Outfit Le blanc. Si pour certains, cette nuance représente la pureté, la sagesse ou encore l'innocence, pour toi... Elle n'était que synonyme de néant. Un néant dans lequel tu te perdais, laissant ton esprit, toujours entouré de ce voile occultant, divaguer, pendant des heures, sans voir défilées les secondes. En fait, le blanc en question représentait simplement le plafond de ta piole, plafond que tu avais pris l'habitude de fixé quand tu t'enfonçais dans tes pensées es plus profondes. Quoi??? Vous êtes déçues ? Vous vous attendiez à une pensée philosophique ou autre ? Désolé, vous vous adressez à la mauvaise personne. Ici, y'a que des pensées chelous. Et beaucoup de sensations tout aussi chelous.
C'est ton jour de repos aujourd'hui. Et oui, ça t'arrive d'en avoir, même si tu préfères largement être occupé avec ton boulot, pour t'éviter de trop penser. Et en parlant de penser trop... Comme dit précédemment, le début du joli discours précédent, c'était juste toi, avachit sur ton lit, fixant encore une fois le plafond, de ta chambre, sans interruption, depuis que tes yeux se sont ouverts de nouveau. Contrairement à d'habitude, c'est pas les images et flashes vus dans tes conneries de cauchemars qui occupent tes pensées. Non... Cette fois, c'est différent. Enfin, pas drastiquement. Depuis ta rencontre, au Zoo, avec cette gamine rousse, l'autre jour... T'arrête pas de penser à elle. Euh... Non. Ne vous méprenez pas. Pas à elle, directement, mais plutôt... À ce que tu as vu, quand tu l'as touchée. Et ce que tu as ressenti, principalement. Déjà une semaine que tout ça s'était passé, et pourtant, t'étais toujours pas parvenu à te défaire de la sensation de colère qui t'avais assaillis. Rien que d'y repenser, t'avais des frissons. C'était comme si tu avais brûlé, littéralement, de l'intérieur. Comme si... Tu avais pu tout détruire sur ton passage, rien qu'avec ça, en l'espace d'une seconde, tout au plus. Et tu ne comprenais vraiment rien à tout ça. Du peu que tu en savais sur toi, tu n'avais jamais été comme ça. Certes, tu étais quelque peut asocial, renfermé, et tu avais une très forte tendance à préférer les animaux aux humains. Mais de là à ressentir ça... Une haine, une colère à ce point viscérale... Ça ne te ressemblait pas. Enfin, tu pensais que ça ne te ressemblait pas. Et c'est sûrement pour ça que ça te perturbais à ce point. Malheureusement... Tu n'as aucunement conscience d'à quel point tu peux être à côté de la plaque. À quel point... Cette haine t'appartient. Mais il te faudrait sûrement encore un bon moment avant de réaliser tout cela.
Pour le moment, tu restais complètement paumé. Paumé et l'esprit emplit de questions. Et tu avais beau dire, ou nier... Tu croyais bien savoir à qui tu devais les poser. Après tout, c'est elle qui t'a provoqué cette réaction disproportionnée. Elle qui t'a provoqué cette sensation de malaise, dès que tu t'en ai approché, d'un peu trop près. Que tu le veuilles ou non, cette fille a un lien avec toi. Un lien... Puissant. Spécial. Tu l'a sentis, ça aussi quand elle t'a pris les mains. Elle a quelque chose à voir avec toi. Quelque chose que tu n'expliques pas... Mais qui te fais te triturer les méninges. Tu ne comprends pas comment c'est possible, mais... Tu t'es senti proche d'elle. Vraiment proche. Et ça aussi, ça t'as fais flipper en quelque sorte. Mais plus tu y pensais, et plus tu savais que tu n'allais avoir pas le choix. Si tu voulais comprendre quelque chose à tout ça, tu allais devoir parler avec cette fille. Lui parler sérieusement.
Comme vous devez vous en douter, ces bien belles paroles/bonnes résolutions n'ont jusqu'à maintenant pas été suivies d'actes, puisque t'étais pas foutu de te décider à l'appeler, pour demander à discuter avec elle. Elle t'avait laissé son numéro de téléphone, caché dans le mouchoir qu'elle avait glissé sous la porte de ton bureau, après que tu t'y sois enfermé, quand ton nez s'est mit à saigner. Alors techniquement, t'aurais pu déjà l'appelé depuis longtemps, et être fixé. En fait, c'est sûrement ça le pire. T'as toutes les cartes en mains pour en savoir plus sur ton passé, et tu t'en sers pas, par orgeuil/fierté mal placée. Tu refuses de t'abaisser à ça. Refuse d'aller vers cette fille, que tu ne connais pas, et lui parler de choses complètement folles, qu'elle ne croirait sûrement pas. En même temps, qui croirait ça. C'est tellement... Dingue. Stupide. Surréaliste. En fait, tu ne te croirais même pas toi-même. Tu t'es déjà demandé maintes et maintes fois si tu n'étais pas juste cinglé... Alors pourquoi essayer d'emprunter un chemin voué à s'effondré ? Tout ça... C'était n'importe quoi, et pour toi... Vallait mieux que tout reste tel que c'était.
Mais bref. Assez pinaillé. Assez lambiné, vautré comme une merde. Si tu ne bougeais pas ton cul de cette pièce tout de suite, tu ne bougerais plus jamais. Et t'avais à faire... On t'attendais. Laissant un soupire plus qu'audible s'échapper de tes lèvres entrouvertes, tu te redresses enfin, quittant ta chambre pour rejoindre la salle de bain. Une fois prêt et habillé, tu pars simplement de ton appart. Saluant au passage ta voisine de palier d'un signe de tête aimable, oui, ça t'arrive d'être aimable, tu attrapes les clés de ta voiture dans ta poche et tu files, direction l'université. Alors, non, t'as pas décidé de reprendre des études sur un coup de tête. T'es pas encore à ce point fêlé. À vrai dire, tu avais rendez-vous avec ton ex, Hannah, l'une des seules personnes avec qui tu sociabilisais, qui était à la fois ta collègue tout en faisant partie d'un groupe de soutien pour les victimes de harcèlement scolaire. Comme elle avait eut une intervention à l'université Marshall, vous aviez prévus de vous retrouver là-bas, pour ensuite bouger et prendre un café quelque part. T'avoueras avec du mal que passer du temps avec elle te plaisait bien. Certes, vous aviez rompu depuis un moment déjà, mais avec elle tu te sentais compris... Et elle parvenait à faire ressortir une autre facette de toi. Une... Meilleure facette. Elle avait percé ta coquille. Et elle était et resterait quelqu'un d'important dans ta vie.
Tu finis par arrivé et stopper ta voiture sur le parking. Sortant de là, lunettes de soleil sur le nez, tu choppes ton téléphone et tu envoies un message à Hannah, pour savoir où elle se trouvait. Réponse réceptionnée, tu te diriges vers l'endroit, sans traîne, désireux de vite dégager de cet endroit, où tu te sentais tout sauf à l'aise. Au bout de quelques minutes, tu arrives enfin, et il te faut peu de temps pour tomber sur celle que tu cherchais. Mais alors que tu t'approches d'elle, d'un pas assez rapide, tu finis par t'arrêter, et... Te figer. Comme ça, d'un coup. Tu restes là. Planté comme un con. En fait, t'es sur le cul. Complètement. Parce que tu ne peux pas croire ce que tes yeux ont aperçut. Non. C'est juste trop gros. Beaucoup trop gros. À vrai dire, t'es tellement sur le cul, que t'as le réflexe de viré tes lunettes de soleil, juste pour être sur... Pour mieux voir. Et voilà. T'es obligé de regarder la vérité en face. Elle est bel et bien là, sous ton nez. Cette gamine. Celle que tu as cherché à éviter à tout prix, depuis l'épisode du zoo.... Là, en train de te regarder, avec un air aussi ahuri que celui que tu es en train d'arboré. Putain... On se fou de moi, c'est obligé... Tu marmonnes, à voix basse, alors que tu ne t'arrêtes pas une seconde de la fixée. Et puis, d'un coup... Tu te forces à bouger. Tu peux pas rester là, comme ça, sans rien dire. Non seulement t'as l'air d'un abruti, mais en plus... Tu ne veux pas avoir à lui parler. Pas avoir à ressentir de nouveau cette colère. La fuite en avant, camouflée. Voilà ta spécialité, pour ne pas faire face aux choses que tu préfères évité.
Alors, par on ne sait quel moyen tu parviens à te mouvoir, et à rejoindre ton amie. Elle était là, à te fixer elle aussi, avec un air étrange sur le visage... Comme amusée. Ignorant ce détail, tu la salues, et tu lui demandes si elle est prête à y aller. Mais alors que tu attends sa réponse... Tu vois de nouveau cet air trôné sur son visage. " Désolée Henry... Changement de programme. Je dois te laisser, j'ai rdv... Après, c'est pas grave. Profites-en pour passer du temps avec ton crush. Allez, salut! " Et à peine le temps de dire ouf, elle se tire, te laissant là, comme un con, après t'avoir fait un bisou sur la joue. Sur le moment, tu restes con, tu ne bouges pas, tu ne réagis pas. Et puis... " Non mais tu te fou de moi... Hey!" Bien sûr, ça ne sert à rien. Elle a déjà filé plus loin, tout sourire, faisant bien en sorte de t'ignorer jusqu'à la fin. Dire que tu es resté con est un euphémisme. En fait, tu n'en reviens juste pas. Elle ose te faire un plan foireux. Comme ça, tranquille. Et puis c'est quoi cette histoire de crush à la con ? Quel crush ? Est-ce qu'elle t'avait vu resté bloqué sur la gamine rousse, et s'était imaginer des choses ? Bof... T'en sais rien. Et tant pis pour tout ça. Maintenant que plus ne te retenais ici, il ne te restait plus qu'à vite te tirer et retourné t'enfermer chez toi.
Replaçant tes lunettes de soleil sur tes yeux, un air grave sur le visage trahissant ton agacement, tu tournes les talons, mais là... Tu cognes légèrement dans quelqu'un, sans faire attention. Soupirant, tu t'éloignes légèrement, et tu t'apprêtes à t'excuser quand enfin... Tu vois qui se tiens là, devant toi. Et tu te figes encore une fois. Non mais... C'est bon, ça suffit. Là, on se fou de toi. Clairement. C'est pas possible autrement.
Dernière édition par Henry Creel le Ven 29 Juil - 9:48, édité 1 fois
Assise devant le bureau du proviseur, les bras croisés, t'attend ton tour. Cela fait bientôt une semaine que tu t'es battu avec ce Monty et c'est le moment d'expliquer ce qu'il s'est passé. Et franchement ça te gave. Si tu avais su que cette journée allait tourner ainsi, tu serais resté dans ton lit. Tu soupires alors en te relevant quand ledit proviseur t'invite à le suivre et s'en suit une grande et longue discussion sur le règlement de l'établissement. Le respect envers autrui. Bla bla et bla. Bien sûr tu vas y croire.... Le jour où il y aura le respect dans cette université, tu offrira du champagne à tout le monde. En tout cas, il le voit bien que tu n'es pas chaude par son discours. Il finit donc par te laisser repartir en cours, d'autant plus qu'en ce moment même une intervenante est présente. C'est ce qu'on a envoyé dans le groupe de la classe sur le téléphone. Tu longes les couloirs, observe par moment ton portable. Aucun message venant de lui. Qu'est-ce que tu espérais de toute manière ? Des textos à foison jusqu'à deux heures du matin ? Des appels vidéos pour se donner des nouvelles ? Tu ris nerveusement et secoue la tête. Vraiment... T'es pathétique. Tu ouvres la porte de la classe et ignore complètement les têtes retournées vers toi. Tu t'excuse auprès de la demoiselle qui parlait au tableau, et t'installe discrètement. Avant de relever les yeux et de les poser sur cette dite demoiselle. Hannah. Hannah Baker. Tu retiens ce nom. Pourquoi ? Parce que ce qu'elle dit est émouvant et sérieux ? Non. Parce qu'elle est vraiment, vraiment magnifique. Sa petite touche légère de maquillage, ses cheveux bien coiffés. Son sourire. Il est vrai que tu es devenue plus féminine depuis ton arrivée dans ce monde. Tu as fait des efforts pour te sentir plus jolie. Pour te sentir toi-même, avant tout. Mais... Il y aura forcément toujours quelqu'un qui te dépassera et envers laquelle tu ressentira une envie.
