L'air pur des voitures aide à la discussion ! } feat Merle Dixon
Invité
Ven 2 Sep 2022 - 11:20
L'air pur des voitures aide à la discussion ! feat Merle Dixon
“Sur cette voiture, la place du mort est ou?” Camping
Winchester. Bordel. Il devait se rendre dans le garage de Dean Fucking Winchester. Trois ans qu’il avait réussi à éviter l’ex vaisseau de Mickaël, qu’il s’était tenu à l’écart pour ne pas qu’on vienne l’emmerder et là, il fallait qu’il s’y rende. Déjà il détestait les voitures, encore plus les voitures que Monsieur -je veux la paix dans le monde mais je torture des âmes en enfer, j’aime ça et ça passe crème- pouvaient construire et réparer. Vraiment, il n’était pas de bonne humeur et il devait faire preuve d’un self contrôle remarquable pour ne pas commettre un massacre. Jack n’apprécierait pas. Même si … c’était sa faute s’il devait y aller ! D’un autre côté, il ne pourrait que s’en prendre en lui-même si son père venait malencontreusement tabasser des garagistes à coup de clé à molette. Enfin un garagiste. Pas Dean, heureusement pour tout le monde. Non. Merle Dixon. Cela faisait deux ans qu’il ne l’avait pas vu. C’était au début, quand il avait fallu se faire de l’argent rapidement et que Lucifer avait écumé les bas et moyens fonds. Il avait repéré cet homme qui avait dealer pour lui. C’était bien. Ils étaient réglo et quand il en avait eu assez, il avait coupé plus ou moins les ponts. Or là ? Merle était réapparu dans sa vie par l’intermédiaire de Jack et d’une façon qui contrariait assez Lucifer. Que son fils aime la cocaïne. Bon, en soit, la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. Mais qu’il deale ! Même là en vrai, ce n’était pas trop ça qui le dérangeait. Comment pouvait-il lui reprocher de le faire alors qu’il le faisait lui-même. Il ne l’avait d’ailleurs pas engueulé tant que ça quand il avait trouvé le sachet de cocaïne dans son sac. Non, ce qui le dérangeait c’est qu’il n’était pas prêt ! Il n’était qu’un bébé, qui n’arrivait déjà pas à faire la différence entre un sous-entendu et de l’ironie. Qu’est ce qu’il allait se mettre dans du trafic de drogue ? Cependant, il n’y avait pas que ça. Lucifer avait été blessé dans son orgueil, pas uniquement parce qu’il aurait voulu initier Jack mais parce qu’il n’avait pas vu qu’il manquait d’argent ! Il avait fait ça pour pouvoir se nourrir ! Il ne mangeait pas à sa faim et cela l’avait désolé. Forcément, depuis ça, il lui donnait de l’argent de poche, malgré ses réticences. De toute façon il n’avait pas le choix. Quel père serait-il s’il laissait son enfant mourir de faim ? Ce n’était pas comme ça qu’il allait améliorer sa relation avec lui, s’il n’arrivait pas à combler ses besoins.
Néanmoins, il avait reconnu très rapidement le symbole sur le pochon et il ne pouvait pas laisser passer ça. Parce qu’il se doutait bien que Merle allait raquetter Jack. Qu’il allait l’escroquer et même le manipuler. C’était hors de question. Alors il s’était renseigné et il avait vu que Merle travaillait au garage Winchester. Forcément. Quelle bonne blague. Mais en même temps, il n’était pas si étonné que ça. Dean avait toujours voulu paraître lisse, le héros de l’histoire, mais il savait très bien que ce n’était pas le cas. Il n’aurait pas été le vaisseau de Michaël, la plus grande arnaque de tous les temps en termes d’héroïsme. Tout le monde s’acharnait sur lui. Lucifer ce n’est pas bien de tuer. Lucifer ce n’est pas bien de torturer. Lucifer blablabla mais il n’était pas le seul à faire ça ! C’était injuste et il se battait contre les injustices. Bon, là ce n’était pas vraiment le propos et il ne voulait pas rentrer dans le conflit. Il était surtout venu pour rappeler à Merle qui était le patron, et le conseiller en tout bien tout honneur qu’il n’avait pas intérêt à rouler Jack dans la farine où ça serait lui, qui serait roulé façon sushi.
