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(abandonné) Face your fears [Alana]

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Anonymous

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Ven 10 Juin - 19:04



Face your fears



feat. Alana



Il a repoussé chacun de leurs rendez-vous, trouvant des excuses toujours plus alambiquées pour justifier ce qui apparaîtrait au docteur Bloom comme une évidence : il ne voulait pas la voir. Et s’il ne voulait pas la voir, c’était sans doute qu’il en avant, en vérité, plus besoin que jamais, et c’est la vérité. Le retour de son père dans la vie de Harry a entraîné des bouleversements inattendus, auxquels il n’était pas préparé le moins du monde. Il y a eu du positif, certes, comme son rapprochement avec Peter (qui avait entraîné du négatif dans son sillage, par la même occasion), et il y avait eu… tout le reste… Il avait cru progresser, au gré de ses séances en compagnie de sa thérapeute, mais en présence de Norman Osborn, Harry avait eu l’impression de tout oublier. Comme si ces heures passées sur le fauteuil de sa psy n’avait servi à rien.

Pour autant, il n’a pas perdu confiance dans le docteur Bloom, au contraire, il est convaincu qu’elle est peut-être la seule à pouvoir l’aider dans ces circonstances, mais Harry a peur de se confronter si directement à ses démons, il est plus simple de se replier sur lui-même, de faire l’autruche… Mais plus il le fait, plus il prend le risque de mettre ses proches en danger, et ce n’est tout simplement plus possible. Alors oui, cette fois, il a pris son courage à deux mains, et plutôt que d’annuler un énième rendez-vous avec sa psychiatre, il s’est traîné jusqu’à son cabinet.

Tandis qu’il attend qu’advienne son tour, assis dans la salle d’attente, son anxiété semble avoir atteint son paroxysme. Les jambes agitées de tremblements, il est tout bonnement incapable de se contrôler. Il déteste ça, quand il n’est plus maître de lui-même. Malheureusement, le phénomène est de plus en plus courant, ces derniers temps. Harry tente du mieux qu’il le peut de garder contenance, mais il a toutes les peines du monde à donner le change. Disons du moins qu’il fait au mieux afin de ne pas craquer, il veut pouvoir se dévoiler sans pour autant craquer, sans quoi, il sait d’avance qu’il ne parviendra pas à dire ou à faire quoi que ce soit, il en est même sûr et certain. Il envisage, pour se rassurer, d’envoyer un message à Peter, mais il redoute que ce qui le rassurera lui puisse avoir le don d’inquiéter plus encore son petit ami, alors, en fin de compte, il s’abstient.

Quand finalement vient son tour, il se relève et se sent presque aussi nerveux qu’à la veille d’un examen. Il parvient tout de même à gratifier le docteur Bloom d’un sourire, quoi qu’un peu crispé, au moment de faire un premier pas dans son cabinet.

« Bonjour docteur Bloom. Désolé d’avoir annulé nos précédents rendez-vous. J’étais… » Il cherche le mot le plus approprié, mais rien de probant ne lui viens. « Je n’étais pas prêt », se reprend-il alors. Et comme pour lâcher la bombe une bonne fois pour toutes, craignant peut-être de ne plus être capable de le dire ensuite : « J’ai retrouvé mon père. »

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Dernière édition par Harry Osborn le Sam 11 Nov - 9:38, édité 1 fois
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Anonymous

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Mer 22 Juin - 16:39

Face your fearsCela faisait des semaines que le jeune Harry Osborn annulait ses rendez-vous. Si Alana ne manquait pas de lui faire savoir son inquiétude à chaque fois, elle n'avait aucune possibilité ni aucun intérêt à le forcer. Mais elle commençait à comprendre ce jeune homme, et savait que son silence était plus préoccupant que tout ce qu'il aurait pu dire ou faire dans son cabinet.

Mais ce jour-ci, Harry n'avait pas annulé son rendez-vous, ce qui redonnait un peu d'espoir au docteur Bloom. Elle eut un sourire discret au coin des lèvres au moment de l'apercevoir dans la salle d'attente. Elle le laissa d'abord s'exprimer en silence, faisant silencieusement le diagnostique de l'état aussi bien physique qu'émotionnel de son patient.

- Bonjour Harry. Je suis contente de te voir ici.

Le tutoiement était plus approprié en ces circonstances. Il semblait être en quête d'aide, plus sérieuse encore que les fois précédentes. Et elle voulait se montrer présente pour lui, et il n'était pas déraisonnable, en cet instant, de laisser tomber une ou deux barrières.

Elle tendit un bras et le passa autour de ses épaules pour lui faire quitter la salle d'attente.  

- Entre. Nous allons en discuter.

Elle se détacha de lui et referma la porte derrière eux, puis lui indiqua le divan d'un geste de la main. Il semblait fatigué, il semblait nerveux, s'allonger lui ferait le plus grand bien, s'il le choisissait.

Après l'avoir laissé s'installer, Alana rapprocha son fauteuil pour se tenir plus près de lui. Son carnet de notes était posé sur ses genoux, mais elle ne l'ouvrit pas immédiatement, préférant continuer de détailler son visage. Ce qu'il avait déjà mentionné sur son père la préoccupait. Harry lui avait suffisamment détaillé le caractère de cet homme, ainsi que tout ce qu'il avait subi par sa faute, pour qu'Alana y voit autre chose qu'une très mauvaise nouvelle.

S'il avait retrouvé son père, cela faisait déjà bien trop longtemps que Harry subissait sa présence, et sans aucun doute son influence, sans le soutien de sa psychiatre pour le protéger. Il y avait tant de questions à poser, tant de conseils à donner. Mais avant toute chose, elle voulait l'entendre.

- Raconte-moi. Dans l'ordre que tu veux.
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Dim 26 Juin - 16:14



Face your fears



feat. Alana



Il n’y a aucune forme de reproche dans la voix d’Alana, bien au contraire, et pourtant, Harry ne peut s’empêcher de vouloir y discerner quelque chose qui s’y apparenterait, très probablement parce que si elle ne le blâme pas d’avoir annulé autant de leurs rendez-vous, eh bien il le fait de lui-même. Il culpabilise de ne pas être venu plus tôt alors qu’il en avait clairement le plus grand besoin. Seulement, il n’y arrivait pas… A chaque fois qu’il se pensait résolu, sûr de lui, il rebroussait chemin, ça ne manquait absolument jamais. Qu’elle soit contente de le voir ici signifie, à ses yeux, qu’elle est heureuse de le voir enfin. Il a presque envie de se braquer à ces seuls mots, mais lui-même sait que ce serait tout sauf juste et uniquement une manière pour lui de se dérober à une situation inconfortable pour lui. Oui, sauf que s’il ne fait rien, les choses vont encore empirer, et la situation est d’ores et déjà au plus bas de ce qu’elle pourrait être.

Alors, même si Harry n’est pas du tout rassuré, il accepte de se laisser entraîner à l’intérieur. Il s’installe sur le divan. Ainsi allongé, il se sent légèrement inconfortable, comme diminué. D’un autre côté, s’adresser au plafond plutôt qu’à sa thérapeute lui paraît également tâche plus aisée. Il se frotte machinalement les tempes, comme s’il luttait d’ores et déjà contre ses pensées. Et quand le docteur Bloom lui demande de lui raconter la situation sans exiger de lui qu’il le fasse dans l’ordre chronologique, il peine à savoir par quoi commencer.

