Le coup de la panne {Pv Sam

Ce soir était un soir important, j’avais un gala de charité qui me permettrait de parler affaire. Evidemment, j’étais surtout là pour aider les associations animales, chose qui me tenait à cœur mais je devais aussi trouver des solutions à mon problème. Problème qui touchait particulièrement les animaux puisque je ne voulais plus que ma société cosmétique n’utilise les animaux comme cobayes. C’était cette initiative-là qui avait poussé l’association à m’inviter à cette soirée mais pour moi, il s’agissait aussi de trouver de nouvelles idées en discutant par ci par là.  

Je m’étais préparée minutieusement, pouponner comme une femme fatale. J’avais sorti ma robe rouge, mes talons aiguilles de dix centimètres, un chignon qui mettait en valeur mon cou, un maquillage léger mais de sortie et j’étais fin prête à prendre la route. Je sortis ma voiture, une Chevrolet Impala de 1969, un modèle qui faisait frémir les hommes les plus macho qui ne comprenaient pas qu’une femme puisse apprécier ce genre de modèle. Je la mis en route et me lança vers ma soirée. Au bout de quelques minutes, j’entendis du bruit, un bruit inquiétant et je ne donnais pas cher de ma voiture. Quand je vis, comme par miracle, sur mon chemin, un garage qui, je l’espérais, était encore ouvert. J’espérais qu’ils puissent m’aider à savoir d’où venait ce bruit. J’espérais aussi que cela ne dure pas trop longtemps. Difficilement, je me garais devant l’entrée et j’ouvris la porte du bâtiment où je vis quelqu’un et je lui demandais :

« Bonsoir, excusez-moi ! Vous êtes encore ouverts ? »

Je devais faire tache habillée comme ça, l’air plein d’excuses.

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Je devais faire sacrément tâche dans ce décor mais après tout, tout le monde pouvait tomber en panne à n’importe quel moment, non ?  Eh bien, c’était mon cas, pour le coup ça tombait très mal ce coup de la panne. Quand je toquais à la porte, moi-même, je ne m’attendais pas à tomber sur un homme dont la chemise était maculée de nourriture pour bébé partout. Dans un autre contexte, j’aurais pu éclater de rire, le pauvre, nous étions si éloignés l’un de l’autre d’un point de vue vestimentaire. La scène avait quelque chose de risible, pas parce qu’il était couvert de purée de carottes - à en croire la couleur orange sur sa chemise - mais parce que nous étions à l’opposé l’un de l’autre d’un point de vue vestimentaire. Mais, il y avait quelque chose de mignon aussi dans cette scène, cet homme qui tenait ce bébé qui – semblait-il – avait gagné la bataille de purée de carottes, cela avait quelque chose de touchant. Gentiment, il accepta de m’aider, m’invita à entrer pour patienter le temps qu’il aille déposer sa fille dans son parc.

« Merci à vous ! Elle est charmante cette petite ! »

Dis-je en faisant un sourire à la petite bouille toute mignonne. Je n’avais pas la chance d’être mère, j’avais toujours fait passer ma carrière avant tout autre chose. Et pourtant, j’avais réussi à avoir le cœur brisé plus d’une fois. Encore aujourd’hui, j’avais le cœur brisé par une femme, celle que je pensais être la femme de ma vie. Bon, d’accord, elle n’est pas au courant de mes sentiments plus profonds mais elle m’avait quand même brisé le cœur quand j’avais appris la vérité sur elle. Quand il revint vers moi, le jeune homme s’était changé et nous nous dirigions vers ma voiture pour que je lui montre ce qui n’allait pas.

« Ecoutez, elle fait un drôle de bruit quand je la mets en route ! »

Pour lui en faire la démonstration, je déverrouillai ma voiture, montai dedans et mis le moteur en route pour qu’il puisse lui aussi constater que quelque chose n’allait pas.

« Là, vous entendez ce drôle de bruit qu’elle fait ? »

J’ai sorti la tête de la voiture pour attendre sa réaction. Je ne sais pas pourquoi mais je sentais bien que ma voiture serait entre de bonnes mains avec lui.