Tu passe bien une heure à écouter et l'observer lorsque la sonnerie retentit. De quoi te faire sursauter légèrement. Tes camarades s'en vont un à un, et tu fais de même une fois tes affaires réunies dans ton sac. Heureusement pour toi c'était la dernière heure. Tu es prête à t'en aller loin de là, te tapir dans l'obscurité de ta chambre. Étirant doucement tes bras lorsque tu sors du bâtiment, tu remets une mèche de cheveux derrière ton oreille avant de te stopper rapidement. Au loin, tu le vois. Lui. Tu as l'impression de rêver, et tu te pinces fortement la peau de ta cuisse pour voir ce qu'il en est. Non. Pas de rêve. Tu ne sais pas trop quoi faire. Tu restes planté là. Ton cœur s'emballe de nouveau, mais cette fois tu a une forte impression de comprendre pourquoi. Avec courage tu allais vers lui, mais voilà qu'il rebrousser chemin et va vers jeune. Et tu la reconnais. Hannah. Votre intervenante. Ils se connaissent ? Tu regardes autour de toi, avant de te concentrer de nouveau sur le duo qui se trouve plus au loin. Ils ont l'air proche. Bien trop. Et ça t'embête légèrement... Seulement légèrement ? Bien plus quand tu la vois se redresser et déposer un bisou sur sa joue. Tu ne t'y attendais pas. Et le sentiment de jalousie commence à te brûler. Pourquoi lui ? Tu te mordille nerveusement les lèvres et essaie de ne pas réagir comme une folle. Il te connaît pas. Tu ne le connais pas. Alors pourquoi ? Cette attirance te rend folle. Complètement. Ces pour ça que tu as du mal à dormir ces derniers jours. Depuis que tu as eu ce seul contact physique. Tu peux encore sentir ses mains contre les siennes. Si tes amis t'entendaient... Ils se moqueraient bien de toi. Mais tu n'y peux rien. Ce type t'obsède sans raison. Et tu as besoin d'explication. Tu t'avances donc vers lui une fois que la demoiselle semble s'éloigner. Tu avances d'un pas décidé mais cet Henry se cogne contre toi en voulant s'en aller. Cette fois tu ne tombes pas, t'es juste surprise. Et lui aussi. Quoique... Il a l'air pas content de te voir. Ce que tu comprends. La dernière fois, tu lui as menti et tu lui as fait du mal sans le vouloir. Tu te souviens de son nez en sang et du mouchoir que tu lui avais laissé.
Il est sur le point de t'esquiver soigneusement mais tu le retiens en venant attraper ce qui se trouve à ta portée, c'est-à-dire sa lune de ses mains. « Attend... Henry. » Tu lances doucement, pas très rassurée. Il est quand même impressionnant. Mais terriblement séduisant, encore plus vu de près. « Il faudrait qu'on se parle, non ? » Tu relâches sa main délicatement, et passe la tienne dans tes cheveux roux. « Je voulais m'excuser pour ce qui s'est passé au zoo... Vous aviez raison. Je vous ai menti. » Tu marques une pause, espérant avoir son attention désormais. « Si je suis venue là-bas, c'était pour vous voir. Vous. Je ne sais pas pourquoi ni comment mais... J'ai l'impression qu'il y a quelque chose entre nous. Enfin.. Que vous êtes quelqu'un important dans ma vie... » Ça sonne bizarre dis comme ça. Mais tu ne pourrais pas lui dire plus, puisque tu n'as pas de souvenirs précis. Mais bon... La carte de l'honnêteté est jetée sur la table.
Moses.
Dernière édition par Maxine Mayfield le Dim 17 Juil - 15:58, édité 1 fois
Croiser cette gamine, ici... Combien de chances y'avait-il, pour que ça te tombe dessus, au juste ? Une sur mille ? Un million ? Bon, ok, peut-être pas un million, il ne faut pas exagérer. La ville n'est pas si grande après tout. Pas du tout même. Mais, quand même. Là... C'est abusé. Ç'a a tout d'une farce. Une mauvaise blague, qu'on te ferait, juste pour te faire chier ou te faire rager. L'espace d'une seconde, tu y penses, même. Mais tu chasses vite cette idée de ton esprit, pour simplement t'écarter et t'en aller, rejoindre ton amie. Et en parlant d'elle, elle avait clairement abusé. Pire même. Pourtant, elle te connaissait. C'était sûrement la seule personne dans toute cette ville à te connaître si bien, et malgré ça... Elle ose te planter. Connaissant ta patience. Mais bon... Soit. Tu t'en irais. Tu rejoindrais de nouveau ta chambre, plongée dans l'obscurité totale, que tu n'aurais jamais dû quitter. Oh, pour sûr, tu lui ferais regretter. T'inventer un crush, comme ça, avec une gamine inconnue, à peine sortie des jupons de sa mère... Il y a de quoi être légèrement irrité, non ? À ton âge, tu avais tendance à viser un peu plus haut. Enfin, tu aurais, si tu en avais quelque chose à foutre. Les sentiments, c'est pas ton kiff. Ça l'a jamais vraiment été. Elle le savait bien, pourtant. Même avec elle, ça n'avait pas été simple. Et malgré ça... Elle joue à ça. Très bien, ok terminé. Il ne te restait plus qu'à te tirer d'ici.
C'est donc en arborant un air grave/contrarié que tu tournes les talons, près à dégager d'ici aussi vite que tu étais arrivé. Yeux fixés vers le sol, tu t'apprêtes à sortir ton étui à cigarettes, seulement, voilà... À peine quelques mètres effectués, tu te cognes dans quelqu'un, comme un gros naze, et le fameux étui se retrouve sur le sol, accompagné de ton briquet. Lunettes sur le pif, tu grognes légèrement, t'apprêtant malgré tout à t'excuser, bien que cela t'arrache la bouche. Mais quand tes yeux finissent par tomber dans ceux de la personne concernée... Tu bug, de nouveau. Encore elle. Encore cette gamine, plantée là devant toi, avec cet air hébétée/confuse, qu'elle arborait déjà la première fois que tu l'as vue. Tu n'as pas pu t'échapper. T'es coincé, comme un con. En un sens, sa aurait put être l'occasion rêvée pour toi, finalement. Tu voulais lui parler, poser toutes tes questions. T'étais presque obsédé par cette discussion depuis une semaine entière. Tu voulais des réponses... On te les servait sur un plateau d'argent. Mais est-ce que tu allais te servir tranquillement ?... Non. Vous vous doutez bien que non. C'est pas ton genre. Toi t'es asocial. Tu compliques tout. Tu ne peux pas juste discuter avec quelqu'un, sans jouer les méchants/médisants. Il fallait toujours que tu en fasses des tonnes, comme au zoo. Et malheureusement pour elle, elle allait devoir le comprendre, et l'assimilé.
Au départ, tu tentes de simplement l'esquivée. Tu te dis que, peut-être, elle n'insisterait pas, ou n'oserait pas te retenir. Mais tu es beaucoup trop stupide. Presque immédiatement, elle attrapes une de tes mains, sans que tu puisses l'en empêcher, et là... Tu t'attends immédiatement à de nouveau devoir subir cet afflux de sensations étranges, ainsi que cette colère puissante dont tu n'étais toujours pas totalement débarrassé aujourd'hui. Étrangement, tu ne ressens rien d'autre qu'un sentiment de malaise. Ceci dit, tu lui fais lâcher ta main bien rapidement, comme pour éviter que ça n'empire. " Se parler ? Pourquoi faire ?" Tu craches, plutôt agressivement, il faut l'avouer , pour ensuite l'écouter parler. Ainsi, tu avais vu juste... Elle avait menti. Enfin, il aurait vraiment fallu être aveugle ou complètement con, pour ne pas le remarquer. Mais au moins, elle le reconnaissait. Bizarrement muet d'un coup, tu l'écoutes, sans l'interrompre, la même expression grave ne quittant pas ton visage depuis le début de la conversation. Et puis, tu soupires. Tu vires enfin tes lunettes de soleil. Et tu te mets à fixer ses yeux. Décidément... Tout ça n'avait ni queue ni tête. Pourquoi mentir comme ça ? Toi, important dans sa vie ? C'était quoi, le délire au juste ? Est-ce qu'elle était amnésique, elle aussi ? Est-ce qu'elle avait aussi ressentis des choses, quand elle t'avais touché ? Et voilà, te voilà encore plus paumé qu'auparavant. Et obligé de tranché. T'es obligé de lui parler, même si ça te gonfle. Même si t'as presque peur des réponses. T'as pas le choix. Sinon, elle ne te lâchera jamais et tu ne seras jamais fixé.
Laissant un soupire assez sourd se faire entendre, après un bon petit moment de silence, tu pinces tes lèvres, une fraction de seconde, et tu replantes tes yeux, jusque-là vers le sol, dans ceux de la rouquine, la fixant, avec insistance, pour la mettre mal-à-l'aise. " Écoute. Je ne te connais pas. Je ne sais pas d'où tu sors. Mais j'aimerais bien te parler oui. Juste histoire de mettre les choses au clair. " Tu dis, prenant un ton glacial, comme lors de votre rencontre au Zoo. Juste après avoir fini de parler, tu t'approches d'elle, sans prévenir. Comme tu l'avais prévu, intimidée, elle recule, encore, et encore, alors que tu avances vers elle, en la fixant, jusqu'à ce qu'elle ne finisse par se retrouver coincée, dos contre un mur. De là, tu profites de la différence de taille qui existe entre vous pour t'accouder audit mur, et quasiment l'entourée, pour qu'elle n'ai pas de porte de sortie pour pouvoir t'échapper. Ayant ramassé entre temps ton briquet ainsi que tes cigarettes, tu en chope une et tu l'allume, sous son nez, avant de tiré dessus et craché la fumée sur le coté. Peu de temps après, tu te remets à parler, conservant le même ton froid et dédaigneux que précédemment. " Qui es-tu, exactement ? Tu me connais ? Où alors, tu m'as connu avant ? Explique. Sinon je vais juste te prendre pour une simple petite stalkeuse. Parle, aller, dépêche. Je t'écoute." Tu dis, avant de te taire, tirant sur ta cigarette à nouveau. Tu ne peux pas t'en empêcher en fait. Il faut que tu sois intimidant. Menaçant. Que tu te la joues rustres et méchant. Pourtant, tu ne devrais pas. Tu sais que quelque chose te lie à elle. Tu le sens, encore plus maintenant, en étant aussi proche physiquement. Mais malgré ça, tu ne parviens pas à t'adoucir. Ta carapace est bien trop épaisse. Et surtout ; tu ne peux pas faire confiance à cette fille.
Se parler. Pourquoi faire ? C'est mieux que de se taper dessus ou se jeter des regards noirs à tout va sans trop de raison. Du moins c'est ce que tu penses. Tu n'as pas l'envie, et surtout pas la force de débuter une seconde guerre avec quelqu'un. Encore moins avec cet homme qui, si surprenant que ce soit, est devenu précieux à tes yeux. Tu es donc honnête avec lui, lui lance qu'en effet tu as menti. Pour la bonne cause tu diras... Et... Ça le laisse sans voix. Tu ne l'entends pas, il semble réfléchir. Tout en te fixant droit dans les yeux de manière à ce que sûrement, tu te sentes mal à l'aise. Mais ce n'est pas le cas. Encore moins quand il finit par enlever ses lunettes qui laisse place à la vue de ses beaux yeux clairs. Il faut être fou pour avoir un point faible pour une personne qui semble ne pas être commode. Il est clair qu'il t'intimide depuis la fois zoo et encore plus ici. Pourtant... Tu as du mal à contrôler cette chaleur en toi, une douce chaleur qui grimpe presque à tes joues. Tu fais tout pour ne pas rougir dans de telles circonstances. Lorsqu'il finit par accepter de te parler, tu te sens comme soulager et fière de ne rien avoir lâcher malgré le fait que ça te fasse passer pour une perverse. Ce qui n'est pas totalement le cas au final. Et, quand tu entends sa voix plus glacial qu'un iceberg, tu comprends que tu as atteint ses limites de non retour. Il s'approche de toi, si bien que désormais, tu te recules à sa vitesse avant que ton dos ne rencontre le mur du bâtiment. Des flashes te reviennent, et soudainement tu prends peur. Et s'il te frappait comme Monty ? Par réflexe tu viens protéger ton visage avec tes bras, fermant à moitié les yeux comme si ça t'aiderait à surmonter les coups plus facilement. Mais rien ne se passe... Aucune main sur toi. Aucune douleur. Tu prends le risque de rouvrir les yeux en grand et d'abaisser légèrement les bras pour voir ce qu'il en est. Henry se trouve bien devant toi, les bras de part et d'autre de ton corps, rien de plus rien de moins.
