A training walk (Satoru)

Quoi de mieux qu'une balade pour garder la forme ? Même si Satoru n'a pas spécialement besoin d'entrainement pour garder la forme, il le fait quand même. C'est important de rester au top, surtout quand on est le plus fort et encore plus dans cet endroit étrange ou des choses inexpliquées peuvent arriver du jour au lendemain. Plutôt que de partir seul faire une balade, il avait proposé à Nobara qui était la seule de ses élèves qui lui avait répondu ce jour là. Sato soupçonne fortement Megumi de filtrer ses appels, ça serait bien son genre. Quant à Yuji, il l'avait chargé de s'occuper de la boutique toute la journée, donc il était hors jeu. Ne restait plus qu'elle, mais ce n'était pas un choix de dernière seconde, il lui aurait proposé quoi qu'il arrive. Elle avait accepté et c'est donc en duo qu'ils se sont dirigés vers la montagne pour cette petite sortie revigorante.

Il n'y a que lui pour aimer ce genre de chose. C'était un terrain de jeu facile, même si ça montait petit à petit. Sauf que derrière, son élève trainait de plus en plus et au bout d'un moment, elle se stoppa pour partager son avis. Nobara est une grincheuse, moins que Megumi, mais elle sait exprimer son avis sans détour. S'inquiétant de savoir jusqu'où ils vont aller, ce n'était pas assez évident ? "Jusqu'au sommet bien sûr !" dit il en pointant du doigt le haut de la montagne qui était encore loin, de quoi décourager la demoiselle. Pas de la vie de son ancien professeur, elle s'installa sur un rocher pour se poser. Pourquoi ses élèves ne sont tous pas aussi motivé que Yuji ? Lui, il serait le premier à vouloir gravir la montagne en courant si Gojô le lui demandait. Derrière ses lunettes de soleil totalement opaque il retourne vers Nobara qui ne semble plus avoir l'intention de marcher. "Tu comptes jouer les moules accrocher aux rochers ?" demande t'il avant de lui aussi s'asseoir. Elle aurait voulu faire du shopping, ce qui n'était pas étonnant de la part de la jeune femme qui a toujours montré son goût très prononcé pour cette activité. "Tu sais que tu vas finir par te ruiner à faire du shopping tout le temps !" assure t'il. Gojô n'a rien d'un dépensier et la plupart du temps, il porte, du moins dans son monde, l'uniforme des exorcistes. Mais il a tout de même des fringues plus normal et il a plutôt du goût quand il s'agit de s'habiller. C'est qu'il pourrait presque être un véritable tombeur s'il en aurait envie. "J'imagine que rien ne va te motiver à gravir ce sommet ? Quoi que... si je te promets ta séance shopping, t'es prête à relever le défi ?" C'est clairement une carotte, mais il veut la motiver et la garder en forme. Il sait qu'elle n'a pas retrouver sont énergies occultes, mais si lui y est parvenu, ça finira par revenir pour elle, il en est convaincu ! Alors autant la garder en forme, car il ne serait pas surprit de revoir bientôt beaucoup de fléaux dans le coin.

Les jeunes... Il faut vraiment trouver un moyen de les motiver. Peut-être que s'il aurait eu ses trois élèves avec lui, le trio aurait réussi à se motiver par lui même. Mais là, juste Nobara, c'était plus difficile. La demoiselle a son caractère et l'effort physique intense de ce genre là, ce n'est pas son truc. Yuji aurait surement fait un pseudo concours avec Megumi pour savoir qui est le plus rapide à arriver en haut. Mais là, il n'y a personne pour faire ça et il doute qu'elle aurait participé à un défi aussi... débile. Alors assise sur son rocher, il ne peut qu'écouter les plaintes de la demoiselle. Vraiment, c'est bien une citadine pour préférer faire les magasins plutôt que de profiter de l'air pure et bienfaisant de la montagne. "Parce que tu es déjà fatiguée ? Tu ne te serais pas ramollie depuis qu'on est ici ?" Gojô sait être énervant quand il en a envie, mais c'est toujours dans le but de booster les autres. Il sait reconnaitre la force quand il la voit et le potentiel. Nobara est prometteuse, c'est une exorciste qui pourra faire de grande chose, surtout avec son style unique qui peut en surprendre plus d'un. Elle n'a pas la force de brut de Yuji, mais les techniques vaudou sont pleine de ruses et empreintes d'une puissance à ne pas négliger.

