout heureux pour lui. Il semble être totalement épanoui dans son travail, et c’est une chance. Harry, curieux, aurait bien envie de poser davantage de questions à ce sujet, mais il décide de garder cela pour plus tard néanmoins.

« Pour moi, le multivers, c’est une première et c’est… déroutant. »

Il se demande comment il aurait appréhendé cette expérience si, bien au contraire, il avait dès le départ était familier avec la notion de multivers. Cela aurait très probablement changé beaucoup de choses à ses yeux… Mais là, et même si, au fil des mois et des années, il a fini par s’habituer, il reste particulièrement dérouté, décontenancé par tout ce qu’il découvre.

« J’ai revu tous les Peter Parker qui puissent exister, je crois bien, à part le mien… Enfin, le mien, je me comprends », fait-il avec un sourire désolé, comprenant bien que cette situation est particulièrement compliquée, et qu’il n’y a pas de manière simple de le présenter qui ne paraisse pas un peu ridicule. « Tu es le quatrième que je rencontre », ajoute-t-il ensuite, sans développer la nature de ses relations avec les autres Peter, et un en particulier…

Même si le jeune homme pourrait peut-être le deviner de lui-même, étant donné la manière dont il l’a abordé en le prenant pour lui. Il s’en veut franchement de lui avoir sauté à la gorge, d’ailleurs, mais sa rupture récente est encore douloureuse, et il a bien du mal à l’appréhender avec la distance et la légèreté qui conviendrait probablement très bien.

« La seule personne que j’ai retrouvée ici, c’est mon père… »

Il prononce ces mots non sans une certaine hésitation, et pour cause… Même si ce n’est peut-être pas toujours le cas, il pense que tout Peter Parker qui a connu un Harry Osborn doit être rentré en conflit direct et violent avec Norman Osborn. Le bouffon vert.

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feat.  @B. Peter Parker  

« Dans tous les sens possibles ? » répond Harry avec une fine esquisse de sourire quand ce Peter lui demande dans quel sens il trouve toutes ces notions de multivers déroutantes. « Tu t’es sans doute fait à l’idée qu’il y avait plein de versions de toi-même, avec plein de trajectoires de vie sensiblement similaires et en même temps sensiblement différentes… mais moi, quand j’y pense, ça me file le vertige, sincèrement », avoue-t-il, complètement honnête sur ses émotions, même s’il a du mal à mettre du mot sur ces dernières… « C’est comme contempler tous ses possibles et… dans mon cas… tous mes possibles sont assez… angoissants… »

Parce que même s’il ne s’agit pas vraiment de lui, ça l’oblige à se considérer d’une autre manière, et à contempler sa fatalité… Oui, tout était plus simple quand il était dans sa dimension bien à lui, où tout paraissait être à sa place. Mais ce n’était jamais qu’illusoire, bien sûr. Car en fin de compte, son ancienne vie était éprouvante, et avait fini des plus tragiquement, et il n’échangerait pour rien au monde une grande partie des rencontres qu’il a faites dans ce monde, y compris celles qui l’ont en définitive fait souffrir plus qu’il n’est envisageable de souffrir.

Quand Harry évoque son père, Harry peut voir l’attitude de Peter changer légèrement, et il n’en est pas surpris. S’il a le sentiment que, d’une dimension à l’autre, sa vie promet d’être tortueuse et complexe et d’osciller entre deux camps, celui de son très cher père semble en revanche toujours ce qu’il y a de plus claire. Son père. Le bouffon vert, l’ennemi juré de Spider-Man.

« Je ne dirais pas ça, non… », répond Harry, l’air un peu sombre, quand Peter lui demande s’ils sont proches tous les deux. « Disons... que c’est compliqué. »

Ça l’a toujours été. Pour des raisons on ne peut plus évidentes, Harry devrait décider d’échapper une bonne fois pour toutes à l’emprise néfaste de son géniteur, et pourtant, en dépit de toutes les bonnes raisons qu’il est susceptible d’invoquer, il n’arrive pas à échapper à son influence. Il a besoin de son père. Pour des raisons qui souvent lui échappe à lui-même.

La question que son interlocuteur lui pose ensuite le laisse sans voix… Il ne s’attendait pas du tout à ça, et il lui faut un certain temps avant de répondre.