« J’ai rencontré ce garçon… » Pourquoi est-ce qu’il commence par lui ? Harry ne saurait le dire. Ce qu’il sait, en revanche, c’est qu’il doit lui en parler, et commencer par Peter lui paraît plus simple que de commencer par son père. « Peter. Il… C’est difficile à expliquer. Il a le même nom, et presque la même histoire que mon meilleur ami », dont il avait déjà parlé à Alana, « mais c’est pas lui. Et ce que je ressens pour lui… c’est différent aussi. » Il soupire. « C’est allé super vite. Beaucoup trop vite en fait. Y a eu ce délire, à la Saint-Valentin, je sais pas si vous êtes au courant, et à partir de là… C’était bien… Puis il est arrivé. Comme ça, devant ma porte, sans prévenir et à ce moment là… » Un long frisson traverse l’échine de Harry. Il n’est pas capable de parler de la nature précise de leur conversation. Le faire lui est beaucoup trop douloureux, en tout cas pour le moment. Il ne s’en sent absolument pas la force. « Il est revenu. Le Hobgoblin. Et j’ai… » Il tente de se concentrer sur quelques détails au plafond comme s’ils l’encourageaient au bout de son propos. Mais finalement il ne sait résumer la chose que d’une seule manière. « C’était horrible. »

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Lun 18 Juil - 16:21

Face your fearsLa psychiatre se fit particulièrement discrète, laissant Harry prendre tout le temps nécessaire avant de se confier. Son regard observateur détaillait son visage, mais elle restait en recul dans son fauteuil, prête à noter ce qu'elle estimait capital pour leurs entretiens suivants. Et étant donné ce qu'il lui confiait, les entretiens seraient nombreux. C'était une situation qui nécessitait une psychothérapie longue, plus longue encore que ce qu'elle avait envisagé en prenant Harry comme patient dans un premier temps.

Elle nota soigneusement la rencontre avec le père, la transformation en Hobgoblin. Ainsi que l'évocation de ce jeune homme rencontré quelques temps avant.

Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, elle prit également le temps de noter les hésitations de son patient ainsi que la manière dont il avait repoussé le temps de la séance, car ces réactions de fuite l'inquiétaient. Elle ne le blâmait pas, bien sûr. Mais elle soupçonnait des réactions transférentielles qui, si elles existaient bien, entraveraient la psychothérapie. Harry semblait supposer, presque par réflexe, qu'il pouvait subir des traumatismes similaires à ceux vécus par le passé en acceptant de participer à ces séances. Ce n'était pas un état d'anxiété qu'Alana souhaitait encourager. Mais elle ne souhaitait pas non plus l'interrompre alors qu'il faisait l'effort de lui raconter des événements qui étaient visiblement traumatisants. Elle souligna donc de quelques traits secs ses suppositions et se promit d'y revenir plus tard dans la séance.

Enfin, elle releva la tête et prit la parole lorsqu'elle comprit qu'Harry avait fini, pour le moment de s'exprimer.

- Je relève deux éléments marquants, ici. Vous avez rencontré un garçon qui semble avoir beaucoup d'importance pour vous. Et au moment où vous profitiez de ce bonheur, votre père est revenu dans votre vie. Pourtant, vous avez commencé par évoquer ce garçon. Vous ressentez de la culpabilité à son sujet ?

Elle comprenait que, d'une manière ou d'une autre, Harry, son père et Peter étaient liés. Et que ces deux derniers étaient directement impliqués dans sa transformation. Elle soupçonnait Peter d'être une figure contraphobique pour Harry, là où son père, au contraire, incarnait toutes ses angoisses et tous ses réflexes autodestructeurs.

Elle marqua une pause avant d'ajouter, plus doucement encore :

- Savez-vous où est votre père en ce moment ? Êtes-vous en sécurité, Harry ?
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Dim 24 Juil - 17:42



Face your fears



feat. Alana



Harry n’a pas réfléchi à la manière de raconter son histoire, il s’est exprimé ainsi que les mots lui sont venus. Ce n’est pas forcément chose courante chez lui. Il a fallu, pour atteindre un tel niveau de confiance, qu’Alana lui ait déjà prouvé par le passé qu’il pouvait se confier sans hésitation et sans crainte. Il sait que réfléchir à l’ordre de ses mots, c’est déjà une sorte de dissimulation, et il a bien trop besoin d’aide pour se permettre de tricher en présence de sa psychiatre. Alors oui, il lui dit tout, les événements ainsi qu’il les a vécus, dans l’ordre qui lui semble le plus opportun. Ce faisant, et sans même s’en rendre compte, c’est de Peter qu’il a parlé en premier. Ce peut sembler en soi anodin, mais ça ne l’est pas, et le docteur Bloom le relève immédiatement, en mettant très précisément les mots adéquats sur ce qu’il ressent.

« Bien sûr que je culpabilise »,
répond Harry immédiatement, et sans même y réfléchir.

Harry culpabilise au sujet de toutes les victimes qu’il a faites au cours de sa transformation, mais c’est envers Peter que ce sentiment de culpabilité est le plus prononcé, le plus insupportable. Et pour cause, depuis ces événements, Peter n’est plus le même, et ça, Harry l’a tout de suite constaté, avec autant de tristesse que de résignation. Il ne le regarde plus de la même façon… En choisissant de le protéger, Peter a mis de côté un nombre conséquent de ses propres convictions, et ça le torture, Harry est convaincu de ça.

« Il s’est mis en danger pour moi. Il veut… » Harry baisse les yeux sur sa manche, qu’il triture inconsciemment depuis plusieurs secondes déjà, il se rend seulement compte maintenant de ce signe évident de nervosité. « … me réparer. » Il ose relever le regard. « Mais je crois pas que ce soit possible. »

Et quand Peter s’en rendra compte, alors il partira, et ce sera bien normal. Harry ne pourra pas le retenir, il n’aura pas le droit. Il devra accepter de le voir partir… Et il ne se sent pas prêt. Harry n’avait jamais ressenti ce qu’il ressent pour Peter, avec personne. Leur relation, c’est son rayon de soleil dans un ciel obscur, mais les nuages sombres qui le recouvrent sont à présent si sombres que la lumière peine à filtrer encore. Sans doute que c’est juste impossible, au fond, et qu’il devrait renoncer.

« Mon père m’a donné ses coordonnées. Je crois qu’il espère que je revienne vers lui de lui-même. » Harry réprime une grimace à cette pensée. « Ce sera plus satisfaisant pour lui. »

Il ne répond pas plus directement à sa dernière question. Non, il n’est pas en sécurité. Et personne n’est en sécurité en sa présence. Y compris elle.

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Lun 15 Aoû - 13:07

Face your fearsLa culpabilité de son patient en disait long sur bien des sujets, et commençait à confirmer ses hypothèses de dissociation sévère de la personnalité, possiblement artificielle dans ce cas bien précis, à savoir que la personnalité encouragée autrefois par le père de Harry surgisse sous la volonté de ce même père qui avait conditionné son propre fils.

L'implication de ce Peter était un point d'intérêt. Harry semblait accorder une grande importance à l'avis de ce jeune homme, ce qui était très bon signe en ce qui concernait sa capacité à nouer des relations et à éprouver de l'empathie. Mais ce qui pouvait avoir ses inconvénients également.

- Peter et vous êtes du même âge, vous ne lui avez pas forcé et il est suffisamment âgé pour comprendre la nature de ses décisions et des conséquences qui en découlent. Ses décisions sont les siennes et ne sont pas votre fardeau.

Plus facile à dire qu'à faire, bien sûr. Mais c'était une leçon capitale. Harry avait bien assez à faire avec sa propre conscience sans avoir à ajouter celle d'un autre jeune homme. Alana l'écouta poursuivre, relevant immédiatement la manière qu'il eut d'affirmer que la volonté de Peter de le "réparer" était impossible.

- Vous avez pourtant toujours démontré une volonté de vous tirer d'affaire, Harry. Vous êtes ici, et vous êtes venu de votre plein gré. Votre peur et vos doutes sont naturels et pertinents, dans votre situation. Mais vous vous êtes donné la peine de venir à ce rendez-vous et je vous en félicite. Nous trouverons, ensemble, des solutions.