Les mains dans les poches, Lucifer regardait l’enseigne du garage Winchester, faisant une moue de dégout en sentant l’odeur d’essence mélangé à celle de la mécanique. Il se faisait violence pour ne pas partir et envoyer juste une lettre mais il était là. Il avait marché à pied jusqu’ici, autant qu’il aille jusqu’au bout, priant même Chuck pour que Dean soit absent. Passant le portail, il eut l’impression que tout était vide, qu’il était même à l’abandon. Mais ça c’était certainement parce qu’il préférait voir le verre à moitié vide qu’à moitié plein. Heureusement, un peu plus loin, il entendit un bruit de ferraille. Se dirigeant, il vu un homme, de dos. Très physionomiste, Lucifer sut immédiatement qu'il s'agit de Merle.
– Bonjour bonjour là-dedans !
Son ton était beaucoup trop joyeux et chantant en comparaison de son véritable état d’esprit. Se rapprochant de l’homme, il se balança sur ses pieds en lui faisant un grand sourire et un signe de la main.
– Tu me remets ?
Ses doigts firent un cercle au niveau de son tête, qu’il dodelinait lentement avant de s’humidifier les lèvres.
– Je pense qu’on va devoir avoir une petite discussion tous les deux ! Y a un endroit plus sympathique pour papoter ?
PRETTYGIRL
Invité
Ven 2 Sep 2022 - 16:05
L'air pur des voitures aide à la discussion
Après avoir vécu la fin du monde. Après avoir vue la quasi-entièreté de l’Humanité se transformer en saloperie de zombie, il était difficile de reprendre une vie normale. Sa foi en les siens n’était déjà pas bien haute avant l’Apocalypse, mais après, les choses se sont empirées. Et il y avait bien pire que les charognes sur pattes, il y avait les survivants. Les Humains lorsqu’ils sont privés de leur petit confort, se transforment en des assassins, des tortionnaires, des voleurs et des magouilleurs. Ils n’ont alors plus aucune limite et Merle l’a malheureusement connu. D’abord avec cet enfoiré de Rick qui l’a menotté sur un toit. Cette lopette de T-Dog qui n’a rien trouvé de mieux que de faire tomber la clé et de l’enfermé en plein soleil, avec les charognards prêt à faire exploser la porte. La douleur de devoir s’amputer de la main seul et affronter ces saloperies ambulantes. Pas simple de s’en débarrasser avec une main en moins, en perdant du sang comme un cochon et en ayant l’odeur de la pâtée humaine à la peau. S’en sortir pour quoi au final ? Que l’autre connard de Gouverneur veuille l’obliger à se battre contre son petit frère. Chose qu’il n’a bien entendu pas fait. Une existence qui l’a bien amoché et pour un ancien gosse battu, il est très difficile de dire qu’il a eu un vie facile du début à la fin. Il n’a donc pas cru en ce monde au début. S’attendant à se réveiller dans son cauchemar, entouré de tous ces cadavres ambulants. Mais les jours se sont enchaînés, le réveil ne s’est jamais présenté et il a été forcé de reprendre une vie normale, entouré de gens qui ne cherchaient pas à bouffer leurs congénères. Quand on a connu le pire, pouvoir de nouveau connaître le meilleur ou la normalité, devient dérangeant, presque impossible. Mais s’il ne voulait pas lui-même devenir une loque au fond d’un coin paumé, il avait été obligé de trouver un boulot. Même s’il n’avait pas misé là-dessus avec son passif.
La cohabitation au sein du garage passait crème au final. Merle s’était toujours demandé à quel moment tout allait coincer et devenir compliqué avec le boss. Mais étonnamment, voilà quelques années qu’ils se côtoyaient et rien ne pouvait laisser présager une discorde pour une quelconque raison que cela soit. Leur passion pour les vieilles bagnoles, le Metal et l’alcool leur faisaient passer des journées pas trop mauvaises. Merle est un très bon mécano mais il laissait volontiers Dean se charger des clients en général. Des deux, Winchester restait très certainement celui qui avait le plus de tact - même s’il n’est pas réellement connu pour cela. Mais cette fois, il n’y avait personne d’autre que lui dans le garage, Dean étant parti plus tôt. Il fait bien ce qu’il veut, c’est lui le patron. Et Dixon préfère de loin sa solitude. C’est sa meilleure amie en ce moment.
