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All we got is Brokeback Mountain (Ennis)

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Anonymous

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Lun 27 Juin - 19:22





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All we got is Brokeback Mountain

feat Ennis


L'alliance à ton doigt comme une corde autour de ton cou. Elle t'étrangle, te contraint, te prive d'oxygène. Poser les yeux sur cette petite chose dorée et brillante, si insignifiante pour toi parce que tu lui as jamais accordé la valeur symbolique que t'aurais dû, ça te rend malade, maintenant. Physiquement malade. Elle te dégoûte. Tu te dégoûtes. T'avais dit que tout serait plus simple, maintenant, t'avais dit que tout serait possible, à présent. T'as menti comme tu mens trop souvent, pas parce que t'avais l'impression de le faire, mais parce qu'entre la réalité de tes attentes, les rêves que tu réalises et ceux que tu brises, y a toujours une frontière si mince que tu sais jamais trop à quel moment t'as fait le pas pour la franchir. Tu vas vous briser. T'es terrifié à cette idée, mais tu le sais.

Combien de fois tu le lui as répété, hein ? Que c'était possible. Vous alliez faire votre vie ensemble, et tout le reste, tout le reste, ça compterait plus, comme tout arrête de compter à chacune de vos étreintes fiévreuses, quand y a plus que toi, lui, les montagnes à perte d'horizon... T'as voulu lui forcer la main, t'as pas été tendre à chaque fois qu'il est venu te la faire fermer, te répéter que c'était pas possible et qu'il faudrait bien que tu t'y fasses. Puis le putain de miracle est arrivé. Le divorce. Ennis était libre. Quand t'as appris le verdict, t'es venu le trouver sans hésiter. T'as même pas cherché à comprendre, t'as pas eu une seule pensée pour les filles d'Ennis, encore moins pour ton propre mariage. T'as pensé qu'à lui. Lui et encore lui. Tu sais pas de toute façon à quand remonte la dernière occasion où Ennis n'aura pas totalement envahi ton univers mental. C'est que lui, encore lui, toujours lui. Maintenant, ce sera vous.

Quand t'as réussi à le convaincre de partir avec toi, tu t'es senti pousser des ailes. T'étais prêt. Quitter Lureen, pour toi, c'était juste... une vague formalité, c'était pas quelque chose qui devait vous arrêter. Ta femme, ton fils, c'est... la façade derrière laquelle dissimuler une peine plus violente, plus profonde. T'as épousé l'argent du père de Lureen, et maintenant c'est ce même père qui vient te casser les burnes... T'as cru que ce serait simple, t'étais prêt à ignorer les larmes, les reproches, la culpabilisation. Tu pouvais regarder Lureen sans ciller, t'avais qu'à penser à Ennis. Rien d'autre qu'Ennis... Et enfin, après toutes ces années de silences, d'attente, d'instants d'extase toujours trop courts, dérobés aux circonstances, vous alliez pouvoir vivre le bonheur sans le fragmenter, réel, total... C'était sans compter sur ton connard de beau-père, son chantage violent. T'as cru qu'il pourrait pas t'atteindre, t'étais même capable de te ficher de ce qu'il ferait à ta réputation. Mais quand il a prononcé le nom d'Ennis... T'as vrillé. Putain d'alliance, putain de mariage, putain de famille à la con. T'avais épousé le compte en banque de Lureen, et c'était pas mal pour commencer. Maintenant, t'es coincé. Vous êtes coincés. L'émotion qui te lacère la gorge est presque aussi violente que toutes celles qui te brisent chaque fois que toi et Ennis repartez chacun de votre côté après vos "séjours de pêche"... La peur de plus jamais le revoir.

T'aurais dû lui dire. L'appeler. Lui écrire. T'aurais dû lui dire au moment de venir le récupérer dans ton pick-up, direction Brokeback où vous deviez célébrer votre liberté nouvelle, votre avenir qui ne tenait plus qu'à ton divorce. T'as rien dit quand, à peine assis dans la voiture, tu l'as embrassé comme si ta vie en dépendait, t'as rien dit ou presque pendant le trajet. T'as compté sur lui pour pas te poser de questions. Il t'en as pas posé. T'as rien dit au moment de planter votre tante, t'as rien dit non plus au moment de presser son corps contre le tien et de l'inviter à te posséder d'un baiser sans équivoque. T'es là, tout contre lui, vos corps encore moites de l'effort extatique que vous venez de fournir. Tu voudrais jamais le lâcher. Jamais. Tu voudrais te taire, pour toujours mais... Tu cherches à tâtons ton paquet de clopes. Tu t'en grilles une, rejette la tête en arrière, contemple les volutes de fumée au-dessus de vos tête.

"Ca va pas le faire, Ennis."

