(terminé) Une époque difficile à comprendre [ft. Dolores Beauty]

Guts déteste mettre les pieds en ville, il déteste ça. Cet endroit est pour lui pire qu'une jungle même s'il n'a jamais vu la jungle de sa vie. Ce sol en béton, il ne le comprend pas, si dur, impossible à creuser et qui fait tellement de bruit... Ne parlons pas des bâtiments d'une mocheté sans non et sans le moindre charme. Qui est l'architecte qui a si peu d'idée pour faire ce genre de chose ? Autant dire qu'il préfère le calme et le charme de sa forêt où il y reste tel un vieil ermite n'en déplaise aux touristes et randonneur qui le trouve souvent très bizarre.

Aujourd'hui, il devait se rendre en ville pour aller acheter un article qui lui manque dans un magasin. Direction une sorte de "centre commercial" un grand batiment qui regroupe plein de magasin. C'est la seule chose peu idiote de ce monde, regrouper au même endroit tout ça pour que ce soit plus facile et que ça évite de courir à droite et à gauche. Faut croire que la technologie et ce nouveau monde à parfois de bonne idée. Mais ne crions pas victoire trop vite.

Déjà, pour venir jusqu'ici, il a failli se faire écraser quatre fois, oui QUATRE FOIS ! Parce que c'est bon sang de char automatique sur roue ne s'arrête pas quand quelqu'un traverse la route. Nan, mais vous le croyez vous ? C'est quoi ces gens incapables de s'arrêter pour laisser quelqu'un passer ? De son temps, les cavaliers faisaient attention au moins. On peut dire qu'il a largement grondé devant ces automobilistes mécontent qui lui criait dessus et l'insultait de je cite "connard suicidaire" ou encore de "de fils de péripatéticienne". Quelle bande de mal élevé !

Après ces déboires, il était resté pantois devant la porte automatique du centre commercial. La porte s'ouvrait comme par magie toute seule, à chaque fois que quelqu'un entrait ou sortait. Guts a bien dû rester cinq minutes à regarder sans comprendre. Il imagine qu'il doit y avoir des gens qui tirent les portes au signale d'une autre personne, il ne voit que ça... Tel un enfant, il s'était même amusé à s'approcher et se reculer plusieurs fois pour voir la porte s'ouvrir et se fermer. Cette bêtise l'avait même fait sourire avant de voir le regard plein de jugement des gens autour de lui.

Sur un plan du centre, il avait rapidement localisé le magasin ou il devait se rendre, au cinquième étage. Pour le trouver, un passant l'a aidé parce qu'il avait vu l'air perdu de ce pauvre Guts. Pour s'y rendre rapidement, il n'avait qu'à emprunter l'ascenseur à une vingtaine de mètres. Un ascenquoi ? Histoire de ne pas paraitre idiot, le chevalier était resté silencieux pour se diriger devant cette double porte en fer ou il ne sait quel métal. Pourquoi diable ne s'ouvrait-elle pas ? Planté devant, il la toucha, la poussa, gesticula sans jamais qu'il ne se passe quoi que ce soit. L'homme pensa que c'était cassé jusqu'à ce que la porte s'ouvre et qu'une flaupé de personne en sorte. L'ermite de la forêt entra à l'intérieur et la porte se ferma automatiquement. Sauf que le pauvre ignore ce qu'il faut faire après. C'est censé bouger tout seul, non ? Attendant une minute, il commença à s'inquiéter qu'il ne se passe rien et que la porte reste coincée. Jamais il n'aurait dû entrer ici. Sur l'une des parois, il y avait bien une sorte de panneau avec des chiffres, mais il ne comprenait pas plus que ça l'utilité de ce bidule. Si ça continue, il va se mettre à frapper partout et il se passera peut-être quelque chose ?

Les portes venaient de se refermer et l'étape suivante lui était inconnu. Ici, tout le monde prenait cette drôle de cabine pour aller d'un étage à un autre, encore faut-il en comprendre le fonctionnement. Comme la technologie et lui ça ne fait pas bon ménage, il était... embêté ! Personne n'était là pour aider et encore, il ne pense pas qu'il aurait demandé de l'aide. Ceci n'a jamais été son genre qu'on lui vienne en aide, il s'est toujours débrouillé seul, comme un vrai mercenaire. Mais là, il faut avouer que cet ascenseur constitue une sorte d'ennemi mystérieux qu'il ne comprend pas. Que doit-il faire pour que ce truc bouge et obéisse ? "Monte ! Je veux aller au dernier étage... Oh ! Putain ça marche comme ce truc !" gronde t'il en regardant partout sans comprendre.