Toutes les bonnes choses ont une fin. Et cette bonne journée se termina quand une voix retentit dans son dos alors qu’il était penché sur un capot ouvert. Hors de question qu’il remorque quelqu’un à cette heure-ci. La pause repas n’allait pas tarder. Mais prenant sur lui, il s’était retourné. Très léger moment d’incertitude. Le mec lui disait quelque chose, mais sur l’instant, il ne l’avait pas reconnu. Quelques secondes pas trop longtemps, il le remit assez vite.
« Un revenant ! »
Ce n’était pas vraiment cool de sa part de l’avoir lâché du jour au lendemain pour monter sa secte d’abrutis là. Mais de l’eau a couler sous les ponts depuis cette période. Lucifer avait tenté de se sortir de la merde dans laquelle il se trouvait pour arrondir ses fins de mois. Et tout le monde sait qu’il est difficile de faire un travail honnête tout en se remplissant les poches. C’est pour les ignares cette vie-là. Si l’on veut un minimum de luxe, il faut aller le chercher là où il se trouve.
« Passe-voir le mandrin. »
Il releva la tête pour le regarder avant de reprendre la parole.
« Le truc qui ressemble à un flingue à tes pieds. »
Si Lucifer revenait vers lui après tout ce temps d’absence et de silence, c’est qu’il avait quelque chose derrière la tête. Même s’ils n’ont pas forcément traîné longtemps ensemble, Merle est parvenu à saisir le caractère du blondinet. Et il se doutait également que cette question allait tomber.
« De toute façon c’est la pause. Viens. »
Il s’essuya la lame et la main dans un chiffon qu’il laissa tomber sur le capot de la voiture en pleine réparation. Du cambouis sur les fringues, il ne faut pas être très regardant pour travailler dans un tel endroit. Il entra dans une petite pièce composée d’une fenêtre qui donnait sur l’arrière, d’une table avec quelques chaises, d’un frigo et d’un micro-ondes. Tout ce qu’il faut pour se poser, sans oublier la cafetière encore allumée pour maintenir le liquide au chaud. Merle se servit une bière et un paquet de chips avant de s’assoir tranquillement sur une chaise.
L'air pur des voitures aide à la discussion ! feat Merle Dixon
“Sur cette voiture, la place du mort est ou?” Camping
Bien sur que Merle le remettait. Lucifer eut un petit sourire quand il l’appela le revenant. C’était vrai qu’il n’avait plus donné signe de vie mais il était comme ça. De base, il ne parlait pas vraiment avec le menu fretin surtout quand il était censé être clean. Il savait que c’était toujours ceux qui avaient le moins à perdre qui faisaient les meilleurs kamizakes et il n’avait pas voulu prendre le risque qu’il tente de le faire chanter. Pas que ça l’effrayait, mais il avait d’autres chats à fouetter. Sauf aujourd’hui. Merle était revenu dans sa vie ou plutôt dans la vie de son fils et il allait lui faire savoir. Cependant, pour l’instant, il devait lui passer le mandrin. Lucifer ne savait pas ce que c’était. Détestant les voitures et la mécanique, il ne s’y était jamais intéressé, il ne voyait absolument pas l’intérêt. Pour le coup, même pour Jack, il ne s’y mettrait pas. Déjà il n’aimait pas le design. Il trouvait que l’essence de voiture dégageait une odeur pestilentielle et c’était tout petit, tout étroit, tout confiné. Le genre d’endroit dont il avait une sainte horreur. Peut être que s’il n’avait pas été enfermé toutes ses années dans la cage, il aurait pu tenter d’apprécier cette expérience mais là non. Il était hors de question qu’il rentre dans cette boite à sardine.
– Tu sais me parler.
Dit-il en ricanant. Il regarda à ses pieds, cherchant le fameux outil. Il tourna la tête, fronça les sourcils et finit par le trouver. Il le secoua devant Merle mais visiblement ce n’était pas le mandrin. Quel nom idiot aussi pour un outil. Lâchant la clef a molette qu’il avait, haussant les épaules, il regarda Merle s’essuyait les mains. Elles étaient noires. Luci n’en était pas dérangeait et il releva la tête pour lui sourire tout en le suivant, Merle ayant ainsi décidé que parler était une bonne option. Pas comme s’il avait vraiment le choix de toute façon.
