Il était juste parti chercher du lait avant que le magasin ne ferme. Il n'avait qu'une mission : récupérer le pack qui se situe au fond du magasin. Mais sur le chemin vers la caisse il se laissa tenter par quelques gâteaux, de la glace et d'autres cochonneries. C'était bête mais cette surdose de sucre était la seule chose qui lui procurait un minimum de réconfort. Il se remplissait l'estomac pour compenser le vide dans son cœur mais aussi de tout son corps. Il culpabilisait énormément d'avoir fait du mal à Harry en décidant de rompre. Il avait du mal accepté son propre choix. Un choix trop égoïste à ses yeux. Peter ne voulait pas l'abandonné et pourtant... c'est se qu'il a fait.

Il y avait pas mal de choses qui préoccupé Peter depuis plusieurs mois. Il ne se souvenait même plus à quand remonte la période où tout allait bien.

Ah si. C'était avant qu'Harry ne se transforme en monstre et ne ravage les rues de Baker Street Avenue. Et c'est en faisant le choix d'aider de le « monstre » a fuir que l'opinion publique à changé vis-à-vis de Spider-Man. Et Jameson s'en frottait les mains. C'était du pain bénît pour lui et Daily Buggle. Ils avaient enfin une raison pour descendre l'homme araignée. Peter devait être sacrément maso pour écouter les bêtises qu'il balançait sur son alias.

Il devait juste acheter du lait. Et il repart avec une tonne de cochonnerie qu'il dégustera devant une série. Il se demande laquelle il pourrait lancer. Surement pas un film de super héros, ni romantique, Peter n'avait pas le cœur a rire alors oublions les comiques. Incapable de choisir un film. Incapable de sauver son petit ami. Petit ami qui n'est plus son petit ami désormais. Son ex (ce terme fait tellement de mal)

Ses sens se mettent en alerte. Non je ne peux pas. Il entends très clairement des coups. Une bagarre ? Un règlement de compte ? Ce n'est plus mon rôle. Peter bataille avec sa conscience. Mais très vite il se retrouve dans la ruelle où trois type sont entrain d'en tabasser un autre. Une histoire d'argent. C'est toujours une histoire d'argent. Peter ne sait pas trop quoi faire sur le coup, il n'a pas costume sur lui, il ne porte plus ses lances toiles. Alors il fait avec les moyen du bord. « Laissez-le ! » somma-t-il de faire après avoir balancé avec une force incontrôlé la première bouteille du lait sur le crâne d'un de ces types. Je vous abrège la suite des événements : Peter réussit avec brio sa diversion, la victime peut s'enfuir. Il se retrouve face à trois types balèze qu'il latte chacun leur tour. En omettant de contrôler sa force il se retrouve à cassé des nez et d'autres parti du corps. Il se sentit soudain happé par tant de colère... contre lui, contre Harry, contre son père, contre le monde entier. Et alors qu'il sent cette noirceur le caresser du bout des doigts il se fige. Ses assaillant réussissent à le mettre au sol et le rouer de coup sans qu'il ne cherche à se défendre. Il ne serait dire combien de temps il est resté sur le sol. Quand il eut la force de se relever c'était comme ci son cerveau c'était mis en pilote automatique. Complétement sonné il récupéra son sac de course et ramassa ses articles qui s'étaient dispatché ici et là. Il reprit la route pour le campus d'un pas terriblement long. Il ouvrit la porte, enfin, il tenta d'ouvrir la porte de son appartement. (sa chambre que Regulus avait transformé en appartement, gros cœur sur lui) mais la clé ne rentrait pas se qui l'agaça énormément, lui qui ne voulait que s'allonger avec un sac de petit pois sur le tronche. Alors d'un coup sec il vint a casser la poignet de la porte pour pouvoir entrer dans son appartement. Ce n'est qu'en voyant la mine effarée de son amie Brooklyn qu'il comprendra (non sans avoir jeté un coup d'oeil derrière lui) qu'il s'était attaqué à la mauvaise porte.  « Je pensais que je... Je la ferais réparer. » blanc « T'as passé une bonne journée ? » Et il arrive encore a avoir le culot de noyer le poisson, c'est tout lui.