C'est là que la porte s'ouvrit et qu'une femme entra, visiblement avec assez de connaissance pour faire marcher cette machine de l'Enfer. Elle le remercie de l'avoir attendu. Si seulement elle savait que ceci n'était pas du tout son attention, mais un simple concours de circonstance... "Heu... de rien..." bougonne t'il en reculant vers le fond de l'ascenseur comme s'il était perdu. C'est qu'il a un peu d'égo et qu'il n'ose pas dire clairement qu'il ne sait pas comment faire marcher cet engin de malheur. Lui, il serait plus du genre à sortir son épée, si seulement il l'aurait avec lui, pour taper partout et attendre que cette chose bouge enfin.

Sur l'espèce d'écran près de la porte, elle appuie sur un truc. C'est quoi ça encore ? Comment les gens font dans ce monde avec ces engins, c'est incompréhensible ! A sa question, il répond seulement : "Comme vous." Presque tout de suite, l'engin bouge. Surpris, Guts est comme désarçonné et se tient à la paroi en mode "qu'est-ce qu'il se passe ?", visiblement, il n'était pas prêt au soulèvement de la cabine, c'est la première fois pour lui, il ne comprend pas trop ce qu'il se passe.

Brutalement, tout se stop et la lumière s'éteint avant de se rallumer et qu'un message d'erreur s'affiche sur l'écran. Une "panne" est indiqué sur l'écran. C'est quoi ça encore ? "Pourquoi ça ne bouge plus ? Pourquoi on est arrêté ? C'est pas censé nous monter en haut ce truc ?" demande t'il en essayer de cacher sa panique. Il n'est pas habitué, il n'a rien pour se défendre, alors forcément, il est sur ses gardes.

A chaque fois que Guts débarque en ville -et c'est rare- il y a toujours quelque chose qui va de travers. Quand ce n'est pas une attaque ennemi, c'est un engin de malheur qui fout la merde. C'était la toute première fois qu'il mettait les pieds dans ce qui est appelé un "ascenseur". Drôle de machine censée faire monter les gens plutôt que de les laisser emprunter un bon vieux escalier tout ce qu'il y a de plus sûr et solide. Cet engin, issu de la technologie humaine avancée, du moins c'est ce qu'il imagine, est un bijou de complexité pour lui. Déjà, il n'y avait rien compris en entrant et heureusement que cette femme était montée et qu'elle savait l'utiliser. Mais voilà, la suite ne fut pas vraiment de bon augure, car l'élévateur se stoppa brutalement quelques secondes après sa mise en marche. Le karma s'acharnerait-il sur Guts une fois de plus ? Arrêt complet suivi d'un commentaire de la jeune femme qui ne lui dit rien qui vaille. L'ancien mercenaire était prêt à tout casser, mais il ne devait pas. La brune semblait savoir quoi faire.

Sur l'espèce de tableau plein de bouton, elle demanda de l'aide. Quelqu'un qui lui parla à travers la machine. Il y a quelques temps, il en aurait été étonné s'il n'aurait pas découvert les téléphones portables. La voix expliqua que l'appareil va être coincé pendant au moins une heure. "UNE HEURE !" gronde t'il sans se contrôler. C'est que c'est long et il n'a pas du tout envie de rester coincé dans une boite de métal pendant aussi longtemps. Personne ne prêta attention à son étonnement et c'est surement mieux ainsi.

La conversation avec la "machine" fut très courte et la demoiselle récupéra une lampe pour qu'il puisse y voir un peu plus clair. Sincèrement, il avait envie de tout casser. En frappant, il pourrait être ouvrir la porte ? La jeune femme semblait calme, alors s'affoler ou s'exciter en cassant ne serait que de l'énergie partout. Un soupire lui échappa et il se laissa tomber pour s'asseoir un peu brutalement sur le sol. Voilà pourquoi il n'aime pas la ville, il n'y comprend rien, ce monde n'est vraiment pas fait pour lui. Au moins, dans sa forêt il est bien et c'est pas un arbre qui va lui chercher des noises. "Non, rien d'urgent. Je n'aime déjà pas venir en ville, mais si en plus quand je viens rien ne va, ça ne va pas me motiver !" Guts est quelque peu en colère. C'est n'est pas un homme réputé pour des plus causant et amical au premier abord. Il demeure un mercenaire, un homme qui vit pour la guerre et qui a vu des atrocités, ceci laisse des marques profondes même s'il ne peut pas parler d'un traumatisme. "Vous avez l'air de bien connaitre ce genre d'engin ? Je n'y comprends rien. La prochaine fois, j'utiliserais les escaliers." Au moins, il retire une leçon de ceci, la technologie c'est vraiment nulle ! "Vous êtes sûre qu'on peut pas ouvrir la porte ?" demande t'il en la regardant, l'envie de la détruire le démangeant sérieusement.

