La décision a été prise rapidement. Peut-être trop rapidement. Mais Miles avait raison. Pete ne pouvait pas se contenter de jouer le larbin pour des gens qui ne le considéraient à peine. Le super-héros a alors joué le tout pour le tout en allant voir certains professeurs de l’université de la ville afin de trouver au moins l’un d’entre eux acceptant de le prendre comme doctorant. Quelle ne fut pas sa surprise d’avoir été accepté par deux d’entre eux. Dans les domaines qu’il désirait d’autant plus. Sabé Tsabin a d’ailleurs été très enjouée en voyant le sujet de sa thèse et c’est ainsi que les choses se sont précipitées.
Pete doit commencer à préparer des cours pour les futurs étudiants de l’université, mais il doit également commencer à rédiger sa thèse et pour cela, il aura trois années. Au bout du compte, s’il réussi sa soutenance face à un jury, il pourra être considéré comme docteur en biochimie et en sociologie. Un rêve qu’il n’avait jamais osé ne serait-ce qu’imaginé. Tante May serait tellement fière de lui. Il réussit enfin à reprendre sa vie en main, à faire ce pour quoi il a été amené dans ce monde : rendre celui-ci meilleur.
S’il n’a commencé qu’il y a très peu de temps, il a déjà rencontré Sabé à plusieurs reprises afin de travailler conjointement avec elle. Cette dernière étant là pour la rédaction de sa thèse, pour la création de ses cours, il est avec son deuxième directeur de thèse, qui lui est docteur en biochimie justement, un homme assez intéressant, du moins, assez pour ne pas assommer tout un amphithéâtre avec une voix monotone et un cours par vidéoprojecteur.
Mais malgré tout, même en période de vacances scolaires, Pete a besoin de s’avancer, de trouver des références et d’aller à la bibliothèque universitaire, et notamment dans le laboratoire de sociologie pour avoir d’autres ouvrages que pourraient lui conseiller les autres professeurs. Il a donc décidé d’aller à l’université, d’autant plus que cela lui permettra de penser à autre chose qu’à Miles qui occupe bien trop ses pensées depuis qu’ils se sont entraînés l’autre fois. Certes ils ont parlé par messages, mais ne se sont pas encore revus. La faute à un emploi du temps trop chargé, surtout pour Pete qui doit absolument tout gérer pour avoir un revenu, commencer à créer ses cours et puis la colocation lui prend aussi pas mal de son temps.
Mais une fois dans le laboratoire, il sourit, et respire enfin pleinement. Une grande inspiration et le voilà qu’il se dirige vers les grandes étagères mettant en exergue de grandes œuvres d’autres spécialistes et qui pourraient lui servir. Pourtant, il ne peut s’empêcher d’avoir d’autres préoccupation en tête et ce malgré tous ses efforts. Entre le retour de ses dons et surtout la réaction érectile de son corps lorsque Miles l’a embrassé sur la joue, il ne sait plus ou donner de la tête.
C’est alors que la porte s’ouvre et se referme, laissant probablement entrer quelqu’un, il ne sait pas qui cela peut être, mais dans tous les cas, autant être le plus poli possible, c’est pour cela qu’il ouvre la bouche pour saluer cette personne.
– Bonjour à vous.
Alors qu’il se décale pour regarder qui vient d’arriver, il se rend compte que c’est sa directrice de recherche et un sourire illumine son visage tandis qu’il s’approche d’elle pour lui serrer la main en signe de respect.
– Oh bonjour professeur, comment allez-vous ?
Oui, un peu révérencieux, mais il n’y peut rien, il est extrêmement stressé, et en prime il ne sait pas trop comment gérer ce qu’il ressent. Ce qui est sûr, c’est que la situation le dérange beaucoup moins que celle qu’il pouvait vivre à l’hôpital.
Invité
Mer 17 Aoû - 14:36
❝Pete & Sabé❞ Hard Work Day
Quand bien même l'été me permet de me sortir un peu la tête de mes responsabilités universitaires pour me concentrer sur d'autres choses, je reste focalisée sur mon travail, et il n'est pas rare de me retrouver dans les couloirs de l'université, y compris comme maintenant, en plein mois de juillet. Il faut dire qu'il y a toujours de nouvelles choses à faire, et que l'été n'accorde aux universitaires que des vacances très partielles. Cela ne me pose pas de souci, néanmoins. Bien au contraire, rien ne m'insupporte davantage que l'inactivité.