C'est tout ce que tu dis. C'est tout ce que t'arrives à dire.

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Mar 28 Juin - 21:09



All we got is Brokeback Mountain

De ta vie entière, tu n’avais jamais été aussi heureux. Bien entendu, tu ne t’épanchais pas. À l’extérieur, tu restais toujours aussi impassible, mais en toi, c’était un putain de remue-ménage. Pourtant, il n’y avait pas de quoi se réjouir. Ton divorce avec Alma s’était fait dans la douleur. Tu voyais moins tes filles au point de ne plus du tout les voir, surtout Jenny — tu étais persuadé qu’Alma leur en mettait plein la tête. « Votre père, c’est un détraqué.» C’était ce qu’elle avait l’habitude de dire quand tes filles parlaient de toi, sans jamais expliquer ce qu’elle sous-entendait par-là. Junior pensait que sa mère parlait de cette fois où toi et sa mère vous aviez hurlé comme deux tarés dans la cuisine le soir de Thanksgiving — elle avait compris. Et ce n’était même pas ça qui t’avait le plus mis hors de toi, mais plutôt la façon dont elle avait osé parler de Jack — Jack the twisted — et son regard de dégout sur toi, sur lui. En quoi l’amour que tu lui avais porté était-il différent de celui que tu éprouvais pour Jack ? Tu aimais, tout simplement. Il n’y avait pas de différence à faire sous prétexte que c’était un homme. Au fond, tu n’en voulais pas à Alma : on lui avait aussi pourri la tête avec toutes ses conneries qui n’étaient qu’un pur produit de votre temps arriéré. Même toi tu avais encore du mal à te faire à cette idée. Ça ne t’avait pas empêché de partir — de fuir — de chez elle après avoir manqué de la frapper sous la rage. Qu’elle parle mal de toi… Tu t’en fous, mais de Jack… Elle avait déclenché un incendie dans tes tripes.

Tu n’avais plus rien, juste un rêve auquel te raccrocher : celui de vivre avec Jack. Depuis ton divorce, l’idée avait fait lentement son chemin. Au départ, elle t’effrayait autant que le courroux du divin qui pouvait tomber à tout moment sur ta tête à force d’avoir trop péché avec Jack. Tu refusais qu’elle t’envahisse, qu’elle s’impose et qu’elle devienne l’unique solution à tous tes problèmes intérieurs. Puis, trop dominatrice et gourmande, cette envie avait fini par prendre toute la place et un jour… Tu te jetas à l’eau. À ta façon. « J’te préviens, my lil' darlin', crois pas que j’vais faire la cuisine tous les jours sous prétexte que tu sais pas faire. J’suis pas une bonne femme. » Tu en étais sûr maintenant : tu voulais faire ta vie avec lui. Qu’importe la peur ou le regard des gens. Ça serait loin d’être facile, mais pour lui, tu étais prêt à faire ce sacrifice. Parce que tu l’aimes. À en crever. Tu étais prêt à tout pour lui. Surtout des efforts. À cause de tes silences et de ton manque de réaction, tu avais trop souvent laissé des situations pourrir alors que l’homme que tu aimais était dans l’attente. Il méritait bien ça, que tu te décarcasses un peu pour lui. Certes, lui annoncer toujours en demi-teinte que tu vivrais enfin avec lui était déjà en soi une preuve immense, mais tu voulais aller encore plus loin.

Ce loin, c’était cette surprise que tu taisais depuis des semaines : une ferme que tu pourrais avoir pour une bouchée de pain. Parce qu’elle était à retaper entièrement. Parce qu’elle était perdue au milieu d’un nulle part qui était tout pour lui et toi : Brokeback Mountain. Un retour aux sources. Une boucle à boucler. À quoi bon partir de cet Eden alors qu’il a été la seule chose qui vous ait rendu réellement heureux depuis vos dix-neuf ans ? Il n’y avait pas d’autres endroits sur Terre où tu voulais être — vous seriez les Rois d’un monde où personne ne viendrait vous chercher. Tu voulais cette ferme, presque viscéralement. En la visitant avec le propriétaire, tu voyais déjà ton spectre et celui de Jack en train de faire votre vie — tu ne t’étais jamais projeté aussi loin avec lui. Certes, ça te donnait le vertige, mais putain ce que c’était bon. Exaltant. Merveilleux. Divin. Vous serez heureux ici. Tu en es plus que certain. Et pour que la ferme ne te passe pas sous le nez, tu versais des arrhes au propriétaire en guise de promesse de retour. Ça te plaisait, tu te projetais déjà, mais tu voulais aussi que Jack ait son mot à dire. Qu’il voit cette preuve d’amour. Regarde, my lil’ darlin’ notre royaume. Tu voulais qu’il sache que tes paroles n’avaient pas été jetées en l’air. La ferme, c’était un merci franc et sincère que tu lui criais. Un merci pour le courage que tu avais su puiser en toi, en lui pour passer ce cap. Un merci pour avoir tenu jusqu’ici et supporter le fait que tu n’assumais pas cette relation avec lui. Tu avais encore du mal, bien sûr, mais tu ne voulais plus être loin de lui. Tu avais peur, mais tu étais putain de prêt. Tu n’avais plus qu’une hâte : celle de lui annoncer la nouvelle. Tu profiterais du week-end que tu attentais avec impatience pour lui dire que tu avais trouvé votre Eden.

