J’appréciais ce genre de week-end, quand on m’autorisais à prendre mon samedi. J’avais passé une bonne partie de la matinée à la piscine. Je dois avouer que nager sous les flots commençait vraiment à me manquer après trois ans. Mais en y repensant, je pouvais plus ou moins en me baignant même si avoir deux jambes à la place de ma nageoire, c’est une sensation assez étrange. Cependant, je ne loupais jamais mes horaires, tous les jours à la même heure quand je le pouvais, je partais me baigner. Je me faisais sécher en prenant le soleil depuis le début de l’été puis après, vêtue d’une robe fluide couleur océan, mes pieds chaussés d’une paire de sandales brodées, je me rends jusqu’au Frutti Music Bar.
C’était vraiment devenu ma routine. Toujours. Tous les jours. Toujours la même boisson. Un Melody. Clairement, j’y avais goûté une fois, je ne pouvais plus m’en passer. Puis bon, je travaillais ici en tant que chanteuse le week-end, le soir. Donc c’était assez cool de venir ici aussi en tant que simple cliente que chanteuse. Ma boisson récupérée, je remercie la serveuse et m’installe à une table de libre qui en ce début d’après midi ensoleillée n’est pas très facile à trouver. Finalement, j’ai la chance d’en voir une se libérer sous un parasol près de la plage. Je m’y dirige et m’installe.
Retirant mes lunettes de soleil, je ferme les yeux quelques instants et respire profondément en inspirant l’odeur de la mer. C’est fou comme cette odeur pouvait me manquer. Quand je rouvre les yeux, je sursaute en voyant qu’un jeune homme s’était installé à ma table.
« Je peux vous aider ? » demandais-je avec le plus grand calme du monde.
La plage. Encore. Enfin, pas réellement, mais pas loin non plus. On pouvait directement se demander ce que tu pouvais bien faire ici, surtout qu'à force, on connaît ton aversion pour ce genre de lieu. La réponse n'était pas compliquée et ne se ferait pas attendre. Il suffit juste de citer un prénom, pour être fixé : Hannah. Et oui, encore elle. Cette chère Baker semblait adorée plus que tout te torturer, il faut croire. Mais dans le fond, elle devait plutôt vouloir t'empêcher de passer tes journées enfermé, à ruminé chez toi. Les dernières semaines avaient été quelque peu... Compliquées, pour toi. Enfin. Compliquées, dans le sens où ta petite tranquillité monotone avait été pas mal chamboulée par des événements venant troubler le pseudo-équilibre instable, qu'était ton mental. Dans le lot, un particulièrement notable ; Mayfield, la gamine, comme tu la qualifies, qui avait fait irruption dans ta vie du jour au lendemain, et qui, de par les visions qu'elle t'avais provoquées, hantait littéralement ton esprit depuis. Ajoutez à cela le fait que vous aviez échangé plusieurs baisers, chose qui ne te ressemblait absolument pas... Et la boucle est bouclée. Ton esprit fulmine. Les relations humaines, ce n'est vraiment pas pour toi.
Ton amie, présente à tes côtés alors que tu sors à l'instant de ton véhicule, s'aperçois bien vite que tu n'es encore une fois, pas complétement présent avec elle, et comme souvent, elle t'assène une tape derrière la tête, en râlant, avant de s'approcher du bar où elle t'avait traîné. Râlant à ton tour, tu la suis, les mains dans les poches, jusqu'à entrer dans l'établissement. Comme tu l'aurais parié, l'ambiance te fait tiquer directement. Bon. C'est bondé. C'est outrageusement bruyant. T'as clairement envie de te barrer illico, sans perdre une seconde. En plus de ça, ton amie décide de te laisser en plan, au milieu de la foule, pour aller saluer des amis à elle un peu plus loin. T'impatientant rapidement, ton regard balaye la salle... Et se pose sur une tête que tu connais bien. Un peu trop bien, d'ailleurs. Mayfield. Qu'est-ce qu'elle peut bien ficher là, elle aussi ? Encore en train de fureter, pour te surveiller ? Soit c'est ça, soit tu as vraiment le don de te retrouver dans les mêmes endroits qu'elle. Au lieu de juste l'ignorée, et puisque tu n'as présentement rien à faire, tu décides de t'approcher de la table où elle est assise et de tout simplement t'installer face à elle. Attendant qu'elle te remarque, tu finis par arquer un sourcil, quand elle décide à parler. C'est une blague ? Ça ne peux être que ça, elle se fiche de toi encore une fois. " Et bien et bien, Mayfield. C'est quoi ça, au juste ? Ma stalkeuse préférée m'ignore maintenant ? C'est quoi, la suite ? Tu vas me dire qu'il faut que tu m'embrasses, pour te rafraîchir la mémoire ? " Tu sors, prenant un air hautain, accompagné d'un sourire narquois. Tu ne sais pas à quoi elle joue, mais ce qui est sûr, c'est que ça ne va pas t'amuser bien longtemps.
HJ : pardon pour le temps de réponse, j'espère que ça te conviendra
Invité
Mar 16 Aoû - 21:43
Oui ? C'est pour ?
Vous-ai je déjà dit que parfois la vie vous amène sur de drôles de chemin ? Non. Parce que c’est effectivement plus qu’une forte probabilité. Oui, et là tout de suite, c’était une drôle de rencontre. Mes lunettes de soleil retirées, je ne le quittais pas des yeux. Qui était-ce ? Bon. Apparemment, il me prend pour une autre. Me pinçant la lèvre, je finis finalement par reprendre la parole parce que ce serait sans doute une bonne chose de lui faire comprendre que je ne suis clairement pas la personne à laquelle il pense parler.
« Pardon mais…je crois que vous vous trompez de personne. » énonçais-je alors.
Passant une mèche rousse derrière mon oreille, jouant quelques instants avec le médaillon en forme de queue de sirène que je porte autour du cou, petit symbole d’une vie passée, un médaillon trouvée dans une petite boutique en bord de plage, je lève le regard vers le blond en face de moi avant de finalement rompre le silence pesant entre nous deux, parce que je sentais que c’était plus que nécessaire vraisemblablement.
« Je m’appelle Ariel, Ariel Atkins. » me présentais-je alors.
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La plage. Encore. Enfin, pas réellement, mais pas loin non plus. On pouvait directement se demander ce que tu pouvais bien faire ici, surtout qu'à force, on connaît ton aversion pour ce genre de lieu. La réponse n'était pas compliquée et ne se ferait pas attendre. Il suffit juste de citer un prénom, pour être fixé : Hannah. Et oui, encore elle. Cette chère Baker semblait adorée plus que tout te torturer, il faut croire. Mais dans le fond, elle devait plutôt vouloir t'empêcher de passer tes journées enfermé, à ruminé chez toi. Les dernières semaines avaient été quelque peu... Compliquées, pour toi. Enfin. Compliquées, dans le sens où ta petite tranquillité monotone avait été pas mal chamboulée par des événements venant troubler le pseudo-équilibre instable, qu'était ton mental. Dans le lot, un particulièrement notable ; Mayfield, la gamine, comme tu la qualifies, qui avait fait irruption dans ta vie du jour au lendemain, et qui, de par les visions qu'elle t'avais provoquées, hantait littéralement ton esprit depuis. Ajoutez à cela le fait que vous aviez échangé plusieurs baisers, chose qui ne te ressemblait absolument pas... Et la boucle est bouclée. Ton esprit fulmine. Les relations humaines, ce n'est vraiment pas pour toi.