Ici, dans le labo de sociologie de l'université, j'ai l'impression de pouvoir me rendre au moins utile. Et ce n'est pas déplaisant de s'y rendre en plein été. J'aime l'atmosphère dans laquelle baigne ce bâtiment en l'absence du moindre étudiant. Ou presque, je me suis peut-être avancée un peu trop rapidement sur ce dernier point. Car quand j'ouvre la porte de la pièce, je me retrouve nez à nez avec un de mes étudiants, un doctorant que je connais bien puisque je suis sa directrice de recherches. J'ai été immédiatement emballée par le sujet de sa thèse. J'apprécie beaucoup Pete, c'est quelqu'un d'investi, d'intelligent, de motivé, et échanger avec lui est toujours une chose passionnante.
❝Pete, je ne m'attendais pas à vous trouver ici. Je vais très bien et vous-même ?❞
Je ne vais pas si bien que cela, en réalité, mais bien sûr, si je ne suis d'ordinaire pas de nature à partager mes préoccupations avec qui que ce soit, je le ferais encore moins avec un de mes étudiants. Je ne pense pas qu'il soit approprié de s'engager sur de tels terrains, et quoi qu'il en soit, j'ai toujours eu pour habitude de garder mes émotions pour moi-même et de les partager le moins possible. C'est une règle à laquelle je n'ai pas l'intention de déroger.
❝Vous me semblez soucieux. Je peux peut-être vous aider pour quelque chose ?❞ je demande, bien évidemment ravie de l'aider s'il doit faire face à un quelconque questionnement concernant lequel je pourrais lui apporter l'une ou l'autre de mes lumières. Sans forcément imaginer que ce qui lui pose souci a quelque chose de bien plus personnel.
A vrai dire, Pete est à la fois heureux et très contrarié d’être à l’université. Il pourrait passer son temps autrement, mais il n’a pas le choix. Préparer des cours… c’est quelque chose de totalement nouveau pour lui et pour cela, il a besoin d’aide. Voilà, la raison de sa venue dans les locaux du laboratoire de sociologie. Et tomber sur sa directrice de thèse est une véritable aubaine, elle pour l’aider à trouver comment faire, à avoir une pédagogie adéquate en fonction des notions qu’il veut aborder avec les étudiants. Bref, dans tous les cas, tout est réuni pour une journée productive. La seule ombre au tableau est toujours la même, il s’agit de ce qu’il ressent, de ses émotions qui le taraudent sans cesse.
– Pete, je ne m'attendais pas à vous trouver ici. Je vais très bien et vous-même ?
Il comprend très bien qu’il y a aussi une autre ombre. Ne serait-ce que par le pli discret de son front, ou encore le regard légèrement fuyant. La professeur Tsabin n’est pas très douée pour mentir, mais il ne va pas aller lui poser des questions indiscrètes, ce n’est pas son rôle et les deux universitaires ne se connaissent pas assez pour cela.
– Vous me semblez soucieux. Je peux peut-être vous aider pour quelque chose ?
Cette fois, Pete se met à sourire en la regardant tout en faisant un geste de la main afin de lui présenter tous les papiers qui jonchent le bureau devant lui. Autant de livres et des documents qui doivent pouvoir l’aider à faire ce pourquoi il est venu ici.
– A vrai dire, je ne sais pas par où commencer. Vous savez, je n’ai encore jamais préparé des cours et je suis totalement perdu.
Autant ne pas nier les difficultés qu’il peut éprouver. Pete ne veut pas avoir l’air d’un clown aux yeux de sa directrice de recherche, et tout ce qu’il espère c’est réussir à avancer et à prodiguer un savoir adéquat aux élèves qu’il aura devant lui d’ici deux mois.
Il se passe alors une main derrière la nuque, à la racine de ses cheveux, signe qu’il est assez gêné de demander de l’aide ; lui qui d’habitude est plutôt du genre entreprenant et se débrouille seul. Cette fois, il a clairement besoin qu’on lui tende la main pour lui fournir l’assistance dont il a besoin.
– Je suis d’ordinaire un petit rigolo qui fait tout au feeling. Mais j’ai… j’ai besoin de changement, et j’ai envie d’aider le monde. C’est pour cette raison que je veux devenir docteur et faire de la recherche en biochimie et en sociologie. Seulement, je ne sais pas comment je dois faire… et j’ai besoin de votre aide professeur.
Il la regarde toujours avec cette petite gêne, le regard fuyant à son tour, mais surtout, il l’implore, et c’est plutôt rare qu’il fasse tout cela. Pete ne fait pas cela, il se bat afin d’obtenir ce qu’il veut et pour garantir la paix à tout prix.
