(Abandonné) (AU) Prison is like high school with knives. [Lip]
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Dim 17 Juil 2022 - 20:19
Prison is like high school with knives. × ft. Lip
« Connard ! Incompétent de merde ! » Cracha-t-il furieusement.
L’avant du capot, encastré contre un arbre, fumait encore. La violence de l’impact avait complètement embouti l’avant du véhicule. Après l’évitement d’une voiture en sens inverse, les deux énergumènes avaient fini leur course contre l'un des arbres du parc. Le véhicule refusait de redémarrer ! Les sirènes hurlaient déjà au loin… Malheureusement, même en s’élançant dans une fuite à pied, ils n’auraient aucune chance de s’en sortir. Les forces de l’ordre possédaient une meilleure mobilité et les arrêteront sans aucun problème. Ils étaient faits comme des rats ! Assommé et blessé par le choc, l’un des hommes extirpa sa carcasse hors de l’habitacle. Entre ses dents, il proféra diverses insultes et menaces de mort envers son conjoint. Autour d’eux, le crissement des pneus retentit. Des hommes en uniforme se précipitèrent sur les criminels et les braquèrent avec leur arme de poing. « Ne bougez pas ! NE BOUGEZ PAS ! » Hurla-t-il. Petit à petit, le conducteur comprenait le merdier dans lequel il se trouvait par la faute de cet idiot. Dans l’incapacité d’agir, il se résigna à contrecœur et laissa l’officier Wilson lui passer les menottes. Sans délicatesse et avec brusquerie, le policier le tourna face contre terre et appuya avec son genou sur ses omoplates. Toutefois, mal en point, le pirate refusait catégoriquement de se faire mener de la sorte. Son corps gigotait de droite à gauche, comme une anguille. Cette action énerva son geôlier. « Foutu hispanique ! Ils n’apprennent jamais ! » Agacé, il redressa l'homme avec l’aide d’un collègue. Affaiblie par son accident, sa tête ballotta dans tous les sens. Furtivement, ses iris observèrent en direction de son amant. Lui, contrairement à cette tête brûlée, restait passif et obéissant.
Placé en détention provisoire, Vaas déambulait comme un tigre en cage. Il se maudissait d’avoir accepté d’aider cet enfoiré de Lip à voler une vieille femme à mobilité réduite au Sud de son quartier, ceci allait peser dans leur condamnation. S’en prendre à une personne vulnérable était une circonstance aggravante. L’avocat commis d’office intima le fauve de se tenir convenablement devant la juge ainsi que le jury, mais les normes sociétales ne passaient pas. Le jour de l’audience, l’avocat du duo implora tous les dieux et espérait que le plus récalcitrant des deux se taise ! Heureusement, le jugement se déroula sans encombre. Lip avait dû jouer de ses charmes pour convaincre Montenegro de rester silencieux et d’éviter tout propos agressif, voire intimidant envers les victimes ou même les autorités de l’Etat de l’Illinois. L’ambiance dans la salle était tendue, extrêmement tendue. Cette tension s’envola dès que la juge demanda un moment de délibération. Les minutes passèrent lentement… Le temps se suspendait autour d’eux. La patience de Vaas était mise à rude épreuve, il détestait attendre et savoir que cette bonne femme en robe noire prenant tout son temps l’agaçait profondément. Les regards de Lip tentaient de l’apaiser et l’incitaient à poursuivre ce silence. Finalement, l’audience reprit. La juge prononça la sentence. « Phillip Ronan Gallagher, né le 29 mars 1998, et Vaas Montenegro, né le 10 avril 1991, sont reconnus coupable d’avoir enfreint les lois suivantes… » La femme énuméra alors les articles de loi violés. « … Et condamnés à dix ans de prison, avec un minimum de sept ans ferme… » Arrivant sur la fin de sa sentence, elle énuméra encore quelques points comme le retrait des jours de détention provisoire à leur peine, l’établissement où ils seront envoyés ainsi que d’autres formalités administratives. L’ancien chef des pirates grommela dans sa barbe son mécontentement ! Ses yeux fusillèrent son amant ! Finalement, ils disparurent par une porte en compagnie de trois policiers.