La peur qui t'a collé la chair de poule s'évapore un poil pour te permettre de reprendre l'usage de la parole. Tu l'observe silencieusement, lui et sa cigarette qui s'allume en quelques secondes seulement. L'odeur de la fumée ne te dérange pas plus que ça. Vivre avec un frère fumeur à temps plein t'a habitué à respirer cette toxicité, en plus de tes amis d'aujourd'hui. Ça t'arrive même parfois à ton tour, d'en tirer une ou deux par jour quand l'angoisse est trop présente. Tu pourrais essayer de te dégager de son emprise, mais tu n'en vois pas la raison ni l'envie puisqu'il en ait autrement. Il veut tout savoir. Mais que lui dire de plus ? Tu ne sais vraiment rien du tout. Juste des... Détails. Assez superflus qui plus est. Il te presse de parler, carrément prêt à te prendre pour une stalkeuse professionnelle. Il a pas tort d'un côté... Tu déglutis nerveusement. « Je.. Je m'appelle Maxine. Maxine Mayfield. Même si tout le monde m'appelle Max. » dis-tu doucement, bien que ce dernier surnom risque de passer à la trappe avec lui sûrement. « Je ne sais pas, justement. Enfin... Je sais juste que tu viens sûrement de là où j'étais avant d'atterrir ici. J'ai comme cette impression de te connaître. Et... » Tu marques une petite pause, ayant cette fois un peu de mal à garder ton regard rivé vers le sien. « Je fais des rêves parfois, où j'entend ton nom. Henry. Tout comme quand des flashs me surviennent... » Des flashs accompagnés d'un énorme sentiment de peur mélange à de l'angoisse. Encore maintenant tu ne sais pas si lui aussi, ça lui arrive d'avoir des moments d'absence ou bien de rêver de quelque chose de sa vie d'avant. Et surtout... « Tu ne me connais pas ? On aurait un lien, par le passé ? » demandes-tu aisément, avant de reculer légèrement la tête contre le mur. Tes yeux le scrutent un tant soit peu, et tu te pince les lèvres. Oui. Son visage à l'air familier. Familier à ta chair et ton esprit. Lentement, tu relèves doucement l'une de tes mains. La gauche pour être exact. Et, avec la plus douce des douceurs, tu te permets de venir la glisser sur la joue du plus âgé. Peut-être qu'au toucher, quelque chose reviendrai. Imprudente ? Ouais, tu l'es. Mais c'est plus fort que toi. cette cicatrice qui passe sous tes yeux te rend curieuse. Lentement, c'est ton pouce qui vient doucement l'effleurer, sur le coin de sa lèvre inférieure. Il se serait fait ça ici, ou bien Là-bas ? Allez savoir. Tu ne fais plus attention à ce qui peut se passer autour de toi. Les étudiants qui vous regardent ? Les profs ? Non. Il n'y a que lui. Lui, et toi.
Moses.
Dernière édition par Maxine Mayfield le Dim 17 Juil - 16:05, édité 1 fois
OutfitLa vie était parfois si riche en surprises. Il était assez hallucinant de se dire qu'une situation pouvait changer du tout au tout en l'espace d'une seule et unique journée, bouleversant ainsi le court de toute une vie. Exemple. Si on t'avais dit que cette journée tournerait ainsi. Si on t'avais dit, qu'au lieu d'avoir la paix... Au lieu d'avoir un temps pour te poser, te changer les idées et essayer de décompresser, on te forcerait à affronter tes problèmes... Tu serais probablement resté cloître chez toi, vautré sur ton lit, à ruminé. Qui aurait pu prévoir que tu croiserais cette fille ici, à l'université, alors qu'à voir sa manière d'être et sa taille, elle avait l'air d'être maxi, au collège. Personne, assurément. Mais en fait, le truc, c'est que t'es juste beaucoup plus malchanceux que tu ne l'aurais soupçonné jusqu'à aujourd'hui. Malchance était peut-être un mot un peu fort, mais c'est qu'en fait, tu détestais plus que tout qu'on te force à faire les choses, sans que tu l'ai décidé toi-même. C'est comme ça. C'est un fait. TU pose les questions. TU contrôle les choses. TU décides. C'est ta personnalité. Enfin, c'est la personnalité que tu t'es découverte, au fur et à mesure que les mois s'étaient écoulés, après avoir repris connaissance ici. Une personnalité froide, distante, colérique, renfermée, mais principalement, une personnalité habituée à tout contrôler. Tu l'as senti tout de suite, ça. C'était là, ancré en toi. C'était une évidence. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça ne plaisait pas à beaucoup de monde. Mais là n'est pas la question. Enfin si, un peu. Puisque là, clairement, c'est ce trait de ton caractère qui est en action. Tu domines. Tu poses les questions, tu contrôles la situation. Et sans que cela ne t'apparaisse immédiatement… Tu passes pour le bourreau, le monstre, qui s'apprête à collé une raclée à sa victime. En fait, tu t'en rends compte quand tu vois les bras de la fille, prise au milieu de ton piège, se lever et venir lui protéger le visage, comme attendant que tu te décides enfin à la frapper. Sur le coup, tu restes con, l'observant, incrédule, ne comprenant pas sa réaction. Le truc, c'est que… Tu n'avais jamais frappé personne, en fait. Enfin, pas à ta connaissance et encore moins une fille. Tu avais beau être spécial, tu ne te considérais pas comme violent et bien souvent, tu préférais user des mots plutôt que les poings pour faire valloir tes arguments. L'espace d'un instant, ton regard change, et tu ressens… De la pitié, pour elle. Oui, de la pitié. Et au même moment, un flash de toi, sort de nulle part, pour se placer devant tes yeux. Tu te vois, enfant. Tu vois un groupe, s'amonceler autour de toi, te prenant au piège. Et puis… Tu ressens la douleur. La douleur qui monte, s'accentue, encore et encore. Tu arrives à ressentir la peine, la souffrance… Et tout disparaît, aussi vite que ça t'es apparus. Voilà une vision des plus troublantes. Et inattendues. Tu fais comme si de rien était, mais t'es un peu déboussolé, pour le coup. C'était brutal. Et ça t'as renvoyé directement à ton propre comportement, pour le coup. Soufflant un coup, comme pour t'aider à reprendre le dessus, tu restes sérieux. Et maintenant qu'elle est prisonnière, tu te reprends, et tu te mets à lui parler, sans changer de comportement. Cigarette allumée, tu attends, sans cesser de la regarder, qu'elle daigne répondre aux questions que tu viens de lui posé. Les secondes passent, lentement, et tu profites d'être aussi près d'elle, pour observer cette fille, avec plus d'attention. Bon, de toute évidence, t'exagérerais quand tu disais qu'elle avait l'air d'une petite collégienne. Elle avait l'air jeune, mais pas tant que ça. À vrai dire, ses yeux bleus te rappellent les tiens. Ils contrastent avec ses cheveux roux. En fait, elle est… Mignonne. Ouais, mignonne voilà. C'est sûrement le mot. Et venant de toi, c'est un mot assez conséquent. Mais pas le temps de te perdre dans ta petite contemplation, puisqu'enfin, tu entends la voix de cette fille, bien que faible, résonnée de nouveau. Alors tu te reconcentre là-dessus. Maxine Mayfield… Non, ça ne te dit strictement rien. Et la suite ne te plaît pas plus. Alors… Elle était amnésique, sur certains points ? Et… C'est quoi cette histoire de rêves ? Plus tu y pensais, plus le truc se dessinait, devant tes yeux… Elle était comme toi. Elle vivait la même chose que toi. Les flashes. Les cauchemars. Les impressions étranges et sentiments de malaises, sortis de nulle part. Elle aussi, semblait ressentir tout ça et ça expliquait certains points. En revanche… Le reste était toujours un foutoir total. Et finalement, tu en viens à te dire qu'elle ne sait rien. Et un sentiment s'empare de toi… La déception.
Baissant les yeux légèrement, ta mine grave ne s'aggravant qu'un peu plus, tu t'apprêtes à de nouveau prendre la parole, mais avant que tu n'es le temps de dire quoi que ce soit, tu sens une chaleur étrange, située sur ta joue gauche… Chose qui te coupe totalement et te fait de nouveau te figer, regard dans le vide. Et instantanément, une série flashes te viennent à l'esprit. Encore du rouge. Une sensation de malaise, intense. Et enfin… Retour de la colère, aussi violente que précédemment. Tu la sens s'emparer de ton corps. Tu sens ce feu te brûler de l'intérieur. Encore. Par on ne sait quel moyen, tu parviens à sortir de cette "transe", et à mouvoir ta tête, sur le coté, d'un coup sec, pour te soustraire aux attentions de cette fille, avant de complètement péter les plombs. C'est quoi encore, au juste, ce merdier ? C'est quoi ces visions ? Et cette… Colère. Qu'est-ce qu'elle signifie ? Et surtout, d'où est-ce qu'elle sort ?... Voilà, toujours plus de questions, et pas la moindre réponse. Irrité, voir même très contrarié, puisque comme à chaque fois, la colère ressentie dans tes visions ne disparaît pas complètement, tu tires une nouvelle fois sur ta cigarette, et tu soupires. Tu sens encore comme une brûlure, sur ta joue. Il te faut faire preuve de self-control. La gamine n'est pour rien dans ton état, enfin, pas directement… Elle n'a donc pas à en subir les conséquences. Plissant les yeux avant de recracher ta fumée, tu replantes de nouveau tes yeux bleus dans les siens. Et étrangement, ce lien bizarre, qui semble t'unir à elle, parviens à stabiliser quelque peu ton état. " Je ne te connais pas… Je n'ai jamais entendu ton nom, ni vu ton visage. Mais… " Tu te coupes un instant. Ton ton est toujours grave et froid, mais il n'y a pas de méchanceté dans ta voix. Étrangement. Sa réaction vive de défense devait y être pour quelque chose. Les flashes que tu as subis non plus. " …je sens aussi, comme un lien avec toi. Quelque chose de… Bizarre. Tordus. Que je n'explique pas. " Tu poursuis. Simplement. Même ton, même regard insistant. " Je suis amnésique, depuis que je suis arrivé ici. Je n'ai pas le moindre souvenir de ma vie d'avant, mais il m'arrive d'avoir des flashes… Des sensations… Et des cauchemars, récurrents. " Il semblerait que ce soit le moment de jouer cartes sur table pour toi. Tu ne sais pas trop pourquoi tu te livres comme ça, a une inconnue. Ça ne te ressemble pas. M'enfin, encore une fois, ce "lien" aide sûrement. Enfin, tu t'éloignes d'elle encore un peu plus, la "libérant" de ton emprise définitivement. " Je ne sais pas trop ce que j'espérais, en fait… T'es aussi paumée que moi, ça saute aux yeux. Tu n'as rien à m'apprendre. Tout ce que tu fais, en me collant… C'est ajouté des questions, à ma liste déjà longue comme le bras. " Tu sors, blasé, avant de nouveau soupiré. Doucement, tu colles ton dos contre le mur où se trouve la fille, un peu plus loin d'elle, et tu appuies ta tête sur ce dernier, regard dans le vide. Et brusquement, tu ne dis plus rien. Tu restes là, sans rien dire, ni faire. Tu te contentes de fumer, ruminants tes visions, et essayant de te calmer. Oh, pour sûr, tu aurais pu simplement te tirer d'ici, puisque plus rien ne te retenait vraiment, mais… T'arrivais pas a bouger. T'étais comme… Coincé. Comme si un fil invisible t'empêchais de t'éloigner de ta petite stalkeuse attitrée. Te voilà comme un con, la tête remplie de question et avec un mal de tête carabiné…
Il ne te faut pas bac+5 pour comprendre que celui qui te fait face à des flashs en direct. Sa façon de s’absenter soudainement, ses yeux qui deviennent moins vifs et cette manière de revenir à lui aussi directement. Ça te fait penser à toi quand il t’arrive la même chose. La seule différence étant la présence de larmes qui coulent de tes yeux. Mais ça… Il s’agit sûrement d’une différence logique. Henry semble bien plus fort, bien plus solide. Enfin, c’est l’impression qu’il te donne même si tu ne le connais pas assez. Lorsque tu comprends qu’il ne compte pas te faire du mal physiquement, tu arrives à reprendre une certaine contenance et une certaine confiance. Une petite confiance. La vie ici ne t’a pas laissé le choix que d’être méfiante envers tout le monde. Ce n’est que cette impression de se connaître qui te laisse dubitative au final. S’il était aussi méchant, ton cerveau ne laisserait pas passer ça et te fabriquerait un message clair pour te le faire comprendre non ? Parce qu’actuellement, tout ce que tu as envie, c’est d’apprendre à le connaître. De te rapprocher de lui. D’être avec lui tout simplement. Vous voyez ce genre de coup de foudre que les gens ont au premier regard ? Tu pourrais presque croire que c’est la même chose. Seulement, il manque quelque chose. Une étincelle dans tout ce cirque. En attendant, tu lui racontes ce qu’il t’arrive depuis quelques temps déjà. Tes ressentis, tes émotions, tes mauvais rêves. Les flashs qui viennent de temps à autre, sans que tu n’arrives à les prédire. S’il a les mêmes symptômes que toi, c’est que vous êtes liés d’une manière ou d’une autre. Tu le sens, tu le vois, qu’il n’a pas l’air convaincu. Qu’il s’attendait à autre chose.