Pour une fois qu'il vient en ville, voilà ce qui lui arrive. Forcément, ce genre d'aventure pas super positive, ça le pousse encore plus à diaboliser cet endroit qu'il ne comprend pas. Clairement, il préfère être seul dans la forêt et mener sa vie d'ermite loin de cette technologie qui visiblement ne marche pas super bien. D'après la jeune femme qui se retrouve coincé avec lui à l'intérieur de cet ascenseur, elle explique que les pannes sont plutôt rares et que c'est simplement de la malchance. Peut-être mais ça tombe sur lui, donc forcement, ça n'arrange pas les choses. "Mouais... j'y crois pas trop personnellement. Il suffit que je monte dans cette cage de métal pour me retrouver coincé dedans..." Faut bien l'avouer, ce n'est pas très fructueux comme expérience.

Au passage, elle en profite pour lui expliquer le fonctionnement de cet engin. Car lui ignore ce qu'il faut faire une fois qu'on se retrouve enfermé là dedans entre ses trois mur et cette porte de métal. Sur le petit tableau plein de boutons, il suffit d'appuyer sur celui de l'étage où on souhaite se rendre. Dit comme ça, c'est plutôt simple... Mais pas sur qu'il s'habitue à ça. Dans son monde, on monte les étages via les escaliers, il n'y a pas de machine pour vous élever là où vous voulez. La demoiselle est d'accord pour dire que les escaliers sont mieux, qu'aux moins, il ne risque pas de tomber en panne, c'est plus sportif à la différence de cette machine faite pour les paresseux. "Je savais pas où était les escaliers..." marmonne t'il. Lui, il pensait que dans ce type d'endroit, il n'y avait que ces machins de malheur et il avait suivi les gens sans trop faire attention au reste. Il n'est pas habitué à ce genre d'endroit, donc il s'y faire vraiment très facilement.

Guts voudrait bien sortir, mais d'après la demoiselle coincée avec lui, ouvrir la porte le mettra surement face à un mur. Super ! Aucune échappatoire, il n'aime pas ça du tout. Il suffirait que des démons arrivent pour que ce soit la merde, surtout qu'il n'a pas son épée pour se battre ici, dans un espace aussi petit et clos. Ensuite, elle parle du plafond, en effet, il se trouvait une trappe, mais ça ne mènerait pas spécialement à grand chose en dehors d'une sorte d'escalade pour monter. "Donc pour résumer, on est bloqué ici... Génial ! Et si on veut sortir, on va devoir patienter une heure ?" L'homme n'attendait pas spécialement de réponse et laissa sa tête tomber en arrière contre le métal froid. Pas sur qu'il revienne en ville de si tôt. "Vous habitez dans le coin ?" demande t'il à la jeune femme. "Vous m'avez l'air familière à tout ça," dit-il en levant une main pour montrer l'ascenseur mais aussi signifier tout ce qu'il y a autour. Lui, il est dépassé, totalement ! Il ne pige rien et n'a aucune envie d'en apprendre plus sur la technologie. Tout ce qu'il veut, c'est retrouver son ennemi juré et le tuer pour se venger. Ensuite, il fera de même avec le reste de la main de dieu.

