(Abandonné) Chaque ami gagné est un ami qu'on perdra peut-être || Dolores B.
Invité
Mar 28 Juin - 15:00
❝Violette & Dolores❞ Chaque ami gagné est un ami qu'on perdra peut-être
Pour la toute première fois de ma vie... Je vis seule. Enfin, à ces quelques exceptions près, car être seule faute d'être bien entourée, c'est une chose que j'ai trop souvent connue... Mais oui, pour la toute première fois de mon existence, je ne dépends plus que de moi-même (encore que là encore, je suppose que c'est un propos que l'on devrait nuancer)... A force d'expérience tout aussi malheureuses dans cette vie qu'elles ne l'avaient été dans la précédente, j'ai dû admettre que j'y gagnerais à m'émanciper... De passage rapide à l'orphelinat, j'ai ensuite été ballotée de famille d'accueil en famille d'accueil, et l'expérience a été... catastrophique... A croire que cette malédiction en particulier me poursuit, même dans ce monde où pourtant, pour mon plus grand soulagement, le conte Olaf semble être un grand absent (encore que si le revoir me garantissait de revoir Klaus, Prunille et Béatrice, alors je l'accepterais sans discuter un seul instant). Oui, cette succession d'expérience chaotiques et malencontreuses m'ont convaincue de voler de mes propres ailes... Même si je ne peux prétendre être totalement sereine à cette perspective. Du haut de mes dix-neuf ans, je peux tout à fait me débrouiller par moi-même, pas vrai ? Et j'ai toujours eu de la suite dans les idées, qui plus est.
Pour s'en faire une meilleure idée, il suffit de regarder mon appartement, et on a rapidement compris, je pense. Je loue un petit appartement étudiant qui ne paie pas de mine, mais mes inventions diverses l'ont rendu, le crois, plus fonctionnel que la plupart des logements du même acabit. Je me suis créée un havre, et je m'y sens plutôt bien. Du moins, je m'y sens aussi bien que je peux l'être en l'absence de mon frère et de mes soeurs. Même après trois ans (trois ans et demi, bientôt... misère), je ne désespère toujours pas de les retrouver. Je le dois, il le faut. Chaque moment que je ne passe pas à l'université, je m'affaire à les rechercher, en espérant arriver à un résultat quelconque... L'espoir s'amenuit un peu plus à chaque jour, chaque semaine, chaque mois (chaque année) qui passe, mais je dois continue d'y croire...
En attendant... La vie continue, je suppose ? Elle continue toujours, et pour l'heure, je m'affaire à la décoration de mon nouvel appartement. Je n'ai pas donné l'adresse à grand-monde pour le moment, raison pour laquelle je m'étonne d'entendre sonner à la porte. Immédiatement, mon coeur se serre et j'appréhende d'ouvrir. On ne sait jamais ce qu'on trouvera sur le pas de notre porte. L'expérience m'a appris que ce n'était pas toujours une bonne nouvelle. Prudente, j'ouvre la porte et je me détends en découvrant qui se trouve de l'autre côté.
❝Dolores ! Qu'est-ce que tu fais ici ? Tout va bien ?❞ Avant d'avoir l'air trop alarmiste je me reprends. ❝Entre, je t'en prie.❞
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« Surprise ! »
Un grand sourire s’incrusta sur le visage Dolores quand son amie lui ouvrit la porte. Dans sa main gauche se trouvait une bouteille de champagne hors de prix et dans celle de droite un sac en plastique légèrement transparent. Quand Violette l’invita à entrer, les lèvres du mannequin s’étendirent d’avantage. Elle passa le pas de la porte et prit un peu trop ses aises, déposant directement son sac et sa bouteille sur la première table qu’elle eut trouvée.
« C’est vraiment cosy chez toi ! »
Les yeux de Dolores scannèrent attentivement la pièce. Au premier coup d’œil l’appartement lui semblait très petit. Beaucoup trop pour le mannequin et ses goûts de luxe. Cependant, la demoiselle pouvait y trouver un certain charme. Les petits clics qu’émettaient les inventions de la brune rendaient cet endroit unique. Il n’avait pas besoin de subterfuge grotesque et excessivement coûteux. Les petites mains de Violette ainsi que son ingéniosité suffisaient.
