La porte se ferme, le verrou est tourné. Fermeture pour ce soir, Arthur poussa un soupire. Du plus profond de ses poumons. La journée a été longue, trop longue. Et Arthur n'attendait qu'une chose, pouvoir passer la porte, faire le chemin jusqu'à chez lui et s'endormir dans son lit. Une chose qu'il faisait de plus en plus souvent, passant par quelques bars juste avant histoire d'être sûr de pouvoir trouver le sommeil, de ne voir aucune difficulté dans son esprit torturé.
Le brun se dirige finalement vers les tables après avoir récupéré de quoi commencer le nettoyage. En voyant Patricia n'afférer à sûrement faire de même, il n'en a aucune idée, Arthur ajoute simplement.
-J'ai eu l'impression que personne ne voulait partir ce soir... Tu n'es pas trop épuisé ? Je peux nettoyer si tu veux rentrer plus tôt.
Pure politesse. Il appréciait énormément Patricia mais il préférerait continuer à nettoyer à deux pour s'assurer que tout soit fait rapidement. Et pouvoir s'enfuir par la suite. Ils étaient plus efficaces à plusieurs, de toute façon. Frottant le chiffon sur la table, Arthur se décala pour pouvoir éternuer. Tout ces produits ménagers lui donnaient souvent envie d'éternuer ou de se gratter. Il avait beau avoir l'habitude des produits, son corps ne semblait pas vraiment apprécier de telle chose.
Est-ce que tu travailles demain ? Quand est-ce que son vos jours de... Je ne sais plus comment tu les appelles.. Les jours fériés ?
Il avait envie d'un week end qui durait plus de deux jours. Et les jours fériés, de ce qu'il avait fini par comprendre, c'était un jour de week end de plus. Pour ne pas travailler et ne rien faire.
Parfois, on bossait très peu et parfois, c’était plus qu’intensif. Comme aujourd’hui par exemple. Mais quand la porte vint à se fermer, j’avais pris quelques instants pour souffler. M’étirant, je croise le regard de pop’s et attrape ce qu’il me faut pour nettoyer les tables avant de poser mon regard sur Arthur.
« Ça va, ne t’inquiètes pas. » énonçais-je avec un sourire.
Commençant à nettoyer, je finis les tables dont je devais m’occuper. Attrapant la serpillère, le seau remplis, je commence à nettoyer les sols. Entendant le jeune serveur éternuer, je me pince les lèvres. Certains étaient plus sensibles aux produits que d’autres. Moi, je devais être habituée. Posant mon regard sur Arthur en m’approchant alors que je passe la serpillère sous les tables.
« Tu sais, je peux peut être t’aider pour cette sensibilité que tu as avec tous ces produits. » lui proposais-je.
Après tout, je pourrais aller demander conseil à ma mère. Pour ma part, j’avais toujours quelques connaissances en potion mais pas assez pour en faire qui fonctionne véritablement. Continuant le ménage, un léger sourire apparaît sur mes lèvres avant que je n’arrive à sa hauteur.
« Yes, je travaille demain mais je suis d’après midi donc je commence à quatorze heures. » expliquais-je « et après je me fais trois jours complets. » ajoutais-je avant de reprendre « le prochain jour férié qui approche, c’est le quinze août. » énonçais-je avec un sourire avant de le voir glisser sur le sol mouillé, je le rattrape de justesse et me mets à rire, ce genre de rire qui fait véritablement du bien.
(c) Miss Pie
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Jeu 4 Aoû - 17:46
C'est un certain soulagement lorsque Patricia confirme qu'elle va bien et donc qu'elle peut rester avec lui sans le moindre problème. De toute façon, il savait que le nettoyage ne prendrait pas trop de temps mais passer un moment avec Patricia lui faisait du bien. C'était le moins que l'on puisse dire.
L'éternuement d'Arthur ne passe pas inaperçu. Il faut dire qu'il éternue probablement à chaque fois qu'il fait le ménage dans le restaurant. Il ignore tout ce qui se trouve dans ces produits, les mots présents sur la plupart sont incompréhensibles pour lui.
- Comment ?
Répondit-il du tac au tac lorsque Patricia lui indiquer pouvoir l'aider sur cette sensibilité. Surtout qu'il ne savait pas du tout l'origine de celle-ci. S'il savait, à présent, que rien était semblable aux années dont il était originaire, il ne se doutait pas des changements aussi violent sur des produits ménagers.
- Je ne sais pas d'où vient cette sensibilité. Je n'éternuais pas comme ça lorsque les domestiques nettoyaient la maison familiale. Peut-être parce que je n'avais pas à les manipuler...
Avant d'arriver dans cette ville étrange, Arthur n'avait jamais eu à nettoyer quoi que ce soit. Presser ses chemises lorsqu'il avait prit une chambre seule avait déjà été un véritable calvaire. Alors lui, nettoyer ? Non. De toute façon, il ne comptait pas le faire à l'origine puisque sa chute du toit était bien destiné à terminer le calvaire qu'il avait pu créer.
