Blood is beautiful (Nicolas)

Ce monstre, ce boucher ou plutôt l'écorcheur comme l'avait surnommé les journaux, il était toujours ici, en ville ! Cela fait des mois que la police le traque et les seules personnes s'étant approché de lui suffisant son Nicolas et le policier Chris Redfield. La première confrontation avec eut lieu en présence de l'ancien STARS dans une vieille maison abandonné. Ceci n'avait pas été un vrai combat, plus une rencontre, une légère blessure pour cette ennemi invisible et il avait prit la fuite...

La seconde rencontre... là ça avait été plus grave. Cette chose avait kidnappé son amie Alex et c'était pour le viser lui et l'obliger à venir. Dans une usine, il avait retrouvé la pauvre jeune femme pour la libérer d'un piège qui aurait pu la tuer. Sur la ligne de production de l'entreprise, elle aurait pu se faire trancher, aplatir et bien d'autre chose très peu fantastique. Nick était arrivé juste à temps pour l'aider. Ce n'est qu'après que ce truc monstrueux avait finit par se montrer. Inhumain, une créature dont il ne peut pas expliquer l'apparence et surtout bien plus grande que lui en terme de taille. Sa force aussi était conséquente, un homme tout à fait normal n'aurait surement pas pu tenir face à lui. Une chance que Nicolas soit un Indexé. Ce combat, il ne l'avait pas gagné, ni perdu d'ailleurs. Les deux ennemis trop amoché pour continuer, l'autre avait fuit. Depuis ce jour, il le cherche, mais ce monstre se fait discret.

Quelques jours auparavant, alors qu'il était dans un bar ou Alex chantait, il avait vu les paroles de deux personnes. Des gens qui discutaient tout simplement de la ville et des choses bizarres s'y déroulant. Bien que sourd, Brown lit parfaitement sur les lèvres. Ainsi, il avait pu comprendre que l'un des deux avaient vu des trucs bizarres, des "pas" dans des flaques d'eau, mais personne pour marcher dedans et des bruits bizarres dans un entrepôt pas loin du port. Des indices suffisant pour mettre la puce à l'oreille de notre détective.

Voilà comment il s'était retrouvé ce soir là dans cet entrepôt, seul, juste avec son fidèle katana. Son nez reconnaissait cette odeur, légère, mais elle était là, flottant dans les airs... L'odeur de l'ennemi. Tout ceci avait été un savant piège tendu par le monstre. Sans son katana, le filet que lui avait lancé son adversaire l'aurait coupé en petit cube. Ceci avait cependant suffit à entailler sa peau à divers endroit. La bataille fut rude et l'alien était bien préparé cette fois-ci. Les blessures de Nicolas étaient de plus de plus en plus grave. Avec d'énorme griffes rétractable, son abdomen avait été traversé de part en part. Des entailles partout, d'autres endroits où il avait été transpercé, plus le combat avançait, plus il était blessé. L'ennemi aussi souffrait, mais sur ce coup là, il ne semblait plus vouloir fuir et l'unique option pour survivre de Nicolas c'était justement de jouer les lâches. Ce genre de décision, ça le dégoute, mais sa vie était en jeu et il perdait trop de sang.

Avec l'agilité qui lui restait en dépit de ses blessures, l'Indexé c'était glissé hors de l’entrepôt, courant ou plutôt boitant dans les rues et brouillant les pistes. Finalement, il aperçu une maison, surement abandonné, se cacher était primordiale, au moins durant le temps qu'il se soigne pour rejoindre son chez lui ou un hôpital.

Son épaule cogna la porte d'entrée, sa main pleine de sang cherchant la poignée pour ouvrir la porte, il s’effondra lourdement sur le sol et referma derrière lui avec son pied. Difficilement, il se remit debout à l'aide de son Katana, lui aussi dégoulinant de sang, mais ce n'était pas rouge, juste vert, vert fluo... Tout le contraire du corps de Nicolas qui semblait avoir prit un bain de sang, son corps, sa peau, ses vêtements, c'était une catastrophe. Comment va t'il bien pouvoir se soigner ? Avec un peu de chance, cette endroit à des serviettes ou n'importe quel linge qui pourrait l'aider à soigner les blessures les plus profondes. En direction de l'escalier, il mit un pied sur la première marche et s’effondra deux marches plus tard. Un petit effort...