Son rêve du moment, ça serait de faire du shopping et ça ne l'étonne pas... Mais elle va devoir patienter. Si ça peut lui servir de carotte, autant s'en servir. "Je ne mens pas ! Si on va au sommet, t'auras ta séance de shopping et c'est même moi qui devra payer !" Elle est méfiante et elle a raison, mais il n'est pas un menteur, du moins pas quand il veut faire avancer ses élèves. Au pire, celui avec qui il joue le plus c'est Megumi, il prend un malin plaisir à l'embêter. Yuji... c'est différent, c'est une bonne poire toujours là pour suivre Satoru qui lui a tout de même évité de se faire tuer. Sans son intervention, les autres exorcistes auraient voulu le tuer pour éliminer la menace Sukuna.

Nobara est debout, visiblement motivée, on peut dire ce qu'on veut, mais une bonne carotte ça marche toujours. "Pourquoi est-ce que je trahirais une promesse ? Si on va en haut, tu as ta séance shopping... enfin évite de me ruiner quand même !" Dans le genre fièvre acheteuse, il sait qu'elle est du genre à finir ses séances shopping avec quinze mille sacs, donc, il va devoir la surveiller de près et peut être la stopper avant qu'elle ne le ruine. En tout cas, l'ascension suit son court de manière efficace, la demoiselle plus motivée que jamais. A ce rythme là, ils vont mettre trois fois moins de temps que prévu pour arriver en haut. Comme quoi, elle est capable de tout, elle n'en avait juste pas envie.

On dirait qu'il a trouvé le mot magique enfin l'idée magique pour motiver Nobara et lui donner envie de terminer l'ascension de leur montagne. Ce n'est pas la plus difficile, mais ça demande un minimum de challenge, mais technique c'est à la portée de la jeune fille. Satoru n'est pas le genre à être tyrannique, mais il sait pousser les autres à donner le meilleur d'eux même et tout ça pour leur bien. Yuji, a subit une sorte de torture pour apprendre à contrôler son énergie occulte en apprenant à maitriser ses émotions en enchainant un tas de films. Le tout, avec une poupée qui le martyrisait s'il faisait mal l'exercice. En soit c'était simple, mais demandait un minimum de challenge. Avouons le, ça l'amuse un peu de voir ses élèves galérer un peu, sans être non plus un grand sadique.

Remotivé à bloque par cette séance shopping, il voit qu'elle avait bel et bien la force qu'il faut, tout ce qui lui manquait c'était la motivation. "Maintenant que tu le dis... j'ai peur que ce soit une mauvaise idée de payer cette séance shopping..." dit il honnêtement, c'est pas son genre les mensonges. C'est plutôt un type direct. Il connait Nobara et son engouement prononcé pour faire les magasins et revenir avec une tonne de sac. Ça va surement lui couter cher. Mais il a promit ! Trahir ne fait pas parti de son caractère, ça serait vraiment pas cool et il perdrait la confiance de la jeune demoiselle.

Gojô trouve quand même utile d'ajouter qu'elle évite de le ruiner. Bon, avec sa boutique, il s'en sort, mais ça risque de faire un sacré trou dans la caisse. Les fringues, les accessoires et il ne sait trop quoi d'autres, ça va vite couter cher. Sera t'elle raisonnable ? Il aimerait dire oui, mais il connait trop sa frénésie pour qu'elle ne se laisse pas emporter. Bon en même temps, il a voulu jouer à ça... "Tu m'as déjà vu mentir ?" demande t'il. En dehors du fait qu'il n'ait rien dit pour la survie de Yuji, c'est tout et encore, s'il n'a rien dit à personne, c'était pour le bien du jeune homme et pour qu'il l'entraine afin qu'il devienne plus fort. C'était un simple mensonge par omission ! "Oui je le promets ! Mais bon... si tu fais péter le budget je me donne le droit de tout stopper quand même." Autant lui faire comprendre que ça ne sera pas illimité. Il n'a pas d'idée en tête, mais bon il connait les limites de son compte bancaire.

Le chemin reprend sur un rythme ni trop lent, ni trop rapide, mais au moins l'entrain est là. Satoru pourrait faire ça des journées entière, donc il n'est pas fatigué, il reste comme dans son monde, une force de la nature. A le voir, on ne dirait pas, mais il reste un type ultra fort... non le plus fort ! Puis, la demoiselle s’inquiète de savoir pourquoi les deux autres ne sont pas là. "Tu crois vraiment que Megumi aurait accepté de venir... Il est toujours aussi ronchon. Yuji s'occupe de la boutique. Tu es donc la seule à avoir répondu présente. C'est un bon entrainement ! Tu finiras par retrouver ton énergie. J'ai retrouvé presque l'intégralité des mes capacités, tu y arriveras aussi, garde espoir !" Ceci lui avait pris du temps aussi, mais il n'a pas perdu espoir et a continué à s'entrainer. A présent, il est aussi fort qu'avant et tant mieux, car cette ville n'est pas aussi sûre qu'elle n'y parait. "T'auras gagné une séance shopping, je suis sûr que ça va faire enrager Megumi et rendre jaloux Yuji !" s'amuse Sato qui marche les mains dans les poches en observant le paysage derrière ses lunettes noire dont il est le seul à voir à travers. "Il ne t'ait rien arrivé de bizarre en ville ?"
demande t'il par curiosité.