« Je suis vraiment désolé, je pensais vraiment que ... » que c'était sa poignet de porte bafouilla t'il en sentant le rouge lui monter aux joues. C'est après un temps cruellement gênant que Brooke prend les devant en appelant un serrurier. Lui de son côté reste immobile, à la fois comme pétrifié par la gêne et aussi... Oui, les derniers jours ont été rudes il faut l'admettre. Calculons ça plutôt au mois. Depuis l'attaque à Baker Street Avenue, depuis son choix de prendre la partie et de protéger la créature qui a saccagé le quartier et fit plusieurs blessés. La vie de Peter Parker mais aussi Spider-Man n'a cessé de dégringoler pour le mauvais. Au delà de de la très mauvaise publicité envers le tisseur. C'est également son couple qui prit un énorme coup. Ils avaient pourtant bataillé -du moins Peter a rudement bataillé- pour sauver les meubles, a tenter de trouver un moyen de sauver Harry. Il l'a protégé, il l'a surprotégé mais ce n'était pas ça une relation amoureuse. Il était passé de l'homme qu'il aime à un petit objet fragile auquel il faut prendre grand soin. Et dans un même temps une bombe a retardement. Capable d'exploser a n'importe quel moment.

Un petit sourire naquit néanmoins sur le visage de Peter. « Je veux bien d'un chocolat et, j'adore ce plan » dit-il en se décidant enfin à se mouvoir après avoir "fermé la porte" entre guillemet. (car impossible a fermer vous l'avez bien compris. Il y a un tel écart qu'on pourrait croire que c'est open bar. Et on veut pas ça pour Brooke. Personne d'ailleurs.) « Bien sûr c'est moi qui paie et encore... je suis vraiment désolé. » s'excusa-t-il ENCORE avant de prendre place sur le fauteuil qu'il tourna en direction de son amie. Il lui faut un temps encore pour savoir... par ou commencer. « T'as raison c'est un peu rude en ce moment. » Un peu ? C'est un euphémisme ! « Tu bossais ? » demande-t-il après avoir jeté un œil à l'écran. « Moi mon stage.. se passe plutôt bien. Je crois même que c'est le seul truc stable dans ma vie. » il attrape une boîte de gâteau dans le sac. Bien sûr en parler ne pouvait lui faire que du bien mais dans l'instant.. de bout en bout il se sentait pathétique. « J'aime toujours autant la pizza mais le sucre c'est sympa aussi. » C'est réconfortant. Il ouvrit la boîte de son dernier en ayant toujours un regard vers l'écran. Brooke aussi de part sa profession donnait le sourire aux gens. C'est quelque chose qui lui manquait plus qu'il ne l'aurait cru. En même temps, c'est difficile de faire rire quand on est soit même malheureux. Les petits numéros d'illusion, ça ne dure qu'un temps. Il hésite un moment, puis fini par demandé : « T'as entendu parlé de l'attaque à Baker Street Avenue en mars dernier ? »

« D'accord mais pas à l'ananas, jamais » réplique-t-il avec se qui ressemblerait à un micro sourire quand Brooke propose une soirée pizza sucrée pour la prochaine fois. Il a déjà hâte car il faut l'avouer, ça fait bien un moment qu'il n'avait plus passé un moment simple avec son amie. Qui vit pourtant en face de sa porte. Le monde semble ne tourner plus aussi rond quand les problèmes se cumulent. Quand une relation devint toxique, la tendance est de se renfermer plutôt que de s'en sortir. Il ne se rendait pas compte qu'il faisait un pas de géant. Il avait grand besoin de vider son sac et avec Brooklynn, il se sentait suffisamment à l'aise pour expliquer se qui le tracasse. Car il se savait écouté. Il commença par évoquer l'incident à Baker Street Avenue, car tout a démarré là bas. Il hocha ensuite la tête pour confirmer qu'il s'y trouvait bien ce jour-là.