« Sinon, pour répondre à tes questions de plus tôt. Déjà je vais très bien et j’espère que toi aussi. Ensuite, je suis ici pour trois bonnes raison. La première est que tu viens d’emménager, t’as forcément besoin de bras pour t’aider à ouvrir tous tes cartons. La deuxième, c’est très simple, un appartement n’est pas correctement inauguré s’il n’y a pas eu de pendaison de crémaillère. C’est pour ça que je suis venue avec de la crème glacée et du champagne, et avec un peu de chance je réussirai à te convaincre de faire une vraie fête digne de ce nom, mais je m’avance un peu. Et pour finir, la dernière, ça fait un moment qu’on ne s’est pas vue et tu me manques. »
Un nouveau sourire cette fois, beaucoup plus léger, fit apparition sur le visage de Dolores. La jeune femme avait négligé ses relations personnelles dernièrement. Son agent lui avait proposé un grand nombre de shooting et elle les avait tous acceptés. Une ruse pour éviter de penser aux Hargreeves, plus particulièrement à Five qu’elle venait de retrouver. Leur retrouvaille ne s’était pas déroulée comme prévu. Les attentes de la jeune femme ne furent pas satisfaites pour de trop nombreuses raison. Elle s’enferma donc dans le travail, pour compenser, négligeant ainsi les personnes qui avaient fait parti de sa vie durant ses trois années dans cette ville. Violette était l’une d’entre elle. Les deux jeunes filles s’étaient rencontrer à l’orphelinat et avait très vite sympathisé. Et même après le départ de son amie en famille d’accueil, Dolores avait tenu à garder contact. Quand le mannequin vit les horribles familles par lesquels la brune fut obligée de passer elle se rendit compte qu’elle avait bien fait. Dolores espérait sincèrement avoir été un réconfort moral, même minime, pour Violette qui était une amie incroyable qui méritait tout le bonheur du monde.
« Bon, on commence par quoi ? Tu as encore des trucs à déballer ? »
❝Violette & Dolores❞ Chaque ami gagné est un ami qu'on perdra peut-être
❝Merci, il est pas très grand, mais je l'aime beaucoup❞, fais-je avec un sourire quand Dolores commente mon appartement. Rien à voir avec le sien, il n'y a pas à en douter, mais j'y trouve mon compte. C'est mon cocon, mon petit chez-moi, et c'est après tout ce qui importe, n'est-ce pas.
Je suis Dolores du regard quand celle-ci vient déposer une bouteille de champagne qui a dû lui coûter un bras (pas que j'y connaisse grand-chose cela dit) sur la table du salon. Je lui fais de grands yeux. J'apprécie l'attention et en même temps je suis gênée. Je ne pense pas en mériter autant, et aussi... je tiens terriblement mal l'alcool... Les quelques soirées étudiantes où j'ai osé mettre les pieds, je me suis retrouvée étourdie par une seule bouteille de bière, alors vous imaginez.
❝Tu n'aurais vraiment pas dû❞, je lui fais quand même remarquer, mais sans aucun reproche, je n'irais jamais en faire à des personnes qui tiennent sincèrement à me faire plaisir. ❝Mais merci beaucoup.❞ J'attrape la bouteille entre mes mains et je jauge l'étiquette comme si j'y connaissais quoi que ce soit. ❝Je vais la mettre au frais.❞
Aussitôt dit, aussitôt fait, je dépose la bouteille - ainsi que la crème glacée - au frigo en oubliant d'envisager de lui proposer de trinquer, ce qui serait pourtant la moindre des choses.
❝Je vais bien aussi.❞ Et pour le coup, je m'étonne de me découvrir sincère, mais la présence de Dolores me fait du bien et me fait comprendre à quel point j'avais eu besoin de la revoir, en fait. Ca faisait en vérité beaucoup trop longtemps. ❝Et tu m'as manqué, aussi❞, j'ajoute tout aussi honnêtement. ❝Je n'ai aucune idée de comment c'est supposé se passer, une pendaison de crémaillère, mais j'espère que tu n'as pas l'intention de me dégoter des invités surprise, ça me va très bien de passer ce moment juste avec toi. Pour ce qui est des cartons, un peu d'aide sera bienvenue, mais te sens pas obligée de faire quoi que ce soit, tu sais...❞ Je marque une pause. ❝J'ai quasiment fini. C'est surtout la bibliothèque que je dois remplir, mais je ne suis pas encore décidé sur la manière de classer mes livres... Tu en penses quoi ? Par auteur ? Par thème ? Les deux peut-être... ?❞ je l'interroge, songeuse. ❝Oh... tu voulais peut-être qu'on commence par trinquer, en fait ?❞
Je ne suis définitivement pas douée pour ce genre de choses. Heureusement, Dolores me connaît, je ne pense pas qu'elle m'en tiendra rigueur et c'est tant mieux. Je peux être d'une minutie remarquable quand il est question de mes inventions et être autrement terriblement maladroite et sans raison.
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Le regard de Dolores suivit les mouvements de son amie quand Violette alla ranger la bouteille de champagne ainsi que la crème glacée au réfrigérateur. Elle savait d’ors et déjà qu’ensemble elles allaient passer une formidable soirée. L’entendre lui dire qu’elle allait bien et que les moments qu’elles passaient ensemble lui avait à elle manqué réchauffa le cœur du mannequin. La jeune femme se le reprocha automatiquement, elle aurait dû octroyer beaucoup plus de temps à son amie. « On va rattraper le temps perdu ce soir ! »
La brune sourit à sa camarade de classe avant de la prendre dans ses bras. C’est un véritable miracle que Violette fut épargnée des enlaces de Dolores aussi longtemps. L’influenceuse était beaucoup trop tactile, ses proches recevaient énormément de câlin de ce type.