Quelle genre d'idée il a eut en proposant à Nobara une séance de shopping si elle termine cette rando... Son porte monnaie risque de faire la gueule après ça, mais trop tard, ce qui a été dit ne peut plus être retiré. S'il ose lui mentir, elle risque de s'énerver. Certes, il ne la craint pas, mais si c'est pour la voir bouder et refuser tout ce qu'il pourrait proposer par la suite, autant éviter, ça ne serait pas dans son intérêt. On verra bien si elle est capable de faire attention et au pire, il pourra toujours dire stop s'il trouve que ça fait trop. Disons que lui offrir cette séance de shopping aura tout de même été généreuse, on ne pourra le nier.

Concernant le mensonge, oui, il voit de celui dont elle parle. Et c'était mentir pour la bonne cause. Yuji était déjà dans le collimateur du chef des exorcistes alors profiter de sa mort afin de pouvoir l'entrainer et le rendre plus fort, c'était la chose la plus judicieuse à faire. Faire chier l'ancien, ça a toujours été le petit plaisir de Satoru. Depuis le début, il fait "chier" tout le monde en soutenant le jeune exorciste. Quoi qu'il arrive, il est là pour veiller sur lui et si jamais les choses doivent déraper, il pourra toujours l'éliminer. "C'était pour la bonne cause cette fois là ! Et puis rien que pour voir ta tête et celle de Megumi, ça en valait la peine !" assure t'il avec malice à la jeune fille.

Concernant l'absence de pouvoir de Nobara, il est certain qu'elle finira par les retrouver. Si lui a retrouvé sa force, pourquoi pas elle ? De même pour Yuji et Megumi, ils finiront surement pas retrouver leur énergie occulte, il faut juste attendre et être patient. Ceci a prit du temps pour Satoru et lui est un exorciste confirmé et le meilleur, ce n'est pas étonnant que ses étudiants mettent plus de temps. "Garde espoir ! Contrairement à moi, les autres et toi restaient des exorcistes débutants. Ça n'a rien d'étonnant que vous n'ayez pas retrouvé votre énergie occulte. Ça viendra, si je l'ai retrouvé, il n'y a aucune raison que ça ne vous arrive pas !" L'ancien professeur est presque sûr de ce qu'il dit. Dans cette ville, il a remarqué que beaucoup de personne ont des pouvoirs ou capacités bizarres. Ça viendra pour ses élèves. "Tu sais quoi Nobara... je suis presque certain que tu retrouveras ton énergie avant eux !" Non, ce n'était pas pour la flatter mais la vérité. Elle est talentueuse, travailleuse et franchement, elle peut y arriver. Au mieux, Megumi pourrait avoir de l'avance, ça se joue clairement entre les deux. Yuji a toujours été plus lent.

En parlant de cette ville, Gojô voulu s'intéresser aux problèmes et choses bizarres que Nobara aurait pu rencontrer. Contrairement à lui, il ne s'était rien passé pour elle. D'un côté ceci le rassure. "Restes sur tes gardes, la ville est dangereuse et les fléaux ne sont pas le seul danger. J'ai dû affronter des zombies il y a quelques mois, les mêmes qui ont saccagé ma boutique." Oui des zombies, comme ceux qu'on voit dans les films d'horreurs ou les jeux vidéos. Qui aurait cru ça... Son élève lui apprit avoir trouvé une colocation, pas avec les deux camarades de sa classe, deux autres garçons. "J'imagine que c'est cool ! Si ces garçons t'embêtes, tu me le dis et je viendrais leur faire peur !"
annonce t'il, plein d'entrain à l'idée de pouvoir effrayer des petits gars. C'est que Satoru peut être assez impressionnant qu'il veut, malgré son allure calme et sympathique. "C'est quoi cette histoire de fromage ?" A croire qu'elle a du tomber avec un français pour qu'il ait un "stock de fromage". En bon Japonais, les fromages que Satoru a déjà pu manger n'ont rien à voir avec la France. On est plus sur du Cheddar pour accompagner certain plat qu'on pourrait dire de Street Food, ou de la vache kiri, mais pas de Camembert ou de fromage fort, les Japonais n'aiment pas ça. Faudrait être fou pour vouloir manger des trucs qui sentent aussi mauvais que ça ! "T'as pas essayé de jeter ou cacher ce stock de fromage ? T'as l'occasion de lui des blagues !" Oui, faire des blagues ça peut être amusant, pourquoi ne pas en saisir l'occasion ? Faut croire qu'il s'ennuie vraiment trop ici pour avoir ce genre d'idée qui germe dans sa tête. En tout cas, les voilà arrivé au sommet, au point culminant de leur balade. Il ne reste que le retour à faire. C'est une boucle, alors ils n'auront pas à retourner sur leurs pas, c'est bien plus sympa comme ça. "Nous y voilà ! Bravo Nobara, on est enfin en haut, t'as mérité ta séance de shopping !"