C’est bien pour ça que tu viens sans demander son avis, caresser vaguement sa joue. Ton hypnose te joue des tours. Tu admire ses yeux, ses joues légèrement creusées, son visage sculpté comme les plus belles statues grecques que tu as pu voir dans le musée de la ville. Si quelqu’un venait à entrer dans ton esprit, on te prendrait clairement pour une folle. Mais pour toi ce n’est pas le cas. C’est la première fois qu’un homme te met dans cet état si bizarre. Tu ne peux certainement pas comparer les sentiments vis-à-vis de cet homme avec ceux que tu as eu pour Lucas. C’est triste à avouer, mais l’étincelle n’est plus depuis un moment avec ce dernier. Et elle ne le sera sûrement jamais vu les circonstances. Le geste d’Henry, à reculer sa tête de manière vive comme s’il avait été brûlé par quelque chose, te fait sursauter. Et encore une fois, tu comprends qu’il s’est passé quelque chose à l’intérieur de lui. Tu laisses donc ta main s’abaisser, ton bras retombant le long de ton corps. Tu lui laisses le temps de se remettre de ses émotions, et cligne des yeux sous la fumée qui s’échappe de sa belle bouche. Tu devrais peut-être arrêter les conneries ici. Tu n’as pas à te comporter d’une manière étrange avec cet homme qui n’a rien demandé au final. « J’imagine que tu t’attendais à avoir des réponses avec moi, mais je n’ai rien à te proposer malheureusement… » dis-tu avant d’écouter ce qu’il a à te rapporter en plus. Mais tu le savais déjà. Son amnésie, ses cauchemars et ses flashs. Il est comme toi. Paumé et à la recherche de réponses pour donner du sens à sa vie. Un peu plus de sens, plutôt. « Je vois… Mais… Il y a peut-être une solution. »
Une solution qui pourrait sembler absurde à ses yeux, mais aux tiens, pas complètement. Ça vous aiderait mutuellement et, peut-être qu’un jour, vous récupérerez vos souvenirs du passé. « On peut… Essayer de se voir parfois, pas tout le temps mais… En passant du temps ensemble, notre mémoire reviendra non ? Si on a le même problème, autant travailler dessus à deux. » lances-tu, pas si sûre de toi. Tu as un peu peur de sa réaction et tu as surtout peur d’être déçue par sa future réponse. Parce que tu en as envie, de passer du temps avec lui. Pour la bonne cause, mais aussi pour la mauvaise. Enfin… Il n’a pas le temps de donner son avis, une voix se met à retentir au loin. Celle de Monty : « Eh, la rouquine ! » Tu te figes un millième de seconde, et jette un œil derrière le blond qui te gâche un peu la vue mine de rien avec sa grande taille. Et là tu le vois. Ton harceleur qui arrive, prêt à te faire chier encore une fois. « Putain… » tu murmures, avant de regarder Henry qui a retourné la tête pour observer l’autre mec. Il y a bien une manière pour lui clouer le bec à ce Monty. Tu n’en seras pas si fière que ça, mais… Avec détermination, tu viens retirer la cigarette des lèvres de ton interlocuteur, la jette par terre et l’écrase à l’aide de la pointe de ta chaussure. Ce qui le fait immédiatement bouger la tête vers la tienne, de nouveau. Puis, sans toucher deux mots au principal concerné, tu te mets sur la pointe des pieds et glisse tes bras autour de sa nuque. Ton visage se rapproche du sien, les centimètres qui vous sépare disparaissent et enfin, tu plaques tes lèvres contre les siennes. Un baiser simple, qui dure bien plusieurs secondes pour faire comprendre à l’autre que tu n’es pas si nulle que ça. Des secondes pendant lesquelles tu profites quand même de ce contact si particulier et si agréable. Au moment où tu libères ses lèvres, et que tes bras le relâche, tu ne lui dis rien et tourne le regard vers Monty qui lui, souris de manière étrange. « Je le savais, t’es une pute. Et tu le resteras encore longtemps. » qu’il lance sur un ton mi violent mi amusé. Ça ne t’impressionne pas tellement. « Je t’emmerde sale enfoiré. » Tu lui fais un doigt, un peu déçue que ce baiser ne lui ai pas fermé totalement la gueule, et l’observe s’en aller jusqu’à ce qu’il disparaisse dans un coin.
Bien… Tu allais faire face de nouveau à Henry, prête à te faire rembarrer sèchement et rapidement. Mais un souvenir semble se débloquer dans ta tête. Elle te fait mal, la douleur te vrille le cerveau et tu es obligée de poser tes mains sur ton crâne comme par habitude. Un flash, qui te montre une maison. Une grande maison, presque lugubre, malgré les pièces qui ont l’air toutes allumées. Ça te met sur le cul, littéralement. Ton cœur s’emballe, provoquant presque une crise de tachycardie. Sur le coup, tu viens t’appuyer contre le mur pour éviter plus de soucis, et essaie de te calmer d’une certaine manière pour ne pas faire un malaise non plus. Heureusement pour toi, il t’en faut plus que ça, et après un petit moment à chercher un souffle régulier, tu relèves la tête vers cet homme qui te dévisage. « D-Désolée je… Monty, il… » Non, tu ne cherches pas d’excuse. Tu n’en as pas la force et tu n’en as pas besoin. Le regard profond d’Henry te fiche des frissons dans le dos. Quoiqu’il en dise, le Creel te fait de l’effet. Et ces contacts te donnent l’impression de pouvoir récupérer des bribes de souvenirs. Alors, avec une franchise et un courage déconcertant, tu t’avances vers lui et vient entrelacer les doigts d’une de tes mains avec la sienne. Comme à la recherche d’un autre flash. Mais rien ne se passe. Tu sens juste une chaleur, et une électricité planer autour de vous. « Et si… C’est ça la clé pour avoir nos réponses ? On pourrait… » Eh bien non. Le courage file et tu te mords fortement la lèvre. Qu’est-ce qu’il te prend ? Tu retires ta main sans lui laisser le temps de le faire en premier. « J’ai vu.. une maison. » Changer de sujet aussi radicalement ? Oui c’est possible quand on s’appelle Max.
Outfit Joue qui s'enfuit, très rapidement, comme pour ne plus sentir le malaise déroutant que la rousse insinue dans ton esprit, tu t'éloignes d'un geste vif, grimaçant presque, en sentant comme un début de migraine pointé le bout de son nez. Est-ce que ça allait être ça à chaque fois ? Des flashes à répétition, dès que tu aurais le malheur de l'effleurer ou elle, te toucher ? C'était bien partit pour. Et on ne peut pas dire que tu t'en réjouissais. Mais d'un côté, est-ce que ce n'était pas ce que tu désirais ? Ne voulais-tu pas récupérer les souvenirs que tu avais perdus, quel qu'en soit le prix ? Encore une fois, la bipolarité dont tu faisais preuve depuis le départ te jouait des tours et tu ne savais pas vraiment quoi penser à l'heure actuelle. Ne montrant pas ta confusion comme habituellement, tu te contentes de lui parler, lui révélant que comme elle, tu sens que quelque chose vous lie, sans être en mesure de l'expliquer de manière concrète. Tu lui révèles également que tu es amnésique depuis ton arrivée ici, et tu en profites pour lui témoigner, encore une fois sans te gêner, de la déception que tu ressens, en constatant qu'elle ne serait pas en mesure de t'apporter les réponses que tu attendais. Dos plaqué contre le mur, cigarette se consumant toujours entre tes lèvres, tu restes ainsi, plusieurs minutes, sans bouger. Enfin, sans vraiment être capable de bouger, plutôt. Quand la voix de la gamine vient casser ce silence, tu tournes la tête, instinctivement vers elle et tu arques un sourcil, sans cesser de soutenir le regard de la fille. Se voir régulièrement ? Voilà une idée aussi intelligente que saugrenue. T'improviser baby-sitter, ça t'enchantait autant que de marcher sur des clous. Mais elle n'avait peut-être pas tort, finalement. Si le simple fait d'avoir une interaction directe avec elle te filait des visions, alors passer du temps ensemble finirait indubitablement par t'apporter les réponses que tu cherchais. C'est assez inattendu de se dire que l'asocial/ours troglodyte que tu étais n'était pas contre cette idée. Toi-même, tu ne savais pas réellement si tu voulais vraiment te lancer là-dedans. Mais alors que tu t'apprêtais à lui répondre, laissant tes doutes de côtés, une autre voix, masculine ce coup-ci, s'élève, interpellant la fille, et te faisant tourner la tête dans la direction opposée.
