Tu épluches du regard les différentes listes d'inscription qui défilent sous tes yeux, même celles qui concernent des cours qui n'ont rien à voir avec ton cursus, dans l'espoir d'y retrouver le nom de tes amis, mais rien, rien de familier... Tu sais qu'à force de tentatives vaines et de désillusions, tu devrais accepter les faits et lâcher prise, mais c'est plus fort que toi... Tant pis, tu n'étais pas là pour commencer mais pour t'inscrire aux cours que tu suivras pour le prochain semestre à venir. T'es venue tôt exprès, consciente du fait que certains cours sont pris d'assaut. Tu t'étais fait avoir l'année précédente, et t'as pas l'intention de réitérer.
Tu t'es choisi des études exigeantes, Mal, et t'es pas toujours sûre d'être à la hauteur, mais qu'importe, ça te fascine. Ici, tu n'es peut-être plus reine, mais une part de toi reste convaincue que tu reviendras à ton monde un jour ou l'autre, et le moment venu, il faudra que tu disposes des armes intellectuelles nécessaires afin de faire les meilleurs choix. Tu as agi souvent par instinct ou avec le coeur, dans le fond, tu ne sais pas grand-chose de la politique ou de comment elle s'exerce, mais au gré de conférences, de cours et de lectures, tu commences à te faire une opinion plus aiguisée de la question.
Le cours que tu convoites pour cette année scolaire à venir est un cours axé sur la démocratie et les droits de l'Homme, deux sujets qui t'intéressent au plus haut point, à plus forte raison que tu as vécu dans un système monarchique parfois oppressif. Tu rages intérieurement en réalisant que la liste d'inscription est pleine... les gens se sont donné le mot ou quoi ? Ils ne se sont quand même pas donné rendez-vous à six heures du mat juste pour ça, si ? Peut-être bien, en fait. Tout ce que tu sais, c'est que y a plus de place sur la liste... mais tu vas pas t'arrêter à ça, pas vrai, Mal ?
"Hey, tu peux me prêter ton stylo ?" tu fais à l'adresse d'une rousse dont tu viens de remarquer la présence.
T'attends pas vraiment avant de le lui prendre des mains et de barrer ostensiblement le nom d'une de tes camarades de classe - que tu ne peux clairement pas blairer - pour écrire ton nom à la place.
"Voilà, c'est mieux", tu fais en rendant son stylo à la concernée. "Merci."
La nouvelle année scolaire débuterais dans peu de temps et clairement, je m’étais levée assez tôt pour pouvoir arriver à la fac et m’inscrire dans les cours que je désirais. Bien sûr, peu d’élèves étaient intéressés par l’Aquariologie mais étant donné que j’étais motivée pour suivre en même temps la mineure en océanographie, j’ai préféré venir plus tôt afin d’être sûre de pouvoir mettre mon nom dans les listes. Parfois, l’océan me manquait, je veux dire nager dans les flots, à Atlantica, auprès de mes soeurs. Je me souvenais avoir voulu devenir humaine mais parfois, je regrettais clairement la liberté que m’offrais ma nageoire de sirène et la vie sous l’océan.
C’est pensive que j’arrive à l’université, vêtue très sobrement. Une robe fluide blanche aux reflets bleus, une paire de sneakers blanche. Mes cheveux roux regroupés en queue de cheval haute. Mes lunettes de soleil relevée sur ma tête, je fouille dans mon eastpack avant d’en sortir ma trousse. Y trouvant un stylo, je griffonne mon nom sur la liste d’inscription en deuxième année d’aquariologie, parce que oui, j’allais déjà attaquer la deuxième année. Mais avant que je ne puisse m’inscrire sur l’autre liste pour l’océanographie, la jeune femme à mes côtés me demande mon stylo avant de me le prendre des mains.
« Mais… » lâchais-je avant de la voir griffonner le nom d’une autre fille pour mettre le sien à la place.
Ne la quittant pas des yeux, je récupère le stylo.
« Merci… » énonçais-je avant de reprendre « Mal ? C’est un diminutif ? » demandais-je, intriguée, ayant complètement oublié son comportement quelques secondes avant.
(c) Miss Pie
Invité
Mer 24 Aoû - 12:12
Part of that world
feat Ariel
Sans gêne, c'est ce que tu es, Mal, et tu cesseras sans doute jamais de l'être au moins un peu. Mais quand on sait d'où tu es partie et ce que t'es devenue au bout du compte, on peut quand même dire que t'as fait de sacrés progrès. La preuve, t'as demandé son stylo à cette fille et t'as même l'intention de le lui rendre alors que tu aurais tout à fait pu le lui prendre des mains sans y réfléchir à deux fois. Bon, pour ce qui est du nom que tu viens de barrer pour le remplacer par le tien, là c'est encore autre chose, on est bien d'accord, mais bon, on va pas non plus faire tout un plat pour si peu, pas vrai ? En tout cas, toi, t'as pas de regrets. Parfois, il faut se dire les choses comme elles sont : aux grands maux les grands remèdes.