Pourquoi les gens n'arrivent-ils jamais à prendre une blague pour une blague ? C'est vrai quoi, c'était un peu osé de cacher la survie de Yuji, mais c'était ce qu'il y avait de plus bénéfique pour lui. Mais bon, ses élèves ignorent surement à quel point les autres étaient méfiants vis à vis du jeune homme devenu l'hôte de Sukuna. Et Yuji a toujours su que sa vie ne tenait qu'à un fil et que s'il était encore vivant, c'était uniquement grâce à Satoru qui avait convaincu ses ainés. Autant dire que ce ne fut pas facile et qu'il avait ses raisons de cacher qu'il n'était pas mort. "Un jour, tu comprendras peut-être pourquoi j'ai fait ça. C'était la meilleure chance de survie de Yuji." Rendre le jeune homme plus fort, lui apprendre à maitriser sa nouvelle force, c'était primordiale et le résultat en fut satisfaisant. Mais si Nobara veut continuer de lui en vouloir, qu'elle continue, ça ne le dérange pas.

En tout cas, il était heureux d'apprendre que lorsque qu'elle retrouvera son énergie occulte, elle souhaite devenir aussi forte, non, plus forte que lui. Ceci l'amuse et le fait sourire. Elle va devoir bien s'accrocher si elle veut le dépasser un jour. Satoru lui même un monstre dans son domaine, le premier exorciste aussi puissant depuis fort longtemps et il doute qu'on puisse un jour le dépasser. Il faut dire qu'il détient des pouvoirs héréditaires puissants de son clan. Deux pouvoirs pour être exact et quand quelqu'un à les deux en même temps... on obtient une personne comme Sato, dont la puissance n'a presque aucune limite. Un exorciste lambda pourra difficilement lui arriver à la cheville. Cependant, il ne peut pas nier que ses élèves sont plutôt du genre prometteur. "Je te souhaite bonne chance pour réussir à me dépasser. J'attends de voir ça avec impatience Nobara !" C'est un encouragement, il veut vraiment voir les progrès qu'elle pourra faire. Quant à retrouver ses pouvoirs avant Yuji et Megumi, ce n'est pas impossible, des trois, c'est surement la plus doué, quoi que Megumi est surement au même niveau qu'elle. Pour Itadori c'est différent, il n'était pas destiné à cette vie et c'est le hasard des choses qui lui a poussé. Sa puissance lui vient avant tout de Sukuna.

Gojô raconta brièvement son histoire de zombie, comme quoi cette ville réserve un tas de surprises, différentes de leur monde. Les zombies ne semblent effrayer son élève, ce qui ne l'étonne pas, ce n'est pas une exorciste qui va s'effrayer d'un vulgaire zombie. "Je travaillais à la boutique quand un type est entré et peu après une horde de zombie frappait à la vitrine. Ils ont tout cassé, j'ai mis des semaines à tout faire réparer et je te dis pas le merdier pour me faire rembourser par l'assurance. T'as de clause "attaque de zombie" pour te faire rembourser. Ces trucs sont coriaces en plus de ça. Il y avait de la cervelle partout... je préfère largement me battre contre les fléaux !" Au moins, ceci n'est arrivé qu'une fois, mais à chaque fois, il a l'impression qu'on en veut à sa boutique. Il ne fait que vendre des bonbons, rien de bien dangereux ou quoi que ce soit.

