(Abandonné) (( rulers of the world )) ✧ – wilhuff x cutler –
Invité
Sam 17 Sep - 2:12
rulers of the world
❝ I used to rule the world. Seas would rise when I gave the word. Now in the morning I sleep alone. Sweep the streets I used to own. I used to roll the dice. Feel the fear in my enemy's eyes. Listen as the crowd would sing "Now the old king is dead! Long live the king!" ✧ (( viva la vida ▴ coldplay ))
cutler beckett ∬ wilhuff tarkin
Locaux du parti politique de Wilhuff Tarkin – 21h30 ☾ 1et septembre 2022
soirée d'intégration au parti
Le QG du chef de file de l’un des partis politiques les plus en vogue de l’île est en effervescence depuis plusieurs heures déjà. On a fêté la nomination d’un nouveau membre du parti, au poste très convoité de trésorier. Cutler Beckett, proche ami et dernier inscrit, s’empare de deux flûtes de champagne qu’il emmène avec lui à travers un long couloir de la permanence du parti. C’est lui, le trésorier. C’est pour lui, qu’on a applaudi de longues minutes, après un discours enflammé de la part du chef du parti, Wilhuff Tarkin. Beckett a bu ses paroles avec une intense satisfaction. C’est un nouveau départ. Les autres membres phares du parti, un peu éméchés, rentrent enfin chez eux pour dîner avec leur famille respective. Beckett, n’ayant pas de famille sur l’île et désireux, de toute manière, passer un moment en tête à tête avec son ami et conseiller, embarque le champagne et des coupes en cristal avec lui. Le meilleur champagne, il l’a gardé au frais pour un petit after, une fois tout le monde parti. (mais quel avare omg) Il le réserve pour le chef du parti. (mais quel lèche-cul omfg) Pour lui aussi. Pour eux, en somme. Les deux puissantes figures de proue du parti, bien que Cutler n’ait pris la décision de rejoindre Wilhuff que sur le tard. Wilhuff Tarkin est en politique depuis quelques années déjà. Cutler, quant à lui, a préféré l’enseignement, la recherche, le monde des affaires et ses réseaux clandestins pas toujours très moraux pour occuper son temps une fois arrivé sur cette île. Un temps qu’il convient d’exploiter différemment, avec un génie tel que le sien et une liste d’informateurs ou de riches industriels qui lui doivent des faveurs – de gré ou de force – aussi longue que le bras. Beckett a fait le bon choix. Tarkin lui a dit. Beckett le croit. C’est la place qu’il doit occuper dorénavant, car le système politique de l’île n’attend qu’une seule chose, c’est d’être remaniée avec ordre et discipline.
Il ne déambule que quelques minutes, avant d’arriver dans le bureau de Tarkin. « Ah, Wilhuff. » s’enthousiasme-t-il, un mince rictus dessiné sur ses lèvres fines. Son exclamation est légère, presque monotone. Il fait mine d’être surpris de le trouver ici, ce dernier s’étant éclipsé il y a une heure au moins hors de la foule de partisans dans la salle principale, sans doute pour travailler ou passer un coup de téléphone. « Encore sur les derniers sondages ? » Il commente les feuilles éparpillées sur le bureau de Tarkin. Enfin seuls, il referme la porte dans son dos, pour poser la bouteille de champagne sur un meuble et confier l’une des flûtes généreusement remplie entre les doigts du chef du parti. « Tout le monde s’en va. Nous sommes seuls. » Il s’approche négligemment du bureau, et vient déposer une main sur la surface parfaitement lisse de ce dernier. « On peut parler plus librement. » Sans interférences. Depuis tout à l’heure, c’est chose impossible. Trop de partisans, d’éclats de voix, d’oreilles indiscrètes. Qui sait ce que certains ou certaines peuvent entendre et vouloir en tirer profit ? Tarkin et Beckett jouent dans la cour des grands, leurs projets doivent être protégés avec soin de toute fuite malheureuse.