Sa voix était calme et assurée, parce que pour sa part, elle n'avait aucun doute quant au fait qu'une guérison était possible pour Harry. Il avait une volonté et une bravoure hors du commun.

- Mais il faudra être patient, reprit-elle doucement. Je ne peux que vous souhaiter que Peter ait la patience de vous soutenir.

Plus préoccupant encore que l'état sentimental du jeune Harry, était la présence de son père. Ce dernier avait eu la cruauté de se tenir suffisamment à distance pour donner à son fils le choix de le joindre, ou non. Harry n'avait donc qu'une liberté relative. Alana n'avait aucune difficulté à imaginer à quel point cette situation devait être pesante, pour lui. Le simple fait de savoir cet être en ville devait être une torture permanente pour cet esprit déjà fragilisé par les abus.

- Eprouvez-vous l'envie de le contacter ? Le besoin ?
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Ven 26 Aoû - 20:24



Face your fears



feat. Alana



Harry affiche un air sceptique quand sa psychiatre lui fait remarquer que Peter et lui ont le même âge, ce qui signifie donc, en gros, que Peter est suffisamment grand pour savoir ce qu’il fait et pour être maître de ses actes et en assumer les conséquences. Peut-être bien, mais Harry a malgré tout le sentiment de lui avoir forcé la main, de ne pas vraiment lui avoir laissé le choix. Peter aurait pu décidé de ne pas l’aider, de ne pas le soutenir et le couvrir, et là, ça aurait été une autre sorte de fardeau qu’il lui aurait fallu supporter : en bref, il ne pouvait jamais être gagnants.

« Mais mes décisions sont son fardeau. Il a pris des décisions qu’il n’aurait jamais prises, fait des choix qu’il n’aurait jamais pris, commis des erreurs… pour me protéger, et il n’arrive pas à vivre avec lui-même à cause de ce que j’ai fait. C’est normal que je porte mon propre fardeau… et j’essaie de prendre ce que je peux du sien mais… » Il esquisse un sourire légèrement amer. « Peter, c’est le genre à aider tout le monde et à ne pas vouloir qu’on l’aide, pas par fierté, juste parce qu’il pense que d’autres en on plus besoin que lui. »

Et c’est une chose que Harry admire immensément chez son meilleur ami. C’est aussi un constat qui pèse énormément sur son cœur à l’heure où cet état de fait creuse un véritable fossé entre eux. Encore renforcé par leurs convictions antagonistes. Peter est convaincu de pouvoir le réparer, Harry, lui, ne pense pas que ce soit possible. Le docteur Bloom, pourtant, lui fait remarquer une chose qu’il a peut-être tendance à oublier, et qui est pourtant manifeste : il a envie de s’en sortir, et c’est bel et bien pour cette raison qu’il se trouve ici, dans le cabinet de sa psychiatre, à l’heure actuelle. Malgré tout, les circonstances ont alimenté un certain cynisme chez lui, et qu’il ne peut s’empêcher de lui adresser au moment de reprendre la parole.

« Je doute que vous puissiez grand-chose contre l’immense créature orange qui prend ma place à mon insu… » Il baisse les yeux. « Vous ne l’avez pas vue… Si vous la voyiez… si vous voyiez ce dont elle est capable… vous comprendriez », reprend-il, à nouveau défaitiste.

Il ne dit rien quand au fait d’être patient. Il a l’impression de ne plus avoir le temps d’attendre, de son côté. Quant à Peter… il est d’une patience d’ange, avec lui, mais c’est normal qu’il finisse par rencontrer ses limites, en fin de compte. Lui aurait renoncé depuis bien longtemps.

Harry hésite avant de répondre à la dernière question d’Alana. Parce qu’il sait que c’est incompréhensible, il sait qu’il ne devrait pas vouloir revoir son père, pourtant, c’est une lutte constante de sa part que de rejeter son géniteur. Finalement, il l’admet, dans un léger hochement de tête.

« Je sais que c’est idiot », se défend-t-il immédiatement.

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Sam 1 Oct - 16:00

Face your fearsAlana ne s'étonne pas du scepticisme de son patient, et l'accueille donc d'un air neutre, l'écoutant attentivement, s'attardant sur les moindres détails de ce qu'il lui confie plus ou moins directement. Son défaitisme, finalement, lui fait reprendre la parole :

- La créature dont vous parlez n'est qu'une manifestation, une extériorisation des tourments de votre esprit. Contrôlez-les, et vous saurez la contrôler. Mon but, en tant que psychiatre, n'est pas d'effacer cette entité. J'en suis incapable. Elle existe, à présent, existera toujours. Ce qui m'importe, c'est que vous soyez en mesure de la maîtriser. Afin de ne plus la craindre. Mon but, Harry, est que vous ne subissiez plus jamais passivement ce qui vous arrive.

Encore une fois, elle n'est pas surprise d'apprendre qu'Harry a bien éprouvé l'envie de retrouver son père. Elle s'y attendait, et le comprend parfaitement.

- C'est imprudent. Mais ce n'est pas idiot. Les mots ont leur importance, Harry. L'attachement que vous ressentez toujours envers votre père est une stratégie inconsciente de survie. Votre père a encouragé votre dépendance. Il vous a... façonné. Par des méthodes brutales et abusives. Le corps et l'esprit, lorsqu'ils subissent de tels traitements, doivent trouver des solutions pour endurer et limiter les traumatismes. Ce que vous ressentez pour votre père est un mécanisme d'adaptation destiné à réduire le niveau d'anxiété extrême qu'il vous fait subir. Ce n'est pas de l'idiotie, bien au contraire. C'est une réaction naturelle de survie.

Elle s'exprime avec calme et conviction, endossant naturellement son rôle. Sa volonté d'apporter son aider à Harry est réelle. Elle veut d'abord lui permettre de comprendre sa situation :

- Le type de choc émotionnel que vous avez vécu est d'une cruauté toute particulière, parce que ce vous avez subi vous a privé de l'un des aspects les plus précieux de l'humanité : l'estime de soi. Vous vous sentez honteux et, selon vos propres termes, "idiot" d'avoir voulu le retrouver. Ça ne l'est pas. Mais c'est ce qu'il veut vous faire croire. Parce que cela vous place dans un état d'esprit de vulnérabilité où il devient plus aisé de vous dicter votre conduite, de vous façonner à sa guise. Je pense que ce qui s'est passé entre vous et Peter a renforcé ce manque d'estime de soi. Il est essentiel, Harry, que vous puissiez vous entourer d'êtres qui continuent de vous estimer. Des amis, des professeurs... Qu'importe. Vous n'êtes pas un monstre, Harry. Vous avez des qualités humaines réelles et admirables.
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Jeu 13 Oct - 19:09



Face your fears



feat. Alana



Harry grimace presque malgré lui, plus méprisant qu’il n’avait l’intention de l’être, quand sa psychiatre observe que la créature n’est jamais qu’une manifestation extérieure de ses tourments intérieurs. Bien sûr, elle a raison, mais quand elle parle de les contrôler pour contrôler le monstre en même temps, il est incapable d’envisager que ce puisse être une possibilité pour lui. Il ne pense pas être capable de se maîtriser suffisamment pour que le Hobgoblin ne se manifeste plus jamais… non, il est convaincu de ne pas y arriver. Chacune de ses interventions le fragilisera, et plus il sera fragile, plus le Hobgoblin trouvera un terrain fertile où évoluer, grandir… Il n’est pas capable de maîtriser le monstre… il n’a pas envie de le dompter, il a envie de le tuer, une bonne fois pour toutes… et le docteur Bloom le place de façon très directe face à cette fatalité dont il avait conscience mais qu’il n’avait pas eu envie d’observer pour ce qu’elle était. A présent, il n’a tout simplement pas le choix, et c’est une torture que de le constater. Oui, c’est une bonne chose de le pousser à ne pas subir passivement ce qui lui arrive, mais il ne se pense pas capable de faire ce qu’il faudrait pour si ce n’est vaincre ses démons, du moins les tenir en respect… il a véritablement le sentiment que ce ne saurait être qu’au-dessus de ses forces.