Le combat avait été plus rude que prévu. Cette chose qu'il traquait avait le don d'être puissante. En fait, il avait l'impression que ce monstre vivait pour le combat. Ce troisième affrontement se sera donc soldé par une défaite de Nicolas. Est-ce que la quatrième lui octroiera la victoire ? Seul l'avenir pour le lui dire, mais avant ça, il faudrait qu'il survive à ses nombreuses blessures.

Son corps était totalement affaibli, marcher n'était pas simple, son katana lui était d'ailleurs d'une grande aide pour ne vaciller et s'écrouler au sol de manière lamentable. Se réfugier ici, c'était bien, mais qu'est-ce qu'il va faire ? De quoi se soigner, voilà ce qu'il lui faut, en espérant que cet endroit abandonné puisse lui offrir un petit quelque chose pour des soins. Peut-être qu'il aura une chance à l'étage, ne serait-ce que dans la salle de bain. Trop absorbé par le fait de grimper l'escalier, il n'avait pas vu la jeune femme se trouvant en haut. Vu qu'il est sourd, il ne pouvait pas non plus entendre sa voix qui s'adressait directement à lui. Ce n'est qu'après s'être effondré dans les escaliers qui relève la tête et voit la silhouette de cette inconnue. Sa vision quelque peu flouté à cause du sang ayant coulé dans ses yeux, il se redresse en serrant les dents.

La fille lui balance un truc, mais hélas, il n'a pas vraiment le réflexe de bouger, par chance c'est un truc léger qu'il ignore. Nick se concentre davantage sur le mouvement des lèvres de cette inconnue. Bien entendu, il n'est pas vraiment surprit de ce qu'il lit et grogne doucement comme à son habitude. Ouais, il est sourd, mais ça personne ne peut le savoir au premier coup d’œil. "Chui chourd !" grommelle t'il en essayant de continuer à monter. C'est difficile, il sent que ses forces sont largement en train de diminuer. Il perd trop de sang. Dans sa veste il a encore son médoc, s'il en prend une grande dose, il devrait être capable de bouger et même se battre, mais l'overdose risque vraiment de le tuer cette fois et il n'est pas sûr que cette femme va l'aider. Son sourire, c'est bizarre, mais doit-il s’arrêter à ça ? De toute façon, elle ne lui fait pas peur ! Il continue son avancée pour être bientôt en haut de l'escalier. Sa jambe gauche le lâche et il tombe juste devant cette femme. Une personne normale viendrait l'aider, non ? Il ne sait pas quoi penser. "Choin... besoin de choin..." Son articulation est encore plus catastrophique que d'habitude, mais ses forces diminues et parler lui en demande beaucoup. Tout ce qu'il veut c'est de l'aide, des soins, n'importe quoi qui puisse l'aider.

Son était est assez grave, il le sait et s'il ne se soigne pas rapidement, il risque de flancher et de se vider de son sang. C'est ça qui le tuera, se trouver exsangue. Voilà pourquoi, même si ça ne lui plait pas, il n'a d'autre choix que de demander de l'aide à cette jeune femme parfaitement inconnue. Mais elle semble plus du genre à observer qu'à agir. D'un autre côté, voir un type couvert du sang qui débarque comme ça de nulle part, ça ne met surement pas en confiance. Sauf qu'il n'a pas d'autre choix et que l'option appeler les secours pour finir à l'hopital ne le branche pas plus que ça. Disons que Nicolas a tendance à faire chier la police et que vu ses blessures, les docteurs seront forcés de prévenir les forces de l'ordre pour qu'ils viennent enquêter. S'il peut éviter un face à face avec Chris Redfield, ça l'arrange, il n'a nullement l'envie d'être fliqué et suivi dans les moindres de ses mouvements à l'avenir. Et puis, cette chose qu'il traque, c'est sa cible, il ne veut pas qu'un autre puisse la lui piquer.

