Le clown est de retour, bien que le monde n'en ait pas encore conscience. Chaque chose en son temps, on ne devient pas prince du crime en allant braquer la première banque au coin de la rue. Monsieur J prépare son entrée, et elle sera digne d'une mise en scène théâtrale; des explosions, probablement, du sang, à n'en point douter, la peur en masse et par dessus tout, l'éclat de son rire. Ce soir, dormez sur vos deux oreilles, Mesdames et Messieurs, car dès demain, une nouvelle page se tournera pour la ville. Il veut le chaos, l'anarchie, les démonstrations de cruauté; aucunement besoin de raisons, encore moins de se justifier, tout n'est que plaisanterie, retour à l'état naturel de la condition humaine.
L'Homme est un sauvage, il n'a besoin que d'un coup de pouce pour y revenir. Ils verront bientôt la vie, tel que son propre regard la perçoit. Et, vous savez quoi ? Ce sera dément ! - Tu comptes lui faire du mal ? demande Arthur, le benêt qu'il tuerait, s'il n'était pas un simple trouble psychologique. Qu'importe, le Joker a pris le dessus, et le retour en arrière demeure impossible. - Ca dépendra.. De la couleur du costume. du violet, c'est ce qu'il a demandé. Mais pas n'importe quel ton; il doit être sombre, et éclatant tout à la fois. Classe, sans trop en faire. Sur mesure, et sans étiquette. Pourvu de nombreuses attaches, pour y glisser revolvers et couteaux. Une poche au niveau du coeur, emplacement idéal d'une carte de visite, à son effigie. Royal, et identifiable au petit peuple. Les conditions sont multiples, et le clown ne tolèrera pas même un défaut. Ce serait dommage, d'abîmer les traits juvéniles d'une petite blonde, qui n'a rien demandé. Pourtant, surtout exceptionnellement, il reste persuadé que la gamine ne le décevra pas; l'ayant vue à l'oeuvre, c'est le potentiel vivant entre ces petites pattes dorées qu'il a contemplé, imaginant ce qu'il pourrait lui faire faire, si elle savait manier les explosifs avec autant de dextérité, que le fil et l'aiguille.
Un coup d'oeil à la vitrine, parfaitement agencée, sourire dessiné sur les lippes diaboliques, reconnaissant la lune et le soleil, de l'autre côté; la bonne adresse pour obtenir le costume approprié à sa stature, vilain notoire, Joker, aliéné unique en son genre. Elle ne le connait qu'en qualité de comédien, et c'est ainsi qu'il se présente, encore aujourd'hui. Chapeau de paille sur la tête, chemise à fleur sur les épaules, allure de vacancier pour se fondre dans le rôle, le clown est arrivé, faisant teinter le carillon. - Le soleil a rendez-vous avec la lune, mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend.. il fredonne, grossièrement, sourire étirant les traits de son visage lorsqu'il aperçoit sa - victime - styliste personnelle. - Bien le bonjour, gente damoiselle. imperturbable, fidèle à son rôle, le Joker se pointe au comptoir, y fait glisser son index, tout de cuir habillé. - Aurais-tu, par le plus grand des hasards, exaucé mon souhait ? auquel cas, elle pourrait entrer dans ses petits papiers.
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Invité
Mer 20 Juil 2022 - 12:02
le diable s'habille en prada
Depuis trois ans maintenant, je travaillais comme styliste, j’avais ma propre boutique et je prenais également des commandes pour des clients qui appréciaient mon travail et en voulait pour leur argent. Bien sûr, je ne suis pas du genre à être attirée par ce genre de choses étant donné que j’en ai assez pour m’en sortir convenablement dans la vie. Cependant, il m’arrivait de faire de nouvelles rencontres, qui m’amenait à faire de nouvelles commandes, ce fut le cas pour ce comédien que j’apprécie énormément, pour son jeu je veux dire. Gwynplaine Clancharlie. Il avait quelque chose en lui qui m’intriguait. Il m’avait passé sa commande et j’avais passé trois bonnes semaines à travailler sur son costume mais je savais qu’il lui plairait, c’était même plus qu’une certitude. De toute manière, il était rare que j’échoue sur ce genre de chose. Après tout, je suis née pour être styliste.
A genoux dans l’arrière boutique, une boule de lumière au dessus de moi pour m’éclairer étant donné que l’ampoule venait tout juste de griller, j’attrape de nouveaux tissus avant de revenir dans la boutique au moment où mon client fait justement son entrée. Déposant les tissus non loin du comptoir, je claque des doigts et fait disparaître la bulle de lumière solaire avant de sourire à l’intention de Gwynplaine « désolée, j’étais partie récupérer des tissus dans l’arrière boutique. » m’excusais-je en passant derrière le comptoir « Bien le bonjour. » répondis-je alors avant de reprendre la parole « effectivement, il me reste juste deux trois ajustements à faire mais j’avais de toute manière besoin que tu le portes pour pouvoir les faire donc c’est le bon moment ! » énonçais-je alors en passant vers lui.