Un mois plus tard…
Sous un soleil de plomb, la prison prenait vie. Les détenus pouvaient librement vaquer à leur occupation. Profitant des heures de sortie, Vaas rejoignit les hispaniques pour une partie de cartes. Les mises n’étaient que quelques babioles, rien ne l’intéressait, sauf, éventuellement les cigarettes. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Gallagher s’était bien acclimaté au milieu carcéral. Avec ces compétences en ingénierie et son génie, il passait son temps à rendre des services. Contrairement à Vaas, qui passait la plupart de son temps à défier les gardiens ainsi qu’un certain groupe de blancs avec des idées raciales extrêmement douteuses. Eux, peu de gens les appréciait… Ils étaient souvent au centre des conflits. D’ailleurs, en parlant de ces déchets de l’humanité, l’un d’eux s’approcha de l’amant de Vaas. Un homme maigrichon avec des tatouages prônant des idéaux suprémacistes. « Hé, Gueule d’ange ! » Être le chef de meute lui permettait certains privilèges. « T’sais… Y a eu des libérations la semaine passée. » Deux autres personnes du même groupe se mêlèrent à la discussion, afin de mettre sous pression Lip. « Ma pucelle s’est barrée ! Du coup, tu pourrais me tenir la poche… Tu sais, me faire plaisir. » Des rires moqueurs émanèrent des deux autres. Concentré sur son jeu, il ne suivait plus son mari du regard. Grossière erreur, mais qu’un autre détenu corrigea. « Oye, hombre ! No es tu novio ? » Immédiatement, ses iris se redressèrent. Ses phalanges pressèrent le bas de son jeu. Tandis que le trio continuait d’intimider le blondinet, Vaas, pris de rage, se redressa. Tout son être n’était aminé que par une seule et même émotion. « Hé, petit blanc de merde ! » Incrédule, l’intéressé se retourna à s’en décrocher la mâchoire. « Un petit latino… Qu’est-ce que tu veux ? T’as envie que je te plante, petit merdeux ? » Tout en aboyant, il s’approcha de son adversaire dans l’espoir de l'intimider. Cependant, sa menace ne fonctionna pas. L’hispanique ne sourcilla pas. En voyant l’échec de son petit manège, il tenta de raffermir son autorité.
« Petit enfoiré de Mexicain ! Tu sais qui je suis ! Tu te prends pour qui à me parler sur ce ton… T’as pas peur des répercussions ! Tu vois mes potes, ouais, ce sont eux, juste là. » Sa tête indiqua les énergumènes qui se trouvaient derrière lui. Cinq à six personnes bombaient le torse, fières comme des paons. « Ouais, tu ne t’es pas frotté à la bonne personne, connard ! T’as besoin de jouer au héros ? Sauver le petit cul de ce petit nouveau… » Il reluqua sans vergogne la courbe de Gallagher. « Joli morceau… Mais, il est à moi ! C’est mon remplaçant. » Son index et son majeur agrippèrent l’intérieur de sa poche et la ressortirent. « Allez, mon mignon agrippe la poche de papa ! Ce sac à merde de latino n’a… » Interrompu par la violence, la main de Vaas enserrait le col de son uniforme orange. Tous les regards étaient tournés vers eux, mais personne n’intervenait. Tous observaient la scène avec attention. Le physique de Vaas n’enviait en rien celui de Theodore… En puissance brute, il dépassait aisément ce maigrichon, mais lui, possédait plusieurs hommes. Après tout, il suffisait d’abattre l’alpha pour soumettre les autres chiens, non ? « Tu m’as fait perdre ma partie, enfoiré… Et tu crois pouvoir baiser mon mec ? » Un rictus étira son visage. Ce sourire, Lip le connaissait bien et cela ne présageait rien de bon ! Son crâne s’encastra furieusement dans celui de son adversaire. Malgré le choc, le Rakyat n’abandonna pas sa prise et frappa à plusieurs reprises le visage de ce raciste. La bestialité, qu’émanait du pirate, dissuada la plupart des individus, mais un homme, sûrement le second, décida d’intervenir. Ses paumes s’abattirent avec force sur le dos de Vaas et l’écartèrent de Theodore. Malheureusement pour lui, il ne le vit pas de cet œil et se retourna afin de le plaquer au sol. Une ruée de coup s’abattit également sur lui. Ancien combattant, il savait parfaitement où frapper pour infliger un maximum de dégâts. Avertis tardivement, plusieurs gardiens déboulèrent et séparent le groupe. « Dispersez-vous ! Arrêtez ça ! » Les avertissements ne suffirent pas. L’un d’eux se jeta sur Vaas. « Lâche-le ! Putain, Montenegro ! Fout lui la paix ! T’es toujours dans les emmerdes, toi ! » Un homme vint en renfort à son collègue. « Une semaine au mitard, ça va te passer l’envie de foutre la merde, Vaas ! » Grogna-t-il. À deux, ils traînèrent difficilement l’ancien trafiquant. Quant aux deux individus, ils furent acheminés à l’infirmerie.
