▿ Autre(s) compte(s) : Pamela Swynford de Beaufort - Chiyoh Mori - Irène Adler
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Dim 7 Aoû 2022 - 22:01
Hit the lights with a Blackout
Sirius BlackAlphard Black
Il avait voulu profiter d'une soirée tranquille. Boire un verre ou deux avec un futur acheteur et rentrer calmement chez lui avant minuit. La plan était simple et efficace. Pourtant, l'acheteur avait insisté pour poursuivre la soirée en boîte. Alphard l'avait suivi sans grande conviction, mais les affaires étaient les affaires. On ne se construisait pas un réseau en jouant de façon sage. Ils étaient donc déjà très tard ou plutôt très tôt quand ils décidèrent de rentrer respectivement chez eux. Si le futur acheteur était passablement éméché, ce n'était pas le cas d'Alphard qui connaissait très bien ses limites. Ils se séparèrent devant l'entrée principale et Alphard fit le tour de la boite pour rentrer chez lui à pied. La ville était vide et calme. Calme, sauf quand il passa devant une ruelle à quelques pas de la boite. C'était mal éclairé, mais plusieurs se trouvaient là avec une jeune femme. Elle pleurait et leur demandait de ne pas lui faire de mal. Alphard passa son chemin sans s'arrêter.
Ne pas s'en mêler. Ce n'était pas ses problèmes et il n'avait pas envie d'être dans les histoires des autres. Ce n'était probablement ni très courageux ni très chevaleresque, mais ça n'avait jamais été des adjectifs pour lui non plus. Il était un serpentard, ce n'était pas un hasard s'il avait été placé dans cette maison. Lui, il faisait les choses à sa façon, par-derrière, discrètement, de façon intelligente et non pas frontalement et bêtement comme un gryffondor. Pourtant plus il s'éloignait de la ruelle et plus il était en proie aux doutes. Peut-être qu'il pouvait prévenir la police ? Ou que sa simple présence suffirait à calmer les ardeurs des malotrus. Il n'était pas de taille, surtout sans baguette. Ce n'était pas dans ses plans de se faire refaire le portrait non plus... Pourtant, le doute ne le lâchait pas.
Après un long soupir, il finit par faire demi-tour, accélérant le pas pour se rapprocher de la ruelle. Il saisit son téléphone et composa le numéro de la police pour signaler une agression. Il espérait simplement qu'ils seraient rapides à intervenir parce qu'il n'avait toujours pas la moindre envie de se mouiller plus que ça. Il termina son appel en étant à la hauteur de la rue. Discrètement, il passa la tête dans la ruelle et observa la situation sans se faire repérer.
Les individus étaient toujours là. L'un d'entre eux maintenait la jeune femme par les bras, mais le reste d'entre eux étaient occupés à se bagarrer avec un homme. Quelqu'un qui avait été plus courageux que lui et qui avait décidé de prêter main forte à la demoiselle en détresse. Le combat n'était pas du tout équitable pourtant, car les individus étaient beaucoup plus nombreux que le sauveur. Alors que la situation s'annonçait mal. Encore plus quand l'un de voyous sortit un couteau de sa poche. Le jeune homme allait se faire dérouiller. Alphard n'avait pas du tout envie de se retrouver mêlé à tout ça d'une façon ou d'une autre et pourtant, il ne pouvait pas non plus rien faire en attendant qu'il se fasse étriper vivant.
Lâchant un nouveau soupire et prenant ensuite une grande inspiration, il sortit de l'ombre et fit face au groupe, mais le sauveteur était dos à lui. D'un ton tout à fait calme et maîtrisé, qui cachait sa nervosité, il annonça simplement :
- Si j'étais vous, je partirais sans faire d'histoires. La police est en route.
Il ne restait plus qu'à prier pour que ça les fasse partir...
I could show you incredible things, magic, madness, heaven, sin, saw you there and I thought "Oh, my God, look at that face; you look like my next mistake, love's a game, wanna play?"
Être un Black, bénédiction ou malédiction ? Du point de vue de Sirius, c’était clairement la seconde réponse. Pour la plupart des membres de sa famille, c’était en revanche la première. De toute façon, c’était un débat sans fin auquel le jeune garçon était fatigué d’y prendre part. Le jour où il avait finalement décidé de prendre ses cliques et ses claques et de partir, avait été la chose la plus difficile qui n’ait jamais eu à faire mais aussi la meilleure décision de toute sa vie. En claquant la porte de la « Noble et très ancienne maison des Black – toujours pure », Sirius avait laissé derrière lui une enfance malheureuse, mais aussi des regrets quant à son frère Regulus. Walburga et Orion Black n’avaient jamais été des parents tendres et remplis d’amour pour leurs enfants. Aussi, l’amour parental qu’il n’avait jamais reçu, il l’avait cherché en la présence de son cadet, Regulus. Enfants, ils avaient été très proches et jouaient toujours ensemble. Ils se ressemblaient beaucoup, aussi espiègle l’un que l’autre bien que Sirius ait toujours été le plus farceur et téméraire. Regulus ressemblait également beaucoup à son aîné physiquement, bien que les différences entre les deux frères soient visibles. Ces rares moments d’innocence et de joie – Walburga et Orion étaient des gens strictes très portés sur l’éducation et ne toléraient pas souvent les frasques des deux bambins – étaient parfois accompagnés par la présence de leurs cousines Andromeda et Narcissa. Bellatrix accompagnait toujours ses sœurs, mais aussi loin que Sirius s’en souvenait, ils s’étaient détestés dès leur première rencontre. En revanche, Andromeda avait toujours été sa cousine préférée. Autrement, c’était une enfance sans joie et sans amour. Au 12 Square Grimmaurd, l’ambiance familiale avait toujours été malsaine, baignée des idéaux de la supériorité du Sang-Pur et qu’ils valaient donc mieux que les autres sorciers. On lui avait également appris à mépriser les Moldus, qu’ils étaient semblables à des animaux. Mais tout cela n’avait jamais eu d’emprise sur Sirius. Il se souvenait parfaitement bien que déjà à 5 ans, il se rendait compte que toutes ces paroles sonnaient fausses, terriblement fausses. Trop petit pour comprendre réellement, il savait simplement que quelque chose ne collait pas dans ces beaux discours. En grandissant, il s’était peu à peu affirmé et avait commencé à rejeter les idéaux de sa famille. Rebelle, il n’hésitait jamais à tenir tête à ses parents et ce n’étaient pas les nombreuses gifles qu’il se prenait qui le freinaient. Sirius, c’était le rebelle, l’élément qui ne rentrait pas dans le moule. Et malheureusement, Regulus n’était pas comme lui bien qu’admiratif de son grand frère. Lui, il voulait rentrer dans le moule justement. Lui, il voulait rendre fier leurs parents et honorer les Black. Pourtant, Sirius avait longtemps cru qu’il pourrait le sauver également de la folie des leurs. Il s'était trompé sur toute la ligne. Et malheureusement, il n'avait pas su aider son frère ni même protéger ses amis.
