Bien sûr, l’affaire avait fait grand bruit, bien sûr, elle avait eu des conséquences désastreuses sur leur réputation, et l’un comme l’autre avaient dû faire face à ce déshonneur public avec dignité et patience, mais à aucun moment, Asriel n’a regretté son choix. Chaque fois qu’il y songe, la même pensée s’impose dans son esprit. Ce choix était le seul qu’ils pouvaient faire… Ils le devaient, pour leur fille, pour leur avenir, pour vivre enfin en conformité avec leurs aspirations et leurs désirs.
Pour Lord Asriel, ne pas être en odeur de sainteté auprès du Magisterium n’avait pas signifié grand-chose. Le plus difficile avait été de se voir couper absolument toute subvention concernant ses recherches et de ne plus avoir accès à quelques lieux pourtant essentiels à la bonne marche d’un travail concernant lequel l’on procédait à un minutieux travail de sape afin de lui mettre autant que possible des bâtons dans les roues. Ce n’est pas agréable, certes, mais devoir en passer par des voies détournées plutôt qu’officielles afin de mener à bien ses travaux, quitte à devoir déplorer leur absence de validation scientifique, voilà chose dont sait se satisfaire le théologien qui a gagné, en contrepartie, une certaine forme de liberté qu’il n’aurait pas pu espérer acquérir dans d’autres circonstances que celle-ci.
Surtout, il gagne ce qu’il ne pensait pas obtenir un jour. Pour Marisa, il n’est plus seulement l’amant, celui que l’on ne rencontre qu’au prix de manigances et dans un secret si total qu’il en oublie vite d’être excitant pour n’être qu’oppressant. Il n’avait pas su comment réagir à l’annonce de sa grossesse, mais il sait maintenant que la décision commune qu’ils ont prise ce jour là d’assumer leur liaison aux yeux du monde quitte à en assumer les plus sévères conséquences a été la bonne.
Les démarches qui ont accompagné le divorce d’une Marisa en plus enceinte ont été laborieuses. Tout autant ont été celles qui leur ont permis de se remarier. Mais les obstacles franchis avaient donné quelque part à leur relation une valeur, contradictoirement, presque sacrée. Au prix de tout ce qu’ils avaient enduré, ils en étaient ressortis plus fort, et certainement capables de tout – et d’encore davantage.
Aujourd’hui, Lyra a fêté ses trois an, gamine curieuse et déjà très intelligente (comment aurait-il pu en être autrement) dont les questionnements sont déjà nombreux, sur la vie, sur ses parents, sur leur situation, sur tout. Protecteurs, Stelmaria et Ozymandia l’ont prise ainsi que Pantalaimon,sous des ailes terriblement protectrices. Une forme d’équilibre qui pourrait presque s’apparenter à une certaine forme de… sérénité ? a trouvé sa place au sein de leur foyer, en dépit des nombreux ajustements auxquels ils ont dû procéder. Auxquels ils procèdent toujours.
Et au moment de passer le pas de la porte d’une demeure plus modeste que ne devraient le leur permettre leurs talents et leurs accomplissement, Asriel ressent ce sentiment qu’il a découvert dans ces circonstances. Celui d’être à sa place.
« Désolé, je rentre plus tard que prévu », s’excuse-t-il à l’adresse de son épouse, qu’il retrouve installée dans le salon, et qu’il salue d’un baiser sur les lèvres. « Lyra est déjà couchée ? »
Code by Laxy
Dernière édition par Asriel Belacqua le Lun 30 Jan - 19:17, édité 1 fois
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Mer 15 Juin - 1:09
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Sans le soutien infaillible d'Asriel, Marisa n'aurait pas su trouver la force d'affronter son ancien époux et de renoncer à l'ampleur magistrale de ses ambitions pour privilégier une vie de famille. Mais Asriel s'était montré présent, et ensemble, ils avaient obtenu le divorce, puis avaient obtenu l'autorisation de se marier. Le jour de leurs noces, Marisa avait été radieuse. Et la naissance de Lyra, leur fille, avait été heureuse. Véritablement heureuse, si bien que Marisa avait accepté très naturellement et sans broncher de repousser de quelques années sa soif d'ascension sociale.
Elle était installée sur le canapé, jambes repliées, son daemon calé dans le creux de ses cuisses, paisible. Asriel rentrait tard, mais elle ne s'en inquiétait pas. Son époux était un homme passionné, tout comme elle pouvait l'être parfois. Elle comprenait la nécessité d'aller au bout de ses idées et de ses recherches lorsque l'on était plongé dans son travail.
Un sourire étira les lèvres peinte de pourpre de Marisa.