Invité
Mer 24 Aoû - 14:42
❝Pete & Sabé❞ Hard Work Day
❝C'est loin d'être un exercice facile, surtout au début❞, je confirme en adressant à mon interlocuteur un sourire indulgent alors que ce dernier, considérant le monticule de papiers et de livres sur lesquels il a l'intention de se pencher, me confesse ne tout simplement pas savoir par où commencer. ❝Moi-même je ne suis pas certaine d'avoir complètement pris le pli, encore. L'enseignement est un métier que je découvre encore, très éloigné de ce qu'étaient mes anciennes fonctions❞, je confesse alors.
Ce qui est vrai. Pourquoi être devenue professeure ici, alors ? Je n'ai pas de réponse toute faite à cette question : le métier s'est imposé à moi, et j'ai décidé de suivre cette intuition, même si je n'avais pas la moindre idée d'où tout ceci allait bien pouvoir me mener. C'est un choix que je ne regrette pas. Je trouve cette fonction stimulante, par de nombreux aspects.
❝Je peux peut-être vous donner quelques conseils, va savoir ?❞ je suggère sans pouvoir être certaine d'être d'une grande utilité à mon interlocuteur pour autant. Il se peut très bien qu'il se passe de mes conseils, et je ne le prendrais pas mal.
Pete reprend la parole, m'en dit plus long sur ce qui le taraude plus exactement. Il se qualifie comme un petit rigolo, qui ferait tout au feeling. C'est vrai que Pete est un boute-en-train, et sa personnalité des plus solaires n'est pas pour me déplaire. Il me fait part de son besoin d'évolution, et de faire changer le monde.
❝Si votre intention est véritablement d'aider le monde, et le plus rapidement possible, alors je pense que le meilleur conseil que je puisse vous prodiguer est de ne pas restreindre votre action aux murs de cette université.❞
Je lui adresse un fin sourire. Je ne cherche pas à minimiser notre action, bien au contraire, d'autant qu'il est essentiel d'éveiller de jeunes esprits à des potentialités nouvelles, mais nous devons admettre que nos possibilités sont forcément restreintes par un cadre duquel il est toujours important de savoir sortir.
❝Quels changements voudriez-vous apporter à ce monde ?❞ je lui demande en le fixant avec intérêt.
Aider les autres peut se faire de bien de manière, à petite comme à grande échelle, et je m'interroge sur la nature des ambitions de mon interlocuteur.
Pete a toujours su que le métier d’enseignant est quelque chose de particulièrement ardu. Il n’y a pas que le travail devant élève, loin de là. Il s’agit de préparer les cours, de faire également des corrections de copies. Mais en prime, il est doctorant, alors il doit aussi commencer sa thèse, et c’est loin d’être chose facile. Néanmoins, cette idée le réconforte et lui donne une raison d’être. Il n’est peut-être plus le Spider-Man d’avant, mais il peut en devenir un autre, et s’il doit passer par là, alors il le fera avec le sourire aux lèvres.
La docteure Tsabin avoue elle également qu’elle ne trouve pas cette tâche aisée, mais que l’expérience aide à se forger et à parvenir aux objectifs que l’on se fixe. D’ailleurs, le fait que ses anciennes fonctions ne soient pas celles-ci intriguent l’ancien super-héros. Que pouvait-elle être dans son mode d’origine ? Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne vient pas du sien, enfin… cela ne veut rien dire au final, il ne peut connaître tous les habitants du monde dont il vient.
– Si votre intention est véritablement d'aider le monde, et le plus rapidement possible, alors je pense que le meilleur conseil que je puisse vous prodiguer est de ne pas restreindre votre action aux murs de cette université.
Pete comprend exactement ce qu’elle veut dire. C’est pour cette raison qu’il veut également retrouver ses pouvoirs, afin de sauver les autres sur tous les fronts. Il commence petit à petit à récupérer des dons, du moins, un pour le moment.
– Quels changements voudriez-vous apporter à ce monde ?
La question est sérieuse, mais il la trouve incroyable. Cela lui ouvre des perspectives et des portes auxquelles il n’avait pas songé auparavant. Que veut-il faire pour aider le monde ? Tellement de choses, tellement de possibilités que ça lui en donnerait presque le tournis. Il se redresse alors pour s’appuyer légèrement avec le bas de son dos sur le bord du bureau afin de garder sa directrice de thèse avant de fournir un élément de réponse.
– J’aimerais prouver que la technologie peut révolutionner le domaine de la santé… c’est le premier des points que j’ai en tête.