Ce soir, Sirius est de sortie. Bien qu'il ne soit plus l'adolescent arrogant et insouciant qu'il a pu être à Poudlard, dans le fond, il n'a pas vraiment changé. Fidèle à lui-même, il est toujours aussi rebelle et apprécie de faire la fête. Mais lorsqu'il quitte le bar à une heure encore relativement raisonnable, il aperçoit une jeune fille se faire agresser par une bande de voyous. Dégoûté, Sirius n'hésite pas à lui venir en aide, malgré le fait qu'il a laissé sa baguette magique chez lui, car le bar où il s'est rendu n'est pas très porté sur la magie. Aussi même en sachant qu'il a peu de chance de s'en sortir indemne, son courage reste intact et il assène le premier le coup de poing. Mais après un moment de bagarre, une voix retentit derrière lui. Un homme vient d'assister à la bagarre de rue et assure avoir appelé la police. Cette intervention tombe à pic parce que Sirius est mal barré. Un œil au beurre-noir et la lèvre coupée, il mord littéralement la poussière au sol. Deux individus s'écartent de la jeune fille et de Sirius, légèrement inquiets tandis que les trois autres gaillards se contentent de rire.
- Vraiment ? Je pense plutôt que tu feins. Un conseil, vas-t'en ou tu finiras comme cet imbécile, au sol.
Sirius en profite alors pour utiliser la magie. Même sans sa baguette, il est capable d'exercer une certaine forme de magie. L'un des individus se met alors à gonfler tel une boudruche.
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Mar 9 Aoû 2022 - 22:41
Hit the lights with a Blackout
Sirius BlackAlphard Black
Ha. Ça s'annonçait encore moins bien que prévu. Le sauveur était à terre. Les ennemis sont au nombre de cinq. Ils sont deux... Non. Un et demi parce que visiblement le brun n'est plus vraiment en état de se battre... Peut-être même un et quart avec le peu de motivation d'Alphard. Bon, les chances n'étaient pas de leur côté. En plus, sa petite tactique, pour leur faire peur était complétement tombée à l'eau. Ils ne le croyaient pas. Par Merlin, quelle galère.
Quand tout semblait sur le point de vraiment mal finir pour Alphard, l'homme à terre fit quelque chose d'inattendu. Il utilisa la magie pour faire gonfler l'un des hommes. Enfin, c'était de la magie à priori et non pas un camion de tartes meringuées. Il n'avait pas vu de baguette. Magie non-verbale en plus de ça ? Impressionnant. Bon pas le temps de se poser des questions, il devait agir et vite pour profiter de la stupeur des assaillants. Habituellement, il aurait sorti sa baguette pour régler ça rapidement et proprement, mais il n'avait pas sa baguette depuis qu'il était dans ce monde. Il y avait bien entendu la façon douce, avec de belles paroles et de la subtilité, mais c'était un peu tombé à l'eau avec la réaction du sauveur. Il n'avait pas récupéré ses pouvoirs alors il allait falloir le faire à la moldu.
Il avança déterminé dans la ruelle, attrapa le couvercle rond d'une poubelle et il fonça sur le premier gars devant lui qui était bloqué d'effroi devant le sort de son ami devenu ballon. Alphard frappa de toute sa force dans la tête du type. Il fallait en mettre KO le plus possible.
Toujours armé de son magnifique bouclier dernière technologie, il se tourna vers le prochain assaillant. Ils étaient toujours deux (ou un et quart) contre trois et l'effet de surprise était passé, remplacé par une colère aveugle de leurs adversaires.
- C'est votre dernière chance de partir sans plus de bobos... Vous avez vu de quoi il est capable. Imaginez ce qu'il peut faire quand il est vraiment énervé !
Il ne regarda pas le jeune homme à terre, préférant garder dans son champ de vision les assaillants. Pourquoi s'était-il mis dans une situation pareille ? Il n'était pas courageux, il n'avait pas vraiment envie de sauver cette fille et d'aider ce type. Et que faisait donc la police quand on avait besoin d'elle ?
- Si vous avez d'autres astuces dans votre sac, c'est maintenant...
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Outre avoir toujours été rebelle, Sirius se caractérise également pour son courage mais aussi pour son comportement irréfléchi par moment. Et c'est précisément sur un coup de tête qu'il a décidé d'aider cette pauvre fille, sans même prendre la peine de réfléchir correctement deux minutes sur la manière de procéder. Il aurait été bien plus judicieux ainsi d'appeler la police avant de jouer les héros. Mais non. Sirius a foncé tout droit, ou plutôt son poing a foncé droit dans la tronche du premier sale type. Seulement seul contre cinq, ses chances de gagner étaient nulles. Et maintenant, il se fait tabasser. Pour la première fois de sa vie, Sirius peut se vanter d'avoir vécu une bataille de rue moldus. Il pourrait classer cette expérience de cool, s'il ne se faisait littéralement pas tabasser. Il pense ainsi à Remus qui lui aurait clairement fait la morale en lui disant qu'il est trop impulsif. Ça finira par le perdre un jour, c'est certain. Mais alors qu'il se dit qu'il va se prendre une sacrée raclée, un homme intervint à son tour. Et sur le coup, Sirius espère qu'il a vraiment une solution. Sauf que non. Il se contente de les menacer en affirmant que la police est en route. Le coup classique. Néanmoins, cela a le mérite de détourner l'attention des voyous. Sirius, qui ne peut apercevoir le visage de l'homme à cause de l'obscurité et de son œil amoché, en profite pour avoir recours à la magie sans baguette. Son mystérieux sauveur en profite à son tour pour s'emparer d'un couvercle de poubelle et de frapper le plus fort possible l'un des voyous. Ok. Deux à terre, mais il en reste trois et il n'est plus en état de se battre correctement à présent.