« Je ne suis pas assez fort pour ça », réplique-t-il en ayant l’impression de répéter là des mots que son père avait très exactement prononcés le concernant. Combien de fois Norman Osborn avait-il fait remarquer à son fils combien il était faible ? Beaucoup trop faible… ces mots n’avaient pas quitté son esprit depuis… il les a internalisés jusqu’à admettre que ça ne pouvait qu’être vrai…

Et pourtant, ce même père, Harry ne peut s’empêcher de vouloir le voir, lui parler, le contacter… Le docteur Bloom a beau affirmer que non, il n’est pas idiot de caresser de telles envies, même si c’est forcément imprudent, il ne l’entend pas de cette oreille. Oui, il se trouve idiot, et il n’arrive pourtant pas à lutter contre cette part de lui qui recherchera toujours désespérément sa présence et son approbation, même dans les moments où il ne pouvait qu’avoir conscience du mal que cela engendrerait. Peter ne réussissait pas à comprendre ça, et Harry ne lui en veut pas… lui-même a bien du mal à se comprendre, pour tout dire.

Les mots choisis par la psychiatre sont directs, mais surtout il sont très juste. Son père l’a façonné, il n’y a pas de meilleur mot pour l’expliquer. Elle s’exprime en des termes rigoureux qui quelque part le réconfortent mais ne le rassurent pas. Si son besoin compulsif de revenir vers son père à chaque fois tient de la stratégie inconsciente, de l’instinct de survie, comment faire pour lutter contre cet instinct ? Quand l’instinct de survie est précisément ce qui sera susceptible de nous mettre en danger… comment faire ?

« Je crois… je crois que je ne trouverai personne qui tienne à moi comme mon père tient à moi… à sa manière, je sais mais…. Vous voyez, j’ai personne vers qui me tourner. Il est le seul à vouloir être encore là pour moi. – vous aussi bien sûr, mais c’est votre boulot, en même temps. »

Il le dit à mi-mot… Il est proche de baisser les bras, et il ne sait plus s’il veut encore qu’on le retienne ou, bien au contraire, qu’on l’encourage.


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Lun 24 Oct - 16:46

Face your fearsAlana évite de trop le montrer, mais les propos de son patient l'attristent profondément. Elle relève sur lui un regard compatissant, gardant le silence quelques secondes, laissant l'impact de ces mots couler sur elle, avant de reprendre avec douceur :

- Vous seul pouvez être juge de votre force, Harry. Les enfants auront toujours tendance à répéter ce qu'ils entendent chez leurs parents. Les êtres humains, de manière générale, auront tendance à assimiler ce qu'ils entendent à répétition. Dans le cas de paroles aussi négatives que celles-ci, les conséquences sont tragiques. Ne laissez pas votre inconscient l'emporter là où votre conscient, lui, souhaite s'en sortir.

Harry est dans un état d'esprit défaitiste. Et c'est plus que compréhensible. Il a l'impression que personne d'autre ne peut comprendre la nature de ses tourments là où, pourtant, il se trouve très certainement dans la meilleure ville pour trouver des personnes qui traversent le même type d'épreuves. La solution de facilité serait de lui prescrire des médicaments qui le rendraient somnolents ou l'obligeraient à voir les choses sous un angle moins désespéré, mais Alana ne tient pas à forcer ce qui, dans le cas d'Harry, doit venir d'une volonté personnelle.

Une fois de plus, son cœur se serre lorsqu'il finit par avouer que son attachement pour son père vient du fait que seul son père saura autant tenir à lui. Ce qui, selon Alana, est complètement faux, mais elle comprend sans peine qu'il le conçoive comme ça. Le garçon dont il est amoureux vient de lui faire subir une déception amoureuse, ce qui pour un esprit comme celui de son patient, ne peut qu'attiser sa tendance à la dépression et aux idées noires.

- La question n'est pas tant de savoir s'il est là pour vous ou non, Harry, mais pourquoi il l'est. Si c'est dans le but de se servir de vous et de vous causer plus de souffrances, son attention vaut-elle réellement la peine ?

Elle marque une pause, puis poursuit avec plus de douceur encore :

- Vous n'avez pas d'amis ? Pas de professeurs à qui vous pourriez vous confier ? Je ne parle pas seulement de confier vos peines, mais aussi vos espoirs.
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Sam 29 Oct - 15:32



Face your fears



feat. Alana



Quelques secondes de silence suivent le discours de Harry, au point que ce dernier se demande s’il n’a pas dit quelque chose de travers… Probablement que non, puisqu’on ne peut pas vraiment dire quelque chose de travers dans un cabinet psychiatrique, mais Harry se retrouve dans un état de fragilité psychologique qu’il ne répond plus de rien. Il ne sait plus vraiment comment gérer les émotions qui sont les siennes. Il les accuse de plein fouet faute de savoir faire autrement, et c’est sa psychiatre qui en fait les frais. Mieux vaut elle que quelqu’un d’autre, cela dit.

Quand elle affirme que lui seul est susceptible de juger de sa propre force, Harry esquisse un sourire amer et défaitiste. Dans ce cas, alors c’est vite vu, selon lui. De force, il n’en a pas, ou si peu… il s’est toujours senti faible, diminué par les attentes irréalisables d’un père qui l’avait toujours plus considéré comme un objet que comme son propre fils, mais là, tout de suite, il se sent au fond de gouffre. Le peu de confiance qu’il était parvenu à retrouver en lui-même en se retrouvant sur cette île s’était presque immédiatement évaporé. Oui, il laisse son inconscient l’emporter… il en a tout simplement assez de se battre… il a sensé de n’avoir fait que ça pour un résultat médiocre, et il se sent à bout de patience. Il n’a tout simplement plus envie… Il se dit qu’il serait plus simple de juste… lâcher prise et de s’accepter pour ce qu’on a eu de cesse de lui répéter qu’il était.

« J’en sais rien… », confesse Harry, mal à l’aise, à la question du docteur Bloom quant au fait que si son père est présent dans sa vie uniquement dans le but de le manipuler et de lui faire de la peine, cette souffrance. « Même si c’est de l’attention malsaine… ça reste de l’attention. »

Et quelque part, il préfère obtenir la considération de son père dans ces circonstances que de ne pas l’obtenir du tout. Il sait que son propos doit sembler insensé ou trop radical. Quand il accepte de s’y pencher un peu plus longuement, il n’a aucune difficulté à en prendre conscience, mais ça ne dure jamais très longtemps au bout du compte. Parce qu’une autre émotion entrave les autres, et il se retrouve incapable de réfléchir convenablement, à son grand agacement.

« J’ai pas d’amis… je veux dire, si, j’en ai, mais pas d’aussi proches, pas qui sachent vraiment tout… Enfin, à part Abigail », dit-il, réfléchissant à voix haute. « Mais elle a ses propres problèmes à gérer. »


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Mar 22 Nov - 23:05

Face your fearsL'expression faciale d'Alana ne masque en rien à quel point elle est préoccupée par les révélations de son patient. Et c'est parce qu'Harry est un jeune homme intelligent et qu'elle sait qu'il n'est pas dupe qu'elle s'autorise à ne pas lui cacher à quel point elle est inquiète. Il le sait, et quelque part, elle songe qu'il vaut mieux qu'il le sache, quoi qu'il en soit. Harry ne doit pas croire qu'il est seul, dans cette situation, il doit encore moins croire que son sort l'indiffère. Bien au contraire. Sa soif d'attention, même malsaine, de la part de son père... c'est un sentiment bien connu de la majorité de la population, mais bien plus rarement dans des proportions aussi dramatiques. Les questions qu'elle songe alors à lui poser sont nombreuses. Les recommandations et les rappels de faits le sont plus encore. Mais dans un premier temps, Alana note ses pensées pour ne pas oublier tous les détails sur lesquels elle aimerait revenir, avant de relever les yeux vers Harry.