La vie avait vraiment changé depuis qu'ils sont ici. Plus de fléaux, c'est presque une vie normale. Il le voit à Nobara qui a presque une vie de jeune femme normale en colocation avec deux autres garçons. Plus besoin de se soucier des fléaux, mais d'histoire aussi banale que du fromage qui ne sent pas très bon dans le frigo. Ceci l'amuse et le fait sourire. D'un autre côté, il s'interroge, est-ce que ce monde lui convient ? Pour dire vrai, une part de lui s'ennuie. Mais voir le sourire de Kugisaki et l'entendre raconter ses histoires ça lui fait dire que c'est peut-être mieux ainsi. Que ce soit elle, Megumi ou Yuji, il ne mérite surement pas une vie comme la sienne. Gojô a accepté sa destiné, le dernier membre de son clan, mais surtout l'héritier d'un grand pouvoir, choisir une autre voie lui était tout simplement impossible. "Avec tout ça, tu me rends presque curieux de connaitre l'odeur du camembert. Ton coloc n'a pas trop râlé ?"
demande t'il. Connaissant le caractère de la demoiselle, il doute qu'elle soit du genre à se laisser faire.

Arrivé au sommet, c'était l'apogée de la randonnée. Nobara proposa de prendre une photo et il accepta venant se placer à côté d'elle avec un beau sourire pour prendre la pause. Il baissa même un peu ses lunettes de soleil opaque, pour laisser apparaitre ses magnifiques yeux bleu. C'est une belle récompense ça, non ? Si elle publie ça sur insta comme le fait tout le monde, elle risque de faire beaucoup de jalouse.

De son sac à dos, il sortit une bouteille d'eau et la proposa à la demoiselle pour qu'elle puisse se désaltérer un peu. Plus que de l'eau, il avait tout un tas de friandises qui trainaient, des bonbons, mais aussi des biscuits. Satoru et le sucre, une belle histoire d'amour. Il sortit des cookies pour tout les deux. "Petite pause, puis on redescend !"

Au moins, Nobara est du genre motivée pour devenir plus forte. C'est toujours un bon objectif de vouloir dépasser les ainés, même si dans son cas, il va falloir qu'elle s'accroche. Satoru n'est pas la personne la plus facile à rattraper et encore moins à distancer par la suite. Elle parle de l'héritier du clan Gojô, du dernier membre même de cette famille d'exorciste. Ils sont connus dans le milieu et surtout, il est celui qui a hérité d'un pouvoir presque légendaire et surtout des plus rares. C'est ce qui lui permet d'être si fort, bon, il faut dire qu'il est aussi très talentueux et il ne s'en est jamais caché pour se vanter. Ceci fait parti de sa personnalité, ça peut agacer, mais il se fiche pas mal de l'avis de autres. "10 ans... d'accord, j'attends de voir ça !" Le défi est accepté et même relevé ! Sato continuera de l'entrainer, avec un peu de chance, ça l'aidera à parvenir à son but.

Cette horrible histoire de zombie, il la raconte à la demoiselle. Un souvenir qu'il n'aime pas trop, car sa boutique c'était retrouvée à moitié détruite. La vitrine avait finit en miette, des étagères cassées, mais le pire, c'est bien sur le nettoyage. Des tas de cadavres à retiré, ça un service de la police c'est chargé de ça, mais le nettoyage après... c'était pour qui ? Pour bibi ! Arf, du sang séché partout, de la cervelle qui collait dans tous les coins, un véritable enfer. Sans oublier la tonne de marchandise à jeter, clairement le bilan avait été des plus négatif avec cette subite attaque. Nobara semble s'amuser de l'histoire que lui raconte son professeur. Pourtant, il n'y a rien d'amusant. "Te moques pas, ça était super chiant ! En plus, j'ai dû me battre avec l'administration pour essayer de me faire rembourser... Une galère sans nom !" Pour le nettoyage, il avait embauché Yuji qui avait bien plus trimé que Gojô dans cette histoire. Suffisait de lui dire que c'était pour l'entrainement et le rendre plus fort et il avait mordu à l'hameçon. Quand même, il n'allait pas tout faire tout seul... "Yuji ma aidé pour le nettoyage, j'allais pas tout faire seul," Même si elle ne pouvait pas le voir, il avait levé les yeux vers le ciel, comme pour dire qu'il n'avait pas vraiment fait grand chose et exploité le jeune homme. Personne n'est parfait et ce n'est pas la première fois qu'il laisse les autres faire des choses à sa place.

Son élève avait d'autre problème, il s'agissait du fromage pour elle, du moins, l'odeur que ça pouvait dégager. C'est ça d'avoir un colocataire Français qui aime ce genre de chose répugnante. L'odeur est trop fort pour un Japonais, jamais il ne voudra goûter une abomination pareille de sa vie. "Si tu m’assures qu'il ne sent pas le fromage, peut-être que j'accepterais de le rencontrer," plaisante t'il. Il doute que les français sentent le fromage, mais on ne sait jamais...