- Oui, elle est couchée. Elle a voulu t'attendre mais ses interminables explorations du salon ont fini par avoir raison de son énergie. Attends-toi à ce qu'elle te fasse payer le prix fort pour ne pas avoir pu lui raconter son histoire du soir.
Lyra, déjà à cet âge, éprouvait pour son père une admiration indéniable. Ce qui ne manquait pas d'attendrir Marisa, en particulier lorsque leur fille passait parfois des heures à les interroger tous les deux sur ce qu'elle comprenait de leurs recherches. Car Marisa, qui n'était plus Mrs Coulter mais Lady Belacqua à présent, veillait à ce que Lyra bénéficie d'une éducation complète, dont elle se chargeait la plupart du temps. Elle ne faisait pas confiance aux précepteurs de l'Eglise, et préférait s'installer à une table avec sa fille et discuter avec elle pour lui faire comprendre par images des concepts qui lui seraient fort utiles par la suite et lorsqu'elle apprendrait à lire et à écrire.
Marisa déplia les jambes et, saisissant l'une des mains d'Asriel, l'incita à s'asseoir à ses côtés. Elle en profita pour immédiatement se blottir contre lui, la tête enfouie contre son épaule. Cela faisait près de trois années que Marisa était sereine, et qu'elle s'autorisait, enfin, à vivre sans se soumettre à la volonté d'une mère trop oppressante.
- Comment s'est passé ta journée ?
panic!attack
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Jeu 16 Juin - 18:05
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feat. Marisa
Un sourire en coin décore les lèvres d’Asriel quand Marisa lui fait part de l’intention qui avait été celle de Lyra de l’attendre avant de se coucher, intention que la fatigue et l’impatience avaient mises à mal. Attendri, Asriel imagine leur fille parcourir le salon de long en large, énergique comme à son habitude, exploratrice et curieuse comme ses parents. Si curieuse qu’Asriel aurait parfois envie qu’elle le soit moins, quand, pourtant haute comme trois pommes, elle réussit bel et bien à le mettre face à des interrogations auxquelles il n’est pas en mesure de lui répondre (et le pire, c’est qu’il devine qu’elle prend un malin plaisir à le piéger – ou bien n’est-ce que le fruit de son imagination ?).
Asriel ne s’était pas imaginé devenir père un jour… La situation l’y avait contraint. Mais ce qu’il avait moins imaginé encore, c’est qu’il se complairait dans ce rôle, et même qu’il ne serait plus capable à ce jour d’envisager sa vie sans Lyra ou Marisa, sans la certitude de les retrouver à chaque retour chez lui, si bien qu’il regrettait presque que son retour tardif l’ait privé de la compagnie de leur fille qu’il ne croiserait peut-être pas avant de repartir au travail le lendemain.
Il se console néanmoins en songeant que Marisa, elle, est bien là et que puisque leur fille a la merveilleuse idée à présent de faire des nuits complètes, contrairement à celles qui dans les premiers temps qui avaient succédé sa naissance avaient dû leur apprendre la patience autant que l’abnégation. Ils allaient pouvoir en profiter véritablement.
A l’invitation silencieuse de Marisa, Asriel ne résiste pas et s’installe tout à côté d’elle. C’est naturellement qu’elle vient se blottir contre lui, déposer sa tête sur son épaule. Ces démonstrations d’affection qui n’ont l’air de rien ont pour eux été arrachés de haute lutte, si bien qu’Asriel en apprécie le moindre d’entre eux à leur plus que juste valeur. Lui sont par ailleurs devenues tout aussi agréables ces conversation presque anodines qui remplissent à présent confortablement son quotidien, et dont il a pris l’habitude avec un plaisir non fin.
« Terriblement longue, j’ai supporté un entretien interminable qui n’avait vocation qu’à me refuser une énième subvention », répond-il quand Marisa l’interroge sur sa journée, incapable de totalement dissimuler l’agacement que cette situation dans son ensemble lui inspire. « La routine, en somme. » Cette situation apportera toujours, et bien malgré eux, son lot de frustrations. Fort heureusement, ils peuvent en apprécier la compensation avec suffisamment de satisfaction pour que tout cela devienne tolérable. Asriel vient déposer un baiser sur le front de Marisa. « Et ta journée ? »
Code by Laxy
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Dim 26 Juin - 21:29
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Si on lui avait dit, quelques années plus tôt, qu'elle serait capable d'éprouver un tel sentiment de bien-être et de sérénité, elle aurait ri au nez de l'imprudent qui se serait aventuré à prononcer de telles prophéties en sa présence. Et pourtant... Loin de l'influence oppressive de sa mère, des regards pesants et envieux des hommes du Magisterium ou des Erudits, avec pour seule préoccupation la fille qu'elle avait eue avec Asriel, Marisa se sentait véritablement comblée. Le plaisir simple et d'apparence anodine de pouvoir profiter librement des bras de son époux et de son étreinte n'était plus de ces plaisirs dont elle pouvait se priver par orgueil. La souffrance qu'elle s'infligeait autrefois en reniant ce qu'elle était et ce qu'elle désirait n'avait plus lieu d'être.