« J’en mourais d’envie ! Mais, ne connaissant pas la taille exacte de ton appartement je me suis retenue. Faut faire une giga fête Violette ! Tu vis enfin seule, je vois pas de meilleur chose à célébrer ! »
Le mannequin avait été obligé de suivre de loin les déboires de son amie en famille d’accueil. Elle avait toujours été révolté par le comportement des personnes qui étaient sensés s’occuper de la brune. Violette était une fille si gentille, elle méritait qu’on prenne soin d’elle ! Aujourd’hui, elle vivait seule, elle n’aurait plus à se coltiner des abrutis pas capable d’être un tant soit peu humain, et ça, c’était une excellente nouvelle, et oui, elles devaient le fêter. « Je dirais… par auteur ! Et ne t’inquiètes pas pour moi, mes deux bras sont là pour t’aider avec tes cartons. »
Pour illustrer ses propos, Dolores contracta son biceps gauche et le mit en évidence. Rien de bien impressionnant, la jeune femme avait beau être une sportive, le bodybuilding ce n’était pas trop son truc. Presque instinctivement elle se rapprocha des cartons qui étaient présents dans la pièce pour en terminer avec cette tâche bien ingrate.
« Mais non, Violette, ne t’inquiètes pas pour ça. On pourra trinquer plus tard c’est pas grave. »
Un léger rire sortit de la bouche de la jeune femme. Il n’était pas du tout moqueur, Dolores avait surtout été attendrie par la légère maladresse de Violette. Le mannequin savait que l’autre brune n’était pas une experte en soirée et autre joyeuseté. Ça, c’était son domaine d’expertise, et bien oui, faut bien quelqu’un pour trainer Violette à toutes ces soirées étudiantes ! « Ce sont ces cartons là ? »
Son doigt pointa les premières boites qui étaient dans son champ de vision. La demoiselle imaginait bien que c’était bel et bien ceux là. L’appartement n’était pas bien grand après tout. Mais avec Violette, elle pouvait s’attendre à tout, elle avait peut-être créé une invention qui rendait le reste invisibles ! L’ingéniosité de son amie l’impressionnera toujours.
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L'enthousiasme de Dolores me fait beaucoup de bien. Chaque fois que je me sens proche de céder à la tristesse ou à la morosité, il me suffit de lui envoyer un message ou de la voir, et aussitôt, je retrouve ma joie de vivre. Dolores Beauty est un véritable rayon de soleil, et j'en ai besoin pour chasser ce qu'est parfois la grisaille de mon existence. Parfois, son enthousiasme est dur à suivre, mais il me pousse à être la meilleure version de moi-même, et pour cela, je ne serai jamais trop reconnaissante à l'égard de mon amie, à qui j'adresse un large sourire quand elle évoque la possibilité d'organiser une pendaison de crémaillère, en bonne et due forme.
❝Pour organiser une giga-fête, il faut avoir plus de trois invités, pas vrai ?❞ je lui fais remarquer avec un léger sourire. ❝Du coup, dans mon cas, ça risque d'être un peu compliqué.❞
Des amis, j'en ai, bien sûr, quelques-uns, mais très peu, et encore moins de très proches. Ce n'est pas que je sois quelqu'un d'asocial, c'est que je me préserve en préservant les autres. Il n'a jamais fait bon se retrouver dans mon sillage. Les personnes qui se sont attachées à moi ou à mes frère et soeur en ont souvent payé le prix fort, parfois l'ont payé de leur vie. Alors oui, prendre le risque de s'attacher, dans mon cas, c'est anticiper un drame en bonne et due forme.
❝Bon, d'abord on remplit la bibliothèque, ensuite on se récompense en trinquant. Oh, attends, je vais nous mettre de la musique.❞
Je m'éclipse quelques secondes, et alors qu'on pourrait s'attendre à ce que je m'empare d'une enceinte portative, ou de n'importe quelle source classique de musique, j'extirpe d'un meuble une boîte à musique confectionnée par mes soins, faite de bric et de broc, mais capable de vous jouer l'air de tous mes morceaux préférés - on ne se refait pas. L'avantage d'être une inventrice qui sait faire des merveilles à partir de rien, c'est que je n'ai pas besoin de dépenser des mille et des cents pour m'armer d'une technologie qu'on trouvera soit désuète, soit charmante selon son niveau de cynisme.
❝C'est ces deux cartons❞, j'ajoute en ouvrant le premier d'entre eux et en étalant les livres au sol pour commencer à les trier par auteur. ❝S'il y a des livres qui t'intéressent, n'hésite pas à me le dire, je te les prêterais avec plaisir.❞
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« Mais on va trouver du monde, il y a beaucoup de personne qui t’aime Violette ! »
Dolores voulait sincèrement organiser cette pendaison de crémaillère déjà parce qu’elle adore les fêtes mais aussi car elle ne connait pas de meilleur moyen pour célébrer une bonne nouvelle. Néanmoins, l’enthousiasme du mannequin pouvait altérer sa vision de la réalité. Violette avait toujours été une jeune fille beaucoup plus réservée. Elle n’était pas Dolores qui en un clin d’œil pouvait ramener des centaines voir des milliers de personnes pour la meilleure soirée de la planète. Cependant, la brune n’arrivait pas à croire que seulement trois malheureuses âmes accepteraient de venir à la pendaison de crémaillère de la jeune Baudelaire. Il faudra qu’elle pense à se pencher dessus même si pour le moment, le plus important était de convaincre la principale intéressée d’accepter de faire une fête dans son appartement. « Meilleur programme au monde ! »
Dolores s’assit en tailleur sur le sol glacé. Elle attendait maintenant le reste des instructions pour pouvoir commencer le tri des livres. Qu’importe ce qu’elles pouvaient bien faire, le mannequin était avec Violette, elle allait donc forcément passer un bon moment. Comme un peu plus tôt, le regard de l’influenceuse suivait les mouvements de son amie alors qu’elle évoluait dans la pièce. Quand sa camarade de classe arriva avec l’une de ses inventions un grand sourire se créa sur le visage de Dolores.