C'est presque rageant d'apprendre que les escaliers n'étaient surement pas si loin que ça de cette boite de métal maudite. S'il aurait fait un peu plus attention, il aurait pu échapper à cette panne et donc ne pas rester coincé comme un idiot là dedans et perdre son temps. Ce qui est fait est fait, n'est-ce pas. Ce n'est pas comme s'il pouvait remonter le temps pour changer ça et aller ailleurs qu'ici. Ainsi, il va devoir prendre son mal en patience et attendre que ce truc marche de nouveau d'une manière correcte. La jeune femme tente de relativiser, au moins comme elle le dit, il est coincé avec une personne sympa. On va dire que oui, c'est difficile de dire au premier abord si quelqu'un est sympa quand ça fait moins de dix minutes qu'on le connait, non ? Lui doit passer pour un type ronchon, ce qui n'est pas totalement faux, mais la vie ne l'a pas épargné et explique son caractère peu commode et le fait qu'il soit agacé. "J'aurais préféré ne pas être coincé sans vouloir vous offenser !" Faire des connaissance, ce n'est pas trop son truc. Ce n'est pas pour rien qu'il vit reclus dans la forêt d'ailleurs, ça limite grandement les rencontre, même si ça vient à lui.

Vu qu'elle semblait comment cet engin marche et ce qu'il se passe une fois que c'est en panne, il imagina donc elle connaissait bien tout ça et qu'elle habitait probablement dans le coin. Ce qui était le cas. Guts ne connait pas tellement les quartiers, la forêt, il la connait presque par coeur, mais la vie ressemble à une sorte de jungle ou juste de labyrinthe géant où on peut se perdre assez facilement. Il trouve que tout se ressemble, mais ça c'est parce qu'il a du mal à adhérer à l'architecture de cette ville, c'est trop différent de son propre monde. Toutefois, dans ce qu'elle dit, il ne comprend pas trop la fin. "Crée pour cet endroit ? Comment ça ? Vous êtes née dans ce centre commercial ?" Ignorant le passé de cette demoiselle ou même sa vie actuelle, c'est normal qu'il ne pige pas trop ce qu'elle cherche à dire. Peut être que dans ce monde, des gens, dès leur plus tendre enfance apprenne tout du fonctionnement de ces lieux, c'est peut-être ce qu'elle veut dire ?

Sans grande surprise, elle constate sans qu'il le dise qu'il n'est pas familier des centres commerciaux et encore moins des ascenseurs. Assez facilement, elle suppose même qu'il est une sorte d'ermite qui vit dans la forêt. Eh bien, on dirait qu'il est démasqué. "Disons que je n'aime pas trop le monde et que je préfère le tranquillité de la forêt. Ici c'est... trop bruyant, trop différent. A chaque fois que je viens, c'est rare, je suis quelque peu perdu..." C'est la vérité, il vient si peu qu'il doit presque tout ré-apprendre à chaque fois. En forêt, il n'y a pas de cage de conserve comme celle-ci qu'il peut se bloquer et faire de vous de vulgaire prisonnier. "Je ne sais pas comment vous faites pour vivre ici en ville ?!" Une question d'habitude surement ou juste qu'elle est née à la bonne époque et non au temps du moyenne âge.

Ce monde reste quoi qu'il arrive parfaitement étranger à Guts qui n'en comprend pas tous les concepts. Alors quand elle dit être née ici, il a du mal à comprendre. Enfin, il imagine que sa mère a accouché quelque part dans cet endroit ce qui serait logique. Et franchement, il préfère son idée plutôt que l'explication de la demoiselle qu'il avait du mal à suivre. A présent, elle parle d'usine, mais c'est quoi une usine ? Ces mots, ce vocabulaire lui est inconnu, il est trop de ce monde pour qu'il puisse l’appréhender normalement. Sa tête doit parfaitement exprimer son incompréhension et même avec la pseudo explication, il tire toujours une tronche qui se résume en un mot "Gné ?". Du coup, sa mère a dû accoucher dans une usine. Lui ne comprend pas qu'elle n'est pas humaine à la base, comment pourrait-il l'imaginer ? Et puis dans son monde, les mannequins ça n'existe pas. Ou alors, juste de vulgaire botte de paille à qui on donne une allure humaine pour que les soldats puissent s'entrainer.

Après on va s'étonne que Guts reste dans sa forêt, mais il ne comprend strictement rien à ce monde. Tout est trop... compliqué et fou à son goût. En forêt, il est seul, dans un endroit qui lui rappelle sa vie d'avant, sans les démons, du moins pour le moment. "Je doute d'être un jour capable d'habiter en ville." Il serait capable de casser une voiture parce qu'elle lui fonce dessus alors qu'il traverse au feu rouge. La forêt, c'est plus sûr pour une gars comme lui.