Il sait que l’on peut faire de la peau artificielle qui permet la cicatrisation, mais si l’on pouvait aller plus loin ? Créer des organes artificiels par exemple ? Ce serait une avancée extraordinaire pour permettre la guérison de maladies potentiellement mortelles. Quand Pete repense à ses travaux avec le docteur Octavius, cela lui rappelle également qu’on peut créer des prothèses articulées qui remplaceront vraiment le membre perdu. Il faudrait qu’il se penche à nouveau sur tout cela un jour.
– Je voudrais aussi rendre ce monde plus sûr et redevenir le héros que j’étais dans mon monde, ce serait extraordinaire parce que j’aurais l’occasion de faire ce que je veux tout en aidant les autres du mieux possible.
Il se met alors à sourire, en s’imaginant recommencer à se balancer de bâtiment en bâtiment avec ses toiles, faire des figures aériennes compliquées et coffrer à nouveau des criminels. C’était sa raison de vivre, son leitmotiv, désormais il se retrouve dépossédé de ce qui le caractérisait autrefois, et c’est pour cela qu’il est heureux de faire ce nouveau travail, parce que ça redonne sens à sa vie, d’une manière différente, mais tout aussi satisfaisante.
Invité
Mer 7 Sep - 13:37
❝Pete & Sabé❞ Hard Work Day
Je hoche la tête, approbatrice, quand Pete me répond souhaiter prouver que la technologie peut faire des merveilles en matière d'innovation dans le domaine de la santé. Je suis du même avis. Quand certains sont encore très frileux à l'idée de pousser plus loin la recherche dans ce domaine, j'estimerais plutôt qu'il serait du devoir de tout un chacun d'investir des fonds supplémentaires à ces fins. Le monde duquel je viens était différent en matière d'innovations technologiques, mais très avancé, plus avancé sans aucun doute, et si j'admettrais qu'il n'est pas toujours judicieux de se reposer sur les nouvelles technologies dans l'espoir de parvenir à ses fins, je pense également que rejeter en bloc cette possibilité est forcément une erreur.
❝C'est une belle entreprise, quoi qu'elle promet d'être laborieuse - mais c'est justement ce qui la rend si passionnante, n'est-ce pas ?❞ fais-je avec un sourire en coin.
Je ne serais jamais de ceux qui reculent ou rebroussent chemin face à aucun défi de l'existence. Bien au contraire, j'aurais plutôt tendance à fixer ces défis, ces challenges, avec autant de résolution que d'intensité. Plus la montagne est haute et difficile à gravir, plus atteindre finalement son sommet se révélera stimulant. Pete est un jeune homme ambitieux en plus d'être intelligent, je ne doute pas un seul instant qu'il parviendra bel et bien à ses fins.
❝Redevenir un héros, c'est une ambition bien plus dangereuse, en revanche❞, je remarque en arquant un sourcils intrigué, curieuse d'en apprendre davantage au sujet de la vie passée de mon interlocuteur, qui manifestement n'a pas de été de tout repas - mais c'est de cela que sont faites les vies les plus fascinantes, n'est-ce pas ?
Je le vois au sourire qui s'affiche sur son visage, à la manière dont il évoque ce passé à reconquérir, cela fait partie de lui, ce que je peux comprendre. Nous avons chacun en nous cette vocation que nous souhaiterons servir notre vie durant, quelque chose qui nous porte, qui prend toute la place, qui dépasse, et de loin, toute autre forme de pensée. La mienne ? La mienne, c'est bien simple, se résume un un nom, un seul. Padmé.
Pete voudrait réussir à redevenir un héros, il voudrait aussi réussir à guérir les gens grâce à la biochimie. C’est un objectif à long terme qu’il voudrait réaliser, mais c’est sûr qu’il lui faudra du temps et surtout beaucoup de persévérance, d’autant plus qu’il doit travailler avec les meilleurs pour y parvenir. Sa thèse est une chose, mais aller au bout des choses en est une autre. Sabé doit le savoir, du moins, le docteure Tsabin doit le savoir.
– C'est une belle entreprise, quoi qu'elle promet d'être laborieuse - mais c'est justement ce qui la rend si passionnante, n'est-ce pas ?
Il doit admettre qu’elle a totalement raison. Les grands objectifs rendent la vie trépidante, et surtout bien plus intéressante à expérimenter. Pete ressentait tout ça en étant Spider-Man, et il espère tellement que cela puisse être à nouveau le cas un jour.
– Redevenir un héros, c'est une ambition bien plus dangereuse, en revanche.
Elle n’a pas totalement tort. Faire face au mal est une entreprise dangereuse. Mais tellement exaltante, et puis cela permet d’aider les autres, chose qu’il apprécie. Savoir qu’il peut être utile, c’est une satisfaction en soi. Le fait d’être toujours confronté en danger, c’est clair que ce n’est pas ce qu’il aime le plus, mais ça lui procure une adrénaline agréable et qu’il cherche à retrouver dès qu’il le peut.