Finalement, la fille vient l'aider, prenant l'un de ses bras pour qu'il parvienne à gravir les dernières marches. Au moins, le voilà en haut. Il se tient appuyé à un mur, ses jambes ayant du mal à le maintenir debout. Tout lui semble flou dans son esprit, mais les gestes que fait cette jeune demoiselle inconnue, il a l'air de les saisir. Elle indique un endroit où la porte est ouverte. A l'intérieur, il aperçoit un lit, c'est surement là qu'il doit aller. Elle baragouine quelque chose, sa concentration est difficile vu son état, mais elle semble vouloir l'aider, ce qui est une bonne nouvelle pour lui. Sans trop attendre, il avance vers la fameuse chambre tout en se tenant au mur, son katana lui servant d’appui dans l'autre main. A tout moment, il a l'impression qu'il va s'écrouler, ses jambes ayant l'air d'être du coton, mais il s'accroche. Les dernières mètres sont difficiles et pour aller jusqu'au lit, il n'a plus de mur pour s'aider. Enfin, il y arrive, sa main lâche le katana et il se laisse rouler sur le matelas. Son corps entier lui fait mal, l'adrénaline est à présent retombé, la douleur commence à se faire sentir. C'est une chance qu'il soit du genre costaud et endurant, il tiendra le coup, mais il a besoin de soin. Nicolas émet un grognement, comme s'il voulait dire à la blonde de se dépêcher. C'est fou, le temps semble passer si lentement d'un coup... C'est peut-être ce qu'il se passe quand on s'approche des portes de la mort.

Que peut-il faire d'autre que d'écouter la jeune femme et aller dans cette chambre pour s'allonger sur le lit ? Rester dans le couloir ne lui servirait à rien et de toute manière la douleur et la fatigue était en train de l’assommer. Difficilement, il se traina jusqu'à la chambre pour se laisser tomber sur le matelas, non sans grognier. A présent, il n'a plus qu'à attendre voir la blondinette va venir l'aider ou si elle aura décidé de fuir pour le laisser se vider de son sang. Après tout, rien ne l'oblige à faire quoi que ce soit, surtout si elle n'est pas docteur ou infirmière.

Pourtant, la demoiselle revient avec plusieurs choses dans les bras, il n'est pas au mieux de sa forme pour être attentif. De même, il a du mal à lire sur ses lèvres puisqu'il ne la regarde pas vraiment. En ce moment, il admire plus le plafond en essayant de souffler calmement et de ne pas penser à la douleur qui l'assaille. Ce n'est pas la première fois qu'il est blessé, mais ça fait toujours un mal de chien. Sincèrement, il se serait bien abstenu de se faire traverser l'abdomen par une arme blanche. Pourvu qu'aucun organe ne soit touché, sinon, il on risque de le retrouver totalement refroidit le lendemain.

Nicolas ne sait pas trop ce qu'elle fait, mais il sent quelque chose sur sa peau, c'est une serviette humide, il grimace et sert les dents pour ne pas montrer sa douleur trop bruyamment. C'est qu'elle est loin d'être aussi douce que son visage pourrait laisser le penser. Mais tant pis, c'est pas le moment de se plaindre. Puis, il la voit avec une aiguille, essayant de passer le fil dans le chat de cette dernière. On dirait bien que la suite risque d'être douloureux. Et quand il sent l'aiguille passer à travers sa peau pour venir de l'autre côté de la blessure il aurait presque envie de hurler, mais se retient et sert les poings. Ça va passer, il a connu pire. Sa respiration est assez forte même s'il tente de la contrôler pour essayer d'apaiser la douleur. Ceci semble durer une éternité, il attend que ça soit terminé avec impatience. Quand enfin, elle s'arrête. C'est bon, il peut crier Hallelujah ? Un regard interrogateur, il le pose sur la demoiselle, histoire de dire "c'est bon ?" quoi qu'il manque encore le pansement, mais cette partie là ne devrait pas être douloureuse, du moins en théorie. "Mer-chi" grommelle t'il à mi-voix pour remercier la demoiselle de son aide et des soins apportés. Au moins, avec un peu de chance, il ne va pas mourir demain. Doucement, il tente de se redresser, ça fait mal et son visage se déforme par la douleur, il veut juste s'asseoir un peu. Les points ont l'air de tenir, mais il va devoir y aller doucement, après tout c'est tout frais, il ne faudrait pas que ça craque et que ça se ré-ouvre. "Eau ?" demande t'il, il a besoin de boire, il joint même le geste à la parole pour lui faire comprendre qu'il a besoin de boire. Il préférait de l'alcool, mais elle n'en a surement pas.