« Waouh ! Je n’avais pas encore vu cette invention ! T’es trop douée Violette ! »
La jeune femme était sincèrement impressionnée. L’étudiante avait toujours préféré la théorie que la pratique. Lire des longues thèses ou faire des calculs complexes. Activement utiliser ses connaissances pour connecter des circuits électriques c’était très peu pour elle ! Et puis, il fallait probablement tourner des vis ou taper avec des marteaux sur des bouts de fer. La demoiselle se sentait mieux lorsqu’elle était entourée de théorèmes que n’importe quel outil !
Ses doigts dansaient sur les premières de couvertures des livres qui se trouvaient au sol. Ils poussaient les bouquins pour en faire des petits tas qu’ils rangeront plus tard dans la bibliothèque de Violette. Dolores lisait attentivement les noms des auteurs mais aussi les titres des ouvrages qui étaient à sa disposition. Elle en attrapa un dans ses mains et commença le détailler d’avantage. « J’aimerais bien t’emprunter celui là si ça te dérange pas. Un livre de physique quantique que je n’ai pas lu, un véritable miracle ! »
Un léger rire s’échappa de ses lèvres. Le mannequin en avait bouquiné des théories de physique quantique notamment celle qui souhaitait expliquer les évènements étranges qui se produisaient dans cette ville. Celui là avait l’air assez intéressant, Dolores se ferait un plaisir de le lire en profondeur. « D’ailleurs t’es déjà allée récupérer tes résultats du semestre ? Je procrastine beaucoup trop je ne l’ai toujours pas fait au secours ! »
❝Violette & Dolores❞ Chaque ami gagné est un ami qu'on perdra peut-être
Je ne peux m'empêcher d'afficher un sourire un rien sceptique quand mon amie m'assure que ce ne sont pas les personnes qui m'aiment qui manquent. Je voudrais le croire mais je suis loin d'en être convaincue. Cela dit, j'ai toujours eu tendance à privilégier la qualité à la quantité. Je n'ai pas réellement besoin de dizaines et dizaines d'amis, je me contente bien de n'en avoir que quelques-uns tant que je sais que je peux compter sur eux, tout comme ils pourront toujours compter sur moi quoi qu'il advienne. C'est ce qui compte le plus à mes yeux, plus que n'importe quoi d'autre en réalité. Alors oui, ce n'est pas grave s'il n'y avait au bout du compte que moi et Dolores, je me sentirais malgré tout en excellente compagnie.
Je ne suis pas certaine que le programme que je propose à Dolores soit le plus fascinant du monde, mais elle a l'air de s'en satisfaire, et de mon côté, j'en suis ravie. J'aime bien trier, sélectionner, ranger... je ne sais pas si ça fait de moi quelqu'un de maniaque, je dirais seulement que c'est en compartimentant les choses que l'on parvient réellement à révéler son inventivité.. et c'est une chose que je peux me targuer, non sans fierté, d'avoir à revendre à coup sûr. Ma dernière invention a l'air par ailleurs de susciter l'admiration de mon amie, et cette idée me plaît vraiment beaucoup.
Pour le reste, nous nous attelons au tri des livres après que j'aie expliqué à Dolores de quelle manière j'envisageais de les ranger plus précisément. Dans le même temps, je la laisse y aller de ses commentaires sur les différents livres qu'elle découvre au gré de notre tri minutieux. Je souris quand Dolores demande si elle peut m'emprunter un livre de physique quantique... un qu'elle n'a pas lu. Dolores est brillante, c'est le moins qu'on puisse dire, je ne pourrais pas prétendre à de telles connaissances de mon côté.
❝Je ne sais pas comment tu fais pour trouver le temps de lire autant en plus de tout ce que tu fais d'autre. Tu te serais entendue à la perfection avec mon frère, tiens.❞ Je lui adresse un sourire. ❝Je ne suis pas encore allée chercher mes résultats. Honnêtement, j'appréhende un peu. On pourrait peut-être y aller ensemble, non ? En ce qui me concerne, ça me rassurerait d'avoir quelqu'un avec moi.❞
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« Oh oui ton frère ! Klaus c’est ça ? »
La jeune femme était persuadée d’avoir entendu ce nom quelque part. Bien sur, il était le prénom du frère haut en couleur de Five que Dolores connaissait que trop bien maintenant. Néanmoins, son cerveau associait également cette appellation avec son amie. La demoiselle avait eu l’impression de voir dans les yeux qui se présentaient à elle des éclats nostalgiques passer furtivement lorsque sa camarade de classe évoquait sa famille. Cela pouvait se comprendre. Son frère et sa sœur devaient tant lui manquer. Le côté positif quand on était un mannequin en plastique pendant plus de trente ans c’est que vous n’avez pas de père ou de mère à pleurer. A l’exception de Five, la demoiselle avait toujours été seule. Au moins dans ce monde, Violette et elle pouvait se soutenir un peu.