- Pas vraiment... ça demande une certaine concentration la magie non verbale et surtout sans baguette magique. grogne Sirius qui se redresse comme il le peut et en ne prenant pas la peine de se demander si l'homme a des connaissances en magie.
Il ne commet pas l'erreur de se tourner vers l'homme au bouclier et de perdre de vue ainsi ses ennemis. Il garde le visuel sur eux. Maintenant qu'ils ont perdu deux de leurs gars, ils sont clairement en colère. L'un d'eux vient même de sortir un couteau de sa poche. Ils sont mal barrés là. Sirius n'aura clairement pas le temps de gonfler un second gaillard comme une baudruche.
- Et vous ? Vous avez une meilleure idée que brandir un couvercle de poubelle en guise de bouclier ? demande Sirius sur un ton mi amusé mi sarcastique.
Oui, il ne peut s'empêcher d'être admiratif face au courage de l'homme d'être intervenu à son tour. Et s'il s'est muni de ce couvercle de poubelle, c'est probablement sur un coup de tête, dû à l'adrénaline. Soudain, Sirius a une idée. Ce n'est la plus brillante, mais vu la situation présente, il estime qu'il n'a pas d'autres choix. Et de toute façon, il peut probable qu'il revoit toutes ces personnes ce soir, alors même s'il dévoile un secret qu'il a longtemps fait sorte qu'il reste un secret, les choses sont différentes désormais. À commencer par le fait qu'il n'est plus dans son monde. Alors Sirius se transforme sous les yeux de tous en un gros chien noir, avant de grogner et de montrer les crocs. Face à cela, les voyous prennent peur pour de bon et prennent la poudre d'escampette. Fier, Sirius s'assied sur son postérieur et remue victorieusement la queue.
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Jeu 18 Aoû 2022 - 23:30
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Sirius BlackAlphard Black
- Ha ouais, pas mal... C'est exactement ce que j'avais en tête quand j'ai parlé d'une nouvelle astuce. Enfin, je n'avais pas précisément pensé a de l'animagus, mais vous avez compris.
Il devait avouer qu'il était sous le choc. Devenir un animagus n'était pas à la portée de tout le monde, et pas très agréable de ce qu'il en connaissait. Il savait déjà que l'individu avait des capacités au-dessus de la moyenne avec son sort non-verbal et sans baguette. Ce n'était clairement pas à la portée du premier venu. Mais pas le temps de lui faire des éloges. Même si les gros idiots étaient finalement partis en laissant leur ami inconscient, il fallait s'occuper de la jeune femme.
Lançant son bouclier de fortune en direction des autres poubelles, Alphard s'approcha de la victime et s'accroupit à sa hauteur. Elle était assise par terre, les bras autour du corps, pleurant. Probablement de peur...
- Comment allez-vous mademoiselle ? Ils ont eu le temps de faire des dégâts ?
Il inspecta le corps de la victime. Pas de sang visible, les vêtements n'étaient pas déchirés, elle semblait aller bien. Enfin d'un point de vue physique en tout cas. Il était capable d'imaginer que d'un point de vue psychologique, l'agression avait fait plus de mal.
- La police va arriver, vous pourrez leur raconter ce qui s'est passé.
Voyant que la jeune femme semblait aller bien, quoi qu'encore sous le choc, il se retourna, pour la première fois, face à face avec le sauveur. Sauveur, qui était maintenant un grand chien noir. À bien y réfléchir, peut-être que la jeune femme était aussi en état de choc par rapport à ce que l'autre homme avait fait. Ce n'était pas tous les jours qu'une moldue voyait un homme se gonfler comme un ballon et son sauveur se transformer en chien. Peut-être valait-il mieux que lui et l'autre homme ne soient pas sur place à l'arrivée des secours pour ne pas créer plus de confusions que nécessaire. Et puis, il fallait l'avouer, Alphard n'avait pas vraiment envie de répondre à des policiers ce soir. Il aspirait à un peu de paix après ce début cette fin de soirée mouvementée.
- Je pense qu'on ferait bien de partir. Vous avez besoin de soins monsieur ?
Alphard avait vu qu'il s'était pris un mauvais coup. Bon, concrètement, il n'était pas capable de prodiguer les soins en questions, mais il pouvait toujours appeler une ambulance. Ou un vétérinaire s'il avait l'intention de garder cette forme.
Alphard aurait pu s'en aller sans se poser plus de questions. Il aurait pu les laisser tous les deux et reprendre le cours de sa vie normalement. Mais l'homme avait fait preuve de beaucoup de courage (ou d'inconscience) et Alphard se devait d'essayer de lui la pareille. Enfin, en quelques sortes, parce qu'il ne lui devait rien, mais il l'avait indirectement poussé à être courageux à son tour.
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Pour être honnête, Sirius lui-même n'en revient pas d'avoir dû faire appel à Patmol pour se débarrasser des voyous. En temps normal, il ne révèle jamais ce secret qu'il garde précieusement pour lui. Avec James et Peter, ils ont fait la promesse quoi qu'il arrive de ne jamais divulguer le fait qu'ils soient devenus tous les trois des Animagi. Et même en vivant dans ce monde, Sirius a continué à garder cela pour lui, faisant honneur aux Maraudeurs. Cependant, il faut bien admettre que leur situation à tous les deux n'était guère glorieuse. Le temps que la police ne les trouve, le mal aurait été déjà fait pour la victime et eux, les deux héros, auraient probablement été tabassés à mort. Alors, cela avait été une question de vie ou de mort et sur un coup de tête, il avait décidé que prendre sa forme de chien représentait leur meilleur chance. Heureusement pour eux, les voyous étaient des moldus et voir un homme se transformer sous leurs yeux en un gros chien noir avait eu raison d'eux.
Toujours assis sur son postérieur, Sirius regarde son nouvel allié prendre des nouvelles de la victime. Il était intervenu juste à temps. Physiquement, elle va bien. En revanche, elle semble être dans un état de stupeur totale et cela se comprend. La soirée aura été très riche en émotions pour elle. Ensuite, l'homme revient vers lui et maintenant que tout danger a disparu, les neurones de Sirius se remettent en place. La voix de l'homme ne lui est pas inconnue. Il l'a déjà entendu quelque part, mais où ? La ruelle est très mal éclairée, aussi même lorsqu'il revient près de lui, il ne distingue pas bien son visage. Il se contente d'acquiescer de la tête quand il suggère qu'ils feraient mieux de s'en aller. Sirius ouvre donc la voie et quitte les lieux, tout en s'assurant que son allié lui emboîte le pas. Et lorsqu'ils se sont suffisamment éloignés, Sirius reprend sa forme humaine. Sous un lampadaire, il s’approche de l'homme et finit enfin par le reconnaitre.