Beckett lève lentement sa flûte pour rencontrer celle de Wilhuff dans un léger tintement de cristal mélodieux. « Aux futures élections et à ta victoire écrasante sur nos rivaux, Wilhuff. » souffle Cutler, les yeux brillants. En homme cupide, il ambitionne un poste de choix dans le nouveau gouvernement de Tarkin. Adjoint au maire, pourquoi pas. N’est-ce pas ce qu’il est déjà, n’est-ce pas la place qu’il occupe auprès de Tarkin depuis trois ans déjà ? Leur amitié est une amitié basée sur des centres d’intérêt communs et une psychologie fortement similaire. Froids, calculateurs, méthodiques, perfectionnistes, ambitieux, rancuniers, patients, inexpressifs et cruels. Wilhuff Tarkin et Cutler Beckett sont les deux faces d’une même pièce ; c’est en tout cas la sensation qu’en a l’universitaire en finances. Il trouve en Tarkin quelqu’un de similaire, de proche. Il trouve en lui une convergence d’intérêts qu’il ne faut pas ignorer, mais fructifier. Leur cruauté les honore, car elle les rend impitoyables envers leurs adversaires, et même leurs proches. Cutler est un homme froid avec quiconque, famille comprise. Tarkin l’est tout autant, selon les plaintes de sa chère épouse, Thalassa, qui participe de temps en temps aux réunions ou cocktails du parti dans le but de soutenir son mari. Cette fois encore, elle est venue, mais n’est pas restée aussi tard – des affaires l’attendent, d’après ses dires. Cutler n’a jamais su exactement identifier dans quoi Lady Tarkin est spécialisée, dans quelles affaires elle trompe son ennui de femme de puissant, mais c’est en tout cas suffisamment stimulant pour lui donner une impression constante de femme occupée, convoitée et jalousée.
Une fois avoir trinqué en l’honneur du parti, Cutler vient porter sa coupe de champagne à ses lèvres pour en savourer une bonne gorgée pétillante. Il claque ensuite sa langue contre son palet dans un soupir de satisfaction. Il se sent particulièrement fier du choix de son champagne, et pas seulement à cause du prix auquel il l’a payé. Cutler se tourne ensuite rapidement vers une chaise, qu’il embarque dans une main pour s’y installer, dans l’attente que Wilhuff lui expose la suite des évènements. Il ne lui a encore rien dévoilé, mais Cutler présume qu’il sera question de ses liens d’amitié avec son célèbre opposant politique, Alexander Hamilton. Cela fait un moment déjà que cet homme lui fait de l’ombre, et si Cutler s’est toujours montré relativement discret sur la question afin de donner l’air de jouer sur les deux tableaux, sa loyauté est totale et absolue envers Wilhuff, son ami, pour ne pas dire son seul ami sur cette île. Ils se comprennent, alors qu’Alexander n’est finalement qu’un pion sur leur échiquier politique plusieurs mois déjà. L’amitié qu’à noué Cutler avec Alexander est intéressée. Depuis le départ. Il n’a toutefois jamais pensé prendre officiellement ses fonctions au sein du parti politique de Tarkin, même s’il n’a eu de cesse de le soutenir dans l’ombre. Une question brûlante se pose alors désormais. Comment prévoir les réactions d’Hamilton, maintenant que Cutler s’est clairement positionné en faveur de Tarkin sur la scène politique ? Il est certain que leur rival n'en sera qu’outré, probablement désillusionné. Cutler a le sentiment qu’il doit à tout prix garder une emprise sur son « ami idéaliste » pour permettre à Wilhuff de monter en puissance dans les mois à venir.
« Il me semble que nous avons des choses à régler, n’est-ce pas ? » souffle Beckett, l’air quelque peu… contrarié par la rapidité des évènements. Hamilton occupe toutes ses pensées, au point de ternir légèrement le plaisir de ses retrouvailles et d’avoir été acclamé, tel un héros, pour son engagement politique au sein du parti. Il ne regrette pas sa décision, Wilhuff lui concède une confiance totale. Il meurt également d’envie d’entrer dans l’arène, et l’avantage de sa fonction en tant que trésorier, c’est qu’il n’a pas à aller au charbon pour tirer son épingle du jeu.
❝ Of course. It's just good business. (Cutler Beckett) ❞
@tiababylo
Wilhuff Tarkin
▿ Ton univers : Star Wars
▿ Date de naissance : 17/10/1975
▿ Age : 49
▿ Métier : Homme politique, à la tête de son propre parti.
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Oly
▿ Avatar : Peter Cushing
▿ Copyright : Spicy Pumpkin (a.k.a. perfection) ♥
▿ Disponibilités rp : Disponible
▿ Autre(s) compte(s) : Hannibal Lecter & Co.