« Sinon, pour répondre à ta question j’en ai absolument aucune idée. Tu peux pas me créer une machine qui stoppe le temps ? »
Tout en continuant le rangement des livres de son amie Dolores se permettait quelques boutades. A part si l’autre brune la surprenait grandement, ce genre d’engin n’existait pas et ne pourrait probablement pas être créé par une étudiante en physique. Elle ne doutait pas du talent de Violette et de son habilité avec des outils et autres circuits complexes. Cependant, ce projet précis avait l’air bien trop irréaliste. « Oh d’ailleurs je t’ai pas dit, devine qui est la community manager d’Elvis Presley. »
Les deux pouces de Dolores pointèrent en direction de son visage. Toujours plus d’enthousiasme car pour elle, obtenir ce job était presque un véritable honneur. Oui, elle ne savait comment concilier toutes ses activités professionnelles et scolaires avec un semblant de vie privé. Mais bon… Elvis Presley ! Le King ! L’un des plus grands chanteur de tous les temps, qui dirait non à une offre de ses offres d’emploies ? Pas la jeune femme. Et puis, cette surcharge mentale l’aidait à concentrer son esprit à penser à tout sauf Five Hargreeves. Meilleure nouvelle de tous les temps.
« Bien entendu Violette je vais t’accompagner ! Il faut pas être anxieuse, tu cartonnes en cours non ? »
[quote="Violette Baudelaire"] ❝Violette & Dolores❞ Chaque ami gagné est un ami qu'on perdra peut-être
❝C'est ça❞, je confirme avec un hochement de tête approbateur quand Dolores devine le nom de mon frère - dont je lui ai probablement déjà parlé, parce que j'ai du mal à ne pas évoquer ma fratrie, c'est plus fort que moi.
C'est toujours avec un mélange de douceur et d'amertume que je songe à mon frère. Oh, ce qu'il peut me manquer. Lui, Prunille et Béatrice sont dans mon coeur et dans mes pensées à tout instant. Je voudrais pouvoir être là pour eux, où qu'ils se trouvent - c'est mon rôle en tant qu'aînée, mais visiblement, je peux toujours attendre, et ça n'arrivera pas.
❝J'ai essayé de créer une machine à remonter le temps❞, je plaisante - même si c'est vrai, j'ai essayé, qui ne tente rien n'a rien, mais même si je suis douée pour inventer des choses, mon génie a quand même très clairement ses limites. ❝Le résultat n'a pas été très probant. Tout ce que j'ai réussi à inventer, c'est une horloge qui change d'heure toute seule... avant de réaliser que les ordinateurs faisaient déjà très bien ça sans moi❞, j'ajoute en plaisantant.
J'abandonne un instant mes pensées et mes réflexions amusées quand Dolores me parle de son succès en tant que community manager. J'ai découvert Elvis dans ce monde, il n'était pas une légende dans le mien, mais j'ai entendu parler de lui, et je suis très impressionnée - même si j'ai aussi découvert le métier de community manager en arrivant ici. Les réseaux sociaux n'existaient pas davantage, d'où je viens.
❝Tu parles bien d'Elvis Presley ? Wow... C'est... Wow ! Dolores ! C'est impressionnant ! Bravo !! C'est génial !❞ Je souris. ❝Je suis vraiment fière de toi.❞
Est-ce que le regard que je porte sur elle a de l'importance à ses yeux ? Je l'ignore mais j'estime devoir le lui dire malgré tout. C'est toujours important d'adresser ses compliments aux personnes qui les méritent. C'est même essentiel.
❝Je ne suis pas mauvaise❞, j'avoue, concernant mon niveau scolaire. Ce qui est assez modeste de ma part, car je suis en effet une excellente élève... Je donne le maximum de moi-même, je suis perfectionniste... il le faut quand on s'attèle à un domaine aussi exigeant que la mécanique. ❝Mais on est jamais à l'abri d'un accident de parcours❞, j'ajoute, pas assez sûre de moi, alors que je n'ai probablement pas de raisons de m'inquiéter.