– Tu te plais dans ton job ? Sympa le petit Dean Winchester ?
Lucifer, les mains dans le dos, regardait un peu les alentours, observant le moindre détail quand ils finirent par rentrer directement dans le garage. Il aurait bien voulu discuter dehors, loin, très loin de cet endroit mais Merle en avait décidé autrement. Après tout, il ne savait pas les griefs qui l’opposait à son patron. Puis si Dean débarquait, Lucifer savait qu’ils en viendraient aux mains. Pas lui, il n’en avait pas envie, ou du moins, il n’avait pas envie de commencer un conflit mais Dean n’était pas le mec qui utilisait le plus ses neurones, et il suffirait qu’il le voie pour s’imaginer qu’il allait déclencher l’apocalypse. Se sachant mortel, il n’avait pas forcément envie de prendre une balle ou un coup de couteau dans le bide. Surtout qu’il se souvenait parfaitement quand le Mickaël de l’autre monde avait possédé Dean pour le tuer. Pas vraiment envie de recommencer l’expérience.
– Merci … mais non merci. Ton boss serait capable de me déclarer la guerre juste parce que j’aurai posé mes délicates lèvres sur l’une de ses tasses moisies pour boire du café.
Et Lucifer n’exagérait à peine. Qui sait ce que Dean pourrait dire pour reprendre les hostilités et trouver une excuse pour l’enfermer quelque part étant donné que la cage n’était plus là, ce qu’espérait au plus profond de lui, le diable. Restant debout, s’appuyant contre la porte d’entrée, il regarda Merle prendre une bière avant de prendre la parole.
– Tu dois forcément te demander ce que je fais ici …
Lucifer était toujours dans la représentation. Il ne pouvait pas parler normalement, avoir une discussion banale de personne normale à personne normale. Non. Il fallait toujours qu’il en rajoute, qu’il fasse des gestes, qu’il utilise différentes tonalités comme s’il était sur une scène. Mais après tout, la vie ne représentait elle pas la scène de Dieu dont les vedettes principales étaient ces chers humains ? Finalement, Luci ne faisait, certainement, encore une fois, ce que Dieu voulait qu’il fasse. Inconsciemment. Où alors, il était une réplique miniature du seigneur, qui l’avait fait à son image et ce n’était pas très bon signe pour le fameux ‘Lord’.
– Il y a quelques semaines, un jeune homme est venu te voir pour une voiture. Tu vas me dire, oui mais Lucifer, ici je vois beaucoup de gens passer, je ne m’en souviens pas et effectivement, ton cerveau de petit humain aurait du mal à cataloguer tous les visages. Mais je vais t’aider.
Son sourire s’élargit alors qu’il fit un pas vers lui. Son doigt se porta à son propre visage mimant à chaque fois qu’il disait un mot.
– Un grand gaillard, avec les cheveux légèrement foncés que les miens mais avec le même swag. La couleur, il a hérité ça de sa mère ... heureusement qu’il a pris que ça ! Des yeux bleus, aussi beau que les miens ! Des traits fins et une adorable bouille à croquer !
Lucifer haussa les épaules tout en ricanant avant de reprendre.
– Jack Kline. Ça te dit quelque chose ? Et bien … si ça ne te parle pas, réfléchis quand même vite sinon ça piquera un peu si je me charge de te sortir ce souvenir de ta mémoire.
Certes, Luci n’avait pas encore retrouvé ses pouvoirs, mais le bluff avait toujours été l’une de ses meilleures armes. Et ce n’était certainement pas devant un humain qu’il allait se dégonfler. Croisant les bras, il repris la parole avec sa voix un peu plus nasillarde, celle ou il était passablement agacé.
– C’est mon fils et sous ses airs d’adulte, en vérité, il n’a que quatre ans ! C’est un bébé … alors premièrement la voiture on oublie et deuxièmes, le plus important de la discussion … le sachet de weed. Vraiment Merle ? Tu recrutes mon propre fils pour dealer à ton compte ?
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