Le sport c'est bon pour la sociabilité [Nick]

   

J'étais tout tranquille dans mon appartement, en train de lire un roman de fantasy quand on sonne à la porte. Un air las sur le visage, j'ouvre la serrure pour tomber nez à nez sur monsieur et madame Hawks.

《Bonjour, monsieur Petrova, très cher oiseau de feu, regarder ce que nous avons trouvé dans la boîte aux lettres : un prospectus sur une salle de sport.》  S'exclame Edward Hawks, tout joyeux.

《Très cher ami, cela serait l'occasion pour vous de vous ouvrir au monde extérieur, n'est-ce pas merveilleux ?》 Conclue Susan Hawks, guillerette.

Monsieur et madame Hawks sont de riches deux-pieds ayant réussi dans l'industrie du savon, ce qui faisait qu'ils couraient constamment après les dîners mondains et les réceptions. Ils n'en étaient pas moins très gentils, très élégants et accessible. Ils venaient souvent chez moi boire le thé, en stipulant que j'avais déposé une invitation dans leur boîte aux lettres (ce qui est faux !) en réalité c'était pour me sortir du carcan solitaire qui rythme mon quotidien. Ils sont aimables, tendres et pleins d'entrains. C'est les touts premiers amis que je me suis fait, même si j'ai du mal a le leur dire où le leur communiqué. Ils viennent du milieu du 20ème, ils viennent de New-York.

《Ouais bof, c'est pas mon truc le sport, monsieur et madame Hawks. Vous avez pas autre chose à faire, genre une connerie de repas mondain ? 》

《Je vous prierez bien de soigner votre langue, monsieur Petrova, en présence d'une dame. Et puisque vous refusez si poliment, nous allons vous encadré pour vous y emmener. Il est inadmissible qu'un jeune homme comme vous demeurez ainsi seul. Ayez confiance en la vie, cessez de vous morfondre sur votre passé, du courage, que diable ! 》  

Le ton sévère d'Edward Hawks me fait rentrer la tête dans les épaules, je ne dis plus rien alors que le couple m'emmène à la salle de sport, j'ai perdu la guerre, et je fusille du regard les passants qui se retourne pour contempler leurs vieux accoutrement.

(c) B-NET

Stitch et Luisa n’étant pas disponibles, c’était toi, le jeune Nick Nelson, âgé d’à peine vingt-et-un ans, qui était en charge de la compagnie, qui n’avait pas encore trouvé de nom mais ça ne saurait tarder. T’y connaissant un peu en réseaux sociaux, tu avais pris l’initiative, suite aux accords de tes deux patrons, de poster des publicités un peu partout. Vous aviez même fait des flyers et réussi à obtenir un encart dans le Daily Bugle, merci Edmund si tu passes par ici.

Les affaires allaient plutôt bien en vrai. Tu avais même réussi à embarquer ton petit-ami parmi tes clients et une récente amie rouquine qui t’avait beaucoup surprise au rugby, sport que tu affectionnes depuis ton plus jeune âge. Mais, ici, sur cette mystérieuse île, tu avais réussi à t’ouvrir aux autres types de sports et ce n’était pas désagréable, au contraire. Etre coach sportif n’était pas ce dont tu aspirais, du moins au départ, avant de débarquer ici de manière inexpliquée, mais en soit ça ne te gênait nullement. Tu avais grandi, muri et tu étais prêt à aller de l’avant, surtout maintenant qu’avec Charlie vous étiez réunis.

Alors que tu rangeais un peu la salle que vous louiez, le temps de trouver le local parfait, du moins c’était les termes de Stitch, tu entendis la sonnette retentir pour t’avertir d’un ou de nouveaux arrivants. « Bonjour et bienvenue ! C’est votre première fois ? » demandes-tu à la fois au couple mais aussi au plus jeune qui ne semble pas être des plus ravi d’être ici. « Serait-ce notre publicité qui vous envoie ? Je serais content si c’est le cas ! »