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Dolores retint un signe de victoire quand Violette lui confirma bel et bien qu’elle ne s’était pas trompée sur le nom de son frère. Cela aurait été de mauvais goût, l’enthousiasme du mannequin ne peut justifier des impolitesses. A la place, la jeune femme déposa sa main sur l’avant-bras de son amie. Un geste effectué dans le but de la soutenir quelques secondes. Elle ne pouvait pas qu’imaginer ce qu'était d’évoquer une personne qui vous manque tant. Cela créé un léger trou dans votre cœur. Fut un temps, parler de Five était une torture qui brisait celui de l’étudiante. Aujourd’hui, c’est toujours le cas mais pour d’autres raisons… En tout cas, même si c’est de manière silencieuse ou pour un court instant, Dolores désire être un réconfort pour son amie. « Ça reste giga impressionnant ! Tu es si douée ! J’aimerais avoir ne serait-ce qu’un quart de tes compétences ! Je suis persuadée que d’ici la fin de ton diplôme tu l’inventeras cette machine à voyager dans le temps. Il faudra absolument que tu m’emmènes y faire un tour ! »
Elle lui sourit à nouveau. Voyager dans le temps avait été fut une époque l’objectif ultime de sa vie. Elle avait rêvé (oui, les mannequins en plastique ont des rêves) de s’envoler loin de cette apocalypse avec son cher Five. Bon, obtenir une telle invention n’était plus une si grande nécessité. Son train de vie était plus que correcte. Le travail exigé pour l’entretenir était cependant plus que chronophage lui. Cette machine pourrait lui permette d’un peu plus profiter de la vie et de faire autre chose que bosser vingt quatre heures sur vingt quatre. « Ooooh merci Violette ! »
Pour accompagner ses remerciements la jeune femme prend son amie dans ses bras. Elle était sincèrement touchée. On l’avait souvent félicité mais rares étaient les personnes qui lui avait un jour dit qu’elles étaient fières de l’étudiante. Surtout que le regard que porte un être humain aussi doux que Violette est important aux yeux de Dolores. Elle est une de ses plus proches amies, le mannequin a entièrement confiance au jugement de l’autre brune. Son approbation importe grandement.
« Tu es bien brillante Violette. Tu n’as pas à t’inquiéter ! On va chercher nos résultats, être contente de voir nos superbes notes et puis on va faire la fête ! Au Lux ? Dit oui s’il te plait ! »
La jeune femme sortit ses plus beaux yeux de chiens battus. Elle est douée, on pourrait presque croire que des étoiles perlent ses iris bleus. Dolores ne manquerait jamais une occasion pour faire la fête ! Célébrer leurs bons résultats était l’une des meilleures raisons qu’elle puisse trouver ! L’étudiante espère bien pouvoir convaincre son amie.
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J'affiche un large sourire quand Dolores m'adresse des compliments qui me font monter le rose aux joues. Même si je suis relativement consciente de mon potentiel et fière de mes capacités, je ne gère pas toujours bien les compliments. Mes parents m'ont appris une chose importante, et c'est que la modestie est une vertu remarquable, et que je me dois de cultiver. Ceci dit, j'apprécie que l'on admire mon travail et mon talent pour inventer. Je doute fort de parvenir un jour à créer cette fameuse machine à remonter le temps, mais une chose est sûre et certaine... je m'évertuerai toujours à essayer de repousser les limites de ce qui a déjà été conçu. Ici, je me sens un peu déphasée, parce que des technologies incroyables existent, qui n'étaient que fantasmes dans le monde duquel je viens. Ces technologies incroyables effleurent toutes mes aspirations et pointent en même temps mes limites... Je dois réviser ma perception de ce que je pensais possible et de ce que je croyais ne pas l'être. J'imagine que cela demandera du temps, mais je sais aussi, j'en suis même sûre, que je peux en être réellement capable.
❝Promis, tu seras la première que j'emmènerai❞, je fais avec un immense sourire.
Je doute fort d'être un jour capable de construire une telle machine, mais je continuerai sans doute toujours de tenter, à chaque fois qu'une nouvelle idée se présentera à moi... En attendant, j'essaierai de construire des choses plus concrètes, plus pratiques. J'espère en tout cas finir par réussir à faire quelque chose de réel, quelque chose de concret... Ce serait vraiment important pour moi. Et pour ce qui est du réel et du concret, Dolores me devance très largement. Je suis sincèrement fière de son parcours et de ses accomplissements. Jouer les community managers pour Elvis Presley en personne, ce n'est clairement pas rien. Il y a de quoi être franchement fier, il y a de quoi pavoiser en toute légitimité... Et c'est tout naturel pour moi que de la féliciter à ce sujet.
❝Tu mets la charrue avant les boeufs...❞, je fais avec un très fin sourire quand Dolores parle déjà de la manière dont nous célébrerons la réussite de nos examens. Elle a raison, je pense qu'en réalité, je n'ai pas à m'en faire. Mais tant que je n'aurais pas mes résultats sous les yeux, je serais tout bonnement incapables d'y croire. ❝Le lux, c'est ce night club un peu huppé... ?❞
J'ai un peu peur de passer pour une idiote en posant ce genre de questions. Mais en réalité, il n'y a pas de questions idiotes, n'est-ce pas ?