Nicolas n'aime pas se retrouver faible, mais là, il est trop blessé pour ne pas demander de l'aide. D'ailleurs, il a de la chance de cette jeune femme veuille bien lui fournir des soins. Elle aurait pu dire non ou simplement partir en ayant appeler la police. Ceci aurait été logique vu qu'il était blessé, couvert de sang et avec un katana. Quand on le voit, il a tout du type bizarre, ajoutez à cela qu'il est sourd et vous obtenez le combo parfait pour effrayer les gens. Il ignore ce qu'elle fait, mais elle tente de le soigner, c'est déjà ça, il ne va pas se vider totalement de son sang. La douleur est réelle, il la ressent et sert les dents pour ne pas crier, mais il grogne un peu. Combien de temps est-ce que ça prend ? Un moment, il ne parvient pas à déterminer ça. En tout cas, il a l'impression que ça dure une éternité, alors qu'elle doit faire de son mieux et au plus vite. Il la remercie, c'est la moindre des choses, bien qu'il soit du genre sauvage, il sait à qui il doit sa vie en ce moment.

Nick n'a pas vraiment le temps de lire sur ces lèvres et il ne la fera pas répéter. Par moment, il observe son visage, elle n'a pas l'air dégouté, alors que la vue du sang est souvent peur ragoutante pour les gens. C'est peut-être une future médecin ou infirmière ? Ou juste quelqu'un qui n'est pas sensible à ce liquide, une éventualité qu'il ne peut pas ignorer.

La fin des soins arrive, elle l'entoure avec un bandage pour protéger la blessure. Pour ça, il a dû se redresser et ça été foutrement douloureux. Mais ça va, il endure, il n'a pas le choix de toute manière. Enfin, c'est terminé, il est "soigné" mais reste faiblard vu l’hémorragie subit. Le sourd parvient à lire sur les lèvres de la jeune femme. C'est vraiment bizarre et il ne comprend pas vraiment tout. On dirait qu'elle trouvait la blessure belle. Vu qu'il ne se sent pas très bien, il se dit qu'il a peut être rêvé et mal lu, ce qui est fort probable. Du coup, il préfère ne pas interpréter pour ne pas blesser la demoiselle si jamais il se trompe. "Comment tou t'appeleuh ? articule t'il difficilement à cause de la douleur et de la fatigue. "Ni-co-las" indique t'il en pointant son torse pour se présenter. Comme ça, elle peut être un nom sur un visage, ce qui n'est pas plus mal.

Bien qu'il devrait rester allongé, il reste assit, il n'a pas envie de s'endormir, qui sait s'il se réveillera après. S'il en a la force, il faudra même qu'il tente de rentrer, mais ça s'annonce bien plus difficile. Trop de sang perdu, son corps est dans un état de faiblesse qu'il ne peut pas ignorer et il ne se voit pas demander à la jeune femme de l'aider à rentrer, elle en a déjà fait beaucoup.

Se faire soigner n'est jamais une partie de plaisir, moins encore quand on fait ça sans le moindre médicament et anti-douleur. Chaque passage de l'aiguille dans sa peau, il la sent tout comme le fil qui la suit pour ensuite se replanter et continuer dans le but de fermer les blessures pour éviter que le sang ne coule et que ça s'infecte par la suite. Par chance, Nicolas est un homme solide, il parvient à contenir la douleur en serrant les dents. Il ne pleure pas, il ne crie pas, il endure en grimaçant et grognant un peu. Le temps lui semble long, si long, une véritable torture, quand sa se termine, il pousse même un soupire de soulagement. Enfin, le voilà réparé si on peut le dire ainsi. Des bandages de fortune pour protéger le tout et son calvaire est bel et bien finit pour le moment.

Le sourd demande à la jeune femme son prénom, ça semble la moindre des choses. Himiko articule t'elle très grossièrement et vu le mouvement des lèvres de la demoiselle, elle semble parler plus fort que nécessaire. Chose inutile vu que quoi qu'il arrive, il n'entend rien vu qu'il est sourd et non pas malentendant. Elle enchaina sur une nouvelle question, le pourquoi de son état, c'est vrai qu'elle a de quoi se demander ce qu'il a bien pu lui arriver. Doucement, il se redresse un peu et observe les bandages tout en se disant qu'il a eu de la chance de ne pas mourir. "Ché du me battreuh," déclare t'il avec une prononciation un peu hasardeuse, mais la douleur et la faiblesse du moment lui donnant plus de mal que prévu pour parler correctement. Oui, il a du affronter un ennemi coriace qu'il poursuit depuis des mois. Une nouvelle rencontre, un deuxième affrontement qui aurait pu le laisser sur le carreau. "Un tueur en chérie qui ne chesse de tuer." Si elle a entendu les informations ou lit les journaux, elle a peut-être entendu parler de l'écorcheur. Un tueur en série qui écorche vive ses victimes et parfois leur arrache la tête et la colonne vertébrale. Un monstre mais pas que au sens littéral. Pour l'avoir vu, Nicolas sait qu'il n'a rien d'humain. Il est grand, très musclé et n'a pas qu'une gueule de porte bonheur. De plus, il semble avoir une technologie différente. Certes, il a fait le poids jusque là, il l'a même blessé, mais le combat est difficile contre lui. "T'es pas obligé de crier. Tou peux parler normalement, che lis sur les lèvres." Autant lui préciser plutôt qu'elle ne s'égosille sans raison pour lui parler. Crier ou parler de manière exagérée ne change pas grand chose pour lui.