Pour conclure cette ascension, une petit selfie dont la demoiselle est juste dingue. Nobara a toujours aimé les apparences et forcément, un si joli cliché ne peut que la ravir. "Elle est sympa en effet, tu pourras me l'envoyer ?" demande t'il à la jeune femme. Ceci finira surement sur les réseaux sociaux, il s'en fiche, il ne va pas spécialement dessus, ce n'est pas un accro, mais si ça peut faire plaisir à son élève de la diffuser, ça ne le dérange pas, ce n'est pas comme s'il avait quelque chose à cacher.

Avant de redescendre, il faut refaire le plein d'énergie, d'où les bonbons et les cookies qui ne seront pas de trop. Kugisaki semble ravi surtout quand elle voit les biscuits qui ont été fait avec amour par Satoru. "Bien sûr que c'est du fait maison ! Si tu passerais plus souvent à la boutique, tu verrais tout ce que je fais ! Je fabrique même des bonbons !" Les sucreries ça a toujours été son péché mignon, c'est donc logique qu'il ait ouvert une boutique de bonbon ici vu que le métier d'exorciste ne semblait pas être prioritaire. "T'aurais pu venir bosser à la boutique comme Yuji, tu serais au courant de tout ça," explique t'il. Le jeune homme est toujours là dans les parages à aider Satoru. Faut dire qu'il est en quelque chose son sauveur et qu'il est le seul à croire à lui. C'est peut-être pour ça, qu'il continue à écouter et suivre son ancien prof. "Bon, on descend ? Si on arrive en bas assez tôt, ta séance de shopping pourra peut-être avoir lieu... Enfin après une bonne douche quand même !" Les magasins sont ouverts jusqu'à tard, même si ça devient du shopping nocturne, ça ne le dérange pas. Après tout, une promesse est une promesse. Et puis quelque chose lui dit que la motivation de Nobara sera toujours là.

Bien sur que Yuji l'a aidé à nettoyer tout le bazar causé par cette horde de zombie qui a tout dégueulassé. S'il aurait pu, il aurait embauché le flic qui était là à ce moment même et qui n'a rien arrangé au bordel. Mais bon, l'agent de police avait bien mieux à faire que d'aider ce pauvre Satoru à nettoyer sa boutique sans dessus-dessous. On peut dire que Gojô à de la chance d'avoir un élève qui est du genre à l'écouter. Yuji est volontaire et s'il lui dit que faire ceci ou cela est une sorte d'entrainement, il le fera un peu trop naïvement. Quoi c'est mal ? C'est pas bien méchant. Vous auriez vu ce sang et les morceaux de cervelle un peu partout, vous aussi vous auriez trouvé un larbin pour vous venir en aide, c'est normal ! "Dis lui pas qu'il m'a servi de boniche, sinon il risque de pas être content. J'ai prétexté que ça serait un bon entrainement pour le garder en forme," un petit rire lui échappe, il est machiavélique quand il veut. Satoru est un gentil, mais il peut être étrange et immature souvent. Utiliser les autres ne lui a jamais fait peur.

Satoru a ses problèmes et Nobara les siens. Bon, concernant les siens, c'est juste une histoire de fromage à l'odeur nauséabonde qui la dérange. Chose qu'elle a réglé en jetant le tout à la poubelle, rien a dire c'est plutôt radical comme solution. Tant pis pour le Frenchie, il fera sans. D'ailleurs, il se demande si ce dernier sent le fromage et elle lui répond que non, voilà qui est rassurant.

Les cookies qu'il propose à la demoiselle ont l'air de la conquérir et elle les enchaines. Au moins, ça la fera venir à la boutique plus souvent, ce qui le fait sourire. "Pour le prix on verra, j'ai un commerce à faire tourner, tu peux pas me dévaliser gratuitement !" dit-il, c'est plutôt logique, mais c'est surtout pour l'embêter. "Tu sais, t'aurais pu aussi me demander pour bosser à la boutique, j'aurais pas dit non. Je t'aurais eu plus facilement à l’œil !" Non pas qu'il surveille ses élèves, mais disons qu'il se doit de veiller sur eux. Dans cet endroit, il peut se passer des choses étranges alors mieux vaut être vigilant. Nobara n'ayant pas retrouvé sa force occulte, il ne voudrait pas qu'elle se fasse attaquer par quelque chose de dangereux. "Si un jour tu veux changer... Tu sais où me trouver." Elle peut toujours venir y travailler, il sera ravi de l'accueillir et l'exploiter tout autant que Yuji.