De ta vie entière, tu n’avais jamais été aussi heureux. Tu le retrouvais enfin après des semaines sans nouvelle. À travers son regard, son souffle et son baiser ardent que tu lui rendais avec autant de fièvre, tu revivais. Tu étais tellement exalté, happé par ta propre humeur que tu ne remarquais pas les tourments de Jack, ni son silence. Après tout, combien de fois lui avais-tu imposé ton mutisme, toi ? Tu serais mal placé pour t’en inquiéter ou le lui reprocher. Tu étais sur un petit nuage, c’était même presque étrange de te voir dans cet état — tu lui prenais la main, celle qui était sur sa cuisse, la baisant même au cours du trajet alors que tu lui lançais un regard plein d’amour. Quand tu en avais l’occasion, tu lui volais aussi des baisers ici ou là. Vraiment rien ne pouvait gâcher ton bonheur de l’instant. Dans votre bulle, tu restais certes avare en mots, mais jamais en geste. Le toucher était une nécessité vitale pour toi, bien plus que tu ne voulais l’admettre — une chose dont Alma n’avait jamais profité : tu étais tendre, mais pas à ce point. C’était un plaisir réservé à Jack et à lui seul. Tu l’aimais trop. Il n’y avait plus que toi et lui. Rien de mauvais ne pouvait se produire. À deux, vous étiez intouchables, indestructibles. Une fois arrivé, empoisonné par ton amour débordant, tu ne relevais pas sa taciturnité. Encore moins quand vous aviez installé votre camp et surtout pas quand vous vous étiez consumé dans le corps de l’un et de l’autre avec seulement le bruit de la pluie s’écrasant contre la toile de tente et vos gémissements pour mélodie. C’était intense. Fou. Peut-être même la meilleure fois entre toutes. Et tu ne remarquais toujours pas l’état de ton amant, encore embué par cette plénitude totale. « Merde. » Tu riais, essoufflé. Ta respiration était chaotique, ton corps moite et tu profitais d’avoir Jack contre toi pour déposer un baiser au sommet de son crâne, le laissant fumer, l’air pensif. Tu étais prêt pour un deuxième round toi, mais ton amant calmait bien vite tes ardeurs que tu n’avais même pas eu le temps d’exprimer. « Ça va pas le faire, Ennis. » Ton cœur redevenait subitement froid. Tu étais mal.

L’air de la tente se chargeait autant que le ciel à l’extérieur. Tu sentais un malaise — chose qui distillait de la peur en toi. Ton palpitant battait à vive allure pour des raisons différentes que d’habitude : l’angoisse s’installait confortablement dans tes tripes. Jack était rarement aussi sérieux, et quand il était… Putain. « De quoi ça va pas l’faire ? » Tu t’étais un peu décalée afin de le toiser du regard, l’œil inquiet, mais surtout mauvais. Tu le sentais mal, très mal — adieu ta surprise, adieu la ferme, adieu tes arrhes surtout. « C’est quoi qui va pas le faire, Jack ? » Tes pensées se précipitaient. Tout se mélangeait sans cohérence. Tu pensais à tes filles. Au fait que tu ne les voyais plus. Elles te manquent. Tu avais peur d’avoir tout sacrifié pour rien. Tu extrapolais beaucoup, mais les doutes étaient redoutables. « Il se passe quoi ? » Tu tremblais légèrement sous l’inquiétude qui se percevait quelque peu dans ta voix. Le trouble dans le regard azuré et profond de l’homme que tu aimais et dans lequel tu ne te lassais pas de te noyer n’annonçait rien qui vaille. Pour la première fois, tu avais un geste profondément tendre et réconfortant : tu glissais ta main contre sa joue pour le pousser à se confier, bien que ton regard soit dur, totalement happé par l’angoisse.
 