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▿ Date d'inscription : 02/09/2022
Mar 1 Nov - 13:50
Rulers of the world
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Pour Tarkin, faire de Cutler Beckett le nouveau trésorier de son parti tenait de l’évidence la plus pure. C’est une fonction qui exige de la rigueur, de l’intelligence, une maîtrise des codes autant sociétaux que politique aigue et développée, et bien sûr une loyauté exemplaire envers le représentant principal dudit parti. Pour Wilhuff, il est évident que Beckett remplit tous ces critères à la fois. Pourtant, il est très exigeant, il est loin d’accorder sa confiance si facilement, et il est primordial de ne surtout pas briser cette même confiance une fois celle-ci obtenue, mais il ne s’en inquiète pas le moins du monde quand il est question de son interlocuteur. Il sait qu’il fera ce qui doit l’être en temps et en heure, et que leurs visions et opinions s’accorderont toujours. Au cours de ces célébrations en grandes pompes, c’est donc Cutler que l’on met à l’honneur et que l’on félicite de son titre si dignement acquis. Les conversations vont bon train, saupoudrées d’une élégante musique d’ambiance, et le champagne coule à flots. C’est une ambiance que Tarkin apprécie pour son faste, surtout quand il en est l’instigateur, mais il s’en lasse toujours rapidement. Avant que la soirée ne touche à sa fin, il s’est donc réfugié dans son bureau, où quelque temps plus tard, Beckett le rejoint, pour le trouver, en effet, le nez dans les derniers sondages. On pourrait aisément arguer que son obsession pour les chiffres n’a rien de très saines, mais Tarkin sait qu’il ne doit rien négliger s’il veut garder la tête des sondages et ne pas se laisser dépasser par des partis émergents qui en dépit de leurs promesses utopiques – ou grâce à elles justement – emportent une adhésion un peu trop grande.
Tarkin lève les yeux de ses chiffres pour reporter son attention sur Cutler, qui a pris le soin de lui apporter une coupe du meilleur champagne. La fête est apparemment terminés, et il ne reste plus qu’eux dans les bâtiments… tant mieux. Durant la soirée, tous les deux ont eu très peu l’occasion de parler, accaparés l’un et l’autre par le reste des convives. S’il est probablement trop tard pour discuter politique ou de ce qui les attend à présent, il est évident que l’un et l’autre n’ont pas encore cédé à la fatigue ni n’ont l’intention de se reposer sur leurs lauriers. Ils ont en effet l’occasion de parler plus librement, sans avoir besoin de calculer leur discours, et ils doivent en profiter autant que nécessaire, car il est des choses qu’il est préférable de garder entre quatre murs, en s’assurant que ces murs n’aient pas d’oreilles.
"A notre future victoire", accepte de trinquer de bon cœur Tarkin, faisant tinter son verre contre celui de son interlocuteur.
Il ne faut pas crier victoire trop vite, certes, mais ils n’ont jamais été mieux partis qu’ils ne le sont, et Tarkin ne doute pas un seul instant de leurs chances de victoire. D’autant que leurs plans sont très bien ficelés. Il ne s’agit pas seulement de s’imposer dans le paysage politique plus que ne sauraient le faire la concurrence, il s’agit d’écraser cette même concurrence. Et bien sûr, de la détruire de l’intérieur si possible… et pour cela, Tarkin compte bien évidemment sur son nouveau trésorier qui, il en est convaincu, saura faire un travail magistral à ce titre. Tarkin porte le champagne à ses lèvres et attend que son interlocuteur reprenne la parole pour réagir. Il sait d’avance ce que ce dernier doit parler. Il est un sujet sur lequel il est important qu’ils reviennent tous deux. Comme le dit si bien Cutler lui-même, ils ont en effet des choses à régler. Tarkin repose son verre sur son bureau en bois noble avec prudence et hoche gravement la tête.
Parmi les plus grands empêcheurs de tourner en rond que Wilhuff Tarkin ait jamais connu, Alexander Hamilton tient définitivement une place privilégiée. Hamilton et ses grandes idées démocratiques, Hamilton et son absurde sens de l’équité… Ses bouffonneries auraient presque pu faire rire Tarkin, pour commencer, mais plus le temps passe, plus il se trouve d’adeptes qui se rangent de son côté. Tarkin a de nombreuses cibles à abattre dans son collimateur, mais Hamilton est clairement sa cible privilégiée entre toutes. Hors, il s’avère que, pour une raison qui lui échappe complètement, Beckett est dans les petits papiers d’Hamilton… ce ne sera probablement plus le cas quand il aura vent de la nouvelle.