Arrivant à vive allure, un autre gamin s'approche de vous, visiblement prêt à s'en prendre a celle avec qui tu étais jusque-là, en train de discuter. Mais alors que tu t'apprêtais à ôter ton dos de ce fameux mur, pour éventuellement t'interposer si besoin et éteindre ta cigarette par la même occasion, tu sens que cette dernière est ôtée, de force, de tes lèvres. Surpris, et c'est le moins que l'on puisse dire au vu des circonstances, tu plantes ton regard sur la fameuse cigarette, qui se retrouve écrasé par le pied de ton interlocutrice, pour ensuite le posé sur elle tout naturellement. Incrédule, les yeux écarquillés par la surprise, tu l'observes, sans rien dire, comme figé de par ses gestes. Et quand elle a l'audace de venir t'embrasser, sans prévenir… Tu n'as pas non plus la force de la repousser. T'es incapable de dire pourquoi. La surprise peut-être. Le choc. Allez savoir. Toujours est-il que cette fois-ci, aucun flash ne te vient. Rien. Nada. Enfin, si. Un sentiment étrange… Qu'encore une fois, tu n'es pas foutu de décrire. Pas un malaise. Pas de trace de colère non plus. Au contraire… C'était presque comme une sensation d'apaisement. Tu n'en étais pas sûr, puisque cette sensation ne t'était pas vraiment familière. Mais si on t'avais demandé ton avis, sur le moment… C'est probablement ce que tu aurais répondu. Mais bref. Passons. Le contact enfin rompu, tu restes con, figé/perturbé par ce qui vient de te tomber sur le coin de la gueule, ne prêtant pas attention à la conversation vive qui se déroule pourtant sous tes yeux. Le gamin enfin parti, et quelque peu remit de tes émotions, tu reporte ton attention sur la rousse, qui à son tour, semble être prise d'un flash/vision, assez virulent de par sa réaction. Sans savoir quoi faire, tu te contentes de la dévisager, tel un idiot, te posant tout un tas de questions. Quand la crise semble passée, tu l'écoutes bégayer quelques mots. Et ton regard idiot ce change en une espèce de regard condescendant. Tu captes enfin. Elle s'attend à ce que tu lui éclates la tête contre le mur, pour l'audace dont elle a fait preuve en t'embrassant. Elle se confond en excuses. Elle a de nouveau peur de toi et ta réaction. Enfin, elle a peur, mais ça ne l'empêche pas de venir chercher une de tes mains et d'entrelacer ses doigts au tiens, ce qui te provoque cette fois-ci, un sentiment de malaise profond, et qui t'empêche encore une fois de réagir, sur le moment.
Silencieux, le même regard planté sur le visage en guise d'expression, tu l'écoutes, bégayer, à nouveau, comme une petite fille prise la main dans le sac en train de voler, jusqu’à-ce qu'elle ne se taise enfin, lâchant ta main précipitamment, après avoir parlé de sa vision d'une maison. Silencieux dans un premier temps, une moue perplexe déforme tes lèvres, et enfin, tu te décides à réagir réellement. " Est-ce que tu étais vraiment obligée de m'embrasser pour impressionner ton p'tit copain, ma grande ? " Tu sors, d'un ton sarcastique et médisant, brisant le silence installé entre vous. Après quoi, tu approche d'elle, comme précédemment, et tu la bloque plus ou moins entre ton corps et le mur. Alors, oui, tu te montres mauvais encore une fois et tu dissimules ta vraie réaction. Mais tu ne te vois juste pas lui dire la vérité, de peur de passer pour un cinglé ou pire encore. Alors tu sors encore une fois ton masque de grand méchant. Et tu joues, simplement avec ses émotions et réactions. Avec une certaine délicatesse, deux de tes doigts attrapent le menton de la gamine, la forçant à te faire face directement, alors que ton visage est juste au-dessus, et que tes yeux la dévisagent presque de manière étrange pris dans l'interaction. " On pourrait…? Qu'est-ce que tu allais dire? Allez, vas-y crache le morceau. Qu'est-ce que tu attends de moi... ? " Tu demandes, d'une voix étonnement posé, un léger sourire narquois déformant un coin de tes lèvres, pendant que tes yeux ne cessent de la fixer. Ton esprit, quelque peu retourné par tout ce qu'il vient de vivre, ne peut s'empêcher de penser à une chose, subitement. Et si… Elle mentait, simplement, depuis le commencement ? Et si tout ceci n'était qu'un prétexte, un mensonge éhonté, pour se rapprocher de toi et attiré ton attention ? Est-ce que par hasard... ? Tout ceci ne serait qu'une histoire de crush stupide de gamine, sans qu'il n'y est rien d'autre ? Hum. Tu ne crois pas toi-même à ces allégations, t'as eus des preuves qu'il y a un truc bizarre entre vous. Mais ton esprit part tellement dans tous les sens, qu'il n'est même plus capable de raisonner correctement.
« Mon petit copain ? Pff... Jamais de la vie il le sera. » dis-tu, un peu beaucoup déboussolée. Non, tu ne t'es pas remise de ce baiser échangé. Il n'était pas prévu et pourtant. C'était.... Impossible à décrire tellement il y a eu des tonnes d'émotions dans ton corps en quelques secondes seulement. De la colère, de la tristesse ? De l'euphorie ou de la joie ? Tu ne saurais vraiment pas faire la différence. Enfin... Tout ce que tu sais, c'est que ça t'a fait du bien. Les joues légèrement rosées, tu l'observe un instant, ayant complètement perdu le fil de ce que tu voulais lui dire. Tu as relâché sa main un peu trop vite comme si c'était un geste déplacé. Alors qu'avant ça, tu as littéralement sauté sur ses lèvres. Tu allais donc pour changer de sujet et faire comme si de rien était, mais il n'en est rien pour Henry. Il revient te coller dos contre le mur, son corps frôlant le tien. Et là, une tension palpable se sent. Tu trembles, mais pas de peur. Et cette façon d'attraper ton menton... C'est un geste simple pour certains. Mais pour toi, c'est quelque chose de dingue. C'est la première fois qu'un homme te touche de cette manière. Cet homme semble vouloir t'intimider encore une fois, cependant tu ne ressens que de la sensualité dans le geste. « Je.. N'attends rien de... De toi... » Ses yeux bleus profonds qui te fixent intensément te font fondre. Comment est-il possible d'être aussi séduisant ? D'être aussi... Sexy ? Tu pourrais te sentir mal pour Lucas, mais ce n'est pas ce qu'il se passe. Ton cœur a finalement décidé tout seul.
Tu te mords lentement la lèvre, et laisse l'une de tes mains se glisser sur son torse. « Laisse-moi t'embrasser encore une fois.... Peut-être qu'on pourrait récupérer des souvenirs. » Est-ce que c'est ton but, de sentir de nouveau ses lèvres contre les siennes pour avoir quelques bribes de mémoire ? Oh non. Et c'est trop tard. Parce que le Creel a sûrement compris l'entourloupe. Une entourloupe à ses yeux mais un désir pour les tiens. Cette fois, sans que personne ne vienne vous déranger, ta main se balade pour revenir caresser sa joue. Tu joues sur la pointe des pieds, vient effleurer ses lèvres avec les tiennes. Tu peux sentir son souffle contre ta bouche, de quoi te filer un gros coup de chaud. De l'amour ? Tu ne penses pas. Un désir viscérale ? Sans aucun doute. Est-ce pourtant une bonne idée de te lancer dedans ? Tu ne sais même pas ce qu'il en pense de toi. Mis à part le fait que tu es une gamine énervante. Toi-même tu ne remarques pas à quel point ces dernières années t'ont rendu plus belles et soignées que quand tu combattait contre les Demogorgon et autre créature venu de l'Upside Down.
A un moment donné, tu t'arrêtes quelques instants. Tu ne l'embrasse pas. Tu le fixe simplement, alors que seulement quelques millimètres vous séparent.
Tes bras bougent tous seuls, ton cerveau à l'air de se déconnecter totalement. Tu viens coller ton corps contre celui du plus âgé tandis qu'enfin, un sourire mystérieux étire tes lippes. « Ça ne te tente pas ? » Ou alors, devrais-tu sortir le grand jeu ?
Outfit Pas son petit copain dit-elle ? Mmh. Tu as du mal à y croire. Tu n'avais certes pas le moindre souvenir antérieur à ton arrivée ici en tête, mais tu savais à peu près comment les choses fonctionnaient, en ce monde. Les petites chamailleries entre deux ados du sexe opposé finissaient souvent et indubitablement par des sentiments amoureux. Encore là, t'es loin d'être un expert niveau sentiments, hein. Pas de méprise. Mais c'est beaucoup trop gros et trop cliché pour ne pas être la dure réalité des choses. Après, ça ne te regarde pas, ça, tu en es conscient. Et honnêtement, tu t'en tapes plus que royalement. Mais le fait que cette gamine t'utilise, pour ce que tu penses être, rendre ce garçon jaloux, ne te donnes qu'envie de sourire de manière étrange. On ne peut pas dire que tu en sois flatté. Enfin, ok, peut-être juste un peu. Ça regonfle ton ego. D'où le sourire chelou. Mais tout ça ne ressemblait qu'à un petit jeu puéril à tes yeux. Et non, contrairement à ce qu'elle pouvait penser, tu ne comptais pas péter un câble sur elle, à cause du baiser. Tu aurais largement pu, mais tu n'en voyais pas l'intérêt. D'autant que tu n'as pas, même si tu ne l'avoueras pas facilement, réellement détesté ça non plus, si on en croit les choses que ce contact direct avait pu te faire ressentir. Mais au lieu d'essayer de parler calmement, et de montré un semblant d'émotion... Tu choisis encore de jouer les grands méchants. Oui. Enfin, un méchant soft. Mais un méchant quand même. Encore une manière pour toi de ne pas affronter cette réalité que tu pourrais craindre. Une manière de prendre la fuite, face à ce que tu désires connaître, mais ne veux pas voir.
Là, d'abord stoïque, un air perplexe tirant les traits de ton visage creusé, tu observes la rousse se débattre avec ses mots, encore. Décidément. Ça allait devenir une habitude, ça aussi. Mais tu décides de t'amuser de la situation, en venant la coincer, de nouveau, contre ledit mur, pour être sûr qu'elle te regarde droit dans les yeux. La main qu'elle vient poser sur ton torse ne te colle pas de nouveaux flashes. Étrangement. Le truc semblait s'être calmé, un peu. En revanche, cela te colle une drôle d'impression. Bien différente de celles que tu as pu avoir jusqu'à présent. Bon. Il semblerait bien que ce que tu avais pris pour des divagations de ton esprit, soit en fait l'exacte réalité des choses. Plus tu l'écoutes parler, plus t'en est sûr. Et non, tu n'es pas complètement con, après tout. Enfin, pas autant qu'elle le pense, elle, visiblement. Un large sourire se dessine sur tes lèvres, un sourire que tu accompagnes d'un haussement de sourcil et d'un léger mouvement de tête, face à l'audace dont la gamine fait preuve, encore une fois, en baladant sa main sur ta joue, tout en te réclamant un autre baiser, "pour récupérer des souvenirs perdus". À ce stade, les souvenirs ne sont clairement pas ce qui l'intéresse le plus, visiblement. Et peut-être que toi non plus, finalement. En toute franchise, vue d'aussi près, la "gamine" comme tu la qualifies depuis le départ, n'a bizarrement, plus trop l'air d'en être une. Une tension étrange est plus que palpable, entre vous, depuis le début. Et tu commences à te dire que... Tu pourrais peut-être juste profiter de la situation. Quoi ? Oui, bon, ça va. On sait tous ce que vous vous dites. Là, maintenant. "T'es vraiment un gros fils de pute, Henry. Vouloir profiter d'une gamine innocente, après l'avoir traité comme de la merde. En plus, tu ne connais même pas son âge. " Et vous auriez probablement raison de penser de telles choses. Mais peut-être que c'est juste cette histoire de lien bizarre qui te fait agir tout aussi bizarrement. Ou simplement le jeu d'on te tend une perche, tu la prends. Whatever.
Impassible et resté stoïque depuis le départ, alors que la fille face à toi est presque clairement en train de te faire du rentre-dedans, tu te contentes de la fixer, pris dans son petit jeu. Sourire et regard condescendant entremêler, tu la laisses jouer, sans répondre à ses gestes, le moins du monde. Et puis, tu te décides à prendre les commandes. " Max..." Tu commences, faisant exprès d'exagérer la prononciation de ce surnom, qu'elle ne s'attend sûrement pas à entendre, sortant de ta bouche. " Est-ce que tu te crois vraiment en position de me réclamer quoi que ce soit ?..." Que tu dis, yeux ne quittant pas les siens une seconde, et même air trônant fièrement sur ton visage. Oui, tu la cherches. C'est assez évident en soit. Si tu étais totalement insensible, tu serais déjà loin. Mais si cette connerie de lien avait beaucoup d'emprise sur toi, il n'en avait pas suffisamment pour te faire agir contre ta nature profonde. Car tu contrôles tout. Tu mènes la danse. C'est comme ça que ça marche, avec toi.