– Quel genre de héros étais-tu, dis-moi ?
Quel genre ? Il ne saurait pas trop. Il fait toujours tout pour aider son prochain, il cache son identité. Que dire d’autre ? En vérité, il ne sait pas trop comment se définir. Il était le protecteur de sa ville, c’est tout et plusieurs fois il a été envoyé au tapis pour cette raison.
– Je voulais protéger tout le monde. J’étais au service de ma ville pour tenter de les aider tous. Mais souvent je m’en prenais plein la tronche.
Pete est clairement heureux de le faire. Mais… ces derniers temps, du moins, depuis son réveil du coma, il a eu quelques moments où il doutait de ce qu’il devait faire. Puis il a retrouvé Miles qui lui a donné le goût de l’aventure, le goût de l’altruisme. Ou du moins, il lui a redonné envie de tout cela.
– Quand j’étais adolescent, je me suis fait mordre par une araignée radioactive. Et quelques jours plus tard, je me suis transformé en homme araignée : super force, super agilité, je guérissais plus vite que les hommes normaux, et je pouvais aussi m’accrocher aux murs grâce à ma peau.
Le plus étrange, c’est qu’il commence à redevenir cette personne. Pete retrouve ses pouvoirs petit à petit, et son équipement est de nouveau bricolable. Il redevient la personne qu’il était, et cela l’emplit d’une joie intense. D’autant plus que Miles est de retour dans sa vie, et qu’il retrouve une motivation certaine à l’idée de redevenir l’Araignée sympa du quartier.
– Et vous ? Vous venez de quel type d’endroit ?
Lui curieux ? A peine. Mais c’est surtout pour comprendre un peu mieux qui est sa directrice de recherche, et surtout, cela permettra d’avoir une relation plus amicale et cela sera profitable pour leur travail conjoint pendant trois années entières.
– Enfin, si vous ne voulez pas en parler… ne vous forcez pas, continue-t-il de dire pour s’assurer de ne pas la froisser ou lui faire parler de choses qu’elle n’a pas envie d’évoquer.
Invité
Mar 4 Oct - 14:43
❝Pete & Sabé❞ Hard Work Day
❝Je crois malheureusement qu'à un moment ou un autre de sa vie, il faut accepter que l'on ne peut pas aider tout le monde❞, j'observe, songeuse, quand Pete me parle de sa vie passée et du type de héros qu'il avait été.
Est-ce que je suis surprise du tableau qu'il dresse de son lui passé ? Pas vraiment, je reconnais beaucoup de lui dans ce qu'il me présente, même si je ne l'ai jamais vu jouer les héros. J'ai pu constater qu'il avait le coeur sur la main, et c'est un constat que j'apprécie, que j'apprécie réellement. J'aime les personnes généreuses, et qui sont capables de faire passer l'intérêt des autres avant les leurs propres... c'est une chose que je suis parfaitement capable de comprendre, car je ne suis pas forcément différentes. Certes, je ne me verrais pas sauver une ville entière, mais je serais capable de donner ma vie pour Padmé... je me sens toujours capable de donner ma vie pour elle. Quoi qu'il advienne.
Le récit qu'il me donne de sa vie passée me passionne vraiment. Je n'aurais certainement pas imaginé toute ces histoires d'araignées radioactives... en même temps, ce genre de choses ne s'inventent pas, je crois. J'ai entendu des histoires incroyables, des parcours de vie exceptionnels, depuis que je suis dans cette ville, suffisamment pour croire mon interlocuteur sur parole d'office, et sans le remettre en question un seul instant, quand il me parle de tout ça. Au contraire, je l'écoute avec attention et sérieux, un sérieux à la hauteur de ce qu'il m'apprend.
❝C'est incroyable...❞, je ne peux m'empêcher de remarquer, fasciner. ❝Tu parles de tes dons au passé. Tu ne les possèdes plus ?❞
Je ne veux pas l'engager sur une conversation trop délicate, mais avant d'entendre sa réponse, j'accepte de me confier davantage sur moi-même.
❝Je n'ai rien contre le fait d'en parler, mais je ne saurais même pas par où commencer.❞ J'affiche un sourire. ❝L'endroit d'où je viens est... très différent. On pouvait voyager d'une planète à une autre en un clignement d'oeil, je sais que c'est difficile à croire, ici.❞
Mais c'est le cas, et cette planète où nous nous trouvons paraît avoir échappé à tous les radars. Et il semble impossible, en dépit de nos efforts à tous, de partir d'ici.
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