L'agacement d'Asriel la rendit songeuse. Elle se redressa et posa son menton sur l'épaule d'Asriel, relevant les yeux vers lui tout en esquissant un sourire qui se voulait joueur.
- Ils ne te craignent pas suffisamment. Impose-leur les preuves qui confirment tes thèses et ils n'auront d'autre choix que de se soumettre et de financer tes recherches.
Les ambitions de Marisa n'exigeaient plus tant qu'elle continue d'effrayer la société, et sa soif de sang n'était plus aussi évidente, mais elle ne serait pas elle-même si elle ne prononçait pas ces conseils avec la plus grande sincérité du monde.
Elle expira longuement par le nez lorsqu'il lui retourna la question.
- Je l'ai passée à ignorer les courriers du Père MacPhail. Cet homme ne supporte pas, même après toutes ces années, que nous ayons obtenu ce que nous désirions. Et il veille, encore aujourd'hui, à ce que je ne l'oublie pas.
Cet homme-là était de ceux qu'elle considérait comme de véritables nuisances. Elle ne désirait rien tant que de nuire à sa réputation, le manipuler afin qu'il cause sa propre perte ou, lorsqu'il était particulièrement agaçant, d'écraser le lézard qui lui servait de daemon entre ses doigts jusqu'à le voir rendre son dernier souffle.
Ecartant d'un battement de cils la violence de ses pensées, Marisa se redressa et s'installa à califourchon sur les cuisses de son époux, glissant les mains sur ses épaules. Asriel était présent, et il était sien. C'était tout ce qui importait.
- J'ai aussi reçu la visite de Lord Boreal, qui a insisté pour que je te transmette ses salutations.
Pourquoi cet homme insistait, encore et toujours pour se trouver en sa présence, elle ne le devinait que trop bien. Mais chacune de ses tentatives se confrontait à l'indifférence glaciale de Marisa, qui avait trouvé en Asriel et en Lyra tout ce dont elle avait besoin et tout ce qu'elle désirait de présence humaine.
panic!attack
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Mar 28 Juin - 17:45
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feat. Marisa
« Crois-tu que ce n’est pas ce que j’ai déjà fait ? »
Il n’y a pas de reproche dans la voix d’Asriel, le fin sourire au coin de ses lèvres par ailleurs viendrait saper toute sa crédibilité s’il cherchait véritablement à être cru – ce n’est pas le cas. Ou du moins si, les conseils de Marisa, il a déjà cherché à les appliquer, de même qu’il ne s’est pas empêché de frapper du poing sur la table, et pourtant, ça n’a pas fonctionné : ses requêtes sont demeurées sans la moindre réponse, à sa trop grande et insupportable frustration. Cependant, il aime la manière que Marisa a de présenter les choses. Quand elle s’exprime de la sorte, la notion d’impossibilité semble immédiatement devenir caduque, pour ne pas dire impossible : elle ne représente absolument plus rien. Le caractère ambitieux de Marisa était une des choses qu’il avait toujours trouvé le plus séduisant chez elle, et encore maintenant, il serait bien incapable de s’en lasser.
Malgré tout, il ne cherche pas à argumenter davantage, il se contente de laisser Marisa reprendre tandis que cette dernière évoque avec lui le père McPhail… Sans surprise, ce dernier continu de s’imaginer garant de leur moralité corrompue. Asriel commence sérieusement à s’agacer de ses constants rappels à l’ordre qui sont autant de provocations à leur encontre. Certes, elles ne se présentent pas comme telles, mais il serait malgré tout impossible de les percevoir autrement.
« Je sais que l’ignorer est sans doute la décision la plus sage, mais il serait sans doute temps de répliquer une bonne fois pour toutes », remarque-t-il, mais ses pensées s’envolent dans une direction bien différente au moment de voir son épouse se redresser avant de venir s’installer à califourchon sur ses cuisses.