Au moment où il mentionne Abigail, elle ne songe pas à associer la jeune femme qu'elle ne connait trop bien à l'amitié de son patient. Elle s'intéresse cependant à la dernière phrase du jeune homme, estimant qu'il est pour l'heure préférable de rebondir sur ce sujet plutôt que sur ce qui semble évident : elle compte l'amener à prendre conscience, aussi progressivement qu'il le faudra, de l'urgence de sa situation, et de la nécessité de fuir son père.

- Les amis sont parfois surprenants. Bien souvent, ils sont une oreille plus attentive qu'on aurait tendance à le soupçonner. Et même ceux qui ont leur propre problème... pourraient ressentir une forme d'accomplissement dans le fait de vous être d'un mince secours. D'avoir pu vous soulager d'un poids, ne serait-ce que temporairement.

Alana l'incite, en somme, à se rapprocher de ses véritables alliés, ses amis, aussi peu informés soient-ils, ou aussi préoccupés soient-ils. Elle redoute par-dessus tout qu'il s'isole, ce qui serait l'idéal pour que son père achève de le manipuler.

Songeant à une manière de réaborder le sujet sans le brusquer, elle décide de dévier la conversation sur un détail qui continue d'avoir son importance, peut-être même plus qu'avant :

- Continuez-vous à prendre les médicaments que je vous avais prescrits ?
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Mer 23 Nov - 19:06



Face your fears



feat. Alana



Harry hoche la tête aux propos de sa psychiatre. En effet, les amis sont parfois surprenants. De tous ses amis, Abigail a certainement été la plus surprenante, surprenante dans la manière qu’elle avait de le comprendre, profondément, en surface, et de comprendre aussi la part la plus sombre de lui-même, celle que Peter avait fait le choix probablement sain de rejeter… Sans doute parce que leurs expériences sont étrangement similaires tout en étant différentes. En dehors du docteur Bloom, Abigail est probablement la seule à qui il ait su parler de choses à la fois si intimes et si cruciales. Elle est capable de faire face à sa monstruosité sans le rejeter, et clairement, c’était ce dont il avait étrangement eu besoin…

C’est sans doute également la raison qui fait, d’ailleurs, qu’il est si tentant de revenir vers son père en dépit du danger objectif qu’il sait que cela représente : cela relève d’un besoin d’être accepté pleinement, entièrement, y compris dans ce qu’il y a de plus sombre en lui… des ténèbres qu’il ne se sent plus la force ni l’envie de contenir encore à ce stade. Oui, cette amitié lui fait clairement du bien, et Abigail l’a probablement plus aidé qu’elle ne le soupçonne elle-même. Ce n’est pas pour autant que tout va bien, que tout est arrangé… sans quoi il n’aurait pas si désespérément besoin de cette thérapie, mais disons que c’est un mieux malgré tout.

« Hum… »

Harry détourne le regard au moment où son interlocutrice lui demande s’il a continué de prendre les médicaments qu’elle lui a prescrits. Bien sûr, il n’y a qu’une seule bonne réponse à cette question – une réponse qu’il ne se sent pas en mesure de lui adresser puisqu’à la place, il laisse peser un long moment de silence avant que de reprendre la parole.

« Ils me donnent l’impression d’être… Dans une sorte de bulle, je sais pas comment dire… J’ai l’impression de pas être lucide, de pas être moi-même, quand je les prends. »


Voilà qui répond très probablement à la question de son interlocutrice, une réponse qui a définitivement peu de chances de plaire à sa thérapeute, puisqu’elle pourrait tout aussi bien se résumer en quelques mots bien plus simple : non, il ne prend plus ses médicaments. Quand son père avait découvert qu’il suivait ce genre de traitement, il avait… il n’avait rien dit de particulier, mais son attitude avait été dissuasive… Il peinait déjà à se remettre des mauvais traitement psychologiques qu’on lui avait fait subir dans l’enfonce, il n’avait pas envie que quelque chose d’autre, en plus du procédé hypnotique qui lui avait été imposé, ne gagne un contrôle trop violent et insoutenable sur son cerveau.

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Dim 4 Déc - 17:44

Face your fearsElle n'a besoin que d'un regard en sa direction pour comprendre avec certitude qu'il n'a pas continué à prendre ses médicaments. Elle n'est pas surprise, mais elle est tout de même soucieuse, et ne s'embarrasse pas de le lui cacher. S'il s'était agi d'un autre patient, plus âgé, moins en détresse, psychologiquement parlant, elle aurait même élevé la voix et l'aurait sermonné pour cette conduite dangereuse. Décider, par soi-même, de ne plus prendre des médicaments, c'était une décision risquée, bien plus risquée que celle de prendre ces mêmes substances. Elle s'efforce cependant de rester calme et laisse passer quelques secondes de silence dont elle profite pour l'observer plus attentivement, tâchant de se montrer patiente et compréhensive, avant de reprendre :

- Je comprends que ce soit paradoxal, mais ces médicaments ne servent pas à vous ôter le contrôle, Harry. Bien au contraire. Ils ne sont là ni pour vous assoupir, ni pour modérer vos réactions ou vous imposer des comportements ou des pensées que vous ne voulez pas.

Elle se tait, le temps de se lever pour aller chercher les boîtes de médicaments en question. Elle les dispose sur la table, les faisant glisser vers lui d'un geste sûr.

- Les situations de stress physique et émotionnel font grimper votre taux de cortisol. Des taux extrêmes de cortisol laissent des traces sur l'organisme. Sur l'esprit. Ces médicaments ont vocation à réduire ces taux de cortisol pour vous permettre de surmonter certains traumatismes. Ce n'est pas une solution miracle, bien sûr, mais c'est un coup de pouce très efficace, qui n'est pas négligeable.

Elle laisse encore une fois passer quelques secondes, le temps de s'assurer qu'il l'écoute et comprenne ce qu'elle est en train de lui expliquer.

- Vous êtes humain, Harry. Et comme tout être humain, il vous arrive d'avoir besoin d'aide. Tout seul, vous ne vous sentirez jamais mieux. Vous ne pouvez pas continuer à ne compter que sur vous-même, et vous ne pouvez certainement pas continuer à agir selon ce que vous pensez que votre père attend de vous. Il faut que vous reconnaissiez votre part d'individualité, Harry, c'est essentiel si vous espérez vous détacher un jour de vos traumatismes et vous épanouir en tant qu'être humain.
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Sam 10 Déc - 14:42



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feat. Alana



Harry n’a pas la lucidité d’admettre que les propos de sa psychiatre sont tout à fait fondés. S’il était dans de meilleures dispositions mentales, il serait probablement en mesure de l’admettre, que prendre ses médicaments lui permettrait de garder le contrôle plutôt que de le perdre… Il ne se veut dépendant de rien, mais il l’est, de ses démons et de ses angoisses, qu’une médication digne de ce nom serait pourtant capable d’apaiser. Il jette un regard aux médicaments qu’elle dispose devant lui pour lui expliquer plus concrètement leurs effets, comme une manière de le rassurer, de rationnaliser cette décision difficile pour lui, celle d’accepter de dépendre d’une solution qui s’avalerait sous forme de gélules.