Une de tes mains posée contre le mur, à l'image du dos de la rousse, tu fais en sorte de faire remonter la seconde, afin de venir la glisser d'abord, puis empoignée son cou, et plus précisément sa nuque. Sans réelle douceur. Pouce contre la base de sa mâchoire, tu la forces, encore une fois, à garder le visage relevé, pour pouvoir te fixer, sans détourné les yeux. " Ça suffit les mensonges. Je vais finir par perdre patience. " Tu sors, venant poser ton autre main, jusque-là contre le mur, contre la seconde joue de la rousse. Ton regard semble comme s'intensifier. Ton sourire narquois également. Ton pouce passe sur sa lèvre inférieure. " Pourquoi est-ce que tu ne me dirais pas ce que tu veux, réellement...? " Tu finis par demander, ne cessant ton petit jeu pour rien au monde. Alors, non, tu ne lui donneras pas ce qu'elle veut. Pas tout de suite. Pas aussi facilement. Où serait le plaisir, sinon ? Gâcher une telle électricité, en cédant aussi rapidement... Il faudrait être fou.
Max devrait avoir honte de se comporter ainsi. Être aussi directe avec cet homme. Ce n’est pas dans ses habitudes, et pourtant. Elle n’a pas envie de passer à côté de quelque chose qui lui permet de se sentir pleinement vivante. Entendre cette voix grave proche de son visage qui souffle son surnom, Max, lui fait un effet considérable. La jeune femme ne s’attendait pas à ce qu’il dise ça. Surprise par surprise, elle se rend bien compte qu’elle se trouve dans une position délicate. Une position de soumise pourrait-on dire. Et bien que d’habitude, elle aime avoir du pouvoir, là… La rouquine se sent démunie et ça lui convient d’une certaine manière. Au point où elle en est, s’il n’y a que ça dont elle a besoin pour l’avoir… Pourquoi pas ? Elle déglutit, secoue négativement à la question posée, ayant bien du mal à relâcher son regard. Henry l’aide d’ailleurs à ne pas le faire en venant changer radicalement de position, sans aucune délicatesse qui soit. Nuque immobilisée, Maxine se doit de le fixer toujours autant. Perdre patience ? Il faut croire qu’elle a réussit à quelque chose, au moins. Ça l’a fait d’ailleurs sourire, un sourire bien étrange au vu de la situation étrange qu’il se passe entre eux.
La main qu’il pose sur sa joue lui fait l’effet d’une brûlure, chaude, mais douce à la fois. La rousse se mord nerveusement la lèvre inférieure, alors que la tension entre eux monte d’un cran. Ce qu’elle veut réellement ? Oserait-elle le lui dire clairement ? de façon concise ? Peut-être… Il faut croire que sa mort et sa résurrection lui a fait complètement vriller les neurones, à la Mayfield. « Ce que je veux… » répète-t-elle lentement, les mots sortant de sa bouche comme un murmure. « Toi… » Quelques secondes passent après cet aveu, durant lesquelles la plus jeune ne bouge plus. Elle fixe simplement son visage, ou plus précisément ses lèvres tentatrices. Elle rapproche à nouveau sa tête de la sienne, et effleure sa bouche. Avant de prendre les devants une nouvelle fois en prenant le risque de désobéir au Creel. Ouvrant quelque peu la bouche, Max vient mordre doucement les lèvres de son interlocuteur, sans oser briser ce contact visuel. Puis, toujours avec la plus lente des lenteurs, elle vient glisser l’une de ses mains sur sa nuque tandis que ses lèvres se déposent sur son cou pour y déposer un chaste baiser. Certains disent que le cou est l’endroit le plus sensible des personnes distantes, froides, mystérieuses. Serait-ce aussi le cas pour Henry ?
OutfitLe comportement de cette demoiselle n'était pas, mais alors pas du tout approprié. Se mettre dans une situation pareille, avec un inconnu... Qu'est-ce qu'elle aurait fait, si tu avais été un tueur sans scrupules ? Elle aurait déjà été kidnappée, violée, et balancer dans un fossé sombre. Fort heureusement pour elle, aussi bizarre/bipolaire/asocial sois-tu, tu n'étais pas, et insistons sur le pas, quelqu'un de foncièrement mauvais en soit. Alors, bien sûr, tu pouvais sentir que quelque chose d'étrange sommeillait en toi. Tu faisais tout pour ne pas y penser sans arrêt, mais les flashes et les accès de colère/malaise qu'ils provoquent n'aidaient pas à garder la tête froide. En fait, c'est une impression assez étrange. Et particulièrement difficile à décrire. Pour faire simple, c'est un peu comme si, en ton for intérieur, tu retenais quelque chose. Quelque chose de mauvais. Brutal. Une chose qui est là, bien installée, et qui n'attend qu'une occasion pour sortir, et s'emparer de toi. Jusqu'à présent, tu fais comme si de rien étais. Tu te caches derrière un masque, occultant tes émotions. Tu ignores, tant bien que mal, la pression, que cette chose te fait subir. Vous vous dites sûrement que t'es pas tout seul dans ta tête. Mais à ce stade, c'est plus comme livré une bataille contre soi-même. Se débattre, entre de faux souvenirs, des souvenirs complètements flous/erronés, et des sensations toutes plus contradictoires, les unes avec les autres... Pas étonnant que ton comportement soit quelque peu altérer. Mais étrangement, être ici, en compagnie de cette fille qu'à l'évidence, tu connais, sans connaître, te procure comme une sensation d'apaisement. L'ambiance est électrique entre vous, certes, donc il y a plus apaisant comme situation. Mais encore une fois, tu ne peux pas décrire avec précision, l'état d'esprit dans lequel tu te trouves. Bon, vous l'aurez compris à force. Ton esprit est un foutoir sans nom. Voilà, c'est dit. Maintenant, passons à autre chose. En reparlant de comportement. Tu te permettais de juger celui de la fille, mais le tien, lui, n'était pas vraiment mieux. Il était même pire, si on considère la chose. Enfin. Qui peut-être qualifié de coupable, dans un jeu qui ne peut se jouer qu'à deux ? Personne. Pas même quelqu'un sans scrupules.
Main plaquée dans la nuque de la rousse, l'autre posée sur sa joue, tu l'obliges, comme s'il s'agissait d'un ordre, à te regarder dans les yeux. Si ton esprit est déjà bordélique de base, là, tout de suite, il tourne à plein régime. Et il part dans tous les sens. Plus tu plonges tes yeux couleur océan dans les siens, plus t'as envie de t'y noyer. Encore une sensation provoquée par ce lien qui t'unit à elle. Que tu le veuilles ou non, ce lien existe. Et il a l'air puissant, du peu que tu peux en jugé. Et une foule de questions se bouscule dans ta tête, à nouveau. Foule de questions coupée par les mots que la demoiselle, actuellement très proche de toi, s'attèle enfin à prononcer. Tes yeux quittant les siens, un instant, tu baisses la tête légèrement, et un sourire déforme un coin de tes lèvres. Tu avais eu ce que tu souhaitais, on dirait. Lien ou pas, la quête de souvenirs perdus était bel et bien un objectif dépassé. De toute évidence, la rousse à bien d'autres pensées en tête, en ce qui te concerne. Et tu mentirais si tu disais que là, tout de suite, t'as pas quelques idées en tête, toi aussi. Si ça continue, le jeu risque de déraper bien plus que tu ne l'avais prévu, et tu ne pourrais t'en prendre qu'à toi-même, pour ne pas juste t'être tiré quand tu en avais l'occasion. Au bout de quelques secondes, tes yeux cherchent à nouveau à rencontrer les siens, mais au lieu de cela, tu l'observe, venir te mordre les lèvres, tranquillement, faisant encore une fois preuve d'une audace qui t'iriserait presque les poils. Ton intimidation ne marchait vraiment pas sur elle, en fait. Et la suite ne te le confirme que trop bien. Continuant sur sa lancée, et pas réellement empêchée non plus de ton côté, tu sens les lèvres de la plus jeune venir se poser dans ton cou, chose qui te colle une bonne grosse vague de frissons sortit de nulle part. Et qui par la même occasion te décide à agir plus concrètement. Elle allait avoir ce qu'elle voulait, finalement. Yeux mi-clos, tu les rouvres plus franchement et d'un geste habile, tu forces la rousse à reculer et arrêter ce qu'elle est en train de faire. Mains retournant se placer de part et d'autre de sa nuque, pour la forcer encore une fois a relevé la tête, tu viens plaquer tes lippes contre celles de la fille, sans vraisemblablement réfléchir. Sans penser aux conséquences, non plus. De suite, ce contact te provoque les mêmes sensations qu'auparavant. Tu te sens... Bien? C'est ça qu'il faut dire, quand on ne ressent rien de mauvais, non ? Alors oui. Tu te sens bien. Encore une fois, la sensation globale est difficile à décrire, mais c'est la deuxième fois seulement, en l'espace de trois ans, où tu peux dire sans mentir quand tu ne ressens rien de mal. Une fois encore, pas de flashes à l'horizon. Juste des sensations, qui t'embrouillent la tête, tant t'es pas habitué à les avoirs dans le cerveau. Et tu te surprends à en vouloir plus. Tu te dis que peut-être, si tu lâches du lest, avec cette fille... Tu pourrais voir ton semblant de vie changer radicalement. Mais alors que tu décides d'intensifier quelque peu le baiser que tu échanges avec la rousse, une voix d'homme, derrière toi, pour ne pas dire un braillement, te coupe dans tes actions. " Mayfield! Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?! Vous trouvez que l'endroit est approprié pour ce genre de choses ?! Fichez-moi le camp! Tout de suite! Vous avez causé suffisamment de problèmes comme ça! " Contact rompu avec la plus jeune, tu te tournes, en direction de celui qui a osé venir t'interrompre, mais avant que tu n'es le temps de dire quoi que ce soit, il était déjà parti plus loin. Le dirlo, sûrement. Et ce réveil, bien que brutal, te fais prendre conscience de manière tout aussi brutale de la connerie que tu étais en train d'accomplir, consciemment. Soupirant assez longuement, tu mords ta lèvre inférieure. Reculant puis tournant le dos à la fille que tu embrassais plus tôt, tu t'empresses de t'allumer une cigarette, sur laquelle tu tires, immédiatement, avant de te frotter légèrement les yeux. T'as vraiment péter un câble en fait. Y'a pas d'autre mot. Galocher une gamine encore à l'école. Un tel comportement était à l'opposé du tien. Il te manquait peut-être plus d'une case en fait. " Tu devrais rentrer chez toi... " Tu sors, d'un ton grave, recrachant la fumée de ta clope alors que tu es toujours dos à elle. Et puis, sur un coup de tête, tu décides de te casser, tout simplement. Tu marches vers ta bagnole. Sans te retourner une seule seconde. Finalement, le lâcher prise n'aura pas duré longtemps. Mais tout ceci n'était qu'une bonne grosse mascarade, ainsi qu'une erreur tout aussi grosse, à tes yeux.
La victoire était à portée de ses mains. Max le sentait, que le blond en face de lui commençait à craquer à son tour. Il suffisait de voir ses différentes réactions envers elle, et sa manière d'être aussi brutale dans ses gestes. Et bien que Maxine soit satisfaite, elle ne s'attendait pas à ce que ça se passe aussi vite. Mordre les lèvres de quelqu'un, embrasser son cou sans même en demander la permission... Ça mérite juste de se prendre une baffe non ? Elle l'aurait acceptée. Mais non. Henry fait le contraire de tout ça. La rousse sent les grandes mains de son interlocuteur se poser sur sa nuque, faisant en sorte qu'elle ne puisse toujours pas bouger. Et, les yeux encore ouverts sous la surprise, elle sent la bouche de ce dernier fondre contre la sienne. Max cligne plusieurs fois des yeux, pensant rêver. Mais non... C'est bien réel. La sensation est bien trop réelle. Petit à petit, elle se laisse aller et ferme alors les yeux tandis que ses bras s'enroulent autour de la taille du plus grand. Une sensation de soulagement, et d'apaisement prend part de tout son corps. Elle a même l'impression qu'un poids semble s'enlever de ses épaules. Elle ne sait pas encore par quelle magie c'est possible, mais... C'est le cas. La Mayfield profite donc, complètement sous l'emprise de ce cher Creel. Le baiser commence à s'intensifier, de quoi ne pas la laisser indifférente. De quoi lui laisser espérer quelque chose en plus. Mais la voix grave et désagréable du directeur de l'établissement se fait entendre non loin de là.