« Non… enfin, j’ignore ce qui lui est arrivé après… C’est moi qui n’étais plus en vie avant mon arrivée ici… », confesse-t-il doucement. « Pourquoi ? Tu… ? Tu es mort dans ton monde ? »

Une part de lui refuse catégoriquement d’appréhender cette information. Pour lui, Peter Parker ne peut pas mourir. Il n’arrive pas à l’accepter. Et pourtant…

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feat.  @B. Peter Parker  

« J’ai rencontré moins de Harry que de Peter, mais un Harry, c’est déjà beaucoup », fait Harry avec un sourire qui s’efforce de dissimuler un certain cynisme sans, à l’évidence, y parvenir. Il n’en a rencontré qu’un autre, mais il a entendu parler d’autres Harry en revanche, à commencer par celui qui avait causé la mort de cette pauvre fille, Gwen Stacy. C’était suffisant pour le convaincre que la plupart des Harry Osborn sont voués à faire des choix qui ne sont certainement pas à leur honneur et qui font tout naturellement souffrir les personnes qu’ils aiment, et ce quoi qu’il arrive ou presque. « Et c’était pas franchement rassurant », il ajoute dans une tentative tout à fait foirée et foireuse d’humour.

« Tu le penses vraiment ? » il demande ensuite sans franchement y croire quand Peter affirme qu’il espère que les choses s’arrangeront avec son père. Harry ne sait pas du tout si son interlocuteur peut être honnête à ce sujet. Lui-même ne sait pas le moins du monde ce qu’il attend exactement de sa relation avec son père. Il cherche à le fuir autant qu’il voudrait être proche de lui, et on ne peut pas dire qu’il soit véritablement satisfait dans cet entre-deux auquel il se conforme presque malgré lui. Parce qu’il ne sait pas faire autrement. Parce qu’il ne veut pas faire autrement… Parce que faire un choix trop radicale l’obligerait à prendre des décisions dont il ne se sent absolument pas capable.

Finalement, Harry hausse les épaules. Que Peter le pense sincèrement ou non, quelle importance, au fond ? Aucune, très probablement. Pas pour lui en tout cas, ce n’est pas ce qui décidera de son avenir, et à l’heure actuelle, dès que ce dernier concerne son géniteur, cet avenir s’avère particulièrement flou, et on ne peut plus difficile, voire impossible, à appréhender.

Peter lui apprend que pour sa part, il est en effet décédé. Ça fait un coup à Harry d’apprendre ça. Il ne sait pas pourquoi, il avait cette pensée absurde et réconfortante que tous les Peter Parker ne pouvaient pas mourir. Bien sûr, cela venait de nulle part et n’avait pas franchement de sens, mais c’était une idée qui lui plaisiait bien… Seulement… dans les faits, il arrive que d’autres gagnent. Otto Octavius avait vaincu Peter et volé son identité… Ceci dit, puisque Peter semble être parvenu à revenir d’entre les morts, la théorie de Harry se tient peut-être tout de même, les Peter Parker sont peut-être immortels.

« Je vois… tu as eu de la chance dans ton malheur, si l’on peut dire. » Il pousse un soupir. « Moi… Mon père m’a battu à mort. » Il lâche ça, sans réel explication, ni véritable justification. « Mais… il n’était pas dans son état normal. »

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feat.  @B. Peter Parker  

« Disons que les Harry Osborn semblent avoir une certaine propension à… faire souffrir les Peter Parker », observe-t-il avec un léger sourire qui ressemble davantage à une grimace quand son interlocuteur s’interroge sur ce qui a bien pu se passer et ce qu’il a bien pu entendre pour cultiver une telle opinion de lui mais aussi et surtout des autres Harry Osborn de tous les univers connus.

Pour cette raison, Peter est assez surpris quant à l’opinion de Peter vis-à-vis de sa relation avec son père… Mais elle fait sens quand son interlocuteur lui en dit un peu plus. Oui, normal que Peter, n’importe quel Peter, estime qu’une relation père/fils est tout naturellement importante. Et c’est le cas. Même quand Harry a voulu rejeter ou minimiser cette relation, il ne pouvait pourtant nier le fait qu’elle l’avait construite et qu’elle était importante pour lui. Si importante que Harry finissait toujours assez naturellement, irrésistiblement, par revenir vers son père. Malgré toutes les horreurs commises, il était toujours attiré dans son giron, parce que ce giron avait le don de le rassurer, de le rassurer réellement, quoi qu’il puisse en dire.

