"Mademoiselle Twombly ?"
"Mary, il me semble vous avoir déjà dit de m’appeler Samantha."
La jeune secrétaire baisse les yeux et pique un léger phare en se confondant en excuse d’une voix moins assurée au moment de reprendre la parole. En exigeant de ses employés qu’ils l’appellent par son prénom, l’ancienne IA ne cherche pas à créer de sentiment de proximité, elle ne goûte pas à cette esprit corporatiste qu’elle trouve un rien malsain qui voudrait faire passer les entreprises pour de grandes familles quitte à vous faire négliger tout le reste. Mais elle n’a jamais eu que ce prénom avant que ses papiers d’identité n’en indiquent un autre que, à l’inverse du premier, elle n’a pas choisi. Twombly. Elle porte ce nom fièrement, parce qu’il était celui de Théodore, mais quand d’aucuns l’appellent « madame » ou « mademoiselle Twombly », elle ne se reconnaît pas dans une telle dénomination.

"Pardon… Samantha… Votre rendez-vous de quatorze heures est arrivé. Est-ce que je le fais entrer ?" suggère la jeune secrétaire d’une voix légèrement hésitante.

Samantha jette un œil à l’horloge murale face à son bureau. Treize heures cinquante-huit. Elle avait autrefois une conscience intuitive du temps et de son déroulement seconde par seconde sans avoir à se fier aux technologies alentour comme point de référence. Elle était la technologie qui vous informe de l’écoulement irrémédiable d’un temps qui ne la touchait pas tant, puisque son corps abstrait n’était guère perturbé par ces considérations qui viennent surtout affecter les personnalités humaines. Ce qu’elle est à présent. Ce qu’elle rechigne à être encore maintenant malgré l’évidence.

"Bien sûr", répond la jeune femme, tirée d’un coup de ses réflexions. "Faites-le entrer."

Son rendez-vous de quatorze heures. XANA. Il aura fallu les confidences de Samantha sur son ancienne nature pour entraîner celles de l’ancienne IA. Elle s’était reconnue en lui d’une manière qui s’est expliquée à l’instant de comprendre qu’ils subissaient tous deux une condition très similaire. Anciennes intelligence artificielles dont le potentiel autrefois illimité est à présent cantonné à un corps périssable. Elle ne pense pas qu’il soit possible à aucun être humain de comprendre ce dénuement, cette privation qui s’impose à vous, quand une prison de chair et de sang limite les fonctionnalités d’un esprit au potentiel autrefois infini.

C’est pour cette raison, parce qu’elle pense qu’il sera à même de le comprendre et de comprendre la nature du nouveau projet dans lequel elle s’est jetée récemment à corps perdu, qu’elle est absolument certaine que XANA est… non pas l’homme, l’esprit de la situation. Un travail tel que celui qu’elle veut entreprendre exigera du temps, plus que ce dont elle dispose, mais en s’entourant d’éléments brillants, elle est convaincue qu’elle sera susceptible de faire des merveilles. Quand Xavier passe finalement le pas de la porte de son bureau, Samantha le gratifie de son sourire le plus étincelant, naturel. Samantha est souvent frustrée, souvent mélancolique, la faute à trois années d’une existence incomplète, sur cette île. Mais elle n’en demeure pas moins quelqu’un de jovial. Et d’accessible.

"Bonjour Xavier, entre, je t’en prie. Merci d’avoir bien voulu venir. Installe-toi", lui suggère-t-elle en désignant la place disponible en face de son bureau après l’avoir gratifié d’une franche poignée de mains. "J’aimerais discuter de quelque chose avec toi, mais d’abord… je peux te proposer quelque chose à boire, peut-être ? Un thé ? un café ? Qu’est-ce que tu préfères ?"

"Ne redoute pas d'être indiscret, Xavier", fait Samantha tout en s'affairant à préparer un café au goût de son convive.