PRETTYGIRL
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Ven 8 Juil - 19:46





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feat Ennis


La fumée de cigarette que t'avales a un putain de gout de goudron. Tu te sens physiquement malade à la pensée de ce que tu t'apprêtes à faire. T'en reviens pas que ce soit toi, après avoir fait preuve de tant d'insistance, qui va mettre les hola sur votre histoire alors que ça te bouffe, alors que c'est bien la dernière chose que tu puisses vouloir au monde. Tout ça, ça te dégoûte. Et toi-même, tu te dégoutes. C'est pas du tout ce que tu voulais, et pourtant t'en es là. Putain, Jack, t'as clairement pas de quoi être fier de toi, là, tout de suite. Tu te répugnes... ça fait des heures que tu rumines un bonheur auquel t'auras jamais le droit, mais le plus douloureux, ça reste encore d'en priver l'homme que t'aimes. Tu voudrais tout faire pour lui, lui donner toutes les preuves du monde, lui montrer à quel point tu l'aimes, comme un taré, au point de pas savoir vivre sans lui, au point d'avoir le sentiment d'étouffer, de manquer d'oxygène quand il est pas à tes côtés. Tu peux pas croire que c'est toi qui viens de dire ça, que t'as bel et bien prononcé ces mots. "Ca va pas le faire"... Putain, Jack, t'es sérieux là ? ça va pas le faire.... T'es un con, Jack. T'es un con, et tu vas passer le reste de ta vie seul et malheureux parce que t'es la dernière des enflures. Et pourtant...

Tu vois l'expression du visage d'Ennis changer. Tu sais qu'il a compris. Il a pas envie de comprendre, et tu saisis cette émotion parce que c'est toi, d'habitude, qui affiches cette attitude-là, mais il sait... Il sait que t'es en train de tout envoyer valser, que t'es en train de faire de la merde dans des proportions que tu seras jamais en mesure de rattraper. Il sait que t'es en train de tout ruiner... Pire encore, il sait que y aura pas de retour en arrière possible, cette fois. T'as le coeur en lambeaux à cette pensée mais tu vas pas changer d'avis... ou plutôt, tu vas pas te planquer. C'est pas ta décision, mais c'est une décision que t'acceptes, donc au final, c'est du pareil au même. C'est complètement du pareil au même. Il y a de l'angoisse dans son regard et de la tendresse dans son geste quand il te caresse très doucement la joue. Mais bientôt, tu le sais, la situation va s'inverser. Tu fermes une fraction de seconde pour juste savourer le contact de ses doigts contre ta joue. Tu voudrais rien plus que de pouvoir savourer ce contact éternellement, mais t'es coincé, Jack. Tu ne peux que parler. Plus tu le fais entendre, plus tu empires les choses. Tu l'angoisses, tu le mets sous pression. T'as évidemment pas le droit de lui faire ça.

"C'est mon beau-père, ce connard..." Tu sais que c'est pas très juste comme manière la faute. T'assumes pas tes responsabilités, tu rejettes la faute sur un autre, mais tu sais pas quoi dire d'autre, tu sais pas comment faire autrement. T'oses pas dire que t'as peur, aussi, des conséquences, et qu'il y en a qu'il peut plus accepter. "Il me menace. Si je divorce, ça va être pire que tout, et pas juste pour moi."

C'est pas de Lureen ou de votre fils que tu parles, c'est bel et bien d'Ennis, mais tu le dis pas tel quel, tu veux pas jouer les putains de martyr qui se sacrifierait pour lui, c'est pas ce que t'es. Tu t'es juste retrouvé dans une impasse et t'as fait le choix du faible, celui de rebrousser chemin, et cette pensée te détruit de l'intérieur.

PrettyGirl

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Anonymous

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Lun 25 Juil - 1:16



All we got is Brokeback Mountain

Tu te demandais s’il ne se foutait pas un peu de ta gueule. Non. Pas qu’un peu en fait : il se foutait complètement de ta gueule. Des années et des années qu’il te surinait, presque à en être devenu du harcèlement pour que vous viviez ensemble, rien que tous les deux, emmerdant la société dans laquelle vous viviez pour qu’au final il se ravise une fois que tu avais dit oui ? Il avait fumé ou quoi ? Et qu’elle était la raison de ce revirement en plus ? Son beau-père. Un cafard dans leur univers gigantesque. Une poussière. Rien. Du vide. Jack avait l’énergie de passer au-dessus des dogmes écrasants de leur époque, mais il n’en avait pas pour faire fi du père de Lureen ? Tu lâchais un rire nerveux qui n’annonçait rien de bon, poussant Jack brusquement pour qu’il dégage littéralement de tes bras. Même si cela ne dérogeait pas à tes habitudes, tu préférais te taire. Les propos que tu avais en tête étaient bien trop violents, à l’image de la colère qui s’installait lentement, mais sûrement en toi. De toute manière, Jack n’avait pas besoin de t’entendre pour deviner ce que tu avais en tête : ta mine bougonne, fermée et tes sourcils froncés à l’extrême parlaient pour toi. Tu ne le regardais même plus. Tu lui tournais le dos, cherchant ton paquet de cigarettes dans ton pantalon que tu avais jeté grossièrement sur le côté quand lui et toi vous vous étiez laissé emporter par votre passion et votre manque de l’un et de l’autre. Une fois le paquet trouvé, tu t’en grillais une. Si d’ordinaire ça t’aidait, la nicotine ne calmait pas tes nerfs aujourd’hui. Tu te sentais profondément trahi. Puis tu voyais surtout tes rêves de vie avec lui cruellement s’envoler. C’était, de loin, le deuil le plus dur à faire. D’autant plus qu’une fermette à retaper pour laquelle tu avais versé des arrhes vous attendait en bas de la montagne. Ça aurait pu être votre Eden, mais ça va juste être ton enfer, condamné à vivre dans cette ruine sans lui. C’était ça ou rien de toute manière, tu n’avais plus de toit. Jack te foutait dans la merde comme tu avais tout quitté pour lui et votre rêve ridicule digne de deux gamins de quinze ans.