« Tu sais, d'où je viens c'est le genre de situation où je suis habituellement confronté. Je pensais régler l'affaire en moins de deux sans faire de blesser. » Il s'interrompt. Il s'y voyait. Les gens qui court partout, les bâtiments effondrés, les cris... « Quand je suis arrivé c'était déjà la panique. Les gens hurlaient je devais.. je devais bloquer la créature le temps que la police arrive. » C'est ce qu'il fit. Il s'était battu contre cet immense monstre orangé. « Ils sont arrivé plus tard et il ont tous sorti leurs armes. » Il revoyait parfaitement la scène. Ils les tenaient en joue de tout les côtés. « Et c'est là.. qu'il s'est détransformé. Que j'ai découvert que, que c'était Harry. » C'est ce soir-là qu'il a découvert à yeux de tous la face la plus affreuse de son petit ami. C'est là que quelque chose a commencé a se briser. Le début d'une spirale infernale. Ce soir-là il n'avait eu que deux choix à sa disposition : remettre le monstre aux autorités ou protéger l'homme qu'il aime. Le choix était fait avant même qu'un coup de feu ne soit tiré. « J'ai pas réfléchi, je l'ai pris avec moi et on s'est enfui et depuis... depuis c'est l'enfer Brooke, avoue-t-il, désemparé.  Je sais pas quoi faire pour l'aider. Tout le monde prend Spider-Man pour un monstre de l'avoir protégé. J'ai l'impression de vivre avec une bombe a retardement. De tous vous mettre en danger. Toi, Regulus, tout les gens du campus. Et tout ça c'est de ma faute. C'est toujours de ma faute » débita-t-il à une vitesse avant de finalement souffler pour enfouir son visage dans ses mains. C'était l'enfer. Carrément l'enfer depuis des mois.

Peter a frappé a de nombreuses porte avant d'arriver a cet état alarmant. Il a épuisé toute ses connaissances, usé de tout ses contacts sans pouvoir y trouver la solution miracle. Sans doute pour la simple et bonne raison quelle n'existait pas. Une chose que Peter refuse catégoriquement. Mais a force de se prendre des murs...

Il n'y avait rien de pire que de sentir impuissant. Pas à la hauteur pour la personne que l'on aime. Il s'était enfermé dans ses tourments, prisonnier de cette situation anxiogène. Il ne pensait qu'à ça constamment. Et ça n'a jamais rien apporté de bon de se faire autant de souci. De ne vivre dans l'angoisse que potentiellement, le pire est a venir. C'était juste invivable. On ne pouvait pas supporté un tel poids au quotidien. Un poids qu'il se met seul, qu'il assume malgré tout ce qu'on a pu en dire. Peter ne voulait pas mettre un pas de côté, il ne voulait pas perde plus de temps pour se concentrer sur lui même. Parce qu'il estimait que ça n'avait pas d'importance.

Ce soir était différent de toute les autres fois. Cette fois-ci il n'essayait pas de raconter son histoire dans l'espoir d'avoir un service. Il en parlait à son amie pour se soulager, simplement. Là, il n'avait pas besoin de jouer le rôle du Parker plein d'espoir. Il pouvait se laisser aller au pessimisme. Une phase que tout le monde a connu dans sa vie. Mais une phase que Peter a toujours estimé a garder pour soi. Là il n'en avait plus envie, il n'avait plus la force de rien. Il hocha négativement la tête quand Brooke lui demanda si il y un moyen d'empêcher ça. « J'ai frappé à toute les portes Brooke. Même la magie ne peut rien y faire, tu te rend compte ? » Peter était clairement désabusé par toute cette situation. En vérité, il en avait assez. Ce qui est tout a fait normal. Mais comment s'en sortir ? Là encore, il était confronté à un mur. Il culpabilisait énormément. Il relève la tête au moment d’apercevoir le sourire de Brooke. Elle lui faisait vraiment chaud au cœur. « Tu penses que c'est possible ? » Il avait tellement apporté son attention ailleurs qu'il avait finalement mis au placard le costume du tisseur. Qui en vérité, lui manque terriblement. Et cette idée là que proposait son amie, elle lui plaisait bien. Ça serait déjà là un excellent début. Il avait dans le fond cette envie de se secouer, de bouger les choses. De se retrouver finalement.