Le contact est soudainement rompu et la plus jeune fulmine intérieurement. Si elle pouvait, elle donnerait un coup de pied dans l'entrejambe de ce type. Il est toujours là. Au mauvais endroit et mauvais moment. La jeune femme passe une main dans ses cheveux et tourne de nouveau la tête vers Henry. Sauf que celui-ci fait le contraire. Il la snobe. Trop préoccupé à s'allumer une cigarette. Max n'en croit pas ses yeux. Parce que oui, elle l'a peut-être allumé en première. Mais il n'a pas dit non. Du moins c'est ce qu'elle a cru comprendre avec ce second baiser échangé. S'il ne voulait pas plus, il aurait pu lui mettre un stop. Elle aurait compris. Mais il l'a fait espérer. Et le voir s'en aller comme ça, sans rien dire de plus si ce n'est un "tu devrais rentrer chez toi", ça lui brise le cœur. Tout s'effondre comme un château de carte. Elle n'aurait peut-être pas dû espérer ainsi. Elle se sentait vivante avec lui, il y a encore quelques secondes. Maintenant, elle se sent morte. Un rire nerveux s'échappe de sa bouche, et des larmes coulent le long de ses joues. Des larmes de tristesse ? Non. Des larmes de colère envers elle-même ? Oh oui. Car en plus de se sentir morte, elle se sent terriblement conne.
Elle ne reste pourtant pas là. Elle le suit, rapidement, et le rattrape alors qu'il allait ouvrir la portière de sa voiture. Et dans un élan démesuré, elle vient lui balancer son sac contre son dos. De sorte à ce qu'il le sente bien passer. « Alors c'est ça ? Tu t'enfuis ? » Elle marque une pause, le temps qu'il se retourne vers elle, totalement. « Je ne jouais pas avec toi. Loin de là. Je pensais qu'il se passait quelque chose... Mais toi... Toi tu gâches tout ! Je pensais que tu étais une personne foncièrment gentille et que tu le cachais simplement derrière ta carapace. Mais en faite non... T'es qu'un putain de lâche ! » Maxine s'avance vers lui et attrape son sac, tout en lui lançant un regard froid. Elle pourrait le gifler, et l'insulter bien plus que ça. Mais elle n'en a pas la force. Et son cœur ne l'incite pas à le faire. Gardant la tête froide, c'est elle qui tourne les talons cette fois, en prenant la direction opposée de sa maison. Ce soir, elle ne rentre pas. Qui sait où son chemin la mènera. Elle se fiche totalement de la nuit qui ne va pas tarder à tomber. Ni de la fraîcheur qui s'installera dans les rues de la ville. Là tout de suite, ce que Maxine souhaite, c'est qu'on lui fiche la paix. Elle a assez donné dans sa première vie. Et la seconde commence sérieusement à la briser intérieurement. Réagir ainsi pour un simple mec ? T'es tombée bien bas ma pauvre...
Et comme elle n'a pas assez de chance, revoilà l'autre Monty qui s'arrête en face d'elle. A sa manière de la regarder, c'est qu'il a dû voir toute la scène. « On s'est fait jeter alors, la rousse ? C'est dommage... En même temps... Qui voudrait de toi sérieusement ? » Max roule des yeux, et le repousse violemment de sorte à ce qu'il manque de tomber. « Va te faire foutre. » Ainsi, elle peut continuer son chemin. Mais Monty ne lâche pas l'affaire et vient l'attraper plus violemment cette fois-ci, venant la plaquer contre un arbre. « Essaie encore une fois de me toucher pour voir, et je te bute. C'est clair ? » lance-t-il en venant resserrer sa poigne autour du cou de la Mayfield qui tente tant bien que mal de se libérer de son emprise. « Eh bien vas-y... Fais toi plaisir... Tu feras des heureux... » Il a l'air d'hésiter. Longuement. De quoi laisser des sueurs froides à Maxine. « Me tente pas. »
Outfit Ah. Le voilà de retour finalement, ça faisait un peu trop longtemps. Le Creel qui préfère prendre la fuite, plutôt que d'affronté ses démons. Le même qui veut poser les questions, mais ne souhaites pas entendre les réponses. Celui qui s'isole caché dans son trou , sa grotte, où rien ni personne ne peut l'atteindre, en ce monde. Celui qui a peur, de ce dont il est capable, intérieurement. Et qui a peur d'affronter ses véritables émotions. Oui, tu es un lâche. Cette version de toi est un putain de lâche. Une merde. Un moins-que-rien. Une version adulte de l'enfant harcelé et malmené que tu te rappelles avoir été par le passé. Une victime, se cachant derrière un masque de brute, pour ne plus se laisser bousculer. T'as conscience que ce que tu viens de faire à cette fille, sachant le truc indéfinissable qui vous lie... C'est réagir comme le dernier des abrutis. Un parfait connard, qui n'assume pas ce qu'il enclenche lui-même. Mais surtout, et principalement, un abruti qui n'est définitivement pas capable de se rendre compte de sa propre connerie.
Laissant donc la rousse plantée là, comme un piquet, contre le mur où tu l'avais précédemment plaquée, tu te casses, clope à la gueule, pour te diriger vers ta voiture, garée, un peu plus loin. Mais alors que tu te crois, bien stupidement, tiré d'affaire, tu sens quelque chose heurter ton dos de plein fouet. Un sac, balancer dans ton dos avec une violence que tu n'aurais pas soupçonnée possible, t'a heurté dans un bruit sourd, sans pour autant te faire vaciller d'un cran, mis à part te faire lâcher ta cigarette, qui finit sur le sol. Surpris, et c'est le moins qu'on puisse dire, tu te retournes, avec un regard mélangé entre l'incrédulité et la fureur. Ce qu'elle te hurle à la gueule, est loin d'être un mensonge. Au contraire. Elle te crache à la figure cette même vérité, que tu refuses catégoriquement d'entendre. Tout de même pris au dépourvu, tu n'as pas le temps d'en placer une, que la rousse est déjà partie, en mode furie, pour disparaître le plus vite possible de devant tes yeux. Pour le coup, tu restes con, quelques secondes. Tu ne t'attendais pas à un tel retournement de situation. C'est bien la première fois qu'on te remet à ta place de cette façon, mais tu n'as que ce que tu mérites après tout. À peine quelques mètres plus loin, alors que tu tentais de remettre tes idées en place, tu vois le même type, rencontré précédemment, avec lequel la rousse s'était accrochée revenir à la charge, et enfin, tu sembles tilter quelque chose.
Tu connais ce mec. Enfin, indirectement, mais tu le connais. C'est Hannah qui t'avais parlé de lui, à plusieurs reprises. La description physique qu'elle t'en avait faite correspondait en tout point. C'était une ordure. Une petite raclure, de la pire espèce, abonnée à la violence gratuite. À l'évidence, il n'en avait pas terminé avec la Mayfield, et voir la scène ce déroulé, devant tes yeux, fait ressurgir un souvenir, de ton passé. Encore toi, enfant. Cette fois, ta vision mélange les deux époques, comme si les deux étaient découpées, pour correspondre. C'est toi, que tu vois, à la place de la rousse. Et voir ça remonte instinctivement la colère contre laquelle tu te débattais depuis des jours. Comme à chaque fois, elle sort de nulle part, mais cette fois-ci... Elle est encore plus intense. Elle te consomme, totalement. Comme pris dans une espèce de transe, guidé par ce sentiment haineux des plus intenses, tu te diriges vers le duo, d'un pas rapide. Arrivé à la hauteur du garçon, tu l'attrapes violemment, pour le balancer, à son tour, contre un arbre, arbre auquel tu le plaques, tout aussi violemment, venant attraper un de ses bras, que tu tords dans son dos, afin de l'immobiliser. Complètement pris au dépourvu, le type n'as pas le temps de réagir. Il se retrouve sous ton emprise, en une fraction de seconde. " Alors c'est ça, qui te plait ?... Voir la terreur, dans les yeux de tes victimes ? Sentir la vie qui semble presque s'échapper de leur corps, pendant que tes mains les privent d'air…?" Tu sors, sur un ton à faire pâlir l'antarctique par sa froideur extrême, alors qu'à l'image de tes mots, ta propre main, le retenant, resserrent leur emprise, sur le bras de ta "victime", le tordant un peu plus chaque seconde. " Les gens comme toi sont des êtres qui devraient juste disparaître de cette foutue planète... Tu es un parasite, tout juste bon à être éliminé. " Lèvres proches d'une de ses oreilles, tu continues ce que tu faisais, sous les couinements et diverses joyeusetés que ta victime ose encore te sortir, même dans sa situation. La haine que tu ressens te met dans un état second. Elle est si forte, que tu n'es même pas en mesure de savoir si tu vas réussir à te stopper avant de franchir le point de non-retour. " Je vais te le dire, juste une fois. Ne t'approche plus de cette fille. Ou alors... Je te montrerai, ce que ça fait, de jouer jusqu'à ne plus pouvoir respirer... " Alors oui. Tu mentionnes la rousse. Tu la défends, indirectement. Tu sais bien qu'elle se contentera sûrement de t'envoyer chier en mode, j'ai pas besoin de toi, du con. Mais tu l'as fait sans vraiment en être conscient. La vision ainsi que cette haine viscérale avaient guidé tes actions. Elle s'en trouvait donc privilégiée. Lâchant enfin ton emprise sur ce type, alors que tu sentais bien qu'à force, son bras était à deux doigts de casser, tu le retournes, et tu lui envoies ton poing dans la gueule. Chose qui a pour effet de le faire se cogner contre le tronc de l'arbre, et de tomber sur le sol, K.O. Toujours sous l'emprise de la colère, tu luttes intérieurement, pour ne pas juste lui régler son compte, une bonne fois pour toutes. Tu restes là, planté devant lui, le regard vide, fixant ce déchet ambulant dans le coaltar, sans adresser un regard à la rousse... Pendant qu'une salve de pensées, assaillent ton esprit, comme pour l'attaquer, et le faire sombrer dans le chaos définitivement.
L'emprise de Monty sur elle, est bien trop forte pour que Max puisse bouger. A quoi bon de toute manière ? Ça ferait plaisir à tout le monde. Surtout à Monty ici présent devant elle... Mais elle aussi ça l'arrangerait. Ça lui évitera d'essayer de se fiche en l'air de son côté. Et ce type ira en prison. Une pierre deux coups. Un sourire mystérieux étire ses lèvres. « Vas-y. Tue-moi. Ou alors t'es juste une poule mouillée ? Ouais... » qu'elle crache à son visage. Et Monty n'apprécie pas. Il resserre ses mains et commence sérieusement à l'étouffer. A tel point que la rouquine commence à clairement voir flou. Ça y est ? Elle finie ainsi ? Oui. Ou pas... Elle ne voit rien venir. Elle se sent juste libérée et tombe alors au sol en toussotant et crachant un peu de sang. Il en a eu de la poigne. Max essaie tant bien que mal de reprendre ses esprits, et elle finit par regarder cette scène ahurissante. Henry qui tabasse littéralement Monty. Elle a du mal à comprendre clairement ce qu'il lui dit, mais arrive à lire en partie sur ses lèvres. Il la défend. D'une manière ou d'une autre, il la défend. Elle ne s'attendait pas à ça du tout. Elle pensait qu'il était même déjà barré loin de là avec sa caisse. Un peu sous le choc, la Mayfield ne bouge pas jusqu'à ce que son ennemi juré tombe à son tour au sol et ne bouge plus.