Si Jack avait souhaité abréger son silence pour empêcher l’angoisse de monter en toi, toi tu ne te privais pas de le faire accroitre en lui en restant complètement mutin, allongé sur le dos, le regard dans le vague pendant que tu clopais à distance de lui. Tu réfléchissais à ce que tu pouvais bien lui dire, à comment réagir, mais rien de ce qui te venait en tête ne maintiendrait la paix entre vous ou ne rassurerait Jack. Puis, alors que ta cigarette était sur la fin, tu te décidais enfin à réagir. « T’es qu’un batard. » Tu ne lui adressais aucun regard. Ce qui était le plus effrayant, c’était ta colère froide alors que tu avais habitué ton amant à des réactions bien plus explosives. Un ange passait encore avant que tu ne te décides à cracher ta vérité d’une violence sans nom. Toujours sans un regard, sur le même ton monocorde glaçant d’effroi alors que tu t’en grillais une autre. « Tu veux que j’te dise c’est quoi l’problème, Jack ? C’est pas ton beau-père, mais le fric. Le pays entier nous menace parc’qu’on vit un truc que les gens tolèrent pas et toi tu viens me sortir tes conneries de menace de ton beau-père comme si on en avait quelque chose à foutre de ce fils de pute. » Tu secouais la tête, lâchant un rire amer à la hauteur du mépris que tu ressentais vis-à-vis de l’attitude de Jack. Tu tirais une longue latte avant de reprendre. La rancœur était plus palpable cette fois-ci. « Il va faire quoi ? Il a le bras long et alors ? Qu’est-c’j’en ai à foutre ? Ma vie c’est déjà d’la merde, ça va rien changer qu’il la remue un peu plus ou un peu moins. J’vais te dire un truc : t’as juste peur de plus avoir ton train d’vie de petit bourge. C’est clair que si tu dégages sa fille, il va plus t’arroser gracieusement, le vieux. Tu flippes parce que vivre d’amour et d’eau fraiche c’est bien un temps, mais t’as pris gout à cette vie de friqué et t’as capté qu’avec moi tu redeviendrais le cul-terreux que t’es depuis toujours. C’est ça le vrai problème Jack. » Tu ne parlais pas beaucoup, mais quand on t’enclenchait, on pouvait dire que tu étais diablement incisif, blessant, voire dégueulasse. Inutile pour Jack d’essayer de te faire changer d’avis. Tu t’étais fait un avis sur la question et pour l’être obtus que tu étais, c’était trop tard. Jack t’aimait, mais pas assez pour renoncer à son train de vie — c’était la conclusion que tu tirais à partir du film que tu étais en train de te faire. Tu t’en voulais d’avoir cru en votre rêve. C’était sûrement ça qui t’énervait le plus. Tu t’asseyais dans la tente et tu remettais ta chemise, la clope au bec. Tu ne la refermais pas et c’est au moment d’enfiler à ton pantalon que tu allais plus loin dans la dégueulasserie, ne retenant plus ton dégout et ta rancœur. « T’es une pute en fait. » Quand tu le poignardais avec ces mots, tu le regardais dans les yeux, pour la première fois depuis le début de votre échange. Tu ne le quittais pas un seul instant pour que tes propos soient plus percutants, pour qu’il pense que tu les pensais vraiment quelque part. De façon très puérile, tu voulais juste qu’il ait aussi mal que toi. « Tu préfères continuer de te faire baiser par ton beau-père pour qu’il t’entretienne encore. Donc, t’es une pute, Jack. » Tu lâchais un rire, mauvais, après lui avoir balancé cette insulte. Tu avais tellement mal. Tellement que tu n’arrivais pas à l’exprimer autrement qu’à travers cette violence glaciale et ces immondices à l’égard de celui que tu aimais plus que ta propre vie. Sur ta lancée, tu ne t’arrêtais pas, tandis que tu boutonnais ta chemise après avoir fermé ton jean. « Du coup, désolé, mais j’peux pas te payer pour le coup que je viens de tirer. Parce que le seul cash que j’avais sur moi, je l’ai donné pour payer une partie de la maison qui était pour nous. Juste en bas de la montagne, dans la vallée. » Tu le tuais comme ça en lui balançant à la gueule ce qu’il avait gâché en cédant à la peur. Tu n’avais rien compris encore une fois, ne voyant que par ton prisme. Jack voulait te protéger. Et toi tu croyais qu’il faisait une fixette sur l’argent. T’es une énorme merde, Ennis. Mais finalement, ta réaction n’était pas si étrange que cela puisque tu étais réputé pour ta démesure dès que le mal-être t’assaillait. D’ailleurs, puisque c’en était trop pour toi, tu quittais la tente : tu ne voulais plus le voir. Tu avais trop mal. Autant que lui.
 