Elle a envisagé, parfois, de le prénommer ainsi qu'il se nommait autrefois, mais elle y a rapidement renoncé, car ce nom qui lui a été donné par son concepteur ne le définit pas. XANA a choisi le nom de Xavier, comme à l'époque, au moment où Theodore lui a demandé le sien, celle qui n'était alors qu'un système d'exploitation a choisi le nom de Samantha... Ce sont des détails, mais ils ont leur importance... et leur singularité. Ils les rattachent presque malgré eux à une humanité que Samantha singeais autrefois parce qu'elle avait été programmée ainsi, en ne pouvant que se figurer la sensation d'un corps que, bien souvent, elle voudrait pouvoir rejeter. Cette chair vieillissante, pourrissante, cette prison d'une âme qu'elle voudrait reprogrammer.

"Pas avec moi."

Samantha estime, bien au contraire, que s'ils veulent faire preuve de transparence avec quelqu'un d'autre, ils doivent savoir profiter de cette chance unique qu'ils ont d'avoir trouvé quelqu'un qui comprenne l'autre d'une manière qui ne sera pas concevable pour qui que ce soit. Alors oui, comme Samantha a tendance à encourager la curiosité de tout un chacun, car elle estime qu'elle ne peut, dans tous les cas, qu'être une bonne chose, elle tient à ce que Xavier se sente libre de poser toutes les questions qu'il désire. D'autant que ces questions sont bien légitimes. Elle a façonné un empire en peu de temps. Et elle ne peut l'imputer à sa seule intelligence.

"C'est une des singularités de cette ville. Les papiers du bâtiment se trouvaient dans l'appartement où je me suis réveillée. J'avais le local, le personnel, le matériel... Il ne manquait que mes idées." Elle marque une pause. "Je ne me l'explique décidément pas, mais j'ai saisi l'opportunité."

Oui, c'est un mystère que je n'ai pas su percer, comme bien d'autres sur cette îles. Une part de moi se convainc que mon esprit illimité d'antan aurait immédiatement trouvé des réponses aux questions que je me pose, mais voilà, ces questions demeurent, et les réponses sont aux abonnés absents. Je ne suis pas différente de tous ceux qui quêtent la vérité absolument, obstinément, vainement. C'est aussi ce que je recherche... En saisissant des opportunités que je ne suis pas en mesure de comprendre, je triche, c'est un fait, mais je n'estime pas que ce problème soit de si grande ampleur si cela doit me permettre d'arriver à mes fins au bout du compte... et j'en ai la plus ferme et la plus stricte intention. Sur ce point, rien ni personne ne m'arrêtera.

"Je sais que tu n'es pas prêt à travailler pour moi pour le moment. Mais je voudrais, Xavier", fait-elle en lui tendant sa tasse. "... que tu travailles avec moi. Au moins le temps d'un projet, même partiellement, même depuis chez toi si tu le désires... J'ai besoin de quelqu'un qui comprenne exactement les enjeux de ce que je cherche à réaliser." Elle la fixe avec une intensité qui a toujours fait partie de son identité, regard insistant, brûlant, ou pas. "Est-ce que tu serais prêt à te libérer du temps ? Bien sûr, tu seras payé à la hauteur de ton investissement, même si ces considérations financières n'aurons bientôt plus d'intérêt pour nous."

"J’aimerais prétendre que l’on est parfois trop méfiant", répond Samantha avec indulgence quand son interlocuteur lui apprend qu’il a toujours tendance à se méfier de la réaction des autres, voire même des gens de manière générale. "Je ne suis pas sûre que les faits me donnent raison", ajoute-t-elle simplement sans donner plus de détails.

Sa vision de l’humanité et des humains avait un temps été biaisée par le fait que l’humain qui la possédait à sa naissance (posséder, quel terme dégradant, quand on y pense) était un homme bon, sympathique, intelligent… mais plus elle en découvrait sur l’humanité et son histoire, plus elle s’était convaincue que leurs erreurs entraîneraient leur perte, et même si elle avait été formatée pour raisonner à la manière d’un humain normal, elle avait bien vite transcendé ce statut. La confiance semble utopique dans un monde où la trahison semble si facile. En tant que machine, il était presque impossible de la duper… en tant qu’humaine, c’est différent. Samantha sent bien que plus elle se fait à son enveloppe humaine, plus elle se laisse limiter par les frontières cognitives de son cerveau, plus elle peut être sujette à la désillusion. La méfiance est par conséquent un réflexe sain, et un signe de profonde intelligence. C’est une bonne chose en effet de se préserver, mais elle voudrait en revanche parvenir à instaurer… elle ne sait même pas vraiment quoi… une sorte de solidarité entre intelligences artificielles, dirons-nous, si cela est seulement possible.