Faire baisser le taux de cortisol dans son organisme, afin de l’aider à surmonter ses traumatismes… Quand tout ceci est expliqué scientifiquement, on a envie d’y souscrire, c’est certain… Est-ce qu’il lui suffira de ce discours pour qu’il accepte de faire ce que sa bienveillante psychiatre attend de lui ? Il n’est pas convaincu encore. Il hochera peut-être la tête en prétendant vouloir bel et bien faire ce qu’elle demande, uniquement pour ne pas l’entendre le réclamer de nouveau, mais il négligera probablement son traitement de nouveau, comme il l’a fait jusqu’ici… De toute manière… que penserait son père s’il le voyait se médicamenter plutôt que de faire face à ses problèmes ? Plutôt que de se faire face à lui-même. A coup sûr, il le décevrait de nouveau, lui qui est d’ores et déjà une source de déception constante pour son géniteur.

Un léger sourire, un rien cynique, s’esquisse sur les lèvres du jeune homme quand Alana lui fait remarquer qu’il est humain, et qu’il est humain de réclamer de l’aide. Souvent, il se sent moins qu’humain, et parfois bien davantage… Il n’a pas l’impression que ce qui doit s’appliquer aux autres peut s’appliquer à lui. Il ne se sent pas capable d’appeler à l’aide, il ne se sent pas en mesure de s’exprimer sur ce dont il a véritablement besoin qu’importe que ce besoin soit sincère et prononcé.

« Avec tous le respect que je vous dois, docteur Bloom, je vois mal comment baisser mon taux de cortisol suffira à lui seul à m’épanouir en tant qu’être humain. » Il marque une pause, détourne le regard. « Mon père m’a toujours poussé dans mes retranchements mais il est aussi… » Il marque une pause. « Il est la seule personne qui ait jamais vu en moi un vrai potentiel. Mon père ne cherche pas à me soigner ou à me réparer, il veut… m’améliorer, c’est différent. » Il réalise à peine la gravité de ses propos, et combien ils peuvent contredire tout ce qu’il avait pu dire au sujet de son père jusqu’ici. Il plonge parce qu’il a envie de plonger, et se donne toutes les excuses du monde pour ça. « Pour m’épanouir en tant qu’être humain, il faut bien que je devienne la meilleure version de moi-même, n’est-ce pas ? »

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Mer 11 Jan - 21:18

Face your fearsUne certaine compassion voile soudainement le regard d'Alana, qui fixe son patient avec patience. Puisque l'heure est à la franchise, elle choisit une approche un peu plus frontale, rebondissant sur ses propos avec calme :

- Vous épanouir en tant qu'être humain, ce sera l'étape finale, Harry. Pour le moment… Nous n'en sommes pas là. Loin de là, même. Il s'agit d'abord d'aller mieux, progressivement. De retrouver le goût de la vie… et la volonté de dépenser de l'énergie pour votre santé mentale. C'est ça, ma priorité, pour le moment : vous redonner l'énergie d'avoir envie d'aller mieux.

Alana se tait pour l'écouter poursuivre et parler de son père. Les propos qu'il tient à son encontre sont préoccupants. Elle ne manque pas d'en noter plusieurs détails sur son carnet, profitant de ce temps pour laisser passer quelques secondes de silence.

- Quel mal il y a-t-il à se soigner ou à se faire soigner ? reprend-elle enfin, relevant les yeux vers lui pour l'interroger du regard. Vous mentionnez cela comme s'il s'agissait d'un défaut… comme si l'envie de vous aider était une mauvaise chose. Que rejetez-vous réellement dans cette notion de soin ?

Cette question est capitale, car même en psychiatrie, il n'existe pas de solution miracle. Qu'un patient ne souhaite pas être soigné n'est pas inhabituel, mais la plupart du temps, les patients concernés ne prennent pas non plus la peine d'admettre qu'ils vont mal, ou que leur comportement est dangereux, aussi bien pour eux que pour la société… Ce n'est pas le cas de Harry, pourtant, qui semble tourmenté par l'ambivalence entre son envie de contrôler ses pulsions les plus sombres et la tentation de, bien au contraire, y céder.

La dernière question du jeune homme la prend de court. Alana détourne ses yeux de lui, non pas par gène, mais pour se donner le temps de peser ses mots. Le sujet est délicat, et elle ne tient pas à exacerber les émotions déjà à vif de son patient.

- La meilleure version de vous-même, ou la meilleure version de vous, selon votre père ? C'est très différent, et il est important que nous établissions cette différence avant de poursuivre.
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Ven 20 Jan - 22:28



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feat. Alana



En réalité, et même s’il l’a exprimé en ces termes, Harry n’est pas réellement convaincu d’être en mesure de s’épanouir en tant qu’être humain. C’est une étape que Harry n’envisage pas, ou à demi seulement. Il ne se sent pas capable d’atteindre cet état dont il n’est pas convaincu qu’il existe vraiment quoi qu’il en soit.

Est-ce que qui que ce soit s’est déjà senti pleinement épanoui, quoi qu’il en soit ? Il est loin d’en être sûr. Aller mieux, même si ce sera tout sauf simple lui paraît encore le plus accessible, effectivement… mais s’il ressent que ce qui lui permet d’aller mieux est ce qui devrait lui faire du mal, alors qu’est-ce que cela veut dire pour lui-même et pour les personnes autour de lui ? Le docteur Bloom a raison de le formuler ainsi : Harry a beau le nier, c’est exactement ce qui est en train de se passer – il est en train de perdre l’énergie même d’avoir envie d’aller mieux.

« Je ne pense pas être une chose qu’il faut fixer… Je ne pense pas être un objet fragile qu’il faudrait réparer », résume-t-il quand la psychiatre lui demande quel mal il trouve au fait de se soigner ou de se faire soigner.

Il est très contradictoire dans ses actes, en réalité, car s’il se trouve ici, c’est bien qu’il cherche à se faire soigner, n’est-ce pas ? Oui. Et non. La première fois qu’il est allé trouver le docteur Bloom, c’était bel et bien dans ce but qu’il était venu la trouver, parce qu’il voulait se débarrasser de ce qui clochait chez lui et aller enfin mieux. Mais depuis, quelque chose a changé… Sa relation avec Peter l’a poussé dans de dangereux retranchements.

A force de voir son petit ami batailler pour le rendre à la normalité, à force de ne plus se voir dans ses yeux que comme un problème à résoudre avant de pouvoir être aimé, il avait rejeté cette idée en bloc. S’il se trouve ici, ce n’est plus tant parce qu’il cherche à se soigner que parce qu’il espère une certaine forme de validation de la part de sa psychiatre, qu’elle donne raison à ses névroses, d’une manière ou d’une autre. Pourtant, il sait d’avance qu’il n’obtiendra pas gain de cause.

« Pourquoi la meilleure version de moi selon mon père serait si différente ? » Il pousse un soupir. « Honnêtement, plus le temps passe, plus j’ai le sentiment que ces deux versions se rejoignent et ne forment plus qu’une. »

Et ça lui fait du bien de ne plus subir cette dualité. Une part de lui aurait voulu être toujours le fils que son père attendait qu’il soit. Tout serait plus simple.

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Dim 19 Fév - 20:36

Face your fearsLe résumé fait par Harry est d'un cynisme et d'une brutalité telle qu'elle en reste quelques instants déstabilisée. Il y aurait de nombreuses choses à dire sur cette phrase, mais ces quelques minutes passées en sa compagnie lui ont fait comprendre que ses discours ne seraient pas d'une grande aide. Ce résumé, aussi surprenant soit-il, aura eu le mérite de mieux lui faire comprendre l'état d'esprit du jeune homme. Et cet état d'esprit n'est guère engageant.

- Nous avons tous et toutes des comportements, des impulsions ou des réactions qui appartiennent à l'une ou l'autre, voire à plusieurs, des pathologies que vous étudiez en cours et que mon rôle est de traiter. Ce qui détermine le besoin que nous avons d'une aide thérapeutique n'est pas tant ce qui sommeille en nous que la manière dont nous l'abordons. C'est lorsque vous devenez un danger pour vous-même ou pour la société qu'il est nécessaire de vous faire aider, Harry. Et j'ai bien peur que cette limite soit déjà franchie.