- Je devrais probablement visiter l'apothicaire pour avoir des plantes qui limitent ces éternuments.
La remarque était bien pour lui. Mais peut-être que Patricia avait une idée qu'il pourrait mettre à exécution. Arthur attendait un peu de repos. Toutes ces histoires de jours fériés lui avaient trotté dans la tête. Mais de ce que peut dire la brune, le prochain n'est pas avant une dizaine de jours. Un soupire prononcé et Arthur bouge finalement pour se diriger vers une autre rangée de table.
- C'est injuste ! Je suis fatigué.
Son pied droit dérape et Arthur manque de se casser la figure, rattrapé de justesse par la poigne de la brune. Les yeux grands ouverts sous la surprise, et la peur de s'est finalement cassé quelques choses, Arthur regarde la jeune femme rire. Mais pas un rire moqueur, un rire qui déclenche le sien.
- Normalement, je sais marcher sur deux pieds... Merci Patricia.
Arthur se redressa finalement pour pouvoir reprendre son ménage tout en essayant de faire attention à l'endroit où il mettait les pieds et surtout, comment. C'était le plus important.
- As-tu trouvé tous les membres de ta famille ? Je sais que les retrouver te tenait à coeur.
Arthur était devenu plus qu’un collègue, c’était devenu un ami. Je l’avais pris sous mon aile lorsqu’il avait débuté et depuis je ne le laissais plus seul, dans le sens où la plupart de nos plannings concordaient. Oui, nous étions collègues et j’appréciais passer du temps avec lui, il avait quelque chose de touchant. Puis, d’après ce que j’avais compris, il venait d’une toute autre époque, donc il m’intriguait un peu. J’avais fini par lui faire part après m’être rendue compte que je pouvais lui faire confiance de qui je suis vraiment, je veux dire de ce que je suis et de qui sont les membres de ma famille, que la sorcellerie coule dans nos veines depuis la prédiction de notre ancêtre Melinda Warren.
« Avec une potion. » expliquais-je à Arthur.
Un léger sourire perle sur mes lèvres quand il parle de l’apothicaire avant d’hausser les épaules à son autre remarque.
« Peut être que tu finiras par t’y habituer mais effectivement, aller voir l’apothicaire n’est pas une mauvaise idée. » énonçais-je avec un sourire, sans lui dire que l’apothicaire en question n’était nul autre que la personne que j’appelle maman.
Finalement, tandis que nous continuons le ménage, je lui fais comprendre que le prochain repos n’est pas pour tout de suite. Sortant la serpillère, je pose mon regard sur Arthur et fini par reprendre la parole.
« Si tu veux, on échange notre emploi du temps, tu prends mon après midi de demain et je prends ton vendredi de cette semaine, comme ça, tu as trois jours de repos. » énonçais-je à son intention. Ça ne me dérangeais pas.
Commençant à passer la serpillère, je le rattrape de justesse avant qu’il ne chute et ne peux m’empêcher de rire, de ce rire qui fait du bien jusque dans les entrailles.
« Mais je t’en prie. » énonçais-je alors que mon rire se stoppe avec douceur, tandis que je reprends le passage de la serpillère.
M’humectant les lèvres, je finis par reprendre la parole.
« J’ai retrouvé ma mère, c’est justement elle l’apothicaire. » énonçais-je avec un sourire avant de reprendre « j’ai retrouvé de nombreux membres de ma famille effectivement. D’ailleurs notre cuisinière n’est nul autre que ma fille cadette. » énonçais-je avec un sourire alors que Piper était déjà partie « La plus jeune de mes filles n’est malheureusement toujours pas réapparue mais j’ai rencontré mes petits enfants et ils sont vraiment fabuleux si tu savais. Puis j’ai retrouvé mes filles.» ajoutais-je avec douceur « Je n'ai cependant toujours pas retrouvé mon ex-mari et mon ancien compagnon...» avouais-je alors « Et toi alors ? »
(c) Miss Pie
Invité
Dim 7 Aoû - 15:37
- Une potion ? Une préparation, tu veux dire ?
Arthur, de là où il venait, ne voyait pas d'un très bonne oeil ce qui se rapprocher de la sorcellerie. C'est pourquoi il préféra poser une seconde question pour clarifier ce que la brune semblait lui dire. Une potion, qu'est-ce qu'elle entendait par là ? Dans tous les cas, Arthur essayait de rester le plus possible les deux pieds sur terre. Ce qui, finalement, n'était pas la chose la plus simple non plus étant donné tout ce qui se passait autour de lui depuis des années maintenant.
- Je ne suis pas persuadé... Après deux ans et demi, j'aurai peut-être dû être habitué, non ?