Le regard d’Asriel s’amarre à celui de Marisa tandis qu’elle ajoute avoir reçu la visite de Lord Boreal, qui lui transmettait ses salutations. Asriel réprime une grimace à l’évocation de cet homme. Bien que convaincu de l’entière fidélité de Marisa, il n’apprécie guère la manière dont cet homme rode autour d’elle, et toujours quand il est absente, à croire qu’il s’imagine qu’avoir commis l’adultère une fois ferait d’elle une prétendante convenable.
« Sa visite a l’air de t’avoir fait de l’effet », prétend-il uniquement dans l’intention de la faire réagir, déposant ses mains de part et d’autre de ses hanches.
La vérité, c’est qu’Asriel ne s’inquiète de rien. Cette chance immense qu’est la sienne, de n’avoir finalement Marisa que pour lui-même, est quelque chose de précieux, et qu’il ne néglige pas.
Code by Laxy
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Mer 13 Juil - 0:29
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Un rare sourire d'excuse étira doucement les lèvres de Marisa. Oui, Asriel était doté d'un tempérament au moins aussi sanguin que le sien. Elle ne doutait pas une seule seconde qu'il ait réussi à répliquer et à défendre son projet. Mais au-delà de véritables conseils, c'étaient surtout des paroles d'encouragement qu'elle lui offrait. Asriel n'avait guère besoin d'elle et de ses mots pour réussir. Mais elle aimait l'idée de le soutenir malgré tout. Surtout pour des ambitions qui lui tenaient autant à cœur, surtout lorsqu'il s'agissait également de ridiculiser cette société qui avait condamné leur liaison bien avant qu'elle ne soit révélé et qui avait voulu les empêcher d'officialiser leur union. Une forme d'insidieuse vengeance, en somme.
Quant au Père McPhail... Marisa était sincèrement curieuse d'en savoir davantage à propos des pensées qui avaient traversé l'esprit de son époux. Répliquer une bonne fois pour toutes ? Volontiers. Ses idées manipulatrices étaient nombreuses concernant cet homme abject et trop inquisiteur... Des idées qui, comme toujours chez Marisa, étaient principalement envisageables sur le long terme mais qui seraient terriblement délicieuses si elle parvenait à ses fins. Comme une manière de le piéger pour de bon et à vie, de s'assurer qu'il soit tourmenté par ses propres choix.
Mais c'étaient là des pensées qu'elle se réservait pour d'autres instants. Car cet instant-ci, elle voulait pleinement le consacrer à Asriel, dont la réaction après qu'elle ait évoqué Boreal eut le don de la faire sourire. Elle savait que ce qu'elle percevait de jalousie dans le ton d'Asriel n'était pas une véritable préoccupation, mais un peu mesquinement, il est vrai, c'était un brin de possessivité qu'elle appréciait.
- C'est ton retour qui me fait de l'effet, répliqua-t-elle enfin.
Sa voix était chaude et suave, aussi mélodieuse que lorsqu'elle charmait son auditoire pour obtenir des décisionnaires ce qu'elle convoitait. Et comment ne pas se laisser séduire, encore et encore, par la présence d'Asriel ? Elle ne l'avait jamais trouvé aussi attirant que depuis qu'il lui appartenait véritablement et qu'elle-même lui appartenait. Indéniablement, éperdument.
Son regard s'assombrit, voilé de malice et de lubricité. Ses mains, elles, dérivèrent et s'attardèrent sur le torse d'Asriel, par-dessus ses vêtements.
- Je t'ai manqué, n'est-ce pas ?
panic!attack
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Mer 13 Juil - 20:27
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feat. Marisa
Asriel sourit doucement quand Marisa lui réplique d’une voix suave, loin de le laisser indifférent, que c’est son retour avant tout et surtout qui influe l’humeur dans laquelle elle se trouve à présent, et dont il profite plus que largement. Ce sentiment partagé d’appartenance mutuelle était effectivement quelque chose de particulièrement grisant, Asriel ne peut qu’apprécier cette lueur qu’il voit briller dans le regard de Marisa, pour lui et uniquement pour lui.
S’assurer de la garder dans son existence chaque jour de sa vie avait été un combat quotidien, mais il n’en regrette pas le moindre instant. S’être battu pour elle – mais également pour Lyra – avait été la meilleure décision qu’il ait prise de toute son existence. Il ne saurait dire ce qui serait advenu de lui s’il n’avait pris une telle décision. Il ne veut pas y songer, à la place, il se perd dans la contemplation de ces yeux dans lesquels il aime se noyer, puis de ces lèvres qu’il brûle constamment d’embrasser, jusqu’à en perdre le souffle.
« Terriblement », confirme Asriel, une once de malice, si rare chez lui, dans la voix, quand elle suggère lui avoir manqué.