L'exorciste propose à la demoiselle d'enchainer sur la séance shopping. Autant faire ça à chaud alors qu'il est encore motivé, après, il risque d'oublier ou de ne plus avoir envie. Et si vous connaissez le caractère de Satoru, si ça ne se passe pas aujourd'hui, il pourrait très bien feindre que l'offre n'était valable que le jour même et pas un autre jour. Quoi... personne n'a dit qu'il était parfait. "Tu préfères te faire avoir et ne pas avoir le droit à ta séance shopping plus tard... Tu sais que j'en serais capable en plus de dire que non, j'ai jamais parié un truc pareil..." Nobara surenchérit pour un massage des pieds après son magasinage. Il fait la moue et fait "non" de la tête. Et puis quoi encore ! "Tu vas me faire courir partout et tu vas me ruiner, c'est plutôt moi qui devrait avoir le droit à un massage, tu crois pas ?" C'est la vérité, il va raquer, autant qu'il ait un récompense après. "T'auras une boite pleine de cookie gratuite, ça te vas ?" propose t'il à la place. Les massages, ce n'est pas son truc. "Bon en avant, on avisera sur le moment !" Sans plus attendre, il prend le chemin du retour, plus vite ils seront en bas, plus vite elle aura le droit à sa séance de shopping, mais il va la laisser mener le rythme histoire de voir sa motivation.

L'avantage de Yuji c'est qu'il est plutôt du genre naïf et qu'il fera pratiquement tout ce que Satoru lui dit. Il a bien eu un entrainement ou il devait regarder des films de genre totalement différent dans le but de maitriser ses émotions et son pouvoir. Alors, lui faire croire que nettoyer peut l'aider à devenir plus fort... bien sûr qu'il va y croire ! Il se permet de rire un peu aux remarques de Nobara, oui il l'a cru et c'est ça qui est beau.

A défaut de travailler pour lui -c'est bien dommage d'ailleurs que ce ne soit pas le cas- elle passera le voir à la boutique pour acheter des friandises. Le fait de savoir qu'elle passera le fait sourire, ça le rend joyeux sans trop savoir pour quoi. A croire qu'il aime la présence de la jeune femme et qu'il l'apprécie plus qu'avant. Ce monde a peut-être changé un peu leur relation. Il n'est plus qu'un simple professeur étant donné que les fléaux ne sont plus vraiment là et que les pouvoirs ont disparu... enfin pas totalement. Donc, l'amitié a remplacé le côté mentor. "On verra... si t'es sage, je ferais peut-être un geste commercial," la nargue t'il simplement comme pour la faire douter qu'elle puisse avoir une petite réduction. Bien sûr qu'il lui fera un prix d'ami et il lui ajoutera surement des choses en plus. N'oublions pas qu'on parle de friandise et le pêché mignon de Satoru c'est ça, alors il voudra faire découvrir ce qu'il préfère à Nobara.

Histoire de s'amuser un peu et de faire tourner en bourrique la jeune femme, il ajoute un petit quelque chose à leur accord sur cette séance de shopping. Il veut que ça se passe le jour même ou sinon, il n'y en aura pas. Voir l'expression sur le visage de son ancienne élève vaut presque tous l'or du monde. Si elle n'a pas sa séance de shopping, clairement, elle transformera sa vie tel un Enfer sur terre. On dirait bien qu'il va devoir accéder à sa demande. Mais un peu de challenge ne fait pas de mal. "On a pas signé d'accord ou de pacte, j'ai le droit de modifier les règles comme bon me semble !" Oui, il la nargue, histoire de la faire rager un peu ou de voir encore plus de détermination dans son regard. C'est qu'il sait comment booster les gens qui l'entourent, tout comme il sait les rendre dingue. Suffit de parler à l'autre ancêtre qui sert de chef aux exorcistes pour comprendre. Satoru est clairement un être libre qui fait ce qu'il veut, imprévisible et difficile à contrôler. "Parce que tu vas dire que c'est toi qui a insisté pour faire cette balade peut-être ? Je suis bien sympa de te proposer une séance de shopping gratuite, tu vas pas te plaindre si la condition est particulière... Tu vas me ruiner je te rappelle !" rétorque t'il gentiment mais en prenant un air boudeur sur la dernière phrase. C'est bon enfant, juste pour plaisanter. Car dans tous les cas, il ne va pas faire le salaud et la priver de ce qu'il a promit. Dans le fond, ça lui fait plaisir de passer un moment avec elle et de la voir rayonner à l'idée de pouvoir courir dans les magasins à essayer les vêtements telle une princesse. "On va voir ta détermination !" Autant dire qu'elle est là, car le chemin inverse se fait rapidement. Descendre est toujours plus rapide, même si techniquement c'est plus compliqué et douloureux pour le corps. Il faut moitié moins de temps pour se retrouver en bas. Nobara ayant mit les bouchées double, c'est encore plus rapide. C'est ce qu'on appelle de la détermination. Arrivé à la fin du sentier, il se stoppe et applaudit doucement. "Bravo ! Tu as officiellement gagné ta séance de shopping ! En plus, il n'est pas trop tard. Si ça te va, on peut rentrer se doucher et se changer et se retrouver au centre ville ?" Faire les boutiques en mode "je sens la transpiration" et en habit de sport ce n'est pas très glamour et il sait que la demoiselle aime bien être habillée et belle.