- Oncle Alphard ?! C'est vraiment toi ? s'exclame Sirius totalement bouche bée de faire face à son oncle.
Même si cela ne le surprend plus de retrouver des personnes de son passé, Sirius n'aurait jamais imaginé pour autant tomber sur lui dans de pareilles circonstances. Mais cela a le mérite de confirmer ce qu'il a toujours pensé de lui. Il n'est pas comme sa mère, ni même son autre oncle Cygnus. Il l'a toujours plus ou moins su qu'Alphard n'était pas autant porté sur la supériorité du Sang-Pur. Néanmoins, il ne l'a jamais réellement dit à voix haute non plus, se contentant de suivre les décisions de la famille. Mais lorsqu'il lui avait légué sa fortune à sa mort, Sirius avait su que son oncle l'aimait et le soutenait à sa façon. Alors le revoir, forcément, ça lui fait au chaud cœur. Avec Andromeda et Regulus, il est la personne dont il est le plus heureux de revoir dans sa famille. Sans hésiter, le jeune homme serre contre lui son oncle, avant de réprimer une grimace.
- Aïe, je crois qu'ils m'ont déboité également l'épaule en plus de m'avoir refait le portrait. On devrait peut-être aller se poser quelque part. Mais dis-moi depuis combien de temps tu es dans cette ville ?
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Mar 23 Aoû 2022 - 21:52
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Ils laissèrent donc la jeune fille au fond de la ruelle et on pouvait déjà entendre les sirènes des policiers quand ils quittèrent ce coin de la ville. Mission accomplie, il avait sauvé la demoiselle en détresse. Pardon, ils avaient sauvé la demoiselle. Clairement, il ne pouvait pas s'approprier l'exploit à lui seul quand on pense qu'il avait eu l'intention de passer son chemin. Sirius avait toujours été un jeune homme bon et courageux. Il venait de le prouver une fois de plus même si son oncle ne le savait pas encore. Un peu plus loin, les lampadaires les éclairent un peu plus. C'est avec stupeur qu'il découvrit le visage (légèrement tuméfié) de son neveu.
- Sirius ? C'est vraiment toi ? Pardon, tu viens de le dire. Oui, c'est moi, neveu !
L'étreinte de son neveu lui fit chaud au cœur. Après tout, il n'avait pas toujours su prendre la parole pour le défendre aurpès de sa sœur Walburga. Il ne l'avait même jamais fait. Ce n'était pas son fils, certes, mais c'était son neveu et le voir se faire renier de la famille avait été assez déchirant. Surtout après le départ de sa nièce Andromeda qui avait fui la famille Black. Mais pas le temps de penser au passé, il y avait des problèmes plus urgents.
- Se poser ? Il faut t'emmener voir un médicomage ! Enfin... Comment ils disent ici ? Un ...Docteur! On ne peut pas te laisser dans cet état.
Tout en disant cela, il l'attrape par son bras valide et commence à avancer dans une direction au hasard, sous le coup de la panique. Alphard n'a jamais été du genre à se battre. Bien sûr, il lui est arrivé de faire des duels à l'école ou en classe de Défense contre les forces du mal. Mais il ne s'est jamais pris de coup-de-poing et il n'a jamais subit un démembrement en transplanage. Bref, il pensait que Sirius avait vraiment très mal et il n'aimait pas du tout cette idée.
- Attends, les médecins ne sont pas disponibles en plein milieu de la nuit. Il faut aller à l'hôpital.
Il s'arrêta un peu brutalement au milieu de la rue. Voilà pourquoi il n'était pas père (entre autres). Il n'était pas capable de supporter la souffrance d'un de ces proches, encore moins d'un "enfant" même si Sirius n'avait clairement plus l'âge d'être un enfant. Et quand bien même toute l'éducation d'Alphard lui disait de rester -un peu- indifférent à la souffrance des autres.
L'hôpital était où par rapport à eux ? Ha oui, c'est vrai, en direction du nord. Reprenant la route à une allure plus tranquille en essayant de faire appel au sang-froid des Black, Alphard répondit enfin à son neveu.
- Ça fait maintenant 3 ans que je suis ici. Je suis devenu revendeur d'œuvre d'art. Surtout des peintures à vrai dire. Ça me permet d'avoir un train de vie correct. Et toi alors ? Raconte-moi tout...
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Sirius est autant surpris que son oncle de le retrouver ici, en pleine rue sur un lieu de bagarre. La vérité, c'est qu'il n'a jamais réellement eu l'occasion de parler avec son oncle, sa mère ne lui en a jamais réellement donné l'occasion. Sirius a donc toujours pensé qu'il était du genre à suivre les idéaux de la famille. C'est pourquoi lorsqu'il lui a légué sa fortune peu avant de décéder, Sirius avait été très surpris de son geste, mais infiniment reconnaissant. Grâce à ce geste, il a pu devenir financièrement indépendant et ne plus importuner les Potter. Bien sûr, il sait que ce geste a coûté à son oncle d'être effacé à son tour de la tapisserie. Depuis ce jour, il a toujours regretté de ne pas avoir pu connaître mieux son oncle qui visiblement, l'aimait. Il aurait au moins souhaité lui dire simplement merci pour ce beau geste. Et aujourd'hui, il a enfin l'occasion de passer davantage de temps avec lui. D'apprendre à le connaître, mais surtout et avant tout, de le remercier.
- C'est... par Merlin, c'est dingue !
Oui, c'est dingue. Et même s'il commence à s'habituer à toutes les étrangetés de ce monde, Sirius parvient encore à être surpris comme ce soir. À croire que chacun des membres de sa famille se sont donnés le mot pour réapparaître les uns après les autres. Sirius se demande ainsi s'il a déjà retrouvé également Regulus, mais aussi sa chère mère, sa sœur Walburga. C'est pourquoi, profondément heureux de voir son oncle, Sirius l'avait serré dans ses bras. Par la barbe de Merlin, il aurait sacrément été plus heureux avec lui comme père. Son père, Orion, n'avait jamais été très présent dans sa vie et les rares fois où il intervenant dans l'éducation de ses fils, c'était pour le punir également. Mais Alphard semble différent. Non, il l'est. Sirius peut le voir. La preuve en est qu'il a décidé de lui venir en aide ce soir sans savoir pourtant que c'était lui. Il a ainsi prouvé qu'il possède du bon en lui, bien plus que sa soeur Walburga et son frère Cygnus.