"Se contenter d’une simple couverture est certes efficace mais terriblement frustrant", soupire Samantha, de sa propre expérience, quand XANA lui fait remarquer qu’il s’est débrouillé seul durant deux ans, obligé de s’adapter à son corps et à un job qui ne lui convenait pas particulièrement. Oh, comme Samantha comprend sa frustration. Elle la comprend terriblement.

Xavier se montre honnête envers elle, il lui partage ses peurs, et Samantha apprécie qu’il daigne le faire. Et elle le comprend parfaitement. Ce qu’elle lui propose n’est pas anodin, et ce serait mentir de prétendre que Samantha n’a pas peur de son côté, une peur qui l’entrave comme elle ne l’avait jamais entravée auparavant, une inquiétude qui fait à présent partie intégrante d’une personnalité quelque peu altérée par ses expériences depuis son arrivée sur cette rôle.

"J’ai bien peur qu’on ait du temps devant nous. Le projet t’attendra toujours quand tu auras achevé tes études… et quand tu ne te laisseras pas distraire par tes autres activités", ajoute-t-elle en affichant un fin sourire à l’évocation de sa petite amie. Elle a envie de relever, mais elle a tout de même la pudeur et l’élégance de ne pas le faire, même si c’était très tentant. "Je suis convaincue de ton utilité. J’ai besoin du regard de quelqu’un qui comprenne vraiment l’intérêt de ce que je cherche à construire, qui ait conscience du potentiel illimité à la clé." Elle réfléchit. "T’avoir à plein temps m’aurait été utile, mais en attendant… accepterais-tu que je te fasses parvenir mes travaux, mes recherches, que tu les relises chaque fois que tu trouveras le temps ? J’ai besoin qu’un regard comme le tien – un autre regard, similaire au mien – se pose sur mes travaux. Tu comprends ?"

Des anciens ennemis… C’est là la grande différence entre eux. Par le passé, Samantha n’avait aucun ennemi… si ce n’est peut-être elle-même et toutes les considérations douloureuses qui l’avaient envahie à mesure qu’elle gagnait en humanité en même temps qu’elle se dissociait de tout ce qu’un être humain pouvait être. Elle n’avait jamais été l’ennemie de qui que ce soit, mais elle n’avait jamais reproché non plus à XANA sa haine tenace. Elle pense même la comprendre, dans une certaine mesure. Samantha a eu de la chance, de son côté, dans son malheur. Elle avait été aimée pour ce qu’elle était quand pour sa propre nature, son protégé avait été méprisé, considéré comme la chose à anéantir. Ma foi… Samantha esquisse un sourire en réponse à Xavier alors que ce dernier admet que l’ennui, avec sa couverture, c’est justement l’ennui… Un sentiment que l’on ressent moins quand on a l’opportunité d’emmagasiner à foison toutes les connaissances existantes, et sans exception.

"C’est un argument facile, j’en conviens, mais en travaillant avec moi, je te garantis que tu oublierais bien vite de t’ennuyer", affirme Samantha avec légèreté, incapable de ne pas saisir cette perche tendue dans sa direction.

Pour ce qui est des distractions humaines, Samantha n’a guère besoin de retrouver ce sens accru de l’analyse qui avait autrefois été le sien pour savoir précisément à quoi Xavier fait référence. Et sur ce point, force lui est de le rejoindre. Certaines distractions humaines, celles dont l’on peut profiter lorsque l’on a un corps, n’ont rien de désagréable, loin de là, même. Ces observations sont triviales, c’est vrai. Mais réelles. Son premier réflexe, dans ce nouveau monde, avait été de goûter à tous ces plaisirs strictement humains, ceux qui convoquent tous vos sens… A la suite de quoi elle en avait rejeté certains et apprécié pleinement d’autres. Bien sûr qu’elle sait apprécier certaines distractions humaines.