Elle comprend, au discours du jeune homme, qu'il en a fini de lutter. Le problème, selon Alana, est que ce n'est pas tant contre lui-même qu'il luttait, que contre cette présence paternelle oppressive qui entendait lui imposer un état d'esprit. Et qui a réussi, avec brio. Sur cette pensée, Alana baisse le regard. La situation est délicate, et il est donc impératif d'agir là aussi délicatement, si elle ne veut pas que les efforts de ces derniers mois soient réduits à néant.

- Sans parler de vous réparer, ou de vous considérer comme une chose… J'aimerais vous aider à maîtriser cet état. Car il ne vous est pas inné, en plus d'être épuisant, pour vous. Je dois cependant vous demander d'être franc avec moi : estimez-vous, dans l'état actuel des choses, être un danger pour autrui ?

Elle ne passe pas par quatre chemins, mais la réponse apportée par Harry pourrait bien tout changer. Et le faire passer de jeune homme en péril à menace, auquel cas ses réactions devraient, elles aussi, changer. Alana ne peut pas aider de la même manière un être qui se complaît dans la violence qu'il inflige aux autres ou un jeune homme désœuvré dont la priorité serait de s'éloigner de l'influence d'un père trop exigeant.
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Dim 26 Fév - 16:51



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Bien sûr, le discours du docteur Bloom fait sens, et Harry le sait. Après tout, il étudie la psychologie depuis assez longtemps maintenant pour que cette piqûre de rappel ne lui soit pas étrangère. Mais ce n’est pas parce qu’il sait et comprend même son discours qu’il est en capacité de véritablement l’entendre. En cet instant, Harry veut seulement entendre ce qui l’arrange, rien d’autre. Absolument rien d’autre. Il se braque plus encore aux propos les plus pertinents de sa psychiatre : c’est lorsque vous devenez un danger pour vous-même ou pour la société qu’il est nécessaire de vous faire aider…

Elle a raison, cette limite a bel et bien été franchie. Est-ce qu’il est dangereux pour lui-même ? Probablement… La décision de retourner vers son père, un homme qui l’a tué dans son ancienne vie, un homme qui l’a utilisé, manipulé, blessé dans des proportions inimaginables, est bel et bien la preuve d’une violente mise en danger de soi-même. Quant au fait d’être dangereux pour les autres… la question ne se pose même pas. Les horreurs commises sous sa forme de Hobgoblin parlent clairement d’elles-mêmes, c’est une évidence. Oui, il a la réponse à ces deux questions… Mais il n’a envie de répondre à aucune d’entre elles… Il ne veut pas y songer, il ne veut pas se confronter à sa propre souffrance.

Les intentions du docteur Bloom sont louables, et il est évident qu’il voudrait l’aider à maîtriser son état. Mais il ne voulait pas être aidé. Ni par Peter, ni par sa psychiatre… ni par personne… Il y a quelque chose de rassurant et de confortable dans le fait de se considérer d’office comme un cas désespéré… Il n’a pas à se battre, il a juste à accepter ce qu’il est et à se dire qu’il ne pourra absolument rien changer à son état quoi qu’il puisse arriver, quoi qu’il se passe. Il veut simplement être, et ne plus penser quoi que ce soit, voilà tout.

« Si je vous disais que je me considère comme un danger pour autrui, qu’est-ce que vous feriez ? Vous me feriez interner ? » il demande d’un ton très direct.

Il ne répond pas à sa question, mais le fait est que s’il connaît la réponse, il ne veut surtout pas la donner à son interlocutrice. Harry fait preuve d’une absence de coopération évidente, qui ne ressemble pas le moins du monde avec le comportement qu’il adopte généralement. Il ne veut pas, il ne peut pas faire quoi que ce soit qui puisse le mettre en difficulté. Il veut être laissé tranquille. Quitte à annuler tous ses rendez-vous avec sa psychiatre, au risque de le regretter amèrement, quand il aura recouvré ses esprits.

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Jeu 23 Mar - 18:35

Face your fearsPlus leur conversation se déroulait, plus Harry se renfermait sur lui-même. Elle discernait chez lui un manque de volonté évident, et qui l'inquiétait terriblement. Il était en train de baisser les bras… ce qui était aussi compréhensible que regrettable. Harry était épuisé, c'était une certitude. Il en avait assez de lutter. Mais le rôle d'Alana n'était pas de le conforter dans son repli sur soi et dans son déni. Son rôle était de lui ouvrir les yeux sur sa propre personne, et sur les conséquences de ses actes. Alors, suite à la réponse de son patient, elle lui adressa un regard plus dur :

- Je n'ai pas besoin de vous apprendre que les conditions d'une telle hospitalisation sont très strictes. Je ne pourrais prendre la décision de vous envoyer en hôpital que si vous deviez représenter un danger imminent pour autrui ou pour vous-même, et il me faudrait pour cela une preuve. Ce n'est pas une décision que je peux prendre arbitrairement. La grande majorité des hospitalisations se font avec consentement, Harry. Dans votre cas, je ne pense pas qu'il soit judicieux que vous vous rendiez dans un tel établissement. Pas pour le moment. Vous partez défaitiste, mais vous êtes encore en capacité de comprendre en quoi votre attitude est déraisonnable. Vous êtes encore capable de prendre vos propres décisions. Si réellement vous êtes un danger pour autrui, et si réellement vous en venez à accomplir les actes qui vous traversent l'esprit, votre cas serait entre les mains de la justice policière, et ne relèverait plus de la psychiatrie.

Elle marqua une pause, le laissant digérer tout ce qu'elle venait d'annoncer. Elle ne le reprenait pas de gaieté de cœur, loin de là, même. Harry était un jeune homme qu'elle appréciait sincèrement, de même qu'elle tenait véritablement à l'aider. Mais elle ne pouvait pas le forcer à accepter le contenu de leurs séances, pas plus qu'elle ne pouvait le forcer à prendre les bonnes décisions. Après un silence qui dura quelques dizaines de secondes, elle reprit, plus doucement :

- Si vous en veniez à commettre des actes criminels, Harry, je ne pourrais pas déclarer que ces actes sont dus à de possibles troubles mentaux. Pas en l'état actuel des choses. Vous êtes conscient aussi bien de ce que vous faites, que de ce que vous dites. Aucune guérison ne s'effectue sans effort, de même qu'aucune remise en question ne vient sans interrogations désagréables.
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Lun 27 Mar - 20:54



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A ce stade, Harry n’a plus même l’énergie de se mentir ou de se protéger de lui-même. Oui, il estime représenter un danger pour autrui, et très probablement pour lui-même… Et pourtant… Pourtant, il n’a rien envie de faire pour se protéger ou protéger les autres, il veut laisser faire la fatalité, au mépris des vie qu’il pourrait détruire. C’est égoïste, oui, il en a conscience, mais il n’a envie que d’être inconscient, dorénavant. Harry devrait réclamer à être interné… A un moment, il y a songé, pas tant parce qu’il ressentait l’envie d’être soigné que parce qu’il se disait que ce serait plus simple pour son entourage en général, et pour Peter en particulier. Aucune des décisions qu’il pourrait prendre n’est vraiment prise pour lui-même. Lui… en effet, il est défaitiste… il est déraisonnable. Il veut être défaitiste et déraisonnable.

« Peut-être que je finirai derrière les barreaux, dans ce cas »
, observe-t-il simplement, dans un haussement d’épaules presque arrogant, exaltant, en réalité, une indifférence qui n’est que feinte, et qui n’a rien de complètement réelle.

Bien sûr qu’il ne veut pas finir derrière les barreaux, ou devenir un grand criminel, il n’a pas vraiment envie de faire du mal à autrui… du moins pas dans de telles proportions (enfin… ça dépend des moments). Il ne veut pas ce sort et le recherche en même temps, et il ne sait pas quoi faire pour que cette situation change ou s’arrange.