- Je vais m'en sortir, c'est trois fois rien.
Mais Alphard lui prend le bras et Sirius ne cherche pas à discuter, parce que dans la situation présente, il est bien trop heureux de sa compagnie. Il a l'impression pour la première fois de sa vie, d'avoir une véritable figure paternelle qui se soucie réellement de lui. Il a beau avoir 25 ans, Sirius a cruellement souffert du manque de l'amour de ses parents. Alors même s'il est majeur, il a l'impression de redevenir un petit garçon en cet instant, car quelqu'un s'inquiète pour lui. Il est un peu plus grand que lui, mais peu importe. Sirius est bien décidé à profiter au maximum. Comme ses blessures ne sont pas magiques, les moldus pourront le rafistoler. Il n'a jamais été très doué pour guérir les blessures, alors autant se laisser emmener à l'hôpital. Son bras lui fait vraiment mal à vrai dire.
- Oh c'est chouette. Tu sais, c'est un peu bizarre parce qu'on a jamais eu l'occasion de vraiment se connaître. Et là d'un seul coup, j'ai l'impression de te découvrir entièrement. D'ailleurs, tu sais que ma mère t'a probablement effacé de la tapisserie familiale ?
Il soupire. Il est vraiment étrange de penser qu'au sein d'une même famille, une sœur et un frère puissent être aussi différents l'un de l'autre. Et pourtant, c'est bien le cas. À sa question, Sirius lui raconte sa vie de son côté depuis sa mort. Sa vie chez les Potter après avoir quitté le 12 Square Grimmaurd, son secret d'Animagus avec ses amis, la maison qu'il a pu s'acheter avec sa fortune, la guerre contre Voldemort, la trahison d'un de ses meilleurs amis, Azkaban et puis ce monde. Il lui parle de Regulus et du fait qu'ils ont fini par se réconcilier, de son travail au trois balais, ses nouvelles rencontres.
- Au fait, tu as croisé ma mère toi aussi ici ? Elle est venue me voir l'autre jour à mon bar où je travaille. Ah et puis... oncle Alphard, merci, merci infiniment de m'avoir légué ta fortune. J'aurais aimé que tu sois mon père et non simplement mon oncle. On aurait été heureux ensemble, j'en suis sûr.
Sirius, il a envie de tout partager avec lui, comme s'il était réellement redevenu un petit garçon. D'ailleurs, il n'a pas la moindre idée où Alphard l'emmène et le laisse le guider à travers la ville.
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Ven 26 Aoû 2022 - 12:04
Hit the lights with a Blackout
Sirius BlackAlphard Black
Sirius lui apprit qu’il avait été rayé de la tapisserie familiale par sa sœur. C’était un acte lourd de sens qui, il devait bien l’avouer, lui faisait de la peine même s’il comprenait.
- Je ne le savais pas non, mais j’aurais dû m’en douter. Ta mère est… Enfin, tu la connais, elle ne pardonne pas facilement. Elle t’aimait, mais nous avons eu une éducation… Disons que nous sommes des Black avec tout ce que ça implique et ta mère à rendue très fiers nos parents, comme ton oncle Cygnus même s’il n’a pas eu de fils. Il y avait beaucoup d’espoirs qui reposaient – injustement – sur toi. Je ne me suis pas marié, je n’ai pas eu d’enfant. Perpétrer notre nom, notre lignée, notre héritage reposait donc sur toi. C’est donc en partie ma faute si tu as eu autant de pression.
Alphard avait été le premier dissident de la famille en refusant de se marier comme il était de coutume chez les sangs purs. Ses parents lui avaient bien évidemment présenter des femmes de bonne lignée qui auraient fait un excellent choix pour leur sang, mais Alphard refusait un mariage sans amour. Il ne l’avait jamais dit ouvertement, mais il ne croyait pas à la pureté du sang. Peut-être était-il de coutume de se marier avec ses cousins, comme l’avait fait Walburga, mais très peu pour lui.
Tandis qu’ils marchaient, Sirius lui raconta sa vie. Alphard eut le cœur brisé d’apprendre que son neveu avait dû vivre toutes ces terribles épreuves. Azkaban… Incarcéré pour un crime qu’il n’avait pas commis. C’était tragique. Est-ce que tout ceci serait arrivé s’il ne lui avait pas légué sa fortune ? Dans ce cas, peut-être que Sirius n’aurait pas côtoyé ce Potter. Mais si Sirius était resté dans la famille, il aurait probablement servi sous les ordres de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Est-ce qu’une vie au service d’un mage noir était meilleure ? Pas sûr…
Quand Sirius lui fit part de son désir qu’il ait été son père, Alphard en perds ses mots. Comment ne pas être touché au plus profond de son être devant une telle déclaration. S’arrêtant dans ses pas, l’homme se retourne vers son neveu pour une nouvelle accolade. Chose extrêmement rare chez les Black, assez peu démonstratifs. Alphard veille a ne pas appuyer sur l’épaule démise de son neveu tout de même.
- Tes parents ont fait de leur mieux avec l’éducation qu’il leur a été donné, tu sais… Mais je comprends que ça a dû être dur pour toi aussi.
Enfin arrivé devant l’hôpital, Alphard se rendit à l’accueil pour faire admettre Sirius. On les dit patienter dans une salle d’attente.
- Tu sais, être un oncle, c’est plus facile que d’être un parent. Je n’avais pas la responsabilité de ton éducation sur les épaules ou autre. Pour moi, je profitais juste des bons moments avec toi et Regulus même si on se voyait peu. Je … j’aurais pu faire plus pour vous si j’avais été moins lâche.
La culpabilité le reprend de ne pas avoir assez protégé ses neveux des choses qu’ils ont dû affronter dans la vie maintenant que Sirius lui a raconté ce qui s’était passé après sa mort. Peut-être que cette deuxième chance, qui leur est offerte, est l’occasion de corriger les erreurs du passé.