Ça pour avoir morflé c'est le cas de le dire. Ce combat n'avait pas été une mince affaire. Nicola était à présent sûr que cet ennemi ne sera pas facile à vaincre. Ce deuxième combat l'avait laissé dans un état plus lamentable que la première fois. Mais il sait que ce n'est pas impossible de le tuer, il faudra juste se la jouer plus rusé et peut-être abuser plus de sa drogue pour avoir ses capacités booster au max. Ce ne sera ni son premier, ni son dernier combat le plus difficile. A Ergastulum, il avait déjà failli y passer plusieurs fois.

Grosso modo, il explique qu'il a affronté un tueur en série. A quel moment, pouvait-il imaginer que cette chose était une espèce alien guerrière qui n'aime que le combat, d'où ça sa force et sa grande compétence dans le combat. Celui-ci, heureusement, n'était pas doté d'une technologie trop avancée, comme certain Yautja. Quoi qu'il en soit, même s'il ignore la nature de cette créature, il n'a pas peur et veut avant tout l'affronter de nouveau. Himiko semble s'amuser de ce qu'il raconte, du moins de sa mauvaise prononciation, ça pourrait presque l'agacer, mais la douleur et le fait qu'il soit loin d'être en forme faisait qu'il s'en fichait.

Heureusement, elle comprend ce qu'il dit, elle semble même enjouée d'apprendre qu'il chasse un tueur en série. C'est bizarre, les gens ont peur en général de ce genre d'individu pouvant sévir sans prévenir à l'ombre d'une rue. La question de la demoiselle était curieuse, est-ce qu'il existe des gens qui se battent avec uniquement des tueurs en série ? Dans un monde étrange, peut-être ? "Che chuis merchenaire et détective privé," annonce t'il simplement. A quoi bon mentir. Autant dire la vérité. Son côté mercenaire prenant plus le dessus. Cette chasse contre ce monstre, c'était totalement son côté mercenaire qui le poussait à faire ça, car personne ne l'avait missionner pour éliminer l'écorcheur. "Me bat pas que contre des tueurs.", les gangster et mafieux font aussi partis des gens qu'il tue assez souvent. "Tu n'as po peur ?" s'étonne t'il. En général, les gens n'aiment pas les personnes violentes. Du coup, elle pourrait être horrifié, ce dire qu'il ne vaut pas mieux qu'un voyou, mais non, elle semblait au contraire fascinée par tout ça, c'était vraiment étrange.

Son boulot avait l'air d'intéresser la jeune demoiselle. Du moins, elle se posait des questions. Elle avait l'air d'imaginer que ça consistait uniquement à rechercher des tueurs en série. En réalité, c'était moins passionnant et dangereux que ça. Dans son job de détective, il avait toute sorte de mission. Ça pouvait aller de surveiller le mari qui était soupçonné d'adultère par sa femme et lui en rapporter la preuve, comme essayer de retrouver "Minou" le chat qui s'était encore barré de la baraque. Les enquêtes de ce style, la recherche de meurtrier, c'était en général le boulot de la police. Si quelqu'un venait lui demander ça, en général, c'était pour une affaire classée ou non résolue depuis déjà de nombreuse années. Sauf là, c'était d'actualité, l'écorcheur était bien réel et la police n'était pas prête de l'arrêter. "Po vraiment, ché pas mon quotidien. Mais là, che cherche le tueur qu'on nomme l'écorcheur," explique t'il en essayant de faire un effort sur la prononciation pour que ce soit un peu plus compréhensible. Cette mission, il la faisait plus pour lui, pour l'amour du combat et car ce type était dangereux et que l'histoire était devenue personnelle. Ce monstre avait osé s'attaquer à Alex, il n'aurait jamais du !