Une semaine plus tard, quelques heures avant la libération d’un homme…
Brucie, un détenu pris pour possession de drogue, recherchait Lip du regard au milieu de cette masse humaine. Un désir bien particulier animait ce détenu… Il connaissait la réputation de l’Américain et espérait pouvoir obtenir son aide. Après quelques secondes, il le héla. « Gallagher ! Je te recherche partout depuis plus de trente minutes… Bordel ! » Il s’installa à ses côtés. « J’ai entendu dire que tu rendais des services aux gens… Alors, j’aimerais bien que tu m’aides… » Sa tête se rapprocha de lui. « Tu pourrais m’avoir un Mc’Do ? J’en peux plus de la bouffe de cette cantine… Toujours sans goût et fade… S’il te plaît ! Tu arriverais à m’avoir ça ? Je sais que tu le peux… Même un emballage ! Juste sentir l’odeur de l’emballage ! Allez, Gallagher ! Rends-moi ce service ! » Ses mots n’étaient pas loin de l’imploration. « Je te laisse, je vois ma sœur dans dix minutes ! Pense à ma demande… Ou si t’arrives à avoir du Prozac… Ou du Viagra ! » Sous ses belles paroles, il disparut dans sa cellule. Ce charmant Brucie n’avait rien de méchant ou d’intimidant… Il était un peu bête, mais gentil. Il avait voulu gagner rapidement de l’argent et c'était fait avoir par un dealer, qui a vu en lui l'opportunité d’avoir une mule. Le départ de l’homme et son bafouillage incohérent était dû à la présence de Torres. D’ailleurs, ce dernier se rapprocha de Lip. « Salut Philip ! » Chantonna-t-il. « Vaas n’est toujours pas sorti ? » Sa question était plus une manière d’entamer la discussion. « Excuse Brucie… Je crois qu’il a un peu du mal à reconnaître qu’il a apprécié le fait d’embrasser un homme. » A cette information, il agita ses doigts dans sa direction. « Dans tes rêves, chérie ! » Cria-t-il. « Ce n’est pas ce que tu m’as dit l’autre soir ! » Face à ses accusations, il se tut et se carapata loin de cet homme. Un rire cristallin émana de Torres. « Oui, on l'a fait à la buanderie… Le gardien était occupé avec deux suprémacistes blancs… Qu’est-ce qu’ils peuvent être cons ! Depuis le départ de Theodore à l’infirmerie, il n’arrête pas d’essayer d’avoir la place du patron… Je me demande combien d’os ton homme lui a brisé. » Les deux individus poursuivirent leur précédente discussion. « D’ailleurs, Vaas et toi, comment vous faites pour fonctionner ? J’aimerais déclarer ma flamme à Travis, mais je crois qu’il ne comprend pas… Comment tu as fait avec ton homme fort séduisant ? » Bien qu’homosexuel, Torres n’essayait pas d’accaparer Lip, ou même Vaas. Contrairement à certains, il tenait à sa vie et Vaas ne devrait plus tarder à sortir de son trou. Le fauve n’hésiterait pas une seconde à massacrer cet homme.