I could show you incredible things, magic, madness, heaven, sin, saw you there and I thought "Oh, my God, look at that face; you look like my next mistake, love's a game, wanna play?"
Exprimer ses sentiments, ça n'a jamais été le fort de Sirius. Il avait passé tellement de temps à les refouler à cause des Black qu'il lui était devenu difficile de les laisser sortir. Mais petit à petit, en compagnie de James, sa vraie personnalité avait fini par remonter à la surface et il avait fini par tout partager avec celui qui était devenu son meilleur ami, son frère de cœur. Aux côtés de James, Sirius a pu véritablement goûter au bonheur et apprécier la vie, alors qu'autrefois tout était maussade, triste et sombre. Sans James, Sirius aurait probablement déprimé et n'aurait été que l'ombre de lui-même. Et même si le temps passé à ses côtés n'avait été finalement que trop court, Sirius préférerait mourir plutôt que de passer une vie entière sans le connaître. Mais en dehors de James, Sirius a toujours beaucoup de mal à exprimer ce qu'il a sur le cœur, preuve en a été avec Regulus. Les deux frères ont mis des mois avant de parvenir à se parler enfin et à se pardonner. Cependant en retrouvant son oncle Alphard ce soir ici, Sirius ne peut s'empêcher d'être ravi car c'est grâce à lui qu'il a pu s'en sortir financièrement tout seul.
- Je ne suis pas sûr qu'elle m'aimait, oncle Alphard. Elle ne m'a jamais témoigné la moindre tendresse. Avec elle, c'était obéir stupidement à ces idéaux ou sinon être remis dans le droit chemin. Et tu n'as pas à t'excuser, car je pense que tu as fait le bon choix personnellement. Je vois les choses exactement comme toi à vrai dire. Il est hors de question que je marie et perpétue notre lignée. soupire Sirius.
Le jeune homme s'était écarté de son oncle et le regardait droit dans les yeux en lui disant cela. Pourtant, une part de lui se brise en prononçant ces paroles, car malgré tout Sirius a toujours conservé l'espoir futile que sa mère finisse par lui donner ce qu'il attendait d'elle depuis toujours : de l'amour maternel. Il a beau détester sa mère, conserver une profonde rancœur pour elle à cause de son enfance malheureuse, au fond il espère encore d'elle ce qu'elle lui a toujours refusé. Il est sans doute incroyablement naïf de conserver cet espoir, mais dans le cœur de chaque homme se reflète le petit garçon qu'il a pu être un jour. Et ce petit garçon demeure éternellement naïf, innocent car il pense que le monde est beau, simple et rempli d'amour.
- Si tu veux mon avis, ils n'ont pas fait beaucoup d'efforts à vrai dire. En particulier mon père qui a brillé pour son absence dans notre éducation à Reg et moi. C'était toujours mama... c'était toujours notre mère qui s'occupait de nous élever dans la noble tradition des Black. Et au moindre écart, c'était la gifle ou les insultes. répond Sirius en ne cachant pas toute la rancœur qu'il a accumulé en 25 ans.
Sirius soupire. Il n'aime pas parler de sa mère, même à un membre de sa famille. Il a la sensation que personne ne pourra jamais comprendre réellement ce qu'il éprouve, ce qu'il veut. Mais Alphard semble sincèrement désolé pour lui et même s'il cherche à défendre sa sœur, il ne cache pas l'empathie qu'il ressent pour lui. Et ça lui fait chaud au cœur, sincèrement. Sirius songe alors à nouveau que oui, Alphard aurait été un bien meilleur père pour lui. Les deux Black arrivent à l'hôpital et tel un vrai père, il se charge de faire admettre Sirius alors que du haut de ses 25 ans, il aurait pu le faire tout seul. Mais profondément heureux de ce geste, Sirius le laisse faire et en profite même. Il s'assied dans la salle d'attente et écoute Alphard lui exposer sa vision des choses en tant qu'oncle. Il ne lui en a jamais voulu personnellement, parce que cloitré dans cette maison à l'ambiance malsaine et remplie de magie noire, le jeune Sirius était incapable à l'époque de songer à tout cela. Et même s'il avait tenté d'intervenir, sa chère mère l'aurait empêché de se mêler de l'éducation de ses fils.
- Tu n'y es pour rien et tu le sais très bien. Ma chère mère ne t'aurait jamais laissé faire.
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Mer 31 Aoû 2022 - 10:40
Hit the lights with a Blackout
Sirius BlackAlphard Black
Lorsque Sirius lui avoue qu’il ne sait même pas si Walburga l’a déjà aimé, le cœur d’Alphard se brise un peu plus pour son neveu. Il est persuadé que sa sœur aime sincèrement ses deux enfants, mais qu’elle ne sait ni y faire, ni le leur montrer. C’est un peu la malédiction des Black : une éducation autoritaire, basée sur la bienséance, la fierté de son sang… La chaleur, la tendresse, les démonstrations d’amour, l’évocation même de sentiments, ce n’était pas au programme. Alphard n’en a pas souffert.
Quand on ne connaît rien d’autre pour se comparer, on ne se rend pas compte des dysfonctionnements de sa famille. Mais Sirius a eu des amis. Son oncle se souvient très bien qu’il parlait régulièrement d’un autre sang pur comme de son meilleur ami. De ce qu’il en a compris, il s’agissait d’une famille bien plus aimante, démonstrative, chaleureuse et bien moins obsédée par la pureté du sang… Alors il imagine le petit garçon de 11 ans, déjà différent de cette famille, devenir encore plus triste de voir ses parents si fermés. Alphard posa sa main sur la joue de Sirius. Il n’avait plus les mots pour le soutenir, mais tout son cœur était avec lui. Il était triste de l’enfance qu’avait vécue Sirius et de sa relation avec sa mère, mais aussi de son envie de ne pas se marier pour ne pas engendrer d’autre Black. Alphard aimait sa famille même s’il n’était pas d’accord avec tout ce qui s’y passait. Il ne voulait pas que Sirius loupe des choses qui pourraient lui plaire simplement par esprit de contradiction. Mais qui était-il pour dire à son neveu comment agir ? Il était un homme maintenant, plus un petit garçon et il était capable de faire ses propres choix.
Alphard aimait sa sœur, mais il ne pouvait pas dire l’inverse de ce que racontait Sirius. Son enfance n’avait pas été tendre, pas plus que son adolescence alors qu’il s’éloignait de plus en plus des standards de la famille.