❝J'ai jamais fréquenté ce genre d'endroits... je sais pas si je serais... très à l'aise.❞
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Dolores sourit légèrement tandis qu’elle s’imagine voyager à travers le temps avec son amie. Elle pensait véritablement que Violette pouvait être capable d’inventer une telle machine. Le plus difficile serait probablement les calculs ainsi que trouver des matériaux suffisamment résistants pour voyager à travers l’espace et le temps sans se désintégrer. Quoique, maintenant qu’elle y pense, les valises utilisées par la Commission n’en avaient pas eu besoin… Tout ça pour dire que ces défis relevés, Violette pourrait probablement aisément envoyer paître les lois de la physique élémentaire. L’étudiante ne pensait pas qu’elle surestimait les talents de l’autre brune. Elle avait eu l’occasion de voir le génie de la jeune Baudelaire en action. Quelque chose de bien trop impressionnant pour douter des merveilles que la propriétaire des lieux étaient capables d’inventer. « A peine ! Et puis, si je veux qu’on passe une superbe soirée il faut que je prévoie en avance ! »
Le mannequin ne doutait pas. Elle avait confiance en ses capacités et en celles de Violette. Elles avaient passé leurs examens haut la main. Leur cursus n’était pas le plus simple et avec toutes ses activités, Dolores eut un peu de mal en fin de semestre à tout concilier, pourtant, la jeune femme savait qu’elle avait tout de même assurée comme une cheffe. Toujours trouver le temps pour réviser entre deux séances photos cela aide.
« Oui ! C’est pas le meilleur de la ville si tu veux mon avis mais pour débuter c’est pas mal ! »
Dolores connaissait beaucoup de club. C’était une habituée du monde de la nuit. Se trémousser sur les dancefloors était l’une de ses spécialités. Elle aimait juste être vivante, pouvoir bouger et écouter toute la musique forte qu’elle désire sans être un mannequin en plastique éternellement destinée à rester immobile et à subir. En trois ans, cette vie fêtarde et agitée ne l’avait pas lassé. Après tout, n’avait-elle pas plus d’une trentaine d’années à rattraper ?
« Oh mais justement, il y a un début à tout ! Et puis je serai là pour te guider ! »
La jeune femme désirait vraiment entrainée son amie dans une de ses expéditions nocturnes. C’est toujours plus sympa lorsqu’on peut s’amuser aux côtés d’une personne auquel on tient. Dolores pensait naïvement que Violette s’éclaterait forcément oubliant quelques instants leurs deux caractères complètement opposés. « Je te jure que c’est trop bien ! On danse, on boit de l’alcool et puis on fait les premiers trucs qui nous passent par la tête ! »
Une nouvelle tentative de vendre cette activité qui selon l’étudiante devrait normalement marcher. Si son amie était décidée à ne pas tester cet univers complètement étranger au sien le mannequin n’allait pas la forcer. Elle ne pourrait probablement pas cacher une mine déçue sur son visage mais rien de plus.
❝Violette & Dolores❞ Chaque ami gagné est un ami qu'on perdra peut-être
Il y a parfois un fossé entre moi et Dolores. Elle, elle est vraiment à l'aise en société, elle connaît les endroits branchés, elle est une experte des réseaux sociaux... On a pratiquement le même âge et pourtant, j'ai souvent l'impression de n'être qu'une enfant quand je me trouve en sa compagnie... C'est que même si je commence doucement à avoir un pied dans l'âge adulte, une part de moi reste cantonnée à la personne que j'étais avant mon arrivée dans cette ville.
J'ai besoin de la présence de Dolores en partie pour cela, parce qu'elle me bouscule dans mes habitudes - et c'est une excellente chose, c'est une chose dont j'ai vraiment besoin, en tout cas. Surtout qu'elle le fait avec bienveillance, et sans jamais me pousser dans mes retranchements... Dans cet endroit où, même après près de quatre ans, je manque cruellement de repères, je sais que c'est une chance immense que de l'avoir à mes côtés.
❝Bon, d'accord❞, je lui consens parce qu'au fond, je suis curieuse, et que si je me trouve en présence de mon amie, il y a tout de même de bonnes chances pour que cette situation m'amuse et me plaise vraiment. Là, tout de suite, je n'en ai qu'une image biaisée, qui l'est forcément par mes a priori, mais pour ne pas mourir bête, il faut tout voir et tout explorer, pas vrai ? Alors c'est bel et bien ce que je vais faire.
Danser, d'accord, même si j'ai deux pieds gauche. Boire de l'alcool, avec modération... Je sais que je dois sembler atrocement coincée, mais j'ai beaucoup de mal avec l'idée de vraiment me laisser aller. Je fais une sorte de blocage, je m'en rends bien compte, et ce blocage, j'ai beaucoup de mal à passer outre et à le dépasser. Mais justement, ça me fera d'autant plus de bien de me laisser entraîner par une personne qui se sent vraiment à l'aise avec de telles conventions sociales. C'est ce dont j'ai besoin moi-même afin de progresser, de progresser du mieux possible.
❝Mais tu dois me promettre de ne pas me lâcher d'une semelle une fois sur place, même si tu croises un beau garçon❞, je la préviens tout de suite.
Elle va peut-être le regretter en me voyant complètement collée à ses basques sans cesse - mais je n'y peux rien. Ce n'est tout simplement plus possible.
Chaque ami gagné est un ami qu'on perdra peut-être.
Friends offer free therapy.