A l'annonce du prochain jour férié bien trop long à son goût, Arthur ne peut que se plaindre, geignant comme un gosse sur une fatigue que Patricia possède sûrement aussi de son côté. Mais de là à piquer les jours de la jeune femme, non. Arthur aurait pu accepté des mois en arrière, des années en arrière. Mais plus maintenant.
- Non, ça ira. Je me coucherais un peu plus tôt, ce soir.
L'occasion d'éviter le bar, d'une certaine manière. Sans la gueule de bois, il sera déjà moins fatigué. Moins mal au crâne, moins de difficulté à ouvrir les yeux. Mais malheureusement, une grande capacité à ne pas se sentir bien. La peste ou le choléra. Il manque de s'écrouler sur les fesses, sauvés de justesse par la brune, se joignant à l'hilarité démarré par sa collègue.
Arthur reprends le nettoyage des tables tout en demandant finalement à Patricia si sa famille a été retrouvé. Il a deviné aisément l'importance de celle-ci pour elle. Il aimerait faire la même chose. Mais ce n'est pas le cas et ça ne sera finalement jamais le cas.
- Oh. Je suis allé la voir de nombreuses fois. C'est une femme intelligente.
Mais Arthur ne peut que sourire, un sourire que celui de Patricia à initier sans la moindre difficulté. Il était heureux pour elle. Après tout, la solitude était moins violente lorsque la famille était présente. Enfin, dans le cas de famille tout à fait normale, évidemment. Elle semblait avoir retrouvé de nombreuses personnes de sa famille et Arthur, finissant de passer le chiffon sur les tables ne put que lui sourire une seconde fois.
- Je suis content pour toi, Patricia. Ca doit te rendre heureuse.
La question revient dans son sens et Arthur ne sait pas vraiment quoi lui répondre. Sa famille n'en est plus une depuis un moment. Bien avant même d'être arrivée ici. Est-ce qu'il aimerait voir sa demi soeur présente ici ? Bien sûr que oui. Mais elle, il n'en ait pas sûr.
- Non... Mais ce n'est pas plus mal.. Ma soeur m'a dit qu'elle n'avait plus de frère. Mon père n'a jamais été là pour moi et ma mère est décédée il y a bien longtemps...
Autant dire qu'il n'avait pas envie de se plonger à nouveau dans sa famille qui n'était finalement entouré que par des drames et de l'incompréhension. Bien que pour Amélia, Arthur était le seul à blâmer dans l'histoire.
- Même s'ils sont ici, je doute de leurs envie de me voir.
Me mordant la lèvre inférieure, je fais un léger signe de tête.
« Oui…voilà oui. » énonçais-je à ce dernier.
Il n’y avait pas de grandes différences entre potion et préparation mais peut être que c’était plus simple pour lui de visualiser cela ainsi et je n’allais pas chercher à en dire plus sur ce fait. Après tout, ma mère pourrait peut être l’aider et il comptait aller la voir donc je n’allais pas chercher à aller plus loin sur ce fait.
« On ne sait jamais véritablement comment va réagir notre corps par rapport à ce qui nous entoure tu sais. Peut être que certains éléments dans les produits ne sont vraiment pas bons pour toi mais l’apothicaire pourra véritablement t’aider. » expliquais-je à ce dernier.
J’avais confiance en ma mère, je savais qu’elle trouverait un moyen de le soigner, ça je n’en doutais aucunement. Je viens lui avouer que le prochain jour férié serait assez loin et vu son regard, je comprenais qu’il avait besoin de temps pour se reposer mais en même temps, Pop’s avait besoin de nous. Lui offrant la possibilité d’échanger nos plannings pour qu’il ait du temps pour se reposer, ce dernier refuse poliment ma proposition.
« Pas de problème mais si jamais tu as besoin, n’hésites pas. » lui énonçais-je avec un sourire.
Evitant à Arthur de finir sur les fesses en tombant, je l’attrape de justesse et lui permet de se remettre sur ses deux pies alors que ce dernier me demande si j’ai retrouvé ma famille. Tandis que je continue le ménage en sa compagnie, je lui explique rapidement que j’ai retrouvé de nombreux membres de ma famille dont ma mère, l’apothicaire de la ville.
« Et douée qui plus est. » énonçais-je avec un sourire « et je ne dis pas ça uniquement parce que c’est ma mère. » ajoutais-je alors.
Finalement, je termine le passage de la serpillière alors que ce dernier termine les tables tandis qu’il m’énonce être ravi du fait que j’ai retrouvé ma famille. Je lui réponds d’un sourire avant de lui retourner le questionnement mais il semble moins emballer que moi à l’idée de retrouver sa famille.
« Oh je suis vraiment désolée… » avouais-je alors en me pinçant la lèvre « si tu te sens mieux ainsi… » ajoutais-je avant de reprendre « bon le ménage est terminé, ça te dit d’aller manger quelque part ? Ailleurs qu’ici ? » proposais-je.