Il pourrait arguer qu’il n’est pas parti suffisamment longtemps pour que ce soit le cas, mais ce serait mentir, car en réalité, oui, il lui a vraiment terriblement manqué… Les heures qu’il passe sans elle ne sont jamais des heures perdues car Asriel sait employer son temps à bon escient, mais il s’impatiente toujours, malgré tout, de pouvoir rentrer chez elle et de prendre enfin son épouse dans ses bras, savourer son parfum quand son visage vient se nicher au creux de son épaule. Il est toujours en attente de la chaleur de sa peau contre la sienne, une douce addiction à laquelle il cède plutôt que de lutter contre, et toujours avec un plaisir des plus évident.
« Je me languissais de toi », reprend-il alors que ses mains viennent doucement glisser au bas de son dos et que ses lèvres s’emparent des sienne avec une envie qu’il ne cherche pas à dissimuler.
Asriel aura toujours envie de Marisa, et ne le lui cachera définitivement jamais. Il a trop besoin de se sentir contre elle, il a trop besoin de savourer chaque partie d’elle, d’apprécier sa présence de toutes les manières imaginables, et à l’évidence, il la réclame de même que son corps, qui ne saurait être indifférent à sa présence, à leur proximité. Il a besoin d’elle, viscéralement, et il ne s’en cache pas. Le baiser qu’il lui offre, passionné, langoureux, en dit plus que long à ce sujet.
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Ven 22 Juil - 15:31
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Les mains de Marisa glissèrent des joues d'Asriel à son cou, y caressant avec application et lenteur la peau brûlante. Il aurait suffi d'une pression pour que ses caresses prennent une dimension autrement plus dangereuse et excitante. Mais Marisa continua de savourer la chaleur corporelle de son époux avec tendresse, ses mains dérivant ensuite jusqu'à ses épaules puis sous son haut, ses ongles frôlant ses côtes.
Elle se redressa, et le bas de sa jupe suivit son mouvement, remontant sur ses cuisses. Le baiser d'Asriel l'enivrait. Elle ne se lassait pas de sentir les mouvements de ses muscles sous ses doigts, ne se lassait pas non plus de ce souffle qu'ils partageaient chaque fois que leurs lèvres se séparaient, mais jamais suffisamment longtemps pour rompre totalement le baiser.
- A quel point ? l'interrogea-t-elle enfin, avec gourmandise. A quel point tu te languissais de moi, hm ? Dis-le moi, Asriel.
Malgré son ton impérieux, elle ne lui laissa pas le temps de répondre. Elle préféra sceller de nouveau ses lèvres aux siennes, sa langue partant en quête de la sienne, ses dents s'attardant sur sa lèvre inférieure. Mais, après quelques secondes de ce baiser passionné et langoureux, elle recula de nouveau pour mieux ancrer son regard assombri de désir dans le sien. Marisa haussa les sourcils, très légèrement, suffisamment pour donner à son expression un soupçon de provocation et de malice. Cette fois-ci, elle attendait bien une réponse.
Et dans le cas où il manquait de motivation pour lui offrir les paroles qu'elle attendait, elle déboutonna avec une lenteur calculée les boutons de son chemisier, faisait apparaître progressivement sa poitrine couverte puis la peau nue de son ventre. Elle garda le vêtement ouvert une fois qu'elle en eut terminé avec les boutons, mais repassa les mains sous le haut d'Asriel. Elle les remonta progressivement jusqu'au haut de son torse, soulevant le vêtement au passage.
- A quel point désires-tu ta femme ? souffla-t-elle mesquinement à son oreille.
Sa main droite se perdit dans les cheveux courts de son époux. Mais elle resta penchée sur lui, mordant délicatement le contour de son oreille pendant que sa main gauche, elle, entamait le chemin inverse jusqu'à se perdre sur le bas-ventre d'Asriel.
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Sam 23 Juil - 9:12
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feat. Marisa
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Ven 29 Juil - 0:32
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Lun 1 Aoû - 21:00
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feat. Marisa
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Dim 21 Aoû - 21:08
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Lun 22 Aoû - 19:21
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feat. Marisa
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Ven 2 Sep - 9:38
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Ven 2 Sep - 20:11
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feat. Marisa
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Lun 19 Sep - 23:31
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Dès que Marisa pose les yeux sur Asriel, elle est submergée par l'envie de lui faire l'amour. En permanence, quel que soit l'endroit, et quel que soit le moment. Elle ne se prive d'ailleurs pas, lorsque l'occasion se présente, de l'entraîner dans les coins les plus sombres des lieux publics où ils se trouvent et de lui démontrer à quel point elle brûle d'envie de lui appartenir et de le faire sien. Mais ce qu'elle préfère, c'est lorsqu'ils sont libres de prendre leur temps et qu'ils sont en sûreté entre les murs de leur appartement. Là où ils sont libres de s'exprimer aussi ouvertement qu'ils le veulent, et où personne n'aurait l'audace ou le courage de venir les interrompre.