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Jeu 4 Aoû - 19:22





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All we got is Brokeback Mountain

feat Ennis


Tu le sais d'avance, que tu vas devoir accuser les foudres d'Ennis. Et elles seront justifiées. Parce qu'il faut voir la vérité en face, hein Jack ? T'as complètement merdé, sur toute la ligne et de toutes le façons possibles et imaginables. T'as tellement insisté pour que vous vous donniez enfin cette chance tant espérée. Tu l'as clairement accablé dans les moments où il t'assénait que c'était pas possible, et voilà que maintenant, c'est toi qui fais machine arrière. T'as bien conscience du fait que c'est pas juste. Et t'es ni fier, ni heureux de ton choix. Mais tu te sens coincé, putain ! T'as vraiment l'impression, là, tout de suite, que t'as juste pas d'autre choix. Est-ce que c'est vrai ? Non, évidemment que non, c'est des excuses que tu t'inventes en partie pour conjurer cette angoisse violente qui te prend aux tripes. Ce bond dans l'inconnu. Y a un milliard de choses qui pourraient mal se passer. Les menaces de ton beau-père sont dangereuses, violentes, mais tu devrais êre capable de passer outre. Seulement, tu y arrives pas, et à présent, tu redoutes de tout perdre. De perdre ta raison d'être parce que t'auras été lâche au possible, parce que t'auras pas été capable de faire ce qu'il faudrait, parce que t'as pas été capable de respecter tes propres convictions... C'est ton coeur qui devrait dicter chacune de tes pensées et chacun de tes actes, et voilà pourtant que tu laisses la raison, cette putain de raison, prendre le pas sur tes autres émotions.

Il réagit pas, et ça te rend dingue. Il se contente de fixer le vide, tout en consommant sa fichue clope, et toi, t'attends. T'as le coeur qui bat la chamade et t'en peux plus d'attendre qu'il réplique. Tu préfèrerais encore qu'il t'en colle une, mais à la place, il t'oppresse d'une fausse indifférence qui est en train de te rendre totalement, absolument cinglé. Tu voudrais qu'il te hurle dessus, qu'il te frappe, qu'il te fasse payer ton revirement... enfin, pour te le faire payer, il le fait, clairement... T'es sur le fil, tu t'attends à tout. Et t'as peur, t'as peur comme si t'étais au-dessus du vide et qu'il avait le pouvoir de te faire basculer une bonne fois pour toutes. T'as l'impression d'oublier de respirer, puis finalement, les reproches fusent, et ils te font plus de mal que tout le reste. Parce qu'ils traduisent une vérité que t'es obligée de regarder en face.

"Ta vie ce sera encore plus de la merde quand t'auras pas de vie du tout", tu tentes de te défendre alors qu'il t'accable de reproches. Il a beau ne pas avoir tort, tu trouves quand même qu'il ne mesure pas l'ampleur de la menace qui pèse véritablement sur lui - sur eux. "Tu comprends rien", tu t'agaces, dégouté, quand il te traite littéralement de pute. "T'as pas le droit de dire ça, t'as pas le droit de dire que..." Il détourne le regard. "Putain, je m'en branle, du fric, je m'en branle, OK ? Tu..."

T'es prêt à poursuivre encore longtemps, mais à ce moment-là, tu prends conscience d'un élément que sous l'effet de la détresse, de la rage, de la honte, de la douleur, tu as failli manquer.

"De quelle maison tu parles ?"