"Nope, c'est juste mon nom", tu réponds avec un sourire quand la rouquine te demande si ton prénom est le diminutif de quelque chose.
En vérité oui, c'est un diminutif en quelque sorte, puisque c'est celui du nom de ta très chère mère, mais ça jette souvent un froid quand on dit qu'on est la fille de Maléfique. Encore qu'ici, et pour une raison qui m'échappe, personne n'a l'air de vraiment la connaître. Tu ne vas pas mentir, tu t'inquiètes de son sort. En dépit de tout ce qui s'est passé et des décisions difficiles que tu as toi-même prises la concernant, tu te feras toujours du souci pour celle qui a longtemps été pour toi un modèle inaccessible. Mais ici, elle n'est pas là, alors.
"Et toi, c'est quoi ton petit nom ?" tu demandes en l'observant avec curiosité.
Tu n'avais pas forcément prévu de faire la conversation avec qui que ce soit pour commencer, mais puisqu'elle est là et que tu n'as vraisemblablement rien de mieux à faire, pourquoi pas ? Qui sait, tu vas peut-être découvrir des choses intéressantes à son sujet.
PrettyGirl
Invité
Mer 24 Aoû - 12:51
• • • •• • • •
« C’est sympa comme nom Mal. » énonçais-je à la jeune femme.
Bien sûr, parfois ça rappelait aussi un le mal justement, mais bien sûr, ici, on pouvait rencontrer toute sorte de personnes et certaines portaient des noms étranges mais qui n’étaient pourtant aucunement en lien avec le reste et là, présentement peut être qu’elle portait simplement ce nom mais qu’elle n’était pas maléfique pour autant. Si seulement je savais que le nom de sa mère est Maléfique…enfin de toute façon, tant qu’elle ne me dit pas que sa tante est Ursula, ça me va. Bref, rangeant mon stylo, je souris à l’étudiante avant de reprendre la parole.
« Je m’appelle Ariel. » énonçais-je à la jeune femme « Etudiante en sciences politiques alors ? Personnellement j’ai jamais rien compris à tout ça. » avouais-je alors avec un léger sourire « Moi je rentre en deuxième année qu’aquariologie. Je travaille en alternance à l’aquarium de la ville. » expliquais-je alors.
Tu grimaces légèrement au moment d'entendre ton interlocutrice complimenter ton nom. Ce prénom, tu l'aimes et tu le détestes en même temps. Tu l'aimes pour tout ce qu'il incarne et aussi parce qu'on peut quand même dire que tu le portes assez bien. Certes, tu t'es largement assagie depuis que tu as quitté l'île de l'Oubli, mais certaines habitudes ont tout de même la vie dure : tu restes clairement de la mauvaise graine, et il n'y a probablement pas grand-monde qui pourra prétendre le contraire. Mais ce nom, il te vient aussi directement de ta mère. Et ta mère, on peut le dire, c'est un phénomène... et vos relations sont... compliquées. Ont été compliquées ? Tu ignores si tu seras capable de la retrouver ici, mais ce que tu sais en revanche, c'est que si ça doit arriver, que vos retrouvailles soient les pires possibles.
"Ariel ?" tu répètes, intriguée, quand la jeune femme se présente à son tour.
Ariel, c'est un nom que tu connais, que tu connais même plutôt bien, et plus elle en dit sur elle, plus t'es curieuse, en réalité. Parce qu'elle laisse des indices qui te laissent penser que t'hallucines peut-être pas. Même physiquement, d'ailleurs, faut reconnaître que y a définitivement un truc.
"J'ai connu une Ariel... Enfin, plus âgée que toi mais... aussi fan de poiscaille que tu peux l'être", tu fais en la dévisageant. "Dans deux minutes tu m'apprends que t'es une sirène et je réponds plus de moi-même", tu ajoutes avec un large sourire, sans complètement y croire, mais avec le besoin, quand même, de lever ce doute pour de bon, véritablement. "Les gens qui disent qu'ils n'y connaissent rien à la politique passent généralement à côté de ce qu'est vraiment la politique et de ce que ça représente. Crois-moi, moi aussi je disais que je m'en fichais, au départ."
Jusqu'à devoir endosser le statut de reine une bonne fois pour toutes et de constater les responsabilités qui vont nécessairement avec. Là, tout de suite, c'est clairement autre chose. Mais c'est une autre vie... Lointaine, à présent.
PrettyGirl
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Part of that world (Ariel)
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