retrouver une partie de ses racines ft. eloise bridgerton

Anthony avait retrouvé Daphné, c’était déjà quelque chose d’incroyable. Après trois années à se demander s’il reverrait un jour l’un des membres de sa famille il avait non seulement retrouvé Daphné, mais cette dernière lui avait également dit où trouver Eloise. Il avait alors décidé de ne pas perdre un instant pour retrouver une autre de ses sœurs. C’était important pour lui, impératif d’ailleurs, un moyen de se raccrocher à son histoire. De retrouver une partie de sa vie « d’avant ». Il avait une toute nouvelle vie aujourd’hui, bien que pas si différente que ça. Mais retrouver ses sœurs, c’était déjà un grand pas pour lui.

Alors il avait décidé de se rendre au Central Perk. D’après Daphné, c’était le meilleur endroit où trouver Eloise vu qu’elle bossait là-bas ou alors le Campus où elle animait des manifestations assez régulièrement. Il reconnaissait bien là sa sœur. Avec cette nouvelle société, elle avait encore plus pris d’assurance. Rien d’étonnant la connaissance, c’était même plutôt logique. Il avait tenté le campus, mais vu la taille de celui-ci, il avait vite abandonné l’idée même de la retrouver, alors il avait pris le chemin du Central Perk.

Arrivé devant, il était resté là, pendant quelques instants à hésiter. Pourquoi, il ne savait même pas. Peut être la peur que sa sœur ne soit finalement pas là et qu’il ait même rêvé la rencontre avec Daphné ? Non, il était maintenant persuadé qu’il n’avait pas rêvé, il avait même le numéro de sa sœur enregistré dans son portable. Petite chose bien utile aujourd’hui pour garder le contact. Alors il pénétra dans le café et l’aperçu tout de suite. Sa sœur, toujours la même. Il hésita à aller à sa rencontre car dans l’idée, il allait la déranger pendant qu’elle travaillait, mais vu le peu de client qu’il y avait de présent, il était persuadé qu’il pouvait l’accaparer pendant quelques instants.

« Eloise ! » Il l’interpella alors qu’il se trouvait maintenant juste en face d’elle. Il lui souriait. La reconnaissant sans aucun mal, elle avait changé, plus élancée, sans doute encore plus sûre d’elle si c’était possible et toujours avec ce même tempérament quand elle s’adressa à quelqu’un qui était à une table un peu plus loin. « Daphné m’a dit que je te trouverais ici ! » Il se demandait d’ailleurs si la plus âgée de ses sœurs aurait également dit à la jeune femme qu’elle l’avait vu. C’était possible, mais cela ne changeait rien à l’évidence.

« Ça fait longtemps hein ! » C’était incroyable le temps qu’il s’était écoulé depuis leur dernière rencontre, comme dans une autre vie.

Eloise travaillait quatre jours par semaine au Central Perk afin de financer ses études en sciences politiques. Disons qu’elle n’aimait pas beaucoup ça, mais qu’elle avait besoin de ce job. Certains clients étaient particulièrement… idiots, selon elle. Parfois, elle ne pouvait pas s’empêcher de leur répondre. Mais quoi, elle allait pas se faire engueuler parce que la personne n’était pas capable de dire le nom de la bonne boisson ! Par contre, son patron n’appréciait pas beaucoup. Il disait que ça faisait de la mauvaise publicité au commerce. Bref, le service à la clientèle, c’était pas fait pour Eloise qui, elle, était un peu trop franche pour le métier de barista.

Au moins, ce samedi là, y avait pas trop de monde. C’était tout à son avantage. Ça voulait dire moins de gens lui criant des conneries. Qu’est-ce qu’elle pouvait avoir hâte de partir d'ici… et il était évident que sa manager pensait la même chose de son côté. Celle-ci devait en avoir vraiment marre de gérer les conflits entre Eloise et les clients. Elle rêvait du jour où la brune quitterait ce poste.

Occupée à nettoyer une machine, Eloise ne vit pas le nouveau venu arrivé. Elle se revira seulement lorsqu'une des employées demanda aux autres s'ils ne le trouvaient pas mignons. Elle vit son frère, et ne pu s’empêcher de répondre à sa collègue.

« Idiote, c’est mon frère ! » Vraiment, les gens étaient stupides. Comme si flirter était la chose la plus importante du monde. La Bridgerton ne les comprenait vraiment pas.

Celui qu’elle reconnut comme étant son frère aîné, Anthony, s’approcha du comptoir où elle se trouvait. Elle prit une respiration, histoire de se calmer de l’altercation avec un client qu’elle avait eu trente secondes plus tôt.

« Anthony ! C’est une surprise de te voir ici. Dis moi : comment vas-tu ? Toi aussi tu as retrouvé Daphne ? »