T'es terrifié à l'idée de comprendre, et en même temps, t'espères que t'as compris. Il a vraiment fait ça pour toi ? Pour vous ? Et toi, t'es en train de briser ses rêves, vos rêves, comme une fragile porcelaine. T'as pas envie d'en arriver là, il te parle de cette maison, et t'as envie d'occulter tout ce qu'il t'a dit avant, mais t'es obligé de garder dans un coin de tes pensées l'ampleur violente des menaces que ton beau-père a proférées. C'est pas de fric, qu'il est question... t'es jamais aussi heureux que sous une putain de tente avec le strict minimum, est-ce que c'est pas la preuve que t'en as vraiment rien à carrer ? Mais comme toujours tout est trop compliqué. Et vous ne trouvez pas les bons mots pour communiquer.

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Mar 13 Sep - 22:09



All we got is Brokeback Mountain

Ne dérogeant pas à ses foutues habitudes qui devinrent de plus en plus insupportables au fil des années, Ennis brillait une nouvelle fois par son silence. Il faisait la sourde oreille, réduisant la défense de Jack à l’état de brouhaha informe et lointain qu’il ne voulait pas écouter, sous aucun prétexte. Plus il parlait et plus il sentait cette rage gronder dans ses tripes et sa colère n’était jamais de bon augure. Ce qui le tuait le plus, ce qu’il ruminait inlassablement, c’était ce qu’il avait perdu pour Jack : ses filles. Quitter Alma avait été une chose, mais se prendre en pleine gueule de sa part qu’elle savait pourquoi Ennis partait, qu’il était un détraqué parce qu’elle les avait vu s’embrasser des années plus tôt en était une autre. Le cerveau ramolli par tous les préjugés de leur époque, Alma avait alors, de fait, interdit à Ennis de voir Junior et Jenny et/ou de les emmener avec lui dans sa nouvelle demeure de crainte que ses mœurs étranges les pervertissent. Allez savoir ce qu’elle avait dit aux filles ensuite, par rancœur ou par vengeance. Avec Jack, ses filles étaient les seules personnes qu’Ennis aimait d’un amour infini et pur, les seules personnes sans lesquelles il ne pouvait tout simplement pas vivre. Il avait fait ce sacrifice pour Jack et voilà qu’il se prenait en pleine face que tout ceci avait été vain. Alors forcément, cogiter cet état de fait n’aidait pas à taire cette fureur sans nom.

Pour tenter de dissiper sa rage, Ennis remballait ses affaires sans un mot après s’être rhabillé et les chargeait à l’arrière du pick-up poussiéreux. « De quelle maison tu parles ? » Il ne prenait pas la peine de répondre sur le moment, continuant de s’occuper de ses affaires comme si Jack n’existait tout simplement pas. Son insistance le poussait à s’arrêter. Ennis soupirait et regardait d’un œil froid son amant depuis l’arrière du pick-up, les mains clampées dessus. Il l’observait silencieusement d’abord, la mâchoire contractée à cause de son énervement qu’il avait bien du mal à contenir. Oh oui, il avait une envie dévorante de foutre en l’air Jack pour lui faire payer le mal qu’il était en train de lui faire, mais l’aimant bien plus que de raison, Ennis était tout bonnement incapable de s’en prendre aussi violemment à lui. Énième soupir, il se décidait enfin à parler en fermant l’un de ses sacs. « Y a une ferme en bas. Faut la retaper. J’me suis dit qu’on pourrait construire notre vie là, comme y a qu’à Brokeback Mountain qu’on s’sent bien et que personne viendra nous faire chier ici. On aurait pas besoin de se cacher comme y a personne sauf des moutons. » Une fois qu’il avait fermé son dernier sac, sans un regard pour Jack, il retournait près du feu pour aller chercher sa carabine. « J’voulais te faire une surprise à la base, mais faut croire que c’est vraiment pas mon truc. Et toi non plus. » Énième coup d’œil froid. Nouveau silence. Ennis trouvait plus intéressant de vérifier si sa carabine était chargée… jusqu’à ce que quelque chose ne vienne le percuter aussi soudainement qu’un éclair en plein milieu d’une nuit d’orage : « Ta vie ce sera encore plus de la merde quand t’auras pas de vie du tout. » Petit batard. Cet enfoiré serait-il capable de les butter tous les deux, de se mettre dans une sauce pas possible, juste parce qu’ils avaient osé défier ce dieu à la con en réclamant un de leur droit le plus fondamental — celui d’aimer librement ? Ce qui le fit le plus vriller, c’était d’imaginer ce pauvre type en train de menacer Jack, son Jack, de s’en prendre à lui. Il sentait ses sens être en alerte, ses poils se dresser. Juste pour réparer cette parjure, il allait lui faire payer au centuple. Rien à foutre que ça le mette dans une merde noire, personne n’avait le droit sur cette foutue planète de s’en prendre à Jack sans que cela reste impuni.

