Hey, nice to meet you feat Harleen

(c) princessecapricieuse

Hey! Nice to meet you

feat. Oswald

Plus jamais ça. C’est ce qu’elle avait dit au moment de se libérer enfin de l’emprise ô combien néfaste du Joker (enfin, elle ne fait jamais que prétendre s’en être libérée – ses dernières interactions avec lui ont démontré cela dans d’alarmantes proportions, mais laissez-la donc s’illusionner un peu). Elle ne voulait plus être subordonnée à qui que ce soit : Harley Quinn tracerait sa route par elle-même, et sans l’aide de personne, et elle ne serait jamais aussi efficace que radieuse en étant livrée à elle-même et complètement autonome. Oui, sur le papier, c’est bien joli, mais quand on s’ennuie de patients chouineurs qui peuplent son salon de psychiatrie, et qu’on veut faire son petit bout de chemin dans le grand banditisme, faut quand même savoir s’entourer, et pour ça… Pour ça, c’est quand même pas mal d’être chapotée un minimum.

Pour le coup, avec Fish Mooney, Harley a le sentiment d’avoir récupéré le gros lot. Même si elle doit être fidèle au poste pour remplir les missions qu’elle lui confie, elle a l’impression d’être tout de même libre de ses décisions, de ses mouvements, de ses choix… bref, jusqu’ici, elle n’a pas à se plaindre. Mooney l’a prévenue, on ne quitte pas son gang comme on sortirait d’un moulin, mais Harley, en son for intérieur, garde tout de même à l’idée qu’elle pourra toujours partir quand elle voudra si jamais elle doit trouver cette situation trop pesante, et comme elle garde cette possibilité à l’esprit, alors même les plus grandes contraintes liées à son allégeance paraissent un peu moins insupportables.

Ce jour-là, elle n’a pas décidé de rejoindre le Mooney’s nightclub pour y retrouver la grande patronne comme c’était le cas parfois, elle avait juste eu envie de changer un peu d’air et de se détendre. Elle avait bien envisagé d’envoyer un message à Ivy pour qu’elle l’y rejoigne, mais elle s’était abstenue, finalement. Ivy s’interrogerait sur ses états d’âme, et puisque ses état d’âme concernent celui dont il est hors de question de prononcer le nom en sa présence, ce serait du temps et de l’énergie perdue. Alors elle décide plutôt de s’installer au bar et de commander un cocktail, le plus coloré possible, qu’elle sirote à présent en observant la faune alentour avant de voir entrer un nouvel arrivant à la posture intrigante. L’aura qui l’entoure lui est étrangement familière… et pourtant, elle est convaincue de le voir pour la première fois de sa vie. Cédant à sa curiosité, Harley prend la décision de l’aborder, avec tout le naturel qui la caractérise.

« On se connaît ? » elle demande en se rapprochant de lui sans s’empêcher de le regarder dans le détail, examinant sans réserve et sans redouter d’être indiscrète les traits de son visage. « J’ai l’impression de vous avoir déjà vu. »