De son côté, Vaas avait vécu une longue et horripilante semaine. Un des gardiens avait décidé de l’emmerder ! Sans doute, croyait-il, que ce pauvre bougre faisait partie du même gabarit que les autres. Il se trompait sur son compte et l’apprendra bien assez tôt. Le fauve en cage déambulait et grognait son mécontentement envers tous ceux qui l’approchaient. La porte de cette cellule s’ouvrit, la lumière l’inonda de sa chaleur. Les paupières du pirate se fermèrent et profitèrent de cette liberté. Enfin, il allait retrouver son amant. Lip n’avait pas quitté une seule seconde ses pensées… Il ne tentait rien envers les gardiens pour lui ! Une seule et unique chose trottait dans sa tête : le posséder. Insatiable, cette semaine d’abstinence forcée l’exaspérait profondément. Avec ou sans autorisation, il comptait bien rattraper le temps perdu en prenant du plaisir avec Lip dès que l’occasion se présentera. Un bruit strident se fit entendre et les portes métalliques s’ouvrirent. Menotté, le gardien ôta l’entrave de l'homme et le poussa vers l’avant. « Cette fois-ci, évite de merder ! Sinon, tu retournes au mitard pour deux semaines ! Et peut-être que ta peine ne sera pas si minime, compris ? » Bien entendu, le pirate n’apprécia guère cette formalité et le fusilla du regard. Sans attendre une seconde de plus, son geôlier retourna à son poste. Vivement, son regard rechercha son petit ami. Après quelques minutes de recherches, il l’aperçut et se rua sur lui. « Je crois que ton taureau est là… Je te laisse profiter, je vais à la gym avec Morreiro. Bisous. » Torres s’éclipsa en jetant un regard à Vaas. « Vraiment un beau morceau. »
Ses lèvres s'écrasèrent avec ferveur contre les siennes. Un sourire prometteur animait son visage. Son corps se pressait contre le sien. Ses mains s’aventurèrent sur sa tenue et agrippèrent les pans de son vêtement afin de l’entraîner avec lui vers leur cellule. « Amène-toi, Gallagher ! Je vais te faire ta fête, hermano. » Chuchota-t-il, brièvement. Tout son être appelait à la luxure ! Il ne réussira pas à attendre une minute de plus…
Dernière édition par Vaas Montenegro le Lun 6 Fév 2023 - 20:09, édité 2 fois
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Mar 9 Aoû 2022 - 20:39
(UA'') PRISON IS LIKE HIGH SCHOOL WITH KNIVES
Lipaas
Lip avait trouvé le bon plan pour faire rentrer un peu d'argent chez eux et de quoi subsistait jusqu'à la saison nouvelle. Une vieille dame avec un héritage conséquent, mais suffisamment mauvaise pour n'avoir aucun scrupule pour la dépouiller ne serait-ce qu'un peu. Gallagher était sûre de ce qu'il faisait, tout était très bien préparé...enfin c'était ce qu'il croyait. D'habitude, il ne merdait jamais en terme de ruse. L'intello avait même enrôlé Vaas à son nouveau projet, ce dernier avait accepté sans rechigné. Tout allait très vite avec l'adrénaline, beaucoup trop vite, y compris la course poursuite avec la police qui se termina directement dans un arbre. Le choc fut suffisamment violent pour casser le pare-brise et ouvrir les airbargs. Le pirate pesta à son encontre, mais Gallagher ne répondit rien, se rendant compte qu'ils étaient fais comme des rats. Encore un peu sonné, du sang sur la tempe, il se laissa arrêter sans rechigner. Comme au Monopoly, il allait aller à la case prison sans passer par la case départ. Ce n'était pas la première fois que le jeune homme se faisait arrêter. Il l'avait été pour vol de voiture et il aurait pu écoper des années de prison bien assez tôt, s'il n'avait pas été mineur, bien qu'il aurait pu être condamné en tant que majeur puisqu'il était à la limite. Cette fois-ci, il ne s'en sortirait pas, en tout cas pas avec un avocat commis d'office puisqu'il n'avait pas pu se payer un bon avocat avec son amant. Le procès fut interminable, trop de blabla et plus les heures passaient, plus il doutait de sortir ici en homme libre ou avec une peine amoindrie. Lip essaya de se démener lorsqu'il était à la barre et espérait intérieurement que Vaas ne foire son témoignage ou répondent à qui que ce soit. Étrangement, il se montra exemplaire, Lip aurait pu en être fier si Montenegro ne le fusillait pas du regard. La sentence tombée, c'était comme si le temps venait de s'arrêter. Il avait beau s'y préparer, il n'y arrivait pas à en croire ses oreilles. Sa famille présente au tribunal fut sous le choc. Gallagher n'eut pas leur temps de leur dire au revoir et s'écria à leur attention : « Ça va aller, ne vous inquiétez pas. Ça va aller. » Ou peut-être était-ce pour se rassurer lui-même. Le seul petit point positif c'était que l'avocat avait réussi à faire en sorte que Vaas et Lip puissent séjourner dans la même prison, notamment en jouant sur leur lien marital.