Ennis regardait un peu plus dans le détail sa carabine alors qu’il était en train de réfléchir. Le problème avec lui, c’était son ambivalence et son lunatisme. Si parfois il se montrait un peu trop passif et attentiste, son caractère belliqueux avec une furieuse envie d’en découdre réapparaissait parfois. Comme maintenant. Parce qu’Ennis avait également envie de tout sauf de se laisser faire. Surtout pas après tout ce qu’il avait sacrifié alors qu’une vie avec Jack lui tendait les bras. « Dis-moi, Jack… » Il brisait enfin le silence. Le son de sa voix était lourd, menaçant, voire lugubre. La suite n’arrangeait en rien les choses. « C’est quoi la différence entre ton connard de beau-père et un cerf ? J’en vois pas, moi. » Sous-entendu que, si Ennis avait réussi à viser et tuer ce cerf du premier coup des années plus tôt, rien ne lui empêchait de réitérer l’expérience sur celui qui menaçait la stabilité déjà bien précaire de leur vie. Ennis détachait enfin son regard de l’arme pour le planter sur Jack. La noirceur qui dissipait le marron déjà bien sombre de son iris reflétait sa détermination. L’idée était folle, fruit d’une impulsion vengeresse, mais le beau-père de Jack se croyait tout permis parce que jamais personne n’avait osé aboyer plus fort que lui pour le remettre à sa place. C’était l’heure de le faire taire.
 

PRETTYGIRL


Dernière édition par Ennis Del Mar le Ven 2 Déc - 4:34, édité 1 fois
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Ven 30 Sep - 20:06





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All we got is Brokeback Mountain

feat Ennis


T’as le cœur qui se brise en mille morceau quand tu prends conscience de l’ampleur de ton erreur, et de ce que risquent de te coûter des décisions prises en toute lâcheté. Une ferme à retaper tous les deux, là, à Brokeback… Vous pourriez vivre ensemble sans avoir de comptes à rendre à personne. Est-ce que c’est seulement possible ? T’en sais rien, mais t’as envie de faire machine arrière, maintenant, de revenir sur tous les mots que t’as prononcés, de lui dire d’une voix haute et claire que t’es l’homme le plus heureux du monde parce que l’homme que t’aimes t’offre une vie dont t’as toujours rêvé. T’as envie de tout ça, mais tu te sens bloqué, et maintenant, tu penses à tout ce que t’es sur le point de gâcher. Est-ce que c’est vraiment encore possible. Est-ce que vous pouvez quelque chose contre l’ire de ton beau-père, contre ses menaces qui t’ont fait froid dans le dos au point que t’aies fait machine arrière. Pour vous protéger. Mais pour le protéger, surtout. T’as encore ses menaces fraîchement en tête. T’arrives pas à faire comme si c’était rien, comme si ça t’était égal… C’est pas le cas.

Tu restes sans voix, parce que tu sais juste plus quoi faire ou plus quoi dire. Y a le silence qui vous tient compagnie d’un coup, et il se resserre autour de toi comme un étau. T’as jamais rien eu contre les silences, Jack… Tu préfères à cette parole que l’on accapare juste pour déblatérer des tissus de conneries. T’avais toujours particulièrement aimé les silence que vous échangiez, toi et Ennis, parce qu’ils contenaient tout sans avoir besoin de les gâcher avec des mots : y avait la puissance de vos sentiments, l’intensité de vos émotions. Tout, absolument tout. Sauf que là, ce silence est super pesant. T’as envie de le forcer à te regarder dans les yeux et te dire quelque chose, quitte à ce qu’il te couvre d’insulte, mais c’est pas ce qui se passe, alors c’est encore pire.

Puis finalement, quand il reprend la parole, c’est d’une manière tranchante, et qui te glace le sang. Y a pas mille manière d’interpréter son discours, et tu le comprends directement. Ouais, ton beau-père est un connard fini, et t’as rêvé de le voir crever la gueule ouverte plus d’une fois…. Est-ce que t’arriverais malgré tout à cautionner ce qu’Ennis est en train de te suggérer ? T’en es vraiment pas sûr, pas tant pour la survie de ce salaud ou pour préserver Lureen que parce qu’une vengeance froide et violence vous apportera probablement rien d’autre qu’un tissu d’emmerdes supplémentaires.

"On en profitera pas davantage, de ta ferme de rêve, si tu dois finir en tôle", tu dis d’abord en essayant malgré tout de regagner un peu de sa considération et de sa tendresse. Parce que t’aimes vraiment pas la lueur dans son regard. Ça non. Elle t’angoisse plus que t’es capable de le dire. "On trouvera une autre solution."

PrettyGirl

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