Cette histoire de serial killer n'avait pas l'air d'effrayer Himiko, soit elle était plus courageuse que la normale, soit elle était vraiment différente des filles de son âge. C'était de l'admiration qu'elle avait, mais il ne savait pas si c'était pour lui ou bien le tueur. Vu la suite, il comprit qu'elle avait l'air d'apprécier ou d'avoir une sorte de passion pour les tueurs en série. Un peu bizarre et glauque tout ça... mais il en avait vu tellement dans sa vie, que ça n'avait rien d'étonnant ou presque au final. "Heu... Ché un monchstre !" déclare t'il. C'était pas au sens figuré mais réel et pas vis à vis des actes de cette chose. Ce truc n'était pas humain. "Che ne croit pas qu'il choit humain. Très grand, très moche et très fort." On va pas se mentir, ce truc n'a clairement pas une gueule de porte bonheur. Ce monstre qu'il ne connait pas, n'est autre qu'un Yautja, une créature extra-terrestre avide de combat, aimant se mesurer à des guerriers. Il semblerait que Nicolas soit l'une de ses cibles toutes désignées. "Chon sang... est vert fluo, jamais vu cha de ma vie..." Rien de bien étrange dans cette ville ou rien n'est normale. "Cherche le po, il est danchereux !" lui assure t'il en espérant qu'elle ne soit pas du genre écervelé et à aller au devant du danger. Bon, il faudrait qu'elle le trouve, chose surement plus difficile, mais il préférait prévenir que guérir. Vu l'heure tardive, il commençait à s’inquiéter pour Himiko, "Tu devrais rentrer chez toi !" Une jeune fille ne devrait pas trainer ici et il préférerait la savoir en sécurité et ne pas trop trainer près de lui.  

Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette fille était loin d'être ordinaire. Elle  semblait un peu folle, totalement barré à voir les réactions qu'elle avait à ce qu'il racontait. La peur ne semblait pas être un sentiment qu'elle ressentait. En même temps, elle venait de voir un type plein de sang débarquer dans son squat sans fuir. Au contraire, elle l'avait aidé, même la vue du katana de Nicolas n'avait pas eu l'air de la gêner. Soit elle est comme ça, du genre courageuse, sans peur et sans reproche, soit elle a un sacré grain... Quand il lui parla de celui qui l'avait mit dans cet état, ce monstre, elle semblait fasciné. Sincèrement, de sa vie, il n'avait jamais vu quelqu'un réagir de la sorte avec une envie de rencontrer un putain de serial killer. Est-ce qu'elle avait suivi les informations sur l'écorcheur ? Ce monstre n'était pas un enfant de cœur, il écorchait vif ses victimes, ce qui était assez affreux et parfois certain avec la tête et la colonne arrachées, c'était inhumain.

D'après ce qu'elle disait, elle avait déjà vu ou connu un monstre dans son monde. Ce n'était pas une raison pour rencontrer celui là. De ce qu'il avait vu, il n'avait pas l'air d'être sociable et encore moins d'avoir envie d'être ami avec qui que ce soit. On dirait un tueur de sang froid, il pouvait sentir que cette créature aimait ça. Quant au sang, elle se posa des questions sur le gout. Clairement, il lui manquait une case au cerveau... Qui veut savoir le goût du sang ? Même Nick qu'on pourrait trouver étrange et cruel n'avait pas ce grain de folie là. Du coup, il resta muet, un peu surprit et ne sachant surtout pas quoi répondre à la demoiselle. De plus, il ne voulait pas l’encourager dans sa drôle d'idée.

Histoire de la protéger d'une certaine manière, il lui conseilla de rentrer chez elle. Il doutait que le monstre soit à sa recherche, lui aussi bien amoché, mais on ne savait pas... Si jamais il partait à sa recherche, il ne voudrait pas que Himiko soit une cible et qu'elle ait des problèmes par sa faute. Sauf que... elle n'avait pas d'endroit où aller. Nick la regarda avec son regard neutre habituel et haussa un sourcil. "Comment cha ? Tu vies où ?" demande t'il. Elle devait bien avoir un endroit ou dormir, un lieu sûr ou elle ne craindrait rien. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle gardait le sourire et l'air joyeux. Ça ne semblait pas la peiner d'être SDF ou quoi que ce soit dans ce genre. Soit sa force de caractère était énorme, soit elle avait vraiment un souci psychologique. Brown savait qu'il aurait dû c'en inquiéter, mais cette gamine le touchait. Pourquoi ? Peut-être parce qu'il pouvait ressentir la même solitude qu'il avait connu et même le rejet. Plutôt que l'abandonner, il avait envie de l'aider, sauf qu'il ignorait comment. Avant de trouver une idée, elle voulait lui montrer un truc. Haussant un sourcil, il leva brièvement les mains l'air de dire "quoi". Il attendait qu'elle lui dise ou justement lui montre.  