Un mois s'était écoulé entre le procès et leur entrée en prison. Lip avait dû s'adapter, c'était un peu comme se retrouver dans un foyer d'accueil lorsque Ian et lui avaient été retirés de l'autorité désastreuse de leur parents ou de celle de sa sœur Fiona. Comme pour le foyer, la prison avait son lot de caïds et de trafic en tout genre. Étant du genre actif, Lip avait décidé de rendre des services et de participer aux diverses travaux payés une misère, cela lui évitait de complètement sombrer. Jusqu'à présent, Gallagher n'avait pas fait de vagues et gérait parfaitement son petit business, il n'avait pas d'ennemis, en tout cas, pas à sa connaissance. On pouvait presque espérer pour lui une remise de peine ou une sortie anticipée pour bonne conduite. Bien évidemment, cela ne faisait qu'un mois et il était encore trop tôt pour savoir s'il tiendrait déjà une année entière de la sorte. Cependant, Lip n'était pas seul, Vaas était également avec lui, ce qui rendait la peine plus supportable. L'intello s'en voulait de l'avoir fait plonger pour une erreur de calcul et surtout l'un de ses plans. Il avait même demandé à l'avocat commis d'office de l'accabler plus que son mari. Ce dernier ne pouvait rien faire à ce sujet et puis Montenegro avait refusé. Le pirate avait également trouvé ses marques et il vaquait à ses activités lorsque le citadin faisait les siennes. C'était par exemple le cas en cet après-midi ensoleillé. Son amant jouait aux cartes tandis que Lip était en train de lire un bouquin assis sur banc. En entendant une voix l'interpeller, le blondinet arrêta sa lecture pour jeter un regard à son interlocuteur. Il s'agissait d'un leader d'un groupe détestable et tellement peur recommandable. Néanmoins, si le jeune homme ne les fréquentait guère, il pouvait faire affaire avec eux, en leur faisant payer le prix fort. Néanmoins, jusqu'à présent aucun service n'avait été fait. D'ailleurs, Gallagher ne pu s'empêcher de lâcher un léger rire en entendant sa proposition.
« Hey mec, je ne fais pas ce genre de service, mais si tu veux un objet plus matériel, je peux te le procurer, tu sais comme les objets pour adultes. Tu verras tu n'as besoin que de tes mains. »
Lip ferma son livre en voyant qu'il n'aurait pas de tranquillité, d'autant qu'il était en nombre inférieur. Voyant Vaas débarquer furieux, l'intello se redressa. Il était prêt à calmer le jeu, faire comprendre à son amant qu'il n'avait pas besoin de le protéger, mais trop tard, la tension était à son comble et ce fichu leader était prêt à en découdre. D'ailleurs croyant avoir remis le Rakyat à sa place, le détenu se retourna vers Phillip pour l'obliger à se soumettre. Gallagher allait répliquer lorsque son homme vint à montrer sa force. Montenegro n'avait pas besoin d'aide pour se défendre et puis les moutons de ce leader vint à bloquer Lip pour ne pas intervenir. Il n'y avait pas à dire Vaas était dans son élément, mais ce qui ne plaisait pas au blondinet, c'était les conséquences de ses actes. Celles ne tardèrent pas à arriver, des gardiens arrivèrent pour les séparer et son mari fut envoyé au QHS, les autres à l'infirmerie. D'ailleurs, leur chef beugla à l'encontre de Vaas et de Lip :
« J'en ai pas fini avec vous ! »
Attendre une semaine Vaas fut terriblement long, déjà que la prison rendait le temps si lent et les jours si répétitifs. Gallagher se retrouvait dans une cellule vide, sans son acolyte. Lors des moments en communauté, Lip continua de se trouver des activités pour ne pas tourner en rond. Il ne cessait pas de penser à son pirate. Cet enfoiré lui manquait terriblement et il espérait qu'il supportait bien le trou. Les rumeurs à propos de cet endroit, n'envisageait rien de bon. Certains disaient même qu'être en isolement détruisait les gens. Connaissant le passif du Rakyat et son esprit tourmenté, le blondinet avait peur que son état empire. Par moment, il croisa la route de ses nouveaux ennemis, même si rien ne se passait avec l'absence de leur débile de chef, ils lui faisaient comprendre qu'ils ne les oubliaient pas. Assis à une table, Gallagher fut accosté par Brucie. Ce dernier lui demanda une demande particulière qui fit rire le gosse des quartiers Sud.