Pendant un instant elle panique un peu en croyant qu'il est mort. Mais en voyant son ventre bouger au rythme d'une lente respiration, elle peut souffler à son tour. Bordel... Ça a créé une émeute presque. Quelques étudiants arrivent, heureusement ils n'ont pas eu le temps de dégainer leur portable pour filmer. Henry aurait eu des ennuis. Henry... Oh merde. Max le fixe et s'aperçoit qu'il n'a pas l'air dans son état normal. Un état de transe. Son visage respire la colère, la haine même. Sans réfléchir, la plus jeune vient vers lui et l'enlace de par derrière. Peut-être pour tenter de lui faire reprendre ses esprits. Et juste après avoir fait déguerpir les derniers curieux, elle relâche le Creel et l'observe un instant. Sans rien dire. « Merci... » Elle lui doit bien ça. « Mais tu aurais dû partir. Pourquoi tu es revenu ? Je croyais que tu en avais rien à foutre de moi. » Difficile d'être sympa, elle n'a pas oublié ce qu'il s'est passé avant cet incident. « J'aurais arrêté de t'emmerder s'il m'avait tué. C'est bête. Tu as laissé filer la chance d'être en toute tranquillité... » Et encore une fois, il lui laisse un infime espoir qu'il s'intéresse peut-être à elle aussi. Mais Maxine n'a pas envie de ressentir encore cette déception. Elle a toujours cette boule dans la gorge. Elle se frotte cette dernière qui la fait atrocement souffrir soudainement, et tousse quelque peu avant de reprendre son sac qui était au sol. « Fait chier... » Elle regarde un instant Monty qui a l'air de gémir, et soupire. Elle va finir par se faire virer de cette université à cause de lui.
Son visage se tourne vers Henry, et alors qu'elle semble vouloir lui dire quelque chose, elle se retient. Que dire de plus ? Lentement, elle se mord fortement la lèvre pour retenir ces foutues larmes qui grimpent dans ses yeux. Max est faible. Bien plus qu'on ne le pense. Elle fait la dure devant les autres mais elle se brise facilement quand quelque chose ne va pas. « Vas-t-en... » murmure-t-elle tout en baissant la tête pour ne pas qu'il voit ses larmes, alors que son cœur, lui, crie le contraire. Ne me laisse pas. S'il la laisse, elle est sûre d'une chose : ses yeux ne verront pas la lueur du jour du lendemain matin.
Outfit Tu ne bouges pas d'un centimètre. Tes yeux non plus. Planté là, face à l'être abject que tu viens d'amocher sans le moindre ménagement, tu es comme figé, piéger dans ton propre corps. Ton esprit est attaqué, rongé de tous les côtés, par cette haine… Cette colère qui fait tout pour que tu cèdes, et que tu te brises, irrémédiablement, de l'intérieur. En fait... Tu es une vraie bombe à retardement. Tu en prends subitement conscience, alors que tu n'es plus maître de tes agissements. Tout ceci n'est pas qu'une histoire d'insomnies, et de souvenirs perdus. C'est autre chose... Quelque chose de plus grand. Plus puissant. Mais également, bien plus grave que tu ne l'avais imaginé jusqu'à présent. Tu ne comprends pas ce qui t'arrive, tout comme tu n'expliques pas la prévenance de toute cette haine/rancœur que tu ressens. Tu ne peux rien faire contre ce qui t'arrive, tout comme tu as la sensation d'être comme impuissant face à ces vagues d'animosité qui te dévorent.
Tu es prêt à tuer ce garçon. Tu le sens. Tu te serais déjà jeté sur lui si une partie infime de toi ne faisait pas encore barrage. Mais alors que tu sens cette dernière barrière flanchée pour de bon, tu sens une pression, dans ton dos, ainsi que tes bras qui viennent entourer ton corps... Chose qui a pour effet d'immédiatement te ré-ancré dans la réalité, stoppant la colère, de manière diffuse, pour la remplacer par un sentiment bien différent, que tu ne définis par dans l'instant, à cause de la confusion. Expression changeant du tout au tout, tes yeux distinguent enfin ce que tu viens de faire et après un bug de quelques secondes, tu détournes les yeux, lâchant un soupir aussi long que lourd. Une de tes mains se porte à ton visage, le frottant lentement, comme pour t'assurer que tu avais bel et bien repris tes esprits. Heureusement pour toi, hormis un mal de crâne assez fort, survenus presque immédiatement après la fin de ta "crise", tout semblait normal, de nouveau. Tu avais encore du mal à croire ce qui venait de ce passé, à vrai dire. Jusqu'ici, il ne t'était jamais arrivé une telle chose. Jamais, tu ne t'étais senti aussi proche du point de rupture. Jamais l'emprise de la colère n'avait été si forte. Et ça te secouait vraiment. Bien que tu ne montres pas grand-chose, l'état de trouble dans lequel tu te trouvais à l'heure actuelle se voyait comme le nez au milieu de la figure. Et si au départ, tu ne comprends pas ce qui a pu te faire redescendre aussi rapidement après être monté si haut, tes yeux qui détaillent enfin le visage de la personne face à toi, t'offrent une petite partie d'explication.
Incapable de sortir un mot sur le moment, tu écoutes ce que la rousse te sort, tandis que tes yeux la regardent fixement, ayant encore du mal à te concentrer, après la taule que tu viens de te prendre, en pleine gueule. Les mots qu'elle emploie sont particulièrement durs, même pour quelqu'un comme toi, qui n'est pas impressionné par grand-chose, d'habitude. Rien à foutre d'elle ? Au départ, tu aurais sûrement approuvé ces mots, ça, c'est sûr. C'est vrai. Qui était cette fille, mis à part une emmerdeuse/menteuse/stalkeuse, pour toi, au juste ? Personne. Enfin, ça, c'est ce que tu voulais bien dire. Tu as cherché à nier le lien que tu sembles avoir avec elle depuis le départ, mais en réalité, il n'a fait que t'obséder, depuis que tu avais pris conscience de son existence. Et maintenant, alors que tu te trouves là, face à elle, dans un état presque lamentable... Tu parais prendre réellement conscience de la puissance de ce qui te rattache à la rousse. Bien sûr, cela n'accentue qu'un peu plus ta confusion, mais ça parais également ravivé ton envie, mise volontairement de côté jusque-là , d'en découvrir davantage, la concernant. Elle est importante pour toi, que tu le veuilles ou non. Même si tu ne définis toujours pas d'où proviens cette sorte d'attachement, ni ce qu'il signifie exactement.
Toujours sans rien dire, ni sans te préoccuper une seule seconde de ta "victime" qui ne cesse de geindre, tu l'observe récupérer son sac, pour ensuite tousser bruyamment, remarquant, au passage, les marques de strangulations, toujours bien visibles sur son cou. Arquant un sourcil, lorsqu'elle se retourne vers toi, comme prête à éclater en sanglots, tu la dévisages presque, toujours pas décidé à ouvrir la bouche. Tu t'attends à ce qu'elle te sorte quelque chose. Une ultime insulte, ou pique, avant de vouloir disparaître. Mais au lieu de ça, elle donne juste l'impressin de ce décomposée, sous tes yeux, ce qui t'insinue une impression encore inconnue au bataillon. Tu as pitié d'elle. Mais pas dans le mauvais sens du terme. Étrangement, tu arrives à comprendre ce qu'elle peut ressentir. Tu parviens à te mettre à sa place, chose impensable pour toi jusqu'alors, et tu te dis que tu ne peux pas juste te tirer comme un connard, et ne pas l'aider. Il parait évident qu'elle a besoin d'aide et même si c'est sûrement le lien qui parle et qui guide tes actions... Tu décides, tout bêtement, de le laisser faire. Et d'agir. Sortant de la léthargie dans laquelle tu te trouvais depuis plusieurs longues minutes, tu attrapes l'un des bras de la rousse, avant que cette dernière ne tente de s'enfuir. Après quoi, tu l'approche de toi, et tu passes un bras, autour de ses épaules, comme pour l'empêcher de s'écrouler. " Allez, ça suffit, vient... Je te ramène chez toi. Et pas la peine de l'ouvrir. T'as pas le choix. " Tu finis par dire, d'un ton modéré, gardant toujours cet air grave sur le visage, avant de simplement l'obligée à marcher avec toi, jusqu'à l'endroit où ta caisse était toujours garée. Tu avais un peu de mal à rester impassible, toi aussi, après tout ce qui avait pu se dérouler jusque-là. Mais qu'elle ose encore une fois dire que t'en avais rien à foutre d'elle, après un geste aussi inespéré de ta part...
La vue de Monty en train de geindre au sol n'est pas pour la déplaire. Mais Maxine ne s'attendait pas à un déchaînement de violence comme ça. Encore un peu sous le choc, sous l'émotion, elle essaie de prendre sur elle. Mais c'est bien difficile. Surtout en face de cet homme qui lui fait tant d'effets. Elle a du mal à croire que leur relation pourrait évoluer après ça. Alors évidemment elle ne voit qu'une solution : le voir s'en aller. L'éloigner d'elle. C'est ce qu'elle lui demande clairement avec des mots concis, mais il ne semble pas être du même avis. La rousse sent le regard qu'il pose sur elle, et en plus de la rendre mal à l'aise, son rythme cardiaque s'emballe à nouveau. Idiote. Calme-toi. Il a juste pitié de quoi comme tous les autres. Elle voudrait croire à ça. Fortement. Mais il ne lui en laisse pas l'occasion. Car c'est avec surprise que Max se laisse attraper. Le bras du Creel autour de ses épaules la fait se figer un moment. Quoi...? Il compte la ramener chez elle ? Oh. Ah non. Ah non non... Elle ne va pas s'en remettre là. Déjà qu'actuellement, Max se sent presque toute fébrile contre son corps. Elle ne sait même pas comment elle fait pour utiliser ses jambes jusqu'à sa voiture. Tout cela semble irréel à ses yeux, presque comme donné sur un plateau d'argent. A moins que... Aurait-il changer d'avis ? L'ignorance est totale pour la plus jeune. Elle se contente de rester silencieuse jusqu'à s'arrêter devant la voiture. De là, elle se détache à contre cœur de son sauveur et s'assoit sur le siège passager, un peu déboussolée. Voire encore beaucoup. Elle ne sait pas quoi dire, quoi faire. Juste laisser les choses se passer.
Le trajet se passe toujours dans le silence, jusqu'à ce que la jeune femme se décide enfin à sortir de son trop long mutisme. Jetant un œil au conducteur, elle mord nerveusement ses lèvres et se racle la gorge. Mauvaise idée. « Merci... Pour tout à l'heure. » dit-elle sincèrement tout en se frottant le cou. Ce sont les seuls mots qu'elle prononce avant que la route ne se termine. Avant que sa maison fasse son apparition au détour d'une rue. Elle qui était bavarde ne sait plus où se mettre désormais. Qu'est-ce qu'elle pourrait penser de ce qu'il y a eu entre eux ? Au fond d'elle, Max sait bien que le baiser échangé, le second, voulait dire plus qu'on le croyait. Alors en sortant de la voiture, elle fait le tour pour se mettre du côté du Creel et lui faire signe d'abaisser sa vitre. Une fois fait, elle se penche vers lui. « Si ça te tente toujours... De rester en contact avec moi... Envoie-moi un SMS. » Sinon, a coup sûr elle le fera si elle ne reçoit rien dans les moins de vingt-quatre heures. Réponse positive ou non de sa part, elle s'éloigne de quelque pas. Pour finalement revenir comme si elle avait oublié de lui dire quelque chose. Mais non. Elle n'a pas oublié de lui dire quelque chose, mais seulement de lui offrir sa récompense. Doucement, elle vient glisser ses doigts sous le menton de Henry, le lui relevant, pour enfin venir l'embrasser une dernière fois. Mais pas un baiser comme ceux échangé à l'université. Non... Un baiser qui transpire la sensualité. Qui a dit qu'elle ne savait pas embrasser ? Ses lèvres se mouvent lentement avec les siennes, alors que la rousse ferme les yeux durant ce contact bien trop agréable pour elle. Les secondes passent et enfin elle recule son visage pour mettre fin à cet échange, un léger et discret filet de bave témoignant de ce qu'il vient de se passer. Et, comme une fleur, elle s'en va, mi embarrassée et mi excitée de ce qu'elle vient d'oser faire, disparaissant derrière la porte d'entrée. Ce sera quoi la prochaine fois ? S'il y en a une de prochaine fois, bien sûr...
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