Le sourd ne s'attendait pas à la réponse de la petite blondinette quand il lui demanda où est-ce qu'elle vivait. En même temps, il aurait pu se douter, vu le lieu actuel, qu'elle était surement sans domicile et errer pour trouver un endroit ou dormir la nuit. Alors sa réponse, "je vis partout" même si ça pourrait être positif en mode "j'ai plein d'endroit où aller", il savait que dans le fond ce n'était pas le cas. Certes, ça lui assurait une certaine liberté, personne ne pourra le cacher. En faisant de la sorte, elle était libre, si un soir, elle voulait dormir dans tel ou tel quartier, qu'est-ce qui pouvait bien l'en empêcher ? Rien, ni personne ! Sauf qu'il imaginait la dureté de sa vie, à quel point ça devait être complexe. Quelque part, ça l'attristait un peu et pourtant Nicolas était loin d'être un homme empathique. Pour une raison obscure, il avait l'impression de se reconnaitre en elle. Pourquoi ? Sans doute ce sourire qu'elle affichait sur le visage, cachant probablement la dureté de sa vie. Autrefois, il était un peu comme ça, s'imaginant avoir une vie normale et sympathique, alors qu'il n'était qu'un vulgaire pion pour son père mercenaire. C'était utile d'avoir un Indexé pour faire le sale boulot. Même enfant, il était plus fort qu'un homme adulte. Au final, comme tout le monde, il le voyait uniquement comme un monstre. "Po de maizon ? D'endroit où aller ? tente t'il d'articuler avec le maigre espoir qu'elle ait toutefois un lieu sûr ou se réfugier.

La demoiselle l'observait, c'est là qu'elle lui avoua une chose étrange, tout naturellement. Elle aime le sang. Nick n'était pas certain de comprendre, est-ce un sens caché ? Garçon son air neutre et blasé, il la regarda, s'attendant à plus d'explication. C'est là, qu'elle indiqua que boire du sang, lui permettait de se "transformer" en la personne à qui appartenait le sang bu. Heu... Pour un scoop, il ne s'attendait pas du tout ça. De sa vie, c'était bien la première fois qu'il entendait une chose pareille. Pourtant, il ne prenait pas peur et ne se mettait pas non plus à la traiter de folle. Le jugement ce n'était pas son truc et il avait bien été assez jugé toute sa vie à cause de sa nature. Du coup, il la regarda avec insistance, comme pour lui dire "continue", voulant en savoir plus. Mieux encore, il tendit son poignet, comme pour l'inviter à boire son sang et lui faire une démonstration. C'était fou, mais juste avant il venait de se battre contre un type qui n'avait rien du tout d'humain, alors... il était prêt à tout croire.   

Cette jeune femme avait tout l'air d'être SDF et de plutôt bien le prendre. A l'entendre, enfin lire sur ses lèvres, c'était un symbole de liberté, prétextant pouvant aller n'importe où. Vu comme ça, elle disait la vérité. Mais même quand on a un toit, on peut aller n'importe où. Du moins, c'est ce que pense Nicolas, si l'idée et de pouvoir bouger, voyager. Après, si elle pense plutôt au fait d'habiter quelque part, même en étant sans abris, ça voudrait dire de trouver un endroit vide, sans personne pour ne pas se faire jeter ou arrêter par la police qui aurait été appelé par les habitants. "Peux aller n'importe où auchi !" lui rétorque t'il avec son air neutre habituel. Ce qu'il disait n'était pas faux, il a toujours pu aller ou il voulait, quand il voulait. Et si quelqu'un comptait l'en empêcher, il devra faire attention car Nick peut se révéler violent s'il le faut.