Est-ce qu’il sera vraiment capable de faire en sorte que les choses fonctionnent entre son père et lui sans que leur relation soit profondément dysfonctionnelle, et surtout sans que celle-ci ne fasse souffrir qui que ce soit au passage ? Il a de grands doutes à ce sujet, qu’il ne peut certainement pas nier. Il voudrait partager cet enthousiasme « typique Parker », mais il n’en est peut-être pas capable en fin de compte… Tout ce qu’il peut faire, ici et maintenant, c’est combiner avec ce qu’il a à sa disposition, et espérer dans le même temps ne pas céder à sa part la plus obscure. Chose qui n’est pas forcément gagnée.

Et ils ont… c’est rien de le dire… un passif compliqué. C’est avec difficulté que Harry confesse à son interlocuteur que son père la tuer par le passé. Harry peut voir immédiatement l’incompréhension et le choc traverser les traits de son interlocuteur, mais ce dernier comprend assez rapidement, et tout naturellement, de quoi il retourne. Et c’est une chose que Peter ne peut certainement pas lui reprocher, c’est même une évidence. Oui, son père n’était pas dans son état normal car, en cet instant là, il était le bouffon vert, rien d’autre que le bouffon vert, et il ne restait pas grand-chose de lui-même.

« Oui, c’est ça… Je sais qu’il a repris conscience après ça, je crois qu’il a regretté quand il s’est rendu compte de… ce qu’il venait de faire mais… ça j’en sais rien, j’étais déjà plus là. » Il frissonne. « C’est la dernière chose dont je me souviens, oui. »

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feat.  @B. Peter Parker  

Harry fait doucement non de la tête, une légère esquisse de sourire triste aux lèvres, quand Peter lui dit être désolé. Il n’a pas besoin de l’être… Ce qui a été a été, ce n’est pas comme s’il était encore possible d’y faire grand-chose. Harry doit faire avec cette réalité, même si elle n’est pas des plus plaisantes, et qu’elle l’horrifie à bien des égards. Harry a cessé de s’estimer digne de compassion. Plus il en apprend de lui-même, par des biais très différents, plus il est convaincu que s’il est une chose que les Harry Osborn n’ont jamais mérité et ne mériteront jamais, quelles que puissent être les dimensions concernées, c’est la compassion… c’est ainsi.

Peter a raison, connaître l’histoire d’un Peter Parker, c’est plus ou moins connaître celle de tous les autres, de ce qu’il en a aperçu en tout cas. Bien sûr, il y a tout de même quelques points de divergence, mais ils paraissent, au fond, infime : toujours, le même drame a traversé leur vie, toujours, ils ont dû se raccrocher avec fermeté à ce qu’il leur restait. Les Peter ont manqué d’un père, d’un oncle, d’une présence masculine forte.

Et Harry, lui, a souffert de cette présence masculine en question. En effet, l’influence de son géniteur a toujours été toxique… et elle l’est encore d’ailleurs… Cependant, il n’est pas sûr de pouvoir ni vouloir accuser son père de tous les maux qu’il a enduré. Que cela lui plaise ou non, il doit également assumer sa propre part de responsabilité. Ce n’est pas très heureux, d’accord, mais c’est un fait malgré tout.

« J’en sais rien », admet Harry, un peu dépassé quand Peter lui dit qu’il espère qu’il sera capable d’avancer malgré tout.

Avancer oui, mais de quelle façon ? Et à quel prix. Sur ce point, il n’en sait trop rien, il n’en a pas la moindre idée… Il sait seulement qu’il le doit – il n’a pas le choix, voilà tout.

« Je te remercie… j’aimerais éviter de t’attirer des ennuis – et l’attention de mon père, tant qu’à faire », dit-il avec un fin sourire quand son interlocuteur lui propose si gracieusement son aide s’il devait avoir besoin de quoi que ce soit d’autre. Définitivement, un Peter comme tant d’autres : le cœur sur la main. « Mais j’en prends note. » Il esquisse un fin sourire. « Tu as un numéro ? Ce sera plus pratique, comme ça ? »