Peter est ce garçon qui fait son mieux pour faire des pieds et des mains pour les autres. Aujourd'hui, il se trouve dans une situation ou c'est lui qui a besoin d'aide. Et ce n'est pas évident. Cette situation est malheureuse et elle le met mal à l'aise. Il a l'impression de déranger son monde avec ses histoires. ((Même-ci défoncer la porte de son ami est un level bien au dessus du dérangement)) Malgré ça, il avait surmonté ses apriori en demandant de l'aide a différentes personnes.

Sans résultat. Et c'était pire que tout pour l'optimiste qu'est Peter Parker. Un problème à toujours sa solution. C'est ce qu'il disait mais là... Il ne voyait rien pour sauver Harry. Il ne semblait pas exister de remède miracle. Même la magie n'y pouvait rien. Et dans cette quête de la solution absolue, Peter s'était un peu perdu en chemin. Perdant de ses couleurs, de son éclats habituel. Il ne se reconnaissait même plus dans la glace. Il ne se sentait plus l'âme d'être l'araignée sympa du quartier, ni ce petit geek de Peter Parker.

Alors ce soir devant son amie, il ne présentait que les restes de la personne qu'il était. Il s'était voilé la face pendant si longtemps. Minimiser les choses et voilà se qui en résulte : un fantôme qui ne sait même plus rentrer chez lui. Il n'avait plus la force de jouer la comédie, de faire mine que tout va bien il était arrivé au bout. Mais au fond, n'est-ce pas plus mal pour renaître de ses cendres ?

Peter écoute son amie avec attention avec des grands yeux. Elle est sûre d'elle. Et automatiquement, Peter veut y croire et désir aussi avoir cette même énergie. Peter fait une moue interloqué quand Brooke parle d'un sauvetage qu'il aurait fait. C'est pas très honnête mais... tout lui plait dans ce plan. « Partager du positif pour faire l'impasse sur le négatif » résume Peter songeur avant d'esquisser un sourire. « J'aime ce plan. Ça pourrait vraiment marcher. Je pourrais » il réfléchit « Retrouver des gens que j'ai aidé pour qu'ils témoignent. Pour alimenter le reportage. »

Et finalement il prendrait bien un gâteau. Il y avait quelque chose qui s'était amorcé en lui. Un rayon de lumière. Un objectif. C'est typiquement ce dont il avait besoin, d'un objectif pour occupé son esprit. Et si celui-ci pouvait l'aider, c'était l'idéal pour sa santé mentale. « Merci Brooke, vraiment. De prendre de ton temps comme ça pour moi.. alors que je viens de défoncer ta porte » plaisante-t-il pour ne pas totalement partir dans un discours trop pompeux. « Je me dis maintenant que j'aurais du la défoncer bien avant, » conclut-il avec son même sourire à la fois sincère, fatigué et soulagé. Il avait tellement de personnes autour de lui. Il n'avait qu'a traverser le couloir pour demander de l'aide mais il ne l'avait pas fait.

C'était bête. Mais ce qui comptait, c'est d'avoir pris conscience de son erreur. Il n'y avait aucun mal a demander de l'aide. Il était le premier à le dire. Il était temps maintenant d'appliquer ces belles paroles à lui-même pour espérer aller de l'avant. Et redevenir la personne qu'il était.