La demoiselle sort un truc de sa poche, c'est ce qu'ils appellent tous un téléphone portable. Il en a bien un chez lui, il doit trainer dans un tiroir et ne plus avoir de batterie. Il a essayé, oui essayé de faire marcher cet engin de malheur et de le comprendre, mais il n'y parvient pas. C'est... trop compliqué et aussi fragile. Avec ses grosses mains brutes, il avait déjà fissuré l'écran et le bordel marchait bien moins qu'avant.

Un enthousiasme soudain avec ce truc dans les mains, elle se rapproche de lui, visiblement prête à lui en vanter les mérites. Pas besoin, il connait et il déteste. Par contre, jamais personne ne lui a vendu ça tel une mini bibliothèque. "Laissez tomber, j'ai déjà essayé et j'y comprends rien. J'en ai un qui traine dans mon chalet, surement perdu dans un tiroir. Tout ces trucs technologiques... vraiment c'est pas pour moi !" Il va passer pour un véritable homme des cavernes, mais ça ne le gène pas. Il ne va pas se forcer à aimer cette technologie qu'il ne comprend pas, même si ça le fait passer pour un con. "Si votre truc à réponse à tout, vous devriez lui demander comment on sort de cette boite en fer rapidement !" propose t'il tout simplement. Qui sait, cette chose a peut être la réponse miracle à leur problème du moment. Car là, ils vont devoir prendre patience encore un long moment avant de pouvoir crier liberté et sortir d'ici.

Inutile de demander à Guts de comprendre la technologie de ce monde, il y est des plus réfractaires. C'est simple, ça ne l'intéresse pas du tout. Il a essayé, on ne peut pas lui reprocher ça, mais vu qu'il ne comprend pas, ça l'embête, ça l'agace et ça l'énerve, alors il pose ce truc que tout le monde appel smartphone dans un coin et n'y touche plus. Toute sa vie il a vécu sans, il peut continuer à faire de même aujourd'hui. Tant pis si on le prend pour un idiot ou quelque chose dans ce goût là, c'est juste qu'il refuse de se forcer à utiliser un truc de ce style. Ceci lui faciliterait là vie, mais de toute manière, il habite dans la forêt et n'en sort que très peu, donc l'utilité reste limité. De plus, dans son chalet perdu dans les bois, le réseau est très capricieux, raison de plus pour laisser tomber. Dolores s'étonne positivement du fait qu'il possède un téléphone, elle s'inquiète même de savoir si on lui a expliqué. Vite fait, mais bon, ça ne l'intéresse pas. "C'est gentil mais je me débrouille très bien sans. De toute manière, même si on m'explique et que je comprends un minimum, je ne le prendrais jamais avec moi..." On pourrait presque croire à de la mauvaise volonté de la part de Guts, mais bon, il est honnête au moins.

Toujours concernant la magie des téléphones qui ont visiblement réponse à tout, il lui demande de demander à cet engin comment sortir de cette cage de ferraille. Sans trop attendre, la jeune femme pose la question à son smartphone. En quelques secondes, voilà qu'elle a de quoi lui répondre. Ainsi, elle cite les étapes écrites, pour la plupart, il n'y a rien de nouveau, ils l'ont déjà fait. Entre avoir de la patience et appeler de l'aide... Ce truc n'est visiblement pas si "magique" que ça finalement. Les étapes ont tout de même l'air anecdotiques et brouillons, ça se répète d'une certaine manière. Perplexe, il regarde la jeune femme qui semble ne pas trop comprendre elle non plus. "En gros ça dit d'attendre et après de partir ? Je suis partant pour trouver un moyen de partir. Est-ce qu'on est vraiment sûr que quelqu'un va venir pour nous sortir de là ?" demande Guts comme s'il soulevait un point très important. Cette cage d'ascenseur lui donnait l'impression d'être pris au piège et il n'aimait pas ça. Ainsi, il se lève et commence à regarder autour de lui un peu partout. Il observe, ses mains viennent toucher le métal des parois, il y a surement un moyen de sortir. "Dois bien y avoir un moyen de sortir d'ici, il expliquer rien sur votre truc là ?" demande t'il des fois que la solution soit écrite noir sur blanc.