« T'es sérieux mec ? » il rit avant d'ajouter : « J'vais voir ce que je peux faire, mais ça risque de te coûter cher en paquets de clopes ! »
Le deal accepté, ce fut au tour de Torres de venir lui tenir compagnie et de lui raconter sa relation avec Brucie, narguant ce dernier au passage ce qui amusa Lip. « Il doit sortir aujourd'hui si mes calculs sont bons, on perd facilement la notion du temps ici ! » Gallagher savait très bien quel jour ils étaient, il attendait la libération de Vaas avec impatience. « ça explique le Prozac et le viagra qu'il a demandé ! » le jeune homme se mit à rire de bon cœur avant de rebondir sur le leader des suprémacistes : « Je te le fais pas dire ! Des pourritures ! Connaissant Vaas, il a dû toutes les brisées. » Le pirate et la violence c'était une longue histoire : « Oh tu sais...je ne pense pas être un bon exemple pour ce genre de trucs...j'suis pas gay ! » Cette révélation fit attraper le fou rire à Torres : « Voyons mon chou à d'autres ! » ce à quoi Lip rétorqua : « Je n'aime pas les mecs, ça ne m'attire pas, vois-moi comme étant Vaasexuel dans ce cas ! » Un autre rire dégagea de son ami puis lorsque celui-ci tourna la tête, il aperçu le rebelle. Afin de le laisser profiter des retrouvailles, Torres abandonna Lip. Gallagher n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit que son homme vint à s'emparer de ses lèvres. Bordel, elles lui avaient tant manqué ! Il lui avait tant manqué ! Le blondinet prolongea avec fougue tandis que le Rakyat se colla à lui et l'attira contre son torse. L'excitation était à son comble pour les deux hommes, le blondinet partageait la même envie bien qu'il aurait aimé discuter de leurs semaines respectives, s'assurer que son tigre allait bien. Sans rechigner, il se leva et vint à le suivre avec empressement pour retourner à leur cellule. Ils éviteraient ainsi d'attirer l'attention sur eux. Marcher vite, n'ayant pas l'autorisation de courir, le tout en voulant embrasser et enlacer Vaas, rendit pour Gallagher, la destination impossible. Dès lors, lorsqu'ils se retrouvèrent à l'intérieur du bâtiment pénitencier et plus dans la cour, Lip attira Vaas dans le placard à balais le plus proche. Le placard était vraiment petit et bordélique, il fallait enjamber les produits d'entretiens et autres matériels. Le blondinet ferma la porte et vint à embrasser avec fougue son amant, ses mains vinrent déboutonner avec empressement les boutons de son uniforme tandis qu'il colla son dos contre le seul mur libre qu'il y avait. Au passage, un balais rejoignit le sol tandis que les mains de Lip ne perdirent pas de temps pour baisser l'uniforme et enlever son tee-shirt blanc :
« T'es qu'un enfoiré, tu le sais ça ? »
Une jolie façon de lui dire qu'il lui avait tant manqué. Lip lui adressa un sourire avant de l'embrasser une fois de plus et de laisser balader ses mains sur son torse, son dos, mais aussi ses fesses. Il était complètement à la merci de son homme.