Lorsque Violette donna enfin son accord, le mannequin prit son amie dans ses bras pour la remercier. Qu’elle était heureuse ! Son visage quasiment enfouit dans le cou de la propriétaire des lieux de le montrait bien. Elle avait toujours eu envie que Violette la suive dans ses expéditions nocturnes. C’était amusant ! La musique, la danse, l’alcool et surtout ce sentiment de profonde liberté. Toutes ces éléments plaisaient à Dolores et elle désirait partager son amour de la fête avec l’une des personnes dont elle était le plus proche. L’enlace terminée, l’étudiante refait fasse à l’autre brune. Un sourire dessiné sur ses lèvres. « Tu vas voir Violette ! C’est juste extra ! On va s’éclater je te le promets ! Je vais te montrer tous les petits trucs sympas à faire et tout ! Tu peux me faire confiance ! »
Ses mains étaient déposées sur les épaules de son interlocutrice. Le mannequin avait besoin d’un ancrage, n’arrivant pas à croire ce qui venait d’arriver. Elle pensait que malgré ses plus beaux yeux de chien battu, elle n’essuierait qu’un refus catégorique de la part de Violette. Son amie n’a jamais été connue pour être une fêtarde invétérée comme l’influenceuse. Plus calme, plus réservée et surtout beaucoup plus raisonnable ! Alors, jamais la demoiselle aurait pu croire que oui, avec les bons mots, elle réussirait à convaincre la propriétaire des lieux.
« Mais hors de question que je te quitte ne serait-ce que cinq secondes des yeux ! J’aurais beaucoup trop de chose à te montrer ! De toute façon les beaux garçons c’est surcotés ! »
Dolores allait véritablement trainer Violette absolument partout ! Elle avait déjà hâte cette soirée s’annonçait d’enfer. Et puis voilà une nouvelle occasion de passer du temps avec son amie. Si la jeune femme prend des photos de la soirée, elle travaillerait en quelque sorte. Alimenter son Instragram c’est du travail et quoi de mieux que de profiter de sortie avec ses amies pour cela. Bon, elle ne lui avait pas encore demandé mais mettre des photos de Violette sur les réseaux sociaux n’étaient probablement même pas à envisager. Ce n’est pas bien grave, elle se rattrapera en immortalisant la foule ou les bouteilles de champagne hors de prix qu’elle allait commander.
« Oh je crois qu’on a fini de trier tes livres. »
Eh ben oui, quand on le fait avec des amies ce genre de tache passe beaucoup plus vite. Tous les livres avaient été triés par auteur, il ne fallait plus que les ranger. Dolores attendait maintenant le feu vert de la propriétaire des lieux pour pouvoir commencer à disposer ses ouvrages à leurs places attribuées.
❝Violette & Dolores❞ Chaque ami gagné est un ami qu'on perdra peut-être
Je ne sais pas dans quoi je m'embarque, pour être honnête, mais si je m'y embarque avec Dolores, je me dis que, dans tous les cas, ce ne sera pas si mal, et que j'aurais de très bonnes raisons d'en profiter quoi qu'il en soit. C'est ce que je garde à l'esprit, et l'enthousiasme de mon amie, dans tous les cas, réussit à me faire sourire et à me convaincre que c'est même la meilleure idée du monde en réalité. On va s'amuser et passer un excellent moment, c'est tout ce qu'il faut retenir. A partir de là, qu'est-ce qui pourrait mal se passer, pas vrai ? Rien, ai-je envie de répondre. Non, tout ira bien, et je serais juste heureuse de profiter de la compagnie de cette amie chère qui a toujours été présente pour moi et sans qui mon quotidien dans ce nouveau monde aurait été beaucoup plus compliqué, à coup sûr.
❝Bon, je te fais confiance❞, je confirme, mon sourire s'agrandissant.
Et je ne le dis pas uniquement dans le but de lui faire plaisir. Je lui fais en effet confiance. Et en réalité, je ne pense pas vraiment qu'elle m'abandonnera pour le premier garçon venu. Je ne crois pas que ce soit son genre... Elle a du succès avec les garçons, je suppose... on n'en attendrait pas moins d'une fille aussi charmante, mais ce n'est pas pour autant qu'elle laisserait une amie en plan, surtout après l'avoir encouragée à se bouger un peu et à vivre comme tant d'autres de mon âge qui ne se posent pas autant de questions que moi et se contentent d'apprécier la vie et d'y croquer à pleines dents.
❝On range les livres et ensuite on trinque❞, je suggère alors après que Dolores m'ait fait remarquer qu'on avait fini de trier les livres.
En effet, et je peux largement la remercier pour cela, car j'aurais à coup sûr pris le double de temps si j'avais dû m'en occuper toute seule. Elle m'aide vraiment énormément, et je ne saurais assez la remercier pour tout le soutien qu'elle sait m'apporter, vraiment. J'ai pas non plus envie de l'obliger à m'assister, je veux qu'elle ne regrette pas de passer ce moment avec elle. Il nous faut plusieurs minutes pour remplir la bibliothèque, et enfin, nous pouvons célébrer.
❝Alors, dis-moi❞, dis-je en lui servant son verre. ❝Quoi de neuf dans ta vie ? J'ai l'impression d'avoir accaparé toute l'attention depuis tout à l'heure.❞
Et je n'en suis pas franchement fière, pour tout dire, même si je ne pense pas que Dolores me le reprochera même un seul instant.