Attendre sagement qu'on vienne les sortir de là n'était pas vraiment dans les plans de Guts. Le simple fait de devoir patienter dans cette cage de fer était déjà infernal. C'est long, tellement long... Bon, il pourrait aussi y mettre du sien et patienter, mais non, il n'a pas envie. Pour une fois qu'il vient en ville, il est déçu de s'être fait avoir par cette machine de l'Enfer qui l'a piégé bêtement. Forcément, il voudrait s'en aller et retourner à sa forêt pour continuer à vivre tel un ermite qui ne fait de mal à personne et qui ignore la technologie. Ouais, c'est un bon plan ça, rester loin de tout et avoir la paix. Dolores indiqua qu'on viendra forcément les aider, si ce n'est pas pour les sauver eux, ça sera pour remettre l'engin en marche, histoire que les gens puissent monter les étages sans se fatiguer. Ouais... là encore combien de temps ça va prendre ? "J'aurais jamais du monter dans ce truc !" remarque t'il mécontent en croisant les bras sur son torse.

En cherchant sur son téléphone, la jeune femme n'eut pas vraiment d'information miracle pour les faire sortir de là. Sauf peut-être cette histoire de trappe. Levant les yeux au plafond, il se met donc à chercher la sortie. En effet, il y a ce qui pourrait ressembler à une trappe, c'est assez peu voyant et au milieu entre les lumières. Si ça peut leur permettre de sortir, Guts a bien envie de tester, qu'importe le danger que ça peut comporter. Il a connu bien pire dans sa vie, ça sera toujours moyen terrifiant qu'un démon ou un apôtre à affronter en combat singulier. "Je vais essayer de l'ouvrir !" Bien qu'il soit grand, il doit se mettre sur la pointe des pieds pour un peu plus de facilité. Du bout des doigts, il pousse la trappe et en forçant un peu plus, il parvient à l'ouvrir. De l'autre côté, c'est sombre, pour ne pas dire noir, plongé dans l'obscurité, pas de fenêtre, rien, mais ça ne l'effraie pas. "Je vais aller voir !" dit-il en regardant la jeune femme. "Bougez pas !" En même temps, est-ce qu'elle peut partir ailleurs ?

Un petit saut pour attraper plus facilement les rebords et il se hisse sur le toit de la cage d'ascenseur. C'est... c'est très sombre, mais une sorte de lumière de sécurité lui permet de distinguer un peu mieux la zone. Des gros câbles partout et il lui semble voir une échelle un peu plus loin contre le mur. Aux différents étages, il localise les portes de l'ascenseur qui sont fermés. Bon, au moins la sortie n'est pas loin, il y a même une porte à un mètre au dessus d'eux. En ayant vu assez, il retourne dans la boite de fer. On peut surement réussir à sortir, il y a une porte comme en bas juste au dessus de nous, faut juste l'ouvrir !" Ceci ne devrait pas être bien difficile, du moins, il l'espère. De toute façon, il a déjà perdu trop de temps ici, il veut partir et vite. "Je pense que je vais tenter ma chance, si vous voulez venir, je vous aide !"

Le chevalier ne pouvait pas tenir en place. Être enfermé tel un animal en cage, non merci. Certes, cette boite de métal n'était pas à la base une cage, mais quand on se retrouvait comme lui et la jeune femme enfermés à l'intérieur, ça en avait tout l'air. Hors l'inaction, attendre patiemment que ça passe et qu'on vienne les secourir... non merci ! S'il y avait un moyen de pouvoir s'échapper, il n'allait pas attendre sagement. Alors, avec ce qu'avait dit la jeune femme, forcément, il avait cherché cette fameuse trappe pouvant permettre de sortir d'ici. Et il avait trouvé. Sur le toit de cette chose, il faisait sombre, mais il y voyait assez dans l'obscurité pour se repérer. L'étage n'était pas loin, à un peu plus d'un mètre d'eux. Ouvrir la porte lui semblait possible, bref la liberté n'était qu'à un pas !