Quand Sirius lui dit qu’il n’aurait pas pu en faire plus à cause de Walburga, Alphard sait qu’il n’a pas complétement tort. Bien sûr, quand il lui a légué sa fortune en mourant, c’était aussi pour ne pas avoir à affronter la rage de sa sœur, mais aussi parce qu’il n’avait pas vraiment trouvé de meilleure idée pour aider Sirius sans avoir des bâtons dans les roues.
Peu de temps après ça, on les appela et Sirius passa quelques examens pour savoir ce qu’il avait vraiment. Honnêtement, Alphard ne comprenait pas grand-chose. Même après 3 ans dans le monde des moldus, il y avait des sujets auxquels il n’était pas encore habitué. Et clairement les examens médicaux un peu poussés, ce n’était pas dans son vocabulaire. Il comprit cependant qu’on avait remis en place l’épaule de Sirius. On lui mit le bras dans une écharpe pour qu’il se repose pour quelques jours. Pour ce qui était de son visage, on nettoya ses plaies, mais il n’y avait pas besoin de « points » quoi que ça veuille dire.
- Laisse-moi te raccompagner chez toi ce soir. On ne sait jamais qui pourrait traîner dans les rues à cette heure-ci et maintenant que tu es blessé…
Pour faire la conversation, Alphard s’enquit de la vie de son neveu :
- Je sais que tu as toujours eu beaucoup d’amis avant, est-ce que c’est toujours le cas ici ? Tu es bien entouré ? Tu as une amoureuse ?
Il lui dit ça avec un petit sourire en coin et un clin d’œil complice. La vie de son neveu l’intéresse sincèrement.
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L'opinion de Sirius concernant sa mère est toute faite, personne ne pourra rien n'y changer. Elle n'a jamais accepté le fait qu'il soit différent et qu'il aspire à autre chose que les idéaux des Black. À cause de cela, il n'a connu que la cruauté avec elle entre insultes diverses, gifles et punitions. Alors même si on tente de le persuader du contraire, Sirius sait pertinemment bien ce qu'il en est dans le fond. Même avec Regulus, elle n'a jamais été réellement tendre. Rien à voir en tout cas avec l'image que Sirius s'est toujours fait d'une mère qui vous aime tel que vous êtes. Pour lui, la seule réelle mère qu'il ait jamais connue, est et demeurera à jamais Euphemia Potter, la mère de James. Avec Fleamont, elle n'a pas hésité un seul instant pour l'accueillir chaleureusement chez elle. Durant les quelques mois qu'il a vécu chez les Potter, Sirius a enfin connu une maison chaleureuse, rempli d'amour. Au fond de lui, il n'a pu s'empêcher de ressentir de la jalousie envers James, tout en sachant pertinemment bien que c'était sot de sa part. Mais il est normal de vouloir trouver le bonheur, d'autant plus lorsqu'on l'a jamais connu.
Les deux Black n'ont pas à attendre bien longtemps avant que Sirius ne soit pris en soins. C'est la première fois qu'il met les pieds dans un hôpital moldu et ça lui plaît, par Merlin ! Il trouve les méthodes de soin non magiques absolument fascinantes ! Néanmoins, il comprend rapidement que c'est plus douloureux sans la magie, et plus long. On lui remet l'épaule en place, non sans qu'il laisse échapper un cri de douleur. Quant à son visage, un simple coup de baguette magique aurait fait l'affaire. À la place, on lui nettoie la lèvre délicatement et on lui applique pendant quelques minutes de la glace sur son œil, en lui recommandant de faire cela durant quelques jours encore. Après quoi, on le libère avec quelques instructions dont Sirius en oublie la moitié, n'ayant pas tout compris non plus. Il adresse néanmoins un sourire à Alphard en le rejoignant, lui assurant qu'il va bien. Il a simplement besoin de repos. Son oncle lui propose ensuite gentiment de le raccompagner chez lui et Sirius accepte, ravi de passer encore du temps en sa compagnie. À cause de sa mère, il n'a jamais eu le temps de converser ainsi librement avec lui et d'apprendre à le connaître. Encore quelque chose que sa chère mère lui a volé. Il lui pose alors des questions sur sa vie ici, s'il a des amis, une amoureuse.
- J'ai retrouvé l'un de mes plus chers amis que j'ai connu à Poudlard, Remus. Il vit également dans le même quartier que moi. Et autrement, je me suis fait de nouveaux amis. Des types biens. Oh bien sûr pas aux yeux de notre famille, mais comme tu t'en doutes bien, je m'en fiche royalement. J'aurais largement préféré être un né moldu plutôt qu'un membre de notre famille de cinglés. Enfin bref. Je fréquente des moldus et rien qu'en imaginant la tête de ma mère, ça en vaut la peine en plus du fait que je les apprécie sincèrement. J'ai aussi retrouvé Regulus et on s'est réconcilié ! Et pour ce qui est d'avoir une amoureuse, tu sais ce n'est pas trop mon truc ça. Je-je suis plus le genre de mec à profiter pleinement d'un soir et d'une nuit que d'une relation sérieuse. Et mon travail me convient parfaitement, aussi tu n'as pas à t'en faire. Ma vie est beaucoup plus heureuse qu'elle ne l'a jamais été chez ma mère, au 12 Square Grimmaurd.
Sirius lâche un soupire de quiétude. C'est à la fois étrange et en même tellement libérateur de parler de tout cela à son oncle, de lui dire ce qu'il a sur le cœur depuis si longtemps en sachant que ce dernier l'écoute attentivement et éprouve de la compassion pour lui. Il aurait vraiment aimé que les choses soient différentes et qu'Alphard ait eu une place plus importante dans sa vie.
- Désolé... je sais que tu l'aimes ma mère, c'est... ta sœur après tout. Je comprends parce que je ne pourrai jamais détester Regulus, tu vois. Il est mon frère. Enfin bref... et toi alors ? Tu as la chance de refaire ta vie aussi ici loin des Black ?
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Mer 7 Sep 2022 - 19:57
Hit the lights with a Blackout
Sirius BlackAlphard Black
L’éducation que décrivait Sirius était assez semblable à celle qu’avait vécue Alphard avec ses propres parents. Éducation qu’il avait naturellement partagée avec Walburga. Être Black signifiait apprendre toutes ces choses et respecter les traditions familiales. Alphard avait pu s’y faire sans en être particulièrement convaincu, mais Sirius avait toujours eu une âme voulant voir plus de choses du monde que ce qu’on lui proposait.