"Ton très cher ami Hamilton sera hystérique quand il apprendra la nouvelle", remarque-t-il en imaginant déjà cet individu beaucoup trop frondeur s’emporter dans une litanie interminable de reproches, parce que parler, encore et encore et encore, est malheureusement ce qu’il sait faire de mieux. "En soi, cette perspective m’amuse, mais toi comme moi ne sommes pas sans ignorer que ton amitié avec lui nous sera probablement nécessaire dans les temps à venir." Il marque une pause. "Alexander Hamilton est insupportable, impertinent… mais il n’est pas idiot… si nous voulons le convaincre de ta bonne foi, nous allons devoir feinter. Garder un pied au sein de son parti nous sera indispensable… Et il devra estimer indispensable que tu gardes en retour un pied au sein de mon parti." Il reprend une gorgée de champagne. "De notre parti", corrige-t-il.
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« A notre future victoire. » Ils trinquent. Cutler Beckett est homme qui sait apprécier le goût d’un excellent champagne. Celui-ci est relativement devin. Tout ce qu’achète Wilhuff Tarkin est divin. Cutler Beckett voue une admiration sans borne pour l’ancien Grand Moff, pour sa cruauté, pour sa stratégie, pour sa froideur dont il épouse les moindres contours à la perfection. Wilhuff Tarkin et Cutler Beckett s’entendent merveilleusement bien, comme les deux faces d’une même pièce. Ils sont d’un bord politique semblable, pour ne pas dire identique. Ils complotent contre leurs adversaires, ils trouvent matière à composer leurs prochains coups sur l’échiquier géant de l’île. Leurs intérêts convergent vers un seul et même but : gagner la mairie de l’île. Le plan est simple. Bien rodé. Tarkin deviendra maire. Beckett deviendra son adjoint. La deuxième place lui convient, – pour le moment. Les aspirations de Cutler Beckett portent vers des choses bien plus grandes encore, plus ésotériques. Être proche d’un homme puissant comme Tarkin, qui lui ressemble en tous points, est un atout de taille dans cette quête effrénée pour le pouvoir. Il ne recherche pas à le doubler, non, sa loyauté est sincère, comme celle éprouvée de longues années pour son ancien mentor et supérieur à l’EITC°. Beckett sait faire la part des choses. Il y a des quêtes qui sont vaines, et des postes qui ne lui correspondent pas. Maire n’est pas son intérêt. Beckett ne désire pas s’exposer ouvertement. Exercer dans l’ombre, tirer les ficelles des plus grands complots politiques de l’histoire de l’île mystérieuse éveille son corps comme le feu ardent d’un volcan sur le point d’entrer en éruption. Tarkin lui confère une protection bien enviable.
Beckett humecte ses lèvres dans cette liqueur pétillante à l’arrière-goût de raisin, lorsque la mine assombrie de Wilhuff Tarkin éveille son intérêt. Il observe alors silencieusement l’ancien Grand Moff déposer sa coupe de champagne sur le bois noble qui domine toute la pièce. Wilhuff Tarkin a le teint grave et livide. Ils peuvent désormais passer aux choses sérieuses. Beckett n’a pas besoin d’entendre la suite, pour savoir ce dont il est question, ce qui tourmente les pensées du candidat à la mairie à cet instant précis, ou même les jours ayant précédé la nomination de Beckett au poste de trésorier de son parti politique. Alexander Hamilton. Encore et toujours. Alexander Hamilton et ses interminables litanies exubérantes et ennuyantes à mourir. Alexander Hamilton et ses beaux idéaux de démocratie risible et illusoire. La démocratie… Quelle connerie. (il pense comme Palpatine lui) Cutler Beckett ne croit qu’en un règne de terreur et de pouvoir, à l’image de celui que Wilhuff Tarkin désire instaurer sur cette île, tout comme par le passé, au sein de l’Empire galactique. « Alexander Hamilton est… effectivement un problème de taille. » répond-il, lorsque Tarkin évoque ses liens avec ce dernier, et sa probable crise d’hystérie. « Elle est même plus que probable. » soupire-t-il en courbant énigmatiquement