Guts retourna à l'intérieur histoire d'informer la demoiselle de la découverte et de la convier si jamais elle voulait tenter également sa chance. Rien ne l'obligeait à le suivre, surtout que ça restait risqué. Sur le toit de l'ascenseur, mieux vaut ne pas faire un faux pas ou c'est la chute assurée. Après, il n'y a aucune raison de faire un saut dans le vide et si elle est prudente, la surface est bien assez grande pour ne pas être tenté de se tenir au bord. Elle semblait hésitante, pas vraiment sûre de ce qu'elle voulait faire. Il pouvait la comprendre, tout le monde n'est pas comme lui, à ne pas avoir peur du danger ou de risquer sa vie. Lui, il a toujours fait ça, avoir sa vie en danger et la risquer. Il était un soldat, un mercenaire puis un type maudit d'une certaine manière par une marque qui chaque nuit attirait des hordes de monstres à lui dans le seul but de l'éliminer. Alors, ce n'est clairement pas le vide qui allait l'effrayer. Finalement, elle demanda s'il allait l'aider. Ceci le fit sourire, si ce n'est que ça, bien sûr qu'il peut le faire. "Vous pouvez compter sur moi, je vais pas vous laisser croupir ici !" Après ça, il grimpa hors de la cage d'ascenseur, il préfère la hisser, ça sera plus simple que la porter. Avant qu'elle ne monte, elle lui demanda son nom. "Je m'appelle Guts et rassurez-vous, je ne vous laisserais pas vous écraser par terre ... ?" La fin de sa phrase était sur une petite intonation interrogatrice qui demandait quel était le nom de la demoiselle également. Après tout, c'est vrai que ça sera plus pratique. Il tendit son bras pour qu'elle l'attraper et il la hissa. L'ancien chevalier noir y parvint facilement, il était toujours aussi musclé. L'homme sachant manier l'épée tueuse de dragon, ne pouvait qu'avoir de la force, elle était si énorme que personne d'autre que lui ne savait la manier. Alors aider quelqu'un à grimper, c'était facile. "Ne vous approchez pas trop près du bord. Je vais essayer d'ouvrir la porte." Aussitôt dit et le voilà devant la porte. Il utilisa toute sa force pour essayer de l'ouvrir. Si au début la porte ne voulait pas bouger d'un iota, ça commença à faire effet et hop, voilà qu'elle s'ouvrit un peu. La liberté était presque là. "Quand ça sera assez large pour passer, vous y allez la première !" indique t'il pour qu'elle se retrouve en sécurité rapidement.

Sortir d'ici était la priorité de Guts. Il devrait attendre, mais la patience n'était pas son truc surtout dans ce genre de situation. Rester coincé à ne pas savoir quoi faire et attendre les secours, définitivement, ce n'était pas une chose pour lui. Rarement il avait été sauvé, c'était plutôt lui qui venait porter secours aux autres, alors c'est pour ça qu'il se devait d'agir. Sachant à présent que cette trappe pouvait lui permettre de retrouver sa liberté, il ne pouvait plus attendre en se tournant les pouces.

Voilà comment il se retrouva en haut et aider Dolores à quitter cette cage de métal pour se retrouver dans l'obscurité, sur le toit de la machine. Ce n'était pas rassurant, plein de câbles, de bruits bizarres... rien d'alarmant pour Guts qui avait entendu pire dans sa vie précédente. Il fit attention à ce que la jeune femme soit en sécurité, pas trop près du bord pour ne pas chuter. L'homme a beau être fort, si elle tombe, il ne pourra rien faire pour elle. Pour la rassurer et la mettre en sécurité rapidement, c'est elle qui passera la première une fois que la porte sera ouverte. Elle semblait vouloir contester, mais c'était inutile avec lui. "Vous inquiétez pas pour moi, je passerais en deuxième, ce n'est pas un problème." Une fois ceci dit, il s'approcha des portes fit marcher ses muscles. Lui qui avait abattu des monstres gigantesque, il ne devrai pas avoir de problème avec cette porte métallique. Petit à petit, ça commençait à bouger. Un petit centimètres d'ouvert, un deuxième, une dizaine et finalement c'était grand ouvert. Ceci provoqua la stupéfaction de quelques passants qui se demandaient ce qu'il se passait. "Dolores, la sortie est là !" indique t'il, tendant une main pour l'aider à venir jusqu'à lui et l'aider à grimper un peu. Une fois qu'elle fut sortie, à son tour, il s'échappa de cet endroit, heureux d'avoir retrouvé cette liberté. Un regard sur les gens présents suffit à les faire partir et continuer leur route sans rien dire. Derrière lui, la porte se referma automatiquement après quelques secondes, personne ne risquait de tomber, c'était parfait. "C'était plus rapide que d'attendre les secours !" assure t'il. D'ailleurs, il cru entendre des gens non loin qui disait que des personnes étaient coincées dans l'ascenseur et qu'ils allaient devoir attendre encore longtemps, car le dépanneur était bloquée sur la route à cause d'un grave accident. Ceci leur épargne des heures d'attentes. "Je crois que vous pouvez à présent faire ce pour quoi vous étiez venue Dolores, je ne vais pas vous retenir plus longtemps," dit-il ne voulant pas la déranger davantage.