Rechignant à interrompre ses baisers langoureux, presque paresseux, Marisa admet toutefois que la nécessité de respirer est toujours présente et qu'ils ont déjà tous deux le souffle coupé par la force de leur orgasme respectif. Alors, elle recule, et les mots prononcés par Asriel apaisent immédiatement sa mince contrariété. C'est avec tendresse qu'elle décide de lui répondre :
- Je t'aime aussi.
Le poids d'Asriel sur son corps est un poids qu'elle a toujours apprécié. Elle prend le temps de le savourer, ses mains continuant de dessiner les muscles de son époux, presque nonchalamment, mais avec l'intention ferme de prolonger le contact de leur corps. Elle veut profiter de ces instants précieux où l'on se croit invincible. De ces instants où tout n'est que quiétude, apaisement des cœurs et des sens, et où l'on se sent plus ouvert au dialogue, plus sincère... Un moment hors du temps, où plus rien ne compte d'autre que l'amour qu'ils se portent et qui s'exprimait si bien avec sensualité l'instant d'avant.
Leurs inspirations commençaient à retrouver un rythme décent, leur corps à retrouver une température supportable. La passion était passée, mais la tendresse subsistait. Leur union était naturelle, tout comme l'avait été leur mariage, malgré les affrontements qu'ils avaient dû subir pour obtenir le droit de se marier. Marisa, si rarement émue, l'était pourtant en cet instant. Elle adressa à Asriel un sourire d'une douceur qu'il était le seul à obtenir, avec Lyra, bien entendu. Le fruit de leur liaison, mais avant tout le fruit de leur amour. De quelque chose... d'extraordinaire.
Réajustant sa position, elle se blottit contre son époux, profitant de l'étreinte de ses bras pour s'abandonner en toute confiance, encore une fois, et fermer paisiblement les yeux.
- Que serions-nous devenus ? Si nous n'avions pas... Si nous n'avions pas réussi à obtenir ce que l'on voulait.
panic!attack
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Mar 20 Sep - 18:25
We chose each other
feat. Marisa
La tendresse de Marisa est un don d’autant plus précieux qu’il n’est dispensé qu’à de très rares individus. Appartenir à la catégorie de ceux qui disposent de cet heureux privilège relève par conséquent de l’accomplissement pour Asriel, qui ne manque évidemment pas de savourer ce que ses paroles portent d’amour pur, en même temps qu’il ne se lasse pas un seul instant de la contemplation de ce regard énamouré, encore voilé de passion, et d’un désir que rien n’est jamais susceptible d’éteindre. Qu’importe combien de fois ils s’embrasseront, s’étreindront, s’aimeront. Qu’importe à combien de reprises ils se feront l’amour, leurs corps s’appelleront toujours, et plus encore le besoin d’être l’un avec l’autre, un besoin si fort, si prégnant, qu’il avait fini par prendre le pas sur absolument tout le reste. Si bien qu’ils avaient fini par prendre absolument tous les risques l’un pour l’autre, et sans l’ombre de la moindre hésitation, avec cette certitude pure, évidente, de devoir s’appartenir envers et contre tout, y compris la morale (quelle importance que cette dernière) ou encore leur réputation.
Alors qu’ils reprennent doucement leur souffle, que leurs respirations et le battement de leurs cœurs retrouve un rythme un peu plus régulier, il savoure le fait de pouvoir encore sentir sa chaleur tout contre lui. Son corps peine à se séparer du sien, surtout alors qu’il n’éprouve aucune nécessité directe à le faire. Il se laisse complaisamment enfermer dans cette bulle ô combien satisfaisante de plaisir simple et évident. Ce moment est comme suspendu hors du temps, il sait leur faire oublier ce qui existe autour d’eux. Ici et maintenant, il n’y a que leurs souffles et leurs corps encore entremêlés, et la certitude de leurs sentiments, des sentiments que les circonstances avaient voulu contrarier, des sentiments qu’ils n’auraient jamais dû pouvoir exprimer au grand jour et qu’ils savourent pourtant de pouvoir s’adresser sans hésitation ni la moindre forme de restriction – parce qu’ils le veulent et parce qu’ils le peuvent, tout simplement.