Himiko lui parla de sa capacité, comme quoi boire le sang lui ferait prendre l'apparence de quelqu'un. C'était plutôt louche dit comme ça, mais il demandait à voir. Après tout, lui même est un indexé, un humain modifié avec des facultés "boosté", pourquoi le sang n'aurait pas l'effet qu'elle raconte ? C'est pour ça qu'il tendit son poignet telle une offrande. Il voulait le voir de ses propres yeux. Sans tarder, la petite blondinette se jeta dessus pour le mordre, il ne s'attendait pas à de la finesse de toute manière. Restant stoïque, impassible à cette petite douleur quand les dents de la demoiselle vinrent percer sa peau. Sans bouger, il se laissa faire, quand bien même ça aurait pu être véritablement dangereux et mortel. Mais elle n'avait rien d'hostile, alors aucune raison de se défendre. Bien vite, elle se détacha de lui pour reculer et faire son "show". Quelque chose d'étrange se passa, elle sembla recouverte de quelque chose, quand cette sorte de substance boueuse disparu, c'était... LUI ! Oui, sa copie conforme, son reflet, son jumeau, son double... C'était intriguant. Pourtant son visage demeura toujours aussi neutre comme à son habitude, mais il pensait vraiment que c'était étrange et extraordinaire. Il ne pouvait pas entendre sa voix, savoir si c'était celle d'Himiko ou la sienne qui en sortait. En tout cas c'était bluffant. Difficilement, il se leva, s'aidant de son katana dans son fourreau telle une canne, pour s'approcher. Vraiment, c'était impressionnant. Du bout du doigt, il toucha l'épaule gauche d'Himiko, de lui, de son reflet ? C'était réel ! Palpable, ça n'avait rien d'une illusion. "Tou es ma... magichienne ?" demande t'il en ayant quelques difficultés à articuler "magicienne" correctement. Pour lui c'était nouveau, il n'avait jamais vu quelqu'un faire ça. Un don qui pouvait être utile pour fuir, mais aussi pour attaquer et un sacré atout pour l'espionnage. "T'es po une Indexé ?" demande t'il en retournant s'asseoir. De tête, il n'a jamais vu d'Indexé faire ça. Ça se limite à la force, l'agilité, la rapidité... pas à ce type de phénomène étrange et incompréhensible pour lui.

Nicolas voulait voir de quoi elle était capable, comprendre ce qu'elle lui disait. C'est pour ça qu'il la laissa boire son sang. On peut dire que c'était un peu bizarre de faire ça, mais sa curiosité l'avait poussé à le faire. Au pire, qu'est-ce qu'il pourrait lui arriver ? C'était peut-être inconscient mais qu'importe. Ainsi, elle buvait son sang pour ensuite prendre son apparence, un peu comme par magie. Car oui, à ses yeux c'était "magique", difficile d'expliquer ce phénomène qui ne semblait pas ressembler à ce que pouvait faire un Indexé. En tout cas, c'était impressionnant et la ressemblance était là. Faudrait voir si Warwick ou Alex tomberait dans le panneau en voyant son double, l'idée était même marrante. Bon, ça risquait de faire flipper la jeune femme.

Himiko lui répondit qu'elle n'était pas magicienne, mais que c'était là son pouvoir. Un pouvoir ? On dirait une histoire tout droit sortit d'un livre. Mais cette ville était étrange, alors pourquoi pas des humains dotés de pouvoir ? "Ton pouvoir, ché de te tranchformer ?" demande t'il. Drôle de pouvoir que de pouvoir prendre l'apparence des autres. "Tou peux rechambler à n'importe qui ? Même un animal ?" Jusqu'ou pouvait aller son pouvoir ? Juste l'apparence d'un humain voir ou ça pouvait aller plus loin avec pourquoi pas l'apparence d'un animal ? C'était une question à poser pour en savoir plus, c'était nouveau pour lui.

Forcément, la demoiselle lui demanda ce qu'était un Indexé vu qu'il en avait parlé. Comment lui expliquer ça simplement ? Il réfléchit pendant un petit instant avant de dire : "Je chuis l'enfant d'une personne qui a été modifié génétiquement. Je chuis plus fort qu'un humain normal,". Une explication très succincte et courte pour expliquer ce qu'il était. C'était le fruit de modification, d'un médicament administré aux soldats pour les rendre plus forts. Leurs descendances héritant des modifications génétiques et gagnant un handicap divers, lui la surdité par exemple. L'explication était simple et il n'était pas très doué pour expliquer dans les détails. L'importe c'était de retenir qu'il n'était pas tel un humain normal, plus fort, plus rapide, plus agile... "D'où je viens, les gens comme moi, chont mal vu," ajoute t'il. Pourquoi lui dire ça ? Elle risquait d'avoir peur, non ? Quelque chose lui disait qu'il pouvait lui dire ça sans qu'elle ne prenne peur et décide de fuir comme s'il était un monstre.