« Honnêtement ? ça m’arrange. Si je dois commettre des actes criminels, je ne veux pas qu’on me prenne en pitié ou qu’on m’invente des excuses. Je n’ai pas l’intention de me réfugier derrière ma… fragilité »,
affirme Harry en croisant les bras.

Oui, il est conscient de ce qu’il fait et de ce qu’il dit. Mais il ne veut plus faire l’effort de se remettre en question, il n’a pas la moindre intention de guérir… Peut-être qu’il sera capable, plus tard, de prendre une certaine distance avec la situation… mais ce n’est certainement pas gagné d’avance. Les interrogations sont désagréables, c’est bel et bien pour cette raison que Harry les évite autant que possible. Mais ces interrogations, il ne pourra pas les éviter éternellement. Tôt ou tard, il se laissera rattraper par la fatalité aussi facilement que son père est parvenu à remettre en question son existence tout entière. Et à partir de là… Il a baissé les bras… Et tout comme il ne fait pas d’efforts pour se remettre en question, il ne fait pas non plus d’efforts pour faciliter la tâche de sa psychiatre – loin, très loin de là, même.
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Lun 26 Juin - 1:17

Face your fearsAlana écouta attentivement les paroles d'Harry, observant son attitude défaitiste et sa résistance à prendre les bonnes décisions pour lui-même. Elle pouvait sentir sa frustration et son manque d'énergie, ainsi que sa lutte intérieure entre le désir de se laisser aller et le désir d'éviter de nuire aux autres. Harry était pris dans un cercle vicieux, où il se sentait impuissant face à ses propres démons. Et certainement même face aux démons qui hantaient sa vie, à commencer par son père.

« Harry, je comprends que vous vous sentiez épuisé et que vous ressentiez la tentation de vous laisser aller à la fatalité », reprit Alana d'une voix calme. « Mais vous devez comprendre que céder à ces impulsions ne résoudra pas vos problèmes. Au contraire, cela risque de les aggraver et d'entraîner des conséquences graves pour vous-même et pour les autres. Plus graves que celles que vous pensez anticiper. »

Elle fit une pause, cherchant à établir une connexion avec Harry, à lui montrer qu'elle était là pour l'aider, même s'il ne semblait pas disposé à accepter cette aide pour le moment.

« Je suis consciente que vous ne souhaitez pas être pris en pitié ou qu'on vous invente des excuses », poursuivit Alana avec empathie. « Mais il est important de comprendre que reconnaître vos fragilités et accepter de vous remettre en question ne signifie pas chercher des excuses, mais plutôt prendre la responsabilité de votre propre bien-être. La guérison n'est pas facile, mais elle est possible si vous êtes prêt à faire face à vos démons et à travailler sur vous-même. »

Elle s'approcha légèrement d'Harry, cherchant à capter son regard et à établir une connexion plus profonde.

« Je sais que vous êtes capable de plus, Harry », assura-t-elle d'une voix douce mais ferme. « Vous avez encore le pouvoir de faire des choix positifs, même si cela vous semble difficile en ce moment. Je suis là pour vous soutenir dans ce processus, mais il est essentiel que vous vous engagiez également à prendre les bonnes décisions pour vous-même. Vous méritez une vie meilleure, mais cela demande du travail et de l'effort. »

Alana marqua une pause, laissant à Harry le temps d'assimiler ses paroles. Elle savait que le chemin vers la guérison était semé d'embûches, mais elle était déterminée à l'accompagner dans cette démarche, même s'il fallait du temps et de la patience. D'autant plus le concernant, puisque malheureusement, son jeune patient n'était pas préservé des forces négatives qui agissaient sur lui au quotidien. Ce qui, nécessairement, sabotait les progrès qu'elle entendait faire avec lui.

« Finalement, Harry, vous n'êtes pas seul dans cette lutte », conclut-elle. « Si vous vous engagez à travailler sur vous-même, je serai là pour vous guider. Vous avez encore le pouvoir de changer votre trajectoire, même si cela vous semble insurmontable pour le moment. Nous pouvons prendre cela étape par étape, à votre rythme. Mais la première étape consiste à reconnaître que vous êtes prêt à lutter pour votre propre bien-être. Que décidez-vous, Harry ? »
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Mar 27 Juin - 22:50



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feat. Alana



Epuisé, Harry l’est en effet. Quant au fait de s’abandonner à la fatalité, à quoi bon lutter contre puisque cette dernière semble proprement inéluctable quoi qu’il puisse décider ? Il n’estime pas choisir la voie de la facilité (quoique…), il choisit seulement la voie inévitable, celle qu’il est convaincu qu’il empruntera tôt ou tard, et puisque ce doit être le cas quoi qu’il fasse ou décide… autant que ce soit tout de suite, pas vrai ? C’est comme l’affirme le docteur Bloom, une fatalité, rien d’autre, alors autant y succomber rapidement, immédiatement, plutôt que de lutter, de nager encore et encore à contre-courant, pour un résultat qui tout compte fait ne sera pas bien différent. Céder à ces impulsions ne règlera peut-être pas ses problèmes… mais rien ne les règlera jamais… Harry écoute sa psychiatre sans l’écouter vraiment. Il refuse d’entendre et de comprendre ce qu’elle cherche à lui signifier. Il veut être imperméable à ses réflexions. Il ne veut pas se laisser contrôler ou perturber par elles… Il ne veut pas se donner l’opportunité de réfléchir à son sort, ou encore d’admettre qu’il a tort, quand bien même c’est probablement évident. Il se trompe, sur toute la ligne, et il préfère s’obstiner dans l’erreur plutôt que d’accepter de voir la réalité en face.

En effet, il ne veut pas être pris en pitié, et il ne veut pas non plus qu’on lui trouve des excuses. Quant à prendre la responsabilité de son bien-être… il ignore si cette notion de bien-être peut être autre chose que factice, en réalité… il n’est pas sûr d’en avoir jamais ressenti… ou bien pas très longtemps. Des moments agréables, fugaces, toujours très vite éclipsés parce qu’il n’était pas autorisé à être véritablement heureux, point final.

« Je ne peux pas faire face à mes démons. Si je ne me plie pas à leurs exigences, ils me dévoreront. » Il hausse les épaules, l’air défaitiste. « Je fais pas le poids, c’est tout. »

C’est ce qu’il pense en effet : les démons contre lesquels il doit lutter sont bien trop importants… Il n’y a rien qu’il puisse faire les concernant, il n’y a absolument rien qu’il puisse faire pour s’en débarrasser ou dépasser l’état qui est le sien. Il est condamné, voilà tout. Le docteur Bloom a beau affirmer qu’il est capable de bien plus, Harry peine à le croire véritablement. Peut-être peut-il encore faire des choix positifs, mais si tel est le cas, ce n’est pas à son lui présent qu’incombera une telle responsabilité. De responsabilités, il ne veut en assumer aucune à l’heure qu’il est, au risque de le regretter amèrement. Non, il n’en est pas capable, un point c’est tout… Peut-être même ne veut-il pas en être capable, pour être honnête.

« Je ne veux pas faire d’efforts. Je sais, ça fait probablement de moi un gamin orgueilleux qui veut que tout lui tombe tout cuit dans le bec, mais c’est vrai… J’en ai assez de faire des efforts. Et si ça fait de moi un lâche ou un enfant gâté, tant pis. »

Dans cette lutte, il se sent bel et bien seule, même si le docteur Bloom lui assure vouloir être là pour le guider, pour l’aider à véritablement choisir et trouver sa voie.

« Je ne suis pas prêt. Et je crois… »
Il baisse les yeux, moins certain de cette affirmation que de tout le reste. « Je crois que je devrais cesser de vous faire perdre votre temps et me passer de votre aide, docteur. »

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