Le silence s’étend autour d’eux, un silence doux, qui n’a rien d’inconfortable, bien au contraire. De ces silences apaisés qu’ils savourent d’autant plus que, pendant longtemps, ils n’avaient pas vraiment pu se permettre de savourer ces instants de latence pure. Ils étaient constamment mus par une urgence contre laquelle ils n’étaient pas en mesure de lutter, ne leur en déplaise. Et cela aurait plutôt tendance à leur plaire, en réalité. Il rit doucement quand Marisa lui demande ce qu’ils seraient devenus s’ils n’avaient pas obtenu ce qu’ils voulaient.
« Je ne peux pas le concevoir », affirme-t-il avec un sourire. « Toi et moi, nous obtenons toujours ce que nous désirons. Je ne m’imagine aucune réalité où nous n’aurions pas obtenu précisément ce que nous voulions. » Il le dit en le pensant sincèrement, il ignore combien il a tort, il ignore combien ce qu’ils vivent ici et maintenant n’avait absolument rien de gravé dans le marbre. « Toi, moi et Lyra, c’est comme ça que les choses devaient être. » Il marque une pause, dépose un baiser sur les lèvres de son épouse. « Qu’elles seront toujours. »
Code by Laxy
Invité
Ven 14 Oct - 21:28
We chose each other
Les certitudes d'Asriel évincent ses doutes. Marisa, lorsqu'elle est avec l'homme à qui elle a choisi de donner son coeur et sa confiance, se laisse bien plus facilement convaincre... Et se plaît à pouvoir compter sur lui pour apaiser les préoccupations qui ne cesseront jamais complètement de tourmenter son esprit. Mais avec Asriel, même ses doutes les plus fondés sont comme étouffés par cette force de persuasion magistrale qu'il possède. C'est simple, Marisa boit chacune de ses paroles, même les plus anodines. Alors elle l'écoute, et elle savoure toutes ces certitudes qu'il énonce. Elle se laisse charmer par cette assurance si séduisante et par la promesse implicite d'un avenir tout aussi glorieux, tout aussi heureux que leur présent. Cette société n'était pas destinée à les rendre heureux, et pourtant... pourtant, ils ont conquis ce bonheur par eux-mêmes, pour eux-mêmes, et il serait intolérable d'imaginer que quoi que ce soit puisse désormais les priver de ce qu'ils ont dû acquérir au prix d'efforts colossaux.
Rassurée, encore plongée dans l'euphorie et la sérénité post-coït, Marisa laisse sa tête reposer sur le torse de son époux, écoutant distraitement les battements de son cœur.
- Oui. Oui, tu as raison. C'est ainsi que les choses ont toujours dû être.
Ses doigts se mettent à tracer des formes aléatoires sur la peau de son mari, contre qui elle se sent sombrer dans une quiétude proche de la somnolence. C'est doux, c'est paisible, et c'est tout ce qu'il faut pour guérir les multitudes de petites blessures de Marisa et pour apaiser son caractère tempétueux. Avec lui, elle n'a pas besoin de se battre... elle n'a pas non plus besoin de se méfier. La situation est parfaite. Sa famille, celle qu'elle a réussi à fonder sans l'appui de quiconque, est parfaite. Et sienne, à jamais.
C'est en se répétant toutes ces petites certitudes que Marisa s'autorise finalement à fermer les yeux, sa respiration adoptant une allure plus lente tandis qu'elle profite d'un repos bien mérité tout contre le corps de son époux, occultant pour le moment les nécessités quotidiennes telles que le fait de manger ou de se retrouver dans une situation légèrement plus confortable.
- Je t'aime, Asriel. Je suis incapable d'imaginer une existence sans toi, sans Lyra... C'est inconcevable.
panic!attack
Invité
Mar 18 Oct - 19:32
We chose each other
feat. Marisa
C’est ainsi que les choses ont toujours dû être. Oh, comme il est simple de l’affirmer, et même de le croire dur comme fer, quand ils se retrouvent dans cette position, dans les bras l’un de l’autre. Ici et maintenant, il est facile pour Asriel de se convaincre que rien au monde, jamais, n’aurait été susceptible de les atteindre quoi qu’il advienne, qu’ils auraient toujours su prendre les décisions susceptibles de les mener à cet instant, qu’ils n’auraient pas cédé à l’appel d’autres sirènes qui les auraient inexorablement éloignés l’un de l’autre. Oui, c’est facile… comme le sont tous les mensonges, en fin de compte : d’une facilité déconcertante. Ce n’en est pas moins des mensonges.