ses lèvres en un sourire narquois, amusé. Une lueur cruelle scintille quelques secondes dans le bleu acier des yeux du lord anglais. « Il est intenable, mais cela, tu en as déjà conscience depuis presque quatre ans… » Rien n’échappe à l’œil affuté de Wilhuff Tarkin, qui a toujours grandement favorisé l’amitié de son protégé avec Alexander Hamilton, – par intérêt, bien sûr. Toujours par intérêt. « Nous avons effectivement besoin de lui. De sa loyauté aveugle envers notre… amitié. » Une amitié qui amuse autant Cutler Beckett que Wilhuff Tarkin. Il ricane doucement, en terminant sa coupe de champagne. Puis, à son tour, il la dépose sur le bord du grand bureau du politicien de droite. « J’ai su maintenir ce lien avec lui, bien que fragilisé par nos échanges, pendant tant d’années… » Alexander Hamilton n’ignore pas que Cutler Beckett et Wilhuff Tarkin sont parfois amenés à discuter ensemble, à commercer. « Toi et moi évoluons dans les mêmes cercles mondains et professionnels. » Jusqu’à maintenant, cela n’a jamais posé de difficulté. « Tant que nous restions discrets sur nos arrangements, cela ne posait aucun problème pour Hamilton. J’ai toujours prétendu ne jamais prendre parti pour ton parti, ou pour quoi que ce soit d’autre. » poursuit-il sur un ton traînant, passablement agacé. Beckett tient à conserver une distance de sécurité, pour mieux servir ses propres intérêts et voir l’ensemble de l’île s’entretuer comme des gladiateurs dans un immense Colisée. « Nous allons avoir un problème, Wilhuff. » Un gros, même. Beckett s’exprime désormais sur un ton grave. Son visage, quelque peu joyeux, se ferme comme une huître et l’amusement cruel de son sourire s’évapore d’un coup pour laisser place à une moue contrariée. « Hamilton ne me pardonnera pas cet engagement, à moins qu’il ne conçoive cela comme un coup de génie de ma part. Contre toi. Pour sa… vision idéologiquement erronée de la vie. » Cela lui donne tout bonnement envie de vomir, comme l’illustre la grimace qui déforme quelque peu ses rides d’expression. Beckett retient à un haut-le-cœur en pensant aux visions utopistes et écœurantes d’Hamilton. « Tu soulignes un point intéressant, Wilhuff… » reprend-il, les mains dans les poches de son pantalon de costume gris perle. « Il est d’une grande instabilité, en plus d’être profondément naïf. » Quelque chose qu’ils peuvent tous deux exploiter pour servir leur course à la mairie. « Nous devons lui donner quelque chose et lui prendre beaucoup plus en retour, sans qu’il ne s’en aperçoive. » chuchote l’aristocrate, perplexe. Il joue un instant avec ses épaules, en les tournant à droite et à gauche, comme pour s’assurer que tout le monde vient officiellement de quitter la permanence du parti. Ils ne peuvent se permettre la présence de quelques oreilles indiscrètes. « Que proposes-tu exactement comme feinte ? » Beckett s’approche insidieusement, jusqu’à se pencher vers Tarkin, pour entendre sa cruauté s’exprimer avec une fascination particulièrement morbide. Ses hanches légèrement calées contre le bord vernis du bureau, Beckett conserve ses mains dans ses poches pour se donner un air faussement décontracté et calme. Au fond de lui, il fulmine de devoir jouer encore une fois au bon samaritain avec Hamilton. Révéler son véritable visage est bien plus excitant, mais suicidaire et totalement contre-productif. Lorsque Tarkin réalise un lapsus, Beckett ne peut s’empêcher de sourire avec amusement. Un lapsus révélateur. « Notre parti, en effet. Je n’en suis que le trésorier, Wilhuff, tu es celui qui accompli tout ce beau miracle depuis quatre ans. Tu es celui qui t’exposes au danger, et j’agis dans ton ombre. » Ce n’est pas un reproche, car il adore agir en sous-marin. « C’est pourquoi notre duo fonctionne à merveille. On se complète dans nos actions et c’est pourquoi… nous gagnerons. » souffle Beckett à voix basse, en détachant ses mots comme dans une lente agonie. Il ne peut en être autrement.