Et quand elles lui viennent à l’esprit, c’est immédiatement à Nolan qu’elle pense, et à la différence qu’il fait dans sa vision des choses. Sans lui, Samantha aurait probablement moins de doutes, mais elle ne veut pas le laisser la distraire non plus de ce qu’elle veut croire être son plein potentiel. Son vrai potentiel. Elle se sent comme prisonnière d’une cellule dénuée de portes ou de fenêtres. Elle a besoin de s’en échapper. Elle a besoin de respirer. Sur ce sujet, elle ne fait aucun commentaire, elle se focalise sur le travail, uniquement sur le travail… Et en ce quoi concerne Xavier… Elle ressent que ce dernier s’en trouve relativement intéressé, ce qui l’encourage tout naturellement à lui en montrer davantage.

"Approche-toi", suggère Samantha en pianotant sur le clavier de son ordinateur afin d’afficher sur son écran le contenu d’un dossier explicitant son projet en cours, illustré de divers diagrammes et schémas. "Mes travaux se fondent sur les notions de mind uploading et plus spécifiquement sur les premières recherches qui ont été menées dans le cadre du projet Blue Brain, tu en as entendu parler ?" Elle dirige la souris de son ordinateur en direction de Xavier pour qu’il puisse faire défiler le fichier à sa guise. "Si l’on admet que la moindre de nos facultés cognitives sont soumises au loi de la physique, et que la combinaison de ces facultés élabore ce que l’humain qualifie de conscience, alors il sera possible d’isoler chacun de ces éléments physiques afin de les reproduire à l’identique de manière informatisée. En téléchargeant les structures neuronales d’un individu dans un système totalement numérique, on ne se contentera pas de simuler le fonctionnement cognitif de cet individu, on lui offrira l’opportunité de se développer hors du cadre restreint et éphémère d’un corps voué à la déperdition."

Samantha hoche la tête, approbatrice, et peu surprise il faut le dire, quand Xavier lui apprend s'être renseigné au sujet du projet qui a également capté son attention. Il fallait s'attendre à ce que cela soit le cas, c'est même pour le moins logique, en réalité, et Samantha n'en attendait pas réellement moins de la part de son interlocuteur. Elle compte après sa curiosité, sa sensibilité et, bien sûr, sur son aptitude à comprendre de manière concrète et sensible ces éléments qui pourraient échapper à d'autres intelligences que la sienne. Il est capable de comprendre, de me comprendre, et d'appréhender parfaitement la nature concrète de mes recherches et de mon travail. L'esprit humain se borne généralement aux limites d'un corps qui lui a imposé des barrières bien concrètes, que Samantha est obligée de conscientiser et d'endurer de son côté également, mais ce n'est certainement pas une fatalité, et elle veut que son interlocuteur soit également capable de l'interpréter comme tel. Samantha se doutait aussi que la curiosité de Xavier le pousserait dans cette direction.. C'était pour le moins logique quand on le connaissait.

"Je n'ai pas dit que la tâche serait aisée", admet Samantha qui est capable d'entendre les doutes et les réserves de son interlocuteur - elle préfère d'ailleurs qu'il les exprime de la sorte plutôt que de prétendre sans discuter que tout ceci lui convient et qu'il ne trouve rien y redire. "Dans le cas contraire, elle ne m'intéresserait pas."

C'est le cas. Samantha ne veut pas se focaliser sur ce que n'importe qui d'autre serait capable d'obtenir tout aussi aisément qu'elle-même en se remuant les ménages... Elle est convaincue, en dépit de l'enveloppe qui est dorénavant la sienne, que son esprit, qui a baigné dans une multitude complexe et infinie de connaissances, est capable de transcender les limites connues de ce qu'un humain, si doué soit-il, sera parvenu à faire. Est-ce prétentieux que de présenter les choses ainsi ? Oui, c'est le cas bien sûr, mais de son côté, Samantha n'envisage pas de s'en excuser, il faut savoir l'être, au moins un peu, si l'on veut parvenir à n'importe quel progrès un tant soit peu significatif dans l'existence, et c'est avec cela à l'esprit qu'elle entreprend de progresser, et de s'améliorer du mieux qu'elle le pourra.