Non, leur histoire n’était pas cousue de fil blanc, non, ils n’auraient pas forcément su lutter contre l’adversité en toute circonstances, non, ils n’auraient pas toujours fait de l’autre – et à peine de leur fille dans le cas d’Asriel – une priorité. Oui, ils auraient été contraints de payer bien plus violemment les conséquences de leurs actes. C’est un fait, un fait qu’Asriel rejette aisément, d’un simple revers de la main. Il apprécie de caresser doucement les cheveux de son épouse, dont la tête repose contre son torse, et il ne pense plus qu’à cela, sans plus se soucier véritablement du reste. Asriel se repaît de cette situation, il s’en enorgueillit même, sans véritablement vouloir admettre que c’est ce même orgueil qui aurait pu le faire passer à côté de tout ce qu’il est susceptible de désirer le plus.
Pendant quelques secondes, ils ne disent plus rien. Ce silence n’est pas pesant, il n’est rien d’autre que confortable, ce genre de silences dont sont capables les amants qui se connaissent par cœur et qui n’ont pas toujours besoin de mots pour communiquer ce qu’ils ressentent, qui les emploie comme une sorte de luxe secondaire, mais jamais complètement nécessaire. Ce silence qui les enveloppe quelques instants n’est rompu que par leurs souffles entremêlées, et ces quelques bruits ambiants, qui font la vie d’une maison. Et finalement, Marisa rompt ce silence pour prononcer ces mots parmi les plus agréables à entendre.
« Je t’aime aussi Marisa. » C’est la vérité, une vérité absolue, qu’il n’a pas besoin de nier ou de dissimuler derrière d’autres contours. « J’aime ce que nous sommes devenus », ajoute-t-il avec douceur. « Toi et Lyra, vous êtes toutes ma vie. »
Pour lui aussi, il est inconcevable d’imaginer son existence sans son épouse et leur fille, elles font partie intégrante de sa vie et son quotidien, elles sont celles vers qui s’attardent ses pensées constamment quand elles ne sont pas auprès de lui. Non, vraiment, impossible de concevoir sa vie sans elles. Un nouveau silence s’apprête à s’installer, bientôt brisé un bruit d’objet tombé au sol, provenant de la chambre de leur fille.
« Quand on parle du loup… »
Code by Laxy
Invité
Mar 8 Nov - 23:21
We chose each other
Marisa ne répond pas lorsqu'il exprime à quel point il aime ce qu'ils sont devenus, mais elle n'en a pas besoin. Son expression parle d'elle-même. Elle aussi aime ce qu'ils sont devenus, et elle l'aime d'autant plus qu'elle sait ce qui aurait pu se produire. Ses parents ont été un exemple criant du type de femme qu'elle aurait pu devenir. Sa mère, notamment. Une femme amère, sévère, violente... Incapable d'élever correctement une enfant. Le silence s'apprête à se prolonger, mais il est rompu par un bruit en provenance de la chambre de Lyra. Leur fille. Celle que Marisa ne peut pas imaginer trahir, ni blesser, en aucune manière que ce soit. Là encore, elle ne sait pourtant que trop bien ce qui aurait pu se passer. Lorsqu'elle était tombée enceinte, l'idée de confier leur enfant à d'autres lui avait traversé l'esprit. Ainsi que d'autres... pensées plus pragmatiques.
- Notre fille se réveille.
Elle n'a guère besoin de l'annoncer, ils l'ont compris tous les deux, mais Marisa préfère l'énoncer tout de même, à la fois pour le plaisir de prononcer ces mots, et pour la nécessité d'éloigner ses pensées les plus sombres. Tout est bien qui finit bien. Avec Asriel, ils ont obtenu tout ce qu'ils désiraient. Leur fille est en sécurité, auprès d'eux... Et ils l'élèveront ensemble. Correctement. Mieux encore que de l'élever, ils l'aimeront incontestablement, de tout leur cœur.
Marisa rit doucement et quitte, avec une certaine difficulté, les bras d'Asriel pour se relever du canapé. Elle se hâte de mettre de l'ordre dans sa tenue et de lisser sa chevelure, tâchant de se rendre présentable pour ne pas subir les questions inquisitrices de leur fille.
- Rhabille-toi, je m'en occupe... mais prépare-toi à raconter une histoire, je suis persuadée qu'elle n'attend que ça.
Elle lui adresse l'un de ses sourires mutins alors qu'elle quitte la pièce, se dépêchant cette fois-ci d'aller dans la chambre de Lyra pour empêcher celle-ci d'écourter sa nuit. Tout ira bien, se répète-t-elle sans cesse, avec plus d'intensité au moment où elle borde leur fille avec une douceur maternelle.
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