- Ta mère est… difficile. Je le sais très bien. Elle est exigeante, peu sentimentale, parfois même brutale. C’est son éducation, sa manière de vivre.
Il ne voulait pas justifier la façon de voir les choses de Sirius. C’était son ressenti après tout. Qui était Alphard pour le remettre en question ? Cela dit, il voulait lui apporter un peu plus de nuance si c’était possible.
- Je ne la défends pas non plus. Je sais que ça n’a pas dû être facile pour toi. Tu es né Black, mais tu as toujours eu un caractère différent d’entre nous. Je pense que ta mère ne savait pas comment se comporter avec toi.
Il fallait aussi dire que de gros enjeux reposaient sur Walburga à cette époque. Elle avait un frère qui refusait obstinément de se marier et l’autre qui n’arrivait à avoir que des filles. L’avenir de la maison de plusieurs générations reposait sur ses épaules et le caractère de Sirius faisait des vagues.
- Je sais que tu en doutes, mais elle t’aime malgré tout. Elle ne le montre pas, c’est évident, mais on est indifférent avec ceux qu’on n’aime pas. Le conflit ça n’est possible que quand ça nous tient à cœur.
C’était peut-être bête à dire, mais Alphard était persuadé que c’était vrai. Si elle n’avait pas tenu à Sirius, pourquoi se serait-elle battue ? Il y avait bien sûr une question d’honneur derrière tout ça. Elle ne pouvait pas décevoir sa famille en ayant un fils aussi dissident. Mais ça allait plus loin que ça.
- Je suis vraiment content pour toi si tu as trouvé des amis ici. J’ai l’impression que tu as trouvé un équilibre quelque part même si ce n’est absolument pas dans le standard des Black.
Alphard offrit un sourire à son neveu et lui ébouriffa les cheveux d’une main. Le geste semblait plus facile quand Sirius était plus jeune et surtout beaucoup plus petit ! Il prit un peu son sourire en entendant ce que Sirius avait d’autres à dire.
- C’est ma grande sœur, c’est vrai. La famille, c’est quelque chose d’important pour moi, même si on n’est pas d’accord les uns avec les autres. Ta mère a des qualités. C’est une femme forte et digne. Elle a beaucoup de respect pour nos traditions. Nous n’en avons jamais parlé elle et moi, mais j’imagine qu’un mariage avec son cousin ne devait pas l’enchanter outre mesure quand on le lui a imposé. Je crois qu’elle s’entend bien avec ton père au final, mais ce n’est pas le sort que je lui aurais souhaité.
Il haussa les épaules, ne sachant pas vraiment ce que sa sœur avait pu ressentir à ce moment-là. Lui en tout cas n’avait jamais éprouvé le désir de se marier ce qui était à l’encontre de tout ce qu’on attendait de lui. Peut-être qu’au fond, il avait été le premier rebelle de la famille, bien avant Sirius.
- Je vis ma petite vie sans poser trop de questions. Je suis arrivé à me faire un réseau avec les personnes intéressées par l’art dans cette ville. Je n’ai pas récupéré ma baguette alors une vie sans magie me fait bizarre. Tu as été incroyable d’ailleurs tout à l’heure. J’ai toujours su que tu étais doué, mais là, avec le stress, chapeau bas. Même devenir Animagus, ce n'est pas rien. Tu sais pourquoi ta forme c'est le chien ?
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Sirius aurait pu offrir à son oncle de transplaner directement chez lui, ça aurait été plus rapide, mais à cause de ses blessures, il n'est pas certain d'être en état. Tout sorcier connait les risques et surtout dégâts qu'un mauvais transplanage peut infliger. Autant ne pas prendre ce risque. Et puis, il faut bien admettre que c'est agréable de marcher aux côtés de son oncle. Il n'a jamais eu l'occasion de le connaître et maintenant que l'opportunité s'offre à lui, il refuse de passer à côté. Mais plus la conversation va et plus il ne peut s'empêcher de penser avec un certain pincement au cœur que sa vie aurait été bien différente si Alphard avait eu une place. Et même s'il comprend la position de son oncle ainsi que les agissements de sa mère, il ne peut malheureusement pas lui pardonner. Il a bien trop souffert sous son toit et Sirius tout Gryffondor qu'il est, demeure un Black quand même. Sur ce point, il est comme sa mère après tout. Il ne pardonne pas à ceux qui l'ont profondément blessé. Il est rancunier.
La conversation dévie finalement sur la vie respective de Sirius et d'Alphard. Le jeune homme lui raconte donc comment il se porte depuis qu'il a atterri dans ce monde, puis interroge à son tour son oncle. Il est heureux d'apprendre que lui aussi mène désormais une vie meilleure et qu'il semble heureux. Et quand ce dernier lui ébouriffe les cheveux dans un geste affectif, Sirius est surpris mais agréablement heureux. Il affiche ensuite le genre de grand sourire que l'on voit sur les visages des enfants à qui on vient d'offrir le cadeau qu'il souhaitait pour Noël. Au 12 Square Grimmaurd, Sirius n'a jamais réellement goûté au bonheur. Il n'a jamais connu autre chose que la déception, mais surtout d'avoir été incroyablement malheureux. Depuis qu'il a quitté la maison de ses parents, il n'a plus jamais espéré quoi que ce soit des Black. C'est pourquoi, il est d'autant plus surpris et heureux.
- Oh c'était trois fois rien. Ça doit être mon côté Gryffondor de porter secours à ceux qui en ont besoin. Je n'ai pas réfléchi un seul instant et à vrai dire, j'aurais dû. Heureusement que tu as été là, sinon j'aurais fini dans un pire état. Et pour le chien, je ne sais pas trop. On ne sait pas avant le tout dernier moment en quel animal on se transformera. C'est seulement quand j'ai bu la potion à la fin du processus que l'image du chien est apparue dans ma tête, juste avant ma première transformation. Et pourquoi un chien ? Je suppose parce que je suis à la fois loyal envers mes amis et à la fois impulsif.
Les deux Black finissent par arriver à l'appartement de Sirius. Le jeune homme invite son oncle pour un petit remontant avant qu'ils ne se quittent, Sirius ayant besoin de dormir. Ils se promettent bien évidemment de rester en contact et de se revoir prochainement.
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