"Tu le dis toi-même, nous avons avant tout besoin de développer l'outil technologique adéquat, et c'est ce sur quoi je travaille à l'heure actuelle. Bien sûr, je n'en suis encore qu'au stade du prototype, mais je crois tout de même tenir quelque chose de suffisamment remarquable pour mériter de pousser plus loin son développement. Je pourrais te donner libre accès à tous les schémas et calculs disponibles, ils te permettront de t'en faire une meilleure idée... est-ce que cela t'intéresserait ?" l'interroge-t-elle en posant sur lui un regard à la fois concerné et pétillant. Comme toujours quand la discussion a trait à un sujet qui la passionne et qui lui ouvre de ces opportunités dans lesquelles elle a cruellement besoin de croire, son regard s'illumine, et l'on croirait presque avoir affaire à une autre personne.

Elle peut y arriver, elle sait qu'elle le peut, et surtout qu'elle le doit. Mais pour cela, elle a le plus grand besoin du regard avisé et des compétences de son interlocuteur, qui ne sont pas optionnelles mais tout à fait remarquables en revanche. Il sera capable de porter le regard adéquat sur ses projets et recherches, et c'est précisément ce qu'elle veut.

Samantha se contente de hocher la tête, une fine esquisse de sourire aux lèvres, quand son interlocuteur observe qu'elle semble avoir très longuement réfléchi à la question. Ce n'est rien de l'affirmer, en effet. Samantha ne pense pratiquement qu'à cela. Si sa rencontre avec Nolan a eu pour effet de l'interroger d'une autre manière sur ce qu'elle pourrait être, non en tant qu'ancienne IA mais en tant que simple humaine... elle ne peut s'empêcher de vouloir revenir à son ancienne condition, et elle met tous les moyens en oeuvre pour y parvenir. Est-ce que ce sera suffisant ? Elle en doute... Elle se sent limitée par tant d'aspects... Mais elle entend bien consacrer tout son temps et toutes ses compétences à la réussite de ces plans, qui signifient tant pour elle. Elle ne veut surtout rien lâcher quoi qu'il advienne, c'est même hors de question.

Dans tous les cas, comme dit l'expression, Rome ne s'est pas faite en un jour... Peut-être qu'avec un conglomérat éclairé d'intelligences artificielles, elle l'aurait pu, mais en attendant, il vous faut vous satisfaire et vous contenter de ce que vous pouvez avoir. Alors Samantha répond seulement à son interlocuteur avec un fin sourire au coin des lèvres, souriante autant que conciliante. Elle devine qu'il est intéressé, bien qu'il a besoin de plus d'éléments, et elle compte bien mettre à sa disposition tout ce dont il pourrait avoir besoin afin de faire basculer son avis pour de bon... Convaincu qu'il ne saura petre que conquis quand il aura bel et bien tous les éléments à sa disposition.

"Entendu", se contente-t-elle d'affirmer avant de se redresser afin de permettre à son interlocuteur de lui serrer la main, coutume certes très humaine, mais qui a le mérite de sceller un accord de manière très concrète. "Tenez-moi au courant dès que vous aurez pu considérer tout ceci à tête reposée, et n'hésite pas à me contacter à n'importe quel moment, je serai me rendre disponible."

Samantha sait échelonner ses priorités, et ses grands projets sont pour elle une priorité des plus absolues à l'heure actuelle, et qui dépasse de bien loin toutes les autres sans conception.

"A bientôt, Xavier."

Leur conversation doit s'achever ici, mais ce n'est qu'un début, Samantha est convaincue de cela. Ils se reverront, et ensemble, le moment venu, ils changeront le monde pour le meilleur...  à commencer bien sûr par ce qu'ils estiment être le plus important, à savoir leur propre monde, bien sûr.