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Mer 5 Avr - 16:43
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Tarkin s’agace lui-même d’avoir à considérer Alexander Hamilton comme un problème de taille, ainsi que le dit si bien son interlocuteur, il n’a pourtant pas d’autre choix que de constater que c’est précisément ce qu’il est en effet. Alexander Hamilton, la première fois qu’il s’est présenté à lui, lui a donné l’image d’un fanfaron trop bavard, le genre à s’agiter beaucoup, intelligent certes mais trop volubile… Par certains aspects, en vérité, Alexander Hamilton lui a donné l’impression d’avoir affaire à une sorte d’Orson Krennic potentiellement plus pacifiste… C’était tout naturellement, par conséquent, qu’il devait susciter son agacement… mais aussi son inquiétude, car il est de bon ton de se méfier des individus comme eux, que l’on ne voit finalement pas venir à force de les voir trop venir. Tarkin pourrait prétendre avoir vu clair dans le jeu d’Hamilton, ce n’est pas le cas, et plus le temps passe – et quand bien même il ne prend nul plaisir à le reconnaître, plus il lui faut faire ce constat des plus implacables : nombreux sont ceux qui, sur cette île cherchent à s’illustrer en politique, à se distinguer d’une manière ou d’une autre, à se faire une place et à obtenir le plein contrôle. Certains l’inquiètent en ce qu’ils pourraient effectivement, tôt ou tard, empiéter sur leurs plates-bandes, mais le cas du politicien américain est différent. Parce que les valeurs qu’il représente et défend sont de celles qui sont en mesure de séduire les plus naïfs… Et personne d’autre ne semble plus investi que lui dans des ambitions politiques à ce point…. Républicaines. C’est donc un cas dont il faut discuter, un cas dont il faut se débarrasser… Ils ne peuvent pas se contenter de le laisser gesticuler sous leur nez sans rien faire… Aujourd’hui, ses tentatives semblent sans effets… mais demain ? C’est un risque qu’ils ne peuvent ni ne doivent se hasarder à prendre. Un risque bien trop grand, et qui pourrait leur coûter bien trop cher.
Intenable, c’est le mot que Cutler utilise pour parler de son opposant politique, et c’est un terme qui convient en effet parfaitement à Tarkin. Ils doivent garder un œil vigilant sur lui, raison pour laquelle l’improbable amitié que Cutler a su établir entre eux est encore la meilleure arme qu’ils possèdent… Mais une arme que le temps fragilise. C’est naturel, le temps passant, Beckett peut de moins en moins dissimuler ses affiliations politiques. Et Tarkin ne le veut pas non plus. L’anonymat le rend tout naturellement moins utile qu’il ne pourrait l’être s’il se permettait d’afficher ses positions plus clairement. L’improbable amitié entre Cutler Beckett et Alexander Hamilton est vouée à toucher à son terme bientôt… Mais il n’est pas encore temps malgré tout. De cela, Alexander est tout à fait convaincu. Ils ne peuvent encore se permettre une telle chose. La prudence doit être le maître mot, quoi qu’il advienne. Cutler Beckett a du bagout. Il sait s’adresser à ses interlocuteurs et leur donner le sentiment d’avoir obtenu précisément ce qu’ils voulaient. C’est une chance, un atout qu’ils ne doivent pas négliger… Mais Hamilton a peut-être des idées absurdement naïve, pétri qu’il est de rêves d’égalité et de partage, il n’est pas le dernier des idiots. Il est normal que le fait que leurs arrangements soient à présent rendus publics pose problème en quoi que ce soit. Oui, Alexander est instable et naïf, oui, c’est une chose qu’ils savent devoir exploiter depuis le tout début, mais ce n’est pas pour autant qu’ils doivent le sous-estimer.
La stratégie est donc très simple, duper le pauvre Hamilton, lui faire croire que Beckett est une taupe œuvrant pour lui quand, en réalité, ce sera tout l’inverse. Il aura peut-être des doutes, au début, et il faudra la jouer fine. Beckett ne lui reproche pas de s’approprier son parti pour lui-même, il le flatte même de paroles qui n’entrent certainement pas dans l’oreille d’un sourd, des commentaires appréciateurs que Tarkin se plaît à boire comme s’il s’agissait de petit lait. Il est agréable de l’entendre, ne serait-ce que parce que lui-même ne penserait certainement pas différemment.
« Oui, nous gagnerons, en effet. Tôt ou tard. » Plus tôt que tard. Mais Tarkin se doit de mettre à l’épreuve la patience de son ami, ne serait-ce qu’encore un peu. Juste le temps nécessaire pour obtenir tout ce qu’il désirera. « Je vais te communiquer au compte-goutte des informations concernant notre parti que nous pouvons nous permettre de divulguer. Nos comptes sont en ordre, nous n’avons en soi rien à cacher, mais des documents précis et hors d’accès lui donneront l’impression que tu as choisi ton camp », reprend-t-il posément. « En retour… Je me moque de savoir de quelle façon il mène sa politique, je ne le devine que trop bien. Je veux des informations personnelles, compromettantes… de celles qui lui feront perdre l’estime de ces quelques idiots qui le trouvent semble-t-il sympathique. » Tarkin fixe longuement son interlocuteur. « C’est dans tes cordes ? »