La carotte qui fait avancer l'âne c'est une bonne idée en général, mais parfois, ça peut se retourner contre vous quand la carotte est un peu trop appétissante. Ouais, c'est un peu cruel de parler de ce légume pour Nobara, elle n'est pas un âne et il le sait, mais c'est juste pour comprendre l'image. Sans cette idée de séance shopping, la demoiselle aurait soit continué de râler tout du long, soit abandonné et ordonné de faire demi-tour bien avant d'arriver au sommet de cet montagne. Avec sa proposition de récompense, elle avait été motivé plus que jamais et le sommet a été atteint en très peu de temps. Comme quoi, elle joue les flemmardes, mais il sait qu'elle a de l'énergie et de la motivation à revendre, suffit juste de la pousser un peu... Sur le chemin, il commençait à flipper pour son porte monnaie, il sait que la jeune femme est une véritable tempête quand il s'agit de devoir faire les boutiques. On dirait qu'il va se retrouver avec un sacré trou dans son budget, ça lui apprendra à avoir des idées trop bien ou juste trop bête. "Je te signale que tu as accepté malgré tout, rien ne t'obligeait à me suivre si tu n'en avais pas envie," indique t'il simplement. "Quoi que... vous ne pouvez rien refuser à votre professeur !" lance t'il presque un peu fier que ces élèves soient toujours aussi obéissant envers lui, sauf peut-être Megumi qui a tendance à faire sa tête de mule.

La descente se fait rapidement, c'est toujours plus facile que de monter, mais c'est plus douloureux pour le corps et les jambes. Enfin arrivé en bas, ils peuvent être contents d'avoir accompli cette jolie randonnée. Satoru propose qu'ils aillent chacun de leur côté se décrasser, histoire de retirer la transpiration, de sentir bon et de mettre des vêtements propres et plus appropriés à une sortie en ville. La demoiselle lui demande cependant un message avec sa localisation quand ils reviendront pour qu'elle puisse le trouver. Ça lui convient, il indique la zone ou se retrouver et lui enverra un message pour l'informer d'où il se cache dans la foule.

Le duo se sépare et Gojô rentre chez lui pour prendre une bonne douche. Ce 'est pas quelque chose qui lui prend très longtemps, entre cinq et dix minutes, lavage de cheveux comprit. Inutile de les sécher, ça va se faire tout seul et rapidement. Une tenue simple, un jeu bleu, une t-shirt noir pour changer des chemises et une veste en cuir légère lui donne presque un petit côté bad boy. Sans oublier, sa fidèle paire de lunette d'un noir opaque, il ne s'en sépare presque jamais, mais c'est ce qui convient le mieux à son pouvoir et même si personne ne pourrait rien y voir avec, le sixième œil lui permet de tout voir. L'exorciste se met donc en route, vérifiant à contre cœur que son porte-monnaie et sa carte bancaire soient bien dans la poche intérieur de sa veste. C'est parti pour alléger son compte en banque !

Arrivé en centre ville, il se pose près d'une fontaine, ça lui semble être l'endroit parfait pour que Nobara puisse le retrouver facilement. C'est la fin d'après-midi et il y a du monde, aussi bien des étudiants qui viennent de finir leur cours et qui vont soit faire les magasins, se balader ou trouver une terrasse pour boire un coup, mais aussi des gens qui se baladent car c'est leur journée off.

Je t'attends près de la fontaine, du côté du café des délices."

Message envoyé. Simple et efficace. Si elle sait ou se trouve la fontaine et normalement elle doit le savoir, si elle voit le café, il se trouve juste en face. A présent, il n'a plus qu'à attendre.