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@LENA LUTHOR
@SAM P. BRIDGES

Je n’imaginais pas qu’au moment de prendre mon petit bolide adoré, il me lâche. Je n’imaginais pas qu’en pleine soirée, en robe du soir, je me retrouverais à demander de l’aide auprès d’un mécanicien qui avait déjà fermé ses portes. Il était tard après tout et d’ailleurs, je l’avais dérangé en pleine opération nourriture avec son enfant. Je m’en voulais un peu mais clairement, je ne savais pas chez qui me tourner. J’avais eu la chance de voir sur mon chemin ce garage et je n’allais pas gâché ma chance d’y aller. Au pire, il pouvait me dire tout simplement non et j’allais devoir trouver une autre solution. Au mieux, il voulait bien m’aider. Ma chance continuait puisqu’il accepta de venir m’aider et j’allais peut-être pouvoir me rendre à cette fameuse soirée. Il prit quelques secondes pour changer sa chemise et puis, il me suivit jusqu’à ma voiture. Il me demanda où était le problème et je pris place côté conducteur pour lui faire écouter le drôle de bruit qu’elle faisait. J’attendais son verdict en sortant la tête de la voiture, il me fit signe d’ouvrir mon capot et je m’exécutais immédiatement. Puis, il disparut sous le capot, je décidai d’aller voir ce qu’il fabriquait, j’étais toujours très curieuse de tout et même la mécanique pouvait parfois m’intéresser. Quand j’arrivais près de lui, il était occupé à vérifier le niveau d’eau et son verdict fut sans équivoque : le niveau d’eau était trop bas et donc, le moteur chauffait trop. Il rajouta qu’il allait vérifier la batterie par sécurité.

« Oh merci ! J’espère que ce n’est que le niveau d’eau qui est problématique, je n’ai pas besoin de devoir me rendre à cette soirée à pieds ! »

Peut-être que j’avais l’air superficielle mais cette soirée était importante pour moi et si ça ne m’avait pas tenu à coeur, je n’y aurais pas mis un seul pied. En ce moment, mon seul intérêt était soit de travailler jusqu’à pas d’heures ou de me lover dans mon lit pour manger toutes les cochonneries pour me remonter le moral... Depuis quelques temps, mon coeur était brisé et j’avais bien besoin de m’apitoyer un peu sur mon sort.

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LE COUP DE LA PANNE

@LENA LUTHOR & @SAM P. BRIDGES

Cette soirée avait débuté sur des chapeaux de roue. Je n’étais pas encore arrivée à la soirée que déjà j’avais des embuches sur ma route. Et quelle embuche ! Ma voiture avait du mal à avancer et j’avais eu la chance de tomber sur ce garage en pleine soirée. Encore mieux, j’avais eu de la chance que la garagiste qui avait fini sa journée et s’occupait de sa petite fille veuille bien me prendre aussi tard. Dans mon malheur, je pouvais compter sur une petite étoile qui veillait sur moi de là-haut. D’autant plus que je n’y connaissais rien en voiture, j’avais plutôt tendance à être conduite jusqu’à chez moi. Enfin, la seule voiture que j’appréciais était justement celle que je conduisais parce qu’elle avait appartenu à mon père et qu’il m’avait appris à l’apprécier. Alors qu’il me donne son diagnostic, je lui annonce que j’espère que ce n’est pas plus grave que cela. Il ne me répond rien et part en direction de son garage, ça ne prend pas plus de quelques minutes avant qu’il ne revienne avec ce que je crois être du liquide de refroidissement. Il toucha mon capot avant de dire qu’il allait attendre un peu avant de mettre le liquide que le moteur soit moins chaud.

« Je comprends, je ne voudrais pas que vous vous brûliez ! »

Je lui en étais déjà assez reconnaissante comme ça, je n’allais pas le remercier en le blessant, le pauvre. Il rajoute qu’il va contrôler la batterie pendant ce temps-là et je hoche la tête. Je le laisse faire, c’est lui le spécialiste et je compte sur lui pour régler mon problème. Enfin, si c’est réglable évidemment.

« Merci à vous ! J’espère que je ne vous embête pas trop ! Vous étiez en si bonne compagnie ! »

Je lui souris, je faisais allusion à sa petite fille, elle était adorable. J’enchaîne :

« Votre fille est vraiment mignonne ! »

J’espérais passer un peu le temps, je n’étais pas bonne en mécanique mais pour créer des liens, je me débrouillais. Contrairement au reste de ma